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CENTRAFRIQUE: La Présidente de la Transition Madame Catherine SAMBA-PANZA est attendue à Oslo en Norvège pour le Forum de dialogue humanitaire ((APANews)

APA-Bangui (Centrafrique) – 2014-06-18 16:43:25 – La présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza, quitte Bangui ce mercredi à destination d’Oslo où en sa qualité d’invitée d’honneur elle prendra part à la douzième édition du Forum de dialogue humanitaire qui démarre le même jour dans la capitale norvégienne.

Selon une source proche de la présidence de la république, des imminentes personnalités prendront part à ces assises parmi lesquelles l’ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, l’ancien président américain, Jimmy Carter, et l’actuelle présidente des Philippines.

Organisé par le Centre de dialogue humanitaire, ce forum qui se poursuivra jusqu’à samedi prévoit à son calendrier des échanges sur les crises que connait le monde et en même temps des partages d’expériences dans le règlement des conflits.

La présidente de transition Samba-Panza profitera de cette tribune pour présenter la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans son pays afin de mobiliser la communauté internationale à la cause de la RCA.

L’agenda de Mme Catherine Samba-Panza, prévoit une série de rencontres avec les autorités norvégiennes, parmi lesquelles le Premier ministre norvégien.

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Libre opinion : LES ABOIEMENTS ENRAGES ET DESESPERES DE DAME « CHANTAL NGANAFEI » A L’ENDROIT DE MARTIN ZIGUELE

Dans une prétendue « tribune libre » intitulée « Pourquoi Martin Ziguélé ne peut être élu Président de la Centrafrique ? », et datée du 15 juin 2014 sur le journal en ligne Alwihda, Dame Chantal Nganafei s’est livrée à des attaques ad hominem dirigées contre Martin Ziguélé, Président du MLPC. Il est clair que les propos de Dame Nganafei ne sont que la manifestation d’un énième acharnement, d’une jalousie morbide et d’une haine de Caïn à l’encontre de Martin Ziguélé.

Alors que le contexte sociopolitique actuel de la République Centrafricaine impose à tous de s’investir pleinement dans le sens de l’apaisement, de la recherche de la paix et de la réconciliation nationale comme le fait si bien Martin Ziguélé, il est malheureux de constater que certains fils du pays, ennemis de la paix, choisissent plutôt d’attiser la haine et la division à l’instar de Chantal Nganafei.

L’opinion tant nationale qu’internationale sait que le MLPC n’a pas encore désigné et investi son candidat à la future présidentielle censée mettre un terme à l’actuelle transition. Tout le monde sait que Martin Ziguélé, Président du MLPC, n’a jamais déclaré sa candidature en interne, contrairement aux politiciens et démocrates de la 25ème heure ou les démocrates soi-disant de la « nouvelle génération » n’ayant pour seul programme politique que le fait d’être jeune. Il est donc clair que le MLPC reste uniquement préoccupé par la situation nationale.

Puisque Dame Chantal Nganafei a axé sa tribune sur la prochaine élection présidentielle, il importe d’apporter quelques précisions. Si Dame Chantal Nganafei traite de la consistance de la candidature présidentielle de Martin Ziguélé, c’est qu’elle considère ce dernier comme un potentiel et redoutable candidat. Merci pour ce crédit politique accordé au Président du grand et invincible parti, le MLPC ; toutefois, cette candidature présidentielle relève exclusivement et statutairement de la compétence du Congrès du MLPC. Dame Chantal Nganafei semble ignorer que l’élection présidentielle en Centrafrique se fait au suffrage universel direct. Mises à part les instances compétentes en matière électorale, personne n’a le droit de disqualifier ou de qualifier un citoyen Centrafricain à une élection présidentielle.

Ce n’est pas une bande de malfrats et d’apprentis terroristes politiques qui pourra empêcher le peuple Centrafricain de réaliser son destin. Ce n’est pas un front commun des « démocrates de la 25ème heure » et des « démocrates de la nouvelle génération », en mal de popularité politique, aigris et jaloux qui, par des intoxications ou une conspiration criminelle dénommée « Tout sauf Ziguélé » (TSZ) qui empêchera Martin Ziguélé et le MLPC de conquérir démocratiquement le pouvoir. On le sait, on ne dit rien, et on attend en militants disciplinés.

Dame Chantal Nganafei accuse la communauté internationale, les autorités Françaises notamment Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, et Charles Malinas, Ambassadeur de France à Bangui, allant jusqu’à les traiter de « gueux » et leur prêter l’intention de vouloir imposer Martin Ziguélé à la Présidence Centrafricaine. Cette irresponsabilité, cette méchanceté et cette ingratitude à l’égard de la communauté internationale venue à notre chevet, visent à saper tous les efforts de paix jusqu’ici consentis. Quelle audace !

Dame Chantal Nganafei est la seule à ignorer que le MLPC est le plus grand parti Centrafricain, le parti le plus structuré, le seul parti qui a accédé démocratiquement au pouvoir en 1993, et qui reste accroché, contre vents et marées, à ses valeurs démocratiques malgré les nombreux coups subis. Martin Ziguélé a été régulièrement désigné Président du MLPC, conforté ensuite par la justice Centrafricaine sous le régime du Président François Bozizé. Il est incontestable que le MLPC est le seul parti solidement implanté sur toute l’étendue du territoire nationale, et ne saurait être réduit en aucun cas à une Préfecture, comme le prétend Dame Chantal Nganafei.

Dame Chantal Nganafei reconnaît implicitement que Martin Ziguélé s’exprime régulièrement sur la situation nationale. Martin Ziguélé est sollicité par les médias nationaux et internationaux pour s’exprimer en Français tout comme en Anglais sur le Centrafrique, et il le fait très bien et rend fier le peuple Centrafricain. Ce n’est donc nullement un crime ou un délit de la part de Martin Ziguélé de répondre aux sollicitations des journalistes. On sait que certains hommes politiques et candidats sont jaloux. Mais Martin Ziguélé n’a jamais empêché qui que ce soit d’aller s’exprimer sur RFI, France 24, BBC, France info, France Culture, Europe 1 et autres.

A moins que Dame Chantal Nganafei veuille se substituer à la justice, on doit lui rappeler que les affaires Banyamulenge depuis 2002 et Séléka sont pendantes devant la Cour Pénale Internationale, les organisations internationales des Droits de l’Homme ainsi que la Commission de l’ONU pour les Droits de l’Homme, et jamais Martin Ziguélé n’a été cité à comparaître ni même été soupçonné.

On prend acte de l’assassinat programmé de Martin Ziguélé par Dame Chantal Nganafei, les Antibalaka et les ex-Séléka. On prend aussi acte de la guerre déjà planifiée dans le pays en cas d’élection de Martin Ziguélé.

Dame Chantal Nganafei doit savoir qu’elle est démasquée et formellement identifiée avec ses complices cachés dont certains sont déjà des candidats déclarés. Cette bande en mal de notoriété politique est en train de concevoir de faux documents pour étayer leur plan de diabolisation du MLPC et de Martin Ziguélé dans l’optique de la prochaine élection. Le MLPC et Martin Ziguélé sont bien au courant et restent sereins, comme toujours. Le temps viendra où chacun récoltera ce qu’il aura semé.

MBOLI DALOUWA Aubin.

République centrafricaine : le CICR distribue du matériel agricole dans l’ouest du pays

16/06/14 (Organisation de la Presse Africaine)

Plus de 13 000 habitants des villages situés le long de l’axe Bouar-Bohong, dans l’ouest de la République centrafricaine, ont reçu ces derniers jours des semences et du matériel agricole. Au cours des derniers mois, cette région a été le théâtre d’affrontements entre groupes armés, qui ont eu de graves conséquences humanitaires pour la population. Voyant leurs maisons vandalisées, saccagées et brûlées, des milliers de personnes ont dû fuir pour trouver refuge dans la brousse environnante ou dans d’autres régions et avoir ainsi la vie sauve.

« Suite à ces pillages et à la destruction des récoltes et des greniers, les villageois qui sont aujourd’hui de retour chez eux manquent de semences et d’outils pour redémarrer une activité agricole, un élément central du mode de vie des habitants de ces régions », explique Charlotte Bennborn, coordonnatrice des programmes de sécurité économique du CICR en République centrafricaine. « Trouver les outils et les produits nécessaires pour faire en sorte que la prochaine récolte soit suffisante est donc un impératif et un défi quotidien. »

Afin de relancer la production agricole dans ces villages, le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge centrafricaine, a procédé, du 10 au 14 juin, à des distributions de semences et de matériel agricole. Dans une trentaine de villages, des familles ont ainsi reçu chacune 10 kg de semences de maïs, 5 kg de semences de haricot, 3 kg de semences de sésame et des houes. « Cette aide contribuera à relancer l’agriculture, en permettant à chaque famille de cultivateurs de récolter – si tout va bien – quelque 800 kg de maïs, 55 kg de haricots et 102 kg de sésame. Grâce à cette production, les familles auront de quoi se nourrir durant les prochains mois », précise Mme Bennborn.

Au-delà de cette assistance agricole, le CICR, toujours en coopération avec la Croix-Rouge centrafricaine, distribue régulièrement de la nourriture à des milliers de personnes particulièrement vulnérables appartenant à des communautés déplacées ou de retour chez elles, à Bangui et ailleurs dans le pays, comme récemment à Ndélé ou Dékoa

Le président de l’Assemblée nationale du Soudan attendu en RCA

APA-Bangui (Centrafrique) – 2014-06-16 12:46:26 – Le président de l’assemblée nationale du Soudan, Al Fatih Izzeddin Mansour, accompagnée de plusieurs ministres et parlementaires, est attendue ce lundi à Bangui pour une visite de travail, d’amitié et de solidarité en Centrafrique, a-t-on appris de source officielle.

”C’est une importante délégation des personnalités soudanaises qui arrive ce lundi à Bangui. Cette visite de travail s’inscrit dans la suite des plaidoyers faits par le Président du Conseil national de Transition (CNT) Alexandre Ferdinand Nguendet auprès des autorités soudanaises du 6 au 9 mai 2013”, a dit le chef du gouvernement André Nzapayéké qui faisait à la presse le compte-rendu de son récent séjour au Soudan.

Selon M Nzapayéké, cette délégation va apporter de l’aide humanitaire pour les déplacés internes et les réfugiés.

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MSF dénonce la violence en Centrafrique

MSF dénonce la violence en Centrafrique

BANGUI, République centrafricaine16/06/14 – (The Associated Press ) – Le degré de violence organisée perpétrée en République centrafricaine par des groupes armés à l’encontre de civils dans les provinces de Bambari et Grimari, situées dans la région de la Ouaka, est consternant, a dit lundi l’organisation Médecins sans frontières (MSF).

L’attaque la plus récente aurait eu lieu le 10 juin à Liwa, un village situé à seulement 10 kilomètres des Forces armées internationales de Bambari. Au moins 160 maisons ont été complètement détruites, et 12 personnes tuées.

Un représentant de MSF a dit avoir vu les corps carbonisés de trois adultes et un enfant, brûlés dans leur maison au cours de l’attaque. Des villageois affirment que les victimes ont été brûlées vives.

Ces dernières semaines, plusieurs villages, notamment Bakala, Yabita et Lakanja situés dans les provinces de Grimari et Bambari, auraient été en partie ou complètement brûlés. La majorité des habitants n’auraient pas eu d’autres choix que de fuir en brousse, après avoir perdu l’essentiel de leurs biens, leurs semences et leurs outils agricoles.

Au cours des deux derniers mois, MSF dit avoir pris en charge 97 blessés suite à ces attaques contre des civils qui ravagent la région de la Ouaka. Beaucoup de ces patients ont mis près de 24 heures pour arriver au centre de santé.

Cette violence s’est non seulement traduite par des massacres de masse et de la torture généralisée, mais a aussi conduit aussi à des déplacements massifs de civils terrifiés fuyant les attaques, dénonce MSF.

«Nous portons assistance aux populations dont la vulnérabilité est exacerbée par les conséquences du conflit et les déplacements. Le paludisme est une des causes de mortalité les plus importantes; 71 pour cent des patients sont testés positifs au paludisme dans nos consultations. Ces populations déplacées vivent dehors dans la forêt, et la saison des pluies les rend plus vulnérables à cette maladie», explique Luigi Pandolfi, coordinateur de projet pour MSF.

MSF demande à toutes les parties armées de stopper les attaques contre les civils de la région de la Ouaka.

Centrafrique: MSF dénonce “l’utilisation systématique” de la violence contre les civils dans le Centre

16/06/14 (AFP)

L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé lundi “l’utilisation systématique” de la violence par les groupes armés contre les populations civiles centrafricaines dans la région de Bambari (centre).

“Au cours des six dernières semaines, nos équipes sur place ont été témoins de l’utilisation systématique (…) de la violence contre des villages entiers, provoquant meurtres et déplacements continus de milliers de personnes”, a déclaré Luigi Pandolfi, coordinateur de projet pour MSF en Centrafrique, cité dans un communiqué de l’ONG.

Au moins 22 personnes ont ainsi été tuées et près d’une trentaine blessées le 10 juin à Liwa, village situé à 10 kilomètres de Bambari, dans des affrontements entre ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, et milices chrétiennes anti-balaka, selon une source de gendarmerie locale jointe par l’AFP.

A Liwa, “j’ai vu les corps carbonisés de trois adultes et un enfant, brûlés dans leur maison au cours de l’attaque”, a poursuivi Luigi Pandolfi. Selon MSF, “au moins 160 maisons ont été complètement détruites” au cours de cette attaque.

“Ces dernières semaines, plusieurs villages (…) ont été en partie ou complètement brûlés. La majorité des habitants n’ont pas eu d’autres choix que de fuir en brousse, après avoir perdu l’essentiel de leurs biens, leurs semences et leurs outils agricoles”, affirme le communiqué de MSF.

Selon MSF, il y a eu des “massacres de masse” et des “déplacements massifs de civils terrifiés fuyant les attaques”.

“MSF demande à toutes les parties armées de stopper les attaques contre les civils de la région de la Ouaka”, ajoute le communiqué.

