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mardi, 7 mai 2024
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COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’AMBASSADE DE FRANCE

AMBASSADE DE FRANCE
HAUTE REPRÉSENTATION DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE
AUPRES DE LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

COMMUNIQUE DE PRESSE

L’Ambassade de France en République centrafricaine précise que l’Ambassadeur, M. Charles Malinas, n’est à aucun moment intervenu pour que le mandat d’amener émis par le Procureur de la République à l’encontre de M. Jean-Jacques Demafouth, ne soit pas exécuté, pas plus qu’il n’a accueilli ce dernier à l’ambassade de France à Bangui, comme ont pu l’écrire plusieurs quotidiens banguissois dans leur édition du 10 juin 2014.

Bangui, le 11 juin 2014

Centrafrique : Samba-Panza ne sera pas candidate aux présidentielles

Sandra Martin-White

BANGUI (LNC) — Sous la pression du syndicat des travailleurs de la mairie de Bangui en grève depuis mercredi pour les impayés de l’Hotel de ville, une réunion tripartite : Présidente de la République, Maire de Bangui et Syndicat des employés de la ville représentés par secrétaire général Norbert Karakombo, s’est tenue jeudi au Palais de la Renaissance pour tenter de trouver une solution consensuelle.

Au sortir, la Mayor de Bangui Yacinthe Wodobode a fait à la Presse une déclaration politique étonnante, étant donné les conditions politique de la transition dans le pays :
“La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, ne sera pas candidate à l’élection présidentielle de février 2015.”
Et ajoutant : ‘’Ceux qui ont des ambitions politiques n’ont qu’à patienter et à l’accompagner dans la transition, parce que, la présidente de transition Samba-panza ne sera pas candidate à la présidentielle de février 2015“.
Comme si la possibilité d’une telle hypothèse étant en jeu.
A moins que, comme d’habitude, de rebattre les cartes à discrétion, selon les bonnes habitudes bantoues.
Car la question ne pouvait se poser. Selon les Accords de Libreville, toute personne en responsabilité politique sous la période transitoire ne saurait prétendre à la magistrature suprême.
Madame Samba-Panza ne pouvait y penser même en se décrêpant les cheveux.

Sur le sujet de la réunion, Yacinthe Wodobode a demandé à ses employés ‘’une certaine compréhension, une certaine patience ” et précisant que “Le ministre des finances a donné des instructions pour que dans les jours à venir les personnels de ces différentes institutions puissent recouvrer leurs droits”.
Discours qui a peu convaincu Norbert Karakombo, menaçant de reprendre la grève si d’ici lundi 16 juin, rien n’était fait pour débloquer la situation.

© Juin 2014 LNC

Coup de fil de Bozizé aux anti-balakas

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ET SI LE SANGO DEVENAIT LA PRINCIPALE LANGUE D’ENSEIGNEMENT ET DE TRAVAIL DE LA RCA ?

Le Sango, unique langue nationale de Centrafrique, réputé l’une des deux langues  officielles du pays, peine en effet à s’imposer comme véhicule de communication, dans toutes les sphères  de l’administration publique, ainsi qu’au sein des institutions politiques,  où le français, langue  de l’ex colonisateur, semble être l’outil de préférence le mieux adapté, pour s’exprimer et se faire comprendre.

Cette diglossie, ainsi que l’appellent les linguistes, pour signifier la prédominance d’une langue concurrente sur l’autre, se traduit et se comprend dans le cas de la  Centrafrique, du fait que le Sango, bien que parlé par la majorité des populations, est moins valorisé et surtout pas enseigné à l’école. A contrario, le français, utilisé par moins de 25% de Centrafricains représentant l’ensemble des personnes scolarisées en RCA, bénéficie pour ainsi dire, d’un traitement de faveur.

Dès lors, se pose à tous les niveaux, la problématique de la vulgarisation du Sango par tous les moyens, principalement celui de l’enseignement,  du fondamental primaire au supérieur post bac et à l’université, en passant par le secondaire. Tout compte fait, et on ne le dira jamais assez, la langue Sango, est  et demeure, d’une part,  l’un des facteurs principaux d’unité nationale de la Centrafrique, et d’autre part, un des éléments caractéristiques sans doute le plus  original de la Centrafricanité, c’est-à-dire de l’identité centrafricaine, en tant que valeur de cohésion,  et socle sur lequel se fonde le nationalisme centrafricain.

Cependant, les régimes se succèdent sans que les autorités ne semblent manifester clairement la volonté politique de redonner au Sango  ses lettres de noblesse, et le valoriser comme langue d’acquisition du savoir et des connaissances. Signalons au passage que le Sango si négligé en RCA,  reste en Afrique, avec le malagasy parlé au Madagascar, les seules  langues  utilisées sur toute l’étendue du territoire de leur pays respectif.

A titre de comparaison,  le Cameroun voisin,  possède  deux langues officielles importées, que sont  le français et l’anglais. Sur plus de deux cents ethnies que compte ce pays, chacune a recours à  son dialecte propre pour s’exprimer et se faire comprendre. Cet état de chose, pose souvent d’énormes difficultés de communication entre les citoyens d’un même pays,  et expose par ailleurs à des conflits internes qui n’ont pas lieu d’être.

La langue Sango, véritable richesse culturelle du patrimoine national  centrafricain, devra absolument être privilégié, réhabilité et rehaussé au niveau qui doit être le sien. Et s’il en était encore besoin,  l’histoire présente et  celle toute récente de la RCA, suffit largement à rappeler aux plus sceptiques, combien le Sango peut unir les Centrafricains et servir d’armes de défendre contre les visées de l’ennemi, le conquérant et l’envahisseur.

Wilfried Maurice SEBIRO

Martin Ziguélé: «Nous avons failli à construire un Etat centrafricain»

Par: RFI

En Centrafrique, c’est le lundi 20 janvier que les 135 membres du Conseil national de transition (CNT) élisent le nouveau président de la transition. Mais beaucoup de grandes figures du pays ne pourront pas être candidates, faute de répondre aux 17 conditions fixées par le CNT. Mais qu’en pense Martin Ziguélé, qui préside le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et l’Alliance des forces démocratiques de la transition ? En ligne de Bangui, l’ancien Premier ministre centrafricain répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Il y a une semaine, le Parlement de transition a été convoqué à Ndjamena pour forcer Michel Djotodia à démissionner. Est-ce que votre pays n’a pas été mis sous tutelle ?

Martin Ziguélé : Je ne pense pas que le pays a été mis sous tutelle. Mais il est vrai qu’aujourd’hui même, l’Alliance des forces démocratiques de la transition [AFDT] a fait un communiqué dans lequel nous déplorons le fait que l’on ait déplacé à Ndjamena tout un parlement provisoire uniquement pour décider du sort des deux responsables de la transition, ce qui aurait pu être fait ici. Et nous avons souhaité qu’à l’avenir de telles dispositions puissent être évitées pour garder la crédibilité du processus.

En 2003, François Bozizé a été porté au pouvoir avec l’aide du Tchad. En 2013, il a été abandonné par le Tchad au profit de Michel Djotodia. Est-ce que votre voisin du Nord n’est pas venu trop influent ?

Je pense à l’adage d’Amadou Toumani Touré, l’ancien président malien et qui était le responsable de la Misca déjà en 2000 à Bangui. Ils nous avaient dit que « Si vous n’avez pas votre chien de garde chez vous, vous aurez chez vous le chien de votre voisin ». Donc nous nous plaignons aujourd’hui d’un tel voisin, mais demain ça peut être n’importe quel voisin parce que nous avons failli à notre première mission, celle de construire un Etat, une armée, pour protéger ce pays.

Dans quelques jours, le Conseil national de transition doit élire le successeur de Michel Djotodia sous pression de la communauté internationale. Les 135 membres de ce CNT viennent de renoncer à être éligibles. C’est une bonne chose ?

Dans le contexte sensible de cette transition, les membres du CNT n’ont pas voulu être à la fois juge et partie pour ne pas donner l’impression qu’ils voudraient préempter le poste au détriment d’autres compatriotes. La sagesse a prévalu. Il ne faut pas qu’à l’occasion de cette élection, des problèmes supplémentaires surgissent pour ébranler le petit apaisement que nous commençons à connaître depuis à peu près une semaine.

→ A (RE)LIRE : RCA: accord du CNT sur les critères pour être candidat à la présidence

Ne peuvent pas se présenter non plus les membres d’une rébellion ou d’une milice au cours des vingt dernières années. Mais vu le nombre d’incidents armés dans le passé, est-ce que cela ne risque pas d’exclure des gens très compétents ?

Oui. Si les conseillers ont décidé d’arrêter ces critères, c’est pour éviter que des personnes qui pourraient être l’objet de crispations puissent se retrouver demain dans la liste des candidats à élire.

Sont exclus encore les militaires et les dirigeants des partis politiques, est-ce que ça veut dire que l’homme ou la femme qui succèdera à Michel Djotodia sera un religieux ou un membre de la société civile ?

L’exclusion des militaires, à mon avis, se justifie parce que nous avons un problème dans ce pays. Je suivais il y a quelques jours le général Bombayéké, chef d’état major, sur vos antennes, et il disait que « la plus grande faute que nous avons commise, c’est de construire des armées qui se sont mises au service d’un individu au lieu de se mettre au service de l’Etat ». Donc si ces mêmes cadres militaires aspirent à des fonctions politiques, même temporaires, ça brouille l’image de ces cadres militaires et ça isole des hommes politiques ou des responsables des partis politiques. Les conseillers ont voulu faire garder cette neutralité à la présidence du Conseil de transition. Ceux qui restent qui peuvent être candidats, le cercle est assez réduit, et on s’oriente naturellement vers des personnalités de la société civile, hommes ou femmes, je ne saurais vous le dire.

Si c’est la société civile, est-ce que madame la maire de Bangui, Catherine Samba-Panza a ses chances ?

Lorsque ces candidatures seront connues, naturellement l’AFDT, c’est-à-dire le regroupement des partis de l’ancienne opposition démocratique, prendra position.

Si le futur président n’est ni un homme d’Etat expérimenté, ni un militaire, est-ce qu’il pourra inspirer confiance aux belligérants, les Seleka et les anti-Balaka ?

Un homme d’Etat c’est comme un plante : elle naît, elle grandit et elle se construit ! Donc il n’y a pas d’autorité innée, il n’y a pas non plus de compétence innée, tout s’acquiert. Et lorsque la volonté politique existe, il y a des femmes et des hommes de bonne volonté qui peuvent aider à la résolution des problèmes.

Vos partisans espèrent que vous serez candidat à la prochaine élection présidentielle, mais d’ici là pensez-vous que la force africaine Misca suffira à protéger cette transition ou faudra-t-il la coiffer avec une force des Nations unies ?

Tous les spécialistes s’accordent à dire que la dimension actuelle de la Misca n’est pas suffisante pour sécuriser un pays comme la RCA qui est aussi grand que la France métropolitaine, la Belgique, le Luxembourg réunis. Je plaide ouvertement pour une augmentation très sensible des effectifs de la Misca et je plaide également pour un passage le plus rapidement possible à une opération de maintien de la paix des Nations unies pour permettre dans la durée de reconstruire ce pays qui en réalité est dans une situation d’insécurité depuis au moins une vingtaine d’années.

→ A (RE)LIRE : RCA: pour le patron de Sangaris, il faut s’appuyer sur les forces de l’ordre centrafricaines

Oui, mais vos partenaires de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), notamment le Tchad, ont dit il y a deux semaines aux Nations unies à New York que la transformation de la Misca en force de l’ONU n’était pas une urgence et qu’il fallait d’abord donner sa chance à la Misca ?

Je n’ai pas eu la même impression. Ils ont dit simplement que la Misca venait de commencer le 20 décembre et qu’il fallait [lui] donner un peu de temps pour prendre ses marques, pour faire ses preuves avant de penser à une opération de maintien de la paix. Mais au-delà de ces déclarations, tout le monde sait que cette mission de la Misca doit évoluer à terme vers une mission des Nations unies parce que nous vivons aujourd’hui dans notre chair l’échec d’une « guéguerre » qui a été faite il y a quelques années. C’est pour cela qu’au-delà du désarmement et de la sécurisation du pays, il y a tout un grand travail à faire, [celui] de la démobilisation et de la réinsertion.

 

France : A Angers, l’hommage de ses confrères à la photoreporter Camille Lepage

Par: AFP

ANGERS (AFP) – Maryvonne Lepage (d), la mère de Camille Lepage représentée sur une photo géante, la jeune photoreporter française tuée la semaine dernière en Centrafrique, à Angers le 19 mai 2014.

Près de 200 personnes, dont bon nombre de ses consœurs et confrères journalistes, ont rendu hommage en présence de ses proches lundi midi à Angers, sa ville natale, à Camille Lepage, la jeune photoreporter française tuée la semaine dernière en Centrafrique.

“Camille a payé le prix fort pour sa passion. Pour nous, il n’était pas pensable qu’on ne lui rende pas un hommage à hauteur de son engagement et de son talent”, a justifié Anthony Bellanger, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), à l’origine de cette cérémonie avec la Fédération internationale des journalistes.
“Il est très compliqué aujourd’hui de vivre du photojournalisme. C’est encore plus compliqué de vendre ses photos quand on travaille dans des zones auxquelles les médias ne s’intéressent pas”, a souligné Anthony Bellanger.

Après une minute de silence, en présence de la famille de Camille Lepage et d’élus locaux, ses confrères et consoeurs qui l’ont côtoyée ces derniers mois sur le terrain ont salué sa mémoire, à l’image de William Daniels qui a travaillé avec elle en Centrafrique.
“C’était une personnalité très attachante avec une super énergie. Quand j’étais fatigué, elle était là pour me remonter et, avec le recul et en dépit de la différence d’âge, je pense qu’elle m’a apporté beaucoup plus, par sa persévérance, sa motivation, que je ne lui ai apporté. C’est très triste parce qu’elle avait beaucoup d’avenir.”
Photographe à l’Agence France-Presse, Fred Dufour, qui a travaillé à ses côtés à Bangui, a évoqué, très ému, “son courage, son envie d’informer”, sa décontraction même dans les moments de grande tension à Bangui.
“Je la vois avec quatre-cinq personnes, des garçons, des filles, s’amusant, les prenant en photo, leurs montrant les images sur son boîtier. Je la voyais décontractée, sourire et discuter avec eux. Elle prenait son temps, le temps qu’il faut pour parler aux gens. Camille, c’est notre petit Capa à nous. Qu’elle soit en commande, en CDD, en CDI, elle aurait fait la même chose. Elle aurait pris les mêmes risques pour raconter ce qui ne se voit pas.”

Maryvonne Lepage, la maman de la photoreporter, a pris la parole en dernier, rappelant les deux facettes de la personnalité de sa fille, sa “joie de vivre” et, “sous un aspect beaucoup plus sérieux”, “son engagement, sa force et sa passion pour son métier”.

La cérémonie s’est déroulée en extérieur dans une petite impasse, la promenade du Bout du monde, dominant la Maine, face au château d’Angers.
Les obsèques de Camille Lepage seront célébrées mardi matin en la cathédrale d’Angers.

