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mercredi, 15 mai 2024
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Forum de réconciliation nationale centrafricain : Les parties prenantes au conflit convoquées à Brazzaville

Les parties prenantes au conflit en Centrafrique doivent se retrouver, du 21 au 23 juillet, à Brazzaville pour un forum de réconciliation nationale afin de tenter de ramener la paix, a indiqué, hier, le gouvernement congolais.

BRAZZAVILLE – ”Le forum de Brazzaville va logiquement regrouper tous les acteurs centrafricains : les autorités gouvernementales, l’ex-rébellion de la Séléka, les anti-balaka, bref, tous les enfants de la Centrafrique”, a déclaré Bienvenu Okiemy, ministre de la Communication congolais. ‘
‘Brazzaville sera une étape importante dans la résolution de la crise centrafricaine, car il y sera dégagé les pistes pour sécuriser tout le pays”, a-t-il estimé. “On trouvera un modus vivendi pour que les différentes forces cessent désormais de se regarder en chiens de faïence”. Conformément aux décisions du groupe de contact international sur la Centrafrique (une trentaine de pays ou organisations internationales), le “Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique”, placé sous l’égide du président , Denis Sassou Nguesso, doit “convenir de l’arrêt de toutes les violences, à travers la signature, par les entités concernées, d’un accord de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d’un nouveau cadre politique de la transition”.Le Congo, qui fournit le contingent le plus important de la Misca, la force internationale de maintien de la paix en Centrafrique, avec environ un millier de soldats, joue le rôle de médiateur pour la crise dans ce pays, au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). Depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent marquée par de terribles violences intercommunautaires ayant fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.Ravagé, le pays connaît une partition de fait.
De nombreux musulmans ont été contraints de fuir des régions entières face aux violences des milices anti-balaka dans le Sud et l’Ouest, tandis que dans l’Est et le Nord, les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka.

AFP

Tirage au sort des sujets du Baccalauréat centrafricain

Les sujets des épreuves écrites du Baccalauréat de l’enseignement secondaire général et technique ainsi que ceux du brevet de technicien en économie, session du septembre 2014, ont été sélectionnés ce jeudi par trois les ministres de l’Education nationale, Gisèle Bédan, de la Santé publique, Docteur Marguerite Samba-Maliavo et de la jeunesse, M Narcisse Léopold Bara.
Durant cette cérémonie qui s’est déroulée au lycée technique de Bangui, chaque sujet tiré au sort par les membres du gouvernement a été automatiquement mis dans une enveloppe scellée revêtue du nom de la filière ou discipline correspondante et introduit précieusement dans de grandes boites fermées hermétiquement à clé.

Selon le président du comité d’organisation du baccalauréat, l’inspecteur général de l’éducation nationale, M. Mada, le tirage au sort des sujets s’est déroulé dans le strict anonymat et le secret, selon l’article 33 de la police des examens.

‘’C’est pour garantir la crédibilité de ces examens que les membres du gouvernement que nous sommes ont accepté de se prêter à cet exercice et pour que le processus lancé ce jour ne souffre d’aucune entorse, ni de fuites et autres », a expliqué la ministre de l’Education nationale, Mme Gisèle Bédan.

Pour elle, il est évident que le gouvernement s’intéresse à ce qui se passe au ministère, parce que ‘’l’aboutissement de tout ce travail fait au sein du département est l’organisation des examens de fin d’année dont le baccalauréat ».

‘’Ce que nous entendons faire c’est redonner une certaine transparence et crédibilité au diplôme centrafricain », a-t-elle ajouté.

6073 candidats doivent subir au mois de septembre les épreuves écrites du baccalauréat en Centrafrique.

Par : APANews

Centrafrique: Amnesty dévoile les noms d’auteurs d’atrocités

Amnesty International a décidé, dans un rapport publié jeudi, de dévoiler les noms de personnes soupçonnées d’avoir ordonné ou commis des atrocités en République centrafricaine. L’organisation réclame des poursuites en justice pour les responsables de ces crimes.

Dans son rapport intitulé “République centrafricaine. Il est temps de rendre des comptes”, Amnesty International se concentre sur les crimes de droit international perpétrés en 2013 et 2014 dans ce pays d’Afrique centrale.
Basé sur des récits recueillis auprès de victimes et de témoins, “le rapport désigne nommément des membres et des alliés des milices anti-balaka et des groupes armés de la Séléka soupçonnés d’être impliqués dans de graves atteintes aux droits humains, soulignant leur rôle et indiquant la responsabilité pénale qui pourrait être la leur”, explique l’organisation.
Des coordonnateurs anti-balaka comme Levy Yakété, des commandants de la Séléka tel que Nourredine Adam et les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia sont ainsi cités.
Par ailleurs, Amnesty International demande que des mesures soient prises de toute urgence pour reconstruire le système judiciaire et les mécanismes d’application des lois du pays. “Ceux qui font subir à des centaines de milliers d’innocents une violence meurtrière à laquelle ceux-ci n’ont aucun moyen d’échapper ne doivent pas pouvoir échapper à la justice. Seule la fin de l’impunité permettra d’arrêter le cycle de la violence qui sévit en République centrafricaine”, estime Christian Mukosa, chercheur sur la République centrafricaine à Amnesty International.
Le conflit en Centrafrique a fait des milliers de morts et contraint près d’un million de personnes à fuir leur domicile.
Par: Belga

Centrafrique : les enjeux de la rencontre de Brazzaville

En marge du vingt-troisième sommet de l’Union africaine, tenu les 26 et 27 juin à Malabo, en Guinée équatoriale, les chefs d’État de la Cééac avaient décidé de la convocation à Brazzaville d’une conférence de réconciliation sur la Centrafrique. À deux semaines de l’évènement, en Centrafrique même, les langues se délient pour évoquer l’opportunité de réunir de telles assises hors du pays après les premières retrouvailles organisées pour les mêmes motifs successivement à Libreville (Gabon), en 2013, et à N’Djamena (Tchad) cette année.

C’est une vérité de La Palisse de dire que la Centrafrique va mal. Ce pays va si mal que ses voisins de la sous-région l’avaient compris très tôt et décidé de lui venir en aide dès la rupture, début 2013, du fragile équilibre obtenu, le 11 janvier à Libreville, par les protagonistes de la crise qui enflait bien avant la chute de l’ex-président François Bozizé au mois de mars. Ce soutien s’est manifesté notamment  à travers des apports financiers colossaux et le déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique. En l’espace de quelques mois, des changements radicaux se sont produits à la tête de l’État de Centrafrique sans que soit brisé le cycle des violences qui emportent chaque jour de nombreuses vies humaines.

Du surplace…

 

Tombeur de François Bozizé, le 24 mars 2013, Michel Djotodia avait prêté serment sans convaincre de sa capacité à ramener la quiétude dans son pays hanté par le démon de la division. Confronté à des échecs en série, il a été sagement prié de s’en  aller par ses homologues d’Afrique centrale qui, soit dit en passant, tenaient l’essentiel de la bourse qui nourrissait son régime. Aussitôt le chef des milices Séléka parti, la présidence de la transition fut confiée à Catherine Samba-Panda vers qui remontèrent tous les souhaits de succès pour cette délicate mission.

Le constat sur le terrain est que l’ancienne maire de Bangui semble débordée par sa tâche. Sous elle, comme sous son prédécesseur, les politiques centrafricains ont achevé de s’identifier non pas sur la base de leurs idées mais sur celle de leurs croyances religieuses. Il y a réellement péril en la demeure. D’où l’idée émise par les chefs d’État de la Cééac d’offrir une nouvelle occasion de dialogue aux frères ennemis centrafricains.

Pourquoi Brazzaville ?

 

Ceux qui, en Centrafrique, se posent cette question tout à fait normale de savoir pourquoi ne pas réunir ces pourparlers entre Centrafricains en Centrafrique devraient aussi se rappeler une chose. Dans la situation actuelle de ce pays, où les institutions de transition sont en tous points de vue  fragiles et la suspicion entre dirigeants politiques forte, la meilleure façon d’esquisser le premier pas du dialogue est de trouver une zone neutre et un  entremetteur attentif. Les exemples de ce type sont légion dans le monde. Ce lieu « neutre », qui permettrait aussi aux gens qui se regardent en chiens de faïence de changer d’air, ce pourrait être à nouveau Libreville, à nouveau N’Djamena ; peut-être aussi  Yaoundé, Malabo, Bujumbura, Luanda ou Kinshasa.

Le choix porté sur le Congo et Brazzaville par les chefs d’État d’Afrique centrale peut avoir été motivé par le souci de ne pas trop disperser les énergies. Le président du comité de suivi des accords de Libreville et médiateur de la crise centrafricaine étant le chef de l’État congolais,  Denis Sassou-N’Guesso, il est apparu aux yeux de ses pairs que Brazzaville conviendrait mieux de ce point de vue. Il est important de signaler qu’à l’exemple de certaines capitales sœurs de la sous-région,  Brazzaville ne serait pas à sa première réunion de concertation entre les acteurs centrafricains.  Le 15 janvier 2013, c’est bien dans la capitale congolaise que ces derniers accordèrent leurs violons en entérinant la nomination de Me Nicolas Tiangaye comme Premier ministre du gouvernement de transition préconisé par les accords de Libreville. Et il est certain qu’une concertation réunissant la classe politique centrafricaine et la société civile en vue de la réconciliation poserait indubitablement des problèmes de sécurité que Bangui, dans sa posture actuelle peut avoir de la peine à résoudre. Des problèmes de sécurité, mais aussi de logistique, tant on imagine la présence des délégués de plusieurs pays et organisations partenaires de la Centrafrique dans ce conflit.

 

En pratique, Brazzaville aiderait à poser les bases d’un consensus qui manque tant aux Centrafricains et Centrafricaines. En son temps aussi, lorsqu’il plongea dans de graves déchirements dans la décennie 1990, le Congo eut recours à la médiation d’un voisin, le Gabon en l’occurrence, et profita avantageusement de la persévérance, de la disponibilité et de la modestie d’un médiateur attachant, feu le président Omar Bongo Ondimba.  La République démocratique du Congo choisit à son tour, en 2003, les bons offices de l’Afrique du Sud. Dans une crise politique de quelque ampleur qu’elle soit, un médiateur est à peu près comme un directeur de mémoire pour un étudiant se préparant à la soutenance. Sa disponibilité est la chose la plus précieuse. Dans le cas de cette crise centrafricaine, non seulement le président Denis Sassou-N’Guesso connaît les acteurs en présence mais en plus, il est disponible et l’a montré depuis le début. Comment ne pas vouloir tenir compte d’un tel préjugé favorable ?

Les questions en débat ?

 

Le coup de force de l’ex-Séléka contre le président Bozizé en mars 2013 avait mis à mal la feuille de route dessinée par les accords de Libreville. De ce point de vue, au regard des évolutions enregistrées dans le processus en cours en Centrafrique, on peut considérer que ce texte a pris quelques rides. Il semble, dans l’hypothèse où les belligérants centrafricains accepteraient de venir à Brazzaville, qu’ils demanderont la relecture de la Charte de la transition centrafricaine, sorte de loi fondamentale en vigueur. Cela aboutirait, peut-être, à la renégociation d’un nouveau consensus au sein des principales institutions du pouvoir de transition, en particulier le gouvernement et le Conseil national de transition. Au-delà des discours, le partage du pouvoir est certainement la pierre d’achoppement de la crise Centrafricaine. Que la conférence de réconciliation soutenue par la Cééac et l’UA se tienne à Brazzaville ou ailleurs, le retour au calme viendra du sérieux que les dirigeants de ce pays mettront dans l’arbitrage des antagonismes qui tuent leur pays à petit feu. Les 12 000 casques bleus de l’ONU attendus au mois de septembre, sur lesquels chacun fonde l’espoir de la renaissance du pays de Barthelemy Boganda, ne réussiront rien tant que les Centrafricains eux-mêmes se contenteront de la besogne de limer le couteau et la machette au petit jour ou à la nuit tombée.

Gankama N’Siah pour Agence d’information d’Afrique Centrale

DECLARATION DE L’ACDP SUR LE FORUM DE BRAZZAVILLE (Enoch DERANT LAKOUE)

ALTERNATIVE CITOYENNE POUR LA DEMOCRATIE ET LA PAIX

(ACDP)

 

Le 27 juin 2014, s’est tenue en marge de la 23ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine à Malabo en Guinée Equatoriale, une concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, en présence de son Excellence Monsieur Ould Abdel Aziz, Président en exercice de l’Union Africaine à l’effet d’évaluer la situation politique, sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine. Madame Catherine Samba-Panza, Chef de l’Etat de transition a été invitée à présenter une communication et à se retirer. Dans cette communication madame Catherine Samba Panza a notamment précisé à ses pairs ceci : « C’est pourquoi, les propositions que vous aurez à nous formuler pendant ces assises, devront obtenir l’adhésion des acteurs nationaux centrafricains, nous éviter la fragilisation des acquis déjà obtenus au plan institutionnel et permettre le déploiement d’une chaine de solidarité agissante encore plus soutenue ». Cette précision met en exergue la souveraineté des Centrafricains.

A l’issue de leur concertation, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC ont rendu public un communiqué indiquant notamment  qu’ils « ont demandé au Secrétaire général des Nations-Unies, à la Commission de l’Union Africaine et au Secrétaire général de la CEEAC à mettre en place urgemment, avec l’appui des facilitateurs, une médiation internationale sous la conduite du Président Médiateur de la CEEAC, Son excellence Monsieur Dénis Sassou-Nguesso, afin d’aider les Centrafricains à reprendre en terrain neutre, le chemin du dialogue en vue de se doter d’un nouveau cadre politique de gestion consensuelle de la transition et de sortie de crise ».

C’est pour cette raison que le forum de Brazzaville est envisagé du 21 au 23 juillet 2014.