Mi-mai, plusieurs cadres de l’ex-rébellion avaient affirmé vouloir restructurer la Séléka et ont installé leur quartier général à Bambari, région où sont également signalés des mouvements de miliciens chrétiens anti-balaka, hostiles aux combattants Séléka.

La Séléka avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, écument la province, se rendant coupables de nombreuses exactions.

RCA: accord entre Selekas et anti-Balaka

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BBC Afrique 16 juin, 2014 – 17:20 GMT http://www.bbc.co.uk/

En Centrafrique, les responsables de l’ex coalition rebelle seleka, contraints à abandonner le pouvoir en janvier dernier, et ceux des milices anti-balaka qui les ont longtemps combattus, s’accordent pour accepter le principe d’une médiation afin de sortir le pays de cette longue crise.

Un accord a été signé à Bangui, sous les hospices de l’ONG PARETO, chargée de cette médiation.

Depuis le départ en janvier dernier de Michel Djotodia, chef de l’ex coalition rebelle, au profit de la présidente actuelle Catherine Samba-Panza, la RCA est contrôlée par deux forces armées rivales toujours prêtes à en découdre. A défaut d’être désarmées de force, elles ont été tenues à distance par les forces internationales présentes dans le pays.

Au nord, il y a les ex rebelles de la seleka qui ont récemment installé leur état-major à Bambari, au centre du pays. Au sud, il y a les anti-balakas, des milices composées de paysans et d’anciens militaires fidèles au président déchu François Bozizé.

Ces deux mouvements viennent d’accepter le principe d’une médiation en signant un accord à Bangui, lundi. Cette médiation a déjà commencé à être mise en place par l’ONG nationale Pareto (Paix Réconciliation Tolérance). La prochaine étape, selon le coordonnateur de l’ONG Beni Kouyaté, sera la mise en place d’un comité mixte de réflexion seleka – anti-balaka.

L’accord a été paraphé coté seleka par l’ancien porte-parole Eric Massi, et coté anti-balaka par Patrice Edouard Ngaissona. Ce dernier a pourtant été destitué, un autre coordonnateur ayant été élu à sa place lors d’un congrès à Bangui.

L’Université de Bangui paralysée par une grève des enseignants

APA-Bangui (Centrafrique) – 2014-06-16 15:42:40 – Les enseignants de l’Université de Bangui, membres du Syndicat national et autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) ont démarré ce lundi une grève de trois jours, suite à une décision prise lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue, samedi, sur le campus universitaire de Bangui.

Selon le rapporteur général du SYNAES, Jean Bruno Esaie Tozai, pendant ces trois jours, les grévistes vont faire des sit-in devant le rectorat et des piquets de grève sur tous les campus universitaires notamment à l’Ecole nationale supérieure (ENS) et l’Université de Bangui ‘’pour barrer la route aux ennemis de la paix, ceux qui ne veulent pas de l’éducation de nos enfants”.

En lançant ce mouvement d’humeur, les grévistes exigent le paiement intégral des frais de vacation et des heures supplémentaires de l’année académique 2011-2012 et l’intégration des enseignants contractuels du supérieur dans la fonction publique.

Ils revendiquent aussi l’insertion du corps des auxiliaires dans la nouvelle grille salariale et l’implication du SYNAES dans des prises de grandes décisions qui engagent la vie des enseignants du supérieur , l’octroi des bourses doctorales et le poste doctoral aux enseignants du supérieur.

Le SYNAES a été reçu par la ministre de l’Education nationale, Gisèle Bédan, mais cela n’a pas empêché la radicalisation de leur mouvement.

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La FIDH appelle la Procureure de la CPI à ouvrir une enquête sur les crimes graves commis en RCA

FIDH – Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme

Communiqué de presse

La FIDH appelle la Procureure de la CPI à ouvrir une enquête sur les crimes graves commis en RCA

Paris, le 13 juin 2014 – Le 12 juin, la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) informait avoir été saisie par la Présidente de la transition en République centrafricaine (RCA) afin d’ouvrir une enquête sur les crimes de la compétence de la CPI, commis en RCA depuis le 1er août 2012.

« La CPI doit sans plus attendre agir en RCA, afin de prévenir la perpétration de nouveaux crimes et de poursuivre les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui sont commis depuis trop longtemps dans ce pays » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH

La FIDH a mené plusieurs missions d’enquête en Centrafrique, dont les dernières en juillet 2013 et février 2014, et a pu établir l’ampleur, la nature et les responsabilités des crimes perpétrés, principalement entre l’été 2013 et février 2014. La nature des crimes perpétrés en Centrafrique depuis la fin 2012 et en particulier depuis mars 2013 et le 5 décembre 2013 répond manifestement à la qualification de crimes internationaux. L’attaque systématique de civils, la planification de certaines attaques, les exécutions sommaires, les viols et autres actes de violences sexuelles, le recrutement d’enfants soldats, les destructions de biens religieux, la persécution des populations, la destruction d’habitations et les autres violations graves des droits humains sont manifestement constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au regard des textes nationaux et internationaux, en particulier les articles 7 et 8 du Statut de Rome créant la Cour pénale internationale (CPI).

La Centrafrique est aujourd’hui un pays coupé en deux, l’est et le nord toujours occupés par les milices de la coalition des groupes armés de la Séléka, et l’ouest en proie à une épuration politico-religieuse contre les populations essentiellement musulmanes menées par les milices anti-balaka, malgré la présence de 8 000 hommes des forces africaines de la MISCA et françaises de l’opération Sangaris.

La FIDH a pu constater le dénuement extrême et l’absence totale de capacité de la justice centrafricaine pour répondre pleinement à ces crimes. La FIDH avait néanmoins salué la création d’une Cellule spéciale d’enquête et d’instruction (CSEI), par décret présidentiel le 8 avril 2014, qu’elle avait proposé aux autorités.

« L’action de la CPI est complémentaire de celle de la justice nationale pour traduire en justice les plus hauts responsables des crimes perpétrés en Centrafrique, d’autant que certains des présumés responsables identifiés par la FIDH ne sont pas sur le territoire centrafricain » a déclaré Me Patrick Baudouin, président d’honneur et responsable du Groupe d’action judicaire de la FIDH..

La FIDH appelle le Bureau du Procureure à diligenter ses enquêtes et poursuites contre les plus hauts responsables de toutes les parties au conflit.

La FIDH et ses partenaires en RCA mènent depuis 2002 des enquêtes régulières sur les crimes de droit international commis dans ce pays, qui avaient été décisives dans l’ouverture de la première enquête de la CPI sur les crimes commis depuis 2002 en RCA, et qui ont abouti au procès en cours contre Jean-Pierre Bemba.

Contacts presse:

Arthur Manet (Français, anglais, espagnol) – Tel: +33 6 72 28 42 94 (à Paris) – Email : presse@fidh.org

Audrey Couprie (Français, anglais, espagnol) – Tel: +33 6 48 05 91 57 (à Paris) – Email : presse@fidh.org

Vient de paraître : SORCELLERIE ET PROPHETISME EN CENTRAFRIQUE

Un ouvrage majeur sur la sorcellerie centrafricaine

http://mondafrique.com/ DECRYPTAGES – PAR JEAN-PIERRE TUQUOI – Publié le 13 Juin, 2014

Quiconque a vu des images des combattants de la Séléka ou des anti-balaka, les deux mouvances qui s’affrontent aujourd’hui en République de Centrafrique (RCA) n’a pu qu’être frappé par les gris-gris de toutes sortes qu’ils portent. Autour du cou, des bras, de la tête les jeunes soldats exhibent des amulettes censées les protéger dans les combats et les aider à vaincre leur adversaire. Andrea Ceriana Mayneri, un des rares jeunes universitaires à avoir sillonné la Centrafrique, s’est penché sur ces croyances fétichistes dans un passionnant ouvrage, qui éclaire la tragédie d’aujourd’hui.

Les membres de la Séléka et les anti-balaka n’ont pas le monopole des croyances fétichistes. Il y a peu, en République démocratique du Congo, pays voisin de la Centrafrique, les guerriers may-may en guerre contre les milices hutues dans le Kivu étaient convaincus de leur invincibilité due à l’eau « fétichisée » dont ils s’étaient enduits au cours de cérémonies. Si l’un d’eux était blessé (ou tué) c’était simplement, disaient-ils, que le rite propre à les rendre invulnérables n’avait pas été accompli dans les règles.

Quantité d’anthropologues – et avant eux de missionnaires catholiques et protestants- se sont penchés avec érudition sur cet aspect de la culture africaine qui continue à nourrir des destins et des vies peu communes. Jeune anthropologue, très bon connaisseur de la Centrafrique qu’il a arpentée pendant des années loin de Bangui, , a opté pour une approche originale : il s’est penché sur la vie d’un jeune homme appelé Ngoutidé qui, dans les années 1960, fit de la lutte anti-fétichiste sa raison d’être jusqu’à devenir dans l’imaginaire local, après sa disparition, une sorte de prophète investi de pouvoirs surnaturels.

Tel un miraculé

Ngoutidé, de son vrai nom Raymond Gonemba-Obal, est né vers 1939 (la date précise est inconnue) en pays banda, le centre de la Centrafrique. Jusqu’au début des années 1960 il mène une existence ordinaire dans un village. Il est marié et travaille à l’entretien des routes.

Agé d’une vingtaine d’années il tombe malade, manque mourir avant de recouvrir soudainement la santé, tel un miraculé, le jour où un prêtre le baptise dans le village où il agonisait. Nous sommes en 1962.

Dès lors, la vie de Ngoutidé change du tout au tout. Devenu catholique il fait de la lutte contre le fétichisme sa raison d’être parcourant les villages du pays banda avec des moyens de fortune, détruisant les fétiches que lui apportent les habitants et leur remettant en échange des images pieuses, des médailles et des croix confectionnées par lui-même.

Son succès est immense. Une foule l’accompagne dans tous ses déplacements et propage son nom associé à des miracles. La hiérarchie catholique, elle, s’en méfie. Si elle a tout lieu de se réjouir du succès de Ngoutidé qui remplit les églises (il vomit les temples protestants) l’indépendance du nouveau converti, son côté incontrôlable, lui déplait. Même attitude ambigüe des nouvelles autorités (la Centrafrique a acquis son indépendance au début des années soixante) qui, selon certains témoignages évoqués par l’auteur, avaient songé à l’arrêter et à le transférer à Bangui, la capitale, avant de l’expédier en France puis au Vatican, officiellement pour y être soigné.

Ni disciple, ni témoignage

En fait, le « prophète » Ngoutidé va de lui-même cesser progressivement et sans explication sa croisade contre le fétichisme et les associations initiatiques qui lui sont attachées. A la fin des années soixante, alors que la foule de ses fidèles commence à se réduire, il se retire dans le village où il vécu et ne fait plus parler de lui comme destructeur de fétiches mais comme… coureur cycliste jusqu’à son décès en 1993 ou 1994. Il ne laisse ni disciple, ni consigne, ni témoignage…

Andrea Ceriana Mayneri souligne bien dans son ouvrage combien l’engagement de Ngoutidé ne peut se comprendre si on ne le rapproche pas de celui d’autres « prophètes » qui ont connu eux aussi leur heure de gloire en Centrafrique (l’Oubangui-Chari de la colonisation française) et au-delà dans toute cette partie de l’Afrique centrale, de l’ex Zaire au Cameroun. Barthélémy Boganda, prêtre avant de se lancer en politique jusqu’à devenir le père de l’indépendance de la Centrafrique, appartient à cette grande famille des « prophètes inspirés » comme Simon Kimbangu dans l’ancien Congo belge ou Karnu à l’origine de la « révolte des houx » en Oubangui Chari dans les années vingt. Tous incarnaient à des degrés différents la résistance au colonisateur blanc.

Vingt ans après sa disparition la mémoire de Ngoutidé n’a pas disparu de l’imaginaire. Les centrafricains pourraient lui reprocher d’avoir fait disparaitre tout objet cultuel dans le pays banda au profit d’un catholicisme importé. Ce n’est pas le cas. Il reste confusément une sorte de demi-dieu qui a pu s’attaquer les sorciers, les vaincre et éradiquer les croyances fétichistes parce qu’il était plus puissant. Son prosélytisme catholique est laissé de côté. Ngoutidé demeure « le plus grand des banda ».

SORCELLERIE ET PROPHETISME EN CENTRAFRIQUE

L’imaginaire de la dépossession en pays banda

ANDREA CERIANA MAYNERI

Coll. Religions contemporaires

Ed Karthala 257 pages

Centrafrique : 3 tués dans des affrontements entre musulmans à Bangui

14/06/14 (AFP)

Trois personnes ont été tuées samedi en Centrafrique dans des affrontements entre des musulmans armés à Bangui, a-t-on appris de source policière centrafricaine.

“Des affrontements ont éclaté en fin de matinée au restaurant Beau Séjour dans le quartier du PK-5 entre des musulmans. Au moins trois personnes toutes des sujets musulmans ont été tuées dans des circonstances qui ne sont pas encore élucidées”, a expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat cette source policière.

“Les soldats burundais de la force africaine Misca basés dans le secteur ont aussitôt réagi pour séparer les deux camps. Les affrontements se sont arrêtés”, selon la même source.

Le PK-5, situé dans le 3è arrondissement de Bangui, est le lieu de retranchement des derniers musulmans de la capitale centrafricaine, d’où sont partis aussi plusieurs dizaines de milliers fuyant les violences intercommunautaires en Centrafrique.

Depuis la démission forcée en janvier de Michel Djotodia, premier président musulman du pays, porté au pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka à dominante musulmane, le PK-5 est l’objet d’attaques de miliciens chrétiens anti-balaka visant les ex Séléka et les civils musulmans.

Le 28 mai, à la suite d’affrontements entre anti-balaka et musulmans du PK-5, une attaque contre la paroisse catholique Notre Dame de Fatima avait fait au moins 17 morts à Bangui.

Depuis début 2013, la Centrafrique, pays à l’histoire pourtant particulièrement troublée, traverse une crise sans précédent.

Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Face à la persistance des violences malgré le déploiement de forces internationales, les autorités de transition ont saisi la Cour pénale internationale des crimes contre l’humanité perpétrés par les groupes armés.

Centrafrique : L’UNICEF préoccupé par la dégradation de la situation pour les enfants

NEW YORK14/06/14 (Xinhua) – Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a exprimé vendredi sa préoccupation concernant la situation pour les enfants en République centrafricaine six mois après que les combats ont atteint la capitale Bangui, avec de nombreux enfants morts, des centaines de blessés et des milliers de déplacés.

“La violence en République centrafricaine d’une grande brutalité et les enfants n’ont pas été épargnés”, a rappelé le représentant de l’UNICEF en Centrafrique, Souleymane Diabaté. “En moyenne, au moins un enfant a été mutilé ou tué par jour lors des affrontements au cours des derniers six mois. Ce cycle de violence doit s’arrêter.”

L’UNICEF a affirmé avoir confirmé que 277 enfants ont été mutilés et 74 tués au cours des derniers six mois. Le véritable nombre de décès est probablement bien plus élevé, notamment en prenant en compte le nombre d’enfants morts de maladies à cause de l’effondrement des services de santé.

La dégradation de la situation dans plusieurs régions du pays, y compris la capitale, continue de forcer un grand nombre de civils à quitter leurs foyers. Actuellement, il y a plus d’un million de personnes déplacées, dont au moins la moitié sont des enfants. Il y a 347.000 qui ont fui le pays, dont les deux-tiers sont des enfants, et qui sont actuellement des réfugiés au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo et en République de Congo.

L’UNICEF travaille avec les autres agences humanitaires onusiennes pour aider les civils, et notamment pour protéger les enfants, assurer des endroits sûrs pour l’éducation et offrir un soutien psycho-social. L’UNICEF travaille également pour assurer que les enfants séparés retrouvent leurs familles et pour démobiliser les enfants-soldats.

Le plus grand défi est le manque de moyens financiers. Sur les 120 millions de dollars nécessaires pour financer l’action humanitaire, l’agence n’a reçu 25%.

“Nous sommes engagés à poursuivre notre travail et à faire notre mieux pour les enfants de la République centrafricaine”, a indiqué M. Diabaté. “Mais la communauté internationale doit aussi apporter sa contribution.”

COMMUNIQUE DE PRESSE DU MLPC

M.L.P.C

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travail

Membre de l’Internationale Socialiste
M.L.P.C

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travail
Bureau Politique
Secrétariat Général
N°___023____MLPC/BP/SG/014

COMMUNIQUE DE PRESSE

relatif aux contre-vérités propagées par certains organes

de presse contre Martin ZIGUELE et autres.

Depuis quelques temps, des contre-vérités manifestes diffusées dans l’intention délibérée de nuire sont propagées contre le Président du MLPC, Martin ZIGUELE et autres par les organes de presse suivants :

– La Paix

– L’Expansion

– La Fraternité

– Palmarès

– Le Peuple

– Libre Opinion

– Les Collines de l’Oubangui.

Ces organes de presse manifestement mal intentionnés et engagés au service des agents de la déstabilisation des forces de progrès, ont publié dans leurs colonnes des articles tendant à faire croire à l’opinion nationale et internationale que l’ancien Chef de l’Etat de la Transition, Michel DJOTODIA astreint pourtant à l’obligation de réserve, a déclaré sur les ondes de la station radio BBC que « les Présidents François HOLLANDE, Idriss DEBY ITNO, Denis SASSOU NGUESSO, Martin ZIGUELE, Nicolas TIANGAYE ET Jean Jacques DEMAFOUTH sont à l’origine de la tragédie que vit le peuple centrafricain et qu’ils doivent être traduits devant la justice ».

Le Bureau Politique du MLPC, conscient de la gravité d’une telle propagande, a vérifié cette information auprès de la direction de la BBC à Londres et de son correspondant à Bangui, M. Junior LINGANGUE. Tous deux ont formellement démenti cette information qui se révèle être finalement le fruit de la pure imagination de cette catégorie d’organes.

Le Bureau Politique du MLPC rappelle et pense pour sa part que la presse centrafricaine est régie par l’Ordonnance n°05.002 qui fait obligation à tout organe de ne publier que des informations vérifiées.

Malheureusement et malgré les incessants procès en diffamation intentés contre ces malfaiteurs de la presse écrite et le rappel à l’ordre de l’autorité de régulation (OMCA), le ridicule sur fond de nécessité avancée se poursuit et décrédibilise toute la presse privée dans son ensemble, alors que quelques-uns respectent la déontologie de la profession.

Le Bureau Politique du MLPC épris de démocratie et de respect des textes règlementaires de la République ne saurait tolérer un tel dérapage qui a pour seul but de tromper et de manipuler la conscience nationale, à un moment où notre pays aspire à la paix.

En conséquence, le Bureau Politique du MLPC met en demeure ces organes patentés de la désinformation d’apporter la preuve irréfutable de leurs accusation contre le Président Martin ZIGUELE et autres et saisir la Cour Pénale Internationale pour avoir joué un rôle dans la tragédie que vit la RCA.

Dans le cas contraire, ils seront poursuivis en justice car, trop c’est trop.

NB : pour toute vérification, se renseigner sur le site de la station BBC

bbcafrique@bbc.co.vk

Fait à Bangui, le 13 Juin 2014

Le deuxième vice président

Jacquesson MAZETTE

Centrafrique : Plus 22 morts dans des combats entre Anti-Balaka et Séléka

V.M

BAMBARI (LNC) — De source gendarmerie centrafricaine datant de jeudi, de violent s affrontements auraient opposés des Anti-Balaka et des Séléka, lunid et mardi derniers dans le village de Liwa, situé à 10 kms de Bambari.
Le bilan des combats fait état d’au moins 22 morts et d’une trentaine de blessés.
D’autres personnes ont été conduites à Bambari pour y être exécutées froidement.
Par ailleurs la Gendarmerie déclare à LNC que 127 maisons ont été brûlées par les Séléka, appuyés par des Peuls.

Bien que présentes à Bambari, les Forces Sangaris par la voix de leur porte parole le colonel Jaron lors d’une conférence de presse au ministère de la Défense à Paris, a annoncé “D’autres personnes ont été enlevées et conduites à Bambari par ces derniers (Séléka), qui ont exécuté publiquement mardi deux hommes.
Nous avons retrouvé en particulier le corps de cinq chrétiens et de deux musulmans.
On est toujours dans cette même logique. On ne sait pas qui a frappé le premier.”

Pour l’Etat Major Séléka, reconnaissant cet incident meurtrier, leurs troupes ont dû faire face à une attaque des Anti-Balaka.

© Juin 2014 LNCMusulmans km5

COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’AMBASSADE DE FRANCE

AMBASSADE DE FRANCE
HAUTE REPRÉSENTATION DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AUPRES DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

COMMUNIQUE DE PRESSE

L’Ambassade de France en République centrafricaine précise que l’Ambassadeur, M. Charles Malinas, n’est à aucun moment intervenu pour que le mandat d’amener émis par le Procureur de la République à l’encontre de M. Jean-Jacques Demafouth, ne soit pas exécuté, pas plus qu’il n’a accueilli ce dernier à l’ambassade de France à Bangui, comme ont pu l’écrire plusieurs quotidiens banguissois dans leur édition du 10 juin 2014.

Bangui, le 11 juin 2014

Centrafrique : Samba-Panza ne sera pas candidate aux présidentielles

Sandra Martin-White

BANGUI (LNC) — Sous la pression du syndicat des travailleurs de la mairie de Bangui en grève depuis mercredi pour les impayés de l’Hotel de ville, une réunion tripartite : Présidente de la République, Maire de Bangui et Syndicat des employés de la ville représentés par secrétaire général Norbert Karakombo, s’est tenue jeudi au Palais de la Renaissance pour tenter de trouver une solution consensuelle.

Au sortir, la Mayor de Bangui Yacinthe Wodobode a fait à la Presse une déclaration politique étonnante, étant donné les conditions politique de la transition dans le pays :
“La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, ne sera pas candidate à l’élection présidentielle de février 2015.”
Et ajoutant : ‘’Ceux qui ont des ambitions politiques n’ont qu’à patienter et à l’accompagner dans la transition, parce que, la présidente de transition Samba-panza ne sera pas candidate à la présidentielle de février 2015“.
Comme si la possibilité d’une telle hypothèse étant en jeu.
A moins que, comme d’habitude, de rebattre les cartes à discrétion, selon les bonnes habitudes bantoues.
Car la question ne pouvait se poser. Selon les Accords de Libreville, toute personne en responsabilité politique sous la période transitoire ne saurait prétendre à la magistrature suprême.
Madame Samba-Panza ne pouvait y penser même en se décrêpant les cheveux.

Sur le sujet de la réunion, Yacinthe Wodobode a demandé à ses employés ‘’une certaine compréhension, une certaine patience ” et précisant que “Le ministre des finances a donné des instructions pour que dans les jours à venir les personnels de ces différentes institutions puissent recouvrer leurs droits”.
Discours qui a peu convaincu Norbert Karakombo, menaçant de reprendre la grève si d’ici lundi 16 juin, rien n’était fait pour débloquer la situation.

© Juin 2014 LNC

Coup de fil de Bozizé aux anti-balakas

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ET SI LE SANGO DEVENAIT LA PRINCIPALE LANGUE D’ENSEIGNEMENT ET DE TRAVAIL DE LA RCA ?

Le Sango, unique langue nationale de Centrafrique, réputé l’une des deux langues  officielles du pays, peine en effet à s’imposer comme véhicule de communication, dans toutes les sphères  de l’administration publique, ainsi qu’au sein des institutions politiques,  où le français, langue  de l’ex colonisateur, semble être l’outil de préférence le mieux adapté, pour s’exprimer et se faire comprendre.

Cette diglossie, ainsi que l’appellent les linguistes, pour signifier la prédominance d’une langue concurrente sur l’autre, se traduit et se comprend dans le cas de la  Centrafrique, du fait que le Sango, bien que parlé par la majorité des populations, est moins valorisé et surtout pas enseigné à l’école. A contrario, le français, utilisé par moins de 25% de Centrafricains représentant l’ensemble des personnes scolarisées en RCA, bénéficie pour ainsi dire, d’un traitement de faveur.

Dès lors, se pose à tous les niveaux, la problématique de la vulgarisation du Sango par tous les moyens, principalement celui de l’enseignement,  du fondamental primaire au supérieur post bac et à l’université, en passant par le secondaire. Tout compte fait, et on ne le dira jamais assez, la langue Sango, est  et demeure, d’une part,  l’un des facteurs principaux d’unité nationale de la Centrafrique, et d’autre part, un des éléments caractéristiques sans doute le plus  original de la Centrafricanité, c’est-à-dire de l’identité centrafricaine, en tant que valeur de cohésion,  et socle sur lequel se fonde le nationalisme centrafricain.

Cependant, les régimes se succèdent sans que les autorités ne semblent manifester clairement la volonté politique de redonner au Sango  ses lettres de noblesse, et le valoriser comme langue d’acquisition du savoir et des connaissances. Signalons au passage que le Sango si négligé en RCA,  reste en Afrique, avec le malagasy parlé au Madagascar, les seules  langues  utilisées sur toute l’étendue du territoire de leur pays respectif.

A titre de comparaison,  le Cameroun voisin,  possède  deux langues officielles importées, que sont  le français et l’anglais. Sur plus de deux cents ethnies que compte ce pays, chacune a recours à  son dialecte propre pour s’exprimer et se faire comprendre. Cet état de chose, pose souvent d’énormes difficultés de communication entre les citoyens d’un même pays,  et expose par ailleurs à des conflits internes qui n’ont pas lieu d’être.

La langue Sango, véritable richesse culturelle du patrimoine national  centrafricain, devra absolument être privilégié, réhabilité et rehaussé au niveau qui doit être le sien. Et s’il en était encore besoin,  l’histoire présente et  celle toute récente de la RCA, suffit largement à rappeler aux plus sceptiques, combien le Sango peut unir les Centrafricains et servir d’armes de défendre contre les visées de l’ennemi, le conquérant et l’envahisseur.

Wilfried Maurice SEBIRO

Martin Ziguélé: «Nous avons failli à construire un Etat centrafricain»

Par: RFI

En Centrafrique, c’est le lundi 20 janvier que les 135 membres du Conseil national de transition (CNT) élisent le nouveau président de la transition. Mais beaucoup de grandes figures du pays ne pourront pas être candidates, faute de répondre aux 17 conditions fixées par le CNT. Mais qu’en pense Martin Ziguélé, qui préside le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et l’Alliance des forces démocratiques de la transition ? En ligne de Bangui, l’ancien Premier ministre centrafricain répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Il y a une semaine, le Parlement de transition a été convoqué à Ndjamena pour forcer Michel Djotodia à démissionner. Est-ce que votre pays n’a pas été mis sous tutelle ?

Martin Ziguélé : Je ne pense pas que le pays a été mis sous tutelle. Mais il est vrai qu’aujourd’hui même, l’Alliance des forces démocratiques de la transition [AFDT] a fait un communiqué dans lequel nous déplorons le fait que l’on ait déplacé à Ndjamena tout un parlement provisoire uniquement pour décider du sort des deux responsables de la transition, ce qui aurait pu être fait ici. Et nous avons souhaité qu’à l’avenir de telles dispositions puissent être évitées pour garder la crédibilité du processus.

En 2003, François Bozizé a été porté au pouvoir avec l’aide du Tchad. En 2013, il a été abandonné par le Tchad au profit de Michel Djotodia. Est-ce que votre voisin du Nord n’est pas venu trop influent ?

Je pense à l’adage d’Amadou Toumani Touré, l’ancien président malien et qui était le responsable de la Misca déjà en 2000 à Bangui. Ils nous avaient dit que « Si vous n’avez pas votre chien de garde chez vous, vous aurez chez vous le chien de votre voisin ». Donc nous nous plaignons aujourd’hui d’un tel voisin, mais demain ça peut être n’importe quel voisin parce que nous avons failli à notre première mission, celle de construire un Etat, une armée, pour protéger ce pays.

