Nnianti: Épicentre du Trafic d’Organes Humains dans la Sangha Mbaéré

Publié le 15 mai 2024 , 5:02
Mis à jour le: 15 mai 2024 10:31 am

Nnianti: Épicentre du Trafic d’Organes Humains dans la Sangha Mbaéré

 

Le suspect interpellé pour le trafic d'organe humain à Bangassou
Le suspect interpellé pour le trafic d’organe humain à Bangassou

 

 

Bangui, 06 mai 2024 (CNC)

Le village de Nnianti, à la frontière camerounaise, est devenu le centre névralgique du trafic d’organes humains dans la Sangha Mbaéré. Cette montée de la criminalité menace la sécurité des localités de Bilolo et Salo. Les habitants, confrontés à cette réalité effrayante, réclament des mesures de sécurité renforcées pour protéger leur quotidien.

 

Le calme de Nnianti est brisé par des pratiques macabres qui gagnent du terrain. Pristhi Metiba, une habitante de la localité, partage une histoire tragique.

“Mon frère Eli était parti à la chasse. Il est tombé malade et est décédé par la suite. Nous l’avons enterré et organisé les funérailles. Plus tard, on nous a informés que son cadavre avait été déterré. Je suis allé voir de mes propres yeux. Il ne restait que son squelette, son rein avait disparu. Je remets cette situation entre les mains de Dieu, car je sais qu’ils ont déjà vendu ses organes”.

 

Les trafiquants, opérant entre le Cameroun, la République du Congo et la République centrafricaine, déterrent des cadavres pour en prélever les organes. Cette pratique est une violation flagrante des droits humains. Léon Pembele, président de la jeunesse de Bilolo, demande justice pour mettre fin à cette pratique inhumaine.

“Des étrangers voisins s’infiltrent dans la région de la Sangha Mbaéré, privant de sang les enfants, les femmes et les hommes. Nous, les jeunes, vivons dans la psychose. Le trafic d’organes humains est courant ici, car nous manquons d’agents de défense et de sécurité. Nous demandons un renfort sécuritaire pour pouvoir vaquer librement à nos activités”.

 

La situation à Salo est également critique. Alain Alundou, premier conseiller de la mairie, souligne que cette pratique ternit l’image de la localité. Selon lui, les notables locaux n’ont pas les moyens nécessaires pour lutter contre ce phénomène.

“Deux fois, des jeunes ont apporté des organes saisis à la brigade de gendarmerie. Les forces de sécurité ont également arrêté des trafiquants. Mais malheureusement, ils sont souvent relâchés et les organes saisis disparaissent. Nous nous interrogeons sur la nature de cette affaire”.

 

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Nola a promis une lutte sans merci contre cette pratique. Il affirme que des poursuites judiciaires seront lancées contre les auteurs et complices du trafic d’organes humains. Cependant, en attendant des actions concrètes, la population continue de souffrir de cette situation alarmante. Le renforcement du dispositif sécuritaire dans la Sangha Mbaéré est devenu une nécessité urgente pour assurer la protection des habitants et rétablir un climat de sécurité dans la région.

 

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