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Centrafrique : une experte de l’ONU juge nécessaire de doter la MINUSCA des ressources adéquates

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L’Experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, Marie-Thérèse Keita-Bocoum, a déclaré lundi que la mise en place de la Mission des Nations Unies MINUSCA constituait un tournant décisif dans la réponse apportée à la situation complexe que traverse le pays.

« Cette réponse doit être multidimensionnelle, concertée et mieux articulée afin de pouvoir relever les nombreux défis auxquels est confrontée la République centrafricaine », a précisé l’Experte indépendante lors de la présentation de son dernier rapport au Conseil des droits de l’homme la semaine dernière.

« Pour ce faire, j’invite la communauté internationale à rapidement doter la MINUSCA de toutes les capacités et ressources nécessaires pour qu’elle puisse pleinement faire usage de son mandat et atteindre les objectifs qui lui sont assignés », a-t-elle indiqué.

« Ceci doit être réalisé en coopération avec les autorités de transition, les forces internationales de maintien de la paix, les partenaires internationaux et l’équipe de pays des Nations Unies », a ajouté Marie-Thérèse Keita-Bocoum.

Le rapport de l’Experte indépendante a permis de mettre en lumière la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, sur la base des observations et informations recueillies lors de ses deux visites effectuées du 4 au 14 mars et 10 au 18 avril 2014. Il identifie plusieurs domaines d’assistance technique et de renforcement des capacités, et formule diverses recommandations.

Le rapport conclut que de nombreuses violations des droits de l’homme commises en République centrafricaine depuis la recrudescence de la crise en décembre 2012 touchent au droit à la vie et incluent des exécutions extrajudiciaires, des cas de torture, de viol de femmes et de filles, des incendies de villages, des pillages et diverses exactions.

Depuis décembre 2013, la crise a pris une forme sectaire par le biais d’affrontements entre, d’une part les ex-Séléka (pour la plupart musulmans), et d’autre part, les anti-Balaka (pour la plupart chrétiens et animistes). Le rapport note que les deux groupes continuent de se livrer à des violations graves des droits de l’homme et que les attaques systématiques et violentes d’une communauté contre l’autre se poursuivent. Les exactions commises par les deux groupes comprennent notamment des massacres et des déplacements forcés de communautés, en majorité musulmanes.

« Depuis son indépendance, la République centrafricaine est, et a été, marquée par la mauvaise gouvernance, la corruption, le népotisme et des gabegies de toutes sortes. Si rien n’est fait pour assurer la sécurité des personnes et des biens, le pays continuera à être un sanctuaire pour la prolifération des armes légères et de petit calibre, des groupes armés et des criminels de tout ordre », a souligné l’Experte indépendante.

ONU

Centrafrique:Les refugiés centrafricains de Nzongo réclament leur rapatriement à Bangui

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Au moins 1700 réfugiés centrafricains du camp de réfugiés de Molé, en République Démocratique du Congo, ont quitté ce camp pour se rassembler à Nzongo d’où ils disent vouloir rentrer à Bangui. Ils accusent non seulement le Haut Commissariat pour les Réfugiés de ne pas respecter leurs droits mais aussi les autorités centrafricaines de les oublier. L’armée congolaise, selon certains, aurait tiré sur eux lorsqu’ils ont quitté le camp de Molé pour Nzongo.

Contacté ce matin au téléphone, Basile Maxime Kent-Kolan, un des réfugiés centrafricains se trouvant pour le moment à Nzongo, a déclaré que ses pairs et lui ne peuvent plus supporter leurs conditions de vie en RDC. « Nous souhaitons seulement rentrer au pays », dit Maxime. Selon plusieurs sources contactées par le RJDH, les forces armées congolaises auraient tiré sur les réfugiés centrafricains à 15 km à l’entrée de Nzongo pour empêcher ceux- d’atteindre la ville.

Un autre réfugié joint par téléphone par le RJDH a quant à lui affirmé que le responsable de la Commission Nationale des Réfugiés (CNR) de Nzongo a déclaré aux réfugiés centrafricains que la voie est ouverte pour tous ceux qui veulent rentrer à Bangui. Selon d’autres sources proches de ce dossier, c’est la mauvaise prise en charge de ces réfugiés qui les a poussés à vouloir rentrer à Bangui. Pour ces réfugiés, la CNR n’a pas respecté les règles de traitement édictées par les Nations Unies en matière de réfugiés.

D’après le président du collectif de ces réfugiés, François Emmanuel Kouzouaki-Yondo, déjà rapatrié par les autorités congolaises à Bangui, c’est l’insécurité constatée sur le camp de Molé qui a poussée les réfugiés à rentrer dans leur pays. « La souffrance dans ce camp était insupportable. Nous avions alerté les autorités de la République Centrafricaine et des agences de l’Organisation des Nations Unies de notre intention de quitter le camp le 25 juin si rien n’était fait pour améliorer nos conditions de prise en charge», a expliqué le président du collectif de ces réfugiés centrafricains.

Selon certaines sources du ministère de la Sécurité Publique, le ministre Denis Wangao-Kizimalé aurait effectué une mission d’urgence à Nzongo pour s’informer des conditions de vie des réfugiés centrafricains. Ces mêmes sources ont affirmé que ce membre du gouvernement centrafricain aurait ordonné à ses collègues de mobiliser les moyens nécessaires à favoriser le retour volontaire des réfugiés centrafricains de la RDC.

Contacté par le RJDH, un agent du bureau du Haut Commissariat pour les Réfugiés en RCA qui a requis l’anonymat a confié que les informations concernant les réfugiés centrafricains du camp Molé et ceux arrivés à Nzongo ne sont pas encore parvenues à leur niveau, bien qu’il ait affirmé qu’il y existe un échange régulier d’informations entre le bureau du HCR du Congo et celui de la Centrafrique.

Depuis le coup d’État du 24 mars 2013, près de 16,000 Centrafricains ont gagné la République Démocratique du Congo afin d’échapper aux violences. Leur nombre a beaucoup augmenté en décembre passé, après l’entrée des membres de la milice Anti-Balaka à Bangui. Ils affirment aujourd’hui avoir de la peine à vivre comme réfugiés au camp de Molé ainsi qu’à Nzongo.

RJDH

Centrafrique:Un élément de l’ex-Séléka tué à Gobongo après être sorti du site de cantonnement

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Éric Yoroto, un lieutenant de l’ex-Séléka basé au camp du RDOT, sortait rendre visite à ses parents au quartier Gobongo lorsqu’il a été enlevé par des hommes armés qui seraient assimilés aux Anti-Balaka. Il a été tué peu après.

Ce nouveau meurtre est intervenu hier soir. Au camp RDOT, on dénonce de tels actes. Le colonel Benoit Bamara, un chef militaire de l’ex-Séléka accuse les Anti-Balaka de ne pas vouloir la paix en Centrafrique.

Selon le colonel Algoni Moussa, l’un des responsables du camp RDOT, l’élément qui a trouvé la mort était un officier de la coalition. « Hier, il a obtenu la permission pour aller rendre visite à sa mère malade, et c’est en se rendant au domicile familial qui se trouve au quartier Gobongo que des Anti-Balaka l’ont arrêté pour le tuer peu après », a expliqué Algoni Moussa. « Il a été tué tout près du bar Le Bon Samaritain », a-t-il précisé.

Parmi les témoins qui ont assisté à cette exaction, beaucoup affirment que des Anti-Balaka qui ont mis la main sur cet élément de l’ex-Séléka l’accusaient d’être un agent du service de renseignement du régime défunt de Michel Djotodia. « Certains membres du groupe des Anti-Balaka avaient souhaité libérer ce combattant mais c’est à ce moment qu’un des leurs a sorti son pistolet pour mettre fin à sa vie », a dit au RJDH Valérie, une habitante de Gobongo.

Contacté ce matin au téléphone par le RJDH, un porte-parole des Anti-Balaka, Emotion Namsio, a déclaré ne pas être au courant de cette situation, car il était absent de Bangui depuis quelques jours. Il promet de se renseigner dans la journée afin de « voir les mesures à prendre si ce sont réellement des Anti-Balaka qui sont les auteurs de cet acte, car nous sommes tous désormais engagés dans le processus de réconciliation avec nos frères de l’ex-Séléka et il n’y a pas raison de continuer les violences », dit-t-il.

Les éléments de l’ex-Séléka du camp RDOT regrettent également que cette violence puisse entacher le processus de la réconciliation. « Nous sommes mécontents de ce qui est arrivé. Nous respectons tout ce que nous concluons avec les Anti-Balaka en faveur de la paix, mais ils s’attaquent à nos éléments. Cette situation ne doit pas perdurer », a déclaré le colonel Benoit Bamara, l’un des chefs militaires de l’ex-coalition rebelle de la Séléka.

Après ce nouveau cas de violence, des coups de feu ont été entendus pendant longtemps dans la nuit aux environs de PK 12, à la sortie nord de Bangui.

RJDH

Une mission de la BAD en Centrafrique pour concrétiser la reprise de la coopération

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APA Bangui (Centrafrique)

Une délégation de la banque africaine de développement (BAD) est attendue mardi à Bangui pour une visite de travail de 4 jours destinée à concrétiser la reprise des appuis de l’institution bancaire à la République centrafricaine (RCA) , un pays meurtri par un conflit interne depuis des mois.
Conduite par le directeur du département d’appui à la transition, M Sibry Tapsoba, cette mission a pour objet d’échanger d’une part sur la situation en cours en RCA et d’améliorer la compréhension de la banque des causes de la crise actuelle et d’autre part de discuter des modalités d’une présence continue de la BAD en RCA.

Cette mission intervient après l’approbation par les conseils d’administration de la banque d’un montant de plus de 11 milliards de francs CFA à la RCA afin de lui permettre de venir rapidement en aide aux populations les plus défavorisées et de soutenir la relance économique.

La délégation conduite par M Sibry Tapsoba, comprend M Modibo Sangaré, Représentant résident de la BAD en Centrafrique, Philippe Ngwala, spécialiste de la protection sociale et Ahmed Zock Chargé régional de la sécurité.

L’agenda de cette délégation, prévoit une série de rencontres avec le président du conseil national de transition, le Premier ministre, les membres de la société civile, le corps diplomatique accrédités en RCA et une conférence de presse.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MLPC

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COMMUNIQUE DE PRESSE

L’élan de solidarité nationale qui se manifeste en faveur des compatriotes éprouvés par la grave crise sécuritaire en cours a orienté la sensibilité du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) vers les différents services du Complexe Pédiatrique et le Centre de la Mère de l’Enfant, le samedi 28 juin 2014.
Dirigée par Marcel LOUDEGUE, 5ème Vice Président, représentant du Président Martin ZIGUELE absent de Bangui, accompagné des membres du Bureau Politique et des Bureaux Nationaux des Femmes et des Jeunes du Parti, l’opération a consisté, pour le Complexe Pédiatrique, à la remise aux parents des enfants malades des kits contenant des vivres et des non vivres.
Au niveau du Centre de la Mère et de l’Enfant, la délégation du MLPC a procédé à la remise des mêmes produits en cartons et en sacs entiers, réceptionnés par la cheffe de service de cette institution.
Cette aide ponctuelle vise essentiellement à témoigner la compassion du parti avec les parents des enfants malades ou victimes des affres d’une violence tout aussi aveugle qu’inutile que leur infligent les forces du mal.
Pour le MLPC cette aide participe de la contribution à un allègement ponctuel des souffrances de cette pépinière du pays que sont les enfants à qui il souhaite une prompte guérison.
Le MLPC exhorte vivement d’autres bonnes volontés à œuvrer dans le même sens dans l’intérêt bien compris du Peuple Centrafricain.

Le Bureau Politique

CENTRAFRIQUE : LE PIC DE L’AFFREUSE HUMILIATION par Passi Keruma

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« Madame, sortez et attendez dans le couloir », tel serait l’impératif qu’on aurait adressé à notre chef d’Etat, Mme Cathérine Samba-Panza, lors de la rencontre des chefs d’Etat de la Cemac à Malabo (Guinée Equatoriale). Pourtant, ils se sont réunis en marge du sommet pour débattre les problèmes centrafricains et la présence de notre Présidente devrait être la plus propice pour toutes questions liées à la crise centrafricaine. Malheureusement, l’inélégance et surtout le manque de considération et l’irrespect de cette « bande de vieux sulfureux » chefs d’Etat de l’Afrique Centrale à Mme Samba Panza a pris du relief.

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Même si, on aime ou on n’aime pas la Présidente de Transition, une seule chose doit être prise à cœur aujourd’hui, l’humiliation de la Centrafrique a atteint son paroxysme dans cette crise. Lorsqu’on fait entrer dans une salle un Chef d’Etat d’un pays souverain et on lui demande de faire une mise au point sur son pays et après, on la fait sortir pour attendre les résultats de la délibération, c’est comme si elle était une candidate qui passe l’oral de contrôle devant un jury.

En tout cas, c’est le comble des pires. On ne peut se permettre, avec autant de condescendance et de mépris, de traiter un chef d’Etat d’un pays frère et ami quelle que soit l’aide qu’on lui a apportée dans des moments difficiles. Sinon, deux options l’expliquent : soit comme l’a si bien dit un compatriote, « il y a manifestement un complexe de supériorité teinté de machisme qu’aucun patriote ne saurait accepter », soit cet incident démontre que la Centrafrique est morte et sa dépouille est à la volonté cynique de ses meurtriers.

C’est pourquoi, cette humiliation doit non seulement troubler mais frustrer chaque centrafricain surtout, à partir du moment où ce gouvernement que Mme Samba Panza préside, est l’émanation d’un processus et d’un compromis acceptés par tous ces chefs d’Etat. Et si c’était Boganda, Dacko, Bokassa, Patassé…, devraient-ils accepter une telle humiliation ?

Ce comportement ubuesque de la part des chefs d’Etat de la sous-région doit servir de leçons au peuple centrafricain, et surtout à nos pseudo-politiciens qui ont toujours vendu leur âme au diable pour s’accaparer du pouvoir. Ne dit-on pas que « ne pas être homme, être la projection du rêve d’un autre homme est une humiliation incomparable qui donne du vertige » ? La dignité centrafricaine s’est effondrée. En effet, il importe de dire que la tentation d’un bricolage relativiste qui opère sans discernement et croit que notre avenir dépend de ces chefs d’Etat, ne peut plus porter de fruit. Il est temps d’éviter des solutions hystériques qui prêchent l’évasion vers une paix éphémère.

Nous avons à nous penser, dans cette crise, comme force anti-crise animée par la volonté de barrer la route à ces « pseudo-sages » qui veulent à tout prix voler notre destin. Nos ennemis ne sont plus les occidentaux mais ce sont ceux-là qui, très aigris et jaloux de notre devenir, veulent absolument nous assujettir dans l’éternité.

Cette image resterait dans les pires moments de l’histoire de la République Centrafricaine. Cela sera une honte éternelle dans la mémoire de l’Afrique Centrale. Il ne faut pas se leurrer : l’aide sans cœur, ne sauve pas les autres. Elle les rend soumis : par humiliation, ébahissement ou jalousie.

Passi (activiste indépendant).

RDC: défilé militaire inédit à Kinshasa pour la fête de l’Indépendance

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Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont organisé un défilé militaire inédit lundi à Kinshasa à l’occasion de la fête de l’Indépendance du pays.