Pour l’Alternative Citoyenne pour la Démocratie et la Paix (ACDP), ce forum doit être compris comme une étape d’un processus devant conduire à une réconciliation nationale entre centrafricains, en terre centrafricaine. C’est une occasion  qui est offerte, sous l’égide de la communauté internationale, pour que les forces vives de la nation Centrafricaine définissent le cadre du dialogue politique à venir qui aura lieu en terre centrafricaine et arrêter ensemble les thèmes principaux des discussions afin que d’une part, cessent définitivement les exactions perpétrées sur notre peuple par les milices  armées et d’autre part, que notre pays reprenne la voix d’un développement harmonieux sur les plans politique, social et économique.

Cette démarche est complémentaire à celle qui vise à refonder les forces armées centrafricaines sur une base républicaine et à lui donner les moyens d’accomplir sa mission.

Cette démarche est par ailleurs souhaitée par la communauté internationale et tous les Etats membres de la CEEAC qui nous accompagnent dans notre quête de paix et de stabilité.

Il ne devra donc nullement être question à Brazzaville d’imposer à notre pays une quelconque solution de sortie de crise, encore moins une modification de notre charte constitutionnelle de transition ou l’effacement déguisé des crimes contre l’humanité en réhabilitant leurs auteurs et leurs complices.

C’est pour cette raison que, tout en comprenant les sentiments légitimes de frustration de certains compatriotes, les membres de l’ACDP estiment qu’il serait contre-productif pour notre pays que les acteurs politiques, associatifs et religieux centrafricains ne participent pas au forum de Brazzaville qui se présente comme une opportunité extraordinaire de réaffirmer nos positions communes et de reprendre en mains la conduite de nos affaires.

Au demeurant, l’ACDP rappelle que d’autres pays qui ont connu avant le nôtre des situations similaires voire plus catastrophiques n’ont pas hésité à participer au déblayage du terrain à l’étranger avant les rencontres décisives sur leurs territoires nationaux respectifs. Ce fut le cas notamment pour le Tchad à Lagos, le Congo Brazzaville à Libreville, le Congo Kinshasa à Pretoria, le Gabon à Paris, le Burundi à Arusha, la Cote d’Ivoire à Marcoussis et le Togo à Ouagadougou.

Aussi l’ACDP lance-t-il cet appel citoyen à nos compatriotes à faire preuve de plus de réalisme et d’objectivité afin de privilégier l’essentiel à savoir la quête de la paix et de la stabilité ainsi que le retour à la concorde nationale.

Fait à Bangui, le  9 juillet 2014

 

Pour le bureau de l’ACDP,

Le coordonateur

Enoch DERANT LAKOUE

Les conditions “loin d’être réunies” pour un retrait du Mali et de Centrafrique

Les conditions d’un retrait des troupes françaises du Mali et de Centrafrique “sont loin d’être réunies”, selon des députés français de la Commission de la défense, qui soulignent les difficultés pour passer le relais à d’autres forces militaires.

Les opérations “Serval (au Mali) et Sangaris (en Centrafrique) sont loin d’être finies: dans un cas comme dans l’autre, les conditions d’un retrait sont loin d’être réunies”, estiment Gwendal Rouillard (socialiste) et Yves Fromion (droite conservatrice), auteurs d’un rapport sur la présence militaire française en Afrique, présenté mercredi en commission à l’Assemblée nationale.

Au Mali, où la France compte encore environ 1.800 soldats, le scénario de sortie de crise reste incertain pour deux raisons principales. D’une part, le “passage de relais” à d’autres forces “paraît pour le moins compliqué”, en raison de la lenteur de la mise en place de la force de stabilisation de l’ONU (Minusma). La deuxième raison est que “le processus de réconciliation entre Maliens piétine”.

Les rapporteurs mettent en garde contre “un arrangement politique mal ficelé”, qui déboucherait “sur une paix fragile”.

En Centrafrique, où se trouvent 2.000 soldats français, la force de l’Union africaine (Misca), d’environ 5.800 hommes, doit intégrer mi-septembre la force de l’ONU, la Minusca.

Mais “quel que soit le dévouement de ces soldats et l’implication politique de l’Union africaine, il faut être lucide: ces forces manquent cruellement de moyens”, notent-ils. “Comme au Mali, le scénario de sortie d’Opex (opération extérieure) est moins que clair”.

L’expérience des opérations militaires françaises en Afrique “montre que l’on peut y être pour longtemps”, soulignent-ils.

Les deux députés, qui ont passé plusieurs mois sur le terrain, dénoncent le manque d’engagement européen. “Quant à l’Europe, on touche le fond”, soulignent-ils.

S’ils se félicitent du bon fonctionnement de la mission européenne de formation de l’armée malienne, ils constatent qu’en Centrafrique, pour une mission tout à fait à la portée des Européens, “personne ou presque ne répond à l’appel”.

Sur la réorganisation générale du dispositif militaire français en Afrique, ils mettent en garde contre une réduction envisagée des effectifs à Djibouti, de 1.950 soldats actuellement à un millier d’hommes. Il faut, selon eux, “un minimum de 1.300 hommes pour rester crédible” sur ce point stratégique où les autres puissances – Etats-Unis, mais aussi Chine et Russie – tentent au contraire de renforcer leur implantation.

Par: AFP

Certains Centrafricains n’aiment pas vraiment leur pays (Le Pays/Actuburkina)

Certains Centrafricains n’aiment pas vraiment leur pays. En ce début de ramadan, ils le montrent en intensifiant les hostilités alors qu’on tente désespérément de ramener la paix. Comment comprendre autrement ce regain de violences, qui tend à annihiler les efforts conjugués d’autres concitoyens, des voisins et de la communauté internationale ?

Les Centrafricains persistent à refuser le dialogue et à faire la paix

Pour le ministre français de la Défense : « Il n’y a pas d’avenir pour la Centrafrique s’il n’y a pas de cessez-le-feu » entre les différents groupes armés. Jean-Yves Le Drian a fait cette déclaration, hier mardi, à la radio nationale centrafricaine. En séjour de 48 heures en RCA, il a dû renoncer à l’escale deBambari dans le centre du pays. Il devait pourtant se rendre au chevet de plusieurs soldats français blessés dans des accrochages, la semaine dernière. La visite à Bambari a été annulée, probablement en raison du contexte particulièrement tendu dans cette ville et ses environnants.

Les Centrafricains persistent à refuser le dialogue et à faire la paix. Sinon, comment justifier ces agressions à répétition ? En tout cas, les actions menées sur le terrain sont contraires à la paix. Le gouvernement de Catherine Samba-Panza a sérieusement du mal à assurer la protection des civils, notamment les musulmans. Ceux-ci sont très frustrés et donc très remontés contre les autorités. L’impuissance de l’équipe gouvernementale à agir, donne des prétextes d’intervention aux forces de « l’ex-Séléka ».

Un certain temps, l’on s’était félicité des initiatives prises par les partisans de l’ex-« Séléka » et ceux des « anti-balaka » en faveur de la paix. Aujourd’hui, l’on semble revenu en arrière. Les frères centrafricains seraient-ils incapables de se parler et de trouver remède à leur mal ? Si oui, les forces internationales devront s’assurer que les sites religieux soient vraiment bien protégés. Ceux qui poussent les populations à fuir pour se réfugier dans les camps et les sites religieux n’ont qu’une idée : piller les domiciles une fois désertés. Ils ne sauraient donc être considérés comme des patriotes qui luttent dans l’intérêt de leur pays. Des dispositions doivent être prises pour les neutraliser.

D’où vient-il qu’en ce début de mois de jeûne, après avoir pris l’engagement de faire la paix, les forces combattantes se livrent encore à des exactions, et de surcroît dans des lieux de culte ? La paix tarde à revenir parce qu’entre Centrafricains, peu d’efforts sont investis pour rétablir la confiance. Avec le semblant d’accalmie consécutive aux pourparlers de paix, l’on avait tendance à oublier cette crise centrafricaine. Les belligérants semblent vouloir nous convaincre qu’ils n’aspirent point à la paix ! Mettre en place un gouvernement ouvert à toutes les sensibilités ne semble point convenir à tous. Il faudra pourtant agir vite, afin d’éviter que la RCA ne sombre dans l’abîme ! Le risque de partition de ce pays est réel. Consciemment ou inconsciemment, les antagonistes tendent à imposer la carte d’un pays à disloquer, avec des entités distinctes au nord et au sud. Selon certaines informations, il ne faudrait pas écarter un éventuel retour de Michel Djotodia. A quelles fins, si cela s’avère exact ? Négocier une possible partition de la RCA, ou aider à résoudre la crise ?

La mobilisation des énergies peine à émouvoir le cœur de ceux qui ont choisi la voie des armes

L’on constate qu’en dépit d’une bonne volonté, le gouvernement de Catherine Samba-Panza peine sérieusement à régler les problèmes. Une preuve que les racines du mal sont très profondes. Elles puisent en effet leur énergie à la source de la mal gouvernance qui, depuis les premières années de l’indépendance, a caractérisé la gestion de ce pays. En effet, tous régimes confondus, la classe politique centrafricaine aura énormément contribué à égarer le pays, à le dépouiller sans vergogne de ses ressources, et à abandonner sans aucun état d’âme le peuple à la misère.

Il appartient aux Centrafricains eux-mêmes de se montrer capables de transcender leurs différences et leurs divergences, pour trouver une solution durable à la crise actuelle. Elle exige de la bonne volonté, le dépassement de soi, le renoncement et l’ouverture d’esprit. A défaut de pouvoir y parvenir, on conduira inévitablement ce pays à la partition, condamnant de ce fait son peuple à l’errance.

Ce qui se passe actuellement en RCA n’est vraiment pas digne d’un pays africain. L’éthique africaine recommande qu’on fasse preuve de retenue lorsqu’une médiation entre en scène suite à un litige. A Bangui et à travers le pays, les choses se passent autrement. Des troupes françaises aux autres forces multinationales, des réunions au sommet entre dirigeants de pays de la sous-région et même des émissaires de l’Union africaine (UA), on aura tout essayé. La mobilisation des énergies, la synergie des actions, peinent toujours à émouvoir le cœur de ceux qui ont choisi la voie des armes pour régler leurs comptes. Le peuple centrafricain ne doit pas continuellement souffrir du manque de patriotisme et de l’amateurisme de sa classe politique. Trop, c’est trop ! Si la classe politique centrafricaine n’est pas capable de s’assumer, il conviendrait de mettre officiellement ce pays sous la tutelle des Nations unies. Dans un tel scénario, il faudrait traduire les dirigeants responsables des exactions devant la Cour pénale internationale (CPI).

Une chose est sûre : tous ceux qui profitent de cette guerre doivent pavoiser dans leur coin. Après son éviction, l’ex-président Bozizé avait vite crié « au loup ! », faisant ainsi allusion à une invasion de présumés « djihadistes ». C’est un fait aujourd’hui : il aura, en tout cas, réussi à imposer une guerre religieuse à son pays, ses compatriotes et la communauté internationale. Des « anti-balaka » s’étant réclamés de lui, la question se pose de savoir, jusqu’à quand le peuple centrafricain devra-t-il continuer de souffrir ?

Le Pays/Actuburkina

“Tournons la page” milite pour le retour des chrétiens dans les quartiers musulmans

Créé à l’initiative des musulmans de PK5, ce collectif veille sur les maisons abandonnées des chrétiens et procède au nettoyage des quartiers du troisième arrondissement, à majorité musulmane.
Rond point Marché km5
Rond point Marché km5 de Bangui

A l’initiative des musulmans de km 5, un collectif mixte, musulmans-chrétiens,  dénommé TOURNONS LA PAGE a vu le jour dans le 3ème arrondissement. L’association s’est assignée pour mission de créer les conditions favorables au retour des populations de confession chrétienne qui vivait dans les quartiers musulmans plus de cinq mois.

Les biens ainsi abandonnés par ces ménages sont devenus une aubaine pour les pillards qui perpétuent des actes de vandalisme, contribuant ainsi à discréditer la communauté musulmane restée sur place.

«Ce qui nous a poussés à créer le collectif, c’est notre volonté d’inciter nos frères chrétiens à rentrer et prendre soin de leurs maisons.» justifie Moussa Bardé, président de “Tournons la page” «Entre temps, le collectif veille sur les biens des gens qui sont là. Si les bandits volent des choses, nous les récupérons pour les remettre aux Burundais de la MISCA [Force Africaine en Centrafrique] qui sont là.

Pour cette première sortie, le collectif a choisi entre autres objectifs d’intérêt général, la salubrité du 3ème arrondissement, une rubrique qui cadre avec la vocation du projet « Cash for Work » de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui soutient cette initiative, comme l’explique à Anadolu, Mexin Ouadaï chef dudit projet.

« Depuis le mois de mars nous avons lancé ce projet d’appui à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale entre les deux communautés. C’est ainsi que nous avons été très sensibles à l’appel de l’Ong “Tournons la page”, qui a pris l’initiative de réunir musulmans et chrétiens des quartiers du 3ème arrondissement pour nettoyer leur localité. L’OIM les soutient parce qu’il s’agit du même objectif, à savoir la paix, la cohésion sociale. »

Pour ce premier appui de l’OIM, les membres du collectif ont bénéficié des matériels de travail, c’est-à-dire des bennes pour transporter les ordures jusqu’à notre décharge finale, des pioches, des pelles, des râteaux, des balais, des brouettes…

« Notre premier chantier a été le marché Mamadou M’Baïki [le principal marché du Km5] et aujourd’hui, ce marché est propre. Ensuite, l’Avenue Boganda qui part de Km5 vers le 2ème arrondissement, puis l’Avenue Koudoukou qui part du Km5 vers le 5ème arrondissement ont été nettoyées» explique Mansour Amadou Aïdio, membre du staff de l’OIM «Aujourd’hui, nous sommes en train de travailler sur le marché de Kokoro, principale cause d’inondations dans le 3ème arrondissement, car les canalisations étaient bouchées et depuis très longtemps, personne n’a daigné les nettoyer. Entre temps, nous avons des équipes mobiles qui sillonnent les quartiers pour collecter les ordures. »

L’adhésion des musulmans à ce projet est manifeste. Pour Charline Kenguelewa, néanmoins, la paix ne peut se faire unilatéralement. “Nous avons encore peur d’aller à d’autres quartiers de Bangui comme Combattant, à Gobongo, à Pk12 et autres” se plaint cette habitante du quartier Yamabassa. “Il faudrait que les anti-balaka en fassent autant pour laisser les musulmans circuler dans les autres arrondissements.”