Dans quelques jours, le Conseil national de transition doit élire le successeur de Michel Djotodia sous pression de la communauté internationale. Les 135 membres de ce CNT viennent de renoncer à être éligibles. C’est une bonne chose ?

Dans le contexte sensible de cette transition, les membres du CNT n’ont pas voulu être à la fois juge et partie pour ne pas donner l’impression qu’ils voudraient préempter le poste au détriment d’autres compatriotes. La sagesse a prévalu. Il ne faut pas qu’à l’occasion de cette élection, des problèmes supplémentaires surgissent pour ébranler le petit apaisement que nous commençons à connaître depuis à peu près une semaine.

→ A (RE)LIRE : RCA: accord du CNT sur les critères pour être candidat à la présidence

Ne peuvent pas se présenter non plus les membres d’une rébellion ou d’une milice au cours des vingt dernières années. Mais vu le nombre d’incidents armés dans le passé, est-ce que cela ne risque pas d’exclure des gens très compétents ?

Oui. Si les conseillers ont décidé d’arrêter ces critères, c’est pour éviter que des personnes qui pourraient être l’objet de crispations puissent se retrouver demain dans la liste des candidats à élire.

Sont exclus encore les militaires et les dirigeants des partis politiques, est-ce que ça veut dire que l’homme ou la femme qui succèdera à Michel Djotodia sera un religieux ou un membre de la société civile ?

L’exclusion des militaires, à mon avis, se justifie parce que nous avons un problème dans ce pays. Je suivais il y a quelques jours le général Bombayéké, chef d’état major, sur vos antennes, et il disait que « la plus grande faute que nous avons commise, c’est de construire des armées qui se sont mises au service d’un individu au lieu de se mettre au service de l’Etat ». Donc si ces mêmes cadres militaires aspirent à des fonctions politiques, même temporaires, ça brouille l’image de ces cadres militaires et ça isole des hommes politiques ou des responsables des partis politiques. Les conseillers ont voulu faire garder cette neutralité à la présidence du Conseil de transition. Ceux qui restent qui peuvent être candidats, le cercle est assez réduit, et on s’oriente naturellement vers des personnalités de la société civile, hommes ou femmes, je ne saurais vous le dire.

Si c’est la société civile, est-ce que madame la maire de Bangui, Catherine Samba-Panza a ses chances ?

Lorsque ces candidatures seront connues, naturellement l’AFDT, c’est-à-dire le regroupement des partis de l’ancienne opposition démocratique, prendra position.

Si le futur président n’est ni un homme d’Etat expérimenté, ni un militaire, est-ce qu’il pourra inspirer confiance aux belligérants, les Seleka et les anti-Balaka ?

Un homme d’Etat c’est comme un plante : elle naît, elle grandit et elle se construit ! Donc il n’y a pas d’autorité innée, il n’y a pas non plus de compétence innée, tout s’acquiert. Et lorsque la volonté politique existe, il y a des femmes et des hommes de bonne volonté qui peuvent aider à la résolution des problèmes.

Vos partisans espèrent que vous serez candidat à la prochaine élection présidentielle, mais d’ici là pensez-vous que la force africaine Misca suffira à protéger cette transition ou faudra-t-il la coiffer avec une force des Nations unies ?

Tous les spécialistes s’accordent à dire que la dimension actuelle de la Misca n’est pas suffisante pour sécuriser un pays comme la RCA qui est aussi grand que la France métropolitaine, la Belgique, le Luxembourg réunis. Je plaide ouvertement pour une augmentation très sensible des effectifs de la Misca et je plaide également pour un passage le plus rapidement possible à une opération de maintien de la paix des Nations unies pour permettre dans la durée de reconstruire ce pays qui en réalité est dans une situation d’insécurité depuis au moins une vingtaine d’années.

→ A (RE)LIRE : RCA: pour le patron de Sangaris, il faut s’appuyer sur les forces de l’ordre centrafricaines

Oui, mais vos partenaires de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), notamment le Tchad, ont dit il y a deux semaines aux Nations unies à New York que la transformation de la Misca en force de l’ONU n’était pas une urgence et qu’il fallait d’abord donner sa chance à la Misca ?

Je n’ai pas eu la même impression. Ils ont dit simplement que la Misca venait de commencer le 20 décembre et qu’il fallait [lui] donner un peu de temps pour prendre ses marques, pour faire ses preuves avant de penser à une opération de maintien de la paix. Mais au-delà de ces déclarations, tout le monde sait que cette mission de la Misca doit évoluer à terme vers une mission des Nations unies parce que nous vivons aujourd’hui dans notre chair l’échec d’une « guéguerre » qui a été faite il y a quelques années. C’est pour cela qu’au-delà du désarmement et de la sécurisation du pays, il y a tout un grand travail à faire, [celui] de la démobilisation et de la réinsertion.

 

France : A Angers, l’hommage de ses confrères à la photoreporter Camille Lepage

Par: AFP

ANGERS (AFP) – Maryvonne Lepage (d), la mère de Camille Lepage représentée sur une photo géante, la jeune photoreporter française tuée la semaine dernière en Centrafrique, à Angers le 19 mai 2014.

Près de 200 personnes, dont bon nombre de ses consœurs et confrères journalistes, ont rendu hommage en présence de ses proches lundi midi à Angers, sa ville natale, à Camille Lepage, la jeune photoreporter française tuée la semaine dernière en Centrafrique.

“Camille a payé le prix fort pour sa passion. Pour nous, il n’était pas pensable qu’on ne lui rende pas un hommage à hauteur de son engagement et de son talent”, a justifié Anthony Bellanger, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), à l’origine de cette cérémonie avec la Fédération internationale des journalistes.
“Il est très compliqué aujourd’hui de vivre du photojournalisme. C’est encore plus compliqué de vendre ses photos quand on travaille dans des zones auxquelles les médias ne s’intéressent pas”, a souligné Anthony Bellanger.

Après une minute de silence, en présence de la famille de Camille Lepage et d’élus locaux, ses confrères et consoeurs qui l’ont côtoyée ces derniers mois sur le terrain ont salué sa mémoire, à l’image de William Daniels qui a travaillé avec elle en Centrafrique.
“C’était une personnalité très attachante avec une super énergie. Quand j’étais fatigué, elle était là pour me remonter et, avec le recul et en dépit de la différence d’âge, je pense qu’elle m’a apporté beaucoup plus, par sa persévérance, sa motivation, que je ne lui ai apporté. C’est très triste parce qu’elle avait beaucoup d’avenir.”
Photographe à l’Agence France-Presse, Fred Dufour, qui a travaillé à ses côtés à Bangui, a évoqué, très ému, “son courage, son envie d’informer”, sa décontraction même dans les moments de grande tension à Bangui.
“Je la vois avec quatre-cinq personnes, des garçons, des filles, s’amusant, les prenant en photo, leurs montrant les images sur son boîtier. Je la voyais décontractée, sourire et discuter avec eux. Elle prenait son temps, le temps qu’il faut pour parler aux gens. Camille, c’est notre petit Capa à nous. Qu’elle soit en commande, en CDD, en CDI, elle aurait fait la même chose. Elle aurait pris les mêmes risques pour raconter ce qui ne se voit pas.”

Maryvonne Lepage, la maman de la photoreporter, a pris la parole en dernier, rappelant les deux facettes de la personnalité de sa fille, sa “joie de vivre” et, “sous un aspect beaucoup plus sérieux”, “son engagement, sa force et sa passion pour son métier”.

La cérémonie s’est déroulée en extérieur dans une petite impasse, la promenade du Bout du monde, dominant la Maine, face au château d’Angers.
Les obsèques de Camille Lepage seront célébrées mardi matin en la cathédrale d’Angers.

© 2014 AFP

La CEMAC lance la riposte contre la polio en recrudescence dans la région

Par Xinhua – 03/06/2014

Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite.

 

Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite, une maladie handicapante en pleine recrudescence dans la région, a annoncé lundi Boureima Sambo, représentant du bureau de l’OMS basé à Libreville.

La riposte concerne une vaste campagne de vaccination des enfants de 0 à 15 ans dans tous les pays membres de la CEMAC. Dans la région, plusieurs cas de poliomyélite ont été signalés notamment au Cameroun (3 nouveaux cas) et en Guinée Equatoriale (4 nouveaux cas).

“Tous ces cas ont été signalés quasiment à la frontière nord du Gabon avec la Guinée Equatoriale et le Cameroun”, a affirmé M. Boureima Sambo dans un entretien avec la presse.

La poliomyélite était quasiment sous contrôle dans la région, selon un expert. Grace à l’appui de l’OMS et de l’UNICEF, une importante quantité de vaccin a été achetée et mise à la disposition de 5 des 6 Etats membres de la CEMAC pour lancer des campagnes de vaccination gratuite. La Centrafrique, pays en guerre civilo-militaire, n’a pas été prise en compte.

Le Tchad a effectué sa première phase de vaccination du 23 au 25 mai dernier. La Guinée Equatoriale a emboité le pas du 29 au 31 mai alors que le Congo Brazzaville et le Cameroun ont synchronisé leur date et opté pour les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin.

Le Gabon lancera sa campagne le 4 juin à Bitam à l’extrême nord du Gabon, la ville la plus exposée suite aux cas déclarés au Cameroun et en Guinée Equatoriale, a annoncé lundi le ministre gabonais de la Santé, Fidèle Mengue Mengouang, lors d’un point de presse.

La première phase de la campagne prendra fin le 6 juin prochain. Le deuxième passage est prévu début juillet.

La poliomyélite est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle est transmise par voie digestive et elle est inapparente chez 90 à 95 % des sujets qui se retrouvent handicapés physiques à vie.

 

Présidentielle afghane: un scrutin maîtrisé, malgré les attaques

Par: RFI

En Afghanistan, les électeurs étaient appelés à voter, samedi 14 juin, pour élire le successeur d’Hamid Karzaï. Un scrutin sensible qui se déroulait sous la menace des talibans. 150 attaques ont ainsi provoqué la mort de 106 personnes à travers le pays, sans que les insurgés ne parviennent véritablement à enrayer le second tour de cette présidentielle afghane qui oppose le favori Abdullah Abdullah à Ashraf Ghani.

Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner

Dès la fermeture des bureaux de vote, les partisans du scrutin afghan ont affiché leur satisfaction. La commission électorale s’est félicitée de ce qu’elle a immédiatement qualifié de « succès ». Une analyse partagée par le ministre de l’Intérieur, pour qui les forces de sécurité afghanes ont prouvé qu’elles étaient « capables d’assurer la sécurité du pays ». « Il y a eu des victimes dans nos rangs, mais l’ennemi n’a pas réussi » à faire dérailler le processus électoral, a-t-il déclaré samedi dans las soirée.

D’après les premières estimations, la participation tournerait autour de 50 %, soit proche de celle du 1er tour. Des millions d’électeurs afghans se sont en effet rendus aux urnes, bravant ainsi les menaces d’attaques de la part des talibans, qui ne reconnaissent pas la légitimité de ce scrutin. Une élection qui s’est déroulée du coup sous haute sécurité. Les rues de la capitale Kaboul étaient par exemple quasiment désertes à l’exception des policiers et des militaires qui les quadrillaient.

La question sensible des tentatives de fraude

Les premiers résultats de cette présidentielle afghane seront annoncés début juillet. D’ici là, la question sensible des tentatives de fraude risque à nouveau de se poser. Les deux candidats se sont pourtant prononcés vigoureusement lors de leur campagne contre de telles pratiques. « Nous ne voulons pas bénéficier d’un seul bulletin frauduleux » avait ainsi martelé Abdullah Abdullah, tout comme son adversaire Ashraf Ghani, qui affirmait qu’il fallait « empêcher, éviter, et décourager la fraude ».

Le chef de la mission de l’ONU en Afghanistan leur avait d’ailleurs lancé un avertissement sévère, pour éviter que l’élection ne soit décrédibilisée comme l’avait été celle de 2009. Jugée alors massivement favorable au camp Karzaï, elle avait entraîné l’abandon d’Abdullah Abdullah de la course à la présidence. Mais l’ex-ministre des Affaires étrangères, grand favori de ce scrutin, semble bien, quoi qu’il arrive, sur le point de prendre sa revanche.

La Maison Blanche, qui a salué cette journée comme étant  « un pas en avant significatif » pour la démocratie du pays, a d’ailleurs insisté sur le travail des commissions élctorales dans les semaines à venir pour légitimer le vote.

La victoire au Mondial unit le pays à la veille de la présidentielle

La Colombie a battu, samedi 14 juin, la Grèce 3 à 0 au Mondial. Un match qui était très attendu à la veille du second tour de la présidentielle qui oppose le chef de l’Etat sortant, Juan Manuel Santos au conservateur Oscar Ivan Zuluaga, arrivé en tête au premier tour. Reportage dans les rues de Bogota où l’on a fête la victoire dans l’unité.

Avec notre envoyée spéciale à Bogota, Véronique Gaymard

A Bogota, l’ambiance était électrique. Sur une petite place, des centaines de personnes étaient agglutinées devant l’écran géant, habillées en jaune, bleu et rouge aux couleurs du drapeau colombien, soufflant sur leur vuvuzela, la longue trompette, pour soutenir leur équipe. « Ça unit le pays, parce qu’avec toute cette violence qu’il y a, ça nous aide à nous unir et à montrer qu’on est différents », hurle un supporter.

Très vite, la Colombie marque le premier but contre la Grèce, puis un deuxième et à la dernière minute, un troisième. Trois à zéro, c’est la jubilation, tout le monde saute de joie. Un homme couvert d’un drapeau colombien en profite pour glisser sa préférence pour le candidat Juan Manuel Santos : « Je suis content, heureux pour toute la Colombie, parce que dans ce pays on a besoin de paix, et avec ce match, on arrivera à cette paix. Parce que la paix, on doit l’obtenir, nous tous, les paysans, les gens de la campagne, pour atteindre notre bonheur. »

Contente aussi cette femme aux lunettes rouges et jaunes, mais dimanche son vote ira à l’autre candidat. « On a gagné, on est heureux ! Bravo ! Demain, on va voter très tôt, je vais voter pour Zuluaga, parce qu’il apporte de la sécurité à la Colombie », lance-t-elle.