Le traditionnel défilé de civils et de troupes à pied du 30 juin à cédé la place cette année à une parade exclusivement militaire et policière, terrestre et aérienne, avec beaucoup de matériels de conception soviétique, selon les images diffusées par la télévision publique.

Plusieurs dizaines de chars de combats T-55 et T-72 ont remonté le boulevard Triomphal devant la tribune présidentielle installée en face du Parlement, précédant les « orgues de Staline » (lance-roquettes multiples), obusiers ou autres canons automoteurs de différents calibres.

Au-dessus de la parade, deux avions de transport militaire Antonov An-26, quatre hélicoptères d’attaque Mi-24 et quatre avions de combat Sukhoï Su-25 ont fait plusieurs passages.

Cette démonstration de force intervient après des accrochages, les 11 et 12 juin, entre troupes rwandaises et congolaises à la frontière RDC-Rwanda au cours desquels cinq militaires congolais ont été tués.

Le président congolais Joseph Kabila avait placé dimanche les cérémonies du 30 juin sous le signe d’ »un hommage vibrant et solennel » aux FARDC pour leurs récentes victoires dans l’Est du pays.

Longtemps réputée pour son indiscipline et son inefficacité, l’armée congolaise a défait en novembre dans l’est du pays, avec le soutien de l’ONU, la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), remportant ainsi sa première victoire depuis l’accession à l’indépendance de l’ancien Congo belge, le 30 juin 1960.

Depuis le début de l’année, les FARDC ont enregistré des succès importants dans leur lutte contre d’autres groupes armés dans l’est, comme les rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF).

La pacification est cependant encore loin d’être achevée, et des dizaines de milices continuent de sévir dans de nombreuses zones de la moitié est du pays.

Dans ses efforts pour se doter d’une armée moderne et professionnelle, la RDC bénéficie de l’appui de l’Union européenne par le biais de son programme de conseil et d’assistance EUSEC. L’Afrique du Sud, la Belgique, la Chine, les Etats-Unis et la France contribuent par ailleurs activement à la formation des officiers, sous-officiers, et de plusieurs unités.

Par:Oeil d’Afrique

Les activités de Paul Biya au 23ème sommet de l’UA

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Le chef de l’Etat camerounais est rentré le samedi 28 juin dernier, après deux journées passées à Malabo, en Guinée Equatoriale. Ce qu’il y a fait

 

© PRC Paul Biya a pris part au 23ème Sommet de l'UA à Malabo
© PRC
Paul Biya a pris part au 23ème Sommet de l’UA à Malabo
Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, et son épouse se sont rendus en Guinée Equatoriale le 26 juin 2014 pour prendre part, le même jour, à la cérémonie d’ouverture du 23ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA). La deuxième et dernière journée de ce sommet organisé à Malabo a été marquée par une activité diplomatique du Chef de l’Etat.Concertation sur la situation en RCA
La RCA est un sujet de préoccupation permanente des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la sous-région. C’est ainsi qu’en marge du 23ème sommet de l’Union Africaine de Malabo, le président Paul Biya a pris part levendredi 27 juin 2014, à une nouvelle concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la situation en République Centrafricaine.

Outre le Chef de l’Etat, les Présidents suivants ont participé à cette réunion: Denis Sassou Nguesso du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Equatoriale, Miguel Trovoada de Sao Tomé et Principe, Catherine Samba-Panza de RCA, Idriss Deby Itno du Tchad, président en exercice de la CEEAC, qui dirigeait les travaux. La RD Congo était représentée par son Premier ministre, M. Matata Pognio. L’Angola et le Burundi étaient aussi représentés.

Le président de la Mauritanie, Mohammed Ould Abdel Aziz, prenait également part à cette concertation en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, ainsi que le Secrétaire Général de la CEEAC, qui a présenté le rapport de l’organisation sur la situation en RCA, et les représentants spéciaux des Nations Unies et de l’Union Africaine.

Dans son propos liminaire, le Président Idriss Deby Itno a relevé que la situation en RCA demeure préoccupante malgré les efforts déployés par la CEEAC et le reste de la communauté internationale. Il a appelé les Etats membres de la CEEAC à continuer d’agir en faveur de la RCA afin de favoriser le dialogue et la réconciliation entre tous les fils et filles de ce pays.

L’objectif de cette concertation de Malabo était de dégager des pistes de solution en vue de l’adoption d’un nouveau cadre politique en RCA pour sauvegarder les acquis de la transition et parvenir à la tenue des élections en février 2015.

La présidente de transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza a présenté aux chefs d’Etat le point complet de la situation dans son pays au plan sécuritaire, humanitaire, politique et économique. Il en ressort que si globalement la RCA sort progressivement du chaos, les défis restent nombreux notamment au plan de la sécurité et de l’humanitaire.

Lors de leurs débats tenus à huis clos et qui ont duré plusieurs heures, Paul Biya et ses pairs ont fait des propositions constructives pour la pacification totale de la RCA.

Audiences
Après la concertation sur la RCA, le Chef de l’Etat camerounais s’est longuement entretenu avec le Président Obiang Nguema. Occasion pour le président de la République de féliciter son homologue pour la bonne organisation de ce 23ème sommet de l’Union Africaine et d’aborder d’autres sujets d’intérêt commun. Le chef de l’Etat s’est également entretenu avec son homologue béninois Thomas Yayi Boni.Paix et sécurité en Afrique
Le Président de la République a pris la parole lors de la session publique consacrée aux problèmes de paix et de sécurité en Afrique. Dans son intervention, le Chef de l’Etat s’est appesanti sur la menace du terrorisme sur le continent. Il a souligné qu’aucun pays ne doit se sentir épargné par ce nouveau malheur. Il n’est que temps de faire barrage à l’avancée de ces nouveaux envahisseurs. Eh, bien entendu, notre organisation continentale a un rôle crucial à jouer en la matière.

André Nzapayéké : jeter les bases de la création de richesses en Centrafrique

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Par Luidor Nono – 30/06/2014

Le chef du gouvernement de transition de la République Centrafricaine de passage à Paris a rencontré, discuté et échangé avec les membres de la diaspora de son pays

 

Venant d’Ankara en Turquie et en transit pour Bangui (RCA), le Premier ministre centrafricain à rencontrer les membres de la Diaspora centrafricaine dans la capitale française. Le but était de se démarquer de l’ancienne transition qui n’a jamais souhaité rencontrer les compatriotes et aussi de prendre le pouls de la situation. Cette démarche s’inscrivait aussi en droite ligne, du devoir de transparence d’impulser par la présidente de la Centrafrique lors de son dernier passage dans la capitale française. Au fil des jours et des mois, les Centrafricains ont besoin que leurs dirigeants leur parlent, leur disent ce qui se passe et répondent à leur questions.
© luidor N./journaldebangui.com Le premier ministre centrafricain s'adresse à ses compatriotes de Paris
© luidor N./journaldebangui.com
Le premier ministre centrafricain s’adresse à ses compatriotes de Paris
A ce jeu, le Premier ministre n’a pas fait dans la langue de bois. Accompagné de quelques ministres de la transition, M. Nzapayéké a essayé d’apporter des réponses franches aux préoccupations des Centrafricains de la diaspora centrafricaine. Il y est allé avec des annonces fortes, des reproches, des supplications, des accusations, des coups de gueules aussi, et autre rappel à l’ordre. Ainsi aux questions des compatriotes concernant tous les domaines de la vie en Centrafrique, le PM a reconnu que son gouvernement a ses faiblesses et qu’il y va de la responsabilité de tout un chacun d’apporter sa contribution à la construction d’un Etat aujourd’hui en déliquescence. « Souvent la population a tendance à ignorer que la Centrafrique est un Etat néant » a-t-il rappelé. « Mais ce ne sont pas des élément suffisants pour que nous prenions les armes. On a plus besoin de tirer un coup de feu en Centrafrique pour se faire entendre, » précise le chef du gouvernement de transition. Il affirme être conscient de ce que le rythme avec lequel le gouvernement s’investi rend les populations impatientes, car elles veulent voir les résultats immédiats. C’est la raison pour laquelle lui et son équipe demandent à TOUS de donner une chance à la transition que dirige Mme Samba Panza, car quoi qu’il se passe, la Centrafrique n’échappera pas au principe de la transition. C’est-à-dire tout faire pour mener le pays à des élections libres et transparentes. Après quoi, le PM a annoncé qu’ils s’en iront. Politiquement réaffirme-t-il lui et son chef hiérarchique n’ont aucun n’adversaire parce qu’ils ne sont candidats à aucune élection, répondant ainsi aux nombreuses allusions des uns et des autres prêtant à l’exécutif intérimaire de vouloir s’accrocher.
Ainsi si rien n’est fait, la situation sécuritaire du pays ne risque pas de s’arranger. L’Objectif du gouvernement reste de rassembler et c’est ce qui explique la présence du PM et des membres de son gouvernement, ainsi que la convocation de cette réunion du Méridien Palace de Paris. Le but de toute activité aujourd’hui est d’œuvrer à court terme pour jeter les bases de la création de la richesse en Centrafrique. Car cette crise est celle de la pauvreté que les belligérants se cachent derrière la question religieuse. Le Pm centrafricain accuse ces « nababs » qui entretiennent l’insécurité dans Bangui en envoyant des hordes de jeunes semer la panique au sein de la population et commettre toutes les exactions connues : vols, viols, voir assassinats, attaques, cambriolages etc. et si d’aventure il y aurait un homme politique derrière ces actions « alors se serait un grand criminel, et il faut le dénoncer» a martelé le PM.

A long terme, «le devoir de l’état c’est de créer l’emploi, c’est de créer la richesse, pour détourner les jeunes enfants de ce chemin. Il faudrait relancer l’économie et le gouvernement ne le fera pas tout seul. Voilà la position de l’Etat. Or, même s’il n’y avait pas de crise, en période préélectorale, quel que soit le pays, les investisseurs hésitent à investir. Alors, l’appel a été lancé aux nationaux présents dans la salle à prendre les risques : « n’hésitez pas ! » a exhorté le PM « inviter les nationaux qui ont un peu de moyens à faire ce geste-là, à investir chez eux » recommande le chef du gouvernement.

© luidor N./journaldebangui.com
© luidor N./journaldebangui.com

 

Pour renforcer l’efficacité du gouvernement sur cette question, le Pm a annoncé la réforme de la gestion des finances publiques, que le gouvernement essaie de mener avec l’instauration du Guichet unique à Béloko, le renforcement de la gestion du trésor, et aussi, la lutte contre la corruption. Pour cela, le gouvernement compte aussi sur tous, ceux de la diaspora et ceux qui veulent investir, faire les papiers (documents officiels, de voyages, régularisation des situations…) « s’il vous plaît faites tout pour respecter les règles bonne gouvernance, … contribuons tous, mobilisons-nous contre ce fléau» a supplié le chef du gouvernement intérimaire.

L’essentiel de ce que le gouvernement fait en ce moment c’est la réconciliation. « Il n’y aura pas de réconciliation en Centrafrique sans justice ». Les anti-balaka militaires sont exhortés à se réconcilier avec l’Etat, avec la nation centrafricaine, même s’ils sont les auteurs, commanditaires des nombreuses exactions répertoriées pas les diverses associations des droits de l’homme à Bangui et dans l’arrière-pays. « Ceux qui ont fait du tort à l’Etat centrafricain doivent accepter de passer par la justice…. C’est le seul moyen de payer sa dette et de se racheter auprès des nombreuses victimes. » La réconciliation interpelle d’avantage les musulmans et les non musulmans et cette question doit être réglée au plus tôt. Auquel cas de l’avis du PM, ce sera la dérive et le pays courra à sa perte. Pour lui, toute forme de discrimination est banni au sein du gouvernement « un des inspecteurs d’Etat sera nommé » pour surveiller de près tout ce qui dans les textes de l’Etat appellerait à une quelconque exclusion d’un groupe de la nation centrafricaine.

A propos du retour des réfugiés externes et des déplacés internes. Un recensement a été lancé, pour sécuriser les biens. Le PM demande aux uns et aux autres de faire attention à l’acquissions de biens immobiliers en Centrafrique, à l’adoption des enfants, des parcelles de terre… « Faites extrêmement attention à ne pas être des receleurs des biens des personnes que l’on a forcé à partir ! » a prévenu le PM notamment dans le, 7ème 8ème arrondissement, à Begoua ou encore dans le quartier de Miskine.

Le PM n’a pas hésité à revenir sur les relations avec les pays limitrophes et le Soudan où il a récemment effectuer une visite. C’est une démarche hautement diplomatique dans la mesure où la Centrafrique partage une frontière des plus délicates avec ce pays. Il s’agissait pour le gouvernement centrafricain de resserrer les liens pour éviter la partition du pays, la RCA n’a jamais eu de guerre avec le soudan, car ce sont des individus qui viennent créer la zizanie dans le pays et pas le régime soudanais. Au soudan, il a entendu que le président Béchir avait à lui dire, « tous les Soudanais sont prêts à nous aider fortement, à renforcer nos forces de défense et de sécurité, à nous aider dans le domaine du renseignement, à aider dans le renforcement du contours de la frontière,» car c’est dans leur intérêt également. La Centrafrique collabore avec le soudan sur la tripartite Birao. La priorité pour le gouvernent est de garder de bonnes relations avec tous les voisins de la Centrafrique « idem pour le Tchad » qui a récemment fermé sa frontière. C’est une obligation pour la Centrafrique et ses dirigeants de ne pas jouer sur les accords avec les pays voisins. D’ailleurs « ma prochaine mission, j’irais au Tchad parce que nous ne sommes pas en guerre avec le Tchad » a annoncé le PM. Donc ce n’est pas le gouvernement soudanais qui envoie des compatriotes déranger les Centrafricains, ce sont des trafiquants divers qui sont là dans une zone de non droits. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’orchestrer des couacs avec nos pays limitrophes, y compris la RDC et la Cameroun » a conclu le PM.

Pour l’occasion, d’autres questions et réponses ont porté sur le réarmement ou pas des Faca, la réconciliation et la justice, la délivrance des passeports et autre titre de voyage par l’ambassade de Centrafrique en France, l’application de la feuille de route et ses effets, la future table ronde de Brazzaville pour un véritable dialogue inclusif centrafricain, le traitement et la gestions des nombreuses compétences centrafricaines éparpillées à travers le monde, les rapports de force entre les personnalités de l’exécutif centrafricain, le futur remaniement, un plan Marshall pour la RCA ? etc.

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La Coupe du monde 2014 vue… de Centrafrique

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Cette semaine, Melty a recueilli les témoignages de Centrafricains, pour qui la Coupe du monde est synonyme de paix et de fraternité. Découvrez comment ils vivent cette compétition hors-normes.

 

Belle ambiance au cinéma de Berbérati
Belle ambiance au cinéma de Berbérati

Après le Tchad, Melty poursuit son tour du monde avec aujourd’hui un arrêt en Centrafrique. Pays miné par la guerre depuis plusieurs mois. Amandine, qui travaille dans l’humanitaire a, avec sa grande bonté, pu recueillir les témoignages de Centrafricains à propose de la Coupe du monde depuis Berbérati, la deuxième ville du pays qui compte 90 000 habitants. Félix, lui aussi travailleur humanitaire se réjouit de ce moment de paix retrouvée : « Ça fait du bien d’avoir un moment de joie à partager après tout ces mois de guerre. Durant les matchs, on s’assoit tous ensemble et on oublie nos différents ». Malgré toutes les polémiques, il est incontestable que la Coupe du monde a cette vertu rassembleuse. Dieudonné, un collègue de Félix abonde dans ce sens : « On ne parle plus politique, les débats tournent autour du foot ». Cependant, il existe des craintes quant à la sécurité des rassemblements. Au Kenya et au Nigéria des attentats ont été perpétrés dans des lieux où les matchs de la Coupe du monde était diffusés, tuant de nombreuses personnes. « J’ai beaucoup pensé que le rassemblement de beaucoup de personnes dans des bars ou cinéma pourrait donner lieu à des attentats mais rien à signaler pour l’instant ».

