Centrafrique : qui est derrière l’attaque de la cathédrale de Bambari ?

Publié le 9 juillet 2014 , 2:59
Mis à jour le: 9 juillet 2014 2:59 pm

Pourtant, Monseigneur Edouard Matos affirme que ce sont des jeunes musulmans non apparentés aux anciens rebelles qui ont mené l’attaque. Il soutient même que lundi, vers 16h 30 (locales), des membres de la Séléka ont porté secours aux civils de l’évêché, chassant les assaillants. “Depuis, une vingtaine d’entre eux sont restés et nous protègent”, explique le religieux.

Une version confirmée par un autre porte-parole de la Séléka, le colonel Djuma Narkoyo. Ce dernier affirme que l’ex-rébellion est intervenue avec Sangaris et la Misca pour mettre fin à l’attaque.

Pourquoi de telles divergences ?

S’il est si délicat d’obtenir une version coordonnée de la Séléka, c’est que les anciens rebelles sont particulièrement divisés, selon les origines géographiques et ethniques de ses éléments. À Bambari, par exemple, se côtoient le nouvel état-major mis en place à Ndélé en avril et le commandant de la région, Ali Darass. Mais ce dernier et le chef d’état-major, Joseph Zindeko, sont issus de deux branches différentes. Leurs intérêts et leurs positions ne sont pas les mêmes.

Pour compliquer le tout, les deux porte-paroles qui s’expriment au nom de la Séléka sont affiliés à ces deux branches. Ahmad Nejad est proche d’Ali Darass, alors que Djuma Narkoyo l’est de Joseph Zundeko…

 

Par Jeune Afrique

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