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Afrique : le Forum du Maroc sur les Droits de l’Adolescence et de la Jeunesse comme pilotes du Développement Durab

Afrique : le Forum du Maroc sur les Droits de l’Adolescence et de la Jeunesse comme pilotes du Développement Durable

 

 Photos du forum au Maroc
Photos du forum au Maroc

Bangui 12 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
Un jeune représentant pour chaque pays du continent africain, des Organisations de la Société Civile, des hauts représentants des Nations Unies, des célébrités ainsi que la jeunesse locale se sont réunis à Marrakech, du 8 au 9 Décembre 2016, sous les auspices de l’Observatoire National pour les Droits de l’Enfant au Maroc.
L’UNFPA et l’ONDE considèrent que les adolescents et les jeunes sont les acteurs clé du changement. Dans l’optique d’adoption de l’agenda 2030, les deux institutions ont collaboré dans une réunion avec les représentants des sociétés civiles arabes et africaines tenue à Rabat sous le thème «enfants et jeunes dans l’Agenda Post 2015» qui s’est conclue avec la Déclarations de Rabat.
Récemment, lors de l’ouverture de la 71ème Assemblée Générale, l’ONDE a réitéré son partenariat avec l’UNFPA, Norad, Y-Peer, le Bureau de l’envoyé du Secrétaire General pour la Jeunesse et le Partenariat sur la Santé Maternelle et Enfantine (PMNCH), afin de s’accorder sur un appel à l’action pour inclure la jeunesse dans le processus des SDG’s.
Par l’organisation de ce forum, le Royaume du Maroc consolidera sa place en tant que leader régional et mondial dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030, et l’ONDE se placera comme étant la plaque tournante de l’action de la société civile régionale dans ce chantier onusien.
Cet élan politique basé sur l’implémentation des objectifs du Développent Durable et les jeunes générations est une opportunité unique pour le nouveau Secrétaire-General afin que lui aussi en fasse sa priorité. Dans cette optique, les intervenants sont appelés à créer une Commission des Nations Unies de haut niveau sur l ‘Adolescence qui mets en priorité ce thème au niveau de l’Agenda 2030 en identifient les interventions intersectorielles appropriées, dans lesquelles les jeunes générations peuvent atteindre leur plein potentiel en contribuant aussi à la création d’économies et de communautés résilientes. L’objectif est d’atteindre un consensus, aux plus hauts niveaux, sur la recherche des moyens matérielles et immatérielles nécessaires pour investir dans l’adolescence, et ce dans le cadre de l’Agenda 2030.
Co-présidé par les Chefs d’État, la Commission comprend des représentants des adolescents et fournit des consultations pour le développement de recommandations stratégiques. Dans cette optique la Commission plaidera pour la promotion des investissements nationaux dans l’adolescence en appuyant les efforts des pays. Elle vérifiera les progrès accomplis et proposera des recommandations pour les actions prioritaires à entreprendre pour la promotion des droits de l’Homme en général, et les droits des adolescents et jeunes en particulier.
Pendant ce Forum, le Maroc servira de modèle pour l’implémentation de l’ICPD post-2014 et de l’Agenda 2030 au niveau national.
UNFPA a et coordonné la préparation substantive et technique du Forum au travers de la Division for Governance and Multilateral Affairs, qui collaborera avec le Bureau Régional des Etats Arabes et la Division Technique ainsi que le Country Office du Maroc.
Le Forum est envisagé comme plateforme pour le lancement à long-terme du partenariat entre les différents acteurs engagés dans l’ICPD et l’Agenda 2030 au niveau continental.  A la fin du forum, les jeunes adolescents africains et arabes ont fait une déclaration en marche vers un développement durable.

Centrafrique : la famille humanitaire s’active pour célébrer la journée des ONG à travers une série d’activités.

Centrafrique : la famille humanitaire s’active pour célébrer la journée des ONG à travers une série d’activités.

 

Les enfants déplacés à Bangui.
Les enfants déplacés à Bangui.

Bangui 12 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA.
Le Comité de Coordination des ONG internationales (CCO) en République Centrafrique a conféré le 5 décembre dernier avec la presse pour annoncer la célébration de la journée internationale des ONG. L’objectif est de sensibiliser le public centrafricain sur le rôle des ONG, leur mission dans le pays. Plusieurs activités sont prévues dans la semaine en prélude à la commémoration de cette journée dédiée aux ONGs.
Les ONG en République Centrafricaine se plaignent des difficultés que les acteurs humanitaires rencontrent dans l’exercice de leur travail. Des braquages sur leurs bases, des menaces proférées et l’accès à la population sont entre autres des incidents qui rendent difficile le travail des acteurs humanitaires. A l’occasion de la journée du 13 décembre dédiée aux ONGs, les acteurs humanitaires en Centrafrique ont organisé une série d’activités en vue se sensibiliser les autorités, les populations et les groupes armés sur la mission et les activités que mènent les ONGs auprès des populations en situation d’urgence.
« Les activités qui sont prévues dans le cadre de la journée des ONG permettent d’expliquer au plus grand nombre le rôle des ONGs, leur principe d’actions et les activités qu’elles mènent en République Centrafricaine. En amant, le but de cette journée célébrée en une semaine, c’est de mieux nous faire connaître, nous faire comprendre par la population à qui es organisations viennent en aide au quotidien », a expliqué Manon Julie Cabaup, Chargée du plaidoyer et projet du CCO.
La célébration de la journée des ONGs a démarré depuis la semaine dernière en République Centrafricaine à travers une série d’activités de sensibilisations. A cet effet, le CCO a organisé à sa base à Bangui, la journée de sensibilisation sur les principes humanitaires et de recevabilités ayant réuni les personnels d’ONGs nationales et internationales. La situation humanitaire en RCA demeure une priorité absolue une préoccupation pour les acteurs humanitaires. Au cours de leurs activités quotidiennes dans le pays, les acteurs humanitaires se confrontent à des défis sécuritaires.
« L’insécurité dans le pays nous empêche, nous organisations humanitaires de pouvoir éventuellement délivrer l’appui humanitaire tant attendu par la population vulnérable. Et que pouvons-nous faire lorsqu’à Bria l’IMC veut éventuellement aller sauver des vies et qu’il n’y a pas de possibilité d’avoir accès l’hôpital ou que l’hôpital soit assiégé? Voilà quelques défis auxquels nous nous sommes confrontés. Nous les ONGs et agences systèmes des Nations Unies, nous travaillons sur la base de principe humanitaire » a fait savoir Koffi Yao, Chef de mission au Médecin du Monde.
L’ensemble des ONG nationale et internationale va célébrer cette journée du 13 décembre dédiée aux ONGs à travers des expositions sur les stands au complexe Omnisports de Bangui. La semaine d’activités liée à cette commémoration sera bouclée par une rencontre avec le président du parlement centrafricain, et également un match amical de football ce samedi au stade municipal de Bangui. A ce programme de fin de la semaine des ONGs, s’ajoutent une rencontre des ONGs avec le ministre centrafricain du plan et de la coopération internationale et également une conférence débat sur le thème « qu’est-ce qu’une ONG ».

Centrafrique : le coordonnateur humanitaire appelle les groupes armés à respecter le droit international humanitaire

Centrafrique : le coordonnateur humanitaire appelle les groupes armés à respecter le droit international humanitaire

 Coordonateur humanitaire en Centrafrique Bangui 12 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA

La ville de Bria, au centre de la République centrafricaine à 600 km de Bangui, la capitale, est depuis le 21 novembre 2016 au cœur d’un conflit d’une violence extrême entre éléments armés rivaux. Ces affrontements ont engendré une nouvelle crise humanitaire avec plus de 12 000 déplacés, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA). Dans un communique de presse parvenu à notre rédaction, le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Fabrizio Hochschild, appelle les parties au conflit à respecter sans délai le Droit international humanitaire (DIH).

Plus de 100 personnes ont trouvé la mort du fait de cette violence à Bria et dans les axes routiers environnants. Ces affrontements ont trouvé une résonance particulière dans la préfecture voisine de l’Ouaka. Au 5 décembre, on dénombrait 1 434 personnes nouvellement déplacées dans la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture. Ces mouvements de populations font suite aux affrontements dans la zone de Bakala à 60 km à l’ouest de Bambari. Dans les termes les plus forts, le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine a condamné les violations du Droit International Humanitaire par les éléments armés. De l’avis Fabrizio Hochschild, leurs agissements violents engendrent de nouveaux défis à la protection des civils et à l’accès aux populations vulnérables. A Bria par exemple, des civils sont confinés dans leurs quartiers et le site de déplacés de PK3 sans possibilité de mouvement à travers la ville, de peur d’être attaqués en raison de leur appartenance ethnique.
«A Bria et à Bambari ainsi que sur toute l’étendue du territoire, ces infractions sont intolérables et constituent un délit au regard de la justice internationale» selon Fabrizio Hochschild qui a ajouté : «J’insiste particulièrement sur la nécessité de respecter le caractère sacro-saint de la vie humaine et de faciliter sans aucune condition l’accès aux populations enclavées et vulnérables».
Ce regain de violence déplorable a contraint les acteurs humanitaires à réduire temporairement l’ampleur de leur présence à Bria et ses environs ainsi qu’à Bambari. «Il convient toutefois de souligner que la famille des humanitaires a réduit sa présence mais ne s’est pas retirée et n’a abandonné ni Bria ni Bambari» a signalé le Coordonnateur humanitaire.
«Malgré les affrontements ouverts à Bria et une situation sécuritaire particulièrement délétère à Bambari, ils ont maintenu la présence nécessaire afin d’être en mesure de répondre aux besoins urgents des populations les plus vulnérables » a-t-il précisé.

Magazine Afrique Éducation: le Numero 447 vient de paraître en kiosque

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Cordialement.

Centrafrique: Le Mouvement Patriotique Pour la Centrafrique MPC communique

MPC Logo

MOUVEMENT PATROTIQUE POUR REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
LE CENTRAFRIQUE (MPC)

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Unité – Dignité – Travail

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PRESIDENCE
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BUREAU EXECUTIF NATIONAL
*******
SECRETARIAT GENERAL
*******
N° __44__ /MPC/ PR/ BE/ SG / 2016

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bangui, le 10 Décembre 2016

La dernière semaine du mois de Novembre de cette année, la République Centrafricaine a encore vécu des moments très douloureux avec les affrontements armés inter ex séléka à Bria et à Bakala qui ont causé plusieurs pertes en vie humaine.

Nous condamnons fermement cette recrudescence inadmissible de violence qui essaime encore à travers tout le pays. Elle intervient à un moment où la majorité des mouvements politico militaires ont accepté de privilégier le dialogue pour s’orienter résolument vers la mise en application des Accords du DDRR/RSS/RN (Désarmement, Démobilisation Réintégration Réinsertion et Rapatriement/Réforme du Secteur de Sécurité/Réconciliation Nationale).

Ces multiples incidents qui continuent d’accabler la République Centrafricaine déjà meurtrie par des conflits armés, annihileront, si rien n’est fait, les efforts d’un retour à la paix souhaité par toutes les composantes de la Nation, par le Gouvernement et la Communauté Internationale.

Ceux qui ont participé au regroupement de Ndélé n’ont reçu aucun mandat du MPC. En conséquence ils ne peuvent engager l’organisation et s’exposent à des sanctions disciplinaires.

Le Mouvement Patriotique Pour la Centrafrique (MPC), réaffirme ses positions de principe du 25 Juillet 2015, auxquelles il demeure attaché à savoir :

Les Etats Généraux ont (aussi) recommandé d’intensifier la collaboration avec les autorités locales pour la restauration de l’autorité de l’Etat et ils mettront tout en œuvre pour assurer la libre circulation des personnes et particulièrement le bon déroulement de tout le processus électoral.

Fidèles à ses positions de départ les représentants du MPC, ont participé aux différentes manifestations officielles pour la commémoration des festivités du 1er décembre 2016.

Ainsi à Bangui, le Général Abdel Karim MOUSSA était avec les Officiers Généraux Centrafricains aux côtés des plus Hautes Autorités du pays aux cérémonies du 1er décembre 2016.

A KABO, le Général Al KHATIM et KOUCY assistaient aux côtés des autorités locales aux festivités du 1er Décembre 2016. L’honorable Martin ZIGUELE, Président de la Commission Finance de l’Assemblée Nationale avait rehaussé de sa présence cette célébration.

C’est encore par fidélité à nos engagements de départ que nous participons activement à la mise en application des Accords du DDRRR/RSS. Les ex combattants ont ainsi entamé leur formation en informatique, en mécanique et bientôt en agro pastoralisme dans le cadre du projet sur la réduction de la violence.

C’est la preuve que le MPC s’est résolument engagé à privilégier le règlement des différends par le dialogue et à contribuer au règlement pacifique des problèmes.

Ce faisant, le MPC réitère son appui au Président de la République, le Professeur Faustin Archange TOUADERA et au Gouvernement pour les efforts de recherche d’une paix durable par le dialogue et la réalisation du programme du DDRR/RSS/RN.

Pour le Bureau Politique

Ont signé :

Le Général Abdel Karim MOUSSA                                                                                                                            Abel BALENGUELE

Le Coordonnateur Général    en matière du DDRRR/RSS                                                                                                 Le Secrétaire Général

 

                                                                                                       Ghislain BRIA

Le Coordonnateur Général Adjoint

Chargé de l’organisation politique et de la Cohésion  Sociale

 

 

 

Centrafrique: le Révérant Père Richard Appora nommé par le Saint Père à la Diocèse de Bambari.

Centrafrique: le Révérant Père Richard Appora nommé par le Saint Père à la Diocèse de Bambari.

 

 Photos du père Richard  Appora O. P.
Photos du père Richard Appora O. P.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE.

La Nonciature Apostolique en République Centrafricaine a l’honneur d’annoncer que le Saint-Père François a nommé le Révérend Père Richard APPORA, O.P., (de l’Ordre des Frères Prêcheurs) Evêque Coadjuteur du Diocèse de BAMBARI.
La Nonciature souhaite à l’Evêque élu les bénédictions du Seigneur pour son service pastoral auprès du Peuple de Dieu.

POURQUOI LA NOTION D’URGENCE N’EXISTE JAMAIS EN CENTRAFRIQUE?

POURQUOI LA NOTION D’URGENCE N’EXISTE JAMAIS EN CENTRAFRIQUE?

 

Bernard Selembi-Doudou. Photo personnelle.
Bernard Selembi-Doudou. Photo personnelle.

Bangui, le 10 décembre 2016. 15:33′.
Par: Bernard Selemby Doudou.

Après les vagues d’indépendance en Afrique, l’administration locale s’est substituée progressivement à l’administration coloniale. Certains États africains et même de la sous-région ont bien emboîté le pas, d’autres piétinent et s’enlisent d’avantage. C’est le cas de notre chère patrie qui avance en reculant avec des successions de coups d’Etat, de mutineries, d’insurrections armées assortis de destructions systématiques de biens publics ou privés. A cela, s’ajoute la nonchalance chronique qui le caractérise. Ce constat nous amène à nous appesantir sur les problématiques suivantes : pourquoi tout doit toujours attendre en Centrafrique ? Pourquoi n’ya t-il jamais d’urgence en Centrafrique ? L’urgence par définition est une situation qui ne doit pas souffrir de retard sous peine d’entraîner un préjudice grave et irréparable. C’est une situation qui nécessite un diagnostic et une solution d’urgence. Par analogie au jargon médical, l’urgence est un état physique qui nécessite de soins immédiats avec abréviation de toute procédure. La politique de rupture prônée par le President de la République n’a t-elle pas encore atteint sa vitesse de croisière ? La notion étymologique de la rupture a été utilisée abusivement par le nouveau pouvoir. La notion du temps et celle du choix du moment manquent cruellement à nos autorités alors que ces deux notions ont fait leur preuve sous d’autres cieux où le temps est précieux. Nous tenons à rappeler qu’en politique, chaque jour qui passe est utile à la construction d’une nation. Pourquoi la notion d’urgence est bannie du vocabulaire centrafricain ? La culture de la corruption et de tripatouillage de dossiers est-elle un début d’explication à cette problématique ? L’espoir des centrafricains au lendemain des présidentielles commence à s’amenuiser et cet espoir se métamorphose en doute ou inquiétude sur la capacité et l’aptitude à gérer un État post crise. Loin de faire le procès de nos autorités, voici le parcours de la nonchalance qui s’est érigé en mode de travail. Après la proclamation des élections, on a pas pensé au choix d’un premier ministre mais de mettre en place un comité de gestion des cent premiers jours. Au passage où est passé ce comité ? À l’arrivée, le chef du gouvernement a été désigné deux jours après son investiture donnant l’impression que c’était le dernier recours suite aux échecs des consultations à la hâte. La mise en place du gouvernement a aussi traîné avant d’être effective. Il était notoire que les nouvelles autorités ont hérité d’un pays agonisant et sous perfusion. C’est une situation d’urgence qui nécessite de mesures urgentes et des priorités chronologiques. Ainsi, qu’est-ce qui a changé dans le dossier des déplacés de l’aéroport Bangui M’poko appelés ironiquement Ledger ? Combien de fois le President de la République a décollé et a atterri au dessus de leur tête ? Quelles seront les premières impressions des expatriés ou investisseurs en tourisme en Centrafrique ? L’aéroport étant la vitrine et le point de contact avec l’étranger, la priorité était de délocaliser les déplacés sur un site transitoire en attendant de statuer sur le fond du dossier. L’indifférence du pouvoir central face aux déplacés a transformé ce site en une forteresse, un ghetto, une zone de trafic tous azimuts où la délinquance infanto-juvénile galope car pas de structures scolaires pour les accueillir. N’oublions pas que ces déplacés ont droit à des logements dignes, le droit à l’éducation et le droit à la santé. Les organisations non gouvernementales nationales et internationales ont pris le dessus là où l’Etat a démissionné. Outre le problème des déplacés, qu’est-ce qui a changé dans le dossier des réfugiés ? Qu’est-ce qui a changé dans la restauration de l’autorité de l’Etat ? Qu’est-ce qui a changé sur le plan sécuritaire ? Quant au programme DDRR, nous sommes convaincus qu’il accompagnera le régime jusqu’à la fin du mandat. Logiquement, un pouvoir issu des urnes et qui n’a souffert d’aucune contestation doit marquer son territoire de ses empreintes, prouver aux voisins qu’il y’a un nouveau locataire. La nomination d’un nouveau premier ministre, La mise en place du gouvernement, les mouvements du personnel dans les ministères pour placer ses hommes de confiance, une nouvelle méthode et stratégie de travail etc…Le changement doit être visible, palpable avec un effet immédiat. Visiblement et en dehors des cabinets, le gouvernement travaille avec les mêmes personnalités désignées par le gouvernement de transition. Ainsi, comment rêver un développement socio-économique pour se mettre au même diapason des États de la sous-région ? A titre d’illustration, lorsque le premier ministre de la France a démissionné pour se présenter aux primaires de la gauche, un nouveau premier ministre a été désigné dans la même journée, un nouveau gouvernement mis en place, le tout couronné par un premier conseil des ministres dans la soirée. Certains nous diront qu’il faut comparer des choses comparables mais nous voulons seulement à travers cet exemple prouver la valeur algébrique du temps. S’inscrivant dans la logique du temps, le pouvoir central doit anticiper sur les éventuels financements suite à la table ronde de Bruxelles pour se poser les bonnes questions : comment la population centrafricaine va bénéficier de cette manne financière ? Quelles sont les garanties de gestion et de transparence ? Comment renforcer la lutte anti-corruption ? Comment lutter efficacement contre les détournements ? Pour finir, nous exhortons les nouvelles autorités de ne pas être fataliste, d’éviter l’attentisme et surtout d’anticiper sur toute chose car à situation urgente, une solution urgente…mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.

Paris le 10 décembre 2016.

Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Administrateur des Elections. Tel : 0666830062

Centrafrique: Panique à Bozoum, une partie de la population se réfugie dans la brousse.

Centrafrique: Panique à Bozoum, une partie de la population se réfugie dans la brousse.

 

miliciens anti Balaka
Bangui, le 10 novembre 2016. 09:32′.
Par: Gisèle MOLOMA.

Si dans certaines villes de province les détonations d’armes automatiques font fuir régulièrement la population civile dans la brousse, dans d’autres par contre ce sont des rumeurs qui font ce travail à la place des fusils de guerre. Cette semaine à Bozoum, une bonne partie des habitants se mettait à courir dans tous les sens, non pas à cause du bruit des fusils d’assaut, mais plutôt suite à des rumeurs non vérifiées qui polluent la région. Que s’était-il passé exactement ?

L’histoire remonte au début de la semaine quand les rebelles de la coalition Séléka-RJ basé à Gouzé ont repris le contrôle de Ndim une ville proche de Bocaranga et l’appel intime de Gabin NAKOMBO Préfet de la région lui demandant de quitter la ville.

Depuis le mardi dernier, à Ndim, des jeunes désœuvrés constituant la milice anti-balaka retombent de plus en plus dans l’activité de vol de bétail. Tandis que certains pourchassaient un éleveur peul jusqu’à son lieu de refuge à l’Eglise catholique, d’autres pillaient son troupeau. Informés de la situation, les éléments de la séléka-RJ basés à Gouzé ont pris d’assaut la ville occasionnant ainsi, comme dans le passé et toujours le cas, des déplacements massifs de la population dans la brousse.