 

Pour suivre les rencontres, il existe quelques solutions comme nous le dit Félix : « je regarde les matchs dans un bar ou au cinéma » (100 Francs CFA l’entrée soit 1.50€). Un drap blanc est utilisé en guise d’écran à l’aide d’un rétroprojecteur et des hauts-parleurs permettent à tout le quartier de suivre le match au gré des actions. Franklin lui aussi, opte parfois pour cette solution : « Je vais au ciné ou j’écoute sur RFI » Quant à désigner un favori, les fans de football sont plutôt partagés. « Comme il n’y a plus d’équipes africaines, je suis pour les Pays Bas » confie Félix. A noter que l’Algérie et le Nigeria qui joue ce lundi contre la France sont encore en compétition. Firmin lui, a choisi de supporter l’équipe à domicile, le Brésil, alors que Cédric supporte l’Allemagne. Enfin, laissons le dernier mot à Jean qui regarde les matchs « à la maison ou au bar pour partager une bière » et qui s’exclame : « Je supporte la France ! ». Ce France-Nigeria sera scruté avec une petite préférence tout de même pour les Super Eagles : « Les équipes africaines d’abord ! » tiennent-ils à préciser. Quoi qu’il arrive demain il y aura des heureux ! Merci à Amandine, Félix, Dieudonné, Firmin, Cédric, Franklin et Jean pour leur témoignage.

 

Melty.fr

Centrafrique: les politiques piétinent, les bénévoles s’activent

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ÉDITO – La Centrafrique reste profondément meurtrie et n’est pas encore sortie du conflit inter-religieux, qui fait chaque jour de nouvelles victimes. Mais des bénévoles se mobilisent pour venir en aide aux civils.

 

Le sommet de l’Union africaine, qui vient de se clore à Malabo, n’a pas révolutionné la situation terrible de la Centrafrique. La présidente de la transition, Catherine Samba Panza, a parlé de remaniement de son gouvernement. Est-ce bien de cela dont le pays a besoin? Les 2.000 soldats français, dans l’opération Sangaris, les 700 Européens de la Force européenne, et les 5000 soldats africains de la Force multinationale ne suffisent pas à faire régner l’ordre sur un territoire grand comme la France plus le Bénélux. Heureusement que la population n’y est que de 4,5 millions.

La catastrophe sécuritaire, dans laquelle des brigands, des milices locales, et des soldats du désespoir des deux camps se croisent, se battent, et surtout se livrent à des exactions, a fini par ressembler à du nettoyage confessionnel. Tous les jours, les musulmans fuient Bangui, et ceux qui restent dépendent de la protection de Sangaris, le temps de trouver une porte de sortie. Naguère les chrétiens et animistes se cachaient dans la forêt pour échapper aux forces musulmanes, dont une grande proportion de Tchadiens.

Des femmes se mobilisent en France

Cependant, la diaspora centrafricaine se mobilise en France, surtout sur les réseaux sociaux. Les sœurs Ducasse, Tiga et Cathie, sont liées au monde médiatique franco-africain, où l’on est plusieurs choses à la fois: mannequin, animatrice, réalisatrice, humanitaire. Tiga a même été chroniqueuse à TF1 pour l’émission “Les Enfants de la Télé“. Elles animent “Coup de pouce des Anges“, association créée pour secourir les enfants de RCA.

Réunies dans un festival humanitaire de rue dans l’est parisien ce 27-28-29 juin, avec leur mère notamment, les Ducasse ont rendu hommage à Camille Lepage, la photojournaliste assassinée dans la brousse centrafricaine. Et elles veulent lever des fonds pour acheter, et surtout livrer à bon port, des médicaments de première nécessité. “Il n’y a pas une famille qui ne soit endeuillée par cette guerre… Nous voulons apporter des médicaments et faire livrer des médicaments qui ne disparaîtraient pas à l’aéroport!” souligne Tiga.

Pour l’heure les chefs d’État africains parlent de “dialogue” entre factions, évoqué au sommet de Malabo. Mais pour le peuple centrafricain, le moment de vérité viendra lorsque les médicaments arriveront à l’aéroport de Bangui.

BFMTV

RCA : cacophonie dangereuse

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Sans doute une rébellion de trop, dans un contexte suffisamment trouble où chaque jour la sécurité des populations est menacée par des bandes armées qui n’obéissent qu’à des chefs de guerre véreux, sans idéologie, sans vision claire de l’avenir de leur pays. C’est ainsi qu’en début de semaine, une nouvelle rébellion dénommée, Union des Forces Armées Centrafricaines pour le Redressement (Ufacar) coordonnée par Alain Hassane Dondaye a été officiellement lancée lundi dernier, lors d’une conférence de presse à Bangui.

Celle-ci est composée pour la plupart des principaux barons de la rébellion du 15 mars qui ont porté au pouvoir le général François Bozize, ce mouvement a pour objectif principal de restaurer la paix, la cohésion nationale, le respect des principes de la laïcité de l’Etat et le respect du processus du Ddr (désarmement, démobilisation et réintégration).

Elle est structurée en ailes politique notamment un comité de pilotage sous la direction de M Alain Hassane Dondaye) et en une aile militaire composée du haut commandement dirigé par le colonel Amadou Danzoumi et du bataillon d’intervention rapide (Bir) placé sous l’ordre du commandant Anatole Ngaya.

Ce nouveau son de cloche qui plus est, vient de l’ex président déchut François Bozizé, n’apporte manifestement rien de nouveau pour sortir de la crise et ramener la paix et la concorde entre tous les Centrafricains.

Voici donc un pays riche en ressources minières, notamment en diamant et également pourvu par la nature en ressources forestières et qui demain pourrait devenir un important producteur de pétrole dans la sous région d’Afrique centrale, mais qui, du fait de la turpitude de ses dirigeants n’arrive pas à trouver ses marques, concernant son développement endogène et harmonieux.

C’est la cacophonie totale sur le terrain entre les Séléka qui ont pris le pouvoir par coup d’Etat en mars 2013, essentiellement musulmans dans un pays dont 80% de la population est chrétienne. Et aujourd’hui, les Anti Balaka, faction chrétienne, se livrent à une chasse féroce et impitoyable contre leurs frères musulmans du pays, dont beaucoup sont contraints à l’exil. Ce qui apparaît malheureusement aujourd’hui, c’est que les Centrafricains jouent avec la vie de la nation tout en hypothéquant leur propre avenir.

Car, qu’on se le dise, ce ne sont pas la France et la Misca qui viendront définitivement résoudre leur problème de cohésion nationale et leur permettre de jouir de manière optimale de toutes leurs richesses naturelles. Par conséquent, un sursaut de conscience nationale est indispensable afin que tous les compatriotes de Barthélémy Boganda, le père de la nation centrafricaine, assimilent la vision futuriste axée sur un développement soutenu par le patriotisme. Vision de nature à promouvoir l’émancipation  de tous les Centrafricains. Bien évidemment, la route est encore longue pour y parvenir.

camer.be

Services publics à rétablir en Centrafrique

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L’ONU soutient le rétablissement des services publics essentiels en République centrafricaine – Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) et la Banque mondiale, s’attelle au rétablissement des services publics essentiels en République centrafricaine (RCA), tels que le paiement des salaires des fonctionnaires.

Dans le cadre de ses efforts pour réhabiliter et soutenir les services gouvernementaux à Bangui, le PNUD a transféré à la Banque des Etats de l’Afrique centrale la moitié d’une somme totale de 4,6 millions de dollars en provenance du Fonds de consolidation de la paix des Nations unies, qui couvrira les salaires de 3.417 policiers et gendarmes pour les mois de mai à août.

La Banque mondiale sera chargée de payer les salaires du reste de la fonction publique.

Les gendarmes et policiers patrouillent dans les rues de Bangui avec la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et les troupes françaises de l’opération Sangaris aidant à rétablir l’ordre et à faire appliquer la loi dans les rues de la capitale. Toutefois, ils ne reçoivent pas souvent une compensation salariale.

Pour le Représentant-résident du PNUD en RCA, Aurélien Adbenoci, ‘si la police n’a pas de système de paiement adéquat, il est peu probable qu’elle aidera au maintien de l’ordre et à faire appliquer la loi. Dans la situation actuelle, qui est extrêmement volatile, s’assurer qu’ils reçoivent un salaire est un bon début’.

La violence sectaire en République centrafricaine, accompagnée d’un effondrement complet de la sécurité, de l’autorité de l’État et de la primauté du droit, a entraîné des milliers de morts, forcé des centaines de milliers de personnes à fuir et créé une crise humanitaire.

Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a insisté plus d’une fois sur l’importance de stabiliser la situation sécuritaire en Centrafrique par le biais d’un soutien financer visant à aider le nouveau gouvernement de transition à jeter les bases de la restauration du secteur de la justice et de la réconciliation.

Pana 29/06/2014

Centrafrique:L’ambassadeur de RCA au Caire, Anicet Saulet limogé suite à un article de presse

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Suite à une demande d’explications relative à un article de l’hebdomadaire sénégalais « Le Témoin » , le colonel Anicet Saulet, ambassadeur de Centrafrique au Caire, relevé de ses fonctions !

Saulet

Dans notre édition n° 1161 courant avril 2014, « Le Témoin » avait ainsi titré à sa Une : « Comment la candidature du colonel Anicet Saulet a été recalée arbitrairement… ». Dans cet article, notre journal avait d’abord rappelé les malheureux souvenirs de ce brillant et jeune capitaine centrafricain ayant dirigé en 1997 la troisième mutinerie de l’armée de ce malheureux pays. Une mutinerie qui avait provoqué l’intervention d’un contingent de l’Armée sénégalaise dans le cadre de la Mission Interafricaine de Surveillance des Accords de Bangui (Misab). D’ailleurs, votre serviteur faisait partie du voyage de presse organisé à l’époque par la Dirpa pour montrer comment nos « diambars » s’y acquittaient de leur mission…

À l’époque, c’est-à-dire lors de cette mutinerie, le capitaine d’alors, devenu aujourd’hui colonel, n’avait commis que le « crime » d’avoir dénoncé le népotisme, le tribalisme et le régionalisme dans les nominations et les avancements dans l’armée centrafricaine.

Quinze ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Evidemment de l’eau douce jusqu’à l’arrivée de la rébellion de la Séleka au pouvoir.

Très attaché à son peuple et à son Armée, l’ambassadeur centrafricain au Caire, Anicet Saulet, était de retour à Bangui pour déposer sa candidature à la présidence de la transition. Hélas, contre toute attente, le Conseil National de Transition avait invalidé sa candidature. Et ce, sans aucune raison valable. Or, le colonel Anicet Saulet avait le meilleur profil de l’emploi pour avoir été le tout premier saint-cyrien centrafricain.

Donc, un excellent officier doublé d’un diplomate hors pair. A l’analyse, « Le Témoin » avait dénoncé cette injustice synonyme de « xénophobie » qui ne disait pas son nom. Pour le prouver, nous avions exploité une lettre exclusive et confidentielle que son excellence Anicet Saulet avait adressée à la présidente de la transition, Mme Catherine Samba-Panza, pour crier son indignation. Et dénoncer le fait que les critères d’éligibilité à la plus haute fonction de la République n’avaient pas été respectés. Comme quoi, il y avait eu toute une acrobatie juridique pour écarter le colonel Saulet et baliser le chemin de la présidence à Mme Cathérine Samba-Panza.

Eh bien ! Dès la parution de notre article qui avait fait le tour du monde via internet, l’ambassadeur de la Centrafrique en Egypte, M. Anicet Saulet, aurait reçu une demande d’explication consécutive au « voyage » de cette lettre. Mme la présidente centrafricaine s’interrogeait sur le fait de savoir comment cette lettre avait pu traverser toute l’Afrique pour atterrir à Dakar, et précisément dans les locaux du « Témoin ».

Et comme Mme la Présidente de la Transition avait du mal à gérer les prises de position de son ambassadeur et candidat recalé, elle a tout simplement pris un décret pour le limoger. Dans la même foulée, Mme Cathérine Samba-Panza a nommé de nouveaux ambassadeurs, histoire de faire comprendre que le colonel Saulet a été limogé dans le cadre d’un mouvement d’ensemble visant les ambassadeurs de la Centrafrique.

La priorité de la transition réside-t-elle dans la nomination de nouveaux ambassadeurs alors qu’il y a tant de choses à régler dans le pays, notamment le génocide antimusulmans qui a fait que nos coreligionnaires ne sont plus que 3.000 à peine à Bangui contre plusieurs centaines de milliers il y a un an ?

Surtout que la présidence de transition n’arrive même pas à payer les salaires de la fonction publique, les bourses des étudiants ainsi que les pensions du personnel des ambassades de la Rca. Pire, ces « chancelleries » n’ont même pas de budget de fonctionnement. A ce propos, d’ailleurs, on se demande comment Mme Cathérine Samba-Panza va-t-elle pouvoir faire pour rapatrier tous les ambassadeurs limogés ? Et envoyer d’autres et leurs familles pour les remplacer ?

Une chose est sûre, l’histoire semble donner raison au « Témoin ». Car, le fait que pays continue de s’enfoncer dans le chaos génocidaire prouve que la bonne dame a lamentablement échoué. Triste pour un si beau pays !

