Centrafrique : le coordonnateur humanitaire appelle les groupes armés à respecter le droit international humanitaire

Publié le 12 décembre 2016 , 9:38
Mis à jour le: 12 décembre 2016 9:38 am

Centrafrique : le coordonnateur humanitaire appelle les groupes armés à respecter le droit international humanitaire

 Coordonateur humanitaire en Centrafrique Bangui 12 décembre 2016, CNC.
Par Eric NGABA

La ville de Bria, au centre de la République centrafricaine à 600 km de Bangui, la capitale, est depuis le 21 novembre 2016 au cœur d’un conflit d’une violence extrême entre éléments armés rivaux. Ces affrontements ont engendré une nouvelle crise humanitaire avec plus de 12 000 déplacés, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA). Dans un communique de presse parvenu à notre rédaction, le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine, Fabrizio Hochschild, appelle les parties au conflit à respecter sans délai le Droit international humanitaire (DIH).

Plus de 100 personnes ont trouvé la mort du fait de cette violence à Bria et dans les axes routiers environnants. Ces affrontements ont trouvé une résonance particulière dans la préfecture voisine de l’Ouaka. Au 5 décembre, on dénombrait 1 434 personnes nouvellement déplacées dans la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture. Ces mouvements de populations font suite aux affrontements dans la zone de Bakala à 60 km à l’ouest de Bambari. Dans les termes les plus forts, le Coordonnateur humanitaire en République centrafricaine a condamné les violations du Droit International Humanitaire par les éléments armés. De l’avis Fabrizio Hochschild, leurs agissements violents engendrent de nouveaux défis à la protection des civils et à l’accès aux populations vulnérables. A Bria par exemple, des civils sont confinés dans leurs quartiers et le site de déplacés de PK3 sans possibilité de mouvement à travers la ville, de peur d’être attaqués en raison de leur appartenance ethnique.
«A Bria et à Bambari ainsi que sur toute l’étendue du territoire, ces infractions sont intolérables et constituent un délit au regard de la justice internationale» selon Fabrizio Hochschild qui a ajouté : «J’insiste particulièrement sur la nécessité de respecter le caractère sacro-saint de la vie humaine et de faciliter sans aucune condition l’accès aux populations enclavées et vulnérables».
Ce regain de violence déplorable a contraint les acteurs humanitaires à réduire temporairement l’ampleur de leur présence à Bria et ses environs ainsi qu’à Bambari. «Il convient toutefois de souligner que la famille des humanitaires a réduit sa présence mais ne s’est pas retirée et n’a abandonné ni Bria ni Bambari» a signalé le Coordonnateur humanitaire.
«Malgré les affrontements ouverts à Bria et une situation sécuritaire particulièrement délétère à Bambari, ils ont maintenu la présence nécessaire afin d’être en mesure de répondre aux besoins urgents des populations les plus vulnérables » a-t-il précisé.

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