MSF dénonce la violence en Centrafrique

Publié le 17 juin 2014 , 3:33
Mis à jour le: 17 juin 2014 3:33 pm

MSF dénonce la violence en Centrafrique

BANGUI, République centrafricaine16/06/14 – (The Associated Press ) – Le degré de violence organisée perpétrée en République centrafricaine par des groupes armés à l’encontre de civils dans les provinces de Bambari et Grimari, situées dans la région de la Ouaka, est consternant, a dit lundi l’organisation Médecins sans frontières (MSF).

L’attaque la plus récente aurait eu lieu le 10 juin à Liwa, un village situé à seulement 10 kilomètres des Forces armées internationales de Bambari. Au moins 160 maisons ont été complètement détruites, et 12 personnes tuées.

Un représentant de MSF a dit avoir vu les corps carbonisés de trois adultes et un enfant, brûlés dans leur maison au cours de l’attaque. Des villageois affirment que les victimes ont été brûlées vives.

Ces dernières semaines, plusieurs villages, notamment Bakala, Yabita et Lakanja situés dans les provinces de Grimari et Bambari, auraient été en partie ou complètement brûlés. La majorité des habitants n’auraient pas eu d’autres choix que de fuir en brousse, après avoir perdu l’essentiel de leurs biens, leurs semences et leurs outils agricoles.

Au cours des deux derniers mois, MSF dit avoir pris en charge 97 blessés suite à ces attaques contre des civils qui ravagent la région de la Ouaka. Beaucoup de ces patients ont mis près de 24 heures pour arriver au centre de santé.

Cette violence s’est non seulement traduite par des massacres de masse et de la torture généralisée, mais a aussi conduit aussi à des déplacements massifs de civils terrifiés fuyant les attaques, dénonce MSF.

«Nous portons assistance aux populations dont la vulnérabilité est exacerbée par les conséquences du conflit et les déplacements. Le paludisme est une des causes de mortalité les plus importantes; 71 pour cent des patients sont testés positifs au paludisme dans nos consultations. Ces populations déplacées vivent dehors dans la forêt, et la saison des pluies les rend plus vulnérables à cette maladie», explique Luigi Pandolfi, coordinateur de projet pour MSF.

MSF demande à toutes les parties armées de stopper les attaques contre les civils de la région de la Ouaka.

Centrafrique: MSF dénonce “l’utilisation systématique” de la violence contre les civils dans le Centre

16/06/14 (AFP)

L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé lundi “l’utilisation systématique” de la violence par les groupes armés contre les populations civiles centrafricaines dans la région de Bambari (centre).

“Au cours des six dernières semaines, nos équipes sur place ont été témoins de l’utilisation systématique (…) de la violence contre des villages entiers, provoquant meurtres et déplacements continus de milliers de personnes”, a déclaré Luigi Pandolfi, coordinateur de projet pour MSF en Centrafrique, cité dans un communiqué de l’ONG.

Au moins 22 personnes ont ainsi été tuées et près d’une trentaine blessées le 10 juin à Liwa, village situé à 10 kilomètres de Bambari, dans des affrontements entre ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, et milices chrétiennes anti-balaka, selon une source de gendarmerie locale jointe par l’AFP.

A Liwa, “j’ai vu les corps carbonisés de trois adultes et un enfant, brûlés dans leur maison au cours de l’attaque”, a poursuivi Luigi Pandolfi. Selon MSF, “au moins 160 maisons ont été complètement détruites” au cours de cette attaque.

“Ces dernières semaines, plusieurs villages (…) ont été en partie ou complètement brûlés. La majorité des habitants n’ont pas eu d’autres choix que de fuir en brousse, après avoir perdu l’essentiel de leurs biens, leurs semences et leurs outils agricoles”, affirme le communiqué de MSF.

Selon MSF, il y a eu des “massacres de masse” et des “déplacements massifs de civils terrifiés fuyant les attaques”.

“MSF demande à toutes les parties armées de stopper les attaques contre les civils de la région de la Ouaka”, ajoute le communiqué.

Mi-mai, plusieurs cadres de l’ex-rébellion avaient affirmé vouloir restructurer la Séléka et ont installé leur quartier général à Bambari, région où sont également signalés des mouvements de miliciens chrétiens anti-balaka, hostiles aux combattants Séléka.

La Séléka avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, écument la province, se rendant coupables de nombreuses exactions.

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