Pape NDIAYE
ARTICLE PARU DANS « LE TEMOIN » N°1170- HEBDOMADAIRE SENEGALAIS ( JUIN 2014 )

CENTRAFRIQUE : NGAISSONA, PREND SA REVANCHE EN RADIANT BARA DES RANGS DES ANTIBALAKA

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La coordination politique des Antibalaka dirigée par Patrice Edouard Ngaissona a radié M.Léopold Bara, ministre de la jeunesse des sports des arts et de la culture, seul représentant de ce mouvement au sein du gouvernement.Cette décision sonne comme une revanche du maitre des Antibalaka sur le ministre après sa suspension à la tête de la fédération centrafricaine de football. On peut dire que le score entre Léopold Bara et Patrice Edouard Ngaissona est désormais de 1 but partout.
Ces deux personnalités semblent se livrer depuis des mois un combat de coq. Rappelons  le contexte de ces deux affaires. Selon des informations proches du mouvement Antibalaka,  Patrice Edouard Ngaissona et Léopold narcisse Bara sont à couteaux tirés et ce depuis des mois. « ils ne se parlent plus depuis l’arrivée des AB à Bangui en décembre.
Le leadership du mouvement est le principal sujet de discorde de ces deux personnalités. Cela s’est approfondi depuis la nomination de  Bara au ministère de la jeunesse au nom des Antibalaka » a expliqué un leader du mouvement qui côtoie les deux frères ennemis.
De sources proches de Ngaissona, le ministre de la jeunesse LéopoldBara a décidé de suspendre le coordonnateur des Antibalaka parce qu’il considère ce dernier comme un adversaire « vous savez, le ministre n’est pas un homme d’État. Il prend des décisions à la va vite  » a confié la même source. Du coté du ministre de la jeunesse et des sports, on ne commente pas la décision de cette radiation.
Contacté par Centrafrique Libre, le ministre a seulement déclaré qu’il a été saisi par la lettre, il a promis de réagir sauf que son attaché de cabinet a refusé l’accès à son bureau aux journalistes et ce en dépit de son accord. Ce n’est pas pour la première fois que cette dame agisse de la sorte. A force de reproduire les mêmes faits l’on se demande à quoi joue le ministre qui est pourtant le supérieur hiérarchique de cette dame.
Cette guéguerre n’étonne pas les observateurs de la politique centrafricaine qui pensent que ces deux chefs ne sont que des opportunistes qui se battent pour se faire ou refaire une place au soleil au détriment de leurs soldats qui souffrent sur le terrain parfois dans un dénuement total.
N’est pas une manière pour l’attaché de cabinet de prendre position pour son ancien patron ? De toutes les manières, le ministre de la jeunesse et des sports radié par Patrice Edouard Ngaissona, n’a pas pu se prononcer sur cette radiation qui, il faut le dire s’inscrit clairement dans le cadre des hostilités entre ces deux personnalités qui ont réussi à se faire une place au sein des Antibalaka ou tout simplement à récupérer la lutte que plusieurs milliers de jeunes centrafricains ont lancée pour défendre la nation contre les oppression des ex-Séléka.
A dire vrai, la guerre entre Ngaissona et Bara n’est qu’à son début et les effets risquent de remettre en cause les efforts que des bonnes volontés sont en train de faire pour que la République Centrafricaine retrouve la voie de la paix.
Diane LINGANGUE

Cameroun: A “Village” une refugiée de RCA poignarde son voisin

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En état d’ébriété, une centrafricaine poignarde son voisin camerounais à Douala

les faca tueurs

 

Les résidents du quartier Village, non loin de l’aéroport international de Douala ont eu le sommeil coupé, jeudi dernier, en raison d’une vive querelle entre des voisins qui a tourné à une agression à l’arme blanche. La fautive, une réfugiée centrafricaine, s’est évadée et reste introuvable tandis que la victime, un jeune camerounais est admis aux soins dans un hôpital à Douala.

Les faits se sont produits, aux environs de 3 heures du matin le jeudi 26 juin 2014, précisément au Village, quartier fieffé des centrafricains à Douala. D’après l’artiste centrafricain résident dudit quartier, connu sous l’appellation de ‘Jérusalem‘, témoin des faits et voisin directe de la coupable, à Kangbi-ndara.net, il s’agit d’une dispute de courte durée qui s’est soldée par une coulée de sang.

En revenant très tardivement d’une promenade, tandis que le quartier baignait dans le silence, une jeune musulmane centrafricaine réfugiée à Douala, mère de deux enfants, et son amant chrétien, tous deux centrafricains en état d’ébriété avancée, ont perturbé bruyamment le sommeil de leur voisinage.

Outré, un camerounais, dont la chambre à coucher jouxte celle des deux amoureux en état d’ivresse, sorti de sa couchette pour rappeler l’heure à ses voisins indigents mais, il s’est buté à l’insolence de ses ivres interlocuteurs. La causalité a été une évidence, une vive dispute a éclaté entre les trois jeunes gens. Tandis que les deux hommes s’échangeaient des mots injurieux dans la cour commune, la jeune femme s’est éclipsée furtivement dans ses appartements prendre un couteau et ressortir. Dans l’obscurité du petit matin, elle a enfoncé le couteau dans le bas ventre du jeune camerounais causant une grosse blessure par laquelle l’on peut percevoir les boyaux de ce dernier. Après l’acte, la jeune centrafricaine a pris fuite laissant sur les lieux son petit ami et le blessé.  Les cris douloureux de la victime ont fait appel à d’autres voisins qui ont accouru et ont pu mettre la main sur l’amant de la jeune femme. Ne trouvant pas celle qui a commis l’acte, le jeune centrafricain a lui seul porté le poids de la colère d’une foule nombreuse rassemblée sur les lieux. « Ils ont failli le tuer, c’est grâce au chef du quartier qu’il a eu la vie sauve », explique Jérusalem.

Le blessé a été acheminé dans l’un des hôpitaux de Douala. La jeune femme, en plus de son statut de réfugié trouve refuge dans la nature,  abandonnant ainsi ses deux petits enfants dans un studio pillé complètement par des jeunes du quartier dont certains de ses compatriotes. Le copain a trouvé, quand à lui, refuge chez le chef du quartier Village où il y demeure encore pour sa sécurité.

L’on enregistre en moins de soixante jours deux cas d’agressions sanglantes causées par des réfugiés centrafricains au Cameroun. La première s’est produite le mois dernier à Garouaboulaye, ville frontalière avec la Centrafrique, où un réfugié s’est servit d’une machette pour couper le bras d’un commissaire de police tenant un pistolet.

Cameroonwebnews, 28 Juin 2014

COMMUNIQUES DE PRESSE DES ANTI-BALAKA

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ANTI-BALAKA : COMMUNIQUE DE PRESSE ET DECISION N°001 PORTANT RADIATION D’UN (01) MEMBRE DU MOUVEMENT DES PATRIOTES ANTI-BALAKA

JUIN 26, 2014

ANTI BALAKA

COORDINATION NATIONALE
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COMITE DE DIRECTION
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N 049/CN/CD.14 COMMUNIQUE DE PRESSE

Animé par le souci de donner une chance à la République Centrafricaine eu égard à la crise politico-militaire qui a ébranlé sa cohésion sociale, les différents Représentants des Antibalaka se sont réunis par l’entremise de l’association non Gouvernementale MOU-DA dans l’enceinte du PNUD pour trouver des solutions idoines aux problèmes cruciaux du peuple Centrafricain, et ainsi prêter main forte au Gouvernement, ainsi qu’aux Forces militaires internationales, de la MISCA, et de la Sangaris dans la perspective d’une restauration d’une paix durable en Centrafrique.

Cette rencontre s’est soldée par la confirmation de Monsieur Patrice Edouard NGAISSONA au poste de Coordonnateur Général des Antibalaka et de Monsieur WENEZOUI Sébastien au poste de Coordonnateur Général Adjoint.
Toutefois, une Assemblée Générale extraordinaire sera convoquée dans l’urgence pour entériner la présente décision.

Il ressort de cette assise que l’heure n’est plus à la division, mais plutôt à la cohésion du Mouvement des Patriotes Antibalaka en vue de créer les conditions d’une réconciliation nationale.

Tous ensemble pour sauver notre cher et beau pays, la République Centrafricaine.

Patrice Edouard NGAÏSSONA
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ANTI BALAKA

COORDINATION NATIONALE DES
PATRIOTES ANTI BALAKA
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ETAT MAJOR GENERAL
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SECRETARIAT GENERAL
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N° 016 /CN/CEMA/SG.14
DECISION N°001

Portant radiation d’un (01) membre du Mouvement des Patriotes Anti-Balaka

Le Coordonnateur Général Mouvement des Patriotes Anti-Balaka, fort de la résolution prise par les membres des différentes entités dudit mouvement, réunis en session extraordinaire le Vendredi 20 Juin 2014 dans la salle de réunion du PNUD, sous l’impulsion de l’ONG MOU-DA en vue de la fusion des différentes entités Antibalaka en une seule Coordination Nationale,
décide ce qui suit:

Article 1er : Monsieur Léopold Narcisse BARA, Ministre de la Jeunesse et des Sports, précédemment Membre du Mouvement des Patriotes AntiBalaka est radié dudit mouvement.

Article 2 : il ne peut en aucun cas siéger au sein des instances gouvernementales, notamment au sein du Gouvernement de la République au nom du Mouvement des Patriotes AntiBalaka.

Motif :
– Abus de confiance et insubordination.
Monsieur Léopold Narcisse BARA, dispose du droit pour se défendre lors de la prochaine Assemblée Générale qui se tiendra dans 90 jours au plus tard.

Bangui le 24 juin 2014

Centrafrique: la gestion du pouvoir

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Cette semaine, Opinion Internationale destine sa rubrique « A la Une » sur la Centrafrique au passage au peigne fin des grands maux qui gangrènent la société centrafricaine empêchant ainsi la marche vers la stabilité et le développement. Mais s’il est essentiel d’identifier les maux et de faire un diagnostic, il est tout aussi primordial de proposer des réponses, d’esquisser des solutions, pour que le nouveau Centrafricain qui naîtra des cendres de cette vieille Centrafrique puisse être revêtu des tous les attributs lui permettant de remplir sa noble mission en tant que garant et dépositaire de l’évolution de son pays.

Cette série aborde ainsi des thèmes allant de « identité nationale et citoyenneté » à « la préparation de la nouvelle élite centrafricaine » en passant par « patriotisme, nationalisme et souveraineté » et « le leader et sa vision ». Aujourd’hui « la gestion du pouvoir » :

Assemblée nationale, Bangui – avril 2014 © Alain Elorza
Assemblée nationale, Bangui – avril 2014 © Alain Elorza

« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »
Charles de Montesquieu (1689-1755)

Gérer une once de pouvoir ou le pouvoir tout court n’est pas une mince affaire. Il faut en avoir les aptitudes, la capacité, la force, la volonté. Le pouvoir pour qu’il soit bien géré doit se retrouver entre de bonnes mains, partagé et limité, voici-là toutes les difficultés rencontrées pour assurer ce mariage, aux quatre coins de la Terre. Ainsi, c’est une course effrénée pour cette conquête du pouvoir pour les uns, un devoir citoyen pour les autres et le hasard de la vie pour certains. Pouvoir et démocratie ne font pas bon ménage sur notre continent africain et pour ce qui nous concerne, en République Centrafricaine. Pouvoir et sécurité, deux notions diamétralement opposées au cœur de l’Afrique centrale. Pouvoir et développement, l’évidence d’une dichotomie, deux mots qui se querellent et se bagarrent. Pouvoir et respect des intérêts, encore là aussi antinomie fracassante en terre du « zo kwé zo ». Nous le savons tous, la mondialisation, la géopolitique, la géostratégie, le partage du monde en zone d’influence ont certainement leur part de responsabilité, mais tout est également histoire d’hommes, de conviction, d’intégrité et de vision. La Centrafrique sera ce que les Centrafricains auront décidé qu’elle soit !

Selon Wikipédia, le pouvoir politique est un type de pouvoir qu’une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société. C’est la souveraineté, soit le pouvoir de fixer les règles qui s’appliquent à la population sur un territoire donné.

Il existe de nombreuses façons d’exercer un tel pouvoir, la plus évidente étant celle du chef politique officiel d’un État, tel qu’un président, un premier ministre, un roi ou un empereur. Les pouvoirs politiques ne sont pas limités aux chefs d’État ou aux dirigeants, et l’étendue d’un pouvoir se mesure à l’influence sociale que la personne ou le groupe peut avoir, influence pouvant être exercée et utilisée officiellement ou officieusement.

Dans beaucoup de cas, la sphère de l’influence n’est pas contenue dans un seul État et on parle alors de puissance internationale. Traditionnellement, le pouvoir politique se fonde et se maintient au moyen de la puissance militaire, en accumulant les richesses et en acquérant la connaissance.

La gestion du pouvoir politique ne peut être une réussite que si la loi suprême est respectée, l’armée républicaine, la séparation des pouvoirs une évidence, les institutions fortes et indépendantes, la liberté d’expression et les mécanismes de contre-pouvoir existants, la société civile dynamique, engagée et active, les citoyens déterminés et organisés, le secteur privé développé, la relève assurée. Ce sont là les différents ingrédients nécessaires qui permettront à la démocratie de s’installer, la sécurité d’être sur toute l’étendue du territoire, le développement en marche et les intérêts de la nation et du peuple centrafricain garantis.

RCA, point zéro, conscients du dysfonctionnement chronique des régimes successifs, la RCA au sortir de cette crise à l’obligation de conjuguer gestion du pouvoir politique avec paix, stabilité, bonne gouvernance et développement humain durable. Conscients de ce que la Centrafrique  a traversé sur ce chemin de coups d’Etat, rebellions, insécurité, violence et pauvreté, les futurs gérants du pays seront-t-ils en mesure d’emprunter le nouveau chemin que l’histoire s’apprête à dessiner pour les Centrafricains ? La réponse est inévitablement oui, car ils sont condamnés à le faire et ils se doivent de réussir.

« Les hommes de génie doivent se manifester pour analyser la machine de la société, pour démontrer comment ses différentes parties sont reliées entre elles et pour en trouver les défauts et les solutions. C’est seulement ainsi que les grandes réformes peuvent être produites. »
William Godwin (1756-1836)

Du respect de la Constitution, du renforcement des institutions et de la séparation des pouvoirs

Ne dit-on pas communément que la souveraineté nationale appartient au peuple car celui-ci l’exerce au travers de ses représentants qu’il a lui-même choisis au cours d’une élection, et au travers du référendum lorsqu’il est appelé à se prononcer sur une question. Le principe de la République centrafricaine est « Le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ».

Le chef de l’Etat est le premier citoyen. Il doit respecter les lois afin de garantir une vie en société organisée. Cela lui évitera à lui-même de favoriser la loi du plus fort ou l’anarchie. Il doit donner l’exemple. Le non-respect de la Constitution et des Lois de la Nation est une oppression contre le peuple.

La Cour constitutionnelle doit être une institution forte et indépendante. En effet, le contrôle de conformité des lois à la Constitution a pour objet de faire respecter la hiérarchie des normes, dont l’ordonnancement fonde le principe de légalité démocratique : la loi n’est pleinement légitime que si elle respecte les principes supérieurs posés par la Constitution et si elle a été adoptée selon une procédure régulière. Les critères de désignation ou de nomination du président de la Cour constitutionnelle et de ses membres doivent être renforcés et respectés pour permettre le bon fonctionnement de cette institution. Ses membres doivent être intègres et non manipulables  pour empêcher le chef de l’Etat de s’éterniser au pouvoir par la modification de la Constitution.

Pour ce qui est du pouvoir exécutif, les critères déterminants, la « carrure » du Chef de l’Etat de la République Centrafricaine qui représente la première institution doivent être renforcés pour assurer la bonne marche de son pouvoir et éviter tout ce que la RCA a connu jusqu’à aujourd’hui. Il doit être en mesure de représenter ceci : « il incarne et symbolise l’unité nationale. Il veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national et du respect des engagements internationaux. Il est le Chef Suprême des Armées. Il préside les Conseils et Comités Supérieurs de la Défense Nationale. Il assure le maintien de l’ordre et la sécurité publique. Le Chef de l’Etat est le garant de l’indépendance de la justice. Il veille à la bonne exécution des décisions de justice » (Constitution centrafricaine).

C’est écrit noir sur blanc dans la Constitution et le chef de l’Etat prête serment lors de son investiture. Les Centrafricains doivent s’assurer que celui qu’ils éliront sera en mesure de respecter ce qui est écrit ci-dessus. Sa nature, son vécu, son expérience, ses compétences seront les premiers indices en sa faveur ou en sa défaveur.

 Nous ne reviendrons jamais assez sur la désignation du premier Ministre et des membres du gouvernement. On ne s’amuse pas avec la Républiques. Ces hommes et femmes doivent être des personnes compétentes, expérimentées et pouvant travailler en symbiose et en coordination.