© 2014 AFP

La CEMAC lance la riposte contre la polio en recrudescence dans la région

Par Xinhua – 03/06/2014

Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite.

 

Les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) lancent une vigoureuse riposte contre la poliomyélite, une maladie handicapante en pleine recrudescence dans la région, a annoncé lundi Boureima Sambo, représentant du bureau de l’OMS basé à Libreville.

La riposte concerne une vaste campagne de vaccination des enfants de 0 à 15 ans dans tous les pays membres de la CEMAC. Dans la région, plusieurs cas de poliomyélite ont été signalés notamment au Cameroun (3 nouveaux cas) et en Guinée Equatoriale (4 nouveaux cas).

“Tous ces cas ont été signalés quasiment à la frontière nord du Gabon avec la Guinée Equatoriale et le Cameroun”, a affirmé M. Boureima Sambo dans un entretien avec la presse.

La poliomyélite était quasiment sous contrôle dans la région, selon un expert. Grace à l’appui de l’OMS et de l’UNICEF, une importante quantité de vaccin a été achetée et mise à la disposition de 5 des 6 Etats membres de la CEMAC pour lancer des campagnes de vaccination gratuite. La Centrafrique, pays en guerre civilo-militaire, n’a pas été prise en compte.

Le Tchad a effectué sa première phase de vaccination du 23 au 25 mai dernier. La Guinée Equatoriale a emboité le pas du 29 au 31 mai alors que le Congo Brazzaville et le Cameroun ont synchronisé leur date et opté pour les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin.

Le Gabon lancera sa campagne le 4 juin à Bitam à l’extrême nord du Gabon, la ville la plus exposée suite aux cas déclarés au Cameroun et en Guinée Equatoriale, a annoncé lundi le ministre gabonais de la Santé, Fidèle Mengue Mengouang, lors d’un point de presse.

La première phase de la campagne prendra fin le 6 juin prochain. Le deuxième passage est prévu début juillet.

La poliomyélite est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse spécifiquement humaine causée par le poliovirus sauvage. Elle est transmise par voie digestive et elle est inapparente chez 90 à 95 % des sujets qui se retrouvent handicapés physiques à vie.

 

Présidentielle afghane: un scrutin maîtrisé, malgré les attaques

Par: RFI

En Afghanistan, les électeurs étaient appelés à voter, samedi 14 juin, pour élire le successeur d’Hamid Karzaï. Un scrutin sensible qui se déroulait sous la menace des talibans. 150 attaques ont ainsi provoqué la mort de 106 personnes à travers le pays, sans que les insurgés ne parviennent véritablement à enrayer le second tour de cette présidentielle afghane qui oppose le favori Abdullah Abdullah à Ashraf Ghani.

Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner

Dès la fermeture des bureaux de vote, les partisans du scrutin afghan ont affiché leur satisfaction. La commission électorale s’est félicitée de ce qu’elle a immédiatement qualifié de « succès ». Une analyse partagée par le ministre de l’Intérieur, pour qui les forces de sécurité afghanes ont prouvé qu’elles étaient « capables d’assurer la sécurité du pays ». « Il y a eu des victimes dans nos rangs, mais l’ennemi n’a pas réussi » à faire dérailler le processus électoral, a-t-il déclaré samedi dans las soirée.

D’après les premières estimations, la participation tournerait autour de 50 %, soit proche de celle du 1er tour. Des millions d’électeurs afghans se sont en effet rendus aux urnes, bravant ainsi les menaces d’attaques de la part des talibans, qui ne reconnaissent pas la légitimité de ce scrutin. Une élection qui s’est déroulée du coup sous haute sécurité. Les rues de la capitale Kaboul étaient par exemple quasiment désertes à l’exception des policiers et des militaires qui les quadrillaient.

La question sensible des tentatives de fraude

Les premiers résultats de cette présidentielle afghane seront annoncés début juillet. D’ici là, la question sensible des tentatives de fraude risque à nouveau de se poser. Les deux candidats se sont pourtant prononcés vigoureusement lors de leur campagne contre de telles pratiques. « Nous ne voulons pas bénéficier d’un seul bulletin frauduleux » avait ainsi martelé Abdullah Abdullah, tout comme son adversaire Ashraf Ghani, qui affirmait qu’il fallait « empêcher, éviter, et décourager la fraude ».

Le chef de la mission de l’ONU en Afghanistan leur avait d’ailleurs lancé un avertissement sévère, pour éviter que l’élection ne soit décrédibilisée comme l’avait été celle de 2009. Jugée alors massivement favorable au camp Karzaï, elle avait entraîné l’abandon d’Abdullah Abdullah de la course à la présidence. Mais l’ex-ministre des Affaires étrangères, grand favori de ce scrutin, semble bien, quoi qu’il arrive, sur le point de prendre sa revanche.

La Maison Blanche, qui a salué cette journée comme étant  « un pas en avant significatif » pour la démocratie du pays, a d’ailleurs insisté sur le travail des commissions élctorales dans les semaines à venir pour légitimer le vote.

La victoire au Mondial unit le pays à la veille de la présidentielle

La Colombie a battu, samedi 14 juin, la Grèce 3 à 0 au Mondial. Un match qui était très attendu à la veille du second tour de la présidentielle qui oppose le chef de l’Etat sortant, Juan Manuel Santos au conservateur Oscar Ivan Zuluaga, arrivé en tête au premier tour. Reportage dans les rues de Bogota où l’on a fête la victoire dans l’unité.

Avec notre envoyée spéciale à Bogota, Véronique Gaymard

A Bogota, l’ambiance était électrique. Sur une petite place, des centaines de personnes étaient agglutinées devant l’écran géant, habillées en jaune, bleu et rouge aux couleurs du drapeau colombien, soufflant sur leur vuvuzela, la longue trompette, pour soutenir leur équipe. « Ça unit le pays, parce qu’avec toute cette violence qu’il y a, ça nous aide à nous unir et à montrer qu’on est différents », hurle un supporter.

Très vite, la Colombie marque le premier but contre la Grèce, puis un deuxième et à la dernière minute, un troisième. Trois à zéro, c’est la jubilation, tout le monde saute de joie. Un homme couvert d’un drapeau colombien en profite pour glisser sa préférence pour le candidat Juan Manuel Santos : « Je suis content, heureux pour toute la Colombie, parce que dans ce pays on a besoin de paix, et avec ce match, on arrivera à cette paix. Parce que la paix, on doit l’obtenir, nous tous, les paysans, les gens de la campagne, pour atteindre notre bonheur. »

Contente aussi cette femme aux lunettes rouges et jaunes, mais dimanche son vote ira à l’autre candidat. « On a gagné, on est heureux ! Bravo ! Demain, on va voter très tôt, je vais voter pour Zuluaga, parce qu’il apporte de la sécurité à la Colombie », lance-t-elle.

C’est dans une ambiance de fête, de vuvuzelas et de klaxons que tous ont envahi la chaussée en attendant, ce dimanche, le vote pour choisir leur prochain président.

Les Colombiens ont longuement fêté dans les rues la première victoire au Mondial. Bogota, le 14 juin 2014. Photo RFI / Véronique Gaymard

 

Thaïlande: la junte lève le couvre-feu pour tout le pays

En Thaïlande, le couvre-feu imposé après le coup d’Etat du 22 mai est levé sur l’ensemble du territoire. Ce couvre-feu durait de minuit à quatre heures du matin. Il avait déjà été levé dans environ un tiers des provinces du pays, essentiellement les régions touristiques du Sud et de l’Est. Mais il restait en place dans la capitale.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

La junte a estimé que la situation du pays était revenue à la normale en l’absence de toutes violences et donc que le couvre-feu ne se justifiait plus. A vrai dire, son maintien à Bangkok avait provoqué le mécontentement des propriétaires de restaurants, de bars et de pubs depuis le début de la Coupe du monde de football. En effet, du fait du décalage horaire avec le Brésil, la plupart des matches sont retransmis en Thaïlande durant la nuit. Et les soirées spéciales organisées dans les lieux de sorties étaient compromises par le couvre-feu.

Dans le même temps, le chef de la junte, le général Prayuth Chan-ocha, a annoncé pour la première fois un calendrier politique précis. Un gouvernement provisoire sera établi au plus tard en septembre.

En octobre, une Constitution provisoire et une assemblée législative désignée seront mises en place. Un conseil s’attachera ensuite à réformer radicalement le système politique et électoral. Une tâche qui prendra au moins un an avant que puissent se tenir des élections.

 

L’ONU critique sévèrement l’état de la liberté d’expression au Rwanda Présidentielle afghane: un scrutin maîtrisé, malgré les attaques

En Afghanistan, les électeurs étaient appelés à voter, samedi 14 juin, pour élire le successeur d’Hamid Karzaï. Un scrutin sensible qui se déroulait sous la menace des talibans. 150 attaques ont ainsi provoqué la mort de 106 personnes à travers le pays, sans que les insurgés ne parviennent véritablement à enrayer le second tour de cette présidentielle afghane qui oppose le favori Abdullah Abdullah à Ashraf Ghani.

Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner

Dès la fermeture des bureaux de vote, les partisans du scrutin afghan ont affiché leur satisfaction. La commission électorale s’est félicitée de ce qu’elle a immédiatement qualifié de « succès ». Une analyse partagée par le ministre de l’Intérieur, pour qui les forces de sécurité afghanes ont prouvé qu’elles étaient « capables d’assurer la sécurité du pays ». « Il y a eu des victimes dans nos rangs, mais l’ennemi n’a pas réussi » à faire dérailler le processus électoral, a-t-il déclaré samedi dans las soirée.

D’après les premières estimations, la participation tournerait autour de 50 %, soit proche de celle du 1er tour. Des millions d’électeurs afghans se sont en effet rendus aux urnes, bravant ainsi les menaces d’attaques de la part des talibans, qui ne reconnaissent pas la légitimité de ce scrutin. Une élection qui s’est déroulée du coup sous haute sécurité. Les rues de la capitale Kaboul étaient par exemple quasiment désertes à l’exception des policiers et des militaires qui les quadrillaient.

La question sensible des tentatives de fraude

Les premiers résultats de cette présidentielle afghane seront annoncés début juillet. D’ici là, la question sensible des tentatives de fraude risque à nouveau de se poser. Les deux candidats se sont pourtant prononcés vigoureusement lors de leur campagne contre de telles pratiques. « Nous ne voulons pas bénéficier d’un seul bulletin frauduleux » avait ainsi martelé Abdullah Abdullah, tout comme son adversaire Ashraf Ghani, qui affirmait qu’il fallait « empêcher, éviter, et décourager la fraude ».

Le chef de la mission de l’ONU en Afghanistan leur avait d’ailleurs lancé un avertissement sévère, pour éviter que l’élection ne soit décrédibilisée comme l’avait été celle de 2009. Jugée alors massivement favorable au camp Karzaï, elle avait entraîné l’abandon d’Abdullah Abdullah de la course à la présidence. Mais l’ex-ministre des Affaires étrangères, grand favori de ce scrutin, semble bien, quoi qu’il arrive, sur le point de prendre sa revanche.

La Maison Blanche, qui a salué cette journée comme étant  « un pas en avant significatif » pour la démocratie du pays, a d’ailleurs insisté sur le travail des commissions élctorales dans les semaines à venir pour légitimer le vote.

L’ONU critique sévèrement l’état de la liberté d’expression au Rwanda

Par RFI
Le rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté de réunion et d’association a rendu public son rapport sur le Rwanda cette semaine. Maïna Kiai était venu à Kigali en janvier dernier pour évaluer à la fois la législation et les pratiques. Et ses conclusions sont très dures à l’égard du régime rwandais.
Le rapporteur spécial s’inquiète tout d’abord de la législation, à commencer par l’autorisation préalable à l’organisation de réunions publiques. Tout manquement peut en effet être assorti d’une peine de prison. Le rapporteur spécial de l’ONU s’inquiète aussi de la criminalisation d’autres délits, comme celui de diffuser des fausses informations.
Mais ce qu’épingle surtout Maïna Kiai, c’est la pratique. Il souligne l’extrême difficulté des partis politiques à être légalisés, et dit trouver « troublant que virtuellement, tous les chefs politiques qui se montrent critiques soient en exil ou en prison ». Le rapporteur, en gardant en tête l’histoire récente du Rwanda, estime même que « ce recours à la criminalisation de tout désaccord publique pacifique inculque la peur, empêche toute dissidence et pluralisme. Ce qui se fait au détriment des intérêts du Rwanda et de ses habitants.»
« La peur d’un nouveau génocide ne peut pas être invoquée… »
Le rapporteur spécial développe aussi le cas de la Liprodhor, cette ligue des droits de l’homme dont la direction a été changée. Mais, précise-t-il, on lui a parlé d’autres cas. « La peur d’un nouveau génocide ne peut pas être invoquée pour réduire les libertés fondamentales, car elles sont nécessaires à la prévention des conflits », écrit encore Maïna Kiai. Même s’il souligne la vitalité de l’économie rwandaise et ses progrès en terme d’infrastructures, le rapporteur spécial de l’ONU insiste sur le fait qu’une société qui ne laisse aucune place à la critique n’est « pas viable. »
Le gouvernement rwandais a répondu à ce rapport estimant qu’il ne reflétait pas la réalité de la situation au Rwanda. Dans un document de six pages, Kigali rappelle que toutes les libertés sont garanties par la Constitution rwandaise et que la reconstruction au Rwanda, dont le rapporteur spécial reconnait la réussite est « un produit de plusieurs facteurs et cela inclue le droit dont jouissent les individus à critiquer ou à être en désaccord. »

 

Mali: dépôt d’une motion de censure contre le Premier ministre

Par RFI

L’opposition parlementaire malienne a déposé, ce vendredi 13 juin, une motion de censure devant l’Assemblée nationale contre le Premier ministre malien, Moussa Mara, et son gouvernement. La motion a peu de chance d’être adoptée, mais le geste de l’opposition a une portée hautement politique.

L’opposition reproche au Premier ministre malien Moussa Mara et à son gouvernement d’être « incapables de résoudre les problèmes urgents de l’heure ». Dans sa motion, dont RFI a reçu une copie, les opposants maliens affirment que le pays s’enfonce dans une crise économique. Il y a également, selon les auteurs de la motion de censure déposée, l’« organisation chaotique » des épreuves du baccalauréat, cette semaine, lors desquelles des fraudes ont été relevées. Autre grief, la situation qui règne à Kidal, dans le nord-est du Mali, où de violents affrontements entre l’armée malienne et le MNLA ont éclaté après la visite de Moussa Mara, le 17 mai dernier. La contre-offensive lancée par la suite avait débouché sur une débâcle de l’armée malienne. Bamako avait alors été forcé de décréter un cessez-le-feu.