L’écho est arrivé à Bozoum la capitale préfectorale au même moment où la dame du Préfet Gabin NAKOMBO confie à ses proches l’appel de son mari en tournée et bloqué à Paoua lui demandant avec insistance de quitter la ville.

Cette confidence, du type « ne dites à personne », a été très vite diluée dans le vent. Tous ceux ou celle qui aspirent cette partielle de vent contenant cette confidence, confie aux autres. Ce vent, malheureusement s’est transformé en poudre d’escampette pour certains, direction, brousse.

Selon nos informations, le Préfet de l’Ouham-Péndé, Monsieur Gabin NAKOMBO, empêché durant plusieurs heures par les éléments de la Séléka-RJ de se rendre à Paoua, hésite de revenir à Bozoum par cet axe. D’autres informations font état d’un renfort imminent des forces de la MINUSCA à Bozoum afin de préparer le combat, si besoin, de la libération de l’axe Bozoum-Paoua. Ce qui aurait poussé, selon nos sources, le Préfet à demander à sa femme un repli tactique sur Bangui.

Pour l’heure, aucun affrontement n’est signalé ni dans Bozoum, ni à moins de 90km.

La ville de Bozoum, située à environ 380km au nord-ouest de Bangui, est le Chef-lieu de la Préfecture de l’Ouham-Péndé. Auparavant calme et convivial, elle est devenue déserte depuis le déclenchement de la guerre civile en 2013. La présence massive des Anti-Balaka n’a pas facilité les choses non plus. La paix demeure fragile dans cette partie de la RCA.

Copyright CNC @2016.

Centrafrique: les militants de PUR violentés par les gendarmes le jour de la fête nationale.

Centrafrique: les militants de PUR violentés par les gendarmes le jour de la fête nationale.

 

 

 les militants du parti PUR lors du défilé du 1er décembre 2016. Photo Éric Ngaba. Copyright CNCembre
les militants du parti PUR lors du défilé du 1er décembre 2016. Photo Éric Ngaba. Copyright CNCembre

Bangui 09 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
La célébration de la proclamation de la République Centrafricaine a connu aussi un incident malheureux même si tout s’était bien passé. Pour illustrations, les militants du Parti de l’Unité et de Réconciliation (PUR) ont été violentés ce jour 1er décembre 2016, par les éléments de la gendarmerie alors qu’ils venaient de finir le défilé.
Le 1er décembre, date de la proclamation de la République Centrafricaine, a donné l’occasion à tous les citoyens centrafricains d’exprimer son attachement à leur patrie. La population s’est réjouie de la célébration de cette journée commémorative. Les Centrafricains de toutes les entités ont défilé ce jour sur le boulevard des martyrs à Bangui.
En présence du président de la République, Faustin Archange Touadera, du premier ministre avec son équipe gouvernementale, et de corps diplomatiques, les associations, les entreprises et les partis politiques entre autres ont marqué à tour de rôle leur passage à ce défilé. Tout s’était passé dans l’ordre sauf un incident créé par les éléments de la gendarmerie a failli tourner au vinaigre pendant que tout le monde était en jubilée.
Tout était parti d’une altercation entre le gestionnaire du Parti de l’Unité et de Réconciliation et un officier de la gendarmerie nationale. S’agissait d’une question de déguerpissement du lieu où les éléments de la gendarmerie surveillaient en face de la primature, de l’autre côté du bâtiment de l’ambassade de Lybie en construction.
« Lorsque nous avons terminé notre passage au défilé, j’étais en train d’arranger avec nos militants et sympathisants ayant participé au défilé pour voir comment ils peuvent rentrer chez eux. Alors, un gendarme était venu, impoliment, nous dire : hé ho, dégagez de là, or il nous bien vu avec nos fanons et banderoles à travers lesquels on peut nous identifier facilement comme des militants d’un parti politique. J’ai dit à ce gendarme, monsieur, vous parlez aux hommes donc il faut avoir un langage de politesse. Et c’est à ce niveau que nous avons commencé à échanger le langage », a expliqué le gestionnaire du PUR.
Suite à l’altercation, le gendarme s’est retiré mais pour revenir créer un incident plus tard. Il était parti appeler ses compagnons d’armes afin d’embarquer les militants et sympathisants du pur qui étaient recevoir les per-diem pour le transport que le gestionnaire du parti donne à chacun d’eux. Pendant ce temps, l’élément de la gendarmerie a fait appel à ses collaborateurs pour embarquer les militants de PUR dans le véhicule de la gendarmerie.
« Au moment où j’étais en train de remettre aux militants l’argent du transport, nous étions tous surpris de voir ce gendarme accompagné d’autres gendarmes se dirigeant vers nous. Soudain, ils commençaient à nous saisir de force pour nous embarquer dans leur véhicule. Je leur ai posé la question de savoir cette brusque arrestation au moment les gens sont en plein défilé et que le chef d’Etat y est encore. Ils m’ont dit seulement de me taire et qu’ils doivent m’embarquer. C’est ainsi que moi et tous les militants, nous leur avons dit que personne d’entre nous ne va être arrêtée », a-t-il poursuivi.
Pendant que les gendarmes ont réussi à embarquer l’un des militants, les autres, n’ayant pas voulu voir leur camarade arbitrairement arrêté, se sont jetés tous dans le véhicule afin d’être tous arrêtés. Par ailleurs, un officier de la gendarmerie qui était de passage dans son véhicule, a aperçu la scène et s’est approché pour s’enquérir de la situation. Aussitôt s’enquérir de la situation, cet officier a aussitôt intimé l’ordre qu’on relâche tous les militants embarqués dans le véhicule de la gendarmerie afin d’éviter, d’après lui, de jeter l’anathème sur la gendarmerie nationale à des pareils moments de la célébration de la fête nationale. Alors, les militants et sympathisants du PUR sont tous descendus du véhicules sous l’applaudissent d’une foule qui observait la scène.
D’après le gestionnaire du PUR qui s’est confié à notre rédaction, dit vouloir engager une rencontre avec le ministre de la sécurité publique pour que la lumière soit faite sur cet incident. Car, a-t-il martelé, l’on ne peut pas comprendre l’agitation des éléments de la gendarmerie à l’encontre des militants du PUR ce jour de la célébration de la proclamation de la République Centrafricaine. De l’autre côté, la rédaction de Corbeau News Centrafrique (CNC) a tenté en vain de recueillir les versions des éléments de la gendarmerie afin de savoir davantage sur les causes de l’incident.

Centrafrique : Quand l’ancien Président BOZIZE adopte pour une autre posture de communication avec Faustin Archange TOUADÉRA.

Centrafrique : Quand l’ancien Président BOZIZE adopte pour une autre posture de communication avec Faustin Archange TOUADÉRA.

 

 L'ancien président  Centrafricain  le général  François Bozizé.
L’ancien président Centrafricain le général François Bozizé.

Bangui, le 08 Décembre 16:45.

Par: Gisèle MOLOMA.

Depuis les sollicitations vaines de François BOZIZE, suivi de la brève arrestation de son fils aîné le Colonel Francis BOZIZE et les réponses sèches du président Faustin Archange TOUADÉRA à son encontre, les relations entre François BOZIZE, ancien Chef de l’Etat actuellement en exil en Ouganda et Faustin Archange TOUADÉRA actuel Chef de l’Etat sont totalement et entièrement coupées. Ce dernier, qui se croyait avoir le gabarit qu’il faut pour gérer un pays sans l’appui technique et émotionnel de son ancien patron François BOZIZE, lui est totalement tourné le dos et à son parti le K.N.K. Mais François BOZIZE n’entend pas de cette oreille et opte pour une autre stratégie de communication : Le Mémorandum.

Dans les premiers jours de son accession au pouvoir, selon nos informations, le président Faustin Archange TOUADÉRA revêtait le costume du PM et à ce titre, appelait son ancien patron tous les 3 jours sur 5 pour avoir des initiatives. Mais depuis le retour de son fils ainé Francis et ses faits et gestes à l’endroit des miliciens anti-balaka, son nom revient régulièrement dans les affaires de coup d’Etat des services de renseignements de Faustin. Ce qui a conduit son ancien PM et actuel Chef de l’Etat Faustin Archange TOUADÉRA de ne plus le contacter.

Selon nos informations, François BOZIZE, qui comptait en vain sur les micros et plumes de nos confrères de la presse internationale pour faire parler de lui, a décidé, sous un furieux tempérament, d’attaquer lui-même sous l’emblème de son Parti le K.N.K et non sous celui de la République durant trois ans.

Si l’on en croit à ses titres mis sous sa signature : « Président Fondateur du KWA NA KWA, Ancien Président de la République Centrafricaine », François BOZIZE reconnait volontairement désormais que les 3 années qu’il n’a cessé de réclamer urbi et orbi comme Chef de l’Etat de la République Centrafricaine sont perdues. Ceci lui permettra de commencer le deuil de son pouvoir assassiné par Michel DJOTODJA  en mars 2013. Qu’il reste, enfin, le vrai Maître, Chef et Patron et seul interlocuteur du parti K.N.K qu’il a lui même créé. Faustin Archange, étant l’un des ouvriers, il reste et demeure en effet son Chef naturel et suprême. Quoi qu’il fasse ou dise, il a intérêt à communiquer avec lui.

Dans sa missive de 4 pages dont CNC a pu avoir une copie, François BOZIZE avoue qu’il est « l’un des premiers acteurs » du chao de la République Centrafricaine et averti au passage ses anciens collaborateurs d’Afrique Centrale que si « la politique de 2 poids 2 mesures menée à son encontre » se poursuit, c’est « toute la sous-région d’Afrique centrale déjà très fragile et en proie à l’incertitude » qui sera ébranlée.

A-t-il prophétisé, en sa qualité de Général d’armée-Pasteur-Prophète de l’Eglise Céleste d’Afrique, une Grande Guerre que Dieu prépare ou  lui prépare? Rien n’est mois sûr.

S’il la quintessence de son mémo consiste à demander un énième Dialogue Politique Inclusif entre “les vrais centrafricains”, il en sait beaucoup de chose. C’est lui, en effet, qui a ramené les Ali Darass et consorts  à Bangui et les naturaliser centrafricains. Aujourdhui, il dit à demi mot qu’ils sont des “Faux Centrafricains” Si le ridicule tuait, on aurait pas dû lire et entendre une telle énormité.

Ci-dessous le Mémorandum de François BOZIZE à qui de droit.

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Centrafrique : ouverture de la foire culturelle à Bangui avec un face-à-face des artistes de marque.

Centrafrique : ouverture de la foire culturelle à Bangui avec un face-à-face des artistes de marque.

Les 2 artistes célèbres Centrafricains Ozagin et Losseba

Bangui 01 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
Bangui, la capitale centrafricaine vibre au rythme des fêtes de la fin d’année. Avec le fleurissement des foires dans la capitale, les fins d’année présentent des belles images du pays. A cet effet, la foire dénommée Foire culturelle, d’arts contemporains et de télécommunication (FOCACTE) organisera dès son ouverture le 16 décembre 2016, un grand spectacle qui opposera les deux artistes de haut niveau de la République Centrafricaine. Ce face-à-face opposera Losseba Ngoutiwa et son orchestre Sapeke Maison Mère à Ozagin OZ et son orchestre Nouvelle écriture.
Située en face de la tribune du défilé sur l’avenue des martyrs dans la concession de l’ambassade du Nigeria à Bangui, la Foire offrira des surprises aux spectacles artistiques et culturels au public banguissois.
Le vendredi 15 décembre à 16h locale, les Artistes Losseba Ngoutiwa et Oz ozagin vont s’affronter pour donner une ambiance conviviale à la population éprise de paix. Ce sera un duel des deux artistes de grande marque du pays, très connus sur la scène internationale.
Par ailleurs, les Artistes invités à cette soirée de compétition Géovani, Dr Weash et Liga Théâtre.

 

Centrafrique : Nomination aux cabinets ministériels et aux postes de responsabilités, le gros désordre du tandem TOUADÉRA-SARANDJI.

Centrafrique : Nomination aux cabinets ministériels et aux postes de responsabilités, le gros désordre du tandem TOUADÉRA-SARANDJI.

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Bangui, le 7 décembre 2016. 12:51′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Si dans un pays normal les gens marchent avec leurs pieds, ici chez nous en Centrafrique, c’est tout à fait le contraire. Le Président Faustin Archange TOUADÉRA, dans ses nombreux discours à la Nation, avait prôné la rupture comme le fil conducteur de sa politique à la tête de son pays. Les centrafricains, quant à eux, viennent de découvrir avec étonnement le visage caché de la politique de leur Président surnommé la Tortue. Avec son Premier Ministre, ils ont ramené le pays à 13 ans exactement en arrière, c’est à dire au temps de son Patron Parrain Bozizé et avec le copié-collé de sa politique. Les dernières nominations dans les différents cabinets ministériels constituent un des exemples parmi tant d’autres et montrent ainsi le vrai visage de TOUADÉRA et de son Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI.

Dans les derniers vagues des décrets co-signés par le président Faustin Archange TOUADÉRA son Premier Ministre et les Ministres portant nomination de certains cadres et agents de l’Etat dans les différents cabinets ministériels et à des postes de responsabilités, force est de constater que près de 35% ne sont pas des cadres et agents de l’Etat juridiquement parlant c’est à dire en activité mais plutôt des anciens agents de l’Etat c’est à dire des fonctionnaires en retraite depuis plusieurs années et anciens commerçants.

Selon nos observations, 20% de ces anciens agents sont tous devenus des majeurs incapables et ont, intellectuellement, tout désappris en raison de différents maladies qui les rangent et environ 15% manquaient cruellement d’expérience ou de diplômes valables pour des postes pour lesquels ils sont nommés. Ils sont rappelés pour resservir l’Etat sous le parfum familial ou amical.

Cette méthode de rappel en vie a été largement utilisé par l’ancien président François Bozizé ou des morts et des prisonniers en casiers judiciaires bulletins 2 et 3 remplis ont été nommés. Elle offrait, sous le règne de BOZIZE, des moyens de relèvement et vies meilleures aux parents, amis et connaissance boziziste et des Ministres en fonction. Elle vient de faire son grand retour avec l’arrivée du Professeur Faustin Archange TOUADÉRA au pouvoir.  Pour en bénéficier, selon certains proches parents qui exploitent les CV, il suffit de poster dans le CV, un mot qui flatte à l’  un des critères suivants : Appartenance clanique ou ethnique; partisane et réseautique mafieux. Finalement où est la rupture promise ?

Pour des nombreux Centrafricains, le Président Faustin Archange TOUADÉRA n’est autre que son ancien patron François BOZIZE. Il a appris sous son règne la roublardise qui lui permet à ce jour de pétrir ses alliés dans une tasse à café sans leur faire du mal et les faire cuire au besoin s’ils ne se rendent pas compte. Même certains de ses homologues étrangers, le président Faustin tente. La rupture promise, n’est qu’une farce. Le népotisme, le clientélisme, le clanisme, le réseautage. Ce sont ses critères. Le pire s’annonce.

Arrivé au pouvoir il y’a près de 8 mois, le président Faustin Archange TOUADÉRA n’aurait pas manqué de dire à ses entourages qu’il aurait pris un an plein pour apprendre et étudier cas par cas avant de commencer son vrai boulot. Entre temps, le pays s’enfonce davantage, les Centrafricains meurent sous les coups de fusils des groupes armés. À ce titre, peut-on dire qu’avec l’état actuel du pays, l’élection d’un Président apprenti à la tête de la Centrafrique est-elle le meilleur choix ?

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Centrafrique : Braquage inédit à Paoua, les combattants de la Révolution Justice ont littéralement pillé le marché central.

Centrafrique : Braquage inédit à Paoua, les combattants de la Révolution Justice ont littéralement pillé le marché central.

Les miliciens de la Seleka
Les miliciens de la RJ et Seleka à Gouzé

 

Bangui, le 7 décembre 2016. 11:41′.

Par : Gisèle MOLOMA.

Dans la nuit du samedi à dimanche, plusieurs braqueurs identifiés formellement par les témoins comme des combattants de la Révolution Justice de l’ancien homme du rang Armel Sayo ont littéralement pillé plusieurs boutiques installées au centre-ville de Paoua. Plusieurs matériels et articles ont été emportés par ces braqueurs.

L’acte est produit le samedi dernier vers 20h où une dizaine d’homme de la Révolution Justice, armes sous les mentaux, faisaient leur apparition au centre-ville de Paoua au milieu des gens qui marchaient au bord de la route. Vers 20h 30, ces malfrats tiraient en l’air plusieurs coups de fusil. Par peur d’être victimes de cette barbarie, les gens présents cette nuit se sont mis à fuir dans tout le sens. Une débandade générale qui, en quelques minutes, avait poussé certains propriétaires des magasins à fuir pour sauver leur vie sans fermer les portes de leurs boutiques.

Cette stratégie simple a pu fonctionner à merveille pour ces braqueurs de la Révolution Justice qui ont ramassé en toute aisance tout ce qu’ils trouvent à leur portée, y compris des nombreux téléphones en charges ou à vendre dans certaines boutiques dans lesquelles les propriétaires ont pris fuite sous la pression des détonations d’armes.

Comme à l’accoutumée, les Forces de la MINUSCA ont réagi tardivement. Ce n’est que le lendemain et sur l’indication des habitants, que les éléments de la MIINUSCA ont pu mettre la main sur deux des braqueurs qui ont été repérés à quelques 5km du lieu de leurs actes. Les autres braqueurs sont toujours repartis d’où ils viennent.

Pour les habitants de Paoua et de sa région, il serait mieux que les autorités du pays optent pour une fermeté vis-à-vis du Caporal et ex-Ministre Armel Sayo afin qu’il retire ses 30 combattants de la Révolution Justice dans la région et mis aux arrêts dès qu’il mettra ses pieds dans la capitale.

Il y’a lieu de noter au passage que l’intervention des Forces de la MINUSCA qui a permis d’arrêter deux des braqueurs, a été vue par beaucoup comme un début d’un changement de temps de ces derniers vis-à-vis des groupes armés dans le secteur. C’est encourageant, pourvu que ça dure jusqu’au démantèlement total des combattants en RCA.

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COP22: rôle des medias dans la promotion de l’action contre le changement climatique.

COP22: rôle des medias dans la promotion de l’action contre le changement climatique.

 

 Les journalistes africain au Maroc
Les journalistes africain au Maroc

Bangui 06 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA.
La lutte contre le changement climatique implique l’apport des médias. Durant la COP22 tenue du 7 au 18 à Marrakech au Royaume chérifien, les professionnels et les experts ont souligné le rôle des médias dans la promotion de l’action contre le changement climatique. Ils ont mis l’accent particulier sur le rôle principal que les médias peuvent jouer dans la protection de l’environnement, la préservation de la nature et de la lutte contre le changement climatique.
Le 9 Novembre 2016 dans la zone verte au village Bab Ighli de à COP22 à Marrakech, les délégués, experts, et journalistes se sont réunis lors d’un événement organisé par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) pour évoquer la nécessité impérieuse des médias dans l’action contre le changement climatique. L’objectif est de sensibiliser le grand public et toutes les parties dans cette lutte contre le changement climatique et d’inculquer une véritable prise de conscience sur la façon dont l’impact qu’elle a sur leur vie quotidienne, ainsi que la nature et la planète en général.

Deux membres du Comité directeur COP22 ont participé à l’événement. Il s’agit de Nizar Baraka, Président du Comité scientifique et de Driss El Yazami, chef de la société civile. Au cours de leurs interventions, ils ont discuté des progrès réalisés par le Maroc dans la lutte contre le changement climatique et l’importance nationale et internationale de la Conférence des Parties à Marrakech.

«L’objectif du comité de pilotage de la COP22 est de mobiliser toutes les parties à saisir l’occasion qui a été donnée par l’Accord de Paris, et, et de sensibiliser les Marocains et en fait tout le monde sur le développement durable et le changement climatique “, a déclaré Driss El Yazami avant de renchérir que « les médias sont un acteur clé et ont contribué à expliquer le sujet dans toutes ses facettes et apportent cette information au grand public ».

De son côté, Nizar Baraka a exprimé que le Maroc, lors de la réception de la présidence officielle de la Conférence des Parties, s’est mis à sa mission avec une nouvelle rationnelle, à savoir de faire participer les parties gouvernementales et non gouvernementales.

«Nous avons besoin de changer le paradigme et nos habitudes quotidiennes que les citoyens, les États, les institutions, les journalistes, les organisations, les individus et les groupes en ce qui concerne la nature “, at-elle dit.

Par ailleurs, elle a souligné que les médias ont besoin de clarifier et de simplifier cette nouvelle logique pour les citoyens et pour relayer les expériences et les initiatives couronnées de succès dans la lutte contre le changement climatique. Les experts de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle ont également mis l’accent sur le cadre juridique et son rôle important dans la protection de l’environnement, en particulier le rôle de l’autorité et comment cela peut être étendu.

A cet égard, ils ont souligné que la constitution actuelle du Maroc est très forte en termes de protection de la nature et de l’environnement. Selon un professeur de droit, le Maroc encourage, sur les conventions internationales qu’il a signées, le dialogue réel et les lois qui régissent ce domaine. Un grand nombre de directeurs de stations de radio et des journaux nationaux, publics et privés ont participé à l’événement. Les intervenants ont insisté sur l’importance de la formation, la supervision des journalistes et la participation des médias dans la protection de l’environnement.