Côté chrétiens, la satisfaction est au rendez-vous. Mirabelle Ngombo est une habitante du quartier Ngbénguéwé qui met les pieds pour la première fois, depuis des mois, dans sa propre maison, abandonnée depuis aux pilleurs.

« Je suis très émue aujourd’hui, car il y a des gens ici que je n’ai pas vue depuis six mois. C’est pourquoi je remercie du fond du cœur le Collectif TOURNONS LA PAGE et l’OIM qui nous a permis de nous rencontrer aujourd’hui. Nous devons comprendre que ce qui est passé est passé, et que nous les chrétiens et les musulmans, puissions nous pardonner et nous réconcilier afin que les familles qui souffrent dans les sites regagnent leurs domiciles.»

Pour Célestin Kparambéti, ce sont de pareilles initiatives qui contribueront à ramener la paix en Centrafrique. Cette habitante chrétienne du Quartier Ramandji exhortent les autorités à ne pas lésiner sur les moyens pour appuyer pareils projets.

« Lorsque nous étions sur le site, on s’interrogeait, à quoi ressemble notre quartier et nos maisons ? Mais, si aujourd’hui grâce à ce collectif, les gens sont sortis pour travailler ensemble, c’est une grande joie pour moi. Je demande que les autorités leur donnent beaucoup de moyens pour continuer ce travail. Ce n’est que par-là que la paix pourrait revenir dans notre pays. »

 

Sylvestre Krock Pour AA

Centrafrique : Catherine Samba Panza dépassée par la violence à Bambari, décrète 3 jours de deuil national

Un deuil national de trois jours en mémoire des Centrafricains tués le 7 juillet 2014 à Bambari (…) est décrété sur toute l’étendue du territoire de la République Centrafricaine à compter du jeudi 10 juillet 2014.

 

Le drapeau centrafricain sera mis en berne durant cette période, indique le communiqué de la présidence diffusée par la radio nationale.

Le bilan de l’attaque du camp de déplacés installé dans la cathédrale Catholique Saint-Joseph de Bambari i faisait état lundi soir de 26 morts, dont 11 femmes et 35 blessées

L’attaque qui a été menée par hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires présumés membres des ex-rebelles de la Séléka, qui ont récemment installé leur état-major à Bambari. La séléka qui soupçonnait les membres de la milice anti-balaka, hostiles aux séléka d’être infiltrés parmi les réfugiés du camp de la cathédrale Catholique Saint-Joseph.

Depuis plus de semaines, Bambari i est le théâtre d’affrontements et de représailles entre les séléka et les anti-balaka. Mardi, le ministre de la défense Français, Jean Yves Le Drian en visite en Centrafrique, a dû annuler sa visite dans la localité.

La Centrafrique plongée dans la violence depuis le renversement du régime Bozizé en mars 2013. Du 21 au 23 juillet à Brazzaville, les différents groupes armés, séléka et anti-balaka, sont attendus pour un éventuel cessez-le-feu lors du forum de réconciliation nationale.

Koaci.com

Attaque sanglante de l’évêché de Bambari : “Pour fuir, on s’est déguisé en femmes”

Photo pris début juillet dans l'enceinte de l'évêché. Photo RJDH RCA.
Photo pris début juillet dans l’enceinte de l’évêché. Photo RJDH RCA.

Bambari, dans le centre de la Centrafrique, a connu une flambée de violences sans précédent, lundi. Otages des affrontements répétés entre milices, des habitants réfugiés dans l’évêché de la ville, ont vécu l’enfer.

Ville sans remous majeurs durant la crise centrafricaine, Bambari est, depuis deux mois, le théâtre d’affrontements récurrents entre les groupes d’autodéfense ruraux anti-balaka et les ex-Selekas, milices rebelles majoritairement musulmanes. Ces violences ont poussé de très nombreux habitants à trouver refuge dans des lieux de culte. Hier, c’est la cathédrale Saint Joseph, où 12 000 personnes étaient présentes, qui a été attaquée.

Les raisons de l’attaque divergent. Certains affirment qu’elle aurait été déclenchée après qu’un “espion” a été identifié dans l’enceinte et torturé par des anti-balaka à proximité de la cathédrale. En représailles, des habitants musulmans de Bambari seraient venus attaquer l’évêché. Selon une autre version, l’attaque a été menée par des habitants armés, en représailles au meurtre de deux personnes dimanche, dans un quartier de Bambari.

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“Les assaillants disaient qu’on cachait des anti-balaka”

Le père Edouard Mathos est évêque de Bambari. Il était dans l’enceinte de la cathédrale lors de l’attaque.

Vers 15 heures, alors que les réfugiés étaient, comme à leur habitude, dans la cour de la cathédrale en train de préparer à manger, on a entendu comme des coups de canon. D’un coup, des hommes armés de fusils et de grenades mais habillés en civil ont défoncé le portail et sont entrés dans l’évêché. Certains ont crié “on vous déclare la guerre” en rentrant dans l’enceinte. D’autres disaient que nous cachions ici des anti-balaka, ce qui est évidemment faux [les anti-balaka seraient positionnés aux abords de la cathédrale, NDLR].

Ça a créé un mouvement de panique invraisemblable, les gens essayaient de s’enfuir de tous les côtés. Ils ont tiré des coups de fusil et ont touché des hommes et des enfants. Ils n’ont eu aucune pitié : ils ont tout pillé, mis le feu à ma maison et tenté de forcer la porte de mon bureau qui se trouve dans la cathédrale. Nous avons immédiatement essayé de joindre la force Sangaris, mais ils ne sont arrivés que quatre heures après. [D’autres sources signalent la présence d’un hélicoptère de la force française au dessus de l’évêché, avant l’attaque, NDLR]

Selon l’évêque, 12 000 personnes étaient réfugiés dans l’enceinte de l’évêché. Photo RJDH RCA.
Les plus réactifs ont été des généraux de l’ex-Seleka, qui, contre toute attente, sont arrivés au bout de 30 minutes pour sécuriser la cathédrale. Cela me fait penser que ceux qui nous ont attaqués sont des éléments incontrôlés qui n’ont rien à voir avec la Séléka. [À Bambari, le commandement de la rébellion est divisé et les chefs ont des positions et des intérêts différents, ce qui pourrait expliquer cette intervention d’une partie de la Seleka pour sécuriser la zone. Mais pour la Misca, ainsi que selon des sources proches des forces françaises, il y avait bien des éléments des ex-Seleka parmi les assaillants, NDLR].

Le lendemain, mardi, j’ai fait un tour dans l’enceinte de l’évêché. Je n’avais plus de chaussures, car, même ça, ils me les avaient volé. Un peu partout, il y avait des corps sans vie, certains cadavres étaient calcinés. J’en ai compté 17 en tout [les sources hospitalières ont annoncé un bilan provisoire de 30 morts dans cette attaque et une quarantaine de blessés, NDLR]. Il y avait 12 000 personnes dans l’enceinte. Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus personne, si ce n’est une quarantaine de civils, que je loge chez moi.

 

“On a mis des vêtements de femme pour s’enfuir”

Fernando (pseudonyme) était lui aussi dans la cathédrale et a dû s’enfuir.

Ça faisait 10 jours que nous étions là, et depuis quelques jours, des rumeurs circulaient qu’une attaque pouvait avoir lieu pour attirer l’attention du ministre français de la Défense [Jean-Yves le Drian devait se rendre à Bambari ce mardi mais a finalement annulé sa visite à cause de la mauvaise météo. il a par ailleurs estimé que “les 150 à 180 soldats français avaient suffisamment de choses à gérer”, NDLR]. Lorsque les assaillants sont entrés dans l’enceinte, on a rapidement compris qu’ils voulaient s’en prendre aux hommes, car ils laissaient femmes et enfants s’enfuir sans les arrêter. Avec des amis, nous avons récupéré des vêtements de femme, qui étaient aux objets trouvés de la cathédrale, on a mis des soutiens-gorge et on a couvert nos têtes pour s’enfuir en profitant de la cohue.

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Des réfugiés qui ont quitté la cathédrale arrivent au camp de la Misca. Photo prise hier matin par un des nos Observateurs à Bambari.
On s’est enfuit en brousse pendant plusieurs heures en attendant que les choses se calment. Il y avait là énormément de gens blessés qui avaient pris des balles perdues et se sont retrouvés sans soins. Beaucoup sont décédés et ont été inhumés dans la brousse. On est beaucoup à se demander pourquoi cette église, qui était une cible facile, n’était pas protégée par les forces internationales. Quand on a posé la question aux responsables de la mission des Nations unies de stabilisation de la Centrafrique (Minusca), ces derniers nous ont expliqué qu’ils ne pouvaient pas sécuriser un lieu de culte chrétien, que ça serait jeter de l’huile sur le feu auprès des musulmans [contacté par FRANCE 24, un responsable de la Minusca à Bambari refuse tout commentaire mais confirme une “situation grave”, NDLR].
Fuyant la cathédrale, de très nombreux habitants ont trouvé refuge dand le camp de la Misca, la force internationale sous conduite africaine qui accueillait déjà près de 5 000 personnes avant les violences de lundi.

Photos prises début juillet dans le camp de la Misca à Bambari. Plusieurs habitants, ne pouvant rentrer chez eux, ont déplacé leurs petits commerces alimentaires (à gauche), de téléphonie (au centre) ou de coiffure (à droite).
Bambari, considéré comme la “porte” vers la capitale Bangui, est un lieu stratégique. Depuis le mois de mai, les opérations de désarmement menés par les militaires français dans la ville sont régulièrement marqués par des affrontements avec des groupes armés, qui ont déjà fait plusieurs blessés dans les rangs français.

Ce billet a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste aux Observateurs de FRANCE 24.

 

Centrafrique : l’agence de l’ONU pour les réfugiés condamne les violences à Bambari

La Coordonnatrice humanitaire principale en République centrafricaine (RCA) de l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés, Claire Bourgeois, condamne fermement les violences indiscriminées contre les déplacés de la cathédrale St Joseph à Bambari, le 7 juillet, et l’attaque sur une mosquée à Paoua, le 4 juillet.

La Coordonnatrice humanitaire principale en République centrafricaine (RCA) de l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés, Claire Bourgeois, condamne fermement les violences contre les déplacés de la cathédrale St Joseph à Bambari, le 7 juillet, et l’attaque sur une mosquée à Paoua, le 4 juillet. Ces violences ont frappé le centre et l’ouest du pays.

« C’est inacceptable »

Le 4 juillet, pendant que des habitants priaient, des hommes armés ont lancé une grenade dans la mosquée, blessant 34 personnes dont quatre cas graves. A Bambari, les résidents de la ville ont trouvé refuge dans la cathédrale suite aux violences dans la région en fin juin.

« Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier ces attaques sur la population civile : c’est inacceptable. La population civile centrafricaine continue d’être les victimes d’attaques indiscriminées. J’appelle donc tous ceux impliqués dans les violences à respecter la protection de tous les civils et à assurer leur sécurité », a déclaré Madame Claire Bourgeois.

Elle invite toutes les parties prenantes à s’engager pour restaurer la paix dans le pays, elle réitère au gouvernement la nécessité d’investiguer tous les actes criminels qui sont des entraves à la cohésion sociale.

Par African Press Organization (APO)

La Centrafrique sur une poudrière

Les groupes armés font la loi : une vingtaine de réfugiés ont été tués le 8 juillet à l’intérieur des bâtiments de la cathédrale Saint-Joseph à Bambari, alors qu’à Bangui monte l’angoisse d’une flambée de violence.

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Entre 17 à 22 personnes ayant trouvé refuge à l’intérieur du complexe de la Cathédrale Saint-Joseph, dans le centre de Bambari,  au cœur de la Centrafrique, ont été tuées, le 8 juillet, dans le cadre d’un assaut perpétré par 30 à 50 rebelles de l’ex-Séléka pour beaucoup, par des combattants musulmans non apparentés aux anciens rebelles pour d’autres.

D’après des informations de l’Eglise en République Centrafricaine, rapportées par l’agence Fides, les rebelles auraient également dépouillé les évacués et mis à sac le complexe de la Cathédrale qui comprend l’Evêché et une école privée où, depuis plusieurs semaines, sont réfugiées des milliers de personnes fuyant les violences entre les combattants Seleka et anti-balaka.

Sur l’identité des auteurs de la sanglante attaque de la cathédrale, les versions divergent : selon une source de la Misca (la force africaine présente sur place avec Sangaris, la force française, et l’Eufor, la force européenne). il s’agissait d’ « hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ». Joints par Jeune Afrique, l’entourage du ministère français de la Défense et autres sources ont eux aussi accusé des éléments de l’ancienne rébellion. Or, selon Mgr Edouard Mathos, l’évêque de Bambari, il s’agirait de jeunes musulmans non apparentés aux anciens rebelles. Il soutient même que lundi, vers 16h 30 (locales), des membres de la Séléka ont porté secours aux civils de l’évêché, chassant les assaillants.

Tous s’accordent pour dire que cette question est d’autant plus délicate que les anciens rebelles sont particulièrement divisés, en fonction de leurs origines géographiques et ethniques, car issus de deux branches différentes dont les intérêts et positions ne sont pas les mêmes.

