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Relance en RCA de l’identification des détenteurs de téléphones mobiles

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L’Agence de régulation de télécommunications (ART), en partenariat avec les quatre opérateurs de téléphonie mobile (Télecel, Moov, Orange et Azur) en Centrafrique a relancé, samedi, l’opération d’identification des abonnés de la téléphonie mobile sur toute l’étendue du territoire national.

Logo ART CentrafriqueSelon le directeur général de l’ART, Moustapha Saboun, qui donnait à Bangui un point de presse, l”identification des usagers de la téléphonie mobile s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’insécurité au moment où la RCA s’est déjà engagée sur la voie de la paix après l’accord de Brazzaville.

‘’Nous avons une stratégie en commun accord avec les opérateurs de la téléphonie mobile, le mois qu’on s’est donné c’est la sensibilisation publicitaire. Ceux qui ont déjà des cartes sim opérationnelle, ils sont appelés à venir se faire identifier”, a dit M Moustapha Saboun, ajoutant qu’au cas contraire ils verront ‘’leurs lignes tout simplement interrompues”.

A en croire le directeur général, l’objectif de cet échange avec la presse locale était de l’impliquer davantage dans le processus d’identification afin qu’elle puisse servir de courroie de transmission entre son institution et les populations concernées. ‘’C’est ensemble avec vous que nous allons avancer”, a-t-il souligné.

‘’Quand on parle d’identification cela suppose qu’il y ait une pièce d’identification. Cela s’entend par exemple d’un passeport, d’une carte nationale d’identité, voire un permis de conduire”, a expliqué Morel Chao, directeur général de Azur Centrafrique, présent au point au presse.

Il a déploré le fait que la plupart des abonnés n’ont pas de pièces d’identité, un phénomène noté surtout dans les provinces où, dit-il, certains ‘’se présentent dans nos agences avec leurs actes de naissance”.

M, Chao a suggéré aux abonnés n’ayant pas de pièce d’identité de se faire parrainer par un parent qui en dispose.

 

Par: APANews

Centrafrique : Les cours reprennent lundi à l’Université de Bangui (ministre)

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La ministre de l’Education nationale, Gisèle Bédan, a fixé dans un arrêté la reprise pour lundi des cours à l’université de Bangui, paralysée depuis plusieurs semaines par une grève des enseignants du supérieur tout en levant la franchise universitaire.

 

Ministre de l'Éducation en CentrafriqueLa ministre a également procédé à la levée momentanée de la franchise universitaire en vigueur à l’Université de Bangui.

La double mesure a pour but de rétablir les activités académiques et administratives sur le campus au lendemain du déclenchement d’une grève illimitée par les enseignants du supérieur afin de sauver l’année académique en cours.

‘’Les activités académiques et administratives perturbées pour faits de grève sont par conséquents rétablies sur l’ensemble du campus universitaire’’, a indiqué l’arrêté, non sans mettre en garde les contrevenants qui, souligne-t-il, ‘’s’exposeront à des sanctions de dernière rigueur’’.

Dans le même d’ordre d’idées, la ministre de l’Education national a dans un communiqué lu à la radio ‘’demandé impérativement à tout le personnel administratif et académique de l’Université de Bangui, de reprendre le chemin du travail dès ce lundi 28 juillet, en vue de sauver l’année académique 2012-2013 pour certains établissements et l’année 2013-2014 pour d’autres’’..

En réaction, le rapporteur général adjoint du Syndicat national des enseignants du supérieur (SYNAES), Esaie Tozai, a déclaré : ‘’Cela n’est pas un problème. Est-ce qu’ils savent ce qu’on appelle +franchise universitaire+ ? Nous sommes là pour leur expliquer cela’’,

Pour lui, la franchise universitaire ne peut être levée que par un arrêté et sur demande du recteur. ‘’Or a-t-il souligné, le recteur nous a dit que la ministre l’avait demandé et il a refusé’’.

Quant à la reprise des cours le lundi 28 juillet, M Tozai est resté imperturbable : ‘’tout ce que je sais c’est que tous les chefs d’établissement s’inscrivent dans la logique du SYNAES à observer les différentes grèves déclenchées. Donc il n’y a pas de confusion’’..