Les critères déterminants les candidats aux élections législatives doivent aussi être renforcés pour permettre aux futures députés de la Nation d’exercer pleinement leur rôle d’interface entre l’Etat et le peuple centrafricain. Ils sont les représentants de la Nation et participent à l’expression de la volonté générale. Ils sont également, de fait, représentants dans l’hémicycle de leur circonscription, chargé de se faire l’écho des préoccupations propres à leurs territoires. Un minimum doit être exigé pour leur permettre de participer à l’expression de la volonté générale. Nous pouvons constater en Centrafrique que tout le monde peut être député, connaissant ou ne connaissant pas ces attributs, jouant ou ne jouant pas son rôle, créant ou ne créant pas de relation avec son électorat.

La Justice constitue un pouvoir indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. La Justice est rendue sur le territoire de la République Centrafricaine au nom du peuple centrafricain par la Cour de cassation, la Cour des Comptes, le Conseil d’Etat et les Cours et Tribunaux. Les juges sont indépendants. Ils ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi. Les magistrats du siège sont inamovibles. Le Chef de l’Etat est le garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il est assisté, à cet effet, par le Conseil Supérieur de la Magistrature, la Commission Consultative du Conseil d’Etat et la Conférence des Présidents et le Procureur Général de la Cour des Comptes. Là, une fois de plus en Centrafrique, les différents hommes et femmes qui sont en charges de faire régner la justice sont-ils véritablement indépendants et intègres ? Disposent-ils de la liberté et des ressources nécessaires à l’accomplissement de leur tâche ? Une réforme de secteur de la justice est indispensable!

Les collectivités territoriales de la République Centrafricaine sont les régions et les communes. Elles ne peuvent être modifiées que par la loi. D’autres catégories de collectivités territoriales peuvent être créées par la loi. Les collectivités territoriales s’administrent librement par des organes élus. C’est une partie du territoire de l’Etat qui dispose d’une certaine autonomie de gestion, même partielle. Nous connaissons tous le problème réel de la décentralisation en Centrafrique. Elle doit être effective et permettre le développement des régions. Tout se décide à Bangui, tout vient de Bangui, tout est pour Bangui. Bangui n’est pas la République Centrafricaine. Là encore, il y a lieu de réformer la politique de décentralisation.

Du haut conseil de la communication, du rôle des médias en tant que  4ème pouvoir et d’une société civile engagée et active

II est institué en République Centrafricaine un haut conseil de communication indépendant de tout pouvoir politique, de tout parti politique, de toute association ou de tout groupe de pression. Il est chargé d’assurer l’exercice de la liberté d’expression et l’égal accès pour tous aux médias, dans le respect des législations en vigueur. Le haut conseil de communication est doté de pouvoirs de régulation et de décision. Ses membres devraient toujours être tous des professionnels des médias pour garantir cette liberté d’expression qui fait encore défaut à la République Centrafricaine, car tout ne peut être dit et tout ne doit être dit, il existe encore des sujets tabous du domaine de la sureté de l’Etat. Que faire et comment faire ? Mais une certitude, une majorité des déboires auxquels font face les professionnels des médias leur incombe, car bien souvent, c’est un désordre et leur travail ne respecte pas l’éthique, la déontologie et la méthodologie du travail.

 « … Etat de droit suppose que les médias favorisent l’expression de toutes les forces politiques et sociales grâce à un aspect juste mais surtout équitable. L’activité de régulation consiste donc à veiller à ce que les médias soient conscients de leur responsabilité dans la consolidation de l’Etat de droit sans oublier le respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie. Dans leurs attributions et dans leurs missions, poursuit-il, les instances de régulation autorisent la création des médias audiovisuels et attribuent les fréquences. Par ailleurs, le fait que l’on voit ou que l’on entende les représentants de différents partis politiques sur les antennes livrer leurs messages pendant les périodes de campagne électorales relève du travail du HCC, souligne M. Dago. Il a également insisté sur le pouvoir de sanction dont dispose le HCC à l’encontre des organes qui ne respectent pas les obligations imposées par le législateur ou par un simple contrat. Ces sanctions vont de la mise en demeure à la suspension de la publication ou d’une partie du programme et au retrait définitif de l’autorisation d’exploitation s’agissant d’une radio ou d’une télévision. Malheureusement, ces décisions, quand elles sont prises, sont souvent incomprises et taxées de politiques, déplore-t-il, même des fois par des communicateurs qui continuent à croire que leur sort dépend souvent et toujours d’un ministère de la communication. Mais, ce qui est important de savoir en fin de compte, insiste-t-il, c’est que la régulation n’est pas un contrôle bête et méchant comme certains ont tendance à le croire mais c’est plutôt un contrôle de la qualité. »
Extrait du discours de Dago, journaliste et président du HCC du Tchad, de 2004-2007

L’expression « quatrième pouvoir »  désigne la presse et les médias. Par extension, le quatrième pouvoir regroupe tous les moyens de communication qui peuvent servir de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs incarnant l’État (pouvoir exécutif, législatif et judiciaire), en recourant au principe de protection des sources d’information des journalistes.(Wikipédia)

Alors que la télévision et, dans une moindre mesure, la radio font appel aux sentiments, au ressentit, à l’immédiat, la presse écrite, elle, permet des réflexions plus profondes, des mises en relation plus poussées. Contre les abus de pouvoirs, la presse et les médias ont été, pendant de longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens. Dans ce contexte démocratique, la presse a souvent considéré comme un devoir majeur de dénoncer les violations de droits ou encore lorsque les gouvernements conduisent des politiques dont les conséquences se révéleront funestes pour tout un secteur de la société. La presse est considérée comme le lien de communication majeur permettant aux hommes politiques d’échanger avec les citoyens. Elle prend le rôle de contre-pouvoir puissant protégeant l’intérêt général. Elle permet d’exprimer l’opinion publique tout en fournissant des informations concrètes avec une vérification des sources. Elle constitue un moyen de contestation qui informe l’Etat de certains mécontentements des citoyens. (123medias.e-monsite.com)

Les citoyens centrafricains doivent être organisés, engagés et actifs. Nous avons abordé ce thème dans un article intitulé : L’identité nationale et citoyenneté, deux notions fondamentales ! Les Centrafricains doivent se les approprier.

Les partis politiques en Centrafrique ne sont pas organisés, exception faite pour les trois grands partis qui ont été au pouvoir (RDC, MLPC et KNK). Cependant, il serait impératif qu’au sein de ces partis des renforcements de capacité soient opérés pour que les dirigeants et les adhérents puissent mieux s’approprier leur idéologie, leurs objectifs et leurs buts. En effet, un parti politique est une organisation politique qui cherche à influencer une politique gouvernementale, en nommant ses propres candidats et en tentant d’obtenir des mandats politiques. Plus généralement, la notion de parti politique possède deux définitions. La première, d’ordre idéologique, est presque synonyme de faction : il s’agit, pour reprendre les termes de Benjamin Constant, d’une « réunion d’hommes qui professent la même doctrine politique ». La seconde, d’ordre institutionnel, le tient pour un élément essentiel du jeu démocratique : « elle consiste à saisir le parti politique en tant que forme politique, structure d’organisation de la démocratie ».

Combien d’adhérents de tel ou tel parti savent pourquoi ils sont membres du parti ? Combien d’entre eux peuvent véhiculer l’idéologie de leur formation, en langage simple et claire pour le commun du mortel ? Généralement un membre est membre parce qu’il suit le président qui est soit son ami, son parent ou, quelqu’un de son ethnie. Il faut que cela change. Une attention toute particulière doit être portée sur les partis politiques qui ont tout leur rôle à jouer et tout le long de l’année, élections ou pas élections.

Garantir la stabilité, la croissance et la prospérité

La gestion du pouvoir implique nécessairement de garantir la stabilité de la République Centrafricaine, contrairement à cette insécurité et cette violence qui sont le lot quotidien du peuple centrafricain et cela depuis plusieurs décennies. La notion de sécurité nationale désigne l’objectif de parer aux risques ou menaces susceptibles de porter atteinte à la vie d’une nation. La sécurité est par exemple définie en France comme étant « la stratégie de sécurité nationale qui a pour objet d’identifier l’ensemble des menaces et des risques susceptibles d’affecter la vie de la Nation, notamment en ce qui concerne la protection de la population, l’intégrité du territoire et la permanence des institutions de la République, et de déterminer les réponses que les pouvoirs publics doivent y apporter. L’ensemble des politiques publiques concourt à la sécurité nationale. La politique de défense a pour objet d’assurer l’intégrité du territoire et la protection de la population contre les agressions armées. Elle contribue à la lutte contre les autres menaces susceptibles de mettre en cause la sécurité nationale. Elle pourvoit au respect des alliances, des traités et des accords internationaux et participe, dans le cadre des traités européens en vigueur, à la politique européenne de sécurité et de défense commune »

Nous ne nous étalerons point sur ce sujet, des spécialistes sont intervenus sur Opinion Internationale pour aborder ce thème.

La gestion du pouvoir implique aussi de garantir la croissance et la prospérité ? Un peuple qui n’a pas faim n’ira jamais prendre les armes pour tuer, voler et piller. Les économies africaines ont fait preuve d’une « remarquable résilience » pendant et depuis la crise de 2009 jusqu’à aujourd’hui, même si l’atonie de l’activité mondiale a touché le continent. L’Afrique a ainsi connu en 2013 une croissance de 4 % en moyenne, supérieure de 1 point à celle du monde. Son produit intérieur brut (PIB) devrait accélérer à 4,8 % en 2014 et à 5,7 % en 2015 (5,2 % hors Libye) et retrouver alors ses niveaux d’avant 2008-2009, indique le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2014 rendu public lundi 19 mai.

Le représentant du Fonds monétaire international (FMI) en Centrafrique Joseph Namatoudiro a présenté ce 5 octobre 2010 à Bangui un document intitulé « Résilience et Risque édition 2010 » publié par le département Afrique du FMI. Ce document traite des Perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne. Dans sa présentation, l’économiste a fait le tour des crises de 2008-2009 qui ont secoué le monde en général et l’Afrique en particulier. Selon lui, notre continent a mieux supporté le choc que les autres continents. Pour la République centrafricaine, Joseph Namatoudiro souligne que son taux de croissance va passer  à 4% d’ici 2011 grâce aux efforts déployés par les autorités. Les experts en économie continuent de crier haut et fort que si l’Afrique ne progresse pas aujourd’hui c’est parce que la guerre, la rébellion et les coups d’état sont devenus monnaie courante dans le continent. A cela s’ajoute la mauvaise gouvernance, la gabegie, l’impunité et le népotisme.
Radio Ndéké Luka

Tout est encore possible en République Centrafricaine pourvu que la volonté politique soit au rendez-vous, que les dirigeants marchent avec une vision, respectent leurs engagement et décide de développer le pays. La formation d’une relève est plus que capitale, car la RCA a le devoir de protéger les générations futures.

Traditionnellement, le pouvoir politique se fonde et se maintient au moyen de la puissance militaire, en accumulant les richesses et en acquérant la connaissance.

« Le privilège des grands, c’est de voir les catastrophes d’une terrasse. »
Jean Giraudoux (1882-1944)

lydie

Journaliste, chef de la rubrique Centrafrique

Centrafrique : la première concertation entre Seleka et anti Balakas prévue à Brazzaville

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(Alwihda Info) Rédigé par Jonas Mvouanzi – 28 Juin 2014 modifié le 28 Juin 2014 – 19:16

 

La ville de Brazzaville va abriter, sous peu, les assises de la première réunion de concertation entre les forces en présence en RCA. Ainsi, en ont décidé les chefs d’Etat et de gouvernement présents au 23ème sommet de l’Union Africaine qui a eu lieu, les 26 et 27 juin 2014, à Malabo sous le thème : « l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique.»

 

Dans le souci de créer les meilleures conditions de paix et de sécurité en Centrafrique, les chefs d’Etat et de gouvernement , réunis au 23ème sommet de l’union Africaine de Malabo, ont choisi la ville de Brazzaville pour la tenue, à une date qui reste à fixer, de la première concertation entre les forces en présence en Centrafrique, notamment les Seléka (musulmans) et les Anti Balaka (chrétiens et animistes).

C’est dans cette même perspective qu’en marge des travaux, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) sur la crise en Centrafrique, ont appelé les Centrafricains à un « dialogue franc et sincère ». Ils ont aussi saisi cette occasion pour inviter la communauté internationale à se joindre à la médiation de la Ceeac afin de dégager des pistes de solution pour une « réconciliation durable ».

En attendant la mise en route effective de la Force africaine en attente(FAA), les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ont annoncé au terme de leurs travaux, la création à l’horizon 2015, d’une force de réponse rapide aux crises dans le continent. Cette force appelée « Capacité africaine de riposte immédiate aux crises (CARIC) « mobilisable rapidement » sera basée sur le volontariat. Douze pays dont l’Egypte, l’Afrique, l’Angola, le Tchad et le Congo se sont déjà portés volontaires pour faire partie de la Caric.

Dans ce chapitre, l’Union africaine devrait aussi compter sur l’appui de la France qui, lors du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique en décembre dernier à Paris, s’était engagée à soutenir les efforts de l’Union africaine dans la mise en place d’une force africaine. Tout s’engageant en l’appuyant, Paris devrait entre autres, mutualiser les capacités aériennes qui permettront le déploiement de celle-ci.

Dans le communiqué final, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont souligné l’importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises. La France s’est engagée à soutenir les efforts de l’Union africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa Capacité de déploiement rapide à l’horizon 2015, ainsi que la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC), telle que décidée par le Sommet de l’Union africaine en mai 2013.»

La Centrafrique est-elle encore au centre?

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LE GRAND ANGLE DIPLO – François Clemenceau, rédacteur en chef du service “International” du JDD, décrypte chaque semaine les photos de l’actualité mondiale ou de ses coulisses. Cette semaine, il évoque la situation toujours aussi préoccupante en Centrafrique, sept mois après le début de l’intervention militaire.

 

Un combattant de la Seleka. (Reuters)
Un combattant de la Seleka. (Reuters)

La Centrafrique ne fait plus la Une des journaux mais la situation sur place reste très préoccupante, pour les Français comme pour  les Africains. Les massacres des derniers jours en plein cœur du pays montre que la situation sécuritaire n’est toujours pas réglée, sept mois après le début de l’intervention militaire.

Les milices chrétiennes anti-balaka et les ex-rebelles musulmans de la Seleka continuent de s’entretuer. Un cycle de représailles qui semble sans fin, des horreurs que les forces armées françaises et africaines ne parviennent plus à empêcher. La France semble incapable de ramener le calme. Mais si cette crise est ethnique, sectaire et mafieuse, elle est avant tout politique. Et de ce point de vue , la France ne peut pas tout faire et tout décider.

La situation est telle que les forces françaises seront peut-être amenées à rester plus longtemps que prévu. Et il y a urgence, car au centre de l’Afrique, voir perdurer un non-état plongé dans une telle barbarie, ne peut que produire des métastases, le terrorisme se nourrissant de tout ce qui n’est pas sous contrôle.