Objectif : attaquer Moussa Mara en épargant IBK

Mais l’opposition parlementaire ne dispose que de 22 députés, sur les 147 que compte l’Assemblée. Il est donc peu probable que la motion de censure soit votée par la majorité des députés et que le gouvernement soit renversé. Le combat de cette opposition est en fait ailleurs. Son objectif est d’épargner le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, tout en fragilisant chaque jour davantage la position du Premier ministre, Moussa Mara. Les opposants rappellent que le Yéléma, le parti du Premier ministre, n’a qu’un seul député sur les 147 de l’Assemblée. Il serait donc, selon eux, illégitime politiquement et il serait même préférable que le Premier ministre soit issu des rangs du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président IBK.

 

Exclusif. Burkina : le rapport d’autopsie conclut à une mort accidentelle du juge Nébié

Le rapport du médecin-légiste français sur le décès du juge constitutionnel Salifou Nébié, retrouvé mort sur une route près de Ouagadougou, le 24 mai, est formel : il s’agit d’un accident routier et non d’un homicide volontaire.

Nul doute que le rapport d’autopsie sur la mort de Salifou Nébié va provoquer des remous au Burkina. Rédigé par le médecin légiste français Stéphane Chochois, dépêché à Ouagadougou dans le cadre d’une demande d’assistance technique, le texte, dont Jeune Afrique a obtenu une copie, conclut que le juge constitutionnel est décédé “des suites d’un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé”. Il exclut donc la thèse d’un homicide volontaire, avancée dans un premier temps par Wenceslas Ilboudo, le procureur général du Faso, ainsi que par les proches de la victime.

Le corps de Salifou Nébié avait été retrouvé à une centaine de mètres de son véhicule, le 24 mai peu après 20 heures, sur une route départementale menant à Saponé. Selon un proche, ce membre de la Cour constitutionnelle ne cachait pas son opposition au projet de référendum sur la modification de l’article 37 de la Constitution. Ce scrutin permettrait à Blaise Compaoré de faire sauter la limitation des mandats présidentiels – pour se représenter en 2015 – et provoque actuellement des tensions au Burkina. Dans ce contexte électrique, le décès du juge avait donc rapidement été perçu comme un assassinat politique.

“Accident routier”

Daté du 12 juin, le rapport d’autopsie du Dr Chochois, transmis à la justice burkinabè, indique que l’autopsie a été réalisée le 4 juin à la morgue du centre hospitalier de Ouagadougou. Il affirme que des traces “d’impact d’un quelconque objet contondant” sur la tête, des signes “d’empoignade ou de défense sur les zones classiques anatomiques où elles sont recherchées” ou encore “d’utilisation d’arme blanche” n’ont pas été retrouvés sur la dépouille mortelle de Salifou Nébié.

“Dans ce contexte, l’intervention directe d’un tiers dans le déterminisme des causes de la mort peut être définitivement éliminée (…) Les lésions que présente le corps de M. Salifou Nébié sont, par contre, compatibles avec un accident routier (piéton renversé) par un engin de forte inertie (type camion ou gros véhicule)”, souligne le texte. Il est enfin précisé que des traces “d’alcoolisation aigue” ont été relevées sur le cadavre. Le juge, qui avait passé l’après-midi à une fête d’anniversaire à Ouagadougou, avait effectivement consommé de l’alcool avant de mourir, selon Germain Nama, directeur du journal L’Événement et dernière personne à l’avoir vu.

Ce rapport d’autopsie contredit les premières analyses mortuaires réalisées le 27 mai par une équipe burkinabè. Celles-ci faisaient état “d’usage d’armes contondantes” et avaient conduit le procureur général du Faso, Wenceslas Ilboudo, à publiquement évoquer la piste d’un “homicide volontaire”.

Benjamin Roger

 

Présidence de la Commission : le temps presse et la bataille fait rage

Trois semaines après les élections européennes du 25 mai, le nom du prochain président de la Commission européenne est toujours inconnu. Jean-Claude Juncker, candidat du Parti populaire européen, arrivé en tête, ne fait toujours pas l’unanimité. Le Royaume-Uni en particulier manœuvre pour éviter sa nomination. Au sein du Parlement européen, les tractations vont également bon train. Les partis eurosceptiques travaillent à leurs alliances et ont jusqu’au 24 juin pour rassembler au moins 25 eurodéputés venus de 7 pays différents.

Dans une tribune parue le 13 juin, relayée intégralement par Le Monde, David Cameron, Premier ministre britannique, a réitéré son souhait de ne pas se tourner vers Jean-Claude Juncker pour la présidence de la Commission européenne. Selon lui, l’ancien Premier ministre luxembourgeois est “un homme du passé” qui “n’a figuré sur aucun bulletin de vote”. Lui confier les rênes de l’Exécutif européen serait ainsi une erreur, en dépit de son “expérience”, car il ne serait pas en mesure de répondre aux attentes des Européens. Ces derniers “exigent que l’Europe change afin qu’elle se concentre sur les questions qui comptent pour eux : la croissance et l’emploi”.

Plus qu’une erreur, la nomination de M. Juncker serait même un “non-sens” pour David Cameron [Libération]. Le chef du gouvernement britannique argue que le processus selon lequel le candidat investi par le parti européen vainqueur des élections doit accéder à la présidence la Commission n’a “jamais été accepté par le Conseil européen et n’a jamais été ratifié par les parlements nationaux”.

Selon EurActiv, cette tribune rédigée par David Cameron ne signifie pas nécessairement que le locataire du 10 Downing Street opposera son véto à Jean-Claude Juncker. D’une part parce qu’il ne serait pas suffisant pour bloquer sa nomination. D’autre part car M. Cameron servirait un autre “agenda”, secret. En effet, le prochain commissaire britannique sera Andrew Lansley, décrit comme un conservateur eurosceptique modéré. Et le Premier ministre britannique souhaiterait qu’il obtienne le rôle de vice-président de la Commission chargé de superviser les portefeuilles clés du marché intérieur, de la concurrence et de l’énergie.

D’une manière générale, à la Commission comme au Parlement, les négociations sont intenses dans cet “après-élection”. Les eurodéputés élus n’ont que jusqu’au 24 juin pour officialiser la constitution des groupes politiques, composés d’au moins 25 parlementaires venus de 7 Etats membres minimum. Une étape tout sauf anodine compte tenu de la manne financière à laquelle la constitution d’un groupe politique donne droit, et tout sauf évidente pour les formations eurosceptiques [La Croix].

Ces dernières, aux sensibilités souvent divergentes, se trouvent en concurrence pour rassembler le nombre requis de nationalités. A cet égard, le combat le plus âpre et le plus crucial est certainement celui qui oppose le Front national de Marine Le Pen et UKIP, le parti du Britannique Nigel Farage – deux des grands gagnants du 25 mai. M. Farage, refusant une alliance avec l’extrême droite, a également vu certains de ses anciens partenaires le quitter pour rejoindre le groupe des conservateurs, formé en 2009 à l’instigation de David Cameron. Toutefois, le UKIP devrait pouvoir compter, comme le révèle Philippe Ridet, correspond du Monde en Italie, sur le soutien déterminant du Mouvement 5 étoiles de l’humoriste Beppe Grillo.

Le Front national, quant à lui, semble proche de réunir ses 6 partenaires. Le Parti de la liberté du Néerlandais Geert Wilders, la Ligue du nord italienne, le Parti pour la liberté autrichien et le Vlaams Belang belge sont acquis de longue date. Les Polonais du Congrès de la nouvelle droite sont également annoncés. Ce sont plutôt les 2 eurodéputés lituaniens du parti Ordre et Justice qui pourraient finalement manquer à l’appel, indique Le Monde. Ces derniers ont démenti les déclarations de certains journalistes européens et ont précisé qu’ils pourraient plutôt rejoindre le groupe de Nigel Farage ou celui des conservateurs. La dernière sortie antisémite de Jean-Marie Le Pen pourrait avoir eu incidence dans cette défection.

http://www.touteleurope.eu/actualite/revue-de-presse-presidence-de-la-commission-le-temps-presse-et-la-bataille-fait-rage.html

Ukraine : contrôler les frontières pour empêcher les livraisons d’armes

Ce dimanche est une journée de deuil national en Ukraine. Car hier, les rebelles ont mené l’attaque la plus sanglante depuis le début de la crise dans l’Est : contre cet avion militaire, près de Lougansk. L’appareil a été détruit en vol par un missile antiaérien, tuant ses 49 occupants. Un drame qui intervient alors que la Russie est accusée d’avoir livré des armes lourdes aux
insurgés.

“J’ai donné à nos forces armées une priorité, a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko, c’est de garder le contrôle des frontières de l’Ukraine à travers lesquelles les terroristes font entrer des armes, des renforts, des équipements et de l’argent.”

Hier cinq gardes-frontières ukrainiens ont été tués par les rebelles qui ont tiré au lance-roquettes sur leur convoi à Marioupol, un port stratégique dont Kiev avait pourtant annoncé la reprise.

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Valls, alarmiste sur une “gauche qui peut mourir”, appelle le PS à serrer les rangs

Valls, alarmiste sur une “gauche qui peut mourir”, appelle le PS à serrer les rangs

 

Manuel Valls a lancé samedi un sévère avertissement aux socialistes sur le risque de voir “la gauche mourir”, appelant sa majorité à serrer les rangs autour du seul “chemin” possible, le “réformisme” que représente le pacte de responsabilité.

Pour son premier discours devant le conseil national du Parti socialiste (parlement du PS) en tant que locataire de Matignon, le Premier ministre s’est voulu alarmiste : “Le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017 existe” et “oui, la gauche peut mourir”, a-t-il lancé devant ses camarades réunis à la Maison de la Chimie à Paris, trois semaines seulement après la nouvelle déroute électorale des européennes.

“Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d’un cycle historique pour notre parti”, a-t-il mis en garde, soulignant le fait que “la gauche n’a jamais été aussi faible dans l’histoire de la Ve République”.

Face à ce constat, “nous devons nous réinventer”, a-t-il exhorté, et “tenir bon, dans la durée” sur les “réformes” et “les choix économiques qui sont les nôtres”. “Avec le président de la République, nous considérons que c’est le cap qu’il faut maintenir”.

Le choix de la politique de l’offre, “je l’assume” et “je n’ai qu’une certitude : prendre un autre chemin nous conduirait à l’échec”, a-t-il dit.

Point de place, donc, aux aventuriers. “Il faut de la fermeté, de l’autorité pour gouverner la France”, a-t-il dit.

D’où un appel aux récalcitrants sur la nécessité de voter dans les semaines qui viennent les deux textes traduisant le pacte de responsabilité et de solidarité. Une partie des députés PS s’oppose aux 50 milliards d’euros d’économies décidées dans le cadre de ce pacte proposé par François Hollande.

La tradition de “la reparlementarisation à outrance des institutions n’est pas tenable”, car ce serait “la voie ouverte à la multiplication d’initiatives minoritaires qui feraient exploser le bloc central de la majorité”, a lâché M. Valls.

– Pas de guérilla parlementaire –

Car “c’est le réformisme qui est en jeu”, a insisté le chef du gouvernement en appelant les socialistes à avoir “l’obsession” d'”en finir avec la gauche du +un petit tour et puis s’en va+”.

Dressant lui aussi un sombre constat sur le PS, qui n’est “plus une parti de propositions et de positions”, qui n’a plus la “force propulsive du parti d’Epinay de 1971”, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti aux manettes depuis deux mois, a appelé à redéfinir un “nouveau parti socialiste”, ayant une nouvelle “carte d’identité”.

Il a aussi reconnu qu’il y avait une “minorité active” au sein du parti”.

“Le message de Valls, c’est +circulez y ‘a rien à voir+, pas d’alternative possible. Je ne suis pas surpris mais inquiet”, c’est “une situation de blocage”, a réagi auprès de l’AFP Emmanuel Maurel, animateur de l’aile gauche du parti (“Maintenant la gauche”). “Ca n’éteindra pas le débat qu’il y a chez les parlementaires”, a-t-il dit.

Il a également reproché à M. Cambadélis de mettre de côté le débat sur le fond pour s’intéresser à l’organisation du parti.

“L’un des députés “frondeurs”, Laurent Baumel, animateur de “la Gauche populaire”, a regretté “un discours (du Premier ministre) intransigeant sur le fond”. “On défendra nos idées librement, sans passer sous les fourches caudines de la discipline”, a-t-il prévenu.

La question d’une éventuelle primaire en 2016 pour départager les candidats à la présidentielle en 2017, lancée il y a plusieurs semaines par Julien Dray, s’est aussi invitée à nouveau lors de cette rencontre.

Certains responsables de l’aile gauche du PS, comme Emmanuel Maurel, y sont favorables, arguant qu’en 2011 en France elles avaient servi le PS.

“Nous verrons le moment venu ce que les socialistes décideront”, a déclaré le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, tandis que pour Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, “la question ne se pose pas”.

AFP

Portugal: des milliers de personnes défilent contre l’austérité

Portugal: des milliers de personnes défilent contre l’austérité

Manifestation contre l’austérité à Lisbonne, le 9 novembre 2013 (Photo Patricia de Melo Moreira. AFP)

Des milliers de personnes ont défilé samedi après-midi à Porto, dans le nord du Portugal, afin de protester contre les politiques d’austérité du gouvernement de centre droit et réclamer des élections anticipées.

«Basta!», «gouvernement dehors» ont scandé les protestataires qui ont défilé à l’appel de la CGTP, la principale confédération syndicale du pays.

«Les Portugais exigent la démission du gouvernement et la convocations d’élections anticipées», a déclaré Armenio Carlos, secrétaire général de la CGTP, proche du Parti communiste.

Les prochaines élections législatives sont prévues à l’automne 2015.

Le responsable de la CGTP a également accusé le gouvernement de profiter du Mondial de football et des vacances pour «démanteler les droits des travailleurs» et chercher à adopter «des mesures qui favorisent l’appauvrissement».

Les manifestants ont protesté notamment contre les nouvelles coupes, entre 3 et 10%, annoncées cette semaine par le gouvernement dans les salaires des fonctionnaires supérieurs à 1.500 euros.

Cette mesure, qui va être soumise prochainement au Parlement, doit permettre en partie de compenser les mesures de rigueur invalidées fin mai par la Cour constitutionnelle, parmi lesquelles une baisse des salaires des fonctionnaires supérieurs à 675 euros.

Le Portugal, qui bénéficiait depuis 2011 d’un plan d’aide de 78 milliards d’euros en échange d’un programme de rigueur et de réformes, s’est affranchi le 17 mai dernier de la tutelle de ses créanciers.

La CGTP a prévu une nouvelle manifestation samedi prochain à Lisbonne.

AFP

 

La Cote d’Ivoire a attendu la seconde période et l’entrée en jeu de Drogba pour concrétiser sa supériorité. Deux buts en deux minutes lui ont permis, au final, de s’imposer (2-1).

La Cote d’Ivoire a attendu la seconde période et l’entrée en jeu de Drogba pour concrétiser sa supériorité. Deux buts en deux minutes lui ont permis, au final, de s’imposer (2-1).