 

APANews

France: les accords de paix en Centrafrique et au Mali dans la presse

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Les accords de paix signés entre les différents protagonistes des crises en Centrafrique et au Mali pour trouver une issue politique aux hostilités dans ces deux pays sont traités par la presse française, très sceptique sur leur application concrète sur le terrain pour permettre la fin des violences et le retour de la paix.

Samba-Panza à Brazzaville
Samba-Panza à Brazzaville. Mai 2014

‘Centrafrique : signature d’un accord de fin des hostilités’, titre Le Monde, qui précise que cet accord de cessation des hostilités signé mercredi 23 juillet dans la soirée par les délégués des différentes factions au Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale en République centrafricaine, doit prendre effet immédiatement sur l’ensemble du territoire du pays.

Cependant, le journal relativise cet accord en affirmant que les négociations de Brazzaville s’achèvent ainsi sur un accord sans que les délégués soient parvenus à fixer le cadre du désarmement et de la démobilisation des combattants des diverses milices dans le pays, ni à tracer une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.

Le projet d’accord prévoit la cessation de ‘tous les actes de violence contre les populations civiles, le respect et la protection des droits humains’,  ‘l’arrêt et l’abstention de toutes actions et incitations de nature à nuire aux efforts visant à faire valoir l’esprit de fraternité’ et de  ‘concorde nationale’.

‘Centrafrique: signature d’un accord de cessez-le-feu’, signale une manchette du journal Libération indiquant que l’accord a été signé par une quarantaine de représentants centrafricains et étrangers.

Le quotidien écrit que les deux premiers à le parapher ont été Mohamed Moussa Dhaffane, représentant de l’ex-rébellion Séléka, et Patrice-Edouard Ngaissona, coordonnateur national des milices anti-balaka.

L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, et l’imam Layama Kobine, président de la communauté islamique de Centrafrique, ont signé sous les applaudissements et les youyous de la salle, avant le président congolais Denis Sassou Nguesso.

Mais pour Libération, le ‘Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique’ n’est pas parvenu à atteindre les objectifs les plus ambitieux qui lui avaient été assignés par le groupe de contact international sur la Centrafrique (une trentaine de pays et d’organisations internationales) : un accord fixant le cadre du désarmement et de la démobilisation des combattants des diverses milices dans le pays, et l’établissement d’une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.

‘Il fallait bien commencer par la cessation des hostilités. Le plus long voyage commence par le premier pas […] Brazzaville constitue ce premier pas avant un dialogue national et un ‘forum de réconciliation nationale qui clôturera formellement le processus que nous venons d’engager’, a déclaré le président congolais M. Sassou Nguesso, hôte de la rencontre, a l’issue de la cérémonie, cité par Libération.

‘Signature d’un cessez-le-feu fragile pour la Centrafrique’, titre La Croix pour qui les divisions internes au sein de la Séléka et le manque de centralisation du mouvement des anti-balaka font cependant craindre un rapide essoufflement de l’accord.

Le journal cite Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique centrale du groupe de réflexion International Crisis Group, qui explique que l’accord ‘repose sur des bases extrêmement ténues’ puisque ‘il n’y a pas vraiment eu de dialogue pendant ces trois jours entre la Séléka et les autres participants’ et que ‘se pose encore la question de la représentativité des uns et des autres’.

Dans une rétrospective, La Croix écrit que depuis le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par la Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française, riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos. Le pays compte des centaines de milliers de déplacés et, depuis décembre, les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s’affrontent dans un cycle d’attaques et de représailles qui a fait des milliers de morts, principalement des civils.

Concernant l’accord au Mali, dans son article intitulé ‘Mali : signature de la fin des hostilités’, Le Figaro indique que le gouvernement du Mali et six groupes armés ont signé aujourd’hui à Alger un document sur la ‘cessation des hostilités’ dans le cadre de négociations de paix dans ce pays du Sahel.

Le quotidien souligne également que les deux parties ont aussi signé une ‘feuille de route’ ayant pour objet ‘la mise en place d’un cadre pour des négociations de paix pour permettre l’émergence d’une solution globale et négociée’.

Les groupes signataires sont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA-dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).

L’Humanité titre ‘Mali : Difficiles négociations à Alger entre Bamako et les groupes armés du nord ‘, en précisant que cette rencontre, entamée le 16 juillet, dans la capitale algérienne Alger, n’est qu’une phase initiale, car les négociations en tant que telles pourraient débuter à la mi-août, pour aboutir cent jours plus tard, à la mi-octobre.

