Le tandem Touadéra-Baipo : stratégie de pouvoir ou vengeance politique ?

Publié le 31 mars 2024 , 5:10
Mis à jour le: 31 mars 2024 11:35 am

Le tandem Touadéra-Baipo : stratégie de pouvoir ou vengeance politique ?

 

Le Président Faustin Archange Touadera à gauche, sa ministre Sylvie Baïpo-Témon à droite
Le Président Faustin Archange Touadera à gauche, sa ministre Sylvie Baïpo-Témon à droite. Photo montage CNC

 

 

Bangui, 02 avril (CNC)  

 Dans les couloirs du pouvoir en République centrafricaine, une manœuvre controversée met en lumière la frontière ténue entre diplomatie et vendetta personnelle. Le président putschiste centrafricain, Faustin Archange Touadéra, et la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, se retrouvent au centre d’une tempête politique après avoir orchestré le limogeage du Dr Dominique Désiré Erenon, fonctionnaire à l’Union africaine. Cette décision, loin d’être anodine, soulève des questions cruciales sur l’utilisation de la diplomatie comme moyen de règlement de comptes, marquant un précédent inquiétant pour l’intégrité des institutions africaines.

 

En février 2024, lors du sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba, une rencontre décisive a eu lieu. Elle a été marquée par la demande explicite du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, soutenu par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon, insistent et rencontrent le Commissaire des Affaires Politiques, Paix et Sécurité de l’union Africaine, l’Ambassadeur BANKOLE ADEOYE, en présence du Ministre d’Etat Dircab, Obed NAMSIO et du Ministre Conseiller, Albert YALOKE MOKPEME. Devant tout ce monde, TOUADERA prend la parole et dit à BANKOLE qu’il n’est pas content de savoir que Dr ERENON travaille à l’Union Africaine (EXPERT CONSTITUTIONNALISTE) et demande au Commissaire BANKOLE, chose très étrange, de le faire partir, au motif que ERENON est un de ses farouches opposants politiques.

 

Le pouvoir de la politique contre la liberté :

 

Cette demande, formulée devant des personnalités importantes de l’Union africaine, dont l’ambassadeur Bankole Adeoye, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, révèle une tentative de politisation de ce qui devrait rester un espace technique neutre.

 

Mais l’ambassadeur BANKOLE répond à Touadera que cela est impossible car Dr Dominique Désiré ERENON n’a pas été nommé mais recruté suite à un processus de sélection ouvert aux ressortissants de l’UA et que le poste n’est pas un poste politique mais plutôt technique et administratif. Touadera insiste pour dire qu’il ne veut pas de la présence de Dr ERENON à l’UA.

 

À un témoignage accablant :

 

Le Dr Erenon, victime de ce complot, dénonce une « intervention basse, illégale, mesquine et inhumaine », une première historique où un chef d’Etat use de son influence pour annuler le contrat d’un fonctionnaire international, d’un père de famille, pour des raisons purement politiques.

 

La réaction de l’Union africaine :

 

Rentrés à Bangui, Touadera et Baipo n’oublient pas le dossier. BAIPO harcèle BANKOLE par des relances. Finalement, BANKOLE, d’abord réticent à céder aux pressions politiques, finit par mettre fin au contrat de M. Erenon, illustrant le difficile équilibre entre l’intégrité institutionnelle et les pressions diplomatiques.

 

Répercussions profondes :

 

Cette décision, qualifiée de « brutale et dictatoriale » par M. Erenon, soulève des questions sur l’indépendance des organisations internationales et leur vulnérabilité aux agendas politiques nationaux.

 

Témoignages des centrafricains:

 

  • Un collègue anonyme du Dr Erenon partage :

« C‘est un jour sombre pour l‘autonomie de notre institution. Que cela serve de signal d’alarme ».

Un       observateur politique note :

« Cet acte pourrait éroder la confiance dans notre capacité à rester au-dessus de la mêlée politique. »

  • Un citoyen centrafricain s’exprime :

« Nous sommes solidaires du Dr Erenon. Son combat est le nôtre ».

 

Un précédent inquiétant est en train de se créer, menaçant les principes démocratiques et l’intégrité des institutions.

 

 

Par Alain Nzilo

 

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