C’est dans une ambiance de fête, de vuvuzelas et de klaxons que tous ont envahi la chaussée en attendant, ce dimanche, le vote pour choisir leur prochain président.

Les Colombiens ont longuement fêté dans les rues la première victoire au Mondial. Bogota, le 14 juin 2014. Photo RFI / Véronique Gaymard

 

Thaïlande: la junte lève le couvre-feu pour tout le pays

En Thaïlande, le couvre-feu imposé après le coup d’Etat du 22 mai est levé sur l’ensemble du territoire. Ce couvre-feu durait de minuit à quatre heures du matin. Il avait déjà été levé dans environ un tiers des provinces du pays, essentiellement les régions touristiques du Sud et de l’Est. Mais il restait en place dans la capitale.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

La junte a estimé que la situation du pays était revenue à la normale en l’absence de toutes violences et donc que le couvre-feu ne se justifiait plus. A vrai dire, son maintien à Bangkok avait provoqué le mécontentement des propriétaires de restaurants, de bars et de pubs depuis le début de la Coupe du monde de football. En effet, du fait du décalage horaire avec le Brésil, la plupart des matches sont retransmis en Thaïlande durant la nuit. Et les soirées spéciales organisées dans les lieux de sorties étaient compromises par le couvre-feu.

Dans le même temps, le chef de la junte, le général Prayuth Chan-ocha, a annoncé pour la première fois un calendrier politique précis. Un gouvernement provisoire sera établi au plus tard en septembre.

En octobre, une Constitution provisoire et une assemblée législative désignée seront mises en place. Un conseil s’attachera ensuite à réformer radicalement le système politique et électoral. Une tâche qui prendra au moins un an avant que puissent se tenir des élections.

 

L’ONU critique sévèrement l’état de la liberté d’expression au Rwanda Présidentielle afghane: un scrutin maîtrisé, malgré les attaques

En Afghanistan, les électeurs étaient appelés à voter, samedi 14 juin, pour élire le successeur d’Hamid Karzaï. Un scrutin sensible qui se déroulait sous la menace des talibans. 150 attaques ont ainsi provoqué la mort de 106 personnes à travers le pays, sans que les insurgés ne parviennent véritablement à enrayer le second tour de cette présidentielle afghane qui oppose le favori Abdullah Abdullah à Ashraf Ghani.

Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner

Dès la fermeture des bureaux de vote, les partisans du scrutin afghan ont affiché leur satisfaction. La commission électorale s’est félicitée de ce qu’elle a immédiatement qualifié de « succès ». Une analyse partagée par le ministre de l’Intérieur, pour qui les forces de sécurité afghanes ont prouvé qu’elles étaient « capables d’assurer la sécurité du pays ». « Il y a eu des victimes dans nos rangs, mais l’ennemi n’a pas réussi » à faire dérailler le processus électoral, a-t-il déclaré samedi dans las soirée.

D’après les premières estimations, la participation tournerait autour de 50 %, soit proche de celle du 1er tour. Des millions d’électeurs afghans se sont en effet rendus aux urnes, bravant ainsi les menaces d’attaques de la part des talibans, qui ne reconnaissent pas la légitimité de ce scrutin. Une élection qui s’est déroulée du coup sous haute sécurité. Les rues de la capitale Kaboul étaient par exemple quasiment désertes à l’exception des policiers et des militaires qui les quadrillaient.

La question sensible des tentatives de fraude

Les premiers résultats de cette présidentielle afghane seront annoncés début juillet. D’ici là, la question sensible des tentatives de fraude risque à nouveau de se poser. Les deux candidats se sont pourtant prononcés vigoureusement lors de leur campagne contre de telles pratiques. « Nous ne voulons pas bénéficier d’un seul bulletin frauduleux » avait ainsi martelé Abdullah Abdullah, tout comme son adversaire Ashraf Ghani, qui affirmait qu’il fallait « empêcher, éviter, et décourager la fraude ».

Le chef de la mission de l’ONU en Afghanistan leur avait d’ailleurs lancé un avertissement sévère, pour éviter que l’élection ne soit décrédibilisée comme l’avait été celle de 2009. Jugée alors massivement favorable au camp Karzaï, elle avait entraîné l’abandon d’Abdullah Abdullah de la course à la présidence. Mais l’ex-ministre des Affaires étrangères, grand favori de ce scrutin, semble bien, quoi qu’il arrive, sur le point de prendre sa revanche.

La Maison Blanche, qui a salué cette journée comme étant  « un pas en avant significatif » pour la démocratie du pays, a d’ailleurs insisté sur le travail des commissions élctorales dans les semaines à venir pour légitimer le vote.

L’ONU critique sévèrement l’état de la liberté d’expression au Rwanda

Par RFI
Le rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté de réunion et d’association a rendu public son rapport sur le Rwanda cette semaine. Maïna Kiai était venu à Kigali en janvier dernier pour évaluer à la fois la législation et les pratiques. Et ses conclusions sont très dures à l’égard du régime rwandais.
Le rapporteur spécial s’inquiète tout d’abord de la législation, à commencer par l’autorisation préalable à l’organisation de réunions publiques. Tout manquement peut en effet être assorti d’une peine de prison. Le rapporteur spécial de l’ONU s’inquiète aussi de la criminalisation d’autres délits, comme celui de diffuser des fausses informations.
Mais ce qu’épingle surtout Maïna Kiai, c’est la pratique. Il souligne l’extrême difficulté des partis politiques à être légalisés, et dit trouver « troublant que virtuellement, tous les chefs politiques qui se montrent critiques soient en exil ou en prison ». Le rapporteur, en gardant en tête l’histoire récente du Rwanda, estime même que « ce recours à la criminalisation de tout désaccord publique pacifique inculque la peur, empêche toute dissidence et pluralisme. Ce qui se fait au détriment des intérêts du Rwanda et de ses habitants.»
« La peur d’un nouveau génocide ne peut pas être invoquée… »
Le rapporteur spécial développe aussi le cas de la Liprodhor, cette ligue des droits de l’homme dont la direction a été changée. Mais, précise-t-il, on lui a parlé d’autres cas. « La peur d’un nouveau génocide ne peut pas être invoquée pour réduire les libertés fondamentales, car elles sont nécessaires à la prévention des conflits », écrit encore Maïna Kiai. Même s’il souligne la vitalité de l’économie rwandaise et ses progrès en terme d’infrastructures, le rapporteur spécial de l’ONU insiste sur le fait qu’une société qui ne laisse aucune place à la critique n’est « pas viable. »
Le gouvernement rwandais a répondu à ce rapport estimant qu’il ne reflétait pas la réalité de la situation au Rwanda. Dans un document de six pages, Kigali rappelle que toutes les libertés sont garanties par la Constitution rwandaise et que la reconstruction au Rwanda, dont le rapporteur spécial reconnait la réussite est « un produit de plusieurs facteurs et cela inclue le droit dont jouissent les individus à critiquer ou à être en désaccord. »

 

Mali: dépôt d’une motion de censure contre le Premier ministre

Par RFI

L’opposition parlementaire malienne a déposé, ce vendredi 13 juin, une motion de censure devant l’Assemblée nationale contre le Premier ministre malien, Moussa Mara, et son gouvernement. La motion a peu de chance d’être adoptée, mais le geste de l’opposition a une portée hautement politique.

L’opposition reproche au Premier ministre malien Moussa Mara et à son gouvernement d’être « incapables de résoudre les problèmes urgents de l’heure ». Dans sa motion, dont RFI a reçu une copie, les opposants maliens affirment que le pays s’enfonce dans une crise économique. Il y a également, selon les auteurs de la motion de censure déposée, l’« organisation chaotique » des épreuves du baccalauréat, cette semaine, lors desquelles des fraudes ont été relevées. Autre grief, la situation qui règne à Kidal, dans le nord-est du Mali, où de violents affrontements entre l’armée malienne et le MNLA ont éclaté après la visite de Moussa Mara, le 17 mai dernier. La contre-offensive lancée par la suite avait débouché sur une débâcle de l’armée malienne. Bamako avait alors été forcé de décréter un cessez-le-feu.

Objectif : attaquer Moussa Mara en épargant IBK

Mais l’opposition parlementaire ne dispose que de 22 députés, sur les 147 que compte l’Assemblée. Il est donc peu probable que la motion de censure soit votée par la majorité des députés et que le gouvernement soit renversé. Le combat de cette opposition est en fait ailleurs. Son objectif est d’épargner le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, tout en fragilisant chaque jour davantage la position du Premier ministre, Moussa Mara. Les opposants rappellent que le Yéléma, le parti du Premier ministre, n’a qu’un seul député sur les 147 de l’Assemblée. Il serait donc, selon eux, illégitime politiquement et il serait même préférable que le Premier ministre soit issu des rangs du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président IBK.

 

Exclusif. Burkina : le rapport d’autopsie conclut à une mort accidentelle du juge Nébié

Le rapport du médecin-légiste français sur le décès du juge constitutionnel Salifou Nébié, retrouvé mort sur une route près de Ouagadougou, le 24 mai, est formel : il s’agit d’un accident routier et non d’un homicide volontaire.

Nul doute que le rapport d’autopsie sur la mort de Salifou Nébié va provoquer des remous au Burkina. Rédigé par le médecin légiste français Stéphane Chochois, dépêché à Ouagadougou dans le cadre d’une demande d’assistance technique, le texte, dont Jeune Afrique a obtenu une copie, conclut que le juge constitutionnel est décédé “des suites d’un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé”. Il exclut donc la thèse d’un homicide volontaire, avancée dans un premier temps par Wenceslas Ilboudo, le procureur général du Faso, ainsi que par les proches de la victime.

Le corps de Salifou Nébié avait été retrouvé à une centaine de mètres de son véhicule, le 24 mai peu après 20 heures, sur une route départementale menant à Saponé. Selon un proche, ce membre de la Cour constitutionnelle ne cachait pas son opposition au projet de référendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution. Ce scrutin permettrait à Blaise Compaoré de faire sauter la limitation des mandats présidentiels – pour se représenter en 2015 – et provoque actuellement des tensions au Burkina. Dans ce contexte électrique, le décès du juge avait donc rapidement été perçu comme un assassinat politique.

“Accident routier”

Daté du 12 juin, le rapport d’autopsie du Dr Chochois, transmis à la justice burkinabè, indique que l’autopsie a été réalisée le 4 juin à la morgue du centre hospitalier de Ouagadougou. Il affirme que des traces “d’impact d’un quelconque objet contondant” sur la tête, des signes “d’empoignade ou de défense sur les zones classiques anatomiques où elles sont recherchées” ou encore “d’utilisation d’arme blanche” n’ont pas été retrouvés sur la dépouille mortelle de Salifou Nébié.

“Dans ce contexte, l’intervention directe d’un tiers dans le déterminisme des causes de la mort peut être définitivement éliminée (…) Les lésions que présente le corps de M. Salifou Nébié sont, par contre, compatibles avec un accident routier (piéton renversé) par un engin de forte inertie (type camion ou gros véhicule)”, souligne le texte. Il est enfin précisé que des traces “d’alcoolisation aigue” ont été relevées sur le cadavre. Le juge, qui avait passé l’après-midi à une fête d’anniversaire à Ouagadougou, avait effectivement consommé de l’alcool avant de mourir, selon Germain Nama, directeur du journal L’Événement et dernière personne à l’avoir vu.

Ce rapport d’autopsie contredit les premières analyses mortuaires réalisées le 27 mai par une équipe burkinabè. Celles-ci faisaient état “d’usage d’armes contondantes” et avaient conduit le procureur général du Faso, Wenceslas Ilboudo, à publiquement évoquer la piste d’un “homicide volontaire”.

Benjamin Roger

 

Présidence de la Commission : le temps presse et la bataille fait rage

Trois semaines après les élections européennes du 25 mai, le nom du prochain président de la Commission européenne est toujours inconnu. Jean-Claude Juncker, candidat du Parti populaire européen, arrivé en tête, ne fait toujours pas l’unanimité. Le Royaume-Uni en particulier manœuvre pour éviter sa nomination. Au sein du Parlement européen, les tractations vont également bon train. Les partis eurosceptiques travaillent à leurs alliances et ont jusqu’au 24 juin pour rassembler au moins 25 eurodéputés venus de 7 pays différents.

Dans une tribune parue le 13 juin, relayée intégralement par Le Monde, David Cameron, Premier ministre britannique, a réitéré son souhait de ne pas se tourner vers Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission européenne. Selon lui, l’ancien Premier ministre luxembourgeois est “un homme du passé” qui “n’a figuré sur aucun bulletin de vote”. Lui confier les rênes de l’Exécutif européen serait ainsi une erreur, en dépit de son “expérience”, car il ne serait pas en mesure de répondre aux attentes des Européens. Ces derniers “exigent que l’Europe change afin qu’elle se concentre sur les questions qui comptent pour eux : la croissance et l’emploi”.

Plus qu’une erreur, la nomination de M. Juncker serait même un “non-sens” pour David Cameron [Libération]. Le chef du gouvernement britannique argue que le processus selon lequel le candidat investi par le parti européen vainqueur des élections doit accéder à la présidence la Commission n’a “jamais été accepté par le Conseil européen et n’a jamais été ratifié par les parlements nationaux”.

Selon EurActiv, cette tribune rédigée par David Cameron ne signifie pas nécessairement que le locataire du 10 Downing Street opposera son véto à Jean-Claude Juncker. D’une part parce qu’il ne serait pas suffisant pour bloquer sa nomination. D’autre part car M. Cameron servirait un autre “agenda”, secret. En effet, le prochain commissaire britannique sera Andrew Lansley, décrit comme un conservateur eurosceptique modéré. Et le Premier ministre britannique souhaiterait qu’il obtienne le rôle de vice-président de la Commission chargé de superviser les portefeuilles clés du marché intérieur, de la concurrence et de l’énergie.