1e journée du Groupe C du Mondial :
Cote d’Ivoire-Japon : 2-1
Buts :
Bony (64e), Gervinho (66e); Honda (16e)

Dès les premières minutes du match, la domination territoriale et la possession de balle étaient à mettre à l’actif des Éléphants. Dominer n’est pas gagné et les Ivoiriens s’en sont aperçu lorsque dans les premières phases de jeu, ils ne parvenaient pas à trouver leur trio d’attaque. Après un premier quart d’heure d’observation pauvre en occasion de but, c’est à la 16ème minute que survint le coup de massue : Honda, bien servi par son compère Nagatoma, catapulta le cuir au fond des filets de Barry, le portier ivoirien.

Ce coup, les hommes de Sabri Lamouchi, ont eu beaucoup de mal à l’encaisser, souvent dépassés par le jeu rapide en une touche de balle des Nippons. Il fallut finalement attendre la 34ème minute pour voir enfin une réelle occasion à mettre dans la besace des Eléphants. Arthur Boka tenta de surprendre Kawashima, le gardien japonais, d’une frappe lointaine. Le portier Nippon repoussa la tentative sur Wilfried Bony, libre de tout marquage, avant que l’attaquant de Swansea ne soit signalé en position de hors-jeu. À la mi-temps et sans grande surprise, ce sont les joueurs japonais qui rentrent aux vestiaires avec un précieux avantage d’un but.

Au retour de la pause, le Japon continuait à suivre sa partition grâce à un jeu rapide et court. Les Ivoiriens, toujours très approximatifs dans leurs transmissions de balle, ne voyaient pas le bout du tunnel.

Drogba, l’élément déclencheur

Il fallut attendre l’entrée en jeu de Didier Drogba à la 62e minute pour assister à la rébellion des joueurs ivoiriens. Sur son premier ballon, l’ancien attaquant olympien fait parler sa puissance et adresse un centre en retrait dans la surface à Gervinho, l’ailier des éléphants ne parvient pas à concrétiser l’offrande de son partenaire. Mais qu’importe, il y a alors du mieux chez les Ivoiriens et les spectateurs de l’Arena Pernambuco ne vont pas tarder à s’en apercevoir. Deux minutes plus tard, le latéral ivoirien Serge Aurier, adresse un centre tendu d’une précision chirurgicale à Wilfried Bony, l’attaquant conclut le mouvement d’une belle tête croisée. La Côte d’Ivoire est alors à nouveau dans le match. Le Japon n’y est plus. Deux minutes plus tard, rebelotte : Aurier déborde sur la droite et centre cette fois pour Gervinho, l’ailier de la Roma dépose une tête au premier poteau dont Kawashima ne peut se saisir.

La suite ? Plus grand chose à se mettre sous la dent, si ce n’est le missile de Drogba sur coup-franc que Kawashima détourna à la 79ème. La tête dans le sac après le but Japonais, les Ivoiriens sont finalement parvenus à redresser la barre, grâce à Didier Drogba peut être, mais surtout grâce à un jeu beaucoup plus uni en seconde période. Les joueurs japonais pourront avoir des regrets, même si la compétition ne fait que commencer…

Jeuneafrique.com : Mondial 2014 | Pierre Lechantre : “Physiquement, les Lions du Cameroun ont été dominés par le Mexique”

 Pierre Lechantre, l’ancien sélectionneur du Cameroun (1998-2001), n’a pas du tout aimé la prestation des Lions indomptables, battus par le Mexique à Natal vendredi (0-1). Et il n’a pas compris l’attitude de Volker Finke.

Jeune Afrique  : Comment expliquez-vous cette entame ratée des Lions face au Mexique ?

Pierre Lechantre  : C’est difficile à comprendre. J’ai vu beaucoup de matches du Cameroun ces dernières années, mais c’est sans doute la première voir que je le vois aussi décevant. L’organisation du Mexique (3-5-2) l’a gêné très vite. Les Camerounais étaient privés de ballon. Volker Finke aurait dû modifier son système de jeu rapidement. Il ne l’a pas fait, où alors timidement, en fin de match, alors qu’il était trop tard.

 

Voir notre page spéciale Mondial 2014 >>

Avait-il les moyens de changer d’organisation  ?

Bien sûr  ! Face au système mexicain, Finke aurait pu aligner deux attaquants de pointe, comme Webo et Aboubakar, et placer Eto’o juste derrière. Je n’ai pas non plus compris certain de ses choix  : par exemple, Moukandjo m’a semblé un peu juste. J’ai observé Finke, et il me semblait perdu, presque amorphe. J’avais l’impression qu’il s’en remettait à un exploit individuel d’Eto’o ou d’un autre pour espérer quelque chose. Il n’y avait pas de fond de jeu, d’envie…

Le Cameroun peut-il s’en relever rapidement  ?

Cette équipe est capable de tout. Elle a perdu logiquement face au Mexique, et elle doit battre la Croatie (le 18 juin), ce qui ne sera pas simple. Physiquement, les Lions ont été dominés, alors qu’il s’agit chez eux d’un point fort. Il faudra sans doute changer certains choses si les Lions veulent encore espérer quelque chose dans cette Coupe du monde…

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Propos recueillis parAlexis Billebault

 

La CPI ouvre un examen préliminaire sur les crimes commis en Centrafrique

RFI
La procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a décidé ce vendredi 7 février d’ouvrir un examen préliminaire sur des crimes commis en Centrafrique depuis septembre 2012, date de la création de ce qui deviendra ensuite la Seleka.
L’examen préliminaire est l’étape nécessaire avant l’ouverture d’une enquête officielle de la part de la procureur. Celle-ci assure que ses services ont pris connaissance de nombreux rapports faisant état d’actes d’une extrême brutalité commis par divers groupes. Ils ont aussi réuni des témoignages sur des crimes graves susceptibles de relever de la compétence de la CPI.
La Cour pénale internationale a déjà un dossier centrafricain, mais il concerne des crimes commis en 2002 et 2003. Aujourd’hui, le bureau du procureur de la CPI entame donc un examen préliminaire au vu des nombreux rapports sur le pays qui lui parviennent depuis un an et demi.
L’ouverture d’un examen préliminaire est l’une des toutes premières étapes du travail de la CPI. Il ne s’agit pas encore de commencer véritablement l’enquête, mais de voir si la Cour est compétente ou la situation recevable.
La procureure Fatou Bensouda avait déjà à plusieurs reprises menacé de poursuites les auteurs d’exactions. « Au cours des derniers mois, j’ai émis un certain nombre de déclarations publiques exhortant tous les groupes armés à cesser immédiatement les violences et je les ai avertis que les auteurs présumés de crimes atroces relevant de la compétence de la CPI pourraient être tenus responsables de ces actes à titre individuel », a ainsi rappelé Fatou Bensouda.
Dans sa déclaration, Fatou Bensouda mentionne par deux fois comme point de départ de ses investigations la date de septembre 2012. C’est à cette date que les rebelles centrafricains ont lancé leurs attaques sur Damara et Sibut, au sein d’une alliance encore embryonnaire.
La déclaration ne cite aucun auteur ou commanditaire potentiel d’exaction. La procureure de la CPI indique simplement avoir pris connaissance de rapports qui décrivent des « actes d’une extrême brutalité commis par divers groupes » : des centaines de meurtres, des actes de viol et d’esclavage sexuel, des pillages, des actes de torture, le recrutement d’enfants soldats… « Dans de nombreux cas, signale Fatou Bensouda, les victimes semblent avoir été délibérément visées pour des motifs religieux ».
Le bureau du procureur va maintenant se rapprocher des autorités centrafricaines pour voir ce qui est prévu afin de juger les auteurs d’exactions. Il va également collecter, avec l’Union africaine et l’ONU, les informations nécessaires pour juger de la compétence de la Cour. Les textes n’imposent aucun délai pour statuer sur un tel examen préliminaire.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU M. D .R . E . C DE JOSEPH BENDOUNGA

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE POUR LA RENAISSANCE ET L’EVOLUTION DE CENTRAFRIQUE

M. D .R . E . C. Mbi Yeke Zo

Liberté – Persévérance – Progrès

Email : lepartimdrec@yahoo.fr

Siège National : BOEING – Quartier ALI, Bimbo IV – R.C.A. Tél. Portable (236) 75.50.96.94

Bangui, le 04 juin 2014

A
Monsieur Charles MALINAS

Ambassadeur, Haut Représentant de la France
Auprès de la République Centrafricaine
Bangui.

Objet : Mise au point suite à votre interpellation.

Monsieur l’Ambassadeur,

Le vendredi 30 mai 2014 à 18 heures 32 minutes, vous m’aviez appelé au téléphone pour m’inviter à vous rencontrer le lendemain à 11 heures et nous nous sommes vus comme cela a été convenu la veille.
Vous n’êtes pas passé par quatre chemins pour me dire que je suis l’organisateur des manifestations populaires des Centrafricains, les 29 et 30 mai 2014 dans la ville de Bangui. Vous disiez que sans les manipulations des politiciens, les manifestations n’allaient pas avoir l’ampleur qu’elle avait eue.

En m’interpellant de la sorte Monsieur l’Ambassadeur, vous épousez la lecture simpliste, ridicule et erronée des évènements faite par le tandem Catherine-André ainsi que la Radio France Internationale (RFI) et je vous prie de cesser de prendre les Centrafricains pour des imbéciles, des moutons de Panurge, des incapables majeurs voire des immatures politiques.

Les manifestations des 29 et 30 mai 2014 sont les résultantes de l’idiotie et de l’amateurisme d’un certain Joachim KOKATE, conseiller à la primature. Ce dernier n’est pas à sa première crapulerie, car il avait posé les mêmes actes à Boda et elles se sont soldées par un massacre.

KOKATE s’est amusé le dimanche 25 mai 2014 pour organiser une cérémonie de réconciliation au Km.5 et un match de foot ball dans le cinquième arrondissement entre deux milices rivales, alors qu’elles n’ont pas été désarmées.

Ainsi, trois jeunes de la communauté musulmane ont été tués et pour les venger, les intégristes et djihadistes de DJOTODIA retranchés au Km.5 et montés à bord des pickups BJ 75 puissamment armés ont lancé une expédition punitive sur Notre Dame de Fatima, troisième haut lieu de culte catholique en RCA.

Après leurs crimes contre Dieu et l’humanité, ces intégristes et fils du diable ont dansé au rond-point KOUDOUKOU et paradé dans le Km.5 en tirant des rafales en l’air pour manifester leur joie au vue et au su des autorités de la transition, SANGARIS et la MISCA burundaise basée au commissariat du troisième arrondissement.

Choqués par l’immoralité, la barbarie et l’extrême gravité de ce diabolique massacre d’innocents dont celui de l’Abbé NZALE, l’un des doyens du clergé à la retraite ; les Centrafricains comme un seul homme ont manifesté leurs colères, chagrins et mépris à l’endroit des djihadistes, MISCA, SANGARIS et les autorités de la transition.

La tuerie de Notre Dame de Fatima fait suite à celles de la place mortuaire à Fatima dans la nuit du 27 au 28 mars par les islamistes du Km.5, des quartiers Nord de Bangui le 29 mars 2014 par l’armée tchadienne conduite par le neveu d’Idris DEBY ITNO, l’assassinat de l’Abbé WILIBONA à Paoua, l’enlèvement de Monseigneur AZIAGBIA et 3 Abbés à Batangafo, le carnage de Boguila ainsi que l’installation de l’état-major de SELEKA à Bambari.

Je regrette qu’à chaque fois que les Centrafricains réagissent, les tenants du pouvoir centrafricain et leurs parrains cherchent des boucs émissaires au lieu de se remettre en cause et rattraper leurs erreurs.

Je m’attendais à vous entendre me faire porter comme les deux aventuriers politiciens que vous avez placé au pouvoir par l’intermédiaire du CNT acquis à DJOTODIA (70%) et TIANGAYE (20%), la responsabilité des manifestations qui ont paralysé Bangui, car Monsieur André NZAPAYEKE et Madame Catherine SAMBA PANZA l’ont déjà évoqué sans me citer nommément dans leurs adresses aux Centrafricains tant sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) que nationales.

D’ailleurs, un journaliste de RFI qui a épousé cette thèse avait déclaré que Jean Serge BOKASSA et Joseph BENDOUNGA, deux politiciens de moindre importance qui cherchent des postes ministériels sont les instigateurs de ces manifestations, car un remaniement gouvernemental était annoncé.

Excellence, comme je vous l’avais dit : le Démocrate Joseph BENDOUNGA chaque fois qu’il le juge nécessaire sort manifester seul pour ne pas exposer la vie des Centrafricains. Je ne suis pas un lâche.

Je suis sorti le 29 mai 2014 pour calmer mes compatriotes, afin qu’ils ne commettent pas l’irréparable. Je leur avais demandé de ne pas culpabiliser la MISCA et SANGARIS qui sont venus nous aider.

J’ai refusé aux manifestants de s’en prendre au contingent burundais dont la mission est de protéger la minorité musulmane du Km 5 qui réside au milieu. J’ai dit aux manifestants de manifester pacifiquement et ne pas s’en prendre à nos frères musulmans dont la majorité est l’otage des bandes djihadistes et intégristes de DJOTODIA constitués des mercenaires tchadiens et djandjawides soudanais.

Ainsi, j’ai évité des problèmes à la MISCA burundaise à Bibalé, des journalistes occidentaux devant RAYAN et celui de Radio Notre Dame pris à parti par les manifestants que j’ai transporté sur ma motocyclette au niveau du siège du scoutisme pour le déposer devant le National Hôtel.

Protestant laïc, pratiquant et membre de l’Eglise Evangélique des Frères d’Ali à Boeing, dont le Temple a été brûlé par les djihadistes, j’ai pris mon temps pour enseigner aux manifestants : l’amour, le pardon et la réconciliation.

Comme tout le monde a pu le constater, il n’y a pas eu des dérapages le jeudi 29 mai 2014.

Après les discours accusateurs de Dame Catherine SAMBA PANZA et Sieur André NZPAYEKE à l’endroit des hommes politiques, je me suis abstenu de descendre dans les rues pour calmer les manifestants, le vendredi 30 mai 2014 et je suis allé aux obsèques des 3 Anti Balaka abattus par un hélicoptère français à Boeing.

Monsieur l’Ambassadeur, Il n’y a pas qu’en Centrafrique que des leaders politiques soutiennent des manifestations politiques populaires, la France pays des droits de l’homme et des libertés en est le modèle.

Alors, pourquoi refuser aux leaders centrafricains qui le désirent d’être proches de leurs concitoyens ? Y a-t-il une démocratie à deux vitesses : l’une pour l’occident et l’autre pour l’Afrique ?

Les Centrafricains exigent la paix, le désarmement de toutes les forces non conventionnelles, c’est-à-dire : la stricte application de la résolution 21-27 et la démission des institutions de la transition, alors pourquoi vous vous obstinez dans des déclarations intempestives sur les ondes de RFI pour défendre l’indéfendable ?

Et comme le malheur ne vient jamais seul pour votre transition, le samedi 31 mai 2014, mes compatriotes musulmans du Km. 5 ont emboité les pas à leurs frères qui ont manifesté les 29 et 30 mai 2014 pour marcher et exiger la démission du régime de transition instauré par la France et le syndicat des Chefs d’État africains.