« Ce qui se passe à Bambari est indicatif de la tendance présente dans le pays, qui risque de se briser,et c’est là la préoccupation de tous » déclaraient d’autres sources à l’agence Fides, qui signale également une situation explosive à Bangui, la capitale, où la situation semble calme pour le moment, mais où une flambée de violence soudaine pourrait se déclencher.

Le 1 juillet dernier, Mgr Edouard Mathos, débordé par l’affluence des réfugiés (12 000) dans la cathédrale, avait lancé un appel de détresse pour obtenir de toute urgence une aide humanitaire. Plusieurs ONG étaient venues constater la situation, mais aucune aide e n’est arrivée. Il manque de tout, non seulement de nourriture, mais aussi des grandes toiles pour permettre aux gens de s’allonger. Seule la Croix-Rouge leur apporte de l’eau.

Dans ce climat particulièrement tendu et inquiétant, les évêques centrafricains ont lancé un appel désespéré : « Les groupes armées font la loi en CentrafriqueTuer, incendier des maisons, voire des villages entiers, traquer des gens en brousse deviennent désormais des actes anodins et sans poursuite judiciaire. La vie humaine ne semble plus avoir de prix  (…) », dénoncent-ils dans un message publié le 2 juillet à Bangui (cf. Aleteia)

Les évêques, qui décrivent leur pays comme « une grande prison à ciel ouvert où les groupes armés écument la campagne en semant la mort », dénoncent les innombrables attaques contre les religieux en plusieurs endroits du pays notamment les tortures et la tentative d’assassinat de l’évêque de Bossangoa, dans l’ouest du pays, l’horrible et cruel assassinat de l’abbé Christ Foreman Wilibona du diocèse de Bossangoa, la torture psychologique imposée aux prêtres et aux religieux de Dékoa (centre du pays).

Les évêques citent également le récent massacre perpétré contre les déplacés du site de la paroisse Notre-Dame de Fatima à Bangui (17 morts le 28 mai) au cours duquel l’abbé Paul-Emile Nzalé a été abattu et les crimes odieux commis contre les pasteurs de l’association des églises évangéliques en Centrafrique.

Dans un message publié à l’issue de leur assemblée plénière, le 28 juin dernier, la Conférence épiscopale de Centrafrique fait part de sa détresse et désespoir, listant toute une série d’obstacles qui empêchent le pays de ce temps de crise et de tensions intercommunautaires. Insécurité, impunité, menaces visant le personnel pastoral, institution de l’Etat en panne, précarité et insécurité alimentaire, précarité sanitaire, économie exsangue et partition du pays en deux (cf. Message intégral sur Radio Vatican /Afrique) .

Sources: agence Fides – Jeune Afrique – Radio Vatican /Afrique/Aleteia

Cameroun – RCA : Une réunion de la vice présidente centrafricaine interdite à Douala au CAMEROON

Léa Koyassoum Doumta reconnait n’avoir pas rempli toutes les conditions pour organiser la conférence de presse.

C’est plus d’une heure après l’heure prévue pour la conférence de presse que Léa Koyassoum Doumta va faire son apparition sans la salle de l’hôtel Somatel de Douala. Non pas pour cet entretien avec les hommes de médias présents, mais, pour expliquer les raisons de ce retard, et les informer que la conférence de presse n’aura plus lieu.

«La conférence de presse ne pourra plus se tenir. A cause d’une panne d’avion, je n’ai pas pu arriver à temps pour m’entretenir avec les autorités administratives. Je suis en train de m’entretenir avec elles depuis le matin afin de leur expliquer le pourquoi de cette conférence de presse», a expliqué Léa Koyassoum Doumta hier, lundi, 07 juillet 2014. Elle a par la suite rejoint les autorités en charge de la sécurité dans la ville de Douala pour la suite de leur entretien.

Pourtant, l’objet de la conférence de presse était clair. Il s’agissait de parler du «cycle de coups d’Etats en Rca et les conséquences sur la population». Celle qui est par ailleurs présidente intérimaire du Parti de l’unité nationale s’oppose à la situation de guerre qui s’est installée en République centrafricaine depuis cinq décennies. A en croire cette dernière, le pays a déjà été victime de 15 coups d’Etats dont 6 réussis. Une situation qui a des conséquences multiples sur les populations et la stabilité du pays.

Cependant, poursuit-elle, «les populations ont commencé à mieux se porter. Toute fois, celles qui vivent dans l’arrière pays sont encore entre les mains des miliciens. Heureusement, pour l’heure, le Cnt a contribué à installer les membres de l’Autorité nationale des élections (organe chargé de l’organisation des élections en Rca) ; ils ont déjà prêté serment et sont à l’œuvre pour organiser les élections», indique Léa Koyassoum Doumta qui rassure que son pays retrouvera peu à peu la paix.

 

Par: Mutation

Centrafrique: La paix, cette chimère

                     C’est un accueil tonitruant que les milices centrafricaines ont réservé à Jean-Yves Le Drian lundi dernier. Le ministre français de la Défense, qui se rendait pour la énième fois à Bangui, a été accueilli par un concert de mitraillettes, même si ça se passait à des centaines de kilomètres de la capitale. Ce jour-là, dans l’après-midi, des combattants musulmans ont encerclé la cathédrale Saint-Joseph dans le centre de Bambari, là où se trouvait un site de réfugiés. Des violences ont éclaté qui auraient fait une vingtaine de morts et plusieurs blessés graves. Nouveau drame dans un pays englué dans un cycle infernal depuis on ne sait combien de temps, et qui peine à en sortir. Ce n’est pas la première fois qu’un bain de sang est provoqué dans un lieu de culte : en mai dernier, l’église Notre-Dame de Fatima à Bangui, qui abritait près de 9 000 déplacés, avait été attaquée, causant une quinzaine de morts, sans oublier cette grenade lancée, en juillet 2014, dans une mosquée dans la ville de Paoua, à 490 km environ de Bangui.

Quand on pense que l’accalmie s’est installée, un autre événement encore plus dramatique survient pour nous rappeler combien la paix y est précaire. Une paix d’autant plus fragile qu’aux hostilités se sont greffées des considérations religieuses. La Séléka, ancien mouvement rebelle ayant permis la prise du pouvoir par Michel Djotodia, ayant  favorisé la naissance de petits monstres que sont les balakas (pro-musulmans) et les anti-balakas (pro-chrétiens). Les violences se poursuivent, avec une régularité de métronome dans la patrie de Jean Baptiste Boganda devant une présidente par intérim impuissante et qui n’a plus que ses yeux pour pleurer. L’on a bien pu avoir la tête de Michel Djotodia, mais, visiblement, l’affaire dépasse Dame Catherine Samba-Panza. Si bien qu’elle commence même à agacer ceux qui l’ont jusque-là portée à bout de bras. Il en va jusqu’au visiteur du jour, Jean Yves Le-Drian, qui ne s’est pas gêné, en des termes un peu voilés certes, de critiquer le bilan de son hôte. «Elle n’a pas permis la relance du processus politique … La politique est en panne … Mme Samba-Panza a beaucoup de bonne volonté … Ce n’est pas elle qui est en cause, mais ça n’aboutit pas», a-t-il murmuré.
Catherine de Bangui, pour sa part, réclame le réarmement des troupes centrafricaines. Est-ce la solution? Pas évident avec cette grande muette indisciplinée et abonnée aux mutineries. Va-t-on finir par sacrifier cette présidente par intérim sur l’autel de la paix, elle qui ne fait que prêcher dans le désert ? On se rappelle que c’est à N’Djamena que le sort de son prédécesseur, Michel Djotodia, accusé par les chefs d’Etats de la CEMAC et la communauté internationale de ne pas  avoir mis fin aux violences interreligieuses et aux exactions dans son pays avait été scellé Pauvre Centrafrique, malade de ses fils et à la recherche perpétuelle de la quiétude. Quand ce n’est pas un bouffon à l’image de Bokassa ou des despotes à la petite semaine qui la mettent sous leur coupe réglée, ce sont les populations elles-mêmes qui s’entre-déchirent.
Issa K. Barry

Centrafrique : qui est derrière l’attaque de la cathédrale de Bambari ?

Pourtant, Monseigneur Edouard Matos affirme que ce sont des jeunes musulmans non apparentés aux anciens rebelles qui ont mené l’attaque. Il soutient même que lundi, vers 16h 30 (locales), des membres de la Séléka ont porté secours aux civils de l’évêché, chassant les assaillants. “Depuis, une vingtaine d’entre eux sont restés et nous protègent”, explique le religieux.

Une version confirmée par un autre porte-parole de la Séléka, le colonel Djuma Narkoyo. Ce dernier affirme que l’ex-rébellion est intervenue avec Sangaris et la Misca pour mettre fin à l’attaque.

Pourquoi de telles divergences ?

S’il est si délicat d’obtenir une version coordonnée de la Séléka, c’est que les anciens rebelles sont particulièrement divisés, selon les origines géographiques et ethniques de ses éléments. À Bambari, par exemple, se côtoient le nouvel état-major mis en place à Ndélé en avril et le commandant de la région, Ali Darass. Mais ce dernier et le chef d’état-major, Joseph Zindeko, sont issus de deux branches différentes. Leurs intérêts et leurs positions ne sont pas les mêmes.

Pour compliquer le tout, les deux porte-paroles qui s’expriment au nom de la Séléka sont affiliés à ces deux branches. Ahmad Nejad est proche d’Ali Darass, alors que Djuma Narkoyo l’est de Joseph Zundeko…

 

Par Jeune Afrique

Violences en RCA-le rapport d’Amnesty International connu demain

 

Capture-d’écran

« République Centrafricaine (RCA): il est temps de rendre des comptes ». Tel est le titre du nouveau rapport d’Amnesty International qui en principe devrait être publié demain au siège de la Fondation Konrad Adenauer, à Dakar. Selon un communiqué de l’organisation de défense des droits de l’homme, ce document est le fruit de « plusieurs missions de recherche effectuées aussi bien en RCA qu’au Tchad, notamment dans les camps de réfugiés et/ou de retournés à N’Djamena, et dans le sud du Tchad, par une équipe d’Amnesty International ». Cette rencontre avec les journalistes est à 11 heures. Ce document lu renseigne que des enquêtes devraient être ouvertes afin de poursuivre les responsables de crimes et d’atrocités en RCA.
En plus de Steve Cockburn, directeur adjoint du Bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, d’autres personnalités prendront part à cette cérémonie. Parmi lesquelles figurent Jean-Eric Nkurikiye, chargé de campagnes pour cette ONG en Afrique Centrale, Christian Mukosa, chercheur d’Amnesty International dans cette partie du continent, et Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International/Sénégal.

IGFM

Le Canada condamne la violence sectaire en République centrafricaine

Le ministre des Affaires étrangères John Baird (Photo Radio Canada)
Le ministre des Affaires étrangères John Baird (Photo Radio Canada)

Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait aujourd’hui la déclaration suivante :

« Le Canada condamne fermement la poursuite de la violence sectaire en République centrafricaine (RCA), y compris le terrible attentat d’hier contre des civils qui s’étaient réfugiés dans la cathédrale Saint-Joseph, à Bambari.

« Au cours des dernières semaines seulement, de nombreuses personnes ont été tuées et nombre de soldats français ont été blessés dans la région de Bambari. Nous continuons d’encourager le dialogue et exhortons toutes les parties impliquées dans ce conflit à faire preuve de retenue afin de mettre un terme au cycle de la violence qui ébranle le pays.

« Au nom de tous les Canadiens, nous offrons nos condoléances aux familles et aux amis des personnes qui ont perdu la vie et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

« Le Canada encourage le gouvernement de transition et les forces internationales à poursuivre leurs efforts afin de restaurer la sécurité et la primauté du droit en RCA. »

Depuis 2013, le Canada a versé plus de 23 millions de dollars en aide humanitaire afin de répondre aux énormes besoins humanitaires en RCA et 5 millions de dollars en appui aux efforts de la mission de l’Union africaine pour restaurer la sécurité dans le pays.

 

Source : | APO

La RD Congo enseigne à la Rca comment réguler les médias en période de conflit

 

Photo John Bompengo, Radio Okapi
Photo John Bompengo, Radio Okapi

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac) de la Rd Congo, l’abbé Jean-Bosco Bahala Okw’Ibale (photo), effectue depuis quelques jours une visite au République centrafricaine.

Le président de la Csac est venu partager l’expérience congolaise en matière de régulation des médias en période électorale après un conflit. En effet, comme la Rd Congo il y a quelques années, la Rca connaît une guerre civile et pense déjà à l’après-conflit qui sera marquée par l’organisation des élections pour désigner les dirigeants de l’Etat.

Le rôle des médias est primordial pour accompagner cette période particulière où la paix reste fragile. La moindre fausse note sur un support de communication peut ramener la guerre. D’où la vigilance du régulateur des médias. Le cas congolais peut inspirer à plusieurs égards les autorités centrafricaines.

En effet, lors de la rencontre des régulateurs africains de l’espace francophone tenue en juin 2014 au Cameroun, l’expertise congolaise a particulièrement retenu l’attention de l’Organisation internationale de la Francophonie et des experts des Nations unies. Le président de la Csac, l’abbé Jean-Bosco Bahala Okw’Ibale, a été désigné parmi les quatre experts internationaux désormais de référence.

Par: Agence Ecofin

Bienvenu Okiémy, ministre de la Communication du Congo-Brazzaville

En Centrafrique, l’attaque contre l’évêché de Bambari a donc fait au moins 22 morts. Elle survient alors que le groupe de contact sur la RCA réuni lundi à Addis Abeba confirme la tenue du 21 au 23 juillet prochain d’un forum sur la crise centrafricaine. La médiation congolaise peut-elle vraiment aboutir à un cessez-le-feu ? Bienvenu Okiémy est le ministre de la Communication du Congo-Brazzaville. Il est l’invité de RFI.