Les 5 domaines clés de l’action contre le climat.

La COP22 de l’Action à Marrakech a dégagé les priorités d’action à travers lesquelles, les parties et les acteurs engagés dans la lutte contre les effets pervers du changement climatique doivent mettre en œuvre. L’action contre le climat est axée sur 5 domaines clés dans lesquels le travail doit être poursuivi et que l’apport des médias est nécessaire.

Ces 5 domaines sont notamment les finances pour permettre aux pays en développement de développer leur économie verte et renforcer la résilience ; déterminer les contributions, les plans d’action climatiques nationales qui doivent désormais être intégrées dans les politiques nationales et des plans d’investissement ; le soutien à l’ adaptation qui doit être une priorité plus élevée, et les progrès sur le mécanisme de la perte et les dommages pour sauvegarder les acquis du développement dans les communautés les plus vulnérables ; les besoins de renforcement des capacités des pays en développement d’une manière qui est à la fois adaptée et spécifique à leurs besoins ; l’entier engagement des parties prenantes non-Partie, du Nord et du Sud, car ils sont au cœur de l’agenda mondial d’action pour le changement transformationnel.

La COP22 de Marrakech, s’il faut le rappeler, a mobilisé au moins 1600 journalistes à travers le monde. Afin de poursuivre les objectifs fixés à la COP22 en faveur de climat, les journalistes Africains ont mis en place un réseau qui leur permet de mieux s’engager dans la lutte contre le changement climatique dont leur continent paie les lourdes conséquences.

Centrafrique: Oxfam commence une réponse d’urgence pour atteindre la population déplacée de Bria.

Centrafrique: Oxfam commence une réponse d’urgence pour atteindre la population déplacée de Bria.

 

Personnel de l'ONG Oxfam en Centrafrique.
Personnel de l’ONG Oxfam en Centrafrique.

Bria, 6 Décembre 2016. 11:43′.
Par: Oxfam.

L’ONG Oxfam a commencé une réponse humanitaire d’urgence dans les domaines de l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire et la protection pour répondre aux besoins immédiats de plus de 12.800 personnes déplacées sur Bria à cause des affrontements entre des hommes armés dans la ville depuis le 21 novembre.

Ferran Puig, Directeur d’Oxfam en République Centrafricaine a déclaré : « Les besoins de la population déplacé sont importants. La stratégie d’Oxfam et les partenaires locaux s’articule principalement autour de la couverture des besoins urgents en eau, assainissement et hygiène. Pour répondre on a commencé une action d’urgence pour faciliter l’accès à l’eau a la population et la construction des latrines et douches d’urgence. L’accès a l’eau et l’assainissement c’est essentiel pour les personnes déplacées pour répondre aux besoins de base tels que la fourniture d’eau potable pour la boisson, l’eau pour le lavage ou la cuisine pour contribuer à la prévention de maladies diarrhéiques. », dit-il.

Dans le domaine de la sécurité alimentaire, Oxfam a collaborait avec des partenaires locaux a la distribution des vivres du PAM qui a débuté en faveur des déplacées sur les différents sites des locations, le 2 décembre. Les 21 tonnes de vivres disponible à Bria depuis le 27 novembre permettent de donner une ration de 5 jours à chaque famille déplacée. Oxfam organisera également une évaluation plus approfondie de la situation.

Les équipes de protection sur place à Bria sont en train de suivre la situation sur les risques et problématiques de protection des communautés vulnérables et l’accompagnement des victimes de violence vers les institutions de prise en charge médicale.

L’ONG Oxfam touche déjà plus de 81.000 personnes en situation de vulnérabilité à l’Haute Kotto.
Présence d’Oxfam

La Haute Kotto est l’une des préfectures les moins couvertes en termes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement : avant l’intervention d’Oxfam, seuls 2% des points d´eau de la zone étaient potables, contre 16% actuellement. De même pour l’assainissement où le taux de couverture en latrines était de 4% avant l’intervention d’Oxfam, contre 37% actuellement. Les besoins restent et Oxfam est le principal acteur WASH dans la zone.

Oxfam est présent a Bria depuis aout 2014 pour attendre aux besoins immédiats des populations dans les domaines de l’eau et de l’assainissement (forages, réhabilitation de points d’eau, construction de latrines), et de l’accès aux produits – alimentaires ou non – de première nécessité (distribution de coupons de nourriture, de kits d’hygiène et d’ustensiles de cuisine, distribution de semences, soutien aux cultures maraîchères et promotion des bonnes pratiques d’hygiène et de nutrition).
Pour plusieurs d’informations, photos ou interviews merci de contacter :

Júlia Serramitjana | Media Officer OXFAM |Quartier SICA II, Nº667, Derrière Fédération de Scoutisme | Bangui, République Centrafricaine (CAR), Phone: (+236) 72 85 09 55 email: medocf@oxfamintermon.org, Rejoignez sur Twitter @oxfamenrca webmail: www.oxfam.org
Si no es del todo necesario, no imprimas este mensaje. De esta manera ayudarás a ahorrar agua, energía y recursos forestales. Gracias.
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Veuillez ne pas imprimer ce message, sauf en cas d’absolue nécessité. Ainsi, vous nous permettrez d’économiser de l’eau, de l’énergie et des ressources forestières. Merci.
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Centrafrique : la Croix-Rouge française se retire de Bambari et rétrocède ses équipements de forage à la Croix-Rouge centrafricaine.

Centrafrique : la Croix-Rouge française se retire de Bambari et rétrocède ses équipements de forage à La Croix -Rouge centrafricaine.

 

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Bangui 04 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA.

La Croix-Rouge française (CRF) en République Centrafricaine se retire de la ville de Bambari dans la sous-préfecture de la Ouaka au Centre-Est du pays. Ce retrait marque la clôture du projet dénommé « Amélioration de l’accès à l’eau potable ainsi que des pratiques d’hygiène pour les populations de la sous-préfecture de Bambari ». Ainsi, la Croix-Rouge française a rétrocédé à la Croix-Rouge centrafricain des équipements de la construction de forage dont la foreuse et les véhicules.

La cérémonie de clôture du projet d’Amélioration de l’accès à l’eau potable et les pratiques d’hygiène dans la sous-préfecture de Bambari s’est tenu 30 novembre 2016 dans les locaux de la Croix-Rouge française (CRf) à Bangui. Plusieurs personnalités ont rehaussé de leur présence à cette cérémonie. Il s’agit entre autres du Pasteur Antoine Mbao Bogo, Président de la Croix-Rouge centrafricaine, Directeur Général du Ministère des Mines de l’Energie et de l’Hydraulique, du représentant de la Délégation de l’Union Européenne.

Présente en République Centrafricaine depuis 2006, la Croix-Rouge française a mis en œuvre plusieurs programmes dans les domaines de la santé, le psychosocial, la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau et l’assainissement à Bangui, Bambari et Berberati.

A Bambari, la fermeture de la sous délégation de la Croix-Rouge française a marqué la fin du projet d’accès à l’eau dans la localité. Des équipements de la construction de forage ont été remis à la Croix-Rouge nationale pour la poursuite du même objectif.

«Notre joie est grande, au niveau de la Croix-Rouge centrafricaine. L’une des activités de la Croix-Rouge est de s’occuper beaucoup plus de la vulnérabilité qui frappe en grand fouet la population. En ce sens que parmi ces gros problèmes, vous allez identifier par exemple la fourniture en eau potable. Et quand vous sillonnez le pays, vous vous rendez compte évidement que les femmes sont les seules à aller chercher de l’eau potable pour toute une famille. C’est dans ce sens que nous nous sommes dit si la Croix-Rouge a une mission d’atténuer la souffrance de la population, pourquoi discuter avec nos partenaires pour avoir le matériel nécessaire permettant de creuser les forages », se réjouit Anne Djazira Vice-présidente de la Croix-Rouge centrafricaine.

D’après Anne Djazira, la rétrocession de ces équipements sont le fruit de discutions que le président de la Croix-Rouge nationale a eues avec les responsables de la Croix-Rouge française.

La foreuse et les autres équipements du projet rétrocédés à la Croix-Rouge centrafricaine permettent de renforcer les moyens et capacités de la CRCA dans le domaine de l’accès à l’eau pour répondre aux besoins des plus vulnérables. A en croire vice-présidente de la Croix-Rouge Centrafricaine, les équipements reçus vont servir à son organisation de créer des forages dans les provinces du pays où les besoins en eau se font vivement sentir.

Le projet d’accès à l’eau, mis en œuvre de juin 2011 à mai 2016 par la Croix-Rouge française en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine, et ce, grâce au financement de l’Union Européenne, a permis à 65 507 habitants de la sous-préfecture de Bambari de bénéficier d’un accès à l’eau potable et d’être sensibilisés aux pratiques d’hygiène à travers la réalisation de 63 forages et la réhabilitation de 62 forages existants.

De son côté, la Chef de Délégation de la Croix-Rouge française, Marine Durand qui se réjouit de la réussite de ce projet Eau et assainissement à Bambari, a exprimé sa gratitude à la Direction de l’Union Européenne et autres bailleurs de fonds ayant permis la réalisation du projet.

Centrafrique: LA POLITIQUE DE LA RUPTURE EST-ELLE EN PHASE AVEC LE QUOTIDIEN DES CENTRAFRICAINS?

Centrafrique: LA POLITIQUE DE LA RUPTURE EST-ELLE EN PHASE AVEC LE QUOTIDIEN DES CENTRAFRICAINS?

 

SELEMBI DOUDOU

Bangui, le 5 décembre 2016. 11:55′.
Par: Bernard Selemby Doudou.

Dans son discours d’investiture, le President élu avec une écrasante majorité a érigé la rupture en mode de travail. Cette notion de rupture conçu comme un nouveau concept par les centrafricains se définit comme une cassure, une fin annoncée de gestion traditionnelle d’avec les régimes précédents. Après trois trimestres de tâtonnements et d’initiatives infructueuses, le pouvoir central de Bangui campe sur sa stratégie et mode de travail et ne veut faire un revirement par crainte d’acter un constat d’échec. Ce tâtonnement n’est pas l’échec d’un homme mais d’une politique. Logiquement, après la réussite de la table ronde de Bruxelles, le renouvellement du gouvernement avec un nouveau premier ministre s’impose. Un nouveau dispositif avec une nouvelle politique pour gérer l’après Bruxelles. Il s’avère ainsi normal que tous les partis politiques qui ont contribué à la préparation et à la négociation de Bruxelles doivent également être impliqués dans la mise à disposition et la gestion de la manne financière. La Centrafrique étant le pays de tous les paradoxes, on assiste à une incompréhension voire une confusion totale relative aux décrets portant nomination ou confirmation du personnel de quelques ministères ( finances, communication et éducation ) alors qu’un nouveau gouvernement est imminent. Est-ce une manière de renouveler sa confiance aux chefs de ces trois départements ministériels ? Si tel n’est pas le cas, comment les nouveaux ministres apprécieront l’harmonie du travail avec une équipe qu’ils n’ont pas contribué au choix ? N’est-ce pas les embryons d’une autre crise qui s’ajoutera à celle déjà existante ? A l’occasion de la fête du 1er décembre, le President de la République dans son adresse à la nation a confirmé comme il l’a fait précédemment sur les ondes de RFI son intention d’opter pour le désarmement négocié avec les groupes armés. Nous sommes tentés d’adhérer à cette stratégie mais nous sommes très dubitatifs. N’oublions pas qu’il existe de façon non exhaustive quatorze groupes armés recensés et lourdement outillés disséminés sur l’ensemble du territoire national. Le President de la République pense pouvoir négocier et trouver un compromis avec ces différents groupes armés ? Aura t-il les moyens nécessaires pour mettre autour d’une même table des groupes armés avec des intérêts et ambitions différents ? D’ailleurs, il faut rappeler que les groupes armés ne s’accordent pas entre eux à l’instar des derniers affrontements sanglants de Bria. La conquête géopolitique de la ville de Bria n’est pas le fruit du hasard. Cette zone étant diamantifère, la paternité et l’appropriation sont devenus des objectifs. Et c’est dans ce climat d’affaires de diamants que le President de la République va proposer un consensus ou un compromis ? Le DDRR étant un processus, il doit prendre en compte l’évolution du terrain et les paramètres liés au processus. Ainsi, le chef de l’Etat doit adapter, actualiser et mettre en phase sa politique, sa stratégie par rapport aux données réelles. Pour votre gouverne, le désarmement négocié suppose des rencontres, des négociations, des propositions. En outre, on ne peut pas résoudre un problème sans en connaître les causes d’où la nécessité de savoir pourquoi ils ont pris les armes pour finir sur la satisfaction des revendications politiques. Ne perdons pas de vue que certains groupes armés sont capricieux, récalcitrants, indélicats, non structurés, non hiérarchisés et se plaisent dans des actes incontrôlés. Est-ce utile de négocier dans ces circonstances ? Face à la dégradation spectaculaire de la situation sécuritaire dans les arrières pays, n’êtes-vous pas tenter de changer de stratégie ? Entendez-vous toujours maintenir le désarmement négociée ? À quel rythme ? Car les centrafricains n’arrêtent pas d’enterrer leurs morts. Vous fûtes premier ministre et vous avez déjà par le passé géré un processus identique, vous en savez assez pour ne pas commettre les mêmes erreurs. En terme de bilan sécuritaire, des avancées sont-elles enregistrées ? Il est vrai que Bangui est un peu calme certes, mais vous n’êtes pas seulement le President des Banguissois ? Qu’en est-il des autres provinces ? Concernant l’organisation du défilé du 1er décembre, nous vous adressons nos sincères félicitations et reconnaissances pour sa réussite car cette fête est le symbole de l’unité et de la cohésion nationale. En dehors des festivités de la fête de la proclamation de la République, nous avons un sentiment de stupéfaction mélangé avec de l’émotion. D’où sortent ces vaillants militaires bien habillés qui ont défilé ? L’opinion publique ne savait pas qu’on avait une armée aussi hiérarchisée et structurée ? Quel est le véritable problème des forces armées centrafricaines ? C’est un problème d’effectif ? de matériel ? En dehors de l’embargo, les forces armées centrafricaines n’ont pas le matériel minimum pour une armée ? En cas d’affirmative, pourquoi la sécurité du President de la République est toujours assurée par des forces étrangères ? Cela ébranle notre souveraineté. La logique veut que les forces étrangères viennent en appui à une force nationale. Pour finir et en guise de contribution, nous nous permettons de rappeler au chef de l’Etat qu’en politique la légitimité est fondamentale, vous avez été élu démocratiquement, vous devrez oser quitte à se faire des ennemis pour assurer la sécurité de votre peuple. Votre discours politique actuel est en déphasage total avec la réalité. Occupez-vous des vrais problèmes des centrafricains en commençant par la restauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. L’imminent gouvernement doit changer de cap, de stratégie pour éviter l’agonie politique. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.

Paris le 3 décembre 2016

Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Administrateur des Elections. Tel : 0666830062.

Centrafrique: Les Donateurs de Bruxelles attendraient-ils d’être rassurés par les structures de gestion mises en place par la RCA?

Centrafrique: Les Donateurs de Bruxelles attendraient-ils d’être rassurés par les structures de gestion mises en place par la RCA?

ENZA ROBERT lUSD-COMODE

Bangui, le 2 décembre 2016. 9:55′.
Par: Robert Enza.

En effet, l’argent est mieux géré dans une organisation efficace car la gestion requiert transparence et responsabilisation et s’inscrit dans la logique de la bonne gouvernance. Les donateurs de Bruxelles sont des adorateurs de la bonne gouvernance et voudraient bien s’assurer de l’efficacité de la gestion des finances publiques dans notre pays. Les donateurs s’attendent apprécier le cadre de gestion des fonds promis selon la norme internationale concoctée par les institutions financières internationales telles la FMI, la Banque Mondiale , etc.

L’idée c’est, de s’assurer de la mise en œuvre efficace des ressources mises à disposition du pays bénéficiaire. Les donateurs s’engagent sur un véritable système de gestion des finances publiques déjà pratiques dans le pays bénéficiaire qui respecte ou qui s’efforce de respecter les bonnes pratiques reconnues dans le domaine ou qui a lancé des réformes requises ; l’initiative et le pilotage des réformes incombent au pays bénéficiaire.

L’appui à la réforme de gestion des finances publiques est une approche qui vise à donner un cadre de mesures de performance de la gestion des finances publiques, ce cadre évalue l’efficacité de la gestion se fondant sur des critères comme ceux-ci :
la crédibilité du budget ; le budget exécuté est réaliste comme prévu
l’exhaustivité et la transparence du budget ; le suivi des risques budgétaires sont réalistes et les informations y relatives sont accessibles au public
un budget établi en tenant des politiques publiques
le budget est exécuté d’une manière ordonnée et prévisible, et des mécanismes de contrôle et de suivi existent pour assurer l’utilisation des fonds publics
s’assurer que les données et les informations appropriées sont produites, conservées et diffusées pour les besoins de prise de décision, de gestion et de préparation de rapports (comptabilisation)
avoir des dispositions de surveillance et de vérification externes des opérations des dépenses des fonds
Le cadre de mesure de la performance vise à créer des bases transparentes et aussi objectives que possible, afin d’instaurer un large dialogue entre donateurs et gouvernement du pays bénéficiaire sur l’élaboration de programmes stratégiques pour réformer la gestion des finances publiques.
Un autre défi auquel les donateurs sont confrontés ; il s’agit de s’assurer si les ressources mises à disposition alimentent effectivement le budget et si elles sont administrées de façon appropriées. C’est assurer la gestion des risques fiduciaires :
les ressources ne sont pas utilisées pour réaliser l’objectif prévu
elles ne sont pas mises en œuvre de manière efficace, et efficience (optimisation des ressources)
les informations sur leur utilisation ne sont suffisantes.

Les donateurs attachent de plus une très grande importance à la transparence à toutes les étapes du cycle budgétaire et la possibilité de prendre part au processus budgétaire constitue, les composantes fondamentales de la bonne gouvernance financière à savoir :
séparer le secteur de l’administration des fonds d’aides du reste de l’économie, répartir clairement les attributions entre politique et administration (décision et gestion)
la gestion des fonds publics doit s’inscrire dans un cadre juridique et administratif clair
le public doit être pleinement informé de l’activité financière passée, présente et prévue
le service public doit s’engager à diffuser en temps voulu des informations sur les finances publiques.
fournir la documentation budgétaire qui précise les objectifs en matière de finances publiques, le cadre macroéconomique, les politiques sur lesquelles repose le budget et les principaux aléas budgétaires identifiables.
les informations budgétaires doivent être présentées de manière à satisfaire aux besoins de l’analyse des politiques et de la clarté des comptes.
les modalités d’exécution et de suivi des dépenses approuvées doivent être clairement définies.
des rapports complets et fiables doivent être publiés dans les délais prévus et mettre en évidence les tendances dans les finances publiques.
les informations relatives aux finances publiques doivent faire l’objet d’un examen public et indépendant.
Et puis de soumettre véritablement les processus budgétaires à la surveillance et au contrôle des législatifs et du public est indispensable pour accroître l’efficacité et l’efficience de la planification budgétaire et de l’allocation des ressources par l’exécutif (dans la mesure où ces contrôles renforcent l’obligation des gouvernements de rendre compte), mais contribue aussi directement au respect des droits civiques et humains (notamment du droit à la participation aux processus politiques). L’analyse budgétaire et la promotion des finances publiques sont comme des éléments importants des efforts menés par la société civile en vue de renforcer l’obligation des gouvernements de rendre compte de leur action et de promouvoir les droits humains. Les groupements de la société civile ne pourront toutefois prendre pleinement part aux processus budgétaires que s’ils disposent d’informations complètes, compréhensibles et d’actualité sur les finances publiques.
Dans le cas des pays fragiles comme la RCA, qu’il faut un renforcement des capacités. C’est dans ces pays que le renforcement des capacités revêt une importance capitale. En tête des priorités, il faut placer les fonctions clés de l’administration publique, dont le renforcement peut réduire la fragilité de l’Etat, puisqu’il lui confère les capacités d’offrir un minimum de prestations aux citoyens. Parmi les leçons tirées, on relève ceci :
lorsque la capacité étatique est faible mais la volonté politique est bien présente, les efforts de renforcement des capacités devront se concentrer sélectivement sur les fonctions essentielles de l’Etat, afin de lui assurer au moins un minimum d’efficacité dans son rôle à l’égard des citoyens
les outils de planification mis au point pour être utilisés après des conflits, comme la « matrice de résultats pour la transition », peuvent être utiles en vue d’intégrer le soutien en faveur du renforcement des capacités ;
le soutien extérieur du renforcement des capacités devrait respecter le principe du changement endogène et de l’encouragement du pays à prendre la direction des opérations, même lorsque les conditions matérielles semblent s’y opposer ;
il importe que les nouvelles initiatives en matière de renforcement des capacités n’érodent pas ou ne fassent pas double emploi avec les capacités existantes, en termes individuels, organisationnels ou d’environnement général ;
dans d’autres cas, la sélectivité sectorielle, ou « alignement partiel », peut produire des retombées stratégiques ;
même dans les Etats qui ont de sérieux problèmes de gouvernance, un renforcement modeste des capacités demeure possible.
Les contributions non financières s’avèrent également déterminantes pour aider les partenaires à développer leurs capacités en matière de gestion des finances publiques et à mener les réformes à bien. Ces contributions comprennent notamment un dialogue politique d’égal à égal ainsi qu’un soutien et des conseils prodigués à long terme au gouvernement partenaire, afin de l’aider à planifier et à mettre en œuvre la réforme. Dans ces pays, l’une des principales tâches de la coopération consiste à identifier des agents du changement et à leur assurer l’appui adéquat ou à leur ménager la marge de manœuvre nécessaire pour faire progresser les réformes. Les parlements et les acteurs non gouvernementaux ont un rôle clé à jouer dans le contrôle démocratique de la planification des dépenses et de la gestion des finances par l’administration publique. La collaboration avec les parlementaires, en particulier avec les membres de l’opposition est privilégiée.
Un autre accent tout autant particulier est mis sur l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) du gouvernement et le contrôle de ces flux monétaires par des organismes indépendants et satisfaisant aux normes internationales. Les critères de l’EITI servent à vérifier le respect de ces principes comprennent notamment la publication régulière des montants que les industries pétrolière, gazière et minière versent au gouvernement et le contrôle de ces flux monétaires par des organismes indépendants et satisfaisant aux normes internationales.
Les donateurs mettent beaucoup d’accent sur les instruments de contrôle, ce qui suppose d’instaurer et de renforcer les capacités des Agents fonctionnaires de cours de comptes et veiller également à ce que les parlementaires et la société civile disposent de capacités suffisantes. Les donateurs accordent plus de crédit aux acteurs de contrôle extérieur à l’État, ils apportent plus de crédibilité et de confiance à la gestion.