La communauté africaine et internationale ne peuvent pas se substituer aux Centrafricains pour résoudre la crise Centrafricaine. Toute thèse qui irait dans ce sens ne sera qu’une réelle volonté néocolonialiste et pure dénie des droits de l’homme et des peuples et précisément des Centrafricains, victimes d’Idris DEBY, DJOTODIA avec ses complices, des mercenaires tchadiens ainsi que des Djandjawides soudanais.

La situation insurrectionnelle qui couve en Centrafrique risque de passer à un stade où toutes les armées du monde auront des difficultés à contenir, car elles auront un choix à faire : protéger les Centrafricains ou les combattre.

Je vous défie ainsi que Madame Catherine SAMBA PANZA et son Premier Ministre André NZAPAYAKE d’apporter les preuves de ma culpabilité. Je réitère ce que je vous avais dit : tuez-moi ou mettez-moi en prison si vous le voulez.

La France ne me fait pas peur. Elle fait et défait les régimes en RCA. Quiconque veut briguer la présidence doit faire acte d’allégeance à la France franc-maçonne ou bien, il ne réussira pas. Aussi, vous devez vous en prendre qu’à vous-mêmes, car c’est vous qui gérez le pays sans tenir compte des avis et critiques dont ceux du MDREC.

Et pour finir Monsieur l’Ambassadeur, je ne suis pas l’ennemi de la France comme vous le croyez et je ne le serai jamais quelques soient les erreurs de la France franc-maçonne en RCA, car la France humaine a toujours été du côté des Centrafricains qui souffrent. J’étais né oubanguien, c’est-à-dire français et je parle le français. Je chantais la marseillaise et fêtais le 14 juillet. Que l’ETERNEL, DIEU des Armées combatte et sauve le Peuple Centrafricain !

Tout en vous réitérant ma disponibilité de débattre de la République Centrafricaine, ma patrie avec vous, veuillez croire Monsieur l’Ambassadeur en l’expression de ma haute et sincère considération.

Le Président du MDREC

Démocrate Joseph BENDOUNGA

OPINION: POUR UNE SORTIE DE CRISE EN CENTRAFRIQUE

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 17 avr 2014

Ce présent document est un cri de coeur pour la nation centrafricaine qui vit une tragédie depuis décembre 2012. Il contient un condensé de propositions dont l’objectif est de ramener la paix qui est la condition sine qua non du développement de la Nation centrafricaine. En effet, notre pays a plongé dans un chaos sans nom qui a entraîné la mort de milliers de personnes, la désolation par la destruction et le vol des biens des citoyens de Centrafrique, sans oublier les viols, les enlèvements, l’utilisation d’enfants soldats et les traumatismes psychologiques. Ce chaos est la résultante d’une mauvaise gestion de l’État pendant plusieurs décennies et de l’ambition de nos politiciens dont le seul intérêt était de ravir le pouvoir en faisant alliance avec des bandits de grands chemins et mercenaries étrangers sans tenir compte du bien-être de ceux qu’ils aimeraient diriger.

Le bilan est apocalyptique, notre nation a été complètement ravagée. Sur le plan politique les structures de l’État n’existent presque plus, les Forces de Défense et de sécurité sont désorientées et dysfonctionnelles, la crise alimentaire est aiguë avec des risques de famine, et la crise humanitaire est tout aussi grave avec des millions de déplacés sur tout le territoire. Quant à la crise économique, elle est totale car toutes les couches sociales de la République ont été touchées au point que tous les secteurs économiques ont été affectés. L’impunité bat son plein car sur le terrain, la règle d’or est la loi du plus fort, avec pour conséquences des crimes permanents, dans une logique de vengeance aveugle. Les exactions commises par les séléka et les anti-balakas ont entraîné une fracture de plus en plus palpable entre les communautés musulmanes et non-musulmane gardant ainsi prisionnière la majorité de la population qui est à la merci des balles et toutes autres sortes de dangers.

L’arrivée à la tête de la transition de Mme Catherine Samba-Panza avait suscité un grand espoir pour le peuple centrafricain qui voyait en elle une rupture avec la classe des politiciens qui avaient jusque-là géré l’État. L’aggravation de la situation sécuritaire et son déficit de communication sur l’action qu’elle compte entreprendre pour sortir notre pays de ce chaos en a découragé plus d’un poussant les centrafricains à se demander si elle est effectivement le bon choix. Les derniers évènements qui ont eu lieu à Fatima (grenade lancée parmi des paisibles habitants assistant à une place mortuaire causant la mort d’une dizaine de personnes) puis sur l’axe nord à l’entrée de la ville au PK12 (mort d’une vingtaine de personnes massacrées par la Misca Tchadienne qui disait se defendre face à une attaque des anti-ballakas) nous interpellent sur le dénouement de cette crise.

Il me semble qu’aujourd’hui, la mission première du Gouvernement de transition ne consiste plus à créer les conditions d’élections tant annoncées par la France pour l’année 2015, mais en réalité à préserver l’existence de notre cher pays en tant que Nation une et indivisible où tous ses enfants avec leurs différences culturelles et confessionnelles, pourront vivre de nouveau ensemble et en harmonie. Le Gouvernement de transition a donc la lourde tâche de construire les nouvelles fondations de la RCA qui permettront l’épanouissement du peuple centrafricain et le développement socio-économique du pays où tous les droits humains et l’état de droit seront respectés.

Il est clair que la paix en RCA est un chantier qui donne des frayeurs vu que toutes les fondations de notre pays ont été détruites. Mais le temps est venu d’attaquer tous les problèmes du moment, de prendre des décisions courageuses même si certaines de ces decisions pourraient être impopulaires.

La feuille de route ici proposée est une contribution de sortie de crise à l’endroit des décideurs nationaux et internationaux. Elle englobe plusieurs chantiers dont l’adoption d’un programme de sortie de crise et d’un budget nécessaire à sa mise en oeuvre, le règlement des problèmes sécuritaire, alimentaire et humanitaire. La feuille de route propose également des postes de solutions pour la restructuration de l’administration publique et pour la création des conditionsnécessaires à la réconciliation, la sécurité,la stabilité politique, une paix véritable, et au développement socio-économique durable.

1. La Mise en Place d’un Budget de Crise
Pour répondre aux défis de notre pays dans un état de délabrement généralisé, il est impérieux de confectionner un budget qui puisse soutenir la feuille de route ici proposée et qui puisse contribuer à la relance économique de notre pays. Il faut donc une sorte de plan Marshall pour l’État centrafricain qui a connu une destruction massive des ses infrastructures et la détérioration du tissu social. Nous devons absolument faire comprendre aux nations donnatrices que pour éviter une répétition de l’histoire, un tel investissement est nécessaire vu les risques de déstabilisation de notre pays mais aussi de la sous-région et plus encore si l’on considère l’effet domino, la destabilisation d’autres régions d’Afrique.

2. La restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire centrafricain
Notre pays n’a jamais expérimenté un si haut niveau de violence et d’insécurité. Pour endiguer les problèmes d’insécurité, il conviendrait de prendre les actions suivantes.
i. La sécurisation des frontières et de toutes les prefectures est primordial pour empêcher l’arrivée d’autres mercenaires ou bandits venant du Soudan,du Tchad ou d’ailleurs, et mettre un terme à toutes rebellions à l’intérieur du pays, d’autant plus qu’une menace de partition avec la creation d’un état musulman avait étélancée.
ii. La sécurisation des populations passe par le désarmement total des membres de la Séléka ou ex-Séléka, des anti-balakas ou de tout autre groupe ou individus armés car tant que ces groupes continueront de commettre des crimes, d’ailleurs souvent suivis d’actes de vengeance nous ne pourrons jamais amorcer une véritable réconciliation.
iii. La sécurisation des minorités musulmanes, Goulas et Roungas s’imposent et dans la mesure du possible, il faudrait créer des zones de sécurité pour ces personnes jusqu’à ce que la tension diminue afin de mettre fin à ces attaques ciblées qui fragilisent la cohesion sociale. La sécurisation des villes se ferait par la fouille de toutes les maisons afin de saisir les éventuelles caches d’armes.
iv. Le départ des forces tchadiennes membres de la MISCA est une décision positive à cause du soupcon de leur complicité avec la Séléka et suite aux meurtres comme ceux du PK12 le week-end du 29 mars où leurs troupes n’ont pas fait preuve de professionnalisme par l’usage excéssif de force dans une zone urbaine ayant causée la mort de civils dont des enfants à bas âge. Cette décision va dans l’intérêt de nos deux pays et de nos deux peuples qui ont toujours vécu en harmonie et qui sont condamnés à vivre ensemble dans le futur. Cela contribuera à préserver la paix entre le Tchad et la RCA et de facto entre les tchadiens et les centrafricains
v. Afin de passer le message aux différentes factions, il va falloir procéder à l’arrestation des responsables de toutes les violences quels que soient leurs bords. Les civils en armes ne devraient pas non plus être tolérés si l’on veut retrouver la quiétude.
vi. Une restructuration des forces de défense et sécurité centrafricaine est nécessaire pour leur recyclage et leur réévaluation afin de pouvoir, dés que possible, les amener à jouer pleinement leur rôle dans la sécurisation de la nation pendant et après cette transition.
vii. Il serait judicieux de réfectionner les écoles militaires (E.M.E.T et celle de Bouar). Les camps militaries existants devront être réhabilitéset d’autres construits en fonction de nos besoins. Le service militaireobligatoire devra être rétabli pour tous les hommes et femmes en âge dés que cela sera possible en s’inspirant de l’exemple d’Israël. La JPN (Jeunesse Pionnière Nationale) serait aussi une autre possibilité pour encadrer nos jeunes désoeuvrés.
viii. La mise en place d’un programme de reinsertion socio-économique des jeunes qui ont été instrumentalisés pour commettre des violences pendant cette crise est nécessaire et permettra de donner un avenir à ceux qui ne peuvent plus aller à l’école.
ix. Une augmentation des troupes de l’ONU à 18000 aurait été souhaitable car la tâche de la sécurisation est énorme vu la taille du pays et la prolifération des armes de tous genres.
x. Le programme de D.D.R.R occupera aussi une place importante au retour à la paix. Tous les combatants des differentes milices devront être pris en compte par cet organe.
xi. Pour terminer sur le dossier sécuritaire, il serait judicieux que les FACAS, la Sangaris, la Misca et les forces onusiennes, soient sous un commandement unifié qui devrait répondre à la vision sécuritaire du gouvernement de transition afin de retrouver notre souveraineté.

3. Le règlement du problème alimentaire
i. Dans l’immédiat nous sommes obligés de continuer à travailler avec des organizations et O.N.G internationalles telles que la F.A.O et le P.A.M afin de fournir de quoi nourrir notre population.L’action des O.N.G n’est pas non plus à négliger.
ii. Mais il faudrait aussi envisager de financer nos agriculteurs afin qu’ils puissent reprendre leurs activités lorsque la sécurité leur permettra de rentrer dans leurs foyers. De meme qu’il est urgent d’élaborer une politique agricole nationale pour assurer l’autosuffisance alimentaire de la RCA

4. Le règlement du problème humanitaire
i. Vu l’insécurité qui a poussé la population à l’exode sur tout le territoire national, il serait judicieux, dans un premier temps, de construire des camps de déplacés temporaires sécurisés afin de permettre que notre peuple vive dans des conditions de vie dignes, avec une meilleure hygiène et à l’abri des intempéries.
ii. Cette crise aura vu la destruction de nombreuses habitations dans tout le pays. Il faudrait déjà reflechir aux efforts de reconstruction des habitations lorsque les conditions sécuritaires s’y prêteront.
iii. Le système de santé doit être réévalué et reconstruit sur l’ensemble du pays, notamment les dispensaries et les hopitaux). Le traitement post-traumatique de la crise est nécessaire vu les atrocités (tueries et cannibalisme) vécus durant cette période.
iv. Il faudrait une coordination de l’action des O.N.G nationales et internationales avec la politique sociale du Gouvernement de Transition.

5. La fin de de l’impunité
La fin de l’impunité repose sur trois piliers:
i. Reconstruire le système judiciaire avec une indépendance financière à son personnel pour lutter contre la corruption et assurer son impartialité
ii. Reconstruire le système carcéral
iii. Recycler le personnel judiciaire afin que ce travail soit exemplaire.

6. La restructuration de l’administration
Pour ce qui est de la restructuration de l’administration, il serait souhaitable de:
i. Remise à neuf de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (E.N.A.M)
ii. Restructurer l’administration en recyclant tous nos administrateurs pour améliorer leur efficacité..
iii. Mettre sur pied une formation obligatoire à l’E.N.A.M pour tout nouveau fonctionnaire .
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7. La création des conditions de la réconciliation
i. Il nous faudra réfléchir ensemble sur le modèle que nous devrons utiliser pour arriver à la paix. Une commission “VÉRITÉ-JUSTICE-RÉCONCILIATION” pour creer les conditions d’une paix veritable et d’une reconciliation vraie pourrait être une option.
ii. Beaucoup de crimes de sang ont été commis en RCA. Il serait nécessaire d’en parler ouvertement une bonne fois afin que ces évènements ne soient plus instrumentalisés pour diviser.
iii. Les sports, l’art, la culture, les medias y compris la radio et la télévision, et le scoutisme pourront être utilisés pour réconcilier les centrafricains car ils en ont tant besoin.

Les cartes sont entre les mains des Centrafricains. C’est donc au gouvernement de transition de jouer son rôle. Il lui appartient de travailler avec les amis africains de la RCA ainsi que de la communauté internationale afin qu’ils soutiennent notre pays dans la réalisation de cette mission hautement importante pour notre salut.

Eugene Pehoua-Pelema
Bamara Champion D’Afrique 87

 

Qualificatifs CAN 2015 : Le match RCA-Guinée-Bissau délocalisé à Brazzaville

Par APA – 06/05/2014

Initialement prévu le 18 mai à Bangui, cette rencontre se jouera en définitive à Brazzaville, selon une décision rendue publique par

Le match RCA-Guinée Bissau, initialement prévu le 18 mai à Bangui, dans le cadre des qualificatifs pour la Coupe d’Afrique des nations de 2015, se jouera en définitive à Brazzaville, selon une décision rendue publique par la Confédération africaine de Football (CAF). D’après une source proche de la Fédération centrafricaine de football, cette mesure s’explique par l’insécurité généralisée et grandissante dans la capitale et sur toute l’étendue du territoire.

‘’La CAF a décidé que le match RCA-Guinée Bissau se joue sur un terrain neutre. Parce qu’elle estime que la sécurité des joueurs et des officiels est cruciale”, a confié à APA le Président de la commission de la compétition de la fédération, Mamadou Ocatve Adiallo.

Il a par ailleurs annoncé qu’une demande a été adressée aux autorités congolaises de football et que leur réponse n’allait pas tarder à tomber.

A l’en croire, pour minimiser les dépenses de transports, le regroupement des joueurs se fera directement à Brazzaville. Ainsi, les internationaux évoluant à l’étranger se rendront directement dans la capitale congolaise Brazzaville pour leur acclimatation, a indiqué M. Adiallo, ajoutant que ‘’les fauves de Bas-Oubangui de l’extérieur sont déjà contactés et ils attendent seulement leurs titres de transport”.