Bienvenue Okiémy, ministre de la Communication du Congo-Brazzaville
Bienvenue Okiémy, ministre de la Communication du Congo-Brazzaville

RFI : Croyez-vous que la conclusion d’un cessez-le-feu soit possible d’ici la fin du mois, à l’occasion de la réunion du forum de Brazzaville ?

Bienvenu Okyemi : Une possibilité existe, une fenêtre existe. Les chefs d’Etat de la sous-région veulent encourager la réconciliation nationale en RCA. C’est de faire en sorte qu’il y ait un dialogue politique inclusif inter-centrafricain sur un terrain neutre, donc Brazzaville. Il n’y a pas de possibilité d’avenir en RCA sans dialogue entre les enfants de ce pays. Et il n’y a pas de possibilité d’avenir pour l’espace sous-régional s’il n’y a pas de paix en RCA.

Comment précisément compte s’y prendre la médiation congolaise pour ramener toutes les parties à la table des négociations, quand on voit le degré des violences constatées, par exemple, à Bambari ?

En faisant en sorte que tous les acteurs politiques aient des possibilités d’avenir. A Addis-Abeba, le 7 juillet, on a décidé qu’à côté de ce forum de Brazzaville il y aurait une médiation internationale sous l’autorité du président de la République du Congo, avec la présence de l’Union africaine, avec la présence des Nations unies, avec la présence de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale. Autant dire une implication de la communauté internationale, la RCA ne peut pas aller encore plus au fond que là où elle est aujourd’hui. Elle est obligée d’aller de l’avant.

Depuis le mois de mai, l’état-major de la Seleka a été unifié. Mais il n’y a pas, on le sait, d’unité politique du mouvement. Qui devra représenter la Seleka à Brazzaville ?

Je pense que la décision n’appartient pas aux acteurs politiques extérieurs qui veulent ramener la paix. La décision appartient en interne à la Seleka. C’est à cette organisation de trouver la personne la plus indiquée pour les représenter à Brazzaville.

Le procès de l’ancien numéro 2 des renseignements congolais, Marcel Ntsourou, entre ce mercredi dans sa deuxième semaine. Que répondez-vous à ceux qui qualifient ce procès, de procès politique ?

A toutes ces personnes, je voudrais simplement dire que le juge congolais n’est pas à la botte des hommes politiques. Chaque procès dans ce pays est un procès juste, un procès équitable. Et ce procès existe simplement parce que le 16 décembre 2013 le colonel Marcel Ntsourou et ses hommes ont fait le feu , si je puis me permettre, sur la force publique. Ils se sont organisés en bande armée.

Quand Marcel Ntsourou a menacé de dévoiler les secrets du Beach de Brazzaville, la disparition en 1999 de 350 opposants, cela n’a pas été considéré comme une menace pour le pouvoir ?

Le procès du Beach a eu lieu en 2005 et Marcel Ntsourou faisait partie des inculpés. Il n’a jamais, à aucun moment, avancé un quelconque argument visant à dire : voilà, la République du Congo est responsable de quelque chose. Si telle était sa volonté qu’il le fasse !

Il y a dans ce procès 113 autres prévenus que Marcel Ntsourou, certains sont des civils, chauffeurs, employés… arrêtés le 16 décembre comme l’ancien numéro 2 des renseignements, ou dans les semaines qui ont suivi. Que leur est-il reproché précisément ?

Ils faisaient partie d’une organisation appelant à la rébellion. Ils ont opposé une résistance à l’autorité publique ! Ils ont désobéi à l’autorité publique !

Donc ils ne sont pas là pour faire diversion, pour détourner les regards du principal prévenu ?

Le juge ne cherche pas à faire diversion.

Il y a quelques semaines, l’expulsion de Brazzaville de près de 140 000 personnes originaires de RDC a provoqué une grave crise avec votre voisin. Où en est-on aujourd’hui ?

Il n’y a pas de problèmes entre les deux Congo. Les voyageurs résidant dans les zones frontalières peuvent aller et venir avec un simple laissez-passer. Ceux qui sont au-delà de ce rayon de 50 kilomètres sont obligés d’avoir un visa. Cet accord devra être affiché par les deux Parlements. Je pense que les choses iront assez vite.

Il y a quelques mois sur cette même antenne vous nous disiez que la révision de la Constitution au Congo ne devait pas être un sujet tabou. Où en est là-dessus la réflexion du président de la République ?

La population congolaise sur l’ensemble du territoire, appelle à la révision ou au changement. La Constitution de 2002 a quinze ans.

Donc il y aura une révision ?

C’est le peuple qui commandera la révision ou le changement ! Et les autorités politiques devraient en tenir compte si telle était la volonté du peuple congolais !

Et si le peuple estime que le président doit passer la main en 2016, il le fera ?

C’est un démocrate qui est là pour tenir compte des règles de droit.

 

Par: RFI

Centrafrique: des dissidents de l’ex-Seleka créent une coordination politique et militaire

Des chrétiens dissidents de l’ex-Séleka annoncent la création d’une coordination politique et militaire, dans un communiqué rendu public

Cette structure dissidente de la Séléka reproche à la communauté nationale et internationale de les «avoir abandonné» et «de ne penser qu’aux musulmans Séléka» ce qui justifie «la création d’une Coordination nationale politique et militaire» spécifique. Concernant l’alliance entre Chrétiens et Musulmans au sein de l’ancienne coalition rebelle, la nouvelle structure a souligné : «Au lendemain des attaques de grande envergure lancés par la Coalition Séléka dans le Nord (le 10 décembre 2012), certains Centrafricains et de surcroit chrétiens, ayant été désavoués, trompés et déçus par le général François Bozizé, une fois au pouvoir le 15 mars 2003, ont décidé de rejoindre les rangs de la coalition Séléka», détaille le texte dont Anadolu a obtenu copie.

«Musulmans et chrétiens unis dans la coalition Séléka avaient pour seul objectif d’amener le Président Bozizé à respecter l’accord de Libreville de janvier 2013» (un accord de cessez-le-feu, signé entre le gouvernement de RCA et la Seleka, qui prévoyait notamment le retrait progressif des rebelles de la Seleka de la zone occupée, ndlr), indique le communiqué. «Face au refus du général, l’objectif a changé pour devenir la chasse de Bozizé du pouvoir», poursuit le texte.

Une fois que Bozizé avait été chassé du pouvoir, «ces chrétiens attendaient patiemment leur incorporation dans l’armée nationale» et c’est à cet instant qu’ils se sont sentis «abandonnés, lésés et mis à l’écart par les musulmans Séléka et les mercenaires qui se reconnaissaient tous derrière Michel Djotodia, qui s’est autoproclamé Président de la République, le 24 mars 2013», lit-on également.

C’est en réponse à «cette mise à l’écart», que la nouvelle coordination a appelé les autorités de la transition et la Communauté internationale, «à prendre des mesures conséquentes» pour la résolution efficace et durable de la crise en cours. Aucune réaction des dirigeants de la Seleka ni de cette nouvelle Coordination n’a pu être recueillie pour confirmer et mesurer l’ampleur exacte de cette dissidence.

 

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Par: Anadolu Agency

Centrafrique : Manuel Fontaine au chevet des refugiés centrafricains :: CENTRAL AFRICAN

Manuel_Fontaine Le directeur régional Afrique centrale et de l’Ouest de l’Unicef
Manuel_Fontaine
Le directeur régional Afrique centrale et de l’Ouest de l’Unicef

, vient toucher du doigt, la situation des réfugiés à l’Est du Cameroun. Selon son cabinet, il prévoit apporter une réponse plus efficace.C’est à 19h local par Yaoundé, en provenance de Dakar au Sénégal que le directeur régional Afrique centrale et Afrique de l’Ouest est arrivé au Cameroun. Outre les multiples rencontres auprès du gouvernement camerounais, Manuel Fontaine entame dès mercredi 9 juillet à l’Est du pays, une visite de terrain afin de toucher du doigt, la situation centrafricaine. Déjà à l’Unicef Cameroun, on inscrit cette visite dans le cadre d’une “situation exceptionnelle d’urgence”.

Si les contours de la visite de ce responsable onusien sont dessinés et rendus publics, il n’en demeure pas moins que les vraies raisons ont un caractère humanitaire. En effet, “il vient pour voir ce qui se passe et faire un plaidoyer au plus haut niveau” apprend t-on de sources onusiennes. A proprement parlé, cette visite découle du fait qu’à l’Unicef “nous estimons que le problème des réfugiés centrafricains n’est pas bien perçu par les bailleurs de fonds”. S’il est aussi vrai que l’Unicef gère bien la situation, force est de reconnaitre que sur le long therme si rien n’est fait à temps, les ressources qui vont s’amaigrir, pourraient contraindre les équipes locales à revoir leur approche. Ce qui ne serait pas de nature à permettre un contrôle de la situation par cette agence du système des Nations unies, afin d’apporter une réponse plus efficace dans le temps.

L’Unicef dénombre en ce moment, 100 000 réfugiés dans la région de l’Est dont 40 000 à travers les 5 camps. Il fait surtout remarquer que “la situation des personnes qui arrivent n’est pas bonne”. Au rang de ce constat alarmant “ils (les réfugiés) arrivent dans une situation sanitaire déplorable”.

Par ailleurs, “il ne suffit pas de sauver les vies des gens, mais leur présenter des opportunités” indique t-on au sous-bureau de l’Est à Bertoua. Surtout que la visite du directeur régional n’entend pas seulement axer ses préoccupations vers les réfugiés, aussi, les populations locales. “Nous pensons aussi aux populations locales qui font face à certains problèmes”. Cet élan de cœur est consécutif au constat selon lequel “beaucoup d’enfants ici (Est Ndlr) ne vont pas à l’école, n’ont pas accès aux soins de santé et sont victimes de maladie”.

C’est dire que Manuel Fontaine qui arrive au Cameroun dans un contexte particulier, charrie déjà beaucoup d’espoir, tant pour les réfugiés centrafricains au Cameroun que pour les populations hôtes.

L’on entend dire que le mandataire onusien repartira à la fin de sa visite avec plusieurs données qui lui permettront de convaincre aux premiers abords, les bailleurs de fonds, sur la nécessité d’agir en urgence au Cameroun. C’est pourquoi, la visite du site de Gado, le plus important de la région situé à 27 Km de Garoua-Boulai, point d’entrée des réfugiés, lui permettra de voir et d’écouter, l’ensemble des difficultés similaires aux autres sites.

 

camer.be

Centrafrique: “2/3 des objectifs sont atteints”, dit Le Drian (Vidéo integrée)

Des progrès. Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, la situation en Centrafrique s’est améliorée depuis l’arrivée des soldats français, en décembre 2013, et la majorité des objectifs fixés ont été réalisés. Le ministre est en Centrafrique depuis lundi, pour une visite de deux jours qui intervient après qu’une dizaine de soldats français de la force Sangaris ont été blessés ces derniers jours dans le pays lors d’accrochages.

“La situation est toujours complexe et fragile”

Sept mois après le début de l’opération Sangaris, “la situation est toujours complexe et fragile“, a reconnu Jean-Yves Le Drian, ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin. “Mais nous avons atteint deux des trois objectifs que l’on s’était fixés. On a pacifié la situation à Bangui (la capitale), qui est relativement stabilisée grâce à nos militaires. On a ouvert et sécurisé la voie vers l’ouest, qui permet l’approvisionnement et le lien avec les réseaux portuaires. Et puis il reste la troisième mission, faire en sorte que l’est du pays puisse se pacifier, c’est la mission de nos soldats“.

Retour de soldats français d’ici la fin de l’année

Environ 2.000 militaires français sont toujours déployés en République Centrafricaine dans le cadre de l’opération Sangaris, aux côtés de quelque 5.800 soldats de la force de l’Union africaine, la Misca, pour stopper les massacres inter-communautaires.

Jean-Yves Le Drian a annoncé qu’une partie des soldats français pourrait rentrer en France d’ici la fin de l’année: “Notre tâche c’est de faire en sorte que la mission de l’ONU puisse se faire du mieux possible, pour que cette force se substitue progressivement à notre armée. Nous diminuerons notre format au fur et à mesure que l’ONU arrivera. D’ici la fin de l’année, nous pensons que le format pourra être diminué à partir du moment où la mission des Nations unies sera efficace“.

 

BFMTV

Le Ministre d’Etat Mme. Marie Noëlle Andé Koyara exhorte les autorités de la transition à œuvrer pour la réussite des prochaines élections libres et transparentes

Le Ministre d’Etat en charge du Développement Rural Mme ; Marie Noëlle Andé Koyara a exhorté les autorités de la transition à tout mettre en œuvre pour la tenue du calendrier de l’organisation des élections futures libres et transparentes, à l’ouverture des travaux du séminaire conjoint d’Appropriation des Textes et Pratiques électoraux en République Centrafricaine, mardi 8 juillet 2014, à Bangui.

Organisé par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) avec le concours technique et financier de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation des Nations Unies (ONU), ce séminaire vise à contribuer à une appropriation nationale du processus électoral à travers une meilleure compréhension, par les différents acteurs concernés, du cadre normatif, légal et institutionnel et de gestion des élections, de manière à créer les conditions d’une collaboration harmonieuse.

Le représentant de l’OIF Georges Nakseu Nguefang a indiqué que la tenue de ce séminaire s’inscrit dans le prolongement de la collaboration fructueuse entre les Nations Unies et l’OIF qui permet d’accompagner de façon significative la révision du code électoral et l’élaboration de la charte constitutionnelle.

« L’OIF et les Nations Unies entendent confirmer leur engagement en République Centrafricaine  pour le rétablissement d’une démocratie pluraliste, appuyée sur des élections libres et régulières. Car, ce séminaire traduit pour l’OIF et de manière concrète l’expression de la solidarité qui caractérise l’espace francophone », a-t-il poursuivi.