D’une manière générale, à la Commission comme au Parlement, les négociations sont intenses dans cet “après-élection”. Les eurodéputés élus n’ont que jusqu’au 24 juin pour officialiser la constitution des groupes politiques, composés d’au moins 25 parlementaires venus de 7 Etats membres minimum. Une étape tout sauf anodine compte tenu de la manne financière à laquelle la constitution d’un groupe politique donne droit, et tout sauf évidente pour les formations eurosceptiques [La Croix].

Ces dernières, aux sensibilités souvent divergentes, se trouvent en concurrence pour rassembler le nombre requis de nationalités. A cet égard, le combat le plus âpre et le plus crucial est certainement celui qui oppose le Front national de Marine Le Pen et UKIP, le parti du Britannique Nigel Farage – deux des grands gagnants du 25 mai. M. Farage, refusant une alliance avec l’extrême droite, a également vu certains de ses anciens partenaires le quitter pour rejoindre le groupe des conservateurs, formé en 2009 à l’instigation de David Cameron. Toutefois, le UKIP devrait pouvoir compter, comme le révèle Philippe Ridet, correspond du Monde en Italie, sur le soutien déterminant du Mouvement 5 étoiles de l’humoriste Beppe Grillo.

Le Front national, quant à lui, semble proche de réunir ses 6 partenaires. Le Parti de la liberté du Néerlandais Geert Wilders, la Ligue du nord italienne, le Parti pour la liberté autrichien et le Vlaams Belang belge sont acquis de longue date. Les Polonais du Congrès de la nouvelle droite sont également annoncés. Ce sont plutôt les 2 eurodéputés lituaniens du parti Ordre et Justice qui pourraient finalement manquer à l’appel, indique Le Monde. Ces derniers ont démenti les déclarations de certains journalistes européens et ont précisé qu’ils pourraient plutôt rejoindre le groupe de Nigel Farage ou celui des conservateurs. La dernière sortie antisémite de Jean-Marie Le Pen pourrait avoir eu incidence dans cette défection.

http://www.touteleurope.eu/actualite/revue-de-presse-presidence-de-la-commission-le-temps-presse-et-la-bataille-fait-rage.html

Ukraine : contrôler les frontières pour empêcher les livraisons d’armes

Ce dimanche est une journée de deuil national en Ukraine. Car hier, les rebelles ont mené l’attaque la plus sanglante depuis le début de la crise dans l’Est : contre cet avion militaire, près de Lougansk. L’appareil a été détruit en vol par un missile antiaérien, tuant ses 49 occupants. Un drame qui intervient alors que la Russie est accusée d’avoir livré des armes lourdes aux
insurgés.

“J’ai donné à nos forces armées une priorité, a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko, c’est de garder le contrôle des frontières de l’Ukraine à travers lesquelles les terroristes font entrer des armes, des renforts, des équipements et de l’argent.”

Hier cinq gardes-frontières ukrainiens ont été tués par les rebelles qui ont tiré au lance-roquettes sur leur convoi à Marioupol, un port stratégique dont Kiev avait pourtant annoncé la reprise.

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Valls, alarmiste sur une “gauche qui peut mourir”, appelle le PS à serrer les rangs

Valls, alarmiste sur une “gauche qui peut mourir”, appelle le PS à serrer les rangs

 

Manuel Valls a lancé samedi un sévère avertissement aux socialistes sur le risque de voir “la gauche mourir”, appelant sa majorité à serrer les rangs autour du seul “chemin” possible, le “réformisme” que représente le pacte de responsabilité.

Pour son premier discours devant le conseil national du Parti socialiste (parlement du PS) en tant que locataire de Matignon, le Premier ministre s’est voulu alarmiste : “Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017 existe” et “oui, la gauche peut mourir”, a-t-il lancé devant ses camarades réunis à la Maison de la Chimie à Paris, trois semaines seulement après la nouvelle déroute électorale des européennes.

“Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d’un cycle historique pour notre parti”, a-t-il mis en garde, soulignant le fait que “la gauche n’a jamais été aussi faible dans l’histoire de la Ve République”.

Face à ce constat, “nous devons nous réinventer”, a-t-il exhorté, et “tenir bon, dans la durée” sur les “réformes” et “les choix économiques qui sont les nôtres”. “Avec le président de la République, nous considérons que c’est le cap qu’il faut maintenir”.

Le choix de la politique de l’offre, “je l’assume” et “je n’ai qu’une certitude : prendre un autre chemin nous conduirait à l’échec”, a-t-il dit.

Point de place, donc, aux aventuriers. “Il faut de la fermeté, de l’autorité pour gouverner la France”, a-t-il dit.

D’où un appel aux récalcitrants sur la nécessité de voter dans les semaines qui viennent les deux textes traduisant le pacte de responsabilité et de solidarité. Une partie des députés PS s’oppose aux 50 milliards d’euros d’économies décidées dans le cadre de ce pacte proposé par François Hollande.

La tradition de “la reparlementarisation à outrance des institutions n’est pas tenable”, car ce serait “la voie ouverte à la multiplication d’initiatives minoritaires qui feraient exploser le bloc central de la majorité”, a lâché M. Valls.

– Pas de guérilla parlementaire –

Car “c’est le réformisme qui est en jeu”, a insisté le chef du gouvernement en appelant les socialistes à avoir “l’obsession” d'”en finir avec la gauche du +un petit tour et puis s’en va+”.

Dressant lui aussi un sombre constat sur le PS, qui n’est “plus une parti de propositions et de positions”, qui n’a plus la “force propulsive du parti d’Epinay de 1971”, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti aux manettes depuis deux mois, a appelé à redéfinir un “nouveau parti socialiste”, ayant une nouvelle “carte d’identité”.

Il a aussi reconnu qu’il y avait une “minorité active” au sein du parti”.

“Le message de Valls, c’est +circulez y ‘a rien à voir+, pas d’alternative possible. Je ne suis pas surpris mais inquiet”, c’est “une situation de blocage”, a réagi auprès de l’AFP Emmanuel Maurel, animateur de l’aile gauche du parti (“Maintenant la gauche”). “Ca n’éteindra pas le débat qu’il y a chez les parlementaires”, a-t-il dit.

Il a également reproché à M. Cambadélis de mettre de côté le débat sur le fond pour s’intéresser à l’organisation du parti.

“L’un des députés “frondeurs”, Laurent Baumel, animateur de “la Gauche populaire”, a regretté “un discours (du Premier ministre) intransigeant sur le fond”. “On défendra nos idées librement, sans passer sous les fourches caudines de la discipline”, a-t-il prévenu.

La question d’une éventuelle primaire en 2016 pour départager les candidats à la présidentielle en 2017, lancée il y a plusieurs semaines par Julien Dray, s’est aussi invitée à nouveau lors de cette rencontre.

Certains responsables de l’aile gauche du PS, comme Emmanuel Maurel, y sont favorables, arguant qu’en 2011 en France elles avaient servi le PS.

“Nous verrons le moment venu ce que les socialistes décideront”, a déclaré le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, tandis que pour Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, “la question ne se pose pas”.

AFP

Portugal: des milliers de personnes défilent contre l’austérité

Portugal: des milliers de personnes défilent contre l’austérité

Manifestation contre l’austérité à Lisbonne, le 9 novembre 2013 (Photo Patricia de Melo Moreira. AFP)

Des milliers de personnes ont défilé samedi après-midi à Porto, dans le nord du Portugal, afin de protester contre les politiques d’austérité du gouvernement de centre droit et réclamer des élections anticipées.

«Basta!», «gouvernement dehors» ont scandé les protestataires qui ont défilé à l’appel de la CGTP, la principale confédération syndicale du pays.

«Les Portugais exigent la démission du gouvernement et la convocations d’élections anticipées», a déclaré Armenio Carlos, secrétaire général de la CGTP, proche du Parti communiste.

Les prochaines élections législatives sont prévues à l’automne 2015.

Le responsable de la CGTP a également accusé le gouvernement de profiter du Mondial de football et des vacances pour «démanteler les droits des travailleurs» et chercher à adopter «des mesures qui favorisent l’appauvrissement».

Les manifestants ont protesté notamment contre les nouvelles coupes, entre 3 et 10%, annoncées cette semaine par le gouvernement dans les salaires des fonctionnaires supérieurs à 1.500 euros.

Cette mesure, qui va être soumise prochainement au Parlement, doit permettre en partie de compenser les mesures de rigueur invalidées fin mai par la Cour constitutionnelle, parmi lesquelles une baisse des salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros.

Le Portugal, qui bénéficiait depuis 2011 d’un plan d’aide de 78 milliards d’euros en échange d’un programme de rigueur et de réformes, s’est affranchi le 17 mai dernier de la tutelle de ses créanciers.

La CGTP a prévu une nouvelle manifestation samedi prochain à Lisbonne.

AFP

 

La Cote d’Ivoire a attendu la seconde période et l’entrée en jeu de Drogba pour concrétiser sa supériorité. Deux buts en deux minutes lui ont permis, au final, de s’imposer (2-1).

La Cote d’Ivoire a attendu la seconde période et l’entrée en jeu de Drogba pour concrétiser sa supériorité. Deux buts en deux minutes lui ont permis, au final, de s’imposer (2-1).

1e journée du Groupe C du Mondial :
Cote d’Ivoire-Japon : 2-1
Buts :
Bony (64e), Gervinho (66e); Honda (16e)

Dès les premières minutes du match, la domination territoriale et la possession de balle étaient à mettre à l’actif des Éléphants. Dominer n’est pas gagné et les Ivoiriens s’en sont aperçu lorsque dans les premières phases de jeu, ils ne parvenaient pas à trouver leur trio d’attaque. Après un premier quart d’heure d’observation pauvre en occasion de but, c’est à la 16ème minute que survint le coup de massue : Honda, bien servi par son compère Nagatoma, catapulta le cuir au fond des filets de Barry, le portier ivoirien.

Ce coup, les hommes de Sabri Lamouchi, ont eu beaucoup de mal à l’encaisser, souvent dépassés par le jeu rapide en une touche de balle des Nippons. Il fallut finalement attendre la 34ème minute pour voir enfin une réelle occasion à mettre dans la besace des Eléphants. Arthur Boka tenta de surprendre Kawashima, le gardien japonais, d’une frappe lointaine. Le portier Nippon repoussa la tentative sur Wilfried Bony, libre de tout marquage, avant que l’attaquant de Swansea ne soit signalé en position de hors-jeu. À la mi-temps et sans grande surprise, ce sont les joueurs japonais qui rentrent aux vestiaires avec un précieux avantage d’un but.

Au retour de la pause, le Japon continuait à suivre sa partition grâce à un jeu rapide et court. Les Ivoiriens, toujours très approximatifs dans leurs transmissions de balle, ne voyaient pas le bout du tunnel.

Drogba, l’élément déclencheur

Il fallut attendre l’entrée en jeu de Didier Drogba à la 62e minute pour assister à la rébellion des joueurs ivoiriens. Sur son premier ballon, l’ancien attaquant olympien fait parler sa puissance et adresse un centre en retrait dans la surface à Gervinho, l’ailier des éléphants ne parvient pas à concrétiser l’offrande de son partenaire. Mais qu’importe, il y a alors du mieux chez les Ivoiriens et les spectateurs de l’Arena Pernambuco ne vont pas tarder à s’en apercevoir. Deux minutes plus tard, le latéral ivoirien Serge Aurier, adresse un centre tendu d’une précision chirurgicale à Wilfried Bony, l’attaquant conclut le mouvement d’une belle tête croisée. La Côte d’Ivoire est alors à nouveau dans le match. Le Japon n’y est plus. Deux minutes plus tard, rebelotte : Aurier déborde sur la droite et centre cette fois pour Gervinho, l’ailier de la Roma dépose une tête au premier poteau dont Kawashima ne peut se saisir.

La suite ? Plus grand chose à se mettre sous la dent, si ce n’est le missile de Drogba sur coup-franc que Kawashima détourna à la 79ème. La tête dans le sac après le but Japonais, les Ivoiriens sont finalement parvenus à redresser la barre, grâce à Didier Drogba peut être, mais surtout grâce à un jeu beaucoup plus uni en seconde période. Les joueurs japonais pourront avoir des regrets, même si la compétition ne fait que commencer…

Jeuneafrique.com : Mondial 2014 | Pierre Lechantre : “Physiquement, les Lions du Cameroun ont été dominés par le Mexique”

 Pierre Lechantre, l’ancien sélectionneur du Cameroun (1998-2001), n’a pas du tout aimé la prestation des Lions indomptables, battus par le Mexique à Natal vendredi (0-1). Et il n’a pas compris l’attitude de Volker Finke.

Jeune Afrique  : Comment expliquez-vous cette entame ratée des Lions face au Mexique ?

Pierre Lechantre  : C’est difficile à comprendre. J’ai vu beaucoup de matches du Cameroun ces dernières années, mais c’est sans doute la première voir que je le vois aussi décevant. L’organisation du Mexique (3-5-2) l’a gêné très vite. Les Camerounais étaient privés de ballon. Volker Finke aurait dû modifier son système de jeu rapidement. Il ne l’a pas fait, où alors timidement, en fin de match, alors qu’il était trop tard.

 

Voir notre page spéciale Mondial 2014 >>

Avait-il les moyens de changer d’organisation  ?

Bien sûr  ! Face au système mexicain, Finke aurait pu aligner deux attaquants de pointe, comme Webo et Aboubakar, et placer Eto’o juste derrière. Je n’ai pas non plus compris certain de ses choix  : par exemple, Moukandjo m’a semblé un peu juste. J’ai observé Finke, et il me semblait perdu, presque amorphe. J’avais l’impression qu’il s’en remettait à un exploit individuel d’Eto’o ou d’un autre pour espérer quelque chose. Il n’y avait pas de fond de jeu, d’envie…

Le Cameroun peut-il s’en relever rapidement  ?