‘’Il faudrait que la paix revienne très rapidement en Centrafrique pour que les prochaines rencontres puissent être jouées à Bangui”, a-t-il souligné.

 

QUAND LA GUERRE CENTRAFRICAINE FAIT PERDRE 8MILLIARDS DE FCFA (12MILLIONS €) EN DEUX MOIS AU PORT DE DOUALA

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 18 fév 2014
L’économie camerounaise est victime du conflit qui perdure en Centrafrique. Le Cameroun est le pays voisin le plus important de la République Centrafricaine, un pays enclavé sans aucune ouverture sur la mer.Presque 90% des transactions commerciales centrafricaines passent par le port de Douala, première ville économique du pays du président Biya. Le Cameroun commence à se plaindre de la crise centrafricaine qui perdure et dont les répercussions vont au delà des frontières. Les retombées des remous sociaux centrafricains se font en effet ressentir jusqu’au Cameroun, qui souffre d’un terrible manque à gagner économique depuis plusieurs mois.
Les activités du port de Douala sont au ralenti depuis plusieurs mois. En cause le conflit en RCA qui paralyse les activités économiques de toute une région. Selon de nombreux experts plusieurs millions de Fcfa s’évaporent actuellement dans la nature et c’est un manque à gagner cpour l’économie de tous les pays qui dépendent de ce port. D’après un économiste camerounais : « cette situation démontre à quel point l’interdépendance des États à travers les échanges économiques et commerciaux qui s’effectuent entre eux, est une notion essentielle. On se retrouve dans une situation qui est très préoccupante dans la mesure où la guerre qui se passe ne concerne pas un seul pays en tant que tel, lorsqu’on regarde les impacts économiques et sociaux et tout ce qui s’en suit ».
La RCA n’a pas d’accès direct avec la mer, son unique moyen de commercer par voie maritime est au port de Douala, capitale économique du Cameroun.Or la crise qui perdure est un véritable frein au transport des marchandises en raison de nombreuses exactions que subissent les chauffeurs en route vers de Bangui. On a des impacts qui sont négatifs vis à vis de l’économie camerounaise et on s’aperçoit que la notion de l’économie sous régionale est trop importante car aucun État ne peut plus œuvrer tout seul dans son coin en sachant que ce qui se passe dans un État peut avoir des répercussions dans un autre.
Cette situation porte actuellement un grand coup à l’économie camerounaise, elle a aussi des effets négatifs sur les populations et sur les économies par le ralentissement de la croissance dans l’économie du pays lui même ainsi que chez les économies voisines. Situé à 1500km de la capitale centrafricaine, le port de Douala subit lui aussi les conséquences de l’instabilité . Rien que durant ces deux derniers mois il aurait subi une perte évaluée à 8milliards de fcfa soit 12millions d’ euros.
Wilfried Maurice SEBIRO

 

RCA : des villageois saccagent une ONG sur fond de rumeurs

http://observers.france24.com/   06/06/2014

À plus de 1 000 kilomètres à l’est de Bangui, la ville de Mboki a été épargnée par les remous de la crise centrafricaine. Pourtant dimanche, la plus ancienne ONG présente dans la ville a été pillée non par des groupes rebelles armés, mais par des habitants.

Mboki est une ville d’environ 10 000 habitants située à l’extrême est de la République centrafricaine. La ville n’a pas connu les violences qui gangrènent le pays et les autorités politiques de l’époque de l’ancien président, François Bozizé, sont restées en place malgré le coup d’État de mars 2013. Uniquement desservie par un petit aéroport, la ville souffre de son enclavement. Les prix du carburant, l’état des routes, et les barrages rendent son accès extrêmement difficile par la terre comme par les airs. Les habitants de Mboki sont donc dépendants de l’aide humanitaire.

Mais l’insécurité qui règne en République centrafricaine depuis des années n’a pas épargné ces ONG. Plusieurs ont été la cible d’attaques, comme Acted dont un membre du personnel a été tué de sang-froid par un groupe armée en 2011.

Dimanche 1er juin, ce sont les locaux de l’ONG Cooperazione internazionale (Coopi), une ONG d’origine italienne présente depuis 1974, qui ont été attaqués.

Depuis plusieurs semaines, une rumeur sur les difficultés financières et le possible départ de l’ONG Coopi était sur toutes les lèvres. Malgré les réunions organisées avec la mairie pour rassurer la population sur le fait qu’elle ne quitterait pas la ville, la rumeur continuait à se propager. Cette ONG est la plus ancienne ici et la possibilité d’un départ rendait tout le monde nerveux car elle fournit beaucoup de produits de première nécessité venus de Bangui, comme de la farine ou des kits d’hygiène aux habitants.

Dimanche matin, devant les locaux de l’ONG, il y avait un camion avec des motos et des bidons d’essence vides qui avaient été chargés très tôt. Il devait partir pour Bangui [Ces objets qui devaient être rendus à leurs bailleurs à Bangui selon les représentants de l’ONG, NDLR]. Mais dès 5 heures du matin, certains ont vu le camion et ont commencé à diffuser l’information que Coopi pliait bagage.

Peu de temps après, une cinquantaine d’habitants du village, hommes, femmes et même enfants, ont pris d’assaut les locaux. Ils ont d’abord volé les motos, puis ont défoncé la porte du bâtiment, les vitres, et ont volé tout ce qu’ils ont pu : ordinateurs, modems, imprimantes mais aussi un téléphone satellitaire et de l’argent dans un coffre-fort. Ils criaient “Si Coopi ne veut plus de nous, on ne veut plus de Coopi”. J’ai essayé de m’interposer, mais j’ai reçu deux coups de bâtons. L’ONG a été pillée jusque dans les moindres recoins, il ne restait plus que des papiers éparpillés sur le sol.

Quelques jours avant l’attaque, des habitants dénigraient ouvertement l’ONG. Certains ont expliqué avoir retrouvé des savons blancs venant de Bangui vendus par des marchands de Mboki. Ces savons sont normalement distribués gratuitement par les ONG aux familles les plus nécessiteuses. Il n’en a pas fallu plus pour que ces personnes affirment que Coopi vendait ses savons au lieu de les distribuer.

Les habitants qui ont propagé ces rumeurs sont pourtant les premiers à profiter des activités et des distributions de l’ONG. Ils n’ont rien à voir avec des groupes armés, la Séléka ou les anti-balakas : ce sont simplement des habitants malintentionnés qui ont profité de cette rumeur pour piller l’ONG.

L’ONG suspend ses activités, 80 % des objets toujours pas retrouvés

À Mboki, Coopi finance des projets de réinsertion des enfants soldats et des formations permettant aux habitants de développer de nouvelles activités de couture, de menuiserie ou de maçonnerie. Contacté par FRANCE 24, la porte-parole de l’ONG Coopi en République centrafricaine explique :

 “Nous n’avions aucune intention de quitter la ville car nous avons des projets en cours financés par l’Unicef, par exemple la construction d’une école. Malgré tous nos efforts pour communiquer auprès des autorités notre souhait de rester, nous savions qu’une attaque était possible […] Personne n’a été blessé, mais nous ne pouvons plus assurer la sécurité de nos employés. Pour le moment, nous suspendons nos activités en attendant les conclusions de l’enquête”.

Hier, lors d’une réunion de médiation, des habitants ont réclamé le remplacement du personnel actuel de Coopi à Mboki, qu’ils accusent de vendre les produits à des commerçants. Des accusations rejetées par les responsables de l’organisation humanitaire.

Selon le sous-préfet de la région, Pascal Abouandji, des habitants ont rendu certains des objets volés comme des motos et des modems, mais “plus de 80 % des objets volés n’ont pas été retrouvés”. Il explique que plusieurs ONG comme Save the Children ou Catholic Relief Service menaceraient de quitter Mboki si Coopi devait définitivement plier bagage.

Plusieurs attaques contre des ONG ont été recensées ces dernières semaines, notamment contre les locaux de Médecins sans frontières à Boguila fin avril et à Ndélé début mai. Inquiète de ces agressions multiples contre leurs personnels, la communauté des humanitaires présents en Centrafrique a publié un communiqué pour rappeler “sa neutralité et son objectif de soutien à la population”.

 

Cet article a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste pour les Observateurs de FRANCE 24.

(locaux de Coopi à Mbokisaccagés

 

RCA: interrogations autour du rôle et des intentions de la Seleka

06/06/14 (RFI)

 

En RCA, la présidence centrafricaine réagit à la réorganisation de la Seleka. Lors d’un congrès à Ndélé, le mouvement a annoncé la création d’une coordination politique et d’un état-major basés à Bambari. Des informations confirmées sur RFI par Eric Neris Massi, numéro quatre de la coordination qui a notamment déclaré que la Seleka souhaitait la paix. Du côté de la présidence centrafricaine, on est sceptique.

« On doit comprendre que, en même temps qu’on cherche la paix, qu’on est une organisation qui n’a pas pour vocation d’aller dans le sens de la paix, mais peut-être beaucoup plus, dans le sens de la reconquête du pouvoir », pense Anicet Clément Guiama Massogo, le porte-parole de la présidence centrafricaine.

Pour lui, ce qui est le plus évocateur, c’est l’instauration d’un état-major : « Est-ce que vous imaginez que dans un pays, il peut y avoir deux états-majors. Il n’est pas question que Bambari soit envahie par l’ex-Seleka. Toute l’organisation de l’ex-Seleka si elle n’est pas trop visible à Bangui, elle l’est dans une autre partie du pays qui n’est pas toujours sous le contrôle des autorités de la transition ».

Partition de fait ?

Ce qui transparaît pour la présidence, c’est le risque de partition du pays. La Seleka s’en défend, mais Anicet Clément Guiama Massogo elle ne fait plus aucun doute : « Il y a une partition de fait que nous déplorons et contre laquelle nous travaillons pour que cela puisse ne pas exister. Ceux des Seleka ou des anti-Balaka qui veulent véritablement aller à la paix sans que cela se fasse dans la duplicité, que ceux-là montrent les gages de bonne volonté. On ne peut pas continuer dans ce jeu de cache-cache indéfini ».

Une Seleka divisée

Le pouvoir centrafricain se retrouve en plus face à une ex-rébellion partagée entre ses anciens et nouveaux leaders. Mohamed Dhaffane est-il derrière les événements de Bambari fin mai au cours desquels des éléments de la Seleka s’étaient heurtés à des soldats français ? Sur RFI mardi, Eric Massi, membre de la coordination politique de la Seleka le mettait en cause.

Celui qui était le deuxième vice-président de la Seleka et qui n’a aujourd’hui plus de fonctions officielles se défend : « Je ne reconnais pas avoir donné des instructions pour que l’on s’attaque aux forces internationales. Je suis un homme politique. Je dois contribuer à ramener la paix et c’est ça qui fait ma notoriété depuis toujours. La Sangaris est une force mandatée par les Nations unies pour ramener la paix dans ce pays. Et donc ce que moi j’ai refusé dès le départ, c’était le désarmement comme cela a eu lieu à Bangui et qui a laissé des conséquences assez néfastes ».

Mohamed Dhaffane évoque même un début de collaboration avec les forces internationales : « Maintenant, nous avons commencé avec la Sangaris, la Seleka, la Misca a commencé à accorder nos violons pour essayer de nous entendre sur les mesures de confiance, les modalités de mises en œuvre des mesures de confiance. On commence à aller dans le bon sens et les choses vont rentrer dans l’ordre. On commence à se comprendre. Mais dire que moi, je donne des instructions pour attaquer Sangaris, c’est faux ».

■ A Bambari, la sucrerie reprend du service
Les employés de la sucrerie de la SUCAF ont repris le chemin du travail début mai. Un soulagement pour ces employés, au chômage technique depuis un an et demi.

Alors qu’à Bangui, le retour à la normale se fait attendre et les Banguissois qui vivent du fleuve Oubangui Chari font face à de sérieuses difficultés. Le poisson se fait rare et la concurrence sévère.

http://www.rfi.fr/afrique/20140606-rca-interrogations-autour…

 

 

RCA: l’armée française et la Misca réagiront à «toute prise à partie»

En Centrafrique, un appel au calme a été lancé ce matin par Sangaris et Misca, confrontées à une nouvelle flambée de violences. « Nous réagirons avec la plus grande détermination à toute prise à partie », déclarent les forces françaises et africaines engagées sur le terrain.  Deux personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres blessées, ce vendredi 30 mai. Et des milliers de personnes ont manifester pour réclamer la démission du gouvernement de transition et le retrait de certaines forces militaires étrangères. Dans une allocution radio-télévisée, la présidente de la transition Catherine Samba-Panza a qualifié d« acte terroriste » l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima à Bangui.

A la mi-journée, la situation à Bangui est toujours très tendue. Des tirs sporadiques raisonnent toujours jusque dans le centre-ville de la capitale centrafricaine, jusque là relativement épargnée par les violences. La ville est figée, les quartiers barricadés. Les soldats français de l’opération Sangaris et ceux africains de la Misca sont à pied d’œuvre pour démanteler ces barricades érigées pendant la nuit, et qui paralysent la ville.

Au bruit des rafales se mêlent depuis une petite demi-heure des coups de tonnerre, un orage vient de s’abattre dans le ciel de Bangui. Il pleut au moment où je vous parle. Des pluies espérées par les militaires de la force internationale car elles pourraient permettre la dispersion des derniers manifestants présents dans les rues, mais aussi sur les barricades et permettre ainsi le rétablissement de l’accès des principaux axes de Bangui, notamment celui de l’aéroport qui est bloqué.

Et en ce qui concerne le bilan, plusieurs sources concordantes font état de deux morts ce matin par balles, ainsi que plusieurs blessés.
Selon nos informations, recueillies auprès de plusieurs sources – dont une source militaire – deux des manifestants de ce vendredi matin ont succombé à des blessures par balle et plusieurs ont été blessés. « Nous maintenons le cap des manifestations. Ce n’est pas fini », confie malgré tout une personne présente dans ce rassemblement. « Un rassemblement pacifiste et spontané », selon ce Banguissois.

→A (RE)LIRE: RCA: à nouveau des tirs et des manifestants dans les rues de Bangui

La manifestation qui réunissait ce matin des milliers de Banguissois s’est cependant un peu dispersée. On ne compte plus qu’une centaine de personnes toujours massées sur l’avenue Boganda, près de la base du contingent burundais dont ils exigent le retrait de la Misca.

« Guérilla urbaine »

Les manifestants estiment que ces soldats n’ont pas agi pour éviter la tuerie dans l’église Notre-Dame de Fatima, mercredi, qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes, dont un prêtre. Et les manifestants demandent donc également le départ de la présidente de transition Catherine Samba-Panza.