Le représentant du Secrétaire Général des nations Unies  Aurélien Agbonoci a réitéré l’engagement des Nations unies à appuyer les autorités de transition et en collaborant avec l’Autorité Nationale des Elections, en vue de la tenue, au plus tard en février 2015, d’élections libres pour le retour à la légalité constitutionnelle.

Durant soixante douze heures une trentaine de participants impliqués dans le processus électoral vont être édifiés entre autres sur les enjeux et défis du processus électoral en Centrafrique ; les modes de collaboration entre les institutions impliquées dans l’organisation et la gestion du processus électoral et les standards internationaux en matière électorale.

Il convient de noter que ce séminaire sur l’Appropriation des Textes et des Pratiques Electoraux, est animé par les experts de la francophonie venus du Cameroun ; du Mali ; de la République Démocratique du Congo et de la Côte d’Ivoire.

Par: ACAP

Centrafrique: Présentation jeudi d’un rapport d’Amnesty International sur la RCA

Amnesty International organise une conférence de presse de présentation d’un rapport sur les violences en République Centrafricaine (RCA), jeudi à 11 heures, au siège de la Fondation Konrad Adenauer, à Dakar.

Selon un communiqué de cette organisation de défense des droits de l’homme, la rencontre marquera le lancement d’un nouveau rapport intitulé : “République Centrafricaine (RCA): il est temps de rendre des comptes”.

“Ce rapport est le fruit de plusieurs missions de recherche effectuées aussi bien en RCA qu’au Tchad, notamment dans les camps de réfugiés et/ou de retournés à N’Djamena, et dans le sud du Tchad, par une équipe d’Amnesty International”, explique la même source.

Elle ajoute, citant le rapport, qu'”une enquête doit être ouverte et des poursuites menées contre les responsables de crimes et d’atrocités en RCA”.

Le document sera présenté par Steve Cockburn, directeur adjoint du Bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.

Participeront également à sa présentation Jean-Eric Nkurikiye, chargé de campagnes pour cette ONG en Afrique Centrale, Christian Mukosa, chercheur d’Amnesty International dans cette partie du continent, et Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International/Sénégal.

Selon le communiqué, le rapport “dévoile également les noms des personnes soupçonnées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’autres violations graves des droits de l’homme dans le pays”.

Il “décrit enfin leurs rôles et établit leurs éventuelles responsabilités pénales, notamment les milices anti-balaka, les Séléka et leurs alliés soupçonnés d’avoir commis ou ordonné de graves violations des droits de l’homme”.

La RCA est secouée par des violences inter-religieuses, qui ont fait des milliers de morts et obligé de nombreux Centrafricains à quitter le pays.

ESF/BK

Centrafrique: Réunion du groupe international de contact (Addis Abeba, 7 juillet 2014)

PARIS, France, 8 juillet 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 8 juillet 2014

La France salue la nouvelle dynamique en faveur du dialogue politique en République centrafricaine initiée par la réunion du groupe international de contact le 7 juillet à Addis Abeba.

La tenue prochaine d’un forum à Brazzaville, sous les auspices du président Sassou Nguesso et en lien avec les Nations unies, l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, devrait permettre de réunir l’ensemble des acteurs de la transition pour progresser vers la paix et la réconciliation nationale.

Nous continuons d’appuyer le travail des autorités de transition centrafricaines en vue de remettre le pays sur le chemin de la stabilité et de la reconstruction. Nous les encourageons en particulier à poursuivre leurs efforts pour organiser prochainement des élections libres et transparentes, qui marqueront l’aboutissement de la période de transition.

Q – Concernant l’organisation des élections, la France demande-t-elle encore que ces élections soient organisées avant la fin 2014 ?

R – La position de la France est inchangée : comme l’ensemble de la communauté internationale, nous souhaitons que ces élections aient lieu dans les meilleurs délais. Nous encourageons les acteurs politiques centrafricains à poursuivre leurs efforts pour permettre l’organisation d’élections libres et transparentes.

Q – Hier M. Le Drian a jugé que le processus politique était en panne…

R – Il y a une parfaite cohésion au sein du gouvernement sur ce sujet. Nous soutenons la relance du processus politique, que nous saluons aujourd’hui à l’issue de la réunion du groupe international de contact à Addis Abeba.

Par : APO

Centrafrique : au moins 20 personnes tuées par des membres de l’ex-Séléka à la cathédrale de Bambari

Publié par: corbeaunews

sangaris  entrafrique

Des hommes armés portant des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ont attaqué lundi soir la cathédrale Saint-Joseph de Bambari. Le bilan provisoire fait état d’au moins 20 morts, selon la force africaine (Misca).

L’attaque lundi 7 juillet au soir par des éléments apparentés à l’ex-rébellion Séléka de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où s’étaient réfugiés de nombreux civils, a tourné au carnage. Selon une source de la Misca (la force africaine), “au moins 20 personnes ont été tuées et 25 blessées (…) par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka”.

“Les assaillants ont incendié des tentes et ouvert le feu sur les civils qui s’y trouvaient. Il s’agit encore d’un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir car les humanitaires n’ont pas la tâche facile sur le terrain où des tirs étaient encore entendus ce matin”, a précisé la source.

“La plupart des personnes réfugiées sur ce site ont escaladé la concession de la paroisse pour se mettre à l’abri des tirs à la base des soldats français de l’opération Sangaris et à la résidence du préfet”, a-t-elle ajouté.

L’archevêché a été assiégé à la suite d’affrontements en plein centre-ville. Des éléments anti-balaka ont tenté d’investir le centre de la ville et les quartiers musulmans. L’ex-rébellion a alors réagi et ont ouvert le feu. La force Sangaris s’est interposée alors que les deux belligérants s’affrontaient, faisant usage de la force.

Un membre de l’état-major de la Séléka a justifié l’attaque de l’archevêché en déclarant que “des miliciens anti-balaka sont présents sur ce site de déplacés, comme ils le sont sur d’autres sites. “C’est pour celà que nous avons lancé une attaque”, a indiqué un membre de leur état-major.

“Il y a toujours des provocations et des attaques des anti-balaka depuis leur attaque contre des peuls qui a fait 17 morts (23 juin). Nous ne faisons que défendre les populations”, a déclaré quant à lui Ahmad Nejad, porte-parole de l’état-major de l’ex-rébellion.

Le Drian annule sa visite à Bambari

Ces nouvelles violences ont entrainé l’annulation du déplacement mardi à Bambari du ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian. “La sécurité du ministre n’était pas en jeu. Mais nous avons estimé que les 150 à 180 soldats français présents sur place étaient assez occupés comme ça”, explique-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense.

Arrivé lundi en fin d’après-midi à Bangui pour sa septième visite en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian s’est aussitôt rendu après au camp militaire Mpoko où sont basés les militaires français de l’opération Sangaris pour un entretien avec leur nouveau commandant, le général Éric Bellot des Minières.

Il a été ensuite reçu à la résidence privée de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Mardi, il a participé à des patrouilles de Sangaris dans plusieurs arrondissements de Bangui avant de rencontrer un bataillon de soldats français membres de l’Eufor (l’opération européenne en RCA).

Jeune Afrique avec AFP

Que deviendrait la dette de l’UMP si le parti disparaissait ?

1. Le contexte : et si l’UMP disparaissait ?

Le jour des comptes est arrivé. Mardi 8 juillet à 18 heures, les cadres du parti dévoilaient lors d’un bureau politique les résultats de l’audit financier sur la dette de l’UMP – 76 millions d’euros pour l’exercice 2013. Cela représente 20 millions de moins qu’en 2012, année de tous les records et de toutes les interrogations. Mais le déficit est toujours colossal pour un parti dont les rentrées d’argent sont évaluées à environ 46 millions d’euros en 2013.

 

Alors que les dirigeants devront donner des gages aux banquiers dans la journée (et peut-être placer en garantie les subventions futures de l’Etat, le siège du parti étant déjà hypothéqué), des voix se sont élevées pour des changements plus radicaux. Certains, comme Christian Estrosi, député-maire de Nice interrogé par Le Parisien, plaident pour un changement de nom :

« Nous ne pouvons pas faire autrement que de changer de nom. Ce n’est pas une restructuration avec un congrès a minima qu’il faut, mais une véritable révolution ! »

D’autres espèrent même faire disparaître l’UMP fondée en 2002. Ainsi, Xavier Bertrand, député-maire de Saint-Quentin et secrétaire général du parti entre 2008 et 2010, interviewé sur France Info :

« Je pense qu’il faut définitivement tourner la page de toutes ces pratiques du passé, beaucoup d’argent circule en politique, beaucoup, mais sans aucune transparence, sans aucun contrôle. Pour cette nouvelle UMP que je souhaite : il faut une nouvelle formation politique. »

Ces déclarations visent avant tout à redynamiser politiquement un parti sapé par ses conflits et ses affaires. Mais que deviendrait la dette de l’UMP si cette dernière disparaissait ?

2. Qui est responsable juridiquement de la dette de l’UMP ?

Au cœur de la complexité des affaires de l’UMP, cette question est une des plus épineuses.

Dans la loi, tout paraît pourtant simple. Comme tous les autres partis politiques en France, l’UMP est une association loi 1901. Elle est donc soumise à la même législation que toutes les associations. « Selon les statuts de l’UMP, le président représente le parti dans tous les actes de la vie civile, ce qui inclut nécessairement la signature de contrats, le règlement de factures et implique également d’en assumer les conséquences, à moins qu’il n’y ait eu délégation de pouvoirs », explique Jean-Christophe Ménard, avocat et spécialiste du droit des partis politiques. Elu par les adhérents, il est donc responsable de la dette devant les créanciers.

 

Responsable mais pas forcément coupable. En déposant plainte en son nom (ou alors après le dépôt d’une plainte par un adhérent ou par un créancier comme une banque) et lors d’un procès pénal, le président d’une association peut éventuellement mettre en cause la gestion de ses prédécesseurs ou de la personne à qui il avait délégué son pouvoir de décision. C’est d’ailleurs la défense de Jean-François Copé lorsqu’il a affirmé le 26 mai sur BFM-TV qu’il n’était pas impliqué dans la gestion quotidienne des finances du parti. Lors d’un procès, la justice peut également conclure que le parti a subi une escroquerie ou un abus de confiance (par un candidat par exemple ou par une entreprise) qui a amené le parti à dépenser plus que de raison. Le président peut alors être exonéré de ses responsabilités. Mais c’est à la justice d’en décider après une enquête.

 

Mais qui préside l’UMP et est donc responsable de la dette ? Depuis le bureau politique du 10 juin et l’éviction de Jean-François Copé, l’UMP n’a plus de président et s’est donné six mois pour en élire un nouveau. Le triumvirat des anciens premiers ministres, François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, a pris les manettes sans avoir le statut de président, et Luc Chatel n’est que secrétaire général par intérim. A l’UMP, on est d’ailleurs pour le moment bien incapable de dire qui a la responsabilité juridique de ce passif. Le nouveau président élu à l’automne héritera en tout cas de la dette de ses prédécesseurs.

3. Le changement de nom ? Une décision du parti qui ne change rien

Que deviendrait la dette de l’UMP si le parti était rebaptisé ?  « Le changement de nom est une décision du parti qui ne change strictement rien aux créances dues par l’UMP et aux responsabilités éventuellement encourues », analyse Jean-Christophe Ménard.

 

Si politiquement le changement de nom a un sens, puisqu’il permet d’effacer un acronyme jugé trop pesant, il ne règlerait rien au problème financier : la dette continuerait donc à plomber les finances de l’ancien UMP dont les ex-dirigeants seraient toujours responsables.

4. La création d’un nouveau parti ? Une dissolution de l’association, pas des créanciers

Et si l’UMP disparaissait pour laisser sa place à une nouvelle entité ? Cette éventualité passerait par une dissolution de l’association.

Deux voies seraient possibles. La première est celle d’une dissolution volontaire. Les statuts de l’UMP prévoient que la dissolution du parti est votée par les adhérents réunis en congrès, sur proposition du bureau politique. « Les opérations nécessaires à la liquidation du parti (évaluation et vente des biens, paiement des créanciers, actions éventuelles en justice, etc.) seront ensuite effectuées soit par les dirigeants du parti soit par un liquidateur désigné par l’UMP. Si le parti est dans l’incapacité de prendre une telle décision, un curateur pourrait alors être désigné par le juge », détaille Me Ménard. La vente du siège du parti, évalué entre 40 et 50 millions d’euros, serait alors inévitable.

 

L’autre hypothèse est celle d’une dissolution judiciaire. Une voie imposée si un créancier saisit un tribunal pour recouvrir une partie de la somme qui lui est due et que le parti est incapable de payer. Dans ce cas-là, la procédure est plus contraignante pour le parti, puisque le juge nomme de lui-même un liquidateur judiciaire chargé de faire l’inventaire des actifs et des passifs. Mais les responsables de l’UMP ne seraient pas exonérés. « Pendant toute la période de liquidation, le parti et ses organes conservent leur personnalité juridique et leur responsabilité peut toujours être engagée », poursuit Jean-Christophe Ménard. La dette risque donc de poursuivre longtemps les dirigeants de l’UMP.

  • Matthieu Goar
    Journaliste au Monde

 

Alerte Info Somalie: les Islamistes shebab affirment «contrôler» le palais présidentiel

Les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont affirmé mardi «contrôler» le palais présidentiel dans la capitale Mogadiscio après une vaste opération lancée par leurs combattants.

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«Nos combattants sont à l’intérieur du soi-disant palais présidentiel», a déclaré à l’AFP le porte-parole militaire des shebab, Abdulaziz Abu Musab. «Nous contrôlons le quartier général du régime apostat», a-t-il ajouté.