Le journal informe que séparatistes touareg du MNLA, islamistes du HCUA et Arabes du MAA posent, comme conditions à l’ouverture de ces négociations de paix, la libération de leurs prisonniers et l’exclusion des groupes n’ayant pas pris les armes, que le gouvernement malien souhaite au contraire intégrer à un dialogue ‘inclusif?’ élargi à toutes les composantes sociales et communautaires du nord du Mali.

‘Mali : gouvernement et rebelles établissent une feuille de route’, titre Le Monde qui explique que cet accord, signé jeudi 24 juillet entre le gouvernement malien et les rebelles séparatistes du nord du pays, établit une feuille de route destinée à parvenir à une paix durable après plusieurs décennies de violences, tout en dressant la liste des prochaines étapes dans les négociations qui doivent en théorie aboutir à un accord définitif.

‘Les négociations d’Alger doivent reprendre le mois prochain avec la perspective d’un accord final à l’automne sur le partage du pouvoir, excluant une indépendance de la région nord du pays. Elles sont les premières à rassembler l’ensemble des parties prenantes au conflit depuis celles qui avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d’élections présidentielle et législatives», écrit Le Monde.

Pana 27/07/2014

Ghana : Un pasteur meurt après 21 jours de jeûne

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Le pasteur fondateur d’une église évangélique est décédé subitement vendredi dernier après 21 jours de jeûne à Sekondi-takoradi dans l’ouest du Ghana selon la presse Ghanéenne.

Pasteur GhaneenLe pasteur Réginald Ofori-Twumasi, âgé de 68ans et président fondateur de l’église évangélique Holy Fire International Churches est décédé le vendredi 04 avril à l’hôpital d’Anaji près de la ville de Takoradi à l’ouest du pays. Le pasteur Ofori est mort d’une courte maladie, quelques jours après être rentré d’un jeûne de 21 jours qui l’avait conduit à se retirer de sa famille, selon l’annonce du Révérend Jonathan Amoah, Vice Président de l’église Holy Fire International Churches. Les fidèles observeront une semaine de deuil à la mémoire de leur pasteur. Le jeûne, pratique très en vogue dans les églises évangéliques et chez les chrétiens en général pour atteindre leurs objectifs spirituels et matériels est bien souvent effectué au mépris de la santé.

Nigeria : une femme empoisonne son mari et trois de ses amis. Les faits

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Une jeune fille originaire de l’Etat de Kano, au nord du Nigeria, a avoué avoir mis du poison dans la nourriture de l’homme qu’elle avait été forcée d’épouser, tuant par la même occasion trois autres personnes.

Marché de Sokoto au Nigeria
Marché de Sokoto au Nigeria

Le mariage forcé des enfants est une pratique commune au Nigeria, particulièrement dans le nord musulman. Mais il est surtout une pratique sujette à controverses, qui propulse souvent les jeunes mariées dans un grand désarroi.

Ainsi, la semaine dernière, quand Wasilu Umar, jeune Nigériane originaire de l’Etat de Kano, au nord du pays, est contrainte par son père d’épouser un homme de 35 ans, elle se trouve à son tour désespérée par la situation. Les jours qui suivent la cérémonie, elle tente de trouver un moyen pour se libérer elle-même de cette union qu’elle ne veut pas.

Profitant d’un repas auquel son nouveau mari avait convié une douzaine d’amis à célébrer son mariage, l’adolescente de 14 ans, prend des mesures drastiques, en glissant de la mort aux rats dans la nourriture. Mais le poison va non seulement tuer son nouvel époux, mais aussi trois autres personnes qui partageaient le repas, selon l’agence Associated Press. Dix autres convives ont par ailleurs été emmenés à l’hôpital.

L’adolescente n’a pas tardé à reconnaitre son crime, avouant à la police avoir tué ce mari qui avait plus du double de son âge. « La suspecte a confessé son crime, justifiant les meurtres par le motif qu’elle avait été forcée à se marier avec un homme plus vieux dont elle ne voulait pas », a ainsi expliqué la police à l’agence AP.

La jeune fille devrait être inculpée pour homicides par empoisonnement.