Cette équipe est capable de tout. Elle a perdu logiquement face au Mexique, et elle doit battre la Croatie (le 18 juin), ce qui ne sera pas simple. Physiquement, les Lions ont été dominés, alors qu’il s’agit chez eux d’un point fort. Il faudra sans doute changer certains choses si les Lions veulent encore espérer quelque chose dans cette Coupe du monde…

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Propos recueillis parAlexis Billebault

 

La CPI ouvre un examen préliminaire sur les crimes commis en Centrafrique

RFI
La procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a décidé ce vendredi 7 février d’ouvrir un examen préliminaire sur des crimes commis en Centrafrique depuis septembre 2012, date de la création de ce qui deviendra ensuite la Seleka.
L’examen préliminaire est l’étape nécessaire avant l’ouverture d’une enquête officielle de la part de la procureur. Celle-ci assure que ses services ont pris connaissance de nombreux rapports faisant état d’actes d’une extrême brutalité commis par divers groupes. Ils ont aussi réuni des témoignages sur des crimes graves susceptibles de relever de la compétence de la CPI.
La Cour pénale internationale a déjà un dossier centrafricain, mais il concerne des crimes commis en 2002 et 2003. Aujourd’hui, le bureau du procureur de la CPI entame donc un examen préliminaire au vu des nombreux rapports sur le pays qui lui parviennent depuis un an et demi.
L’ouverture d’un examen préliminaire est l’une des toutes premières étapes du travail de la CPI. Il ne s’agit pas encore de commencer véritablement l’enquête, mais de voir si la Cour est compétente ou la situation recevable.
La procureure Fatou Bensouda avait déjà à plusieurs reprises menacé de poursuites les auteurs d’exactions. « Au cours des derniers mois, j’ai émis un certain nombre de déclarations publiques exhortant tous les groupes armés à cesser immédiatement les violences et je les ai avertis que les auteurs présumés de crimes atroces relevant de la compétence de la CPI pourraient être tenus responsables de ces actes à titre individuel », a ainsi rappelé Fatou Bensouda.
Dans sa déclaration, Fatou Bensouda mentionne par deux fois comme point de départ de ses investigations la date de septembre 2012. C’est à cette date que les rebelles centrafricains ont lancé leurs attaques sur Damara et Sibut, au sein d’une alliance encore embryonnaire.
La déclaration ne cite aucun auteur ou commanditaire potentiel d’exaction. La procureure de la CPI indique simplement avoir pris connaissance de rapports qui décrivent des « actes d’une extrême brutalité commis par divers groupes » : des centaines de meurtres, des actes de viol et d’esclavage sexuel, des pillages, des actes de torture, le recrutement d’enfants soldats… « Dans de nombreux cas, signale Fatou Bensouda, les victimes semblent avoir été délibérément visées pour des motifs religieux ».
Le bureau du procureur va maintenant se rapprocher des autorités centrafricaines pour voir ce qui est prévu afin de juger les auteurs d’exactions. Il va également collecter, avec l’Union africaine et l’ONU, les informations nécessaires pour juger de la compétence de la Cour. Les textes n’imposent aucun délai pour statuer sur un tel examen préliminaire.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU M. D .R . E . C DE JOSEPH BENDOUNGA

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA RENAISSANCE ET L’EVOLUTION DE CENTRAFRIQUE

M. D .R . E . C. Mbi Yeke Zo

Liberté – Persévérance – Progrès

Email : lepartimdrec@yahoo.fr

Siège National : BOEING – Quartier ALI, Bimbo IV – R.C.A. Tél. Portable (236) 75.50.96.94

Bangui, le 04 juin 2014

A
Monsieur Charles MALINAS

Ambassadeur, Haut Représentant de la France
Auprès de la République Centrafricaine
Bangui.

Objet : Mise au point suite à votre interpellation.

Monsieur l’Ambassadeur,

Le vendredi 30 mai 2014 à 18 heures 32 minutes, vous m’aviez appelé au téléphone pour m’inviter à vous rencontrer le lendemain à 11 heures et nous nous sommes vus comme cela a été convenu la veille.
Vous n’êtes pas passé par quatre chemins pour me dire que je suis l’organisateur des manifestations populaires des Centrafricains, les 29 et 30 mai 2014 dans la ville de Bangui. Vous disiez que sans les manipulations des politiciens, les manifestations n’allaient pas avoir l’ampleur qu’elle avait eue.

En m’interpellant de la sorte Monsieur l’Ambassadeur, vous épousez la lecture simpliste, ridicule et erronée des évènements faite par le tandem Catherine-André ainsi que la Radio France Internationale (RFI) et je vous prie de cesser de prendre les Centrafricains pour des imbéciles, des moutons de Panurge, des incapables majeurs voire des immatures politiques.

Les manifestations des 29 et 30 mai 2014 sont les résultantes de l’idiotie et de l’amateurisme d’un certain Joachim KOKATE, conseiller à la primature. Ce dernier n’est pas à sa première crapulerie, car il avait posé les mêmes actes à Boda et elles se sont soldées par un massacre.

KOKATE s’est amusé le dimanche 25 mai 2014 pour organiser une cérémonie de réconciliation au Km.5 et un match de foot ball dans le cinquième arrondissement entre deux milices rivales, alors qu’elles n’ont pas été désarmées.

Ainsi, trois jeunes de la communauté musulmane ont été tués et pour les venger, les intégristes et djihadistes de DJOTODIA retranchés au Km.5 et montés à bord des pickups BJ 75 puissamment armés ont lancé une expédition punitive sur Notre Dame de Fatima, troisième haut lieu de culte catholique en RCA.

Après leurs crimes contre Dieu et l’humanité, ces intégristes et fils du diable ont dansé au rond-point KOUDOUKOU et paradé dans le Km.5 en tirant des rafales en l’air pour manifester leur joie au vue et au su des autorités de la transition, SANGARIS et la MISCA burundaise basée au commissariat du troisième arrondissement.

Choqués par l’immoralité, la barbarie et l’extrême gravité de ce diabolique massacre d’innocents dont celui de l’Abbé NZALE, l’un des doyens du clergé à la retraite ; les Centrafricains comme un seul homme ont manifesté leurs colères, chagrins et mépris à l’endroit des djihadistes, MISCA, SANGARIS et les autorités de la transition.

La tuerie de Notre Dame de Fatima fait suite à celles de la place mortuaire à Fatima dans la nuit du 27 au 28 mars par les islamistes du Km.5, des quartiers Nord de Bangui le 29 mars 2014 par l’armée tchadienne conduite par le neveu d’Idris DEBY ITNO, l’assassinat de l’Abbé WILIBONA à Paoua, l’enlèvement de Monseigneur AZIAGBIA et 3 Abbés à Batangafo, le carnage de Boguila ainsi que l’installation de l’état-major de SELEKA à Bambari.

Je regrette qu’à chaque fois que les Centrafricains réagissent, les tenants du pouvoir centrafricain et leurs parrains cherchent des boucs émissaires au lieu de se remettre en cause et rattraper leurs erreurs.

Je m’attendais à vous entendre me faire porter comme les deux aventuriers politiciens que vous avez placé au pouvoir par l’intermédiaire du CNT acquis à DJOTODIA (70%) et TIANGAYE (20%), la responsabilité des manifestations qui ont paralysé Bangui, car Monsieur André NZAPAYEKE et Madame Catherine SAMBA PANZA l’ont déjà évoqué sans me citer nommément dans leurs adresses aux Centrafricains tant sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) que nationales.

D’ailleurs, un journaliste de RFI qui a épousé cette thèse avait déclaré que Jean Serge BOKASSA et Joseph BENDOUNGA, deux politiciens de moindre importance qui cherchent des postes ministériels sont les instigateurs de ces manifestations, car un remaniement gouvernemental était annoncé.

Excellence, comme je vous l’avais dit : le Démocrate Joseph BENDOUNGA chaque fois qu’il le juge nécessaire sort manifester seul pour ne pas exposer la vie des Centrafricains. Je ne suis pas un lâche.

Je suis sorti le 29 mai 2014 pour calmer mes compatriotes, afin qu’ils ne commettent pas l’irréparable. Je leur avais demandé de ne pas culpabiliser la MISCA et SANGARIS qui sont venus nous aider.

J’ai refusé aux manifestants de s’en prendre au contingent burundais dont la mission est de protéger la minorité musulmane du Km 5 qui réside au milieu. J’ai dit aux manifestants de manifester pacifiquement et ne pas s’en prendre à nos frères musulmans dont la majorité est l’otage des bandes djihadistes et intégristes de DJOTODIA constitués des mercenaires tchadiens et djandjawides soudanais.

Ainsi, j’ai évité des problèmes à la MISCA burundaise à Bibalé, des journalistes occidentaux devant RAYAN et celui de Radio Notre Dame pris à parti par les manifestants que j’ai transporté sur ma motocyclette au niveau du siège du scoutisme pour le déposer devant le National Hôtel.

Protestant laïc, pratiquant et membre de l’Eglise Evangélique des Frères d’Ali à Boeing, dont le Temple a été brûlé par les djihadistes, j’ai pris mon temps pour enseigner aux manifestants : l’amour, le pardon et la réconciliation.

Comme tout le monde a pu le constater, il n’y a pas eu des dérapages le jeudi 29 mai 2014.

Après les discours accusateurs de Dame Catherine SAMBA PANZA et Sieur André NZPAYEKE à l’endroit des hommes politiques, je me suis abstenu de descendre dans les rues pour calmer les manifestants, le vendredi 30 mai 2014 et je suis allé aux obsèques des 3 Anti Balaka abattus par un hélicoptère français à Boeing.

Monsieur l’Ambassadeur, Il n’y a pas qu’en Centrafrique que des leaders politiques soutiennent des manifestations politiques populaires, la France pays des droits de l’homme et des libertés en est le modèle.

Alors, pourquoi refuser aux leaders centrafricains qui le désirent d’être proches de leurs concitoyens ? Y a-t-il une démocratie à deux vitesses : l’une pour l’occident et l’autre pour l’Afrique ?

Les Centrafricains exigent la paix, le désarmement de toutes les forces non conventionnelles, c’est-à-dire : la stricte application de la résolution 21-27 et la démission des institutions de la transition, alors pourquoi vous vous obstinez dans des déclarations intempestives sur les ondes de RFI pour défendre l’indéfendable ?

Et comme le malheur ne vient jamais seul pour votre transition, le samedi 31 mai 2014, mes compatriotes musulmans du Km. 5 ont emboité les pas à leurs frères qui ont manifesté les 29 et 30 mai 2014 pour marcher et exiger la démission du régime de transition instauré par la France et le syndicat des Chefs d’État africains.

La communauté africaine et internationale ne peuvent pas se substituer aux Centrafricains pour résoudre la crise Centrafricaine. Toute thèse qui irait dans ce sens ne sera qu’une réelle volonté néocolonialiste et pure dénie des droits de l’homme et des peuples et précisément des Centrafricains, victimes d’Idris DEBY, DJOTODIA avec ses complices, des mercenaires tchadiens ainsi que des Djandjawides soudanais.

La situation insurrectionnelle qui couve en Centrafrique risque de passer à un stade où toutes les armées du monde auront des difficultés à contenir, car elles auront un choix à faire : protéger les Centrafricains ou les combattre.

Je vous défie ainsi que Madame Catherine SAMBA PANZA et son Premier Ministre André NZAPAYAKE d’apporter les preuves de ma culpabilité. Je réitère ce que je vous avais dit : tuez-moi ou mettez-moi en prison si vous le voulez.

La France ne me fait pas peur. Elle fait et défait les régimes en RCA. Quiconque veut briguer la présidence doit faire acte d’allégeance à la France franc-maçonne ou bien, il ne réussira pas. Aussi, vous devez vous en prendre qu’à vous-mêmes, car c’est vous qui gérez le pays sans tenir compte des avis et critiques dont ceux du MDREC.

Et pour finir Monsieur l’Ambassadeur, je ne suis pas l’ennemi de la France comme vous le croyez et je ne le serai jamais quelques soient les erreurs de la France franc-maçonne en RCA, car la France humaine a toujours été du côté des Centrafricains qui souffrent. J’étais né oubanguien, c’est-à-dire français et je parle le français. Je chantais la marseillaise et fêtais le 14 juillet. Que l’ETERNEL, DIEU des Armées combatte et sauve le Peuple Centrafricain !

Tout en vous réitérant ma disponibilité de débattre de la République Centrafricaine, ma patrie avec vous, veuillez croire Monsieur l’Ambassadeur en l’expression de ma haute et sincère considération.

Le Président du MDREC

Démocrate Joseph BENDOUNGA

OPINION: POUR UNE SORTIE DE CRISE EN CENTRAFRIQUE

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 17 avr 2014

Ce présent document est un cri de coeur pour la nation centrafricaine qui vit une tragédie depuis décembre 2012. Il contient un condensé de propositions dont l’objectif est de ramener la paix qui est la condition sine qua non du développement de la Nation centrafricaine. En effet, notre pays a plongé dans un chaos sans nom qui a entraîné la mort de milliers de personnes, la désolation par la destruction et le vol des biens des citoyens de Centrafrique, sans oublier les viols, les enlèvements, l’utilisation d’enfants soldats et les traumatismes psychologiques. Ce chaos est la résultante d’une mauvaise gestion de l’État pendant plusieurs décennies et de l’ambition de nos politiciens dont le seul intérêt était de ravir le pouvoir en faisant alliance avec des bandits de grands chemins et mercenaries étrangers sans tenir compte du bien-être de ceux qu’ils aimeraient diriger.

Le bilan est apocalyptique, notre nation a été complètement ravagée. Sur le plan politique les structures de l’État n’existent presque plus, les Forces de Défense et de sécurité sont désorientées et dysfonctionnelles, la crise alimentaire est aiguë avec des risques de famine, et la crise humanitaire est tout aussi grave avec des millions de déplacés sur tout le territoire. Quant à la crise économique, elle est totale car toutes les couches sociales de la République ont été touchées au point que tous les secteurs économiques ont été affectés. L’impunité bat son plein car sur le terrain, la règle d’or est la loi du plus fort, avec pour conséquences des crimes permanents, dans une logique de vengeance aveugle. Les exactions commises par les séléka et les anti-balakas ont entraîné une fracture de plus en plus palpable entre les communautés musulmanes et non-musulmane gardant ainsi prisionnière la majorité de la population qui est à la merci des balles et toutes autres sortes de dangers.