Voici-là les quelques ingrédients qui sont des dispositions politiques gouvernant l’Aide au développement apporté par les donateurs. Bien sûre, il y a d’autres conditions qui pourront être exigées par les donateurs ; le tout c’est pousser le gouvernement vers plus de transparence, de responsabilisation.

Dans notre cas, la RCA est un pays fragile et la tâche qui incombe au gouvernement n’est pas si facile ; mais pour aller plus vite parce que nos attentes de ces fonds promis sont énormes (la stabilisation et le take-off), il nous faut faire avec des Experts.
En dehors de ces exigences politiques, tout le débat tourne autour de la nécessité d’opérer des réformes de la gestion des finances publiques du pays bénéficiaire. Un Etat comme la RCA, a peu de chance d’engager des réformes aussi rapides que possibles. De tels travaux sont extrêmement complexes à mettre en place, car nécessitant une mobilisation de capacités en ressources humaines, ce qui n’est pas le cas actuellement, et comme on peut le constater. Un ETAT faible ne peut pas non plus mettre en place de façon efficace et urgente des réformes nécessaires dans les finances publiques visant l’absorption des fonds promis.

Il est urgent de faire appel aux institutions financières internationales comme la Banque Mondiale ou la FMI qui disposeraient déjà en leur sein des groupes de travail spécialisés dans le domaine. Une activité conjointe sur la réforme de la gestion des finances publiques entretiendrait une bonne relation d’échange entre les donateurs et la RCA et crédibiliserait notre pays pour l’avenir.
Robert ENZA

La RCA prépare une classe d’élites nationales, Dix élèves nouveaux bacheliers filles et garçons ont été sélectionnés pour une bourse d’excellence.

 

Bangui le 30 novembre 2016.

Par: Fred Krock.  L a RCA prépare une classe d’élites nationales

Dix élèves nouveaux bacheliers filles et garçons, sélectionnés sur la base d’excellence dans cinq préfectures de la République centrafricaine ont bénéficié d’une ‘’Bourse d’Excellence’’ – première édition, c’est l’œuvre de la ‘’Fondation Joséphine Mboli-Goumba’’

 

. Au-delà d’un encouragement et d’égalité de chance à tous les élèves centrafricains, il s’agit d’une nouvelle approche pour préparer une nouvelle classe d’élites nationales à la hauteur des enjeux de reconstruction du pays.
Le problème de baisse de niveau est bien criard en République centrafricaine. Tout le monde en a conscience et en parle au bout des lèvres. La ‘’Fondation Joséphine Mboli-Goumba’’ qui, comme tous, a pris la mesure du défi, n’entend pas rester à la parole, d’où l’initiative de ce géant projet d’octroi de bourses d’excellence aux meilleurs élèves –nouveaux bacheliers. Il s’agit bien là de stimuler les élèves au goût de l’effort à l’école.
Mais bien au-delà, c’est la baisse criarde de niveau dans le système éducatif centrafricain qui est visée, sachant que la dernière crise que la RCA a connue a enfoncé le clou. Car, l’on est passé de la faiblesse du système éducatif à un arrêt total de l’activité scolaire à un moment donné – peut-être encore aujourd’hui dans certaines contrées du pays. L’heure est même grave.
Pour Me Mboli-Goumba, c’est aussi une marque de solidarité que ceux qui ont un peu doivent témoigner envers les démunis.
C’est du moins dans ce contexte que la ‘’Fondation Joséphine Mboli-Goumba’’ a décidé de voler au chevet du système éducatif. Les bourses qui seront désormais octroyées annuellement concernent les meilleurs élèves ayant obtenu leur Baccalauréat avec la bonne moyenne. Toutes les seize préfectures de la RCA sont concernées.
« Il y a dix mois, j’annonçai la création de la Fondation Joséphine MBOLI-GOUMBA, avec pour objectif principal la mise à disposition de bourses à nos frères, sœurs, filles et fils de l’intérieur du pays », a rappelé Me Crépin Mboli-Goumba, Président d’honneur de la fondation. Et de préciser que beaucoup sont des élèves intelligents qui, une fois obtenu le Baccalauréat prennent la clé des champs et chantiers miniers ou de pêches, au lieu d’aller à l’Université – l’unique qui est Bangui, faute de moyens. « Celles et ceux qui, malgré leur intelligence et les efforts consentis pour obtenir le baccalauréat, restent dans leurs terroirs, faute de soutiens à Bangui », a noté Me Mboli-Goumba qui annonce : « aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer la liste des bénéficiaires de la première édition ».
Les heureux boursiers de la première édition
Debat Lorraine Christelle (Vakaga)
Diezene François Modeste (Vakaga)
Baininga Teddy Herbert Steven (Ouham-Pende)
Garoua Micheline (Ouham-Pende)
Gbagamito Séraphin Trésor (Mbomou)
Zosset Samb Suzanne Stella (Mbomou)
Mihidie Aida Amina (Haut-Mbomou)
Kidakongba Valentin (Haut-Mbomou)
Gogo Mallet Ornella Stella (Nana Mambéré)
Kpa Albert Stanislas (Nana Mambéré).
« C’est ma modeste contribution à la cause nationale, transformer la vie de ceux que je ne connais pas, mais qui partagent avec moi le dénominateur commun d’être des compatriotes, surtout, d’être des êtres humains. Mon rêve, c’est d’offrir un jour pour une seule édition 1000 bourses d’études à mes compatriotes. Bon vent », a fait savoir le promoteur de cette initiative, Me Mboli-Goumba.

Centrafrique : « L’argent qui va être donné par les bailleurs de fonds, c’est pour reconstruire le pays » dixit A.G Dologuelé.

Centrafrique : « L’argent qui va être donné par les bailleurs de fonds, c’est pour reconstruire le pays » dixit A.G Dologuelé.

 

Monsieur Anicet Georges Dologuélé, Président du Parti URCA.
Monsieur Anicet Georges Dologuélé, Président du Parti URCA.

L’apport de l’opposition centrafricaine à la table ronde de Bruxelles avec les bailleurs de fonds est non négligeable. Elle a dû peser de son poids pour le succès de cette rencontre avec les bailleurs de fonds. L’argent qui va être donné, c’est pour construire le pays, c’est pour rendre la population plus heureuse. Martin Ziguelé, Karim Meckassoua et Annicet Georges Dologuelé formant l’union sacrée au tour du président Touadera ont apporté leur contribution à la réussite de la ladite rencontre. Plus de 1000 milliards annoncés lors de cette table ronde par les bailleurs pour financer le plan de relèvement de la République Centrafricaine. Le chef de l’opposition centrafricaine interpelle sur la gestion de ces fonds afin de gagner la confiance totale des bailleurs.
Les autorités centrafricaines se sont mobilisées pour la table ronde de Bruxelles qui a été un succès. Le président de la République Faustin Archange Touadera a compris qu’il fallait associer tout le monde afin de faire un bloc au tour de plaidoyer aux bailleurs de fonds à Bruxelles pour le financement du plan de relèvement du pays. L’opposition du pays n’a pas été mise à la marge, elle a été également associée, au nom de l’union sacrée à cette rencontre avec les bailleurs au développement. Sur l’initiative du gouvernement, le succès de la table ronde de Bruxelles avec les bailleurs de fonds a été l’effort de tous. Tout le monde, du régime en place et de l’opposition et de la population, s’était mobilisé pour l’intérêt commun de la nation.
« Martin Ziguelé, Madame Epaye, Karim Meckassoua et moi-même, nous étions partis pour montrer au monde entier que le parlement est à côté des populations, que le parlement appui l’initiative du gouvernement pour permettre à la population d’avoir suffisamment de moyens pour que le pays soit reconstruit. Et singulièrement, moi en tant que chef de file de l’opposition, ma présence était une caution importante. Je suis, comme vous le savez, banquier et économiste. J’ai déjà pas mal de fois, négocié avec les bailleurs de fonds. J’ai participé à des tables rondes pour d’autres pays. Et doc, j’estimais que d’être là en tant chef de l’opposition, c’est de montrer que nous sommes unis derrière la cause. Ce que nous recherchons, c’est d’influencer positivement les bailleurs de fonds » a martelé Annicet Georges Dologuelé, dans une interview à la radio Ndeke-Luka.
Le déplacement des opposants aussi comme députés à l’Assemblée Nationale au côté du gouvernement et du président de la République a beaucoup joué quelque part. Les montants qui ont été alloués sont pour les 5 ans dont une partie importante couvre les 3 ans, sont satisfaits quant aux attentes. Les négociations continuent entre gouvernement et d’autres bailleurs de fonds. Mais de l’avis du président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), il faut une gestion rigoureuse et transparente de fonds issus de la table ronde de Bruxelles pour attirer d’autres bailleurs à faire plus. « Si les sommes qui ont été allouées sont bien utilisées, il va sans dire que d’autres bailleurs seront encouragés et pourront faire d’autres annonces par la suite. Le principe d’une table ronde est que les bailleurs viennent faire des annonces et donc pour mobiliser ces fonds, chaque bailleur de fonds a ses procédures. Et nous avons au ministère du plan et de l’économie des techniciens qui doivent approfondir leurs connaissances, les méthodes de questionnement de ces bailleurs de fonds. Pour beaucoup d’annonces, il faut des projets concrets, il faut que ces projets soient montés de manière professionnelle pour permettre que les décaissements se fassent rapidement » a-t-il interpellé. Pour lui, il y a encore beaucoup de travail à faire afin de bénéficier du décaissement de ces fonds. Il faut à cet effet, un système de contrôle de la gestion, et le parlement en est la première sentinelle. « Au niveau de contrôle de ces ressources, nous sommes un pays, nous avons une constitution qui dispose que le parlement contrôle le gouvernement. Donc, le parlement jouera son rôle, et les bailleurs ont leur méthode également pour contrôler l’utilisation de leurs fonds mais le parlement jouera son pour que l’argent soit dépensés à bon escient. C’est le principe de la démocratie », a-t-il renchérit.
Par ailleurs, le président de l’URCA Anicet Georges Dologuelé affirmé qu’il n’y a pas de discorde entre l’opposition et ceux qui sont en commande du pays même s’il y a de divergence sur les points de vue. « Les hommes politiques sont en permanente compétition quand il y a un enjeu. Nous étions tous les quatre candidats à l’élection présidentielle. Et quand vous voyez tous les quatre parlementaires à la conférence de Bruxelles, nous étions tous les quatre candidats au perchoir de l’Assemblée Nationale. Mais il y a un vainqueur et quand il y a un vainqueur, le reste des candidats est dans la République, ils jouent leur rôle. A l’Assemblée Nationale, nous travaillons tous ensemble, il n’y a pas de discorde » a-t-il affirmé. C’est normal que dans une démocratie, il y ait des points de vue différents sur certains sujets. C’est ça qui anime la vie politique.
L’union sacrée pour l’intérêt commun de la nation.
Le président de l’URCA pense que l’union sacrée des hommes politiques centrafricains devrait se traduire dans les faits. Cela s’est prouvée à Bruxelles où l’opposition et le pouvoir en place ont défendu une cause au nom de l’intérêt national. « Je pense qu’on argote trop sur le thème d’union sacrée. Cela est devenu une chanson, c’est devenu un slogan populiste. L’union sacrée, c’est dans les faits. Et moi, chef de l’opposition, quand je me suis déplacé à Bruxelles, appelez ça comme vous le voulez, mais pour dire je suis aux côtés des populations », a-t-il ajouté avant de souligner que « l’argent qui va être donné, c’est pour reconstruire le pays, c’est pour rendre la population plus heureuse. C’est peut être ça qu’on peut appeler l’union sacrée ». L’union sacrée dont on chante n’est pas seulement, d’après Annicet Georges Dologuelé, des hommes politiques qui se mettent ensemble pour signer des documents.
DDRR des groupes armés au centre de préoccupations.
Le premier pilier de l’accord qui a été présenté à Bruxelles, c’est pour le Désarmement Démobilisation et Réinsertion des groupes armés et la Réconciliation nationale. Pour la mise en œuvre, le président de l’URCA estime qu’il faut que les hommes en armes arrêtent de tirer sur les populations. De son avis, il faut une politique réelle du gouvernement dans ce sens.
« J’avais parlé de dialogue, les gens m’ont dit mais comment dialoguer avec les gens qui sont des criminels. Mais soit vous avez la force, vous imposez la force, soit vous n’avez pas la force et vous discutez. Et c’était ça le but primaire de l’union sacrée, c’était de discuter ensemble pour aborder les questions de sécurisation du pays » a-t-il poursuivi.
Il a pris pour exemple la réunion des députés de Bocaranga où il est aussi député dans l’Ouham Pendé au nord du pays, qui se sont mis ensemble pour discuter et échanger pour voir comment aborder la question de la rébellion de Sidiki qui sévisse dans la région. Des discutions ont été entamées avec les administratifs, avec les acteurs sur le terrain pour voir comment s’approcher des hommes en armes afin que dans un premier temps, ceux-ci cessent avec les violences et de faire une réconciliation. Selon lui, cela est une initiative qui doit être prise avec tous les acteurs nationaux, le gouvernement, l’Assemblée nationale, les chefs traditionnels.
« Il faut une discussion d’ensemble, personne n’a le monopole d’imposer la paix. Il faut que chacun se sente concerné, les populations, les hommes en armes, le parlement, le gouvernement. C’est ce qu’il faut faire », a-t-il proposé.
Enfin, le président de l’URCA a évoqué la structuration de son parti à travers les organes de base qui font le bilan des dernières élections pour mieux préparer le prochain scrutin.

Centrafrique : Des gendarmes en état de d’ébriété avancée, ont torturé une fille à la Kermesse place Marabéna de Bangui.

Centrafrique : Des gendarmes en état de d’ébriété avancée, ont torturé une fille à la Kermesse place Marabéna de Bangui.

GENDARME 3

Bangui, le 28 novembre 2016. 10:41′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Chaque jour qui passe, nos Forces de Défense et de Sécurité sombrent de plus en plus dans le désordre à l’image de leur pays qui fonctionne comme un territoire contrôlé par des trafiquants de tout genre. Le week-end dernier, un groupe d’une dizaine des Gendarmes en patrouille et en état de d’ébriété avancée, s’étaient mis à commettre un énorme désordre à la Kermesse de fin d’année organisé sur la place Marabéna sur l’avenue des Martyrs à Bangui. Ce mauvais comportement persistant de nos Forces de Défense et de Sécurité après avoir subi des formations de remise à niveau par les formateurs européens pousse des nombreux Centrafricains à se questionner si un Gendarme en pleine patrouille peut-il se permettre de saouler sa gueule ?

“Foutez nous la paix au moins ! Si ça ne va pas ici, rendez-vous à Bambari“, tel est le cri de colère d’un compatriote Centrafricain cette nuit du samedi 19 à dimanche 20 novembre dernier après des gaffes commises par une dizaine des gendarmes totalement ivres lors d’une patrouille de sécurité à Bangui. Selon les faits racontés par plusieurs témoins contactés par CNC, cette nuit du samedi 19 novembre 2016 vers 23h, une dizaine des gendarmes en Service de patrouille se sont présentés à l’entrée de la Kermesss version Centrafricaine située sur la place Marabéna au rond-point de la Colombe. Déjà ivres au départ, ils ont demandé aux portiers de leur ouvrir la porte d’entrée car ils voulaient s’amuser. Sentant leur état d’ébriété déjà avancée, les portiers leur auraient demandé de payer le droit d’entrée avant que la porte ne leur s’ouvre. Énervés par l’exigence de ces portiers, ils forçaient alors la porte d’entrée, armes et grenade à la main, pour s’infiltrer à l’intérieur. Une fois la porte franchie, ces commandos de nuit, se mettent à foutre le désordre dans la Kermesse.

Selon ces témoins, cette nuit, c’est l’opération “Chasse aux filles” qu’ils ont organisée dans la cour de la kermesse. S’il est admis qu’un vrai dragueur est celui qui sait arrêter une fille dans son mouvement, cela ne doit dire qu’il faut arrêter toutes les filles qui passent. C’est ce qu’avaient fait nos gendarmes-dragueurs de nuit. Toutes les filles présentes cette nuit dans la kermesse, accompagnées ou pas accompagnées, mineurs ou pas, doivent s’arrêter s’ils les interpellent avec des mots d’accroches policiers, proches de celui d’un contrôle d’identité.

Cette balade « machiste » n’a pas du tout plu à certaines des filles approchées. L’une d’elles, qui a osé dire NON à un de ces dragueurs habillés et excités et continuer sa marche, a été, selon le terme utilisé par le dragueur, « proprement corrigée ».

La victime qui a vu l’un de ses deux bras fracturé, a été transportée d’urgence et déposée à l’hôpital par ses propres bourreaux. « Major, elle a fait une chute dans la kermesse, appeler ses parents ». Et le coup est joué. Pour l’heure, la victime est toujours souffrante et les gendarmes fautifs, qui devraient être normalement sanctionnés, sont actuellement libres de leurs mouvements.

Bien qu’ils aient subi des mois de formation récemment, certains de nos gendarmes et policiers continuent de persister dans leurs vieilles habitudes. Ils préfèrent appliquer les techniques de combats et de neutralisation d’ennemi reçues des instructeurs européens contre les paisibles citoyens. D’où le cri de colère de ce compatriote relaté au tout début de cet article. Une autre vraie politique nationale s’impose pour nos forces.

Copyright CNC.

 

Centrafrique : la Mission conjointe Nations Unies – Union Africaine – CEEAC s’est rendue à Bria suite aux violences  

Centrafrique : la Mission conjointe Nations Unies – Union Africaine – CEEAC s’est rendue à Bria suite aux violences.

 

Les miliciens de la Seleka
Les miliciens de la Seleka

Bangui, 24 novembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA

Après les violences éclatées entre les combattants ex seleka de l’UPC et du FPRC à Bria, à l’extrême Est de Centrafrique, une mission conjointe des Nations Unies, de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), s’est rendue jeudi à Bria afin de faire le point de la situation. Initiée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, la délégation de mission est composée de l’Ambassadeur Lebatt Hacen, représentant de l’UA en RCA et l’Ambassadeur Adolphe Nahayo, représentant de la CEEAC en RCA.

Lors de cette visite, les membres de cette mission ont rencontré tour à tour les belligérants de l’UPC et du FPRC et ont pris note des profondes divergences de point de vue des parties au conflit.

D’après le communiqué de presse de la Minusca, la délégation a exigé en premier lieu la cessation immédiate des hostilités, la libération de l’hôpital et la garantie de passage en toute sécurité de et vers cet hôpital. Ils ont demandé que prenne fin toute stigmatisation ou manipulation de populations cherchant à cibler une communauté particulière comme justification du conflit qui oppose l’UPC et le FPRC.

Ils ont noté en effet que les violences inacceptables qui ont eu lieu ces derniers jours à Bria prouvent qu’il ne s’agit en rien d’un conflit d’ordre religieux.

« Les représentants ont été clairs que les dirigeants politiques des groupes armés seront responsables de tous les crimes commis et que leur responsabilité individuelle sera engagée », lit-on dans le communiqué.

«Ils ne pourront pas se cacher derrière des manifestations de masses. Ce sont les leaders qui sont derrière ces mouvements et ce sont eux qui porteront la responsabilité des crimes, des pillages mais aussi des morts qui ont endeuillé la ville de Bria où des populations civiles ont été arbitrairement ciblées», ont-ils précisé dans le communiqué.

Les Nations Unies, l’UA et la CEEAC, par l’intermédiaire de leurs représentants, ont appelé les belligérants à la discussion en adhérant au mécanisme de dialogue établi par le gouvernement centrafricain. Ils se sont eux-mêmes engagés à maintenir le dialogue avec les belligérants afin de trouver une solution durable au conflit.
« Les membres de la mission diplomatique se sont engagés à travailler autour du président de la République et du Gouvernement de la RCA pour faciliter le processus inclusif de dialogue qui devrait permettre une sortie de crise durable en RCA », informe ledit communiqué.