JDD

Centrafrique: Les « pêcheurs de sable » à bout de souffle

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Ils plongent en apnée dans l’Oubangui pour remonter de lourd seaux de sable et de gravier à bord de pirogues en bois. Un travail harassant et risqué pour gagner à peine de quoi survivre dans la capitale centrafricaine

Remonter du sable du fond du fleuve à Bangui, c’est le dur labeur exécuté par de jeunes Centrafricains. Photo AFP
Remonter du sable du fond du fleuve à Bangui, c’est le dur labeur exécuté par de jeunes Centrafricains. Photo AFP

 

«Maintenant, c’est l’état de guerre, le temps de la destruction. Mais nous, on vit de la construction. Alors, le business, ça va un peu, un peu… »

Sinclair, tout en muscles, remplit avec trois autres jeunes « pêcheurs de sable » à coups de vives pelletées l’arrière d’un camion benne au bord du fleuve Oubangui dans la capitale centrafricaine.

Ils ont 20, 25, parfois 30 ans. Maximum. Plonger en apnée au fond de l’Oubangui pour remplir un seau de sable fin ou de gravier, à cinq mètres en saison sèche, jusqu’à 12 mètres en saison des pluies, dix, vingt, trente, quarante fois par jour, n’assure pas une longévité de vie exceptionnelle.

Mais ils sont les enfants de la Centrafrique, pays classé dans les derniers à l’Indice de développement humain des Nations unies, c’est-à-dire l’un des plus miséreux. Une pauvreté aggravée par l’état de guerre qui a saisi le pays depuis 2013.

Alors, ces jeunes Lagbachi, une ethnie riveraine du fleuve comme les Yakoma, qui eux pêchent des poissons, n’ont pas le choix pour survivre. Ils pêchent le sable, le gravier, à bord de pirogues en bois.

« Mon père faisait déjà ça, et même son père ». Mais Sinclair ne possède pas de pirogue. Il se loue à la journée, comme les autres jeunes. Il peut gagner jusqu’à 2 500 francs CFA, soit 3 euros, les jours fastes, quand il charge avec un compagnon 6 à 7 pirogues.

Sinclair travaille pour Faustin Madungou, la trentaine, qui possède deux pirogues. Les pirogues sont construites dans la forêt par des villageois.

Barthélémy Mikiliya, plus âgé, possède aussi une pirogue. « Mon père m’a enseigné, m’a cédé sa place. » Tout en parlant, il surveille le débarquement de sa pirogue par les jeunes qui, paniers de 30 kg sur la tête, gravissent silencieusement sous l’effort la berge pour jeter le sable sur le tas de l’acheteur. Lequel le revend aux rares clients en cette période difficile pour toute la société centrafricaine. « L’activité a un peu repris en février », quand les violences dans Bangui ont commencé à s’apaiser, explique Barthélémy.

Des tympans sautent

Un mètre cube de bon gravier (plus cher que le sable) se vend 14 000 francs CFA, soit 20 euros.

Sinclair a la joue gauche déformée par un ganglion enflammé, pas soigné efficacement, faute d’argent. Chaque fois qu’il plonge, l’eau avive la plaie.

Les maladies sont nombreuses, explique Barthélémy : hernies, paludisme, oreilles et yeux fragilisés. « On plonge sans casque sur les oreilles, des tympans sautent ». « Il y a aussi des problèmes de noyade, les plongeurs ne savent pas tous nager », dit Barthélémy.

Certaines pirogues vont loin, jusqu’à la rive de la République démocratique du Congo, en face.

Celles qui rentrent sont lourdement chargées, leur bord affleure l’eau. Un faux mouvement, une vague, elles peuvent chavirer. « Si une pirogue rentre trop légère, le patron renvoie les pêcheurs chercher d’autres seaux avant qu’ils n’accostent », explique Barthélémy.

Combien de temps dure une plongée en apnée ? Sinclair dit « deux secondes », Barthélémy et Faustin le reprennent, « non, au moins 10 secondes ! ».

Le plus dur moment : lorsque, une fois le seau rempli de sable au fond du fleuve, le plongeur doit se propulser vers le haut. « Notre travail nécessite beaucoup d’énergie, et, en ce moment, les gens ne construisent pas, alors y a pas d’argent pour bien manger, pas d’énergie », explique Sinclair.

Que faire d’autre ? Sinclair ne sait pas.

Centrafrique: l’Afrique centrale, très préoccupée, appelle au dialogue

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selekaa

Les dirigeants d’Afrique centrale, préoccupés par l’enlisement du conflit en Centrafrique qui s’enfonce dans la violence malgré la présence des forces française et africaine, ont appelé vendredi au dialogue.

“La situation s’enlise malgré les efforts de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale)”, a déclaré vendredi le président tchadien Idriss Déby Itno lors d’une réunion des dirigeants de la sous-région, en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Malabo. Etaient notamment présents le Camerounais Paul Biya, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso, ainsi que le président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

La présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza, sans pouvoir face aux groupes armés, et qui était conviée à la réunion bien que son pays soit suspendu de l’UA depuis le début de la crise en 2013, a par ailleurs annoncé “sa volonté de remanier son gouvernement”, selon le communiqué final publié à l’issue de la rencontre. Après une courte déclaration, Mme Samba Panza a quitté la salle. Ses pairs se sont entretenus pendant plus d’une heure, tandis qu’elle attendait dans les couloirs du palais des Congrès de Malabo. Ils ont examiné “les problèmes auxquels la transition est confrontée: les questions humanitaires, la question des groupes armés qui déchirent le pays voire (le) menacent de partition”, a indiqué Idriss Déby à l’issue du huis clos.

Interrogé sur un éventuel retour du contingent tchadien dans la force africaine Misca engagée en Centrafrique, et dont il avait décidé le retrait en avril à la suite de vives polémiques, Idriss Déby a assuré que “le problème n’a pas été posé”. Ndjamena, qui influence fortement l’actualité centrafricaine depuis des années, a joué un rôle majeur, militaire et politique, dans cette crise et faisait partie des plus gros contributeurs de la Misca jusqu’à son retrait.

Le chef de l’Etat tchadien a également insisté sur la “nécessité d’instaurer un dialogue franc et sincère” entre toutes les parties au conflit centrafricain. “Nous estimons qu’il est temps vraiment de taper très fort pour que la paix revienne”, a-t-il affirmé, en “prenant des décisions fortes”.

L’urgence d’un dialogue

“Nous avons exprimé le voeu que le dialogue englobe toutes les forces vives de ce pays, les partis politiques, les ONG, les chefs religieux, les anti-balaka, les Séléka, pour que l’on ait vraiment un condensé de ce peuple pour rebâtir leur pays”, a confirmé le président camerounais Paul Biya. Car comme le souligne une source diplomatique africaine, “le dialogue est absent jusqu’à aujourd’hui, les principaux acteurs du conflit ne se parlent pas (…) les autorités de transition sont complètement isolées”.

A propos du probable remaniement à venir, le président Biya a affirmé que les dirigeants n’étaient “pas entrés dans ces détails, c’est aux Centrafricains eux-mêmes de décider s’ils veulent un nouveau Premier ministre”. Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent marquée par de terribles violences intercommunautaires.

Malgré les efforts des 2.000 militaires français de l’opération Sangaris, déployés aux côtés de quelque 5.000 soldats de la Misca, les exactions des groupes armés contre les civils continuent. Depuis lundi, près de 70 personnes ont été tuées et une centaine blessées à Bambari, dans le centre, dans des affrontements entre miliciens chrétiens anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon la Misca.

Dans ce pays ravagé, qui connaît une partition de fait, de nombreux musulmans ont été contraints de fuir des régions entières face aux violences des anti-balaka dans le Sud et l’Ouest, tandis que dans l’Est et le Nord, les populations chrétiennes restent sous la coupe de combattants Séléka. Quant à Bangui, elle se

Réunion sur la Centrafrique : la chef de l’État priée d’attendre dans le couloir

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Les dirigeants d’Afrique centrale se sont réunis vendredi à Malabo pour discuter de la crise en Centrafrique. Après une courte intervention, la présidente de transition Catherine Samba Panza a été priée de quitter la salle.

Il se sont réunis au plus haut niveau en marge du sommet de l’Union africaine (UA) pour tenter d’aider la Centrafrique à sortir d'”une situation qui s’enlise”. Mais alors que les présidents du Cameroun, du Gabon, du Congo-Brazzaville, de Guinée équatoriale, ainsi que le président de l’UA discutaient de l’avenir de son pays, la présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a, elle, été priée de quitter la salle. Elle s’était auparavant exprimée pendant quelques minutes.

C’est dans un couloir près du lieu de la réunion, que la présidente a donc dû attendre la fin des concertations… en pianotant sur sa tablette. L’image a de quoi troubler. Mais sa présence au sommet était déjà considérée comme une faveur par ses pairs étant donné que la Centrafrique a été suspendue de l’UA depuis le début de la crise dans le pays en 2013. Le communiqué final publié à l’issue de la rencontre donne cependant voix à l’ancienne maire de Bangui qui y annonce “sa volonté de remanier son gouvernement”.

La présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza, lors du sommet de Malabo © FRANCE 24
La présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza, lors du sommet de Malabo © FRANCE 24

 

Interrogé sur le plateau de FRANCE 24, le premier ministre centrafricain André Nzapayéké n’a pas caché son malaise face à cette concertation sans la présence de la principale intéressée : “Certainement, c’est frustrant. Surtout, à partir du moment où nous sommes à la tête d’un gouvernement qui est l’émanation d’un processus et d’un compromis acceptés par tout le monde. La présidente a été élue conformément aux règles établies”. Le chef du gouvernement a toutefois tenu à remercier les dirigeants de la CEEAC pour leur engagement à soutenir son pays : “Les responsables africains, surtout ceux de la sous-région, ont toujours été aux côtés de la République centrafricaine. Ce sont des sages. Ils nous apportent beaucoup d’assistance”.

“Il est temps de taper très fort”

À l’issue de leur rencontre, les chefs d’État réunis ont exprimé leur préoccupation face à l’enlisement du conflit centrafricain. Le président tchadien Idriss Déby a souligné la “nécessité d’instaurer un dialogue franc et sincère” entre toutes les parties au conflit. “Nous estimons qu’il est vraiment temps de taper très fort pour que la paix revienne […] en prenant des décisions fortes”, a-t-il martelé.

“Nous avons exprimé le vœu de voir le dialogue englober toutes les forces vives de ce pays, les partis politiques, les ONG, les chefs religieux, les anti-balaka, les Séléka, pour que l’on ait vraiment un condensé de ce peuple pour rebâtir le pays”, a pour, sa part, commenté le président camerounais Paul Biya.

Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, à son tour renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions perpétrées par les deux camps, anti-Balaka et Séléka, contre les civils, ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Au pouvoir depuis février, la présidente Catherine Samba Panza, sans police ni armée, n’est pas parvenue à instaurer un dialogue entre les deux camps.

Avec AFP

Centrafrique: Une délégation de la Banque mondiale reçue par le ministre centrafricain de l’Economie forestière

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Ministre Economie forestiere rcaUne délégation de la Banque Mondiale composée de David Tchimou, économiste pays pour la RCA à l’institution financière internationale, et de Ousmane Kolié, spécialiste en finances publiques dans la sous-région CEMAC, a été reçue en audience par le ministre centrafricain de l’Economie forestière, de l’Environnement et du Tourisme, Hyacinthe Touhouyé.
La rencontre qui a eu lieu vendredi à Bangui, s’inscrit dans le cadre du programme d’urgence de la Banque mondiale pour la relance du secteur forestier.

Selon le cabinet du ministre, il était question au cours de cette rencontre du développement du secteur forestier centrafricain et de l’appui que la Banque mondial peut lui apporter en vue de le booster.

‘’Nous sommes là pour discuter avec le ministre et ses collaborateurs sur les besoins de l’heure et voir comment la Banque Mondiale pourra accompagner la RCA dans un futur proche”, a confié à APA David Tchimou au sortir de l’audience.

Le ministre Hyacinthe Touhouyé, rassuré par la promesse d’aide de ses hôtes, a déclaré : ‘’nous leur avons présenté la situation très dégradée de l’administration forestière après cette crise ainsi que le besoin en renforcement de capacités des cadres du ministère’’.

 

APA News

Centrafrique: feu vert des dirigeants de la CEEAC pour un nouveau gouvernement de transition

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Annoncé depuis plus d’un mois par les rumeurs, un nouveau gouvernement est en voie d’être formé en République centrafricaine (RCA) à l’initiative de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, à en croire un communiqué de presse publié à l’issue d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) vendredi à Malabo.

 

Pour la première fois depuis son élection par le Conseil nationale de transition (CNT, Parlement provisoire en plus depuis un an) suite à la démission forcée sous la pression de ceux-ci et de la France le 10 janvier de Michel Djotodia porté au pouvoir par son ex-coalition rebelle de la Séléka en mars 2013, Mme Samba-Panza a pris part à un sommet réunissant la quasi-totalité des dirigeants de cette région.
Après un exposé “sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire” dans son pays, ces leaders sous l’instigation du Tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de la CEEAC, ont annoncé lui avoir “réitéré leur soutien dans l’accomplissement de sa mission pour la reconstruction de son pays. Ils ont par ailleurs pris acte de sa volonté de remanier son gouvernement”, souligne le communiqué de presse remis à Xinhua.
Ancienne maire nommée de Bangui, Catherine Samba-Panza forme en ce moment la tête de l’exécutif intérimaire centrafricain avec le Premier ministre du gouvernement d’union nationale André Nzapayéké, précédemment vice-président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) à Brazzaville, élu comme elle par le CNT, sur la base de l’accord de Libreville du 11 janvier 2013.
C’est le remplaçant de Nicolas Tiangaye, également débarqué au même titre que Michel Djotodia à cause de son incapacité à faire baisser les tensions interreligeuses et intercommunautaires en RCA entre les ex-rebelles de la Séléka à dominante musulmane et les milices d’autodéfense chrétiennes anti-Balakas (anti-machettes) fidèles au président déchu François Bozizé.
Irritée par les blocages dans la mise en œuvre du processus censé aboutir à la tenue d’élections démocratiques pour la désignation d’un nouveau chef de l’Etat en février 2015, la présidente de transition s’est montrée impatiente à former un nouveau gouvernement. Le communiqué de presse n’indique cependant pas si un nouveau Premier ministre sera nommé en remplacement de Nzapayéké.
Au cours de leur rencontre tenue en marge du 23e sommet de l’Union africaine (UA), les dirigeants de la CEEAC se sont aussi inquiétés de la poursuite des exactions et ont recommandé à “l’ensemble des groupes armés, les forces politico-militaires et la classe politique centrafricaine à cesser toute forme de violence” et “à s’engager dans une recherche de solution pacifique et politique pour sortir leur pays de la crise”, indique le communiqué de presse.
Prenaient part à ce sommet, outre le président tchadien, ses homologues équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, camerounais Paul Biya, congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de cette crise, gabonais Ali Bongo Ondimba, sao-toméen Manuel Pinto da Costa et le vice-président angolais Manuel Domingos Vicente.
Le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, était aussi présent, avec les représentants spéciaux du secrétaire général de l’ONU et de la présidente de la Commission de l’UA en RCA, le général Babacar Guèye, et son collègue le général Jean-Marie Michel Moukoko.à

BAD : reprise des opérations en appui au processus de transition en RCA

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Le montant total des ressources disponibles pour financer les opérations nouvelles durant la période 2014-2016 s’élève à environ 80,66 millions de dollars USD.