La violence condamnée

Les réactions et les appels au calme se multiplient. Catherine Samba-Panza s’est exprimée dans une allocution radio-télévisée. Elle a appelé au calme , et qualifié d’« acte terroriste » l’attaque contre l’église Notre-Dame de Fatima. « C’est le fait que les auteurs des crimes à répétition continuent de circuler librement qui explique cette recrudescence périodique des actes terroristes », a encore précisé Mme Samba-Panza qui a dénoncé une situation de « guérilla urbaine. »

De son côté, l’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalina a tenu à s’adresser directement aux forces « néfastes » qui continuent d’entretenir la violence:

«On ne peut pas répondre à la violence par la violence, aux représailles par les représailles (…) Ce sont des voies sans issue. Nous avons compté nos morts, nos blessés, nous avons nos orphelins et handicapés(…) Si nous avons un peu d’humanité, que nous puissions nous retenir, que nous puissions aussi donner la chance à la paix, au dialogue, au sursaut patriotique ».

La justice doit passer

Son collègue, Oumar Kobine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine, prêche pour l’unité et la justice:  « Si nous sommes unis, nous devrons agir comme un seul homme pour la cohésion du pays, pour pouvoir vivre ensemble. Nous connaissons ceux qui ont utilisé les armes. Nous ne devons pas ignorer que la justice est là pour tout le monde. Donc restons unis pour pouvoir mettre ceux qui commettent ces crimes parmi nous devant notre justice». 

Du côté de la classe politique, Martin Ziguélé, a réagi aux propos tenus hier sur RFI par le Premier ministre André Nzapayéké, qui a pointé du doigtdes comploteurs dans l’entourage du pouvoir de transition. Le président du MLPC espère le gouvernement saura faire preuve de fermeté vis-à-vis de ces fauteurs de troubles qui agissent dans l’ombre. «La première réponse, selon lui, serait le désarmement intégral de tous ceux qui détiennent des armes dans le pays».

Enfin, même tonalité du coté de l’Union pour le Renouveau centrafricain. Anicet Georges Dologuélé, ancien Premier ministre du président Patassé, espère que les assaillants de la paroisse de Fatima seront arrêtés rapidement :

«Il faut s’occuper de cette question urgente d’arrêter l’impunité. En faisant des enquêtes, on peut mettre la main sur ceux qui ont tué (…) Ce n’est pas le moment d’être dans les querelles de savoir qui fait quoi. Quoique l’efficacité exige qu’on fasse appel à tous ceux qui peuvent être utiles».

 

RCA: obsèques de l’abbé mort dans la tuerie de Notre-Dame de Fatima

06/06/14 (RFI)

Le 28 mai dernier, le site de déplacés de l’Eglise Notre-Dame de Fatima, dans l’ouest de Bangui, était le théâtre d’une tuerie qui fit plus d’une quinzaine de morts. Parmi les victimes, un prêtre : l’abbé Paul-Emile Nzale. Ses obsèques ont eu lieu mercredi 4 juin à la cathédrale de Bangui.

Parmi la centaine de personnes massées sur les bancs de la cathédrale, Sinclair, la trentaine, connaissait bien l’abbé Nzale : c’était son oncle. Il l’a vu pour la dernière fois il y a trois semaines. « Nous étions ensemble à la cérémonie de remise des diplômes de ma cadette, se souvient-il. On a parlé, on a échangé des idées. C’était un oncle taquineur. Il a raté sa vocation : il aurait dû être humoriste ».

A l’extérieur, devant le portail de la cathédrale, quelques militants des droits de l’homme ont tenu à assister à la cérémonie. Par solidarité, mais aussi pour s’élever contre la violence aveugle et l’impunité. C’est le cas de Bruno Gbiegba : « Ceux qui ont commis cet acte voulaient démontrer qu’il n’y a plus aucune limite, qu’ils font ce qu’ils veulent. C’est pour cette raison qu’ils sont allés assassiner jusque dans un lieu de culte ».

Au-delà du choc provoqué par la tuerie de Notre-Dame de Fatima, l’assassinat d’un homme d’Eglise est un symbole tel que plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre André Nzapayeke, sont venus s’incliner devant le cercueil. Rody Maduzekeko, de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme, s’en agace un peu : « C’est une manière de taper le serpent par la queue. Ils auraient pu réagir avant pour arrêter ce genre de barbarie, plutôt que de laisser les choses se faire et de venir maintenant compatir avec nous. Ils ont l’obligation de protéger la population civile ».

A la sortie, le cercueil, salué par la garde, est accompagné par une fanfare militaire et par des pleurs de femmes.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20140605-rca-obseques-abee-nzale/

 

 

Centrafrique : la Présidente Samba-Panza évoque un complot contre le pouvoir en place

La Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza a évoqué dimanche des manipulations à l’origine des dernières violences meurtrières à Bangui. Elle était en visite dans un hôpital de la capitale du pays.

 

La Présidente Centrafricaine Catherine Samba-Panza a évoqué dimanche un complot visant à déstabiliser le pouvoir au sujet de l’attaque de la semaine dernière. Près de 17 personnes sont mortes et 27 ont été enlevées par des assaillants armés qui ont pris d’assaut l’église Notre Dame Fatima. Prenant la suite du Premier ministre qui a dénoncé un « complot planifié », elle a pointé du doigt des « agitateurs ».

« Des enquêtes sont en cours »

« Il y a des ambitions, des ambitions avérées, des ambitions cachées, et ce sont ces agitateurs qui, en sous-marins, essaient de manipuler, d’instrumentaliser les jeunes pour des raisons purement politiques », a déclaré Catherine Samba-Panza, selon RFI. Le chef de l’Etat était en visite dimanche à l’hôpital général de Bangui. « Des enquêtes sont en cours. Dès que nous aurons des faits avérés, je pourrai en parler de manière plus précise » a poursuivi la présidente.

Le Premier ministre, André Nzapayéké, avait dénoncé, vendredi dernier, un « complot planifié » pour perturber la transition. Les suspicions pourraient se préciser autour de l’implication de membres du pouvoir, notamment d’ex-Séléka intégrés en janvier dans le cabinet de la présidente.

La priorité reste le désarmement

Le chef du gouvernement a indiqué que « les manifestations non autorisées par le ministère de la Sécurité publique » serait « considérées comme des manifestations irrégulières », rapporte l’AFP. Par ailleurs, André Nzapayéké a annoncé faire de « la journée de dimanche 8 juin 2014, une journée nationale de désarmement volontaire ».

Désarmer les combattants restent la priorité des autorités centrafricaines, a rappelé Catherine Samba-Panza : « Il faut que cela soit organisé avec la Misca, Sangaris et les forces de défense intérieure pour mettre en place un programme qui en même temps protège les populations. Il n’est pas question d’arriver, de boucler les 3e et 5e arrondissements (majoritairement peuplé de musulmans), de désarmer et de laisser les populations à la merci de ceux qui voudraient venir les attaquer ».

 

Pour ses 100 jours, Samba-Panza annonce un remaniement de l’exécutif

En Centrafrique, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, a pris la parole pour présenter le bilan de ses 100 jours de pouvoir. Son élection, le 20 janvier, avait soulevé un vent d’espoir, mais depuis l’insécurité règne toujours en certains coins du pays et la vie est toujours très difficile.

Dans son discours, ce mardi matin, la présidente centrafricaine n’a pas esquivé les critiques. Elle en a même quasiment pris acte en les recensant : des critiques sur la constitution de son gouvernement, sur la constitution de son cabinet, sur la situation sécuritaire, le risque de partition du pays et la non-reprise des activités économiques. Catherine Samba-Panza n’a pas cherché à répondre aux différents reproches, elle a simplement indiqué que « sur l’ensemble de ces critiques, des réponses appropriées seront apportées ».

Deux annonces tout de même à noter dans son discours. La présidente de transition a indiqué qu’il était « tout à la fois urgent et impératif » de procéder à une refonte du cabinet présidentiel. Elle a également indiqué que « le gouvernement serait réaménagé pour être plus inclusif et plus représentatif ».

L’aide internationale en attente

Catherine Samba-Panza a tenu, dans ce discours, à condamner « avec force » les attaques qui ont eu lieu dans le Nord-Ouest, notamment contre l’hôpital de Médecins sans Frontières, à Boguila. Elle a qualifié ces attaques d’« actes insensés de ceux qui refusent d’œuvrer pour la paix ».

La présidente de transition a enfin expliqué que les discussions avec les bailleurs avançaient. Le conseil d’administration du FMI se penchera le 14 mai prochain sur une facilité de crédit rapide d’un montant de 10 milliards de francs CFA, des financements de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement, de la France et de la Banque mondiale sont également attendus.

 

Union Africaine : des enquêtes lancées contre les Congolais (Brazza) de la MISCA

ADDIS-ABEBA (LNC) — L’ONG Human Rights Watch a récemment accusé des soldats de la république du Congo au sein de la MISCA d’avoir commis en Centrafrique des actes de violation des Droits de l’homme par des actes de torture, de meurtres et de détention illégale.
Selon HRW, au moins 11 personnes ont été portées disparues dans la ville de Boali, à 80 kms an Nord de Bangui.

Cette information n’est pas restée sans suite, et l’Union Africaine a aussitôt réagi.

Dr Dlamini Zuma, la présidente de la Commission de l’Union africaine a déclaré mercredi au cours d’une conférence de presse qu’une enquête a été ouverte par les officiers de police des services juridiques des Droits de l’homme de la MISCA, afin d’apporter la lumière sur cette affaire.

“La mission (africaine MISCA: NDLR) a grandement contribué à l’amélioration de situation sur place, en protégeant la population civile, les institutions de la transition, et les infrastructures clés du pays qui sont dans des conditions particulièrement difficiles.
Toute transgression des principes guidant le fonctionnement de la MISCA doit être traitée avec la plus extrême sévérité” a-t’elle déclaré.

Vient de sortir: «Centrafrique, pourquoi la guerre?»

Par journaldebangui.com – 30/01/2014

La guerre qui ravage actuellement la République centrafricaine est inséparable de la longue histoire de ce territoire frontière, faisant la transition entre le désert et la forêt équatoriale

 

[b A propos de son contenu)
Intitulé “Centrafrique, pourquoi la guerre?”, ce court ouvrage (60 pages, 12,80€) démontre que l’immense Centrafrique, grande comme la France et la Belgique, transition entre l’Afrique noire et le monde arabe, vit des problèmes ethniques et tribaux depuis des siècles. Au XVIIe, le royaume de Ouaddaï ravage jusqu’aux rives du fleuve Chari. “[i Les populations du nord viennent chercher des intermédiaires commerciaux au sud et se livrent à des raids militaires à la recherche d’esclaves et de butin. ” La colonisation française, débutée en 1889 et contestée par des seigneurs marchands du haut Nil, ” a gelé ” en quelque sorte ces antagonismes. Depuis l’indépendance, retour à la case départ. “Parler d’Etat failli serait un contresens dans la mesure où aucun Etat n’a jamais véritablement existé.” Longtemps, l’Oubangui-Chari fut même représenté d’une tache blanche à cause de ses immensités inhabitées. Des peuples vivaient pourtant là, chassés par la pression esclavagiste.

Durant l’époque française, des territoires restent complètement inexplorés avec deux massifs granitiques et frontières entre les cuvettes tchadienne et congolaise. Enjeu au nord, le Chari constitue “la réserve d’eau du Tchad “. Intéressant pour comprendre le contexte actuel. Les peuples de la savane du centre et du nord, 60% de la population, sont composés de cinq ethnies: Bayas (24%), Bandas (15%), Mandjas (10%), Saras (10%), Mboums (10%). Etrangeté coloniale, les peuples du fleuve du sud (Ngbakas et Ngbandis) sont peu nombreux mais on impose la langue sango comme idiome national. Car ils dominent la vie économique et politique du pays (Bokassa magnifique pantin sur cette photo de son couronnement comme empereur de la RCA en 1977, puis Kolingba). Les Zandes à l’est sont des agriculteurs semi-itinérants.

Les rivalités ethniques perdurent après l’indépendance. Les présidents civils ” faibles ” échouent (Dacko, Patassé) et cèdent à des coups d’Etat militaires (Bokassa, Kolingba, Bozizé, Djotodia pour finir). A chaque fois, “la tribalisation des structures étatiques rend le pouvoir insupportable à la population et entraîne une alliance de circonstances des ethnies perdantes du pouvoir“. D’où “une présidence ethnique tournante“. Les fondements des menaces de guerre sont donc plus ethniques et tribales qu’interreligieuses. Et beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît. L’arrivée de musulmans tchadiens et soudanais au sein de la Séléka, ne parlant ni le sango ni le français, a contribué à déstabiliser l’équilibre confessionnel. La République centrafricaine, potentiellement riche, grâce à sa météo équatoriale, son potentiel agricole et ses richesses minières. La Centrafrique se présenterait elle comme le réceptacle de l’instabilité sahélienne?

A propos des auteurs:
Les affrontements ethniques et religieux contemporains ne font que révéler la fragilité d’une frontière désarmée aux ressources naturelles recherchées, vulnérable à toutes les agressions. Cet ouvrage a été rédigé par Véronique Mézin-Bourgninaud, diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris, et doctorante en histoire, Gregor Mathias , docteur en histoire, spécialiste de l’Afrique, Quentin Cornet et Franklin Déchelette-Viellard, élèves-officiers à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, et Pierre Thurau, économiste. Les travaux ont été dirigés par Thomas Flichy de La Neuville, professeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr. Ce précieux résumé pour une situation complexe est paru aux Éditions Lavauzelle

 

La crise centrafricaine ‘’n’a rien à voir avec la religion”, selon l’imam de Drancy

APA-Bangui (Centrafrique) – 2014-06-06 15:36:18 – La crise qui sévit en Centrafrique ‘’n’a rien à voir avec la religion’’ et il faut se garder de lui donner une coloration proche du christianisme ou de l’islam, a confié à APA l’imam de Drancy en France, Hassen Chalghoumi, au sortir d’une audience, vendredi à Bangui, avec la présidente Catherine Samba-Panza.
”La première chose à témoigner c’est que c’est un conflit qui n’a rien à voir avec la religion. Il ne faut pas l’habiller au nom de la religion chrétienne ou musulmane”, a notamment dit Hassen Chalghoumi qui effectue depuis mardi une visite en Centrafrique.
Au sujet de ses entretiens avec la présidente de la transition centrafricaine, l’imam a souligné avoir noté chez cette dernière comme auprès des autres autorités une réelle volonté de travailler afin de sortir le pays de la crise.
”J’ai échangé avec le deux généraux, commandant la MISCA et les Sangaris du désarmement. Avec aussi des civils qui détiennent des armes, mais il impossible de vous dire si ceux-là sont des séléka et ceux-là des anti-balaka”, a ajouté Chalghoumi, par ailleurs Président de la Conférence des Imams de France.

Parlant de sa visite, jeudi, au camp des déplacés internes à Yaloké (220 km de Bangui), il a déclaré : ‘’quand j’ai vu la concentration des déplacés internes de Yaloké, j’ai constaté que l’aide humanitaire est en retard. Si on ne réagit pas vite, les conséquences seront incalculables”.

 

 http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=605603#sthash.xsbn6EIP.dpuf

 

La plus grande usine de Centrafrique relance sa production, malgré la peur

(AFP 06/06/14)

Après avoir été pillée et occupée par des rebelles de la Séléka pendant plus d’un an, la plus grosse usine de Centrafrique, la sucrerie de Ngakobo, dans l’est du pays, vient de relancer sa production.