Par ailleurs, le communiqué indique que les membres de la mission ont exigé des dirigeants militaires concernes qu’ils remettent tout bâtiment public aux autorités légitimes de l’Etat en renforcement de l’Etat de droit à Bria et sur toute l’étendue du territoire national.

Les diplomates des Nations Unies, de l’UA et de la CEEAC ont également tenu à rencontrer pendant leur mission à Bria, les représentants des communautés de déplacés par le conflit a Bria. Ceux-ci ont partagé avec les diplomates des trois institutions internationales, la difficulté de leurs conditions de vie, l’insécurité qui les affecte et leur préoccupation pour l’avenir de leurs familles.

« Les Nations Unies et leurs partenaires, sous la coordination humanitaire de OCHA, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour venir en aide de façon immédiate aux déplacés victimes civiles de ce conflit », conclue le communiqué.

Centrafrique : au moins 86 blessés des affrontements à Bria pris en charge par MSF.

Centrafrique : au moins 86 blessés des affrontements à Bria pris en charge par MSF.

 

 Les victimes de la violence à  Bria
Les victimes de la violence à Bria

Bangui 26 novembre 2016, CNC.

Par Eric NGABA.

Suite aux combats meurtriers survenus le 21 novembre à Bria, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, les équipes MSF sur place ont soigné 86 personnes pour des blessures liées aux violences. Parmi les blessés figurent 6 femmes et 4 enfants, dont 2 ont été référés à Bangui pour des soins avancés. Le personnel soignant MSF travaille actuellement dans 3 différents sites de la ville, afin de pouvoir assurer une prise en charge médicale dans chacun des secteurs de la zone désormais divisée.
Les équipes de MSF sur place à Bria se sont activées, immédiatement après les combats, pour prendre en charge les blessés à l’Hôpital Général, où elles travaillent en temps normal en pédiatrie. Selon le communiqué de presse de Msf parvenu à notre rédaction, une équipe réduite d’infirmiers et de médecins, expatriés comme nationaux, soutiennent actuellement le service d’urgence dans la structure. A ce jour, celle-ci a pris en charge 54 cas de trauma, d’après Msf.
Pour faciliter l’accès aux soins pour la population de l’autre côté de la ligne de front, MSF a commencé des activités médicales de première ligne dans une clinique mobile dans le quartier Gobolo, où elle a pris en charge 10 blessés depuis lundi.
Déplacement massif de la population
En plus des morts et des blessés, les violences ont aussi entrainé un déplacement important de la population, principalement vers un site à proximité du camp des forces MINUSCA. Pour répondre aux besoins de cette population en fuite et donc fragilisée,, les équipes MSF ont installé le vendredi dernier un centre de prise en charge tenté dans le camp où une équipe prend en charge des enfants de moins de 15 ans, principalement pour les maladies liées aux conditions de vie précaire telles que la diarrhée et les infections respiratoires. Un service d’ambulance MSF opère pour référer les cas graves à l’Hôpital Général.
« Après les évènements de lundi, la population, en majorité déplacée, avait peur de circuler, et c’est pour cela que nous nous sommes approchés d’eux. C’est maintenant que nous constatons un retour timide aux autres secteurs de la ville, mais la peur est toujours palpable » a remarqué Marc Doladé, Chef de mission pour MSF France en RCA avant de rajouter que « nous parvenons à soigner les malades des deux côtés de la ligne de front. Cependant les tensions en ville se font sentir. Nous demandons la coopération continue de la population et toutes les parties prenantes au conflit pour pouvoir apporter de l’aide à tout le monde qui en a besoin ».
MSF est une organisation médicale humanitaire d’urgence qui travaille en République Centrafricaine depuis 1996, et à Bria depuis 2013, où elle gère un programme de soins pédiatrique dans l’Hôpital Général de Bria. Au cours des 6 premiers mois de 2016, les équipes à Bria ont dispensé plus de 22 000 consultations, et ont soigné 1800 enfants en hospitalisation, dont 1000 pour le paludisme, selon les données fournies par l’organisation médicale.

Centrafrique: PROBLÉMATIQUE DE LA RÈGLEMENTATION DES FINANCEMENTS DES PARTIS POLITIQUES EN RCA.

Centrafrique: PROBLÉMATIQUE DE LA RÈGLEMENTATION DES FINANCEMENTS DES PARTIS POLITIQUES EN RCA.

 

SELEMBI DOUDOU

Bangui, le 28 novembre 2016. 11:55′.
Par: Doudou Bernard S.

La réglementation des partis politiques en Centrafrique est une vieille interrogation qui se pose avec acuité à la classe politique centrafricaine. Le nombre à trois chiffres des partis politiques et le pléthores des candidats à la dernière élection présidentielle posent la problématique de financement des partis politiques en Centrafrique. Les moyens et capacités de mobilisation disproportionnés lors des campagnes électorales nous interpellent quant à l’application du principe d’égalité des candidats devant les électeurs. A titre de rappel, un parti politique est une association de personnes qui partagent les mêmes opinions, les mêmes idées, les mêmes intérêts en vue de se faire élire, d’exercer le pouvoir et de mettre en œuvre un programme politique commun. Bref, c’est une organisation où les membres mènent une action commune à des fins politiques. C’est l’objectif de cogérer et de gouverner qui les différencie des autres organisations ou associations. A l’instar de toute association, les partis politiques s’organisent comme une entreprise privée qui doit avoir une personnalité morale, un compte bancaire, un siège social, tenir des congrès, se présenter aux différentes élections, avoir une structure administrative qui nécessite un patrimoine matériel et financier en vue de son fonctionnement. Les ressources des partis politiques sont traditionnellement composées de cotisations, des dons qui doivent être limités à un seuil, des legs des adhérents ou sympathisants et parfois des bénéfices réalisés sur des manifestations. Ces différentes recettes ne permettent pas de viabiliser les partis politiques. La balance budgétaire des partis politiques montre que les recettes sont souvent déficitaires par rapport aux dépenses. En conséquence, les besoins financiers des partis empiètent sur le patrimoine privé de son leader. Ainsi, la visibilité du parti est fonction de la valeur financière de son leader. Devant le déséquilibre du jeu démocratique, le citoyen lambda se posera légitimement la question du financement des partis politiques en Centrafrique. Ainsi, est-il légitime de réguler le financement des partis politiques ? Nous estimons que les partis politiques participent à l’équilibre du jeu démocratique, une mission d’intérêt général indispensable au processus démocratique. Donc, il apparaît normal que l’Etat leur donne des moyens sous forme de subvention pour financer leurs activités. D’ailleurs, la convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption invite les États membres de l’Union africaine à adopté des mesures pour intégrer le principe de transparence dans le financement des partis politiques. Cependant, peu d’Etats ont une législation sur le financement des partis politiques. Dans ces États, les statistiques montrent toujours que les partis au pouvoir ont beaucoup d’adhérents par rapport aux autres parce qu’ils ont les moyens de leur politique. Ils écrasent toujours la concurrence, le jeu démocratique est faussé, les électeurs ne votent plus les meilleurs candidats, ils ne votent pas le programme mais le candidat qui a beaucoup d’argent. Lors des élections, l’argent prend le dessus sur le débat d’idées. L’électeur devient ainsi une marchandise à vendre. Cette pratique est immoral, porte atteinte à l’éthique et au principe d’égalité des candidats. En conséquence, cette pratique fragilise la démocratie. Pour les mêmes raisons d’éthique et de morale, la réglementation de financement des partis politiques en Centrafrique est opportune et indispensable car elle répondra à beaucoup d’interrogations et résoudra le fléau de la transhumance politique. Dans les faits, certaines personnalités politiques centrafricaine se retrouvent entre deux ou trois partis au cours d’une même élection c’est à dire entre les deux tours. Ces personnalités politiques changent d’orientation politique selon leurs humeurs, les saisons et cela en défiant les mots d’ordre ou consignes de vote de leurs partis respectifs. En contre-partie des financements par l’Etat, les partis politiques sont tenus de publier les comptes de chaque exercice. Alors devant ce pléthore de partis politiques en Centrafrique, on se demande ce qui les différencie réellement ? Beaucoup se retrouvent dans les mêmes courants de pensées et d’idéologies. Ainsi, comment peuvent-ils se contredire ? D’ailleurs peu de partis politiques participent à la course présidentielle, les autres qui n’existent que de nom et qui ne sont composés que de sa propre famille attendent de se faire phagocyter ou de rallier le parti au pouvoir et/ou en pôle position entre les deux tours afin de profiter de traitements de faveur. D’autres malins, n’ayant aucune idée à vendre, se déclare indépendants. Dans la sphère politique et dans toute démocratie, tout le monde ne peut pas gouverner, il y’a une majorité qui gouverne et une opposition qui s’oppose. C’est une exigence de la bonne gouvernance. Mais dans la pratique, on assiste généralement à la marginalisation et à l’exclusion des partis politiques d’opposition. C’est pour éviter l’écrasement qu’ils font recours aux financements occultes des lobbies, des grands groupes industriels, parfois des financements étrangers. Dans ce cas de figure, les partis politiques deviennent otages des groupes financiers qui vont exiger des traitements de faveur dans l’octroi des marchés publics. Cette situation met en danger la crédibilité et la souveraineté du pays. Dès lors que le prince de financement des partis politiques est acquis, le gouvernement ou les parlementaires peuvent initier un projet ou une proposition de loi définissant les critères et les modalités de financement. Ce qui mettra un terme à ce que nous appelons “corruption politique et électorale”. Cette loi obligera les parlementaires de façon formelle à verser une partie de leur salaire au parti. Ceci dit, tous les partis politiques ne seront pas financés. Nous estimons que c’est idoine de limiter le financement qui sera plafonné aux partis régulièrement inscrits au ministère de l’intérieur, qui ont des parlementaires représentés à l’assemblée nationale et/ou qui ont atteint un seuil en terme de pourcentage aux dernières élections. Cela empêchera les fraudeurs d’exploiter les failles de la loi c’est à dire créer un parti juste pour avoir des subventions. Ce n’est pas une discrimination mais il faut des critères pour limiter le nombre de partis politiques sans pour autant porter atteinte à la liberté de création et d’exercice des partis politiques. Avec cette injonction de présenter des comptes, qu’adviendrait-il en cas d’irrégularités dans les comptes ? Nous estimons important que le gouvernement mette en place un organe indépendant de contrôle à l’instar de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques ( CNCCFP ) en France qui contrôle les dépenses des partis et surtout l’origine des financements. Cette institution va au nom du principe d’égalité des candidats devant les électeurs, appliquer des sanctions dissuasives, administratives, pécuniaires voire saisir les tribunaux. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.

Paris le 26 novembre 2016.

Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Administrateur des Elections. Tel : 0666830062

Centrafrique : Opération braquage en plein centre-ville de Paoua, les RJ est ses alliés Séléka font leur loi sur la population.

Centrafrique : Opération braquage en plein centre-ville de Paoua, les RJ est ses alliés Séléka font leur loi sur la population.

SELEKA 3

Bangui, le 26 novembre 2016. 10:12′.

Par: Gisèle MOLOMA.

C’est effectivement ce que tout le monde redoutait dans la ville de Paoua qui est arrivé. Pour des nombreux Centrafricains, la présence des groupes armés se résume au braquage quotidien des particuliers et des Organismes, aux viols et vol, au racket de la population, sans oublier des assassinats extra-judiciaires. Pour les habitants de Paoua, sans aucun doute, c’est ce qu’ils sont en train de vivre quotidiennement depuis que les rebelles de la Révolution Justice et leurs alliés de la Séléka contrôlaient les villages environnants de leur ville. La seule interrogation qui persiste dans leur tête jusqu’à ce jour, pourquoi la Minusca ne réagit pas pour chasser ces braqueurs et violeurs armés?

Le jeudi 23 novembre dernier, les combattants rebelles de la Révolution Justice de l’ancien gendarme de première classe Armel Sayo, appuyés par leurs collègues d’arme de la Séléka, ont méthodiquement planifié une vaste opération de braquage, non seulement de certaines Organisation Non Gouvernementale (ONG) internationale installées sur place à Paoua mais aussi des motos des particuliers, et ce, à visage découvert en plein centre-ville de Paoua le jour. Cette opération de braquage effectuée publiquement sous les barbes et nez des soldats des Nations-Unies présents dans cette ville aurait poussé la population à se poser la question sur le rôle exact de ce contingent d’une centaine des soldats camerounais.

Sont-ils des touristes des Nations-Unies ? S’interrogent les habitants de la Préfecture de l’Ouham-Péndé.

Pour ceux qui connaissent Paoua avec ses milliers de motos qui polluent le centre-ville, on imaginent déjà les dégâts causés par cette opération de braquage de ces combattants rebelles de la Révolution Justice. Selon les témoins, une dizaine des motos auraient été enlevées de force ce jour à leurs propriétaires, sans compter les matériels braqués dans certains Organismes humanitaires. Cette façon de faire risquerait de devenir une règle pour ces combattants si aucune réaction musclées et fortes des autorités militaires du pays et de la MINUSCA mettent à jour contre ces malfrats.

Située à environ 500km au Nord-Est de la capitale Bangui, la ville de Paoua qui est seulement à quelques kilomètres de la frontière du Tchad et du Cameroun est aujourd’hui encerclée par des rebelles de la Révolution Justice et de la Séléka. Leur présence dans le secteur qui était une source valable d’inquiétude pour les paisibles citoyens, commence à devenir un cauchemar pour ces derniers à tel point que plusieurs appels à l’aide ont été lancés par les députés de la région. Ces cris d’alarmes seront entendus ? Rien n’est sûr.

Copyright CNC.

 

COP22 : le Réseau Africain des Journalistes Climato-Avangardistes (RAJCA).

COP22 : le Réseau Africain des Journalistes Climato-Avangardistes (RAJCA).

 

 Le Roi Mohamed 6 du Marococ
Le Roi Mohamed 6 du Marococ

Bangui, 22 novembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA
Communiqué de presse

Mard’i 22 novembre 2016- En marge de la 22ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui s’est tenue du 7 au 18 novembre à Marrakech, est né le Réseau Africain des Journalistes Climato Avant-gardistes (RAJCA).
Ce réseau réunit plus de 70 journalistes représentant 40 pays et les médias les plus importants du continent africain.
L’objectif de ce réseau est d’assurer le suivi de la COP22 et des questions environnementales en Afrique.
Cette initiative devrait aboutir à une meilleure évaluation des décisions prises par les chefs d’Etat et de Gouvernements présents à Marrakech pendant la COP22.
Citons parmi les missions du Réseau Africain des Journalistes Climato Avant-gardistes:
–      L’engagement à diffuser et àpromouvoir toutes les informations utiles pour que les promesses soient respectées ;
– La réalisation de reportages et d’articles sur le terrain pour soulever les problèmes mais aussi mettre en avant les initiatives qui s’inscrivent dans le cadre du développement durable ;
–      La mobilisation des journalistes africains présents et absents dela COP22 pour s’intéresser davantage aux sujets liés aux changements climatiques tels que l’adaptation, l’atténuation,  la sécurité alimentaire, la question de l’eau…
–      Promouvoir la réflexion et l’échange sur les thématiques environnementales.
Le Réseau Africain des Journalistes Climato Avant-gardistes est ouvert à tous les journalistes qui souhaitent apporter leurs contributions pour la meilleure diffusion de l’information environnementale. Un bureau provisoire a été mis en place en attendant la tenue de l’assemblée générale au cours du premier trimestre de l’année 2017.
Après consultations mutuelles, il a été désigné un bureau provisoire comme suit:
–      Président : Abdoulaye Thiam, Sénégal (Le Soleil)
–      1er vice-président : Souley Moutari, Niger (Le Sahel)
–      2eme vice-président : Alice Lawson, Togo (Ici Lomé)
–      Secrétaire Général : Moulay Najim, Mauritanie (Points Chauds)
–      Secrétaire Général Adjoint : Laudes Martial M’Bon, République du Congo (Tam Tam d’Afrique)
–       Trésorier : Naim Baba Ahmed, Tchad(ONRTV)
–      Secrétaire adjoint chargée du genre : Elisa Anyangwe, Cameroun (Le journal de Brazza, correspondante)
Secrétaires chargés des questions environnementales :
–      Houssein Nagah, Egypte (Al Akhbar)
–      Leonela Borges, Cap-Vert (La Télévision nationale du Cap-Vert)
–      Onassis Mutombo, République du Congo (L’Avenir)
Secrétaire chargé des nouvelles technologies :
– Mehdi Alioui, Algérie (Huffington Post)
Secrétaires chargés de l’initiative AAA :
–  Ouadih Dada, Maroc (2M TV)
– Khemais Ben Fredj, Tunisie (Al Wataniya TV)
Secrétariat permanent :
– Marwa Tellal, Maroc (Pôle communication du comité COP22)
Coordination:
– Farah Achab, Maroc

CENTRAFRIQUE: UN FLUX MIGRATOIRE INÉLUCTABLE VISE LA RCA APRÈS LA CRISE

CENTRAFRIQUE: UN FLUX MIGRATOIRE INÉLUCTABLE VISE LA RCA APRÈS LA CRISE

ENZA ROBERT lUSD-COMODE

Bangui, le 24 novembre 2016. 09:23′.

Par: Par Robert ENZA

Jacques ATTALI dit, que l’homme est nomade depuis ses origines. Il est en train de redevenir, par la mondialisation, un nomade d’un genre nouveau.

En effet, notre pays pendant cette crise, a montré toutes ses faiblesses, un pays aux institutions volatilisables. Cette crise cache derrière elle, un autre fait ; c’est qu’elle prépare le sol centrafricain à l’immigration. La RCA sera-t-elle capable de contenir une migration dans l’état des choses où toute la puissance de l’État est à rechercher et qu’elle va durer !

La RCA, un vaste territoire presque inhabité et riche par ses terres, va connaître des flux migratoires. Les conditions de vie devenant de plus en plus difficiles avec le changement climatique aux conséquences déjà visibles dans le Sahel, vont pousser les peuples du nord, nomades par nature à migrer vers le centre et c’est la RCA qui sera visée ; par ses frontières poreuses et par son État évaporable.

Située entre le monde musulman du nord et le monde chrétien du sud, la RCA a déjà l’allure d’une métaphore de la migration majoritairement musulmane.

Ce flux migratoire, appelé aussi la mondialisation sera aussi sud-sud. La RCA doit savoir prendre les mesures migratoires nécessaires d’accueil et de sécurités maintenant, humaines et sans tomber dans un repli-identitaire; le cas échéant, ce serait par l’utilisation de la violence que les migrants vont se faire entendre. Pire, nous allons assister à la guerre des terres.

Déjà, les Libanais, des compradors véreux ont commencé à acheter les riches terres de la forêt de la Lobaye pour créer des îlots agro-industries, des verrous au développement agraire de notre pays.

Il faut relever tant, que la rébellion séléka est une rébellion nomade, sur fond de jeu de conquête de pouvoir, donc de terres. Plus nombreux dans cette rébellion étaient les nomades peulhs. La prise de pouvoir par la Séléka a suscité une vive tocade, mais la joie n’a été que de courte durée, aux conséquences macabres.

Plus important, les nomades vont continuer d’arriver, ils n’arrêteront jamais. Ils arriveront du Tchad, Darfour, Soudan, Cameroun, Niger, Nigéria et plus loin, Mali, Guinée, Sénégal. Plus nombreux seront les analphabètes, les pauvres et toujours des islamisés, des gens d’une même géométrie d’ensemble.

L’entassement des pauvres et analphabètes (athées, chrétiens et musulmans) sous un même toit, ne sera pas un havre de paix ; bien au contraire les conflits seront permanents. L’enjeu sera toujours ethnique, culturel et politique.

La communauté chrétienne sédentaire, elle, connait obéir à certaines règles de la vie en collectivité. Par contre la communauté musulmane constituée de marchands et d’éleveurs pour la plupart n’obéit qu’à ses propres caprices, ses ressources et l’exercice de sa liberté sur celle des autres. Ils sont dédaigneux et fiers jusqu’à l’atrocité.

Parce que la juxtaposition de la communauté musulmane à côté de la large communauté chrétienne disons-le, pose problème ; question de culture.

La communauté musulmane est très attachée à sa religion au point de l’imposer aux autres ; elle considère sa religion comme une marque de distinction sociale voire une émancipation.

Par contre la communauté chrétienne est démocratique et libérale. Elle sait prendre à la fois et à sa guise des éléments des doctrines et des religions sans être obligée de s’embrigader dans telle église ou parti politique en charge de penser pour elle.

Maintenant que la question est posée il faut regarder le problème au fond des yeux et le traiter. Les migrants ne doivent pas se comporter comme des barbares venus de loin pour détruire la civilisation chrétienne et bantou existante. On ne peut pas admettre qu’il existe un droit de conquête de pouvoir pour les nomades musulmans et qu’il existe un droit du premier occupant de la terre au profit de la religion chrétienne. Les sédentaires administrés doivent disposer partout des moyens de préserver leur éducation et leur culture en matière d’enseignement et tout en respectant les modes de vie des migrants.

Les volontés doivent se traduire par la mise en place d’une forme de société la plus organisée possible avec des institutions qui seront chargées de mettre en œuvre les droits et les devoirs de chacun; c’est-à-dire le Bien commun.