Le document d’assistance intérimaire à la transition 2014-2016 de la République centrafricaine a été approuvé par le conseil d’administration de la BAD le 23 juin à Tunis, indique un communiqué de la banque. À travers ce geste, la Banque africaine de développement (BAD) compte venir rapidement en aide aux populations centrafricaines et contribuer ainsi à la sécurité et à la stabilisation du pays pendant la période de transition.

En effet, cette stratégie intérimaire s’articule sur deux axes principaux, souligne ce communiqué. Il s’agit de la réhabilitation des infrastructures socioéconomiques et d’utilité publique en vue d’améliorer la fourniture des services de base aux populations, surtout celles vulnérables des zones rurales les plus affectées par le conflit. Aussi s’agit-il de la restauration des capacités institutionnelles et promotion de la bonne gouvernance avec pour objectif spécifique à court terme d’aider au redémarrage/redéploiement des services de l’administration centrale et déconcentrée pour assurer la fourniture des services de base essentiels.

À en croire la directrice du département des opérations pour l’Afrique centrale à la BAD, Marlène Kanga, ce programme s’inscrit dans un élan collectif des partenaires techniques et financiers. « … Il vise à appuyer le processus de transition en cours, en s’adossant aux priorités du gouvernement déclinées dans le Programme d’urgence pour le relèvement durable et la feuille de route pour la transition », précise-t-elle.

Le financement de la stratégie intérimaire, ajoute-t-elle, s’appuie d’abord sur la restructuration du portefeuille en cours, laquelle restructuration a permis de maintenir des projets pertinents pour une valeur de 46,72 millions d’Unités de compte, soit 71,97 millions de dollars et de dégager des ressources nouvelles pour 22,52 millions  d’UC (34,69 millions de dollars).

Pour rappel, c’est à cause de la plus grave crise politique, sécuritaire et humanitaire qu’a connue la RCA que les principaux partenaires techniques et financiers dont la BAD ont suspendu, par mesure de sauvegarde, leurs opérations en cours. Par conséquent, la BAD avait alors arrêté le processus d’adoption de son Document de Stratégie Pays pour la RCA couvrant la période 2013-2017.

Gypsie Oïssa Tambwe

Centrafrique: Aide financière pour la construction d’hôpitaux à Boda

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Le service de coopération français de l’ambassade de France à Bangui a mis à la disposition de l’ONG Alima une aide financière pour la construction des hôpitaux à Boda, une localité abritant un camp des musulmans et un autre des chrétiens.
La convention a été signée jeudi à Boda, lors d’une mission gouvernementale conduite par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de régionalisation, Aristide Sokambi.

Selon une source diplomatique, cette enveloppe dont le montant n’a pas été précisé s’inscrit dans le cadre de la réponse à la crise humanitaire dans la sous-préfecture de Boda.

‘’Le problème qui se pose entre les deux communautés nécessite une approche globale du gouvernement. Les pourparlers pour le retour de la paix entre les deux communautés sont toujours en cours » a affirmé Irma Dahou, membre de la cellule action humanitaire au ministère de la Santé publique.

Selon Mme Dahou, le problème de santé de ces populations a toujours été une préoccupation pour le gouvernement qui a sollicité et obtenu de l’ambassade de France une aide financière pour ‘’assurer des soins de qualité aux deux communautés ».

Signature : APA

Centrafrique: Communiqué de presse du MLPC relatif au Ramadan en RCA et dans le mond

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lOGO MLPC BONM.L.P.C

Mouvement de Libération duPeuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travail

                                      Membre de l’Internationale Socialiste

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

A partir de ce jour et partout dans le monde, y compris dans notre cher pays la République centrafricaine, la communauté musulmane dans son ensemble entame le mois de jeûne, le saint mois du Ramadan.

Les évènements douloureux qui se déroulent dans notre pays depuis plus d’un an, ont engendré et continuent d’engendrer des violences aveugles, dont sont d’abord victimes les enfants, les femmes et les vieillards. La situation est difficile, mais nous n’avons pas d’autre choix que de reconstruire notre vivre- ensemble, et surtout notre mieux vivre- ensemble.

C’est pourquoi au nom de notre Parti le MLPC, au nom de notre Bureau Politique, et mon nom propre, je souhaite à tous mes frères et sœurs musulmans centrafricains et du monde entier, un mois de recueillement et de prière le plus paisible possible, et une bonne santé malgré les épreuves physiques du jeûne, car dans toutes nos religions issues du Livre, Dieu est d’abord Amour.

“Réponds à la mauvaise action par l’action la meilleure.” Le Saint Coran, XXXXI, 34.

 

 

Fait à Bangui, le 28 juin 2014

Le Président du MLPC

Martin ZIGUELE

Centrafrique: La CEEAC ne remet pas en cause la légitimité de Samba-Panza (Ahmad Allan)

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La communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) a tenu une réunion informelle sur la situation en Centrafrique en marge du sommet de l’Union africaine qui se tient à Malabo (Guinée équatoriale). Le secrétaire général de l’organisation, le Tchadien Ahmad Allam-Mi, en détaille les principales mesures.

Mis à jour à 17 heures 10

Jeune Afrique : Quelles ont été les décisions prises à l’issue de cette réunion ?

Ahmad Allam-Mi : Le secrétariat général de la CEEAC, la médiation congolaise et les autres partenaires doivent s’assurer que la transition dirigée par la présidente Catherine Samba-Panza ne soit pas victime des anti-balaka ou des ex-Séléka. Ensuite, il est urgent d’avoir un dialogue entre toutes les parties pour aboutir à une cessation des hostilités.  Enfin, nous avons redonné mission à la Misca de s’opposer et de désarmer les groupes déstabilisateurs.

A-t-on demandé à Catherine Samba-Panza de prendre des orientations particulières  l’ouverture du gouvernement aux différentes régions ? ?

Oui, mais elle s’y emploie. Nous avons surtout l’intention d’organiser un forum entre toutes les parties prenantes. Ce sera à ce forum de décider.
La Ceeac demande aux Centrafricains de se réunir pour créer un gouvernement d’union national sacré derrière leur présidente.

Toutefois, nous n’avons rien imposer. Tout a été fait dans le respect de la souveraineté de la Centrafrique. La solution doit être centrafricaine, nous ne venons qu’en soutien.

La RCA a tout de même des comptes à rendre à ses partenaires extérieurs…

Mais nous avons tous des comptes à rendre. La communauté internationale a les mêmes obligations que Madame Samba-Panza et son gouvernement, à savoir ramener la paix. Contrairement à toutes les rumeurs qui ont circulé, le secrétariat général de la Ceeac n’a pas l’intention de remettre en cause la légitimité de Samba-Panza. Elle représente la transition centrafricaine et doit être soutenue jusqu’au bout pour stabiliser le paix.

Va-t-on imposer à Catherine Samba-Panza de nommer deux vice-Premiers ministres ?

C’est une des idées proposées parmi d’autres. Certains disent même qu’il faut un Premier ministre issu de la Séléka. Je ne sais pas si elle va retenir cette idée.

 

Par: Jeune Afrique

Concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC en marge de la 25ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine Malabo 27 juin 2014

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COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) en marge de la 25ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine Malabo 27 juin 2014

A l’initiative de leurs Excellences JOSE EDUARDO DOS SANTOS, Président de la République d’Angola, Président en Exercice de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), IDRISS DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en Exercice de la CEEAC et DENIS SASSOU N’GUESSO, Président de la République du Congo, Président Médiateur de la CEEAC pour la RCA, il s’est tenue le 27 juin 2014, en marge de la 23ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine à Malabo en Guinée Equatoriale, une concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC à l’effet d’évaluer la situation politique, sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine.

Cette initiative fait suite au sommet tripartite que ces trois Chefs d’Etat ont tenu le 6 juin 2014 à Luanda en République d’Angola.

Ont pris part à la concertation :
– Son Excellence Monsieur Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, Président en exercice de la CEEAC ;
– Son Excellence Monsieur Obiang NGUEMA BASOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale ;
– Son Excellence Monsieur José Eduardo Dos SANSTOS, Président de la République d’Angola ;
– Son Excellence Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun ;
– Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo ;
– Son Excellence Pierre NKURUNZIZA, Président de la République du Burundi ;
– Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo ;
– Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise ;
– Son Excellence Monsieur Manuel PINTO DA COSTA, Président de la République Démocratique de Sao Tomé et Principe ;
– Son Excellence Madame Catherine SAMBA PANZA, Chef de l’Etat de Transition de la République Centrafricaine ;
– Ambassadeur Ahmad ALLAM-MI, Secrétaire général de la CEEAC ;
– Monsieur Babacar GAYE, Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU, Chef du Bureau Intégré des Nations Unies en RCA ;
– Monsieur Jean-Marie Michel MOKOKO, Représentant Spécial de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Chef de la MISCA ;

Au cours de la concertation, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont suivi l’exposé de Son Excellence Madame SAMBA PANZA Catherine, Chef de l’Etat de Transition, sur la situation politique, sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont pris note de la déclaration de la Présidente de Transition et lui ont réitéré leur soutien dans l’accomplissement de sa mission pour la reconstruction de son pays.

Après l’analyse de la situation, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont exhorté les Autorités de la Transition à travailler dans le sens de l’apaisement et de la réconciliation nationale et à œuvrer en faveur de la réconciliation nationale, à combattre toute pratique discriminatoire qui mine la cohésion nationale et à mettre en œuvre la feuille de route pour la consolidation de la sécurité et des fondements de la relance économique ;
Les Chefs d’Etats et de Gouvernement ont exprimé leur préoccupation face aux exactions commises sur les populations civiles par les groupes armés et ont appelé l’ensemble des groupes armés, les forces politico-militaires et la classe politique centrafricaine à cesser toute forme de violence afin de préserver et de consolider les acquis de la Transition et à s’engager dans une recherche de solution pacifique et politique pour sortir leur pays de la crise. Ils ont Appelé les acteurs de la crise centrafricaine à un engagement politique plus soutenu et insisté sur la nécessité d’une forte cohésion et d’une réelle unité d’action entre tous les acteurs de la transition. Ils ont appelé tous les acteurs centrafricains concernés, y compris les responsables des ex-Séléka et des anti-Balaka, à multiplier les appels, sans équivoque, à leurs partisans pour qu’ils mettent un terme immédiat aux attaques contre les populations civiles et à tous les autres actes de violence de nature à saper les efforts visant à restaurer la sécurité et à promouvoir la réconciliation ;
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont exprimé leurs remerciements à la Communauté internationale et l’ont exhortée à continuer de jouer un rôle actif dans la résolution de la crise qui prévaut en République centrafricaine. Ils ont demandé à la Communauté internationale, notamment le Secrétariat général des Nations Unies, la Commission de l’Union Africaine et le Secrétariat général de la CEEAC de mettre en place une médiation internationale sous la conduite du Président Médiateur de la CEEAC, son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, afin d’aider les Centrafricains à reprendre, en terrain neutre, le chemin du dialogue autour de son Excellence Madame SAMBA PANZA Catherine, Chef de l’Etat de Transition, en vue de se doter d’un nouveau cadre politique de gestion consensuelle de la transition et de sortie de crise. Ils ont exprimé le vœu de voir l’ensemble des acteurs de la crise faire partie de la solution et contribuer à la réussite de la transition, et ce, sans préjudice de la présentation de leur candidature aux prochaines échéances électorales.

Fait à Malabo, le 27 juin 2014

 

RCA: Samba Panza annonce sa volonté de remanier son gouvernement

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Les chefs d’état de la CEEAC ont par ailleurs exprimé le vœu de voir l’ensemble des acteurs de la crise faire partie de la solution et contribuer à la réussite de la transition.

AA/Malabo (Guinée équatoriale)/Samuel Obiang Mbana

La présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza a annoncé vendredi, lors d’une concertation des chefs d’Etats et gouvernements de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) à Malabo en Guinée équatoriale” sa volonté de  remanier son gouvernement”,a  indiqué un communiqué de presse dont Anadolu a obtenu une copie.

Selon le même communiqué, Les chefs d’Etats de la CEEAC demandent également au secrétaire général de l’ONU et à la commission de l’UA de mettre en place d’urgence avec l’appui de facilitateurs, une médiation internationale sous la conduite du président médiateur de la CEEAC, le président Congolais Denis Sassou N’Guesso afin de contribuer à la réussite de la transition en Centrafrique.Les chefs d’état de la CEEAC ont par ailleurs exprimé le vœu de voir l’ensemble des acteurs de la crise faire partie de la solution et contribuer à la réussite de la médiation.

Outre Le président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohammed Ould AbdelAziz six chefs d’Etats de la CEEAC ont été présents  lors de cette concertation à savoir Ali Bongo Ondimba du Gabon,Paul Biya du Cameroun, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Denis Nsassou N’Guesso du Congo, Manuel Pinto DA Costa de Sao Tome et principe, Idris Deby Itno du Tchad , et Catherine Samba Panza présidente de la transition en Centrafrique.

Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique Babacar Gaye et celui de la présidente de la commission de l’UA Jean Marie Michel Mokoko ont été aussi présents a cette concertation tenue en marge du 23e sommet de l’UA de Malabo Capitale de Guinée équatoriale qui se clôt vendredi.

 

ANADOLU AGENCY

Centrafrique : de nouvelles violences provoque le déplacement de milliers de personnes (ONU)

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27 juin 2014 – De nouvelles violences à Bambari, en République centrafricaine, ont fait au moins 45 morts et un grand nombre de blessés cette semaine et ont provoqué la fuite de milliers de personnes, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

 

Des femmes et des enfants déplacés en République centrafricaine. Photo OCHA
Des femmes et des enfants déplacés en République centrafricaine. Photo OCHA

« Les violences ont commencé tôt ce lundi lorsque des éléments armés ont attaqué un camp hébergeant des musulmans d’ethnie peule situé au sud de Bambari. Cette agression a provoqué des mesures de représailles dans Bambari contre d’autres éléments armés et la population civile », a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming, lors d’une conférence de presse à Genève.

Le personnel du HCR a indiqué que Bambari, qui se situe à environ 380 kilomètres au nord-est de la capitale Bangui, avait été réduite à une ville fantôme mercredi.

« Les quartiers chrétiens voisins ont été auparavant vidés de leurs habitants, tandis que les sites de déplacement sont bondés. Les occupants luttent pour s’en sortir en pleine saison des pluies. Les personnes ont un besoin urgent de protection, d’abris, d’eau et d’assainissement, ainsi que de vivres et d’autres produits. Le HCR envoie des produits non alimentaires, principalement des bâches goudronnées. La situation sécuritaire demeure cependant instable et il est à craindre que le cycle de vengeance reprenne bientôt », a dit Mme Fleming.

Selon le HCR, la tension s’est accrue à Bambari depuis mai, lorsque des combats généralisés ont provoqué le déplacement de plus de 13.000 personnes. Depuis, des groupes armés continuent de se battre et d’attaquer la population locale. Des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées et des centaines de maisons rasées.

La reprise du cycle de conflit a également interrompu de nombreuses activités dans le camp de réfugiés de Pladama Ouaka, situé à 10 kilomètres seulement de Bambari. Ce camp accueille environ 1.960 réfugiés soudanais – des personnes ayant fui vers la République centrafricaine en 2007 à cause des combats dans la région du Darfour au Soudan. « Le HCR fait son possible pour leur venir en aide, en coopération avec des partenaires nationaux et internationaux », a dit Mme Fleming.