“On avait plus de boulot, plus d’argent, on s’ennuyait, on est content de reprendre”, dit Solange Ngortene secrétaire technique de 30 ans.

Dans un champ de cannes devant l’usine, des “manoeuvres coupeurs” en combinaison marron découpent la canne à sucre à la machette. En combinaison grise, les “ramasseurs” passent derrière pour jeter les fagots dans des grandes charrettes, déchargées ensuite dans l’usine.

Sous un soleil de plomb, au milieu d’un paysage vallonné d’un vert éclatant, 150 personnes s’affairent sur ces quatre hectares de champs. Deux cents tonnes de cannes seront coupées aujourd’hui, qui donneront vingt tonnes de sucre. Soit 20.000 euros de marchandise.

Au milieu du champ, Solange Ngortene s’assure que la logistique suit bien.

“J’ai été au chômage technique pendant plus d’un an. Je touchais 10 ou 30% de mon salaire brut, ce n’était pas facile avec la charge familiale. Et puis on s’est trop reposé, on s’ennuyait, on est content de reprendre le travail”, raconte-t-elle dans un large sourire.

Comme beaucoup d’ouvriers de la Sucaf, le deuxième employeur du pays après l’Etat, Solange a tout abandonné pour se réfugier avec sa famille à Bangui quand les Séléka ont pris la région.

C’était le 30 décembre 2012. Alors que sa production atteint 11.000 tonnes de sucre à l’année, la sucrerie est pillée par les Séléka, ces rebelles à dominante musulmane qui parviendront à prendre le pouvoir à Bangui trois mois plus tard. Les rebelles volent les voitures, terrorisent les ouvriers et s’installent dans l’usine.

Quinze mois plus tard, les Séléka ont été chassés du pouvoir à Bangui, laissant l’économie du pays – déjà mal point après des décennies d’incurie et de corruption – en ruine, malgré son potentiel agricole et minier.

Mais ils contrôlent toujours la région de Ngakobo. Pour parvenir à relancer l’usine, trente soldats de la force africaine en Centrafrique (Misca) sont déployés sur le site et 60 gardes privés embauchés. Fin avril, l’usine était prête à repartir.

– Combattants et peuls armés –

“L’usine tourne bien”, se félicite Sylvestre Serelgue, en bleu de travail devant l’atelier mécanique où il travaille. “Nos frères de la Misca assurent la sécurité. Dans l’usine nous sommes à l’aise”.

Le problème, c’est dans les villages. “Les peuls nous em… beaucoup. Ils agressent le personnel dans les quartiers. Ils sont 15 ou 20 et nous prennent notre argent”.

Des officiers gabonais de la Misca expliquent que la quinzaine de Séléka qui contrôle Ngakobo ont réussi à embrigader des peuls – des éleveurs nomades musulmans – qu’ils ont armés et qui volent les quelques milliers d’habitants vivant dans la région.

“Beaucoup d’employés qui se sont réfugiés à Bangui pour fuir les Séléka sont revenus ici quand c’est devenu encore plus dangereux à Bangui”, explique Akroma Ehvitchi, le directeur ivoirien du site.

“Ils sont revenus seuls, sans famille, car il n’y a pas de transport et il y a encore des problèmes de sécurité”.

Les employés envoient de l’argent à Bangui, via l’avion de la société.

“Mais le salaire ce n’est pas assez”, se plaint Prosper, devant sa cuve à vapeur poisseuse. Journalier de 42 ans, Prosper gagne 1.100 francs CFA par jour (1,6 euro), à peine de quoi se payer un kilo de sucre.

“Ce n’est pas beaucoup”, reconnaît le directeur général de Sucaf, Thomas Reynaud. “Mais dans certaines familles, vous avez 5 ou 6 personnes qui travaillent ici”, se rassure le jeune Français.

“Le but c’est de redémarrer la production pour sauver le site”, explique M. Reynaud à l’occasion d’une visite d’une délégation de diplomates et militaires venus de Bangui.

“Là on travaille à l’artisanal, mais on va racheter des voitures, des camions, des machines”. Si la situation sécuritaire le permet.

Sur un des pick-up de la sucrerie, en quittant l’usine, le directeur du site préfère ironiser sur le casse-tête militaro-politique régnant en Centrafrique, où certaines régions sont contrôlées par des Séléka, d’autres par des anti-balaka, des milices à dominante chrétienne, sur fond d’une délinquance crapuleuse bien installée.

“Dans une situation pareille si tu comprends ce qui se passe, c’est qu’on te l’as pas bien expliqué”, lance en riant Akroma Ehvitchi.

 

L’appel des humanitaires aux Centrafricains

Par Dw-World – 03/06/2014

Inquiète de la récente flambée de violences, la communauté des humanitaires présents en Centrafrique a publié un communiqué pour rappeler qu’elle est du côté de la population.

Inquiète de la récente flambée de violences, la communauté des humanitaires présents en Centrafrique a publié un communiqué pour rappeler qu’elle est du côté de la population et souligner sa neutralité.

La Centrafrique toujours sous tension. La semaine écoulée a été marquée par des violences à Bangui, un calme précaire règne à présent dans les quartiers les plus sensibles alors que l’aide humanitaire se poursuit.

Mais les affrontements de ces derniers jours continuent de faire réagir les autorités tout comme les humanitaires. Ceux-ci ont même publié un communiqué à cet effet. Dans un contexte marqué par des affrontements répétés, la communauté des humanitaires en Centrafrique a tenu à rappeler qu’elle était du côté de la population.

Impartialité et neutralité

Les humanitaires apportent en effet une assistance pour les soins et la santé, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire, l’assainissement, la protection et autres besoins fondamentaux, ceci en se basant sur les principes humanitaires que sont l’impartialité et la neutralité.

Ce rappel était indispensable selon Claire Bourgeois, coordinatrice humanitaire principale de l’ONU pour la Centrafrique :

« Je pense que c’était important de le rappeler pour que les humanitaires aient accès aux populations ou aux individus qui ont besoin de services de base. »

Depuis mercredi ou l’attaque de l’église Notre-Dame de Fatima a fait 17 morts, les affrontements et violences se sont enchaînés à Bangui. Vendredi, trois personnes ont été tuées par balle et plusieurs autres blessées lors d’une marche.

Les manifestants réclamaient le désarmement du quartier PK-5, la dernière enclave musulmane de Bangui. Ils voulaient également le départ des soldats burundais de la force de l’Union africaine (Misca), accusés de n’avoir rien fait pour empêcher le drame de l’église.

 

les musulmans étaient à leur tour dans la rue pour dire non à leur désarmement. Ils ont en effet peur d’être vulnérables et donc d’être tués, même si la présidente de transition Catherine Samba-Panza assure que le désarmement se fera progressivement tout en assurant la protection de la population.

Un contexte difficile pour les humanitaires

Ce contexte tendu ne facilite pas la tâche aux organisations non gouvernementales qui viennent en aide aux populations. Il complique les déplacements en toute sécurité des humanitaires et l’accès aux personnes ayant besoin d’aide.

Dimanche, alors que le calme était de retour, le Premier ministre André Nzapayéké a exhorté la population à reprendre le travail lundi. Les autorités se sont par ailleurs engagées à désarmer l’ensemble du territoire.

Selon la présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza et son Premier ministre, le regain de violence de ces derniers jours seraient “un complot planifié” par des “hommes politiques très proches du pouvoir”, dont certains se trouveraient “autour” même de leur propre cabinet.

 

L’avenir de la filière coton au centre de l’Assemblée générale des cotonculteurs centrafricains

Par APA – 04/06/2014

L’Union des producteurs de coton centrafricain (UPCC) tient depuis mardi à Bangui une assemblée générale

 

L’Union des producteurs de coton centrafricain (UPCC) tient depuis mardi à Bangui une assemblée générale durant laquelle il est principalement question de la relance des activités agricoles en général plus particulièrement celle de la filière coton.

Par ailleurs, les coton culteurs réfléchissent sur des pistes de solutions aptes à leur permettre d’apurer des arriérés de dettes, de recadrer la gestion des sociétés cotonnières et l’appui à la filière cotonnière.
Le coton est cultivé en Centrafrique dans les préfectures de la Kémo, l’Ouahm, l’Ouahm-Pedné, la Ouaka et la Nana-Gribizi.

Selon une source fiable de l’UPCC, la filière coton a connu ces dernières années toutes sortes de difficultés dues aux crises militaro-politiques récurrentes. ”Outre les assassinats dirigés contre les coton culteurs, plus de 400 unités de traction animales, des stocks d’engrais et insecticides, des appareils de traitement ont été détruits ou emportés”, a confié à APA un des membres de l’UPCC.

Pour sa part, le président de l’union, Francis Monga, a toutefois déclaré à l’ouverture des travaux : ”nous pouvons affirmer sans ambages que cette crise est derrière nous et que nous voulons espérer un avenir meilleur en prenant ses conséquences comme moyens pour nous de mieux nous organiser à reprendre nos activités de productions cotonnière et vivrière”.

Toutefois, il a profité de l’occasion pour dénoncer le prix de la fibre fixé pour une période de 10 ans sollicitant du gouvernement que ‘’le prix soit fixé annuellement en tenant compte de l’évolution du coût au marché mondial”.

Tout en déplorant l’insuffisance de la production cotonnière en RCA par rapport aux autres pays membres de l’Association des Producteurs de Coton Africain (APROCA), Monga a souligné : ‘’nous attendons que les conditions soient réunies pour que nos extériorisions nos capacités de productivité. En attendant que le gouvernement fasse son travail, nous de notre coté nous assumons nos responsabilités pour accompagner la politique définie par le gouvernement”.

 

Le Burundi prêt à envoyer 730 soldats et policiers supplémentaires en Centrafrique

En visite à Paris, le président burundais, Pierre Nkurunziza, a annoncé mercredi que son pays était prêt à déployer 450 soldats et 280 policiers supplémentaires en Centrafrique.

“Nous avons été sollicités par l’Union africaine et les Nations unies pour revoir à la hausse nos effectifs en Centrafrique. Nous sommes prêts à déployer 450 militaires et nous avons préparé deux unités de police qui totalisent 280 policiers”, a déclaré, le 4 juin à Paris, Pierre Nkurunziza, le président burundais.

“Actuellement, nous cherchons les équipements nécessaires et mobilisons nos partenaires pour être soutenus dans cette initiative”, a-t-il précisé.

>> Voir aussi notre carte : les troupes étrangères déployées en Centrafrique

Le Burundi compte actuellement 850 hommes au sein de la force de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), déployée au côté de quelque 2 000 soldats français pour tenter de mettre fin aux violences en Centrafrique.

À partir de septembre, la force africaine doit être par une mission de maintien de la paix de l’ONU qui sera composée de quelque 12 000 Casques bleus.

(Avec AFP)

Le Drian en Centrafrique pour que la « sécurité revienne »

Le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré, lundi 10 février à Brazzaville, que Paris veillerait à ce que la « sécurité revienne » en République centrafricaine (RCA), en proie depuis décembre à de graves violences entre milices chrétienne et musulmane.

« La ligne de la France en Centrafrique est claire (…) sa mission est de faire que la sécurité revienne, que le désarmement [des milices] ait lieu et se fasse de façon impartiale, et que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que ce pays retrouve enfin un minimum de sécurité et des conditions humanitaires acceptables », a déclaré M. Le Drian.

« Les Européens, au-delà de l’affirmation politique, seront aussi présents au rendez-vous militaire. Ça va venir rapidement », a affirmé le ministre français, qui doit se rendre mercredi dans la capitale centrafricaine, Bangui, dans le cadre de sa tournée en Afrique centrale.

« Je sais que ce chemin est difficile (…), mais je suis convaincu que la communauté internationale et les pays de la zone [feront] que la Centrafrique puisse retrouver demain une vie normale, un destin », a-t-il souligné.

Lire aussi la tribune de Marie-Elisabeth Ingres, de Médecins sans frontière (édition abonnés) :  En Centrafrique, « la situation s’aggrave à l’intérieur du pays »

TOURNÉE EN AFRIQUE CENTRALE

Le commandant de la force française, Sangaris, en République centrafricaine a clairement désigné lundi les miliciens anti-balaka, accusés d’exactions contre les musulmans, comme des « ennemis de la paix » qui seront traités comme des « bandits », face à la persistance de lynchages et de pillages à Bangui et en province.

Jean-Yves Le Drian a entamé dimanche une nouvelle tournée en Afrique centrale axée sur la poursuite de l’action militaire de la France pour stabiliser la RCA et la réorganisation du dispositif français au Sahel. Des points qui devraient figurer au menu des discussions qu’il doit avoir mardi avec le président congolais Denis Sassou-Nguesso.

Mardi, le ministre est attendu à une table ronde organisée à l’occasion du 25e anniversaire du protocole de Brazzaville, qui avait ouvert la voie à la paix en Afrique australe. Le lendemain, il se rendra à Bangui, où il rencontrera la présidente, Catherine Samba-Panza, et les autorités de la transition. Ce sera la troisième fois qu’il se rendra en Centrafrique depuis le début de l’opération Sangaris et le déploiement de 1 600 soldats français.

Linga-Téré, poumon culturel de Centrafrique

 

Le rite de Ganza
Elle témoigne dans l’histoire du théâtre en Centrafrique de la rencontre entre les chants et les danses issus de la tradition de plusieurs ethnies du pays avec un texte écrit à partir d’un conte universel aussi connu en Centrafrique qu’au Portugal, qu’on appelle ici Les Deux Bossus et les Esprits de la forêt et là Les Deux Bossus et la Lune”. L’argument est celui de deux fonctionnaires (les bossus) chargés d’annoncer aux populations des forêts la politique de déforestation décidée par l’État, autrement dit la destruction de leur univers…Mais le séjour en forêt va profondément transformer les deux chargés de mission, initiés à leur propre culture…
© Benoit Fortrye / Benoit Fortrye
“Songo la rencontre”, sur la scène du Grand Parquet à Pari

Hurel Régis Beninga, auteur d’une thèse sur «le théâtre en Centrafrique, de la théâtralité des rituels aux pratiques actuelles» et qui travaille justement avec ses étudiants de Paris III-Sorbonne nouvelle sur la pièce Songo la rencontre, explique comment la création artistique s’y nourrit de la tradition de son pays natal : «Il existe un rituel centrafricain d’initiation très connu, le rite de Ganza, qui correspond au moment où les initiés rendent compte en chants et en danses, sur la place publique, de ce qu’ils ont appris en forêt au cours de leur initiation. On retrouve justement dans la pièce des pas de danse et des chants issus de ce rituel fort répandu dans le pays, et d’autres éléments venus de différentes localités comme les chants des Pygmées. On est au cœur de cette inter culturalité du théâtre centrafricain, caractéristique de ce qui a suivi la période coloniale, le théâtre occidental, et qui se retrouve dans certaines compagnies qui se sont montées à la même époque en Centrafrique.»

L’interview de Rassidi Zacharia et les extraits de la pièce:

 

Humanitaire

Société