Le fondement de la démocratie c’est l’égalité devant les droits et les devoirs. Cette égalité explique que chacun vaudra autant que l’autre et l’autre vaudra autant que lui.

Ainsi, chacun comprendra alors qu’il a intérêt au développement de l’autre, que plus l’autre est libre, moins il est menaçant et c’est tout le monde qui en profitera.

A chaque humain un droit, c’est le droit à un revenu, aux moyens du savoir, au logement, à la santé, au travail, à la création, à l’amour. A charge aux institutions d’organiser l’accueil et la sécurité.

Il faut éviter à tout prix de créer les risques de conditions de massacres. Les migrants doivent savoir s’unir aux autres par le sens de la discipline et être ainsi des vecteurs d’idées, des communicateurs. Ils doivent être des véritables forces d’innovation et de création dans la perspective de la naissance d’un État-nation, quand on sait l’hégémonie des Etats-Unis, premières puissances au monde, grâce aux génies créateurs de ses migrants.

Les gouvernements qui se sont succédés au cours de ces années de crise, ont permis de rendre fériés les jours de fête de RAMADAN et TABASKI sur tout le territoire, sans la légalisation ; cette idée n’est pas inculte au demeurant.

La religion est un marché de la foi, elle est un outil redoutable de lutte aux mains de cette migration majoritairement musulmane et noire qui vise la RCA.

Les Autorités publiques doivent prendre, avec beaucoup de clairvoyance et de sérénité, le devant de ce mouvement social, très critique dont l’enjeu éthique, culturel et politique bouleversera notre société, la Centrafrique. La migration vers l’Europe, elle est économique, par contre celle qui vise la RCA, elle est une conquête de terres.

L’État-tradition doit cesser d’émettre sur notre société afin d’offrir plus d’horizons à notre pays et ainsi va le monde. Personne n’est propriétaire de la terre, on la vit et puis on la quitte définitivement. Donc l’essentiel, c’est de parvenir à maintenir par tous les moyens ce qui peut être une société humaine, vivable et viable pour tous.

A en retenir, que l’organisation trouve tout son sens dans la vision. C’est voir plus loin et agir aujourd’hui.

Robert ENZA

Centrafrique : Table ronde de Bruxelles, 2,2 milliards de dollars de promesse. Qu’en est-il de remboursement ?

Centrafrique : Table ronde de Bruxelles, 2,2 milliards de dollars de promesse. Qu’en est-il  de remboursement ?

FAMILLE  BRUXELLES 2

Bangui, le 23 novembre 2016. 10:43′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Un seul chiffre dans la tête des Centrafricains, 2,2 milliards de dollars soit près de 1 300 milliards de franc CFA. C’est le montant de la promesse faite jeudi dernier 17 Novembre à Bruxelles par les Bailleurs de fonds lors de la quatrième table ronde organisée par l’Union Européenne et le système des Nations-Unies en collaboration avec le Gouvernement Centrafricain. Malgré la réussite plus en moins à 100% de cette rencontre de Bruxelles, des nombreuses zones d’ombre subsistent notamment sur la forme et les priorités, voir les conditions exigées pour le versement effectif de cette manne financière. Mais le principal doute des Centrafricains aujourd’hui, qui va rembourser cette colossale somme d’argent ?

Organisée le 17 novembre dernier sur initiative du G8 en République Centrafricaine et en collaboration avec les nouvelles autorités de de la République Centrafricaine, la Table Ronde de Bruxelles a été pour le Gouvernement et le président Faustin Archange TOUADÉRA, non seulement un point de départ important de son quinquennat, mais vue aussi comme une marque de confiance de la Communauté Internationale vis à vis de sa politique intérieure. Or, certains Centrafricains éclairés ou plus réservés s’inquiètent de certains points jusque-là restés moins médiatisés. D’ailleurs, si on essaie de revoir comment cette conférence des Bailleurs a été organisée, on comprend très vite comment la Communauté Internationale tente par tous les moyens de nous enfoncer.

De la guerre civile aux élections.

Depuis le déclenchement des hostilités par la coalition Séléka en 2012 et leur prise du pouvoir en mars 2013, la République Centrafricaine s’est retrouvée au cœur d’une guerre civile sanglante flottant le génocide qui a, non seulement détruit totalement ses tissus économiques, mais aussi affaibli ses Institutions nécessaires au fonctionnement d’un État normal et indépendant. Grâce à l’action diligente de sa mère colonisatrice, la France, la Communauté Internationale, à travers les Nations-Unies, avait porté secours à ce pays en guerre fratricide pour sauver ce qui peut être sauvé.

En commençant par les interventions de l’armée française, puis des Forces des Nations-Unies en remplacement des celles de l’Union Africaine déjà en place, la Communauté Internationale avait largement contribué à la stabilisation de ce pays à travers tous les moyens logistiques, financiers et humanitaires. Le seul bémol, tous ces appuis sont très coûteux pour cette Communauté Internationale et par conséquent, il lui faut chercher d’autres moyens légaux de déplacer la charge, autrement dit de faire porter les fardeaux par tête aux Centrafricains eux même.  Pour assoir leur projet, il faut une Institution dite « légitime ». C’est ce qui a précipité l’organisation d’une « élection d’à peu près» validant au passage et dans la précipitation la victoire du président TOUADERA comme Chef de l’Etat et de certains candidats comme députés à l’Assemblée nationale. Les restes des Institutions prévues dans la Constitution pour être mises en place afin que la Centrafrique forme un Etat démocratique, ne les intéressent peu.

Des nouvelles Institutions, poussées à la conférence de Bruxelles.

Très endettée sur leur propre compte et certains Etats sur leurs propres contribuables, la Communauté internationale a été pressée de remettre sur la tête des centrafricains, ces fardeaux et de se débarrasser de ce bourbier humain. D’où l’idée de presser ces nouvelles Institutions issues des dernières élections de 2015-2016 ; l’Exécutif et l’Assemblée nationale à se rendre à la table ronde dont la date a été fixée unilatéralement le 17 Novembre. Elle mettait, à ce titre, des pressions sur ces nouvelles autorités, mises devant le fait accompli et qui ne comprenaient rien du tout de la situation du pays, à l’assister à cette conférence consacrée exclusivement à la collecte des fonds destinés à la relance des activités économiques, judiciaires, socio-éducative et sécuritaires du pays et à sa seule charge de rembourser.

Selon l’analyse faite par un économiste, la situation sécuritaire de la Centrafrique entrainant la destruction de tous les tissus économiques créant ainsi un environnement très hostile aux affaires, ne peut permettre à aucune Institution financières tant nationale qu’internationale de prêter de l’argent à ce pays pour ses activités d’urgence, surtout à un taux aussi bas que le taux normal. D’où la nécessité d’organiser très rapidement cette conférence des Bailleurs dits donateurs dans une autre langue. Nous a endoctriné cet économiste.

D’après notre économiste, cette conférence ne vise pas à donner gratuitement de l’argent aux Centrafricains, mais plutôt à lui prêter de l’argent à un taux préférentiel avoisinant parfois 1%. D’où le subterfuge du mot « donateur ». Ces donateurs, dans la réalité, ne sont pas autres que ceux qui font du commerce d’argent à un taux pouvant atteindre 15% en temps normal tels que la Banque Mondiale, le FMI, l’OCDE, IDA etc. D’autres, sont des Etats qui convoitent leurs intérêts tels que : la Chine, la France, les USA, l’Allemagne, l’Inde. Et pour ce faire, il faut placer celui qu’on aime pour recevoir et gérer. La France, selon nos infos, a pesé.

D’après nos informations, autant des conditions ont été mises sur la table et des priorités à nouveau clairement orienté par ces bailleurs avant que les documents les prêts soient signés. Entre autres priorités, l’action humanitaire au détriment de relèvement du Gouvernement ? Et les conditions : le profil du nouveau comptable centrafricain des fonds en l’occurrence le premier Ministre. Il doit être un homme politique connu, maitrisant l’orthodoxie financière et jouissant d’une intégrité jamais égalé.

Pourquoi une telle exigence ?

Selon notre économiste, c’est la quatrième fois que la Centrafrique fait recours à ce genre de prêt pour relancer son économie. Mais une fois la promesse donnée, personne n’est en mesure de suivre le dossier pour avoir ces prêts. Pour certains prêts consentis directement et décaissés, aucune action concrète et palpable n’est réalisée avec ces fonds. Tous ces fonds se sont retrouvés sur les comptes de certains dirigeants et d’autres ont pignon sur rue avec cet argent. Vous donnez l’impression de demander au nom de votre peuple, mais une fois reçu, vous ne les dépensez que pour vous-même. Poursuit notre économiste. En plus de cela, les échéances de remboursement, on remarque que personne dans le pays n’y pense. A conclu notre économiste.

Ce qui est réel, aucun de ces prêts contracté par le régime BOZIZE n’ont jusqu’ici remboursés aux donateurs.

S’il y’a, certes, un décalage entre la promesse des donateurs et le versement effectif de ces fonds, ce qui est sûr à ce jour, certains décaissements ont fait de la République centrafricaine le premier pays au monde le plus surendetté. 1800 milliards de F CAF de dette à ce jour. D’où l’obligation pour ces bailleurs de mettre les puces aux oreilles.

Si la conférence des donateurs du Mali prévoit une somme à part pour la reconstruction de la Région du Nord occupée par des Touaregs, pour la Centrafrique, elle ouvre une autre crise du moment où rien n’a été défini pour la reconstruction de la Région, par hasard de circonstance, Nord aussi, occupée par la Séléka et longtemps oubliée depuis l’Independence en 1960 jusqu’à l’insurrection.

Dorénavant, la Centrafrique va se gérer elle-même à partir de 2017. Fini le paiement gratuit des salaires par le FMI, Finies aussi les réformes de l’armée centrafricaine très coûteuses et gratuites par les l’Union Européenne. L’agent endetté est là, toutes dépenses seront remboursées par cet argent. Pour le bien du pays, la bonne gestion devient presqu’une obligation.

Copyright CNC @2016.

 

Le Cabinet Noir et Stratégique (CNS) l’une des solutions de la Crise Centrafricaine ?

Le Cabinet Noir et Stratégique (CNS) l’une des solutions de la Crise Centrafricaine ?

Le Cabinet Noir
Le Cabinet Noir

Afin de pallier aux problèmes sociétaux, le paradigme introduit par Thomas Kuhn semble être l’une des démarches structurantes et performantes dans le processus de la résolution des problèmes qui font des ravages au sein d’une cité.
De manière générale, les sciences politiques ne sont pas une invention d’irrationalité ni de fiction.
La« matrice disciplinaire » est un instrument qui met en relief les techniques opérationnelles utilisées par les membres d’une communauté scientifique, au cours, d’une période de crise.
Comme disait un Chercheur que la politique centrafricaine est une entreprise qui déclare chaque fois faillite par le défaut d’un système de management efficace et pérenne.
Il convient de rappeler que nul n’est aujourd’hui ignorant des véritables maux qui ébranlent la cité centrafricaine depuis toute décennie.
En revanche, l’utilisation objective de logiciel des politistes et des autres forces de propositions peuvent valablement résoudre la crise centrafricaine, lorsque la matrice disciplinaire et les intérêts supérieurs de la nation deviendront la règle irrévocable de la bonne gouvernance.
Face à une montée répétitive de climat de l’impunité, de la mauvaise gouvernance qui sont les indicateurs incontestables de la descend aux enfers de la République Centrafrique, après avoir diagnostiqué en profondeur le mal centrafricain, le bilan de mon expertise relève ce qui suit : « gouverner en RCA n’est pas une fiction, mais gouverner, c’est gouverner avec les idées et les actes forts », j’entends par là le pragmatisme politique et les actions robustes.
Fort de ce qui précède, alors comment faire pour s’approprier des idées qui sont la puissance organisatrice des actions politiques ?
Une telle interrogation n’échappera pas à une nécessité de la mise en place d’un “Cabinet Noir et Stratégique” (CNS) qui sera piloté par des Chercheurs, des Universitaires, des Experts, des Consultants, qui intégreront obligatoirement les unités d’écoute de la population au sein du Cabinet.
Godfroy- Luther GONDJE – DJANAYANG.
Expert –Analyste Consultant international en gestion des Crises politico- militaires.

CENTRAFRIQUE: Lettre ouverte d’un compatriote aux autorités pour la Paix dans le pays.

CENTRAFRIQUE: Lettre ouverte d’un Compatriote Centrafricain aux autorités du pays pour la paix.

 

Miliciens-Anti-Balaka

 

 

Lettre ouverte

 

A la Communauté Internationale,
Aux Organismes internationaux et ONG
A Mr Faustin ArchangeTOUADERA
Aux élus du peuple
Aux leaders politiques
A la plate forme inter religieuses
Au peuple centrafricain
Objet : comment avoir vraiment la paix en Centrafrique ?
Notre pays est divisé en plusieurs républiques dirigées par les Chefs rebelles. Le quartier KM5 est devenu un refuge des bandits armés, des mercenaires et des terroristes. Les Séléka ont repris d’importants et indescriptibles massacres de la la population civile sana défense et incendient des maisons. Cela finira t’il un jour ? Nous pouvons compter uniquement sur notre Dieu de miracle. Mais humainement parlant il n’y a pas de solutions. Mais comment avoir vraiment la paix en Centrafrique ?
D’abord il faut être conscient de l’origine de la crise. Tout a commencé avec l’intention de Mr BOZIZE de s’éterniser au pouvoir. Plus grave il avait fait de Centrafrique un patrimoine privé. Malgré tout cela il pouvait effectivement rester au pouvoir et continuer à faire tout ce qu’il voulait. Mais il a sans doute négligé quelque part un intérêt des français qui l’ont lâché car on ne peut pas réussir un coup d’état en Centrafrique sans eux. Mr NDOTODJA en a profité. Il avait deux plans A et B. Plan A : conquérir le pouvoir et faire de Centrafrique un pays islamique. Plan B : la sécession. Sa stratégie : réduire les centrafricains non musulmans sur le plan statistique, en tuer le maximum possible et sur le plan économique, détruire et prendre de force leur s biens. Pour qu’il y ait la paix en Centrafrique il ne faut pas perdre de vue ces plans et ces stratégie qui est toujours en vigueur.
Deuxièmement, il faut connaitre la vérité sur le problème centrafricain. Il n’y a pas de guerre entre musulmans et chrétiens. Mais ce sont les étrangers, les mercenaires et terroristes musulmans qui tuent les centrafricains non musulmans toujours dans cadre des plans A et B de Mr NDOTODJA. Un musulman centrafricain ne peut pas tuer un centrafricain non musulman car celui-ci peut être son oncle, son cousin, son neveu, son beau parent etc. et vice versa. Même si cela arrivait ça ne peut pas durer si longtemps. Il peut avoir réconciliation. Les » Anti- balle- AK » (Antibalaka) ne sont pas une milice chrétienne. Les chrétiens ne portent pas de gris-gris. Ce sont des compatriotes qui en ont marre des tueries et qui ont fait recours aux forces ancestrales pour venger des milliers de centrafricains tués par les musulmans étrangers. Le problème c’est que les assoiffés de pouvoir ont voulu récupérer leur mouvement et de plus tous les désœuvrés les ont intÃ
©grés. Les centrafricains peuvent bien pardonner ceux là qui ont tué et qui continuent de tuer par millier leurs parents et incendient leurs maisons. Mais ce qui est sûr, ces étrangers, mercenaires et terroristes musulmans ne connaissent pas ce qu’on appelle pardon, paix, cohésion sociale et le vivre ensemble. Tant que ces vérités ne seront pas comprises il n’y aura pas de paix véritable en Centrafrique.
Troisièmement il faut faire tomber le km5. C’est aujourd’hui le refuge des étrangers mercenaires et terroristes musulmans. Ce sont des drogués toujours prêts à tuer comme ceux de l’arrière pays. Ils n’ont pas de parents en Centrafrique. Donc ils n’ont pas pitié à tuer et à détruire

Pour qu’il y ait la paix à Bangui, il faut faire tomber KM5 main nue. Comment ? Il suffit simplement de l’isoler :
– que personne ne mette pied au km5 même si on y ramasse des biens et l’argent par terre.
– que les jeunes n’aient pas de contact avec les habitants de km5 pour faire leurs courses ou pour acheter ou revendre leurs marchandises.
– que personne ne vende au Km5 et que les femmes n’y vont pas pour rencontrer des hommes.
ET CECI JUSQU’A CE LE KM5 SOIT DESARME DE FOND EN COMBLE.
Quatrièmement être conscient de l’hypocrisie de la France, de la Communauté internationale, des Organismes Internationaux et des forces étrangères. En politique on ne cherche pas une solution à un problème mais un scénario. Car politique veut dire hypocrisie, tromperie, mensonge. Peut-on parler de pardon, réconciliation, paix et cohésion sociale à quelqu’un qui a encore l’arme en main ? Peut-on parler de paix alors que chaque jour les seleka importent des contenaires d’armes ? Pourquoi faire ? Q ue penser du fait que la plupart des contingents de la MINUSCA soient des musulmans ? Que penser du fait que quand les mercenaires musulmans se mettent à massacrer et à incendier les maisons on les laisse faire et quand les centrafricains veulent réagir on tire aveuglement sur eux ? Que penser du fait que la MINUSCA met à la disposition des sélékas les véhicules UN ? Que penser du fait que les casques bleus accompagnent les Séléka de kml5 jusqu’à KAGA B
ANDORO ? Que penser du fait que les casque bleus empêchent les forces de sécurité centrafricaines d’agir pour sauver leurs compatriotes ? L’embargo est simplement une méthode pour que le peuple soit défense et exposés aux massacres quotidiens par les sélékas qui sont lourdement armés. Le DDRR sera un scénario supplémentaire qui n’aboutira à rien.
Cinquièmement le peuple doit être conscient que le pouvoir de TOUADERA comme celui de SAMBA PANZA en son temps est complice des tueries. Qui ne dit rien consent. Pourquoi le régime ne prend pas des décisions contre les tueries ? Il n’ose même pas dénoncer. L’observation de la ville morte prouve à suffisance que personne ne fait confiance à TOUADERA. Si NDOTODJIA a été contraint à la démission parce qu’il laissait tuer, est ce que TOUADERA ne laisse pas tuer lui aussi ? Qu’est ce qu’il fait concrètement pour mettre fin aux massacres généralisés sur tout le territoire et quotidiennement ? Tout ce qu’il fait c’est de combattre la société civile au lieu de combattre les tueurs ; c’est d’accuser gratuitement ( voire provoquer) le s hommes politiques qui ne le déragent même pas. Il a la chance qu’il n’a pas d’opposants.
Sixièmement, les hommes politiques doivent être solidaires, dénoncer sans peur, faire des tapages médiatiques, écrire des mémorandums, saisir la communauté internationale quand les sélékas tuent au lieu de se taire
Si les stations radio pouvaient diffuser abondamment ce texte, si les presses privées pouvaient publier et commenter ce texte ; si chaque lecteur pouvait partager, imprimer, multiplier et distribuer ce texte


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Centrafrique : Affrontement sanglant entre les combattants de la Séléka et les Anti-Balaka au village Lihotto à quelques kilomètres de Bambari.

Les rebelles de l’UPC dans le village de Lioto en juillet 2014. CopyrightDR.

 

Centrafrique : Affrontement sanglant entre les combattants de la Séléka et les Anti-Balaka au village Lioto à quelques kilomètres de Bambari.

 

Bambari (République centrafricaine ) – Le village Lioto, situé à une centaine de kilomètres de Bambari, s’est transformé à un champ de représailles entre les combattants rebelles de la Séléka, faction UPC dirigée par l’autoproclamé général d’armées Ali Darassa, et les miliciens Anti-Balaka la semaine dernière. Plusieurs morts ont été enregistrés lors de cet affrontement.

 

Selon des informations recoupées par CNC, les faits se sont produits le samedi 16 novembre dernier au village Lioto, situé à une centaine de kilomètres au sud de Bambari, où plusieurs dizaines des combattants rebelles de l’UPC et des miliciens Anti-Balaka se sont affrontés durant plusieurs heures. Selon des sources locales interrogées par CNC, ce sont les éléments de l’UPC qui seraient à l’origine de ces affrontements, alors que d’autres parlent des Anti-Balaka

qui seraient les auteurs et provocateurs de cet échange musclé entre les deux groupes.

D’après un bilan encore provisoire, plus de dix personnes ont été abattues, et une vingtaine d’habitations ont également été détruites dans ces affrontements. Le village Lioto, après ces affrontements, est sous contrôle militaire des rebelles de l’UPC après la fuite des Anti-Balaka.

Ces affrontements, restés silencieux miraculeusement, n’ont donné aucun commentaire du côté des belligérants, encore moins de la part du gouvernement. Personne

ne veut commenter cette situation, l’histoire de ne pas perturber les donateurs de Bruxelles.

Pour l’heure, les populations civiles ont dû abandonner leurs habitations pour se réfugier dans la brousse ou dans des communes voisines.

À titre de rappel, les éléments de la Séléka faction UPC dirigée par l’autoproclamé général d’armée Ali Darassa,  actuellement basé à Bambari, capitale provinciale de la Ouaka, n’ont pas manqué un jour de se faire parler d’eux.