Le président somalien, Hassan Sheikh Mohamoud, se trouve en sécurité. Il n’est pas au palais présidentiel, selon des sources sécuritaires.

Plus de détails suivront.

 

Par AFP

Droits des minorités:Canevas pour la prévention des conflits en Centrafrique

Le conflit persistant en Centrafrique est alimenté par le déni des droits de minorité,la marginalisation et la stigmatisations de ces minorités engendre forcement la          frustration susceptible d’alimenter la haine entre les différentes couches de la population,d’où ce que nous vivons en Centrafrique.

La réponse privilégiée comme étant un moyen de résoudre définitivement les problèmes,n’est que de façade,d’où la recrudescence sans cesse des conflits dans ce pays. De part une analyse historique et ponctuelle,les tentatives pour mettre un terme à la violence privilégiée     par le gouvernement de transition et la communauté internationale,ne font que préparer le terrain pour beaucoup de violence à venir,les”accords de paix se transforment en de simples cessez-le-feu,les droits de la minorité musulmane doivent être inscrits dans la constitution et doivent être appliqués sans hypocrisie dans tous les rouages de l’administration(pendant les élections,dans le système de la défense et de sécurité,dans le domaine domaine de l’éducation et justice,sans exception).

Seule la défense des droits de minorité musulmane,par les gouvernements qui seront mise en place à l’avenir et aussi par l’implication de la communauté internationale garantissant ces droits,que les conflits de ce genre en Centrafrique ne se reproduisent plus.
 

CANEVAS

8 milliards cfa du système des Nations Unies pour appuyer la Centrafrique

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Les Agences du système des Nations unies ont mis plus de 8 milliards de francs cfa à la disposition de la Centrafrique pour l’exécution du projet conjoint d’appui à la lutte contre les violations des droits de l’homme et la relance de la justice.

Les documents dudit projet ont été paraphés lundi par le gouvernement représenté par le ministre de la Justice, Mme Isabelle Gaudeuille, le colonel Denis Ouangao Kizimalet de la Sécurité publique et le représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Aurelien Agbonenci, sous le parrainage de la ministre de l’Economie, Mme Florence Limbio.

Selon une source onusienne, ce projet qui engage également la MINUSCA et Onufemmes, repose sur deux axes essentiels à savoir d’une part l’appui institutionnel en vue de renforcer les capacités du système policier et judiciaire et d’autre part l’appui aux communautés, particulièrement les femmes victimes de graves violations des droits ainsi que de violences liées au genre et au sexe.

« Le PNUD, la MINUSCA et Onufemmes, à travers ce projet, entendent aller encore plus loin pour améliorer la sécurité et la protection des populations, en particulier celles à risque et contribuer ainsi à faire de la justice l’un des acteurs clés de la consolidation de la paix et la réconciliation nationale », a précisé M. Agbonenci.

Il a fait remarquer que ce projet corrobore bien la déclaration faite par la présidente de transition, Cathérine Samba Panza, le 4 juillet, au cours de laquelle elle a accordé une place centrale à la justice dans la sortie de la crise.

« La justice est le troisième pilier du processus de dialogue politique pour que l’impunité (….) ne prospère plus », a plaidé la présidente de transition.

« Ce projet conjoint qui vient en complément de ceux déjà mis en œuvre et en cours, permettra à la RCA de disposer à l’avenir d’une chaine pénale capable de garantir la justice aux justiciables », s’est réjouit la Ministre de l’économie, Mme Florence Limbio. Elle a souligné que la signature de ce document a montré à la face du monde l’importance que le gouvernement accorde à la lutte contre l’impunité qui, selon elle, « mine la cohésion sociale et sape les bases de la construction d’une paix durable ».

Par: APANews

 

Centrafrique: manipulations politiques et déséquilibres socio-économiques nourrissent le conflit

Par Christian PANIKA à Bangui, Jean-Pierre CAMPAGNE à Libreville

BANGUI, 8 juillet 2014 (AFP) – Le conflit qui déchire la Centrafrique, avec ses violences dites “interreligieuses” car opposant des groupes dont les identités visibles sont confessionnelles – chrétiens contre musulmans -, puise ses raisons profondes dans des manipulations politiques et des déséquilibres socio-économiques.

“Les ennemis de la paix veulent faire croire à l’opinion que le conflit est un conflit interreligieux, c’est totalement faux. Ce ne sont pas de vrais chrétiens qui détruisent les mosquées, ni de vrais musulmans qui s’attaquent aux églises. Ce sont des individus à la solde de ces ennemis de la paix”, déclare à l’AFP le “général” Abdoulaye Hissène, ex-chef rebelle de la Séléka et actuel coordonnateur politique de ce mouvement, devenu conseiller à la présidence centrafricaine.

Le président de l’Alliance des églises évangéliques, Nicolas Guérékoyamé Gangou, dénonce également cette manipulation politique: “Avant que le conflit ne s’enlise, nous, dignitaires religieux, avions vu venir le danger à travers des propos incendiaires, va-t-en-guerre, des politiciens. Ce sont eux qui instrumentalisent ce conflit pour lui donner un caractère interreligieux”.

“Les chrétiens et musulmans ont toujours vécu ensemble. On a manipulé des jeunes pour tuer parce qu’on a perdu le pouvoir, parce qu’on veut le récupérer”, accuse-t-il.

Depuis décembre 2013, l’ex-rébellion Séléka affronte les milices anti-balaka.

La Séléka compte des Centrafricains du Nord et de l’Est, des Soudanais et des Tchadiens, majoritairement musulmans. Les anti-balaka se composent de Mbaya (ethnie de l’ex-président François Bozizé, renversé par la Séléka en mars 2013) du Centre et du Sud, au christianisme fortement imprégné d’animisme. Une tradition que partagent les Séléka, souvent porteurs d’amulettes et de gris-gris.

– Pillage systématique –

Mais le départ de Bangui, en janvier, de la Séléka sous la contrainte des forces internationales a entraîné une traque implacable des musulmans par les anti-balaka, soutenus par des proches de Bozizé, et le pillage systématique de leurs biens par la population, une des plus miséreuses de la planète, selon l’Indice de développment humain (IDH) de l’ONU.

“C’est surtout la mauvaise gouvernance, le non-respect du jeu démocratique, les détournements de fonds, les violations des droits humains qui nous ont conduits à cette crise grave”, affirme un ancien ministre de Bozizé devenu opposant, Joseph Bendounga.

Un autre aspect de ce conflit aux composantes uniques en Afrique, qui n’a rien à voir avec la montée du jihadisme frappant de l’est à l’ouest du continent, est l’interventionnisme du Tchad voisin.

“Pour la population locale, un musulmam est un Tchadien”, affirme Roland Marchal, chercheur français spécialiste de la région: “Et le Tchad est un encombrant voisin”.

Le Tchad avait favorisé la prise du pouvoir de Bozizé en 2003, avec l’aval de Paris et de la région, qui voulaient se débarrasser d’Ange-Félix Patassé. Il a ensuite activement soutenu la rébellion Séléka pour finalement la renverser, 10 ans après. Tout en intégrant la force africaine Misca pour… ramener la paix.

“La population ne s’est pas réjouie du départ des commerçants sénégélais, maliens, mais des Tchadiens, oui”, poursuit Roland Marchal.

Il souligne que les “chemins de migration des Tchadiens et Soudanais passent par la RCA” (République centrafricaine), des voies commerciales empruntées jadis par les esclavagistes venus rafler leur butin humain.

– ‘Jalousie sociale’ –

Les commerçants musulmans, installés depuis plusieurs générations, réussissent souvent mieux que les autres. Ils tiennent les transports de ce pays enclavé, les villes minières du diamant. Leur réussite est visible au PK-5, centre commercial et dernière enclave musulmane de Bangui: les grandes boutiques sont musulmanes, tandis que les petites paysannes viennent vendre en bord de route manioc et patates douces.

Ces disparités socio-économiques entre commerçants et paysans – que l’on trouve ailleurs en Afrique, avec les Libanais dans l’Ouest, les Indiens dans l’Est – suscitent une forte envie de récupération du bien des plus riches quand l’occasion du pillage se présente, quand une société, sans loi ni police, se disloque.

Pour le chercheur, cette “jalousie sociale” est d’autant plus forte qu’elle est liée à la culture locale, qui “estime que la réussite n’est pas naturelle, mais liée à la sorcellerie, à l’invisible”.

Selon lui, il s’agit d’un conflit “beaucoup plus radical qu’ailleurs. On détruit la sociabilité, le vivre ensemble” dans un pays où, pourtant, beaucoup de familles sont mixtes.

 

FINANCES: La BDEAC va augmenter son capital à 1200 milliards de FCFA

           

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   La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) vient d’annoncer qu’elle allait prochainement porter son capital 250 milliards FCFA à 1200 milliards F CFA.

Selon communiqué publié par l’institution, cette augmentation de capital devrait permettre à la BDEAC de soutenir les projets lancés par les  Etats membres, notamment dans les domaines de l’agro-alimentaire, de la transformation du bois et de la réalisation des études destinées à la restructuration des filières porcine et avicole.

«Les besoins sont énormes, il faut devoir les couvrir en terme de financement en vue d’accompagner les Etats dans leurs efforts de développement», a déclaré le président de la BDEAC, Michaël Adandé, cité par l’agence PANA.

M. Adandé a également réaffirmé la prédisposition de la banque à participer à la reconstruction de  la Centrafrique, un pays déchiré par un conflit intereligieux. « La Banque n’attend pas. Récemment nous avons signé des conventions pour des projets en République centrafricaine (RCA), grâce à un accompagnement de la France. Nous avons également lancé des études dans les secteurs qui sont prioritaires à la banque, notamment l’énergie, les routes et le chemin de fer », a-t-il  indiqué.

La BDEAC regroupe six pays: le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Agence Ecofin

Bangui: l’ordinaire de Sangaris s’est amélioré

A Bangui, les conditions de vie des militaires françaises semblent s’être améliorées depuis le mois d’avril. C’est ce que relate un article d’Anthony Fouchard paru dans nos éditions ce lundi matin. Anthony vient de passer deux semaines en RCA. Il a réussi in extremis à décrocher un rendez-vous à M’Poko pour faire le point sur les progrès réalisés et recueillir la parole officielle.

 

L’article à lire intégralement ici:  l’ordinaire de Sangaris s’est amélioré

 

Par: Ouest France

Bangui : pénurie de la farine de blé, le sac coûte 30.000 F CFA

Beaucoup de Centrafricains commerçants éprouvent des difficultés à s’approvisionner en farine. Les tracasseries routières sur la route Bangui/Garoua-Mboulaye, principal centre d’approvisionnement, se révèle être la source principale indexée.

Les prix ont du coup connu une hausse vertigineuse. Il n’est pas aisé de trouver la farine à un prix abordable sur les marchés à Bangui. Le sac de farine de 50 Kilogrammes qui se vendait à 25.000 francs CFA s’achète aujourd’hui à 30.000 francs CFA. Le  kilogramme est passé de 650 francs CFA à 850 francs CFA soit une hausse de 200 francs CFA en peu de temps. Une situation déplorée par beaucoup de consommateurs.

« Nous achetons la farine à 30.000 francs CFA le sac. Par le passé, le sac se vendait à 24.000 francs CFA. Le prix de la farine est vraiment en hausse. La mesure se vend à 2000 francs CFA au lieu de 1500 francs CFA », a déploré une dame au sortir d’une boutique.

Certains commerçants affirment que cette rareté est la conséquence logique de la situation sécuritaire que traverse la Centrafrique. Selon eux, les produits alimentaires ne sont pas importés comme par le passé.

« Les conducteurs sont confrontés à un problème d’importation lié à la situation sécuritaire. Au niveau de la société qui produit la farine, il y a augmentation des prix. Nous sommes obligés de ne plus vendre la farine à cause du prix élevé. Aussi ceux qui reviennent de Douala se plaignent des tracasseries routières, et le kilogramme qui se vendait à 600 francs CFA est passé à 800 francs », a expliqué un revendeur du marché central de Bangui.

Face à cette situation, la population de Bangui se plaint et interpelle les autorités de la transition, notamment le ministère du Commerce afin de prendre sa responsabilité.

Par: RNL

SELON SANI YALO, « LA SELEKA VEUT DIRE AL QAÏDA EN ARABE OU ALLIANCE EN FRANÇAIS ».

LU POUR VOUS AU CONGO.

ani Yalo, un opposant centrafricain de longue date dit combattre Michel Djotodia qui commet le chaos et accuse l’ancien président François Bozizé pour son puisqu’il n’a jamais entretenu l’armée centrafricaine pendant 10 ans de pouvoir. Sany Yalo se définit lui-même comme un homme de l’ombre qui a fabriqué Bozizé, qui aspire au pouvoir et qui est décidé de combattre le chef de la « Séléka », pour libérer la Centrafrique d’« Al Qaïda ».

Sany Yalo sait de quoi, il parle, il est l’ancien conseiller de l’ancien président Félix Patassé, exilé au Cameroun. Pétrolier de formation, il a pu s’acquérir d’un carnet d’adresse et développer de relations, il est également à la tête d’une milice qui combat les islamistes au Centrafrique. « Bozizé a une grande responsabilité de ce qui se passe en Centrafrique, je n’ai jamais vu un général qui est resté 10 ans au pouvoir et qui n’a pas d’armée, Je n’en veux pas personnellement au président François Bozizé, mais le peuple centrafricain l’en veut », souligne Sany Yalo.

Sany Yalo, est un Centrafricain de confession musulmane qui a grandi chez des prêtres catholiques, il ne tolère pas l’acharnement antichrétien de la « Seleka ». Il, souligne, par ailleurs, « que la Centrafrique est composée de 12% de musulman, 85% de chrétiens et le 3% sont des animistes ».