L’arrivée à la tête de la transition de Mme Catherine Samba-Panza avait suscité un grand espoir pour le peuple centrafricain qui voyait en elle une rupture avec la classe des politiciens qui avaient jusque-là géré l’État. L’aggravation de la situation sécuritaire et son déficit de communication sur l’action qu’elle compte entreprendre pour sortir notre pays de ce chaos en a découragé plus d’un poussant les centrafricains à se demander si elle est effectivement le bon choix. Les derniers évènements qui ont eu lieu à Fatima (grenade lancée parmi des paisibles habitants assistant à une place mortuaire causant la mort d’une dizaine de personnes) puis sur l’axe nord à l’entrée de la ville au PK12 (mort d’une vingtaine de personnes massacrées par la Misca Tchadienne qui disait se defendre face à une attaque des anti-ballakas) nous interpellent sur le dénouement de cette crise.

Il me semble qu’aujourd’hui, la mission première du Gouvernement de transition ne consiste plus à créer les conditions d’élections tant annoncées par la France pour l’année 2015, mais en réalité à préserver l’existence de notre cher pays en tant que Nation une et indivisible où tous ses enfants avec leurs différences culturelles et confessionnelles, pourront vivre de nouveau ensemble et en harmonie. Le Gouvernement de transition a donc la lourde tâche de construire les nouvelles fondations de la RCA qui permettront l’épanouissement du peuple centrafricain et le développement socio-économique du pays où tous les droits humains et l’état de droit seront respectés.

Il est clair que la paix en RCA est un chantier qui donne des frayeurs vu que toutes les fondations de notre pays ont été détruites. Mais le temps est venu d’attaquer tous les problèmes du moment, de prendre des décisions courageuses même si certaines de ces decisions pourraient être impopulaires.

La feuille de route ici proposée est une contribution de sortie de crise à l’endroit des décideurs nationaux et internationaux. Elle englobe plusieurs chantiers dont l’adoption d’un programme de sortie de crise et d’un budget nécessaire à sa mise en oeuvre, le règlement des problèmes sécuritaire, alimentaire et humanitaire. La feuille de route propose également des postes de solutions pour la restructuration de l’administration publique et pour la création des conditionsnécessaires à la réconciliation, la sécurité,la stabilité politique, une paix véritable, et au développement socio-économique durable.

1. La Mise en Place d’un Budget de Crise
Pour répondre aux défis de notre pays dans un état de délabrement généralisé, il est impérieux de confectionner un budget qui puisse soutenir la feuille de route ici proposée et qui puisse contribuer à la relance économique de notre pays. Il faut donc une sorte de plan Marshall pour l’État centrafricain qui a connu une destruction massive des ses infrastructures et la détérioration du tissu social. Nous devons absolument faire comprendre aux nations donnatrices que pour éviter une répétition de l’histoire, un tel investissement est nécessaire vu les risques de déstabilisation de notre pays mais aussi de la sous-région et plus encore si l’on considère l’effet domino, la destabilisation d’autres régions d’Afrique.

2. La restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire centrafricain
Notre pays n’a jamais expérimenté un si haut niveau de violence et d’insécurité. Pour endiguer les problèmes d’insécurité, il conviendrait de prendre les actions suivantes.
i. La sécurisation des frontières et de toutes les prefectures est primordial pour empêcher l’arrivée d’autres mercenaires ou bandits venant du Soudan,du Tchad ou d’ailleurs, et mettre un terme à toutes rebellions à l’intérieur du pays, d’autant plus qu’une menace de partition avec la creation d’un état musulman avait étélancée.
ii. La sécurisation des populations passe par le désarmement total des membres de la Séléka ou ex-Séléka, des anti-balakas ou de tout autre groupe ou individus armés car tant que ces groupes continueront de commettre des crimes, d’ailleurs souvent suivis d’actes de vengeance nous ne pourrons jamais amorcer une véritable réconciliation.
iii. La sécurisation des minorités musulmanes, Goulas et Roungas s’imposent et dans la mesure du possible, il faudrait créer des zones de sécurité pour ces personnes jusqu’à ce que la tension diminue afin de mettre fin à ces attaques ciblées qui fragilisent la cohesion sociale. La sécurisation des villes se ferait par la fouille de toutes les maisons afin de saisir les éventuelles caches d’armes.
iv. Le départ des forces tchadiennes membres de la MISCA est une décision positive à cause du soupcon de leur complicité avec la Séléka et suite aux meurtres comme ceux du PK12 le week-end du 29 mars où leurs troupes n’ont pas fait preuve de professionnalisme par l’usage excéssif de force dans une zone urbaine ayant causée la mort de civils dont des enfants à bas âge. Cette décision va dans l’intérêt de nos deux pays et de nos deux peuples qui ont toujours vécu en harmonie et qui sont condamnés à vivre ensemble dans le futur. Cela contribuera à préserver la paix entre le Tchad et la RCA et de facto entre les tchadiens et les centrafricains
v. Afin de passer le message aux différentes factions, il va falloir procéder à l’arrestation des responsables de toutes les violences quels que soient leurs bords. Les civils en armes ne devraient pas non plus être tolérés si l’on veut retrouver la quiétude.
vi. Une restructuration des forces de défense et sécurité centrafricaine est nécessaire pour leur recyclage et leur réévaluation afin de pouvoir, dés que possible, les amener à jouer pleinement leur rôle dans la sécurisation de la nation pendant et après cette transition.
vii. Il serait judicieux de réfectionner les écoles militaires (E.M.E.T et celle de Bouar). Les camps militaries existants devront être réhabilitéset d’autres construits en fonction de nos besoins. Le service militaireobligatoire devra être rétabli pour tous les hommes et femmes en âge dés que cela sera possible en s’inspirant de l’exemple d’Israël. La JPN (Jeunesse Pionnière Nationale) serait aussi une autre possibilité pour encadrer nos jeunes désoeuvrés.
viii. La mise en place d’un programme de reinsertion socio-économique des jeunes qui ont été instrumentalisés pour commettre des violences pendant cette crise est nécessaire et permettra de donner un avenir à ceux qui ne peuvent plus aller à l’école.
ix. Une augmentation des troupes de l’ONU à 18000 aurait été souhaitable car la tâche de la sécurisation est énorme vu la taille du pays et la prolifération des armes de tous genres.
x. Le programme de D.D.R.R occupera aussi une place importante au retour à la paix. Tous les combatants des differentes milices devront être pris en compte par cet organe.
xi. Pour terminer sur le dossier sécuritaire, il serait judicieux que les FACAS, la Sangaris, la Misca et les forces onusiennes, soient sous un commandement unifié qui devrait répondre à la vision sécuritaire du gouvernement de transition afin de retrouver notre souveraineté.

3. Le règlement du problème alimentaire
i. Dans l’immédiat nous sommes obligés de continuer à travailler avec des organizations et O.N.G internationalles telles que la F.A.O et le P.A.M afin de fournir de quoi nourrir notre population.L’action des O.N.G n’est pas non plus à négliger.
ii. Mais il faudrait aussi envisager de financer nos agriculteurs afin qu’ils puissent reprendre leurs activités lorsque la sécurité leur permettra de rentrer dans leurs foyers. De meme qu’il est urgent d’élaborer une politique agricole nationale pour assurer l’autosuffisance alimentaire de la RCA

4. Le règlement du problème humanitaire
i. Vu l’insécurité qui a poussé la population à l’exode sur tout le territoire national, il serait judicieux, dans un premier temps, de construire des camps de déplacés temporaires sécurisés afin de permettre que notre peuple vive dans des conditions de vie dignes, avec une meilleure hygiène et à l’abri des intempéries.
ii. Cette crise aura vu la destruction de nombreuses habitations dans tout le pays. Il faudrait déjà reflechir aux efforts de reconstruction des habitations lorsque les conditions sécuritaires s’y prêteront.
iii. Le système de santé doit être réévalué et reconstruit sur l’ensemble du pays, notamment les dispensaries et les hopitaux). Le traitement post-traumatique de la crise est nécessaire vu les atrocités (tueries et cannibalisme) vécus durant cette période.
iv. Il faudrait une coordination de l’action des O.N.G nationales et internationales avec la politique sociale du Gouvernement de Transition.

5. La fin de de l’impunité
La fin de l’impunité repose sur trois piliers:
i. Reconstruire le système judiciaire avec une indépendance financière à son personnel pour lutter contre la corruption et assurer son impartialité
ii. Reconstruire le système carcéral
iii. Recycler le personnel judiciaire afin que ce travail soit exemplaire.

6. La restructuration de l’administration
Pour ce qui est de la restructuration de l’administration, il serait souhaitable de:
i. Remise à neuf de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (E.N.A.M)
ii. Restructurer l’administration en recyclant tous nos administrateurs pour améliorer leur efficacité..
iii. Mettre sur pied une formation obligatoire à l’E.N.A.M pour tout nouveau fonctionnaire .
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7. La création des conditions de la réconciliation
i. Il nous faudra réfléchir ensemble sur le modèle que nous devrons utiliser pour arriver à la paix. Une commission “VÉRITÉ-JUSTICE-RÉCONCILIATION” pour creer les conditions d’une paix veritable et d’une reconciliation vraie pourrait être une option.
ii. Beaucoup de crimes de sang ont été commis en RCA. Il serait nécessaire d’en parler ouvertement une bonne fois afin que ces évènements ne soient plus instrumentalisés pour diviser.
iii. Les sports, l’art, la culture, les medias y compris la radio et la télévision, et le scoutisme pourront être utilisés pour réconcilier les centrafricains car ils en ont tant besoin.

Les cartes sont entre les mains des Centrafricains. C’est donc au gouvernement de transition de jouer son rôle. Il lui appartient de travailler avec les amis africains de la RCA ainsi que de la communauté internationale afin qu’ils soutiennent notre pays dans la réalisation de cette mission hautement importante pour notre salut.

Eugene Pehoua-Pelema
Bamara Champion D’Afrique 87

 

Qualificatifs CAN 2015 : Le match RCA-Guinée-Bissau délocalisé à Brazzaville

Par APA – 06/05/2014

Initialement prévu le 18 mai à Bangui, cette rencontre se jouera en définitive à Brazzaville, selon une décision rendue publique par

Le match RCA-Guinée Bissau, initialement prévu le 18 mai à Bangui, dans le cadre des qualificatifs pour la Coupe d’Afrique des nations de 2015, se jouera en définitive à Brazzaville, selon une décision rendue publique par la Confédération africaine de Football (CAF). D’après une source proche de la Fédération centrafricaine de football, cette mesure s’explique par l’insécurité généralisée et grandissante dans la capitale et sur toute l’étendue du territoire.

‘’La CAF a décidé que le match RCA-Guinée Bissau se joue sur un terrain neutre. Parce qu’elle estime que la sécurité des joueurs et des officiels est cruciale”, a confié à APA le Président de la commission de la compétition de la fédération, Mamadou Ocatve Adiallo.

Il a par ailleurs annoncé qu’une demande a été adressée aux autorités congolaises de football et que leur réponse n’allait pas tarder à tomber.

A l’en croire, pour minimiser les dépenses de transports, le regroupement des joueurs se fera directement à Brazzaville. Ainsi, les internationaux évoluant à l’étranger se rendront directement dans la capitale congolaise Brazzaville pour leur acclimatation, a indiqué M. Adiallo, ajoutant que ‘’les fauves de Bas-Oubangui de l’extérieur sont déjà contactés et ils attendent seulement leurs titres de transport”.

‘’Il faudrait que la paix revienne très rapidement en Centrafrique pour que les prochaines rencontres puissent être jouées à Bangui”, a-t-il souligné.

 

QUAND LA GUERRE CENTRAFRICAINE FAIT PERDRE 8MILLIARDS DE FCFA (12MILLIONS €) EN DEUX MOIS AU PORT DE DOUALA

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 18 fév 2014
L’économie camerounaise est victime du conflit qui perdure en Centrafrique. Le Cameroun est le pays voisin le plus important de la République Centrafricaine, un pays enclavé sans aucune ouverture sur la mer.Presque 90% des transactions commerciales centrafricaines passent par le port de Douala, première ville économique du pays du président Biya. Le Cameroun commence à se plaindre de la crise centrafricaine qui perdure et dont les répercussions vont au delà des frontières. Les retombées des remous sociaux centrafricains se font en effet ressentir jusqu’au Cameroun, qui souffre d’un terrible manque à gagner économique depuis plusieurs mois.
Les activités du port de Douala sont au ralenti depuis plusieurs mois. En cause le conflit en RCA qui paralyse les activités économiques de toute une région. Selon de nombreux experts plusieurs millions de Fcfa s’évaporent actuellement dans la nature et c’est un manque à gagner cpour l’économie de tous les pays qui dépendent de ce port. D’après un économiste camerounais : « cette situation démontre à quel point l’interdépendance des États à travers les échanges économiques et commerciaux qui s’effectuent entre eux, est une notion essentielle. On se retrouve dans une situation qui est très préoccupante dans la mesure où la guerre qui se passe ne concerne pas un seul pays en tant que tel, lorsqu’on regarde les impacts économiques et sociaux et tout ce qui s’en suit ».
La RCA n’a pas d’accès direct avec la mer, son unique moyen de commercer par voie maritime est au port de Douala, capitale économique du Cameroun.Or la crise qui perdure est un véritable frein au transport des marchandises en raison de nombreuses exactions que subissent les chauffeurs en route vers de Bangui. On a des impacts qui sont négatifs vis à vis de l’économie camerounaise et on s’aperçoit que la notion de l’économie sous régionale est trop importante car aucun État ne peut plus œuvrer tout seul dans son coin en sachant que ce qui se passe dans un État peut avoir des répercussions dans un autre.
Cette situation porte actuellement un grand coup à l’économie camerounaise, elle a aussi des effets négatifs sur les populations et sur les économies par le ralentissement de la croissance dans l’économie du pays lui même ainsi que chez les économies voisines. Situé à 1500km de la capitale centrafricaine, le port de Douala subit lui aussi les conséquences de l’instabilité . Rien que durant ces deux derniers mois il aurait subi une perte évaluée à 8milliards de fcfa soit 12millions d’ euros.
Wilfried Maurice SEBIRO

 

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