Comme si ces rebelles de la Seleka sont programmés comme des robots par leur maître pour tuer tous les Centrafricains, que ça soit en interne chez eux ou en externe.

L’État-major de l’UPC, contrôlé par des mercenaires tchadiens et soudanais, n’hésite plus désormais à ordonner la torture ou l’assassinat des quelques

minorités centrafricaines d’origine de confession musulmane qui faisaient pourtant partie de ce mouvement politico-militaire.

Tout le monde se souvient encore de la torture en mars dernier de leur interprète monsieur Habib Hodi, Centrafricain d’origine. Accusé de haute trahison

après avoir introduit des journalistes, notamment Anthony FOUCHARD de RFI et Peter GWIN de national Géographic, l’interprète d’Ali Darassa  a été arrêté

par les mercenaires tchadiens puis torturé durant des heures avant de se retrouver miraculeusement sur le lit de l’hôpital préfectoral de Bambari le 16 mars dernier.

Habib Hodi n’est pas le seul malheureusement à subir ce genre de traitement depuis le début d’année. On a dénombré plusieurs cas d’assassinat interne à l’UPC. On pourrait citer entre autres le cas de l’ancien Secrétaire général dudit mouvement assassiné il y’a environ quatre mois (juillet 2016) dans un affrontement interne au mouvement. Même tout récemment, quatre jeunes de l’UPC, plus précisément Hissein,Aliou,Gonikra et Charles, accusés à tort d’être des espions à la solde de la Minusca et du gouvernement, ont été eux aussi froidement abattus sur ordre de leurs chefs tchado-soudanais le 13 novembre dernier.

Pour rappel, le 18 juin 2015, le mouvement UPC avait procédé dans la localité de Bambari à des arrestations et enlèvements de plusieurs hommes  ainsi que leurs familles  qui sont tous de confession musulmane. Selon des informations du CNC, tous les otages sont devenus des esclaves pour servir les seigneurs de guerres. Le cas d’enlèvement et de séquestration de l’interprète de l’UPC Habib Hodi et sa famille  illustre bien le mode opératoire du chef rebelle Ali Darassa et sa compagnie.

Affaire à suivre.

 

Gisèle Moloma

Copyright2020CNC

CENTRAFRIQUE: le Mouvement d’Autonomie du Nord-Est réagi sur la conclusion de la Table ronde de Bruxelles.

CENTRAFRIQUE: le Mouvement d’Autonomie du Nord-Est réagi sur la conclusion de la Table ronde de Bruxelles.

 

Peuls armés 2
Mouvement d’Autonomie du Nord-Est

Communiqué de Presse °015/MANE/PR/SG/COORD/PP/CEMA/016.
M.A.N.E informe l’opinion national et international sur le vrais font de problèmes centrafricains elle est non financière et l’argent ne résoudre pas tout les problèmes, nous regrettons l’agissement de Monsieur TOUADERA et son gouvernement, sur les problèmes que nous vivons est interne centrafricano-centrafricains rien à voir avec l’argent. Nos problèmes est politico-sociale qui a transformé après en conflit religieuse, dans ces deux cas il ya que la vérité, sincérité et le courage de reconnaitre notre « centrafricanité », et aussi de touts nos droits. Si le pays va mal, pas d’argent tout simplement les Chrétiens ne veulent pas de nous musulmans et l’Etat à coupé la branche qui lui donne les fruits (Bien sûr ces les Musulmans qui paies les impôts et taxes). Et ce sera pour la énièmes fois pour les autorités en place de profiter comme d’habitude des dons où les prêts faite à la nation.
M.A.N.E est stupéfait et regrette le non envie de sortie de ces crises, que certain politicien en tire profit sur les malheurs du peuples, Monsieur TOUADERA et son gouvernement continu à prolonger la souffrance du peuple centrafricain et de musulmans en particulier.
M.A.N.E est droit dans ses bottes, de réclamé dans l’intérêt de la république vu le déchirements, la cohésion social est impossible sauf dans ce cas, après tout le Nord-Est n’a jamais été une priorité pour l’Etat, la solution réaliste du juste milieu et l’AUTONOMIE entre nos différances tendances des ceux qu’ils exigent la partition de Centrafrique puis que ils ont échoué, et ceux qu’ils désirent reculer l’histoire en situation d’avant 24 Mars 2013 juste pour l’intérêt égoïste d’avoir de postes ministériel sans aucun garantit pour les musulmans dans leurs libre mouvement, où la proposition du gouvernement de faire la régionalisation de perpétué notre marginalisation encore 50 ans ?
Vive la république, vive notre Autonomie.
Fait au camp de l’espoir le, 18 novembre 2016

Le Coordonateur

Capitaine Dandjouma BRIA

manepoliticomilitaire@gmail.com / mane.over-blog.com / facebook : mouvement mane


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Centrafrique : L’action humanitaire, un élément important pour la stabilisation du pays.

Centrafrique : L’action humanitaire, un élément important pour la stabilisation du pays.

 

Les Humanitaires en RCA
Les Humanitaires en RCA

Bangui 18 novembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA

Le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Fabrizio Hochschild, a sensibilisé les représentants de la communauté internationale présents à la Conférence de Bruxelles tenue ce 17 novembre 2016, sur la fragilité de la situation humanitaire dans le pays. 40% de la population dépend aujourd’hui de l’assistance humanitaire pour survivre, d’après le Coordonnateur. De son avis, l’action humanitaire reste donc une question de vie ou de mort pour beaucoup de Centrafricains.

Au préalable, dans son plaidoyer en faveur d’une synergie entre la réponse humanitaire et les efforts de stabilisation, Fabrizio Hochschild a pris exemple sur les violences innommables que vivent les populations de Kaga Bandoro depuis près de deux mois, pour appeler les bailleurs à être plus attentif au drame humanitaire en RCA.

 «La Centrafrique mérite un soutien prioritaire car nous y travaillons avec des personnes qui comptent parmi les plus pauvres, les plus délaissées de la planète » a déclaré Fabrizio Hochschild à la conférence de Bruxelles dont l’objectif premier était de mobiliser les bailleurs de fonds pour le financement du Plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA).

Dans la même dynamique, le Coordonnateur humanitaire a insisté sur le fait que «l’action humanitaire est encore indispensable pour sauver des vies et mais aussi comme facteur de stabilisation en attendant que les efforts de relèvement démarrent».

C’est la raison pour laquelle le RCPCA et le Plan de réponse humanitaire 2017+ ont été développé en parfaite synergie. L’objectif poursuivi est qu’à termes, l’aide humanitaire diminue et que le processus de développement puisse prendre son envol.

Pour la réalisation de ce projet d’avenir, le Coordonnateur humanitaire a sollicité l’engagement à long terme de tous les partenaires pour mieux résoudre les causes profondes des crises récurrentes qui ont secoué le pays au cours des deux dernières décennies.

«Si la République Centrafricaine est aujourd’hui si fragile, c’est en partie parce que l’aide internationale apportée au pays dans le passé a été intermittente et dispersée » a-t-il souligné.

En dépit des nombreux défis qui demeurent, « cette conférence peut nous permettre de commencer à construire ensemble un Etat solide, apte à protéger sa population et à développer le formidable potentiel humain et économique de la Centrafrique ».

Après Bruxelles, Fabrizio Hochschild poursuivra son plaidoyer pour davantage de soutien à la réponse humanitaire en RCA à Genève. Il informera les Etats Membres des réalisations et des défis auxquels font face la communauté humanitaire.

A ce jour, en raison de l’insécurité chronique, près d’un cinquième de la population est toujours déplacé. Le pays est touché par une malnutrition chronique dont souffre 48% de la population, selon l’OCHA.

La destruction totale ou partielle des structures de santé depuis le début de la crise, le manque de personnel médical qualifié, de médicaments et d’équipements font, qu’aujourd’hui, seules 69% des formations sanitaires sont fonctionnelles, soit 672 sur 935 dans tout le pays. En l’absence de capacité étatique, 50,3% des formations sanitaires fonctionnelles bénéficient d’un appui des acteurs humanitaires.

 

Centrafrique : Quand la ville de Paoua reste encerclée par des Combattants armés non conventionnels.

Centrafrique : Quand la ville de Paoua reste encerclée par des Combattants armés non conventionnels.

SELEKA 3

Bangui, le 21 novembre 2016. 10:33′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Paoua, l’une des cinq villes de la Sous-Préfecture de l’Ouham-Péndé, considérée comme la capitale économique et multiculturelle de la région du Nord-Ouest, se retrouve actuellement encerclée par des miliciens armés. L’enjeu pour ces derniers, prendre le contrôle totale de la ville de Paoua et de sa région pour en faire leur base arrière et éventuellement conquérir d’autres villes importantes du Nord menacées par d’autres groupes armés présents dans la région notamment celui du Camerounais Siddiki ou le FDPC d’Abdoulaye Miskine signalé déjà dans la Nana-Mambéré. Pendant ce temps, la population, victime naturelle de ce genre de pratique, se demande s’il existe réellement des Autorités dans ce pays?

Si en 2014 un Commandant camerounais de la MINUSCA, affecté dans la Sous-Prefecture de Paoua, réprimait d’une manière violente la présence de toutes les personnes armées jugées dangereuses dans la ville de Paoua et ses environs, depuis sa réaffectation à Bossangoa et son retour dans son pays, toutes les donnes ont changées. Les Combattants de la Révolution Justice (RJ) cantonnés vers Bémal à quelques kilomètres du Tchad, se retrouvent curieusement à seulement 10km de Paoua sur l’axe menant à Bossangoa depuis près de deux ans. Comme si cela ne suffisait pas, les éléments de la Séléka, entre temps très loin de Paoua vers Kabo, Batangafo et Sido centrafrique, se retrouvent eux aussi à 10km de Paoua sur l’axe menant à Bétoko, grâce à leur accord avec la RJ. Pendant ce temps, sur l’axe PéndéNdime puis sur l’axe menant à Bozoum, les Combattants dissidents de RJ occupent ce secteur. Dépourvus des moyens logistiques, ces derniers sont souvent considérés comme des éléments d’autodéfense des villages qu’ils occupent grâce à leur patois.

Depuis une semaine, la Révolution Justice et son alliée, Séléka, très gênées de voir en face un groupe rival percevoir à lui seul les recettes générées par les droits de passage appelés dans leur jargon “Droits d’escorte”, ont décidé d’attaquer leur positions pour en faire leurs points de contrôle. Après l’échec de la négociation menée par la MINUSCA, les combats se sont éclatés entre le groupe dissident de la RJ d’une part, et la coalition RJ-Séléka d’autre part. Durant trois jours de combats occasionnant une dizaine des morts en majorité des civils, les Combattants de la RJ et leurs alliés de la Séléka ont pu prendre le dessus sur leur rival dans le village Gouzé, à environ 18km de Paoua sur l’axe de Bozoum.

Selon nos informations, ces éléments de RJ-Séléka érigent non seulement des barrières en triplant les « droits d’escorte » rendant la vie ainsi dure aux conducteurs, mais commentent surtout des véritables crimes de guerre et crime contre l’humanité. Ainsi, Le 16 novembre dernier, alors que ces malfrats poursuivent les habitants jusqu’à leurs champs en leur demandant de sortir, d’autres violent collectivement une jeune fille lycéenne de 18 ans. Un autre garçon lycéen de 17 ans environ, de retour à Paoua après avoir parti se ressourcer en vivres dans son village à Gouzé, a été froidement abattu. Pour l’heurs, ils ne laissent aucun couloir humanitaire et poursuivent leur politique de la terre brulée. Un village Toulara où sont retranchés certains éléments d’auto-défense de Gouzé, a été attaqué.

Dans la ville encerclée de Paoua, c’est l’inquiétude qui domine. Tout comme à Bozoum où la population dort la nuit en brousse suite à des rumeurs de l’arrivée imminente de la Séléka dans la ville. Tous les villages situés entre Bozoum et Paoua sont vidés de leurs habitants et les circulations des véhicules de commerce deviennent rares.

Rappelons qu’entre 2005-2009, la population de cette Sous-Préfecture de l’Ouham-Péndé, notamment celle de Paoua et ses environs, avaient énormément souffert de la barbarie de la rébellion de Jean-Jacques DÉMAFOUTH dénommée APRD basée dans cette Sous-Préfecture. Des éléments de la Garde Présidentielle (GP) de François BOZIZE qui s’affrontaient régulièrement avec les Combattants de l’APRD, accusaient à l’époque tous les natifs et les groupes d’autodéfense locaux en quête de sécurité pour leurs communautés de complices de ces derniers. Conséquence, ils menaient des attaques à l’encontre de la population civile, mettaient le feu à des milliers d’habitations civiles, commettaient des exécutions sommaires généralisées et abattaient illégalement des civils. Des véritables crimes de guerre et crime contre l’humanité ont été commis par ces éléments de la Garde Présidentielle,  d’où le surnom de « Bouché de Paoua » attribué en fin de mission à l’un des lieutenants.

Ces affreux souvenirs psychodramatiques, loin de disparaître dans la mémoire collective des habitants de cette région, semblent se répéter aujourd’hui par les combattants de la RJ et de la Séléka.

En l’absence totale de l’autorité de l’Etat due à l’incompétence avérée des nouvelles autorités et le pouvoir de nuisance de certains compatriotes dans le vol et tuerie, seul, le Tout Puissant, désormais doit descendre sur le sol centrafricain afin de sauver cette nation en perdition.

Copyright CNC @2016.

GOUZE                                                                                             Village Gouzé déserté de ses habitants

 

CENTRAFRIQUE: L’UNION SACRÉE A BIEN FONCTIONNÉ À BRUXELLES, MAIS POURQUOI PAS À BANGUI?

CENTRAFRIQUE: L’UNION SACRÉE A BIEN FONCTIONNÉ À BRUXELLES, MAIS POURQUOI PAS À BANGUI ?

 

SELEMBI DOUDOU
Bangui, le 21 novembre 2016. 11:55′.
Par: Bernard Doudou Selemby..
Après la guerre fratricide qui a ébranlé notre chère patrie, la République centrafricaine se devrait de reconquérir les attributs liés au statuts d’un Etat. Ainsi avec le soutien de la communauté internationale, l’ordre constitutionnel a été rétabli et un gouvernement a été mis en place pour reconstruire la nation centrafricaine. Cette guerre dévastatrice a produit des effets néfastes sur toutes les couches de la société et les stigmates sont encore parlants.

Des attaques sporadiques et récurrentes des groupes armés sur les paisibles populations ont étouffé les efforts déjà limites et insuffisants du gouvernement. Les recettes de l’Etat étant insuffisantes parce que utilisées à d’autre escient, le gouvernement n’a d’autres options que de solliciter les institutions financières internationales pour l’aider par des dons ou prêts pour redresser le pays. C’est ainsi qu’un rendez-vous vital a été fixé au 17 novembre 2016 avec les donateurs sous l’égide de l’Union européenne à Bruxelles.

Cette rencontre appelée communément “table ronde “( nous ne savons même pas si la table autour de laquelle se tient cette rencontre est véritablement ronde ) devrait permettre aux nouvelles autorités de mobiliser des fonds si ce n’est des promesses sur la base d’un programme triennal ou quinquennal de reconstruction du pays. Il s’agit d’une opération de séduction menée par le gouvernement centrafricain car les défis à relever sont immenses.

En guise de gage de réussite, le President de la République avait mis en place un comité de pilotage composé de toutes les couches de la société. Ce comité a travaillé méticuleusement pour mettre en place un chronogramme de projets à court, moyen et long terme. Ainsi, nous relevons l’étape préparatoire du programme, l’étape de présentation ou de plaidoirie et l’étape post table ronde. Dans les faits, la phase de tolérance va arriver à échéance, une nouvelle phase va s’ouvrir avec pragmatisme où les effets de la table ronde doivent se ressentir dans le panier de la ménagère.

À travers cette table ronde, quelles sont les attentes du peuple centrafricain ? Les enjeux ou les objectifs de cette table ronde de Bruxelles ont été bien expliqués à la population par voie des médias ?

Certains pensent que le President de la République ramènera de l’argent liquide de cet énième voyage. Cette conférence de dernière chance avait toutes les raisons d’aboutir. La Centrafrique partait favori car elle sortait d’une crise militaro-politique, le programme de sortie de crise avait été préparé avec l’appui des représentants de l’ONU et ces derniers ont assisté personnellement aux débats à Bruxelles. Tous ces paramètres constituent un gage pour convaincre les donateurs du bien fondé du programme. A ce titre, l’échec de la table ronde devrait aussi être l’échec de la communauté internationale. À travers ce programme, l’Etat centrafricain doit présenter des garanties nécessaires pour relever la situation, la bonne gouvernance, le rétablissement de la paix, la restauration de l’autorité de l’Etat et surtout le respect des droits de l’homme. Ainsi, nous nous posons légitimement la question de savoir si la libération de Lakosso et Mokwapi n’était pas une manière d’éviter des tâches d’huile sur les documents de la table ronde ? Si tel n’est pas le cas, les charges qui ont permis leur arrestation n’étaient pas suffisantes pour justifier un mandat de dépôt ? Le pouvoir doit faire très attention à l’avenir pour éviter ces genres de dérapages qui risquent de dresser des défenseurs des droits de l’homme sur leur chemin. S’agissant de l’union sacrée, il a fallu attendre qu’une cause commune soit mise en péril pour que l’union sacrée soit effective ? Quel sera le sort de cette union sacrée après Bruxelles ?

“L’union fait la force” est un vieux proverbe et aussi la devise de beaucoup de pays occidentaux dont la Belgique. C’est en se réunissant et en associant nos forces qu’on peut lutter et combattre efficacement un fléau. Dans le contexte centrafricain, peut-on parler de l’union sacrée alors que le pouvoir accuse les partis politiques de tentative de coup d’Etat ou de manipulation de la société civile ? Peut-on parler d’union sacrée sur fond de suspicion et de méfiance ? Au nom du prolongement du principe de l’union sacrée, pourquoi ne pas confier la prochaine primature à l’opposition ?

Pour notre mathématicien, l’équation de la table ronde est facile à résoudre : des garanties contre des promesses. Cela donnera un nouvel élan au gouvernement déjà essoufflé, lessivé et atteint précocement par l’usure. Il est urgent de mettre en place un nouveau gouvernement qui reflète l’union sacrée. Il faut aussi relever que les investisseurs ont une sale habitude d’imposer un chef de gouvernement comme condition de décaissement de l’argent. Nous avons connu cela par le passé. Une telle formule facilitera t-elle la cohésion et la mise en place de la politique de rupture ? Cela n’ajoutera pas une autre crise à celle déjà existante ? Ce nouveau gouvernement suffira t-il a soufflé un vent nouveau ?

Parallèlement aux applaudissements que nous adressons à l’endroit du chef de l’Etat et de son équipe suite au succès de Bruxelles, nous invitons le guide en cas de promesses tenues, de mettre en place un mécanisme de contrôle et de suivi de cette manne, qu’elle soit utilisée à bon escient, en bon père de famille et surtout en pensant à la génération future. Avant de tenir leur promesse, certains bailleurs peuvent avoir la curiosité de poser la question de savoir ce qui différencie ce régime aux précédents. Pour ce faire, nous demandons au chef de l’Etat de veiller pour ne pas que la gestion de la chose publique soit familiale, de renforcer la lutte contre la corruption et l’impunité.

D’autres bailleurs vont saupoudrer les financements en nous mettant sous perfusion pour voir notre capacité de relever le défi. Pour finir et à la lecture de tout ce qui précède, nous constatons que les bailleurs nous mettent sous les feux de projecteur et peuvent changer d’avis à tout moment. N’oublions pas qu’il ne s’agit que de promesses et ce n’est pas la première fois que notre pays obtient des promesses non suivies d’effets.

Pour le bien être socio-économique de notre pays et au nom de l’intérêt supérieur de la nation, nous nous permettons de demander avec insistance au President de la République de se libérer de querelles politiciennes, de passer l’étape de l’union sacrée circonstanciée à l’union sacrée permanente, le temp de redresser les tissus économiques, de restaurer la paix et l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites pas que c’est moi.

Lyon le 19 novembre 2016.

Bernard SELEMBY DOUDOU
Juriste, Administrateur des Elections. Tel : 0666830062.

COP22 : Proclamation de Marrakech pour l’action, pour le climat et le développement durable.

COP22 : Proclamation de Marrakech pour l’action, pour le climat et le développement durable.

 

 Le Roi Mohamed 6 du Marococ
Le Roi Mohamed 6 du Marococ

Marrakech 17 novembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA.

Décidemment, le monde s’engage à sauver la planète terre fortement menacée par les changements climatiques. La Cop22 tenue à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016, a ouvert la voie à des engagements et des actions concrètes en faveur du climat. Au cours de la proclamation de Marrakech le 17 novembre, les Chefs d’États, de gouvernements, et délégations ont décidé de signaler un changement vers une nouvelle ère de mise en œuvre et d’action en faveur du climat et du développement durable. La rédaction met à la portée de ses lecteurs l’intégralité de cette proclamation de Marrakech.

La proclamation de Marrakech pour l’action :

« Nous, Chefs d’États, de Gouvernements, et Délégations, rassemblés à Marrakech, en sol Africain, pour la Vingt-deuxième session de la Conférence des Parties, la douzième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto et la Première session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris, à la gracieuse invitation de Sa Majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI, prononçons cette proclamation afin de signaler un changement vers une nouvelle ère de mise en œuvre et d’action en faveur du climat et du développement durable.