« La + Seleka + est une nébuleuse aidée et soutenue par des djindjahouides, des islamistes tchadiens et de Boko Haram » affirme Sany Yalo, qui ajoute « que je veux pas seulement la tête de Djotodia, mais, également, de chasser la + Seleka + de la Centrafrique qui tue, qui égorge, qui brûle … Ces habitudes ne sont pas celles des centrafricains ». « Al Qaïda » doit quitter la Centrafique

L’homme, qui tient une milice, ne mâche pas ses mots qu’il veut le pouvoir en Centrafrique : « Il y a un problème de génération et que nos aînés doivent le savoir. Je suis l’enfant de mon père, si je veux devenir président de la Centrafrique, c’est Dieu seul qui sait. C’est mon rêve de devenir président de la Centrafrique ».

Poursuivant son entretien, Sany Yalo ajoute, « Michel Djotodia est une marionnette de la + Séleka + ». il l’invite à quitter le pouvoir pour se mettre en sécurité avec lui que d’être en sécurité avec la « Séléka », car selon lui, il ne tardera pas que ces généraux se retournent contre lui. « Tant qu’il restera au pouvoir, je le combattrai ».

L’ISLAMISME AUX PORTES DU CONGO

« Al Qaïda en Sango c’est Seleka et Séléka en arabe c’est Al Qaïda, en français ça veut dire alliance ou pacte », clarifie Sany Yalo, puis il rappelle que le président Idriss Deby est un visionnaire, « car il avait prévenu lorsque le Tchad était attaqué depuis l’est en février 2008, que le Tchad est une petite soupape de la région d’Afrique centrale ». Or le Congo partage sa frontière avec ce pays.

Par ailleurs, de nombreux immigrés musulmans quittent leurs terres d’origine de l’Afrique de l’Ouest pour s’installer au Congo, le nombre de mosquées en construction ne fait que croître, avec pour pain béni des islamistes, la construction par la Qatar de la grande mosquée d’Afrique centrale à Brazzaville, d’une librairie musulmane et d’une école coranique.

Actuellement l’association « Ançar Dine » présente au Congo est une filiale de celle dirigée au Mali par le renégat « Iyad Ag Ghaly ». Et que si l’on n’y prend pas garde, ces adeptes avec l’aide des musulmans de la « Seleka » en Centrafrique, du « Boko Haram » qui sévit au nord du Cameroun, risquent de coloniser le Congo. Ces adeptes ont pour chef, Chérif Ousmane Madani Haïdara qui réside au Mali.

Avec l’arrivée des islamistes en Centrafrique, la Centrafrique sombre dans le chaos avec le risque de la somalisation. Pour Sany Yalo, la « Seleka » est une nébuleuse composée des islamistes étrangers ( djindjahouides, islamistes tchadiens et de Boko Haram) qui imposent leur diktat au peuple centrafricain. Une main d’œuvre militaire de Sassou contre le peuple Kongo ? Congolais prenez garde  !

Par: Infopage Congo

L’expérience congolaise de régulation des médias de plus en plus sollicitée en Afrique

L’abbé Jean-Bosco Bahala effectue une visite de travail à Bangui où il partagera avec les régulateurs de ce pays l’expérience congolaise.

Le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), l’abbé Jean-Bosco Bahala Okw’Ibale, effectue depuis le week-end, une mission officielle à Bangui, en République centrafricaine, où il partagera essentiellement avec les régulateurs de ce pays l’expérience congolaise en matière de régulation des médias en période électorale, caractérisée généralement par des conflits. Le déplacement du président du CSAC en RCA vient ainsi matérialiser une des résolutions de la rencontre des régulateurs africains de l’espace francophone tenue en juin dernier à Yaoundé, au Cameroun, où l’expertise congolaise avait retenu particulièrement l’attention de l’Organisation internationale de la francophone (OIE) et des experts des Nations Unies qui ont, de ce fait, retenu, parmi les quatre experts internationaux, désormais de référence, le président du CSAC.

Le président de l’autorité de régulation des médias en avait échangé, parmi tant d’autres sujets d’actualité en RDC et dans le monde, avec une délégation de l’Union européenne (UE) que conduisaient en son bureau Mme Tine Veldkamp venue du siège, et M. Alphonse Kassongo Kingombe de la représentation nationale de cette institution internationale en RDC.

Le journal des informations judiciaires suspendu pour trente (30) jours

Peu avant de s’envoler pour Bangui, l’abbé Bahala avait présidé la réunion hebdomadaire du Bureau du CSAC au terme de laquelle le Journal des informations judiciaires que présente Mme Nathalie Kapela sur quelques chaines de télévision de Kinshasa est suspendu en attendant la décision de l’assemblée plénière pour une période de trente (30) jours.

Outre le fait de ne disposer d’aucun dossier au siège du Régulateur, tel qu’exigé par la loi, et en plus de son refus de présenter ses moyens de défense au secrétariat d’instruction du CSAC, Mme Kapela est reprochée d’ignorance coupable des règles élémentaires de l’éthique et de la déontologie du journaliste congolais en matière, notamment du droit de réponse.

ACP

Lancement officiel d’une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées

La ministre centrafricaine de la Santé publique, Docteur Marguerite Samba-Maliavo a procédé récemment au lancement officiel d’une campagne de distribution des Moustiquaires imprégnées d’Insecticide de longue durée d’action (MILDA) axée sur le slogan ‘’Dormons toujours sous moustiquaires imprégnées chaque nuit ».
La cérémonie a eu lieu sur le site du Centre de la mère et de l’enfant dans le 1er arrondissement de Bangui, la capitale, en présence du représentant résident de l’UNICEF, Souleymane Diabaté.

Selon le cabinet de la ministre, cette campagne de distribution des MILDA qui s’inscrit dans les grandes actions du gouvernement de transition vise à lutter contre le paludisme ‘’première cause des motifs de consultations dans les formations sanitaires en cette période de saison pluviale ».

Selon la ministre de la santé publique, Dr Marguerite Samba-Maliavo, les moustiquaires imprégnées sont un meilleur moyen de protection de l’individu contre les piqures des moustiques qui transmettent le paludisme, ‘’c’est pourquoi, a-t-elle souligné, j’exhorte tout le monde à un bon usage des moustiquaires qu’il aura reçues au cours de cette campagne ».

S’adressant aux équipes de distribution, elle leur a demandé de tenir compte des leçons tirées des précédentes campagnes en vue, a-telle dit, d’éviter de nombreux incidents notamment les ‘’coups et blessures, séquestration des équipes de distribution, détournement et/ou vols d’importantes quantités de MILDA qui les ont émaillées ».

Elle a, par ailleurs, martelé : ‘’je mets en garde quiconque faciliterait ou se hasarderait à un quelconque détournement ou tout acte de nature à perturber le déroulement de ces campagnes ».

« Aujourd’hui l’Unicef est à nouveau aux côtés du Ministère de la santé publique et de la Croix Rouge Centrafricaine pour lancer cette campagne qui vise à atteindre la première fois en République Centrafricaine l’objectif de la couverture universelle visant à distribuer une moustiquaire pour deux personnes », s’est réjoui, le représentant résident de l’Unicef, Souleymane Diabaté.

Selon lui, 450.000 MILDA vont être distribuées pour cette campagne aux huit mille habitants de Bangui ainsi qu’aux déplacés internes.

130.000 moustiquaires imprégnées ont été distribuée en 2013 à 67.000 ménages déplacés.

 

Par APANews

Bourse de Paris : RCA-La France espère beaucoup d’une réunion fin juillet-Le Drian

Une rencontre entre les acteurs du conflit en République centrafricaine (RCA), prévue fin juillet à Brazzaville, représente un espoir important pour le gouvernement français, a déclaré mardi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Le ministre a souligné qu’une solution politique devait être trouvée en RCA, où la présidente Catherine Samba-Panza apparaissait isolée “malgré ses efforts”.

“La situation s’est améliorée mais il reste du chemin à parcourir et la solution ne sera que politique (…) Malheureusement (Catherine Samba-Panza) est un peu isolée et essaie avec beaucoup de force de faire en sorte qu’un cessez-le-feu soit possible”, a déclaré sur RMC le ministre français, qui s’exprimait depuis Bangui.

La ville de Bambari, au nord-est de la capitale, a connu lundi un nouvel accès de violences, quelques semaines après des affrontements entre chrétiens et musulmans qui ont fait plusieurs dizaines de morts. (voir )

Les chefs des Etats de la région ont récemment proposé “une initiative de réconciliation” regroupant l’ensemble des acteurs du conflit centrafricain pour aboutir à un cessez-le-feu puis entamer un processus politique, a salué le ministre.

“Cette rencontre devrait avoir lieu à Brazzaville (République du Congo) avant la fin du mois de juillet. Le gouvernement français porte beaucoup d’espoir sur cette réunion qui devrait permettre d’aboutir à une situation plus pacifique”, a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Interrogé sur le calendrier du retrait des 2.000 soldats français présents en RCA, le ministre a déclaré que celui-ci serait progressif, évoquant une évolution du “format d’ici la fin de l’année” en fonction du déploiement attendu de 10.000 casques bleus dans le pays.

La France a lancé en décembre dernier l’opération “Sangaris”, en appui à la force africaine Misca, pour mettre fin aux violences inter-religieuses qui touchaient depuis plusieurs mois la Centrafrique. L’intervention devait initialement durer six mois.

(Marion Douet et John Irish)

Cameroun : augmentation exponentielle du nombre des réfugiés du Nigeria et de la RCA

                           Le Cameroun a accueilli 136.286 réfugiés depuis début 2014 contre 6136 pour toute l’année dernière, a appris APA auprès du comité ad hoc en charge de la gestion des situations d’urgence.

Au total, le pays abrite actuellement 245.000 étrangers en situation de détresse, le plus grand nombre de ces nécessiteux (139.000) se retrouvant dans la région de l’Est frontalière avec la République centrafricaine, un pays en proie à la guerre civile depuis deux années.

L’autre gros du contingent desdits réfugiés, concentré dans les régions septentrionales, est constitué de ressortissants nigérians fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram.

Face à l’affluence sans cesse croissante, le gouvernement camerounais a décidé d’ouvrir de nouveaux camps de réfugiés à l’Est et dans l’Adamaoua, en même temps que le dispositif de sécurité est renforcé aux frontières avec ces deux pays.

Concernant la situation sanitaire, les pouvoirs publics ont, apprend-on, mis en place un dispositif de veille épidémiologique et procèdent, actuellement, à des campagnes de vaccination contre les endémies les plus récurrentes.

Avec l’approche des pluies diluviennes, et craignant la survenue d’une épidémie de choléra, les autorités annoncent également le renforcement des stratégies d’assainissement et de fourniture en eau potable sur les sites abritant les réfugiés.

 Par APANews

Visite de Le Drian en RCA : Communiqué du ministère français de la défense

MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

DÉLÉGATION À L’INFORMATION ET À LA COMMUNICATION DE LA DÉFENSE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Bangui, le lundi 7 juillet 2014

 

Jean-Yves Le Drian se rend pour la sixième fois en République centrafricaine

Le ministre de la Défense saluera la détermination et le sang-froid des militaires français de la mission Sangaris

Le ministre de la Défense est arrivé à Bangui, en République centrafricaine, pour sa sixième visite depuis le déclenchement de l’opération Sangaris le 5 décembre dernier. Jean-Yves Le Drian adressera à la force française un message de confiance et de détermination. Il saluera le sang-froid et le professionnalisme des militaires déployés dans le pays.

 

Ces derniers jours, deux incidents violents sont survenus à Bambari et à Bangui. La force française y a été prise à partie par des éléments armés et incontrôlés qui ont fait onze blessés parmi nos militaires. Jean-Yves Le Drian ira notamment féliciter les personnels de l’antenne chirurgicale avancée qui ont prodigué les premiers soins aux blessés.

 

A l’occasion de son déplacement, le ministre de la Défense visitera les lieux de vie des militaires français installés sur l’aéroport M’Poko de Bangui, ainsi que l’état-major de la mission européenne EUFOR RCA, pleinement opérationnelle depuis le 15 juin. Les 700 militaires européens, parmi lesquels 250 Français, ont pris le relais de Sangaris pour sécuriser l’aéroport M’Poko et appuyer la force africaine MISCA dans les 3e et 5e arrondissements de Bangui. Le ministre de la Défense s’entretiendra enfin avec le Chef d’État de transition Catherine Samba-Panza pour évoquer les suites du sommet tenu à Malabo (Guinée équatoriale) le 27 juin.

Mardi, Jean-Yves Le Drian doit se rendre à Bambari (280 km à l’est de Bangui) au contact des militaires français déployés dans la ville depuis les violences du 26 juin dernier. Le GTIA Scorpion était alors intervenu pour repousser plusieurs centaines de miliciens qui faisaient mouvement vers les quartiers musulmans à l’est de la ville. Depuis avril dernier, la force Sangaris est déployée à l’est de la Centrafrique pour contribuer à la sécurisation de l’axe Sibut-Bambari-Bria.

Dans quelques jours, lors de la célébration de la fête nationale du 14 Juillet, la présence du 8e  RPIMa rappellera l’engagement de notre pays pour rétablir la sécurité en Centrafrique. 2000 militaires français sont actuellement déployés en République centrafricaine en soutien des forces africaines. Mandatées par le Conseil de sécurité des Nations unies, nos forces favorisent la montée en puissance rapide de la MINUSCA et permettent son déploiement opérationnel, afin qu’elle assure le contrôle sécuritaire de la situation et facilite la transition politique.

Contacts presse :

Cabinet du ministre de la Défense

Les conseillers pour la communication et la presse

Tél : 01 42 19 41 80 – Fax : 01 42 19 41 71

com.cabinet@defense.gouv.fr

DICoD

Centre de presse 

Tél : 01 44 42 54 02 – Fax : 01 44 42 41 22

presse@dicod.defense.gouv.fr

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