Au 20 juin, près de 140.000 personnes originaires de la République centrafricaine avaient trouvé refuge au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC), au Tchad et en République du Congo depuis décembre 2013. La plupart d’entre elles cherchent refuge au Cameroun (106.119) où le HCR a enregistré plus de 3.000 personnes la semaine dernière.

« Dans d’autres régions du pays, la situation demeure précaire. Dans les préfectures d’Ouham et Ouham-Pende, au nord, l’insécurité menace l’accès des organisations humanitaires », a dit la porte-parole du HCR.

Le nombre de déplacés à l’intérieur de la République centrafricaine en raison de la violence est estimé à 536.500 personnes, dont 111.500 vivent dans 43 sites à Bangui.

Centre d’actualités de l’ONU

Cameroun-Sports: Mbia exfiltré de l’avenue Kennedy (vidéo)

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L’équipe du Cameroun a été éliminée lundi 23 juin de la Coupe du monde de football après sa défaite contre le Brésil 4-1. Les Lions indomptables ont fini la compétition avec 0 point, 10 buts encaissés pour seulement deux marqués. Un bilan qui n’a pas plu à leur supporters, d’autant plus que l’équipe avait, avant le début de la Coupe du monde, refusé de partir au Brésil, estimant que leurs primes de match n’étaient pas assez élevées.

Hier, onze joueurs sont rentrés à Yaoundé, parmi lesquels le milieu de terrain Stéphane Mbia. Peu après son arrivée, Florian Ngimbis, un habitant, a filmé le véhicule du joueur de football complètement bloqué par des supporters en colère.

Il explique sur sa page Facebook :

 

L’avenue Kennedy tout entière a séquestré Stéphane Mbia au cri de “donne notre part des 56 millions (CFA) ! [la prime que les joueurs du Cameroun auraient reçu pour leur participation à la Coupe du monde]. J’ai cru que je rêvais jusqu’à ce que je voie un mini-commando de la police exfiltrer le type à bord d’un véhicule banalisé (un taxi) poursuivi par une foule en délire.

Une demi-heure plus tôt, j’avais croisé le joueur dans un magasin de sport en train de faire les soldes. Malgré sa casquette et ses lunettes noires, je lui ai lancé “salut le pro !” auquel il a répondu en souriant par un salut militaire. […] Pour moi, les gens ne s’en sont pas pris à lui à cause des performances des Lions indomptables, mais plutôt parce qu’il est riche et qu’ils voulaient le voler.

Les prestations des Lions indomptables font jaser au Cameroun. À tel point que le président Camerounais, Paul Biya, a demandé officiellement l’ouverture d’une enquête sur “la campagne peu glorieuse” de l’équipe dans le but d’une “restructuration profonde et urgente du football camerounais”.

 

AFRICAPRESSE

 

Faits divers: cette fillette a trois jambes et l’espoir d’une vie normale

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Ana Paula et sa soeur siamoise étaient liées par le bassin à la naissance. Les médecins ont essayé de séparer les fillettes lorsqu’elles étaient âgées de 20 jours. La soeur d’Ana Paula y a laissé la vie.

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Aujourd’hui, Ana Paula a presque deux ans. Elle a trois jambes et de nombreux autres soucis médicaux. La fillette du Panama vient d’arriver aux Etats-Unis pour se faire opérer une fois de plus. Les médecins de l’hôpital pour enfants Shriners à Los Angeles veulent lui offrir une possibilité de vie normale.

La jambe gauche de l’enfant va bien. La jambe du milieu va lui être retirée et la droite amputée. Elle sera alors équipée d’une prothèse. “Est-ce qu’elle sera capable de courir et jouer comme les autres enfants? Non, elle sera différente”, ont averti les médecins. “Mais elle pourra se déplacer, profiter de son enfance et avoir une vie adulte aussi.”

Les soins de cette petite fille pas comme les autres seront payés par les fonds récoltés par l’association Children of War Fondation.

 

Par:7/7

Faits divers: des trous de 36 mm dans les joues

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Jusqu’où peut-on aller dans les modifications du corps? L’Allemand Joel Miggler a des trous de 36 millimètres de diamètre dans les joues, où on peut bien voir ses gencives, ses dents…et sa langue fourchue.

Son objectif: les augmenter à 40 millimètres, a-t-il révélé au Daily Mail.

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Quand il allume une cigarette, la fumée sort par ces orifices peu communs.

Et comment manger, direz-vous, avec des trous dans les joues? Il faut prendre de petites bouchées, dit Miggler.

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Miggler se qualifie d’artiste extrême de modifications corporelles. Il a 27 piercings, six tatouages, un implant, et il s’est fait «marquer» comme un bouvillon sur le postérieur.

Le jeune homme de 23 ans a dépensé plus de 7000 livres sterling pour ses modifications personnelles.

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Sa mère est d’accord avec sa démarche, mais elle ne raffole pas tant que cela de ses trous dans les joues.

 

TVA Nouvelle

Centrafrique : l’ UA invite les autorités de transition à permettre la tenue des élections en 2015 (commissaire)

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Occupée à assurer une bonne transition pour le déploiement en mi-septembre de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) en remplacement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), l’Union africaine (UA) exhorte les autorités de transition à Bangui à permettre la tenue des élections générales en 2015.

“Le gouvernement doit continuer à prendre ses responsabilités pour influer sur la vie politique du pays et préparer réellement la mise en oeuvre de la feuille de route pour qu’on ait les élections en 2015. Je ne sais pas si nous pourrons tenir la date de février 2015, mais dans tous les cas il faut au moins
s’y préparer”, a souligné à Xinhua à Malabo le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui.

En raison du retard enregistré dans le processus de transition,cette déchéance s’avère incertaine. “Je ne sais pas si nous pourrons tenir la date de février 2015, mais dans tous les cas il faut au moins s’y préparer, remettre l’administration en ordre, préparer tout ce qu’il faut pour qu’on arrive à cet objectif qui est ambitieux au regard de la situation difficile qui s’y passe actuellement”, note toutefois le diplomate africain.

Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013, la MISCA est une force autorisée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies avec pour mandat d’aider à restaurer la paix et la sécurité dans ce pays pauvre d’Afrique centrale empêtré dans des violences persistantes depuis la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui de Michel Djotodia, leader de l’ex-coalition rebelle de la Séléka.

Appuyée par l’opération française Sangaris, la MISCA, composée essentiellement des troupes mises à disposition par les pays de cette région à la faveur de la transformation de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC), a éprouvé des difficultés à remplir sa mission, à cause de la détermination des milices anti-Balakas (anti-machettes) fidèles à l’ancien président François Bozizé à en découdre avec les ex-Séléka, leur ennemi.

Après la décision prise en avril par les autorités tchadiennes de retirer leurs quelque 850 soldats accusés de complicité avec ces ex-rebelles, l’UA annonce aujourd’hui des discussions avec “deux ou trois pays” pour combler le vide. Mais déjà, “nous attendons les forces de police du Burundi. Dès qu’elles sont prêtes, les Algériens sont prêts à les transporter”, a confié le commissaire Smaïl Chergui.

“Nous pensons que, assure-t-il, si nous avons un peu plus de moyens, la MISCA fera encore un travail un peu plus remarquable et nous préparons ce pays pour le 15 septembre pour la transformation de la force dans d’excellentes conditions par rapport à ce qui s’est fait au Mali où il y a eu une certaine précipitation, où l’on voit aujourd’hui que la force des Nations Unies n’a pas beaucoup avancé par rapport au moment où ils ont pris la situation en mai. ”

L’UA se plaint des promesses non tenues dans le financement des opérations humanitaires au profit d’une population meurtrie par des violences inouïes ayant pris une dimension confessionnelle et communautaire. “Nous n’avons pas eu tout ce qui a été promis à Bruxelles et à Addis-Abeba. Vraiment, les défis humanitaires sont énormes et nous devons aider les populations nécessiteuses”, informe le commissaire.

Cette crise est l’un des sujets de discussions lors du 23e sommet ordinaire de l’UA tenu jeudi et vendredi dans la capitale équato-guinéenne, avec la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat. Un sommet de la CEEAC a été convoqué vendredi à l’initiative du Tchadien Idriss Deby Itno, président en exercice de cette organisation régionale, en marge de ces assises. Fin
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Xinhua

Centrafrique: “la situation s’enlise” selon le président tchadien

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Le président tchadien Idriss Déby Itno a jugé vendredi que “la situation s’enlisait” en Centrafrique, lors d’une réunion des dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Malabo vendredi.

“La situation s’enlise malgré les efforts de la CEEAC”, a déclaré le président Déby à l’ouverture de la réunion, à laquelle était conviée la présidente de transition centrafricaine Catherine Samba Panza, dont le pays est suspendu de l’UA depuis le début de la crise en 2013.

Le chef de l’Etat tchadien a souligné la “nécessité d’instaurer un dialogue franc et sincère” entre toutes les parties au conflit centrafricain.

La présidente Samba Panza, qui s’est exprimée en début de la réunion, a ensuite quitté la salle. Ses pairs se sont entretenus pendant plus d’une heure, tandis qu’elle attendait dans les couloirs du palais des Congrès de Malabo.

Etaient notamment présents le Camerounais Paul Biya, le Gabonais Ali Bongo et le Congolais Denis Sassou Nguesso, ainsi que le président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Ils ont examiné “les problèmes auxquels la transition est confrontée: les questions humanitaires, la question des groupes armés qui déchirent le pays voire (le) menacent de partition”, a ajouté M. Déby à l’issue du huis-clos.

“Nous estimons que il est temps vraiment de taper très fort pour que la paix revienne”, a-t-il affirmé, en “prenant des décisions fortes”.

Interrogé sur un éventuel retour du contingent tchadien dans la force africaine Misca engagée en Centrafrique, et dont il avait décidé le retrait en avril, Idriss Déby a assuré que “le problème n’a pas été posé”.

Le Tchad, qui influence la politique centrafricaine depuis des années, a joué un rôle majeur dans cette crise, et faisait partie des plus gros contributeurs de la Misca jusqu’à son retrait.

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, la Centrafrique vit une crise sans précédent marquée par de terribles violences interconfessionnelles. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Rien que depuis lundi, près de 70 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans le centre de la Centrafrique, dans des affrontements entre miliciens chrétiens anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon la Misca.

AFP

Centrafrique : un sommet de la CEEAC vendredi à Malabo en marge du 23e sommet de l’UA (source CEEAC)

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MALABO, 26 juin (Xinhua) — Un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la crise en République centrafricaine (RCA) aura lieu vendredi sous la conduite de son président en exercice, le Tchadien Idris Deby Itno, en marge du 23e sommet de l’Union africaine (UA) organisé à Malabo en Guinée équatoriale, a appris Xinhua d’une source interne à cette organisation.

Avec la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat, le sommet de l’UA se tient sans la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, à cause de la suspension de son pays de l’organisation panafricaine après la prise du pouvoir le 24 mars 2013 à Bangui de Michel Djotodia, leader de l’ex-coalition rebelle de la Séléka contraint à la démission lui-même en janvier dernier.

Mais cette crise marquée par la persistance des violences à l’origine de la mise en retrait forcée de Djotodia sous la pression des chefs d’Etat de la CEEAC et de la France, constitue l’un des sujets des discussions des participants au rendez-vous de la capitale équato-guinéenne officiellement consacré à l’agriculture et à la sécurité alimentaire en Afrique.

“Evidemment, la situation est très difficile. Même si sur le plan sécuritaire propre la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine, NDLR) a quand même fait un travail remarquable avec peu de moyens, parce qu’il faut noter qu’il y a eu une pression extraordinaire juste pour transformer la mission des Nations Unies”, a souligné à Xinhua le commissaire à la paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui.

Opérationnelle depuis le 19 décembre 2013 en remplacement de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) est une force autorisée par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Composée de plus de 6.000 hommes issus essentiellement de cette région, elle se prépare à passer le relais dès le 15 septembre à une mission de maintien de la paix de 12.000 hommes de l’organisation mondiale.

Pour le commissaire Smaïl Chergui, “une fois que la résolution est passée, plus personne ne pensait nous aider. On demande des choses extraordinaires à la force de l’Union africaine, mais personne ne pense nous aider. Il n’y a que les Etats-Unis qui continuent à nous fournir des moyens roulants et l’Union européenne qui paie les salaires. Mais on n’a pas eu d’aide supplémentaire pour faire mieux.”

Par souci de solidarité envers la RCA, la CEEAC fournie également à ce pays une aide financière servant au paiement des fonctionnaires. “D’autres font des déclarations comme si c’était eux qui paient les salaires. Mais c’est en fait les pays d’Afrique centrale qui paient les salaires pour stabiliser et permettre une reconstitution du tissu social dans ce pays qui a été ébranlé par ce conflit interreligieux”, confirme le diplomate africain.

A l’exception de José Eduardo dos Santos d’Angola et de Joseph Kabila de la République démocratique du Congo (RDC), tous les chefs d’Etat de la CEEAC ont répondu présent au 23e sommet de l’UA qui s’achève vendredi avec comme l’une des premières activités de cette journée le sommet convoqué par le président tchadien, comme en juillet 2013 et en janvier dernier à Addis-Abeba en Ethiopie.

Communiqué de Presse “Relance de la demande de démission du gouvernement de NZAPAYEKE”

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                       Défendre les  droits de l’homme notre mission à nous tous.

                                         Communiqué de Presse  

Face à l’effondrement de l’Etat Centrafricain, les différents massacres des droits humains, le silence des tributaires du pouvoir public. Le Collectif « Touche pas à ma Constitution » une Association de défense des droits de l’homme constate qu’aujourd’hui, le peuple Centrafricain est loin de retrouver sa dignité, la cohésion sociale, le respect des institutions de la république à cela s’ajoute l’inadmissible climat d’injustice qui caractérise depuis longtemps le fonctionnement des institutions régaliennes.

En revanche, la barbarie humaine reste le point fort de la république et le refus du pouvoir exécutif de démissionner sur la scène politique afin de garantir la stabilité, la paix et l’unité nationale. La victimisation de la population civile par la torture, l’assassinat, la terreur, les viols, les villages brulés, l’augmentation pathétique de la souffrance du peuple centrafricain dépasse le seuil de sa normalité. Depuis plus de 48H, le cortège des morts dans la ville de BAMBARI et sa périphérie ont rendu encore triste le Peuple Centrafricain qui ne sait quoi faire pour assumer sa propre sécurité face aux différents massacres et les multiples violations des droits humains.

L’inexécution du principe non assistance à un peuple en danger, par le Gouvernement Centrafricain est un motif valable pour insister sur la demande de la démission en urgence du Gouvernement que dirige le Premier ministre André NZAPAYEKE auprès de la Communauté Nationale et Internationale. Le Collectif, invite surtout la Communauté Internationale d’user de toute sa force afin de résoudre cette crise.  

Le Collectif, dénoncera toutes formes de violations de droits de l’homme et insistera sur la demande de démission de l’équipe Gouvernementale actuelle qui est incapable d’assumer leur responsabilité historique et politique à l’égard du peuple Centrafricain.

 

Fait à Paris, 27. 06. 2014

Le Coordonateur Général du Collectif,

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG.

 

Ampliations

-A Son Excellence Monsieur le Président de la Commission l’Union Européenne,

– A Son Excellence Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,

– A Son Excellence Monsieur le Président de la République Française,

– A Son Excellence Madame la Présidente de la Transition en République Centrafricaine.