Notre climat se réchauffe à un rythme alarmant et sans précédent et nous avons le devoir urgent de répondre.

Nous nous réjouissons de l’entrée en vigueur rapide de l’Accord de Paris, adopté en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, ainsi que de ses objectifs ambitieux, sa nature inclusive, et sa conformité à l’équité et au principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux différentes situations nationales, et nous affirmons notre engagement pour sa mise en œuvre complète.

En effet, cette année, nous avons assisté à un élan extraordinaire en matière de lutte contre les changements climatiques, partout dans le monde, ainsi que dans de nombreux fora multilatéraux. Cet élan est irréversible — il est guidé non seulement par les gouvernements, mais également par la science, par le monde des entreprises ainsi que par une action mondiale de tous types et à tous niveaux.

Notre tâche aujourd’hui est de perpétuer cet élan, ensemble, allant de l’avant délibérément pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour encourager les efforts en matière d’adaptation, favorisant et appuyant ainsi l’Agenda pour le Développement Durable de 2030 et ses Objectifs de Développement Durable.

Nous appelons à un engagement politique des plus fermes afin de lutter contre les changements climatiques, c’est une priorité urgente.

Nous appelons à une solidarité forte avec les pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques et nous tenons à souligner la nécessité d’appuyer les efforts visant à améliorer leur capacité d’adaptation, à renforcer leur résilience et à réduire leur vulnérabilité.

Nous appelons toutes les Parties à renforcer et à soutenir les efforts pour éradiquer la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire et prendre des mesures rigoureuses pour faire face aux défis des changements climatiques dans le domaine de l’agriculture.

Nous appelons à rehausser d’urgence nos ambitions et à renforcer notre coopération afin de combler l’écart entre les trajectoires d’émissions actuelles et celles requises pour atteindre les objectifs à long terme de limitation de la température fixés par l’Accord de Paris.

Nous appelons à une augmentation des financements, des flux et de leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement.
Nous, les pays développés Parties, réaffirmons notre objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains.

Nous, à l’unanimité, appelons à davantage d’action climatique et d’appui, bien avant 2020, en prenant en compte les besoins spécifiques et les circonstances particulières des pays en développement, des pays les moins avancés ainsi que ceux particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques.

Nous qui sommes Parties au Protocole de Kyoto encourageons la ratification de l’Amendement de Doha.

Nous, collectivement, appelons tous les acteurs non étatiques à se joindre à nous pour une action et une mobilisation immédiate et ambitieuse, s’appuyant sur leurs importantes réalisations, notant les multiples initiatives et le Partenariat de Marrakech pour l’Action Climatique Globale lui-même, lancé à Marrakech.

La transition requise de nos économies pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris fournit une opportunité positive et substantielle pour une prospérité accrue et un développement durable.

La Conférence de Marrakech marque un point d’inflexion important dans notre engagement pour rassembler la communauté internationale dans son ensemble afin de relever un des plus grands défis de notre temps.

Dorénavant, alors que nous nous tournons vers la mise en œuvre et l’action, nous renouvelons notre détermination de vouloir inspirer la solidarité, l’espoir et l’opportunité pour les générations présentes et futures ».

Copyright CNC @2016.

 

Centrafrique : Faits divers ; une cinquantaine des hommes armés signalés à Nola, et une Prophétesse tente en vain de réveiller un mort à Bangui.

Centrafrique : Faits divers ; une cinquantaine des hommes armés signalés à Nola, et une religieuse tente en vain de réveiller un mort à Bangui.

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Bangui, le 20 novembre 2016. 10:32′.

Par: Gisèle MOLOMA pour les faits divers de week-end.

Pendant que le Président Faustin Archange TOUADÉRA et toute sa délégation de Bruxelles sont encore dans leur joie après la table ronde des Bailleurs de fonds plus au moins réussie à plus de 141%, des nombreux faits jugés parfois inquiétants pour la sécurité du pays pour les uns et très comique pour les autres, se sont produits dans le pays. Hors mis le voyage détourné de l’ancien Président BOZIZÉ qui a fait trembler le pays durant 6h du temps, nous avons décidé de choisir deux faits différents pour vous faire vivre avec nous ces actualités.

Une cinquantaine des hommes armés signalés à Nola.

Depuis quelques jours à Nola, la population vit dans une forte inquiétude. En cause, une présence soudaine d’une cinquantaine des hommes armés signalée aux alentours de la ville. Ces hommes, qui ne sont pas encore identifiés clairement par les autorités militaires du pays, font peur actuellement aux habitants de cette ville. S’agit-il des combattants de l’ex-coalition de la Séléka ou ceux des miliciens Anti-balaka en phase de formation ? Ou tout simplement les éleveurs peuls qui se déplacent maintenant armés jusqu’aux dents ? Pour l’heure, il serait difficile d’y répondre d’autant plus que plusieurs dizaines des rebelles du FDPC d’Abdoulaye Miskine ont été signalés cette semaine dans la Nana-Mambéré et aussi dans la Mambéré-Kadéï le Préfecture voisine.  Nous reviendrons sur cette situation dans nos prochains articles.

Peut-on faire ressusciter une personne déjà morte ?

En tout cas c’est la question que tous les habitants du quartier Pk11 sur la route de Damara se posent. A l’origine, une jeune femme autoproclamée Prophétesse à l’image de Annie, fille Phanue décrite dans Luc 2 : 36 organise des séjours de guérison chez elle au PK11 à Bangui.

Cette religieuse, qui croit fermement guérir par la prière toutes personnes malades ; Sida, impuissance sexuelle, cancers, transforme son domicile sis au Pk 11 sur la route de Damara à un Tabernacle et reçoit des malades et autres. Tous les jours et les weekends, des dizaines et des dizaines des femmes à majorité des jeunes filles viennent solliciter sa prophétie. Cette semaine, une des femmes, malade venue pour la prière a rendu son âme après deux jours de prière. Bien qu’elle soit morte, notre prophétesse refuse d’y croire. « Comme Lazare, elle est endormie et je vais la réveiller, Amen ? »  Renchérit la prophétesse. Peine perdu, plus de 6 heures de prières intenses n’ont rien donné.

Son corps a été mis dans un taxi pour la morgue. Sa famille a mis au parfum de sa mort qu’après avoir déposé le corps à la morgue.

« Je vais demander à Dieu de la recevoir à bras ouvert » a conclu la jeune prophétesse aux autres visiteuses qui restent. L’histoire de ne pas les voir fuir toutes.

En ce sens, peut-on croire qu’une prière, peut nous ramener à la vie après avoir rendu âme ? La réponse est OUI pour les uns, et NON pour nous les autres comme moi.

À chacun sa croyance, certes, mais de grâce, faisons-nous soigner à l’hôpital.

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Centrafrique: François BOZIZE en partance pour Yaoundé a fait vibrer le pays.

Centrafrique: François BOZIZE en partance pour Yaoundé a fait vibrer le pays.

 

L'ex-Président de la Centrafrique le Général François Bozizé.
L’ex-Président de la Centrafrique le Général François Bozizé.

Bangui, le 18 novembre 2016. 21:15′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Comme nous l’avions annoncé dans nos précédents articles, l’ancien Président François BOZIZE qui faisait et défait ses valises a finalement décidé de quitter la capitale Kényane hier soir pour Yaoundé à bord de l’avion de la compagnie aérienne Kenya Airways qui doit transiter par Bangui. Le transit de l’homme sur le territoire centrafricain a mis en alerte toutes les forces de l’ordre tant nationales qu’internationales. François BOZIZE veut-il réellement se rendre au Cameroun ou en Centrafrique ?

Selon nos informations, l’ancien libérateur en Chef et ancien Chef de l’Etat François BOZIZE a résolu, comme son fils Francis, de mettre fin à son exile, mais ignore où il doit chuter. Certains compatriotes joints par CNC depuis Nairobi, affirment que l’ancien président François BOZIZE n’a cessé de leurs affirmer qu’il finira un jour le reste de sa vie, vivant ou mort, à Benzambé au milieu des siens.  C’est ainsi qu’il a résolu de prendre place à bord d’un avion de la compagnie aérienne Kenya Airways de ce jeudi 17 Novembre. Nous confirme cette source.

Cette nouvelle d’arriver imminente à Bangui de l’ancien premier libérateur François BOZIZE sur le vol de ce matin du vendredi 18 novembre 2016 de Kenya Airways a fait mouvementer spectaculairement vers l’aéroport de Bangui M’Poko des éléments de Force de l’Ordre, y compris le Ministre de l’Intérieur Jean Serge BOKASSA et certains journalistes dont ceux de CNC.

A notre arrivée sur place, on constate un dispositif de sécurité renforcé de la Police et de la Gendarmerie, le Directeur Général de la Police et le Commissaire de l’aéroport sont déjà sur le lieu. Une fois l’avion sur le tarmac, les dispositifs militaires deviennent plus inquiétants. Un a un, les passagers pour la Centrafrique débarquent, mais pas l’ancien président François BOZIZE.

De l’avis d’un juriste présent à l’aéroport, selon les normes internationales, les portions des tarmacs des aéroports que stationnent les avions sont des zones dites « internationale » et qu’aucun Etat ne peut ordonner à ses policiers ou gendarmes d’y pénétrer pour cueillir un malfrat.

D’après nos informations recueillis auprès de certains passagers qui le connaissent, François BOZIZE est bel et bien dans l’appareil de Kenya Airways de ce matin mais sa destination première et finale n’est pas Centrafrique.

Pour certains éléments de la Police de l’air contactés par l’équipe de CNC, c’est bel et bien Bangui le point de chute de François BOZIZE, selon la manifeste. Mais il a été soudoyé de garder son fauteuil dans l’avion et de rebrousser chemin car, en l’absence du président TOUADERA, son retour qui coïncide avec les sessions de formations militaires des anti-balaka par son fils ainé Francis BOZIZE, sera considéré comme une tentative de coup d’Etat puisqu’il sera sans aucun doute arrêter par la MINUSCA en vertu des mandats d’arrêt que déteint cette Institution onusienne.

Rappelant que contraint de tirer ses grecques fin mars 2013 pour sauver sa peau face à l’avance des hommes de Michel DJOTODJA, François BOZIZE qui s’est auto-nommé Général d’armée, n’a pas voulu demander l’asile politique dans les pays où il passe. D’abord au Cameroun puis en France et en Ouganda avant d’être admis au Kenya pour raison de santé. Depuis lors, il passe le plus clair de son temps dans les avions et n’a cessé de marquer sa volonté de retourner dans son pays en dépit des sanctions des Nations-Unies qui pèsent encore sur sa tête. « Tôt ou tard, je reviendrai ». Avait-il confié à nos confrères de Rfi. Il dire par là « vivant ou mort je reviendrai ».

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Centrafrique : Une guerre froide au sommet de l’Etat entre TOUADÉRA, MECKASSOUA et SARANDJI, qui sera-t-il le meilleur perdant

Centrafrique : Une guerre froide au sommet de l’Etat entre TOUADÉRA, MECKASSOUA et SARANDJI, qui sera-t-il le meilleur perdant ?

MECKA ET SARANDJI 2

Bangui, le 18 novembre 2016. 13:39′.

Par: Gisèle MOLOMA.

Depuis l’élection du Président Faustin Archange TOUADÉRA alias la Tortue à la magistrature suprême de l’Etat en février dernier, puis la nomination au poste du Premier Ministre de son DNC le Docteur en Géographie moderne Mathieu SARANDJI, suivie de l’élection au perchoir de l’Assemblée nationale du Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA, le pays renait avec la guerre froide observée à fond au temps de la Transition. Une rivalité sous fond d’intérêts personnels et égoïstes. Parmi ces nouveaux coureurs d’intérêts, l’un serait probablement le perdant, le malheureux de cette guéguerre. On se demande si celui-ci supportera-t-il supporter sa défaite ?

Il va sans dire que si aujourd’hui le Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA tient la tête au président de la République Faustin Archange TOUADÉRA, il sait pertinemment que, non seulement il est blindé durant tout le quinquennat de son ex-ami la Tortue grâce aux statuts juridiques que la Constitution confère à sa fonction, mais aussi et surtout son costaud gabarit politique capable de faire greloter la petite corpulence de son ami Faustin Archange TOUADÉRA.

Du côté de la Primature avec le Docteur Simplice Mathieu SARANDJI, on sent un certain affaiblissement total. Les échanges musclés de ce dernier temps en sourdine entre ses conseillers et ceux du président TOUADÉRA pourraient lui nuire considérablement. « Si le PM parte son pain, nous perdrons nous aussi les nôtres », avaient échangés deux Conseillers du PM.

A la Présidence de la République, on ne veut plus entendre le nom du Docteur Simplice Mathieu SARANDJI, considéré pour la plupart comme le principal auteur du pourrissement total du premier quinquennat de son ami TOUADÉRA à seulement 8 mois de son accession à la magistrature suprême. Pour ses détracteurs, même si un jour le président de la République décide de le limoger de son poste du Premier Ministre, il serait hors de question de le bombarder à leur côté au Palais de la Renaissance. Sa place serait à l’Université, comme Recteur par exemple car ce n’est pas mauvais en soi, c’est de là que son frère ami TOUADÉRA a émergé.

Ce débordement de langage parfois outrancier n’a pas sourire les proches conseillers du Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI qui serait en désaccord sérieux avec son ami la Tortue. À la Primature, presque tout le monde semble s’accorder à dire que seul le président Faustin Archange TOUADÉRA est le concepteur et acteur de l’impopularité du PM. En ce sens, il doit porter seul la responsabilité de ses actes.

Selon nos informations, cette guéguerre froide trouve son origine dans les documents de Bruxelles ou le Très Honorable Abdoul Karim MECKASSOUA voulait contre vent et marrée insérer des programmes de financement touchant son Institution lui permettant d’avoir de liquidité afin d’honorer ses promesses de 140 pickups aux députés et que le président TOUADÉRA n’en veut pas. Cette mésentente a poussé le Très Honorable à couper toutes communications au président TOUADÉRA depuis un mois et pour la suite logique puisque la communication n’est pas rétablie, à ne pas embarquer pour Bruxelles dans le même avion que le président TOUADÉRA et sa suite. Il a préféré transiter par Brazzaville pour soumettre, au passage, ce problème au Grand Frère Maçon Dénis.

Quant au Premier Ministre, déclaré persona non grata par la Communauté internationale, a refusé de communiquer avec son patron sur le dossier. A ce titre, il a refusé de conduire son Gouvernement à l’aéroport international de Bangui M’poko, comme exige la coutume, pour dire « BON VOYAGE » à son patron, qui maladroitement prend dans l’avion son probable successeur pour faire la comptabilité des promesses des fonds.

Pour des nombreux observateurs politiques centrafricains, cette guerre triangulaire de positionnement politique n’est pas nouvelle dans ce pays. Depuis le régime de l’Empereur BOKASSA 1er jusqu’à celui du Général Bozizé, les rivalités au sommet de l’Etat faisait toujours parti du sport politique prisé de nos dirigeants. Toutefois, la particularité de celle jouée par le président Faustin Archange TOUADÉRA et ses collaborateurs réside dans le fait que la Centrafrique vient de sortir progressivement d’une guerre civile sanglante et donc la cohésion et le pragmatisme devraient être la règle d’or au sommet de l’Etat.

Pour l’heure, le Premier Ministre Simplice Mathieu SARANDJI semble se retrouver seul affaibli sans le moindre geste de secours de son ami de circonstance Abdoul Karim Meckassoua qui juge incohérent d’intervenir. Est-il une marque de méfiance envers son ami Simplice Mathieu SARANDJI ?

Ce qu’il faut noter également, selon les informations recoupées, si les têtes vont être coupées du Gouvernement et au cabinet du PM, au cabinet présidentiel, certains longs bras seront également découpés. Telle est la température que l’on peut remarquer dans la main de l’ancien bras droit de la présidente de Transition Madame Marie Noëlle KOYAYA devenue Conseillère en matière d’Agriculture et Développement Durable du président Faustin Archange. Elle a été déclarée persona non grata non pas par la Communauté internationale mais par son patron le président Faustin Archange TOUADÉRA en personne. Pour joindre l’acte à la parole présidentielle, elle a été empêchée par la Commissaire de l’aéroport d’embarquer dans l’avion de son Chef le dimanche dernier et donc rayée de la liste des officiels centrafricains.

Lâché à Bangui et à Bruxelles en passant par Paris, le Premier Ministre Centrafricain Simplice Mathieu SARANDJI n’aurait plus de choix que de se lamenter auprès de son ami de longue date Faustin archange TOUADÉRA pour un éventuel sursis à exécution de quelques jours afin de déjouer tout pronostic et participer à ses côtés aux festivités du 1er décembre 2016, fête de « boire et manger » des autorités. Si d’aventure le Président TOUADÉRA n’accéderait pas sa demande et passe à la vitesse supérieure dans l’intérêt du pays, quel sera son sort et celui des CV en souffrance dans son bureau ?

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COP22: le Roi Mohamed VI propose de dessiner une Afrique résiliente aux changements climatique.

COP22: le Roi Mohamed VI propose de dessiner une Afrique résiliente aux changements climatique.

 

 Le Roi Mohamed 6 du Marococ
Le Roi Mohamed 6 du Marococ

Marrakech 16 novembre 2016, CNC.

Par Eric NGABA.

En marge de la 22ème session de la Conférence des Parties à la CCNUCC (COP 22) de Marrakech, le un sommet des Chefs d’Etats Africains le 16 novembre 2016 au Palais du Congrès à Marrakech. A l’ouverture de ce sommet dit « Sommet Africain de l’Action », le Roi Mohamed VI appelle ses pairs africains à harmoniser la lutte contre les changements climatiques, et l’action en faveur du développement durable du continent.

« J’ai pris l’initiative de vous convier à ce Sommet, afin que notre Continent harmonise la lutte contre les changements climatiques, et l’action en faveur du développement durable » a déclaré dès l’entrée du jeu, le Roi Mohamed VI.

Ce sommet en marge de la COP22 a rassemblé une trentaine des Chefs d’Etats africains présents à la Cop. C’est une occasion pour les Chefs d’Etats africains d’exprimer leur ferme volonté de prendre son destin en main, parler d’une seule voix et unir leurs forces pour lutter contre le changement climatique et d’accroître la résilience du continent. Ce sommet axé sur l’action, permettra d’assurer une plus grande cohérence et la priorisation ainsi que de donner une nouvelle impulsion à des initiatives et des projets structurants visant à réaliser le développement durable du continent. C’est également un défi de concrétiser les projets régionaux et transnationaux structurants du continent.

« Je vous propose de dessiner une Afrique résiliente aux changements climatiques, une Afrique qui s’engage résolument sur la voie du développement durable ; C’est une Afrique, qui utilisera ses ressources, de manière optimale, en respectant les équilibres environnementaux et sociaux ; C’est une Afrique qui agira en vue d’un développement inclusif, en accord avec ce qui fait son identité : la culture de partage, d’équité et de solidarité » a renchérit le Roi Mohamed VI.

Deux grands thèmes sont à l’ordre du jour du sommet à savoir l’Afrique et le changement climatique, et Pour une émergente, Afrique durable. Le premier thème explore les menaces liées au changement climatique et les moyens développés par le continent pour y remédier. Le deuxième thème a permis aux dirigeants du continent de confirmer leur conviction que la lutte contre le changement climatique offre une opportunité pour accélérer une faible teneur en carbone, le développement humain en Afrique.

Par ailleurs, le Roi a souligné la rupture de culture environnementale entre l’Afrique et l’Occident. D’après lui, il y a, entre le Nord et le Sud, une disparité de cultures en matière d’environnement. Cette disparition a trait aux priorités et aux moyens. C’est dans ce but qu’il conviendra d’harmoniser et d’unifier, selon le Roi Mohamed VI, l’éducation à l’environnement. Pour ce faire, a-t-il martelé, la présidence marocaine s’y emploiera durant son mandat.

« Nous sommes tous conscients, qu’il en va de la sauvegarde de la Vie, et qu’il nous appartient de travailler solidairement, à la protection de notre terre. Voilà pourquoi Je souhaite que se mette en place, une convergence de vue dans l’action », a-t-il ajouté.

L’Afrique paie aujourd’hui lourd tribut dans l’équation climat et représente, sans aucun doute, le continent le plus pénalisé du changement climatique. La hausse des températures, le dérèglement des saisons, les sécheresses à répétition représentent les effets pervers du changement climatique que le continent subit. Et cela appauvrit la biodiversité du continent, détruit ses écosystèmes et hypothèquent son progrès, sa sécurité, sa stabilité, alors que le continent n’émet que 4% des gaz à effet de serre.

Le continent constitue donc un concentré de toutes les vulnérabilités avec déjà 10 millions de réfugiés climatiques. En organisant la COP22 qui s’est tenu du 7 au 18 novembre 2016, le Maroc s’engage fortement à entreprendre toutes les actions nécessaires afin de faire entendre la voix de l’Afrique, dans les négociations formelles, ainsi que dans la mise en œuvre de « l’Agenda Global pour l’Action Climatique ».

A la fin de ce sommet Afrique de l’action les dirigeants africains se sont engagés à promouvoir les politiques et les mesures en matière d’adaptation requises, qui soient aussi des catalyseurs pour une transformation structurelle profonde sur les plans économique et social en Afrique.

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