 

Par: www.capitalafrique.com

Cameroun : 14 membres de Boko Haram condamnés à des peines de prison

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Cameroun:Quatorze islamistes du groupe armé nigérian Boko Haram ont été condamnés à des peines de prison ferme allant de 10 à 20 ans par la justice militaire camerounaise, a rapporté vendredi la radio-télévision d’Etat camerounaise (Crtv).

© Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Boko Haram le 13 juillet 2014 montrant le chef de file du groupe islamiste armé nigérian, Abubakar Sheka
© Capture d’écran d’une vidéo diffusée par Boko Haram le 13 juillet 2014 montrant le chef de file du groupe islamiste armé nigérian, Abubakar Sheka

Au cours de “l’audience publique” qui s’est tenue jeudi au tribunal militaire de Maroua (Extrême-Nord), région frontalière où la secte nigériane est active, 14 personnes interpellées en mars lors de la découverte d’une cache d’armes “ont confessé leur appartenance à la secte Boko Haram”, a affirmé la radio-télévision.

Selon elle, les accusés ont reconnu les faits pour lesquels ils étaient jugés : “détention et port illégal d’armes et de munitions de guerre, préparatifs dangereux et insurrection”.

“Chacun des 14 adeptes de la nébuleuse Boko Haram (a été) condamné à des peines comprises entre 10 et 20 ans”, ajoute la radio.Ce verdict est “sans appel”, selon la Crtv.

C’est la première fois qu’une “audience publique” visant des membres de Boko Haram est organisée dans le pays, a précisé la radio-télévision.

De nombreux membres du groupe armé nigérian ont été arrêtés ces dernières semaines dans l’Extrême-Nord du Cameroun, où cette secte multiplie des actions de harcèlement, défiant l’armée mobilisée pour la combattre : attaques de gendarmerie, enlèvements et meurtres.

Deux militaires camerounais ont ainsi été tués jeudi soir dans la région de l’Extrême-Nord au cours d’un affrontement avec des combattants de Boko Haram qui attaquaient Balgaram, un village frontalier.

Le Cameroun, comme d’autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre les islamistes nigérians, après l’indignation internationale qui avait suivi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes le 14 avril.

Les islamistes de Boko Haram ont longtemps considéré cette région frontalière comme un refuge, une zone propice aux enlèvements d’étrangers, mais aussi un territoire de transit et d’approvisionnement en armes et explosifs.

Depuis 2009, les insurgés de Boko Haram mènent au Nigeria une sanglante insurrection qui a fait des milliers de morts (plus de 2.000 depuis début 2014) et déborde sur les pays voisins.

 

AFP

L’accord de Brazzaville concerne tous les Centrafricains (chef de la MINUSCA)

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L’accord de cessez-le-feu signé au terme du Forum de Brazzaville ne concerne pas uniquement les signataires, mais il s’adresse à l’ensemble des Centrafricains qui ont le devoir de

Babacar Gaye, Chef de la MINUSCA
Babacar Gaye, Chef de la MINUSCA

s’impliquer dans le silence des armes en vue de ramener la paix en RCA, a déclaré le chef de la Mission multidimensionnelle internationale pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), le général Babacar Gaye.
»Ce n’est pas un accord pour ceux qui l’ont signé. C’est un accord qui concerne l’ensemble de la population centrafricaine. C’est la sincérité des acteurs, c’est leur engagement continu à tenir à appliquer ce qu’ils ont écrit », a notamment le général Gaye, lors d’une rencontre avec la presse, jeudi à Bangui.

Ce qui importe le plus dans l’accord signé, que ce soit celui de la cessation des hostilités ou encore celui du désarmement que les Centrafricains appellent de tout leur vœu, c’est la sincérité des signataires, a-t-il souligné, ajoutant que les images diffusées à travers les médias du monde après la signature de l’accord de cessation des hostilités à Brazzaville, le 23 juillet, témoignent de  »la grande émotion » de tous les acteurs centrafricains.

»Cette émotion, nous l’espérons est gage de la sincérité, gage de la tenue des engagements pris devant le monde entier. C’est ce qu’on doit retenir. C’est l’esprit de Brazzaville. L’esprit de cette fraternisation qui a été résumé par +Plus Jamais çà+ », a relevé le chef de la MINUSCA.

Selon lui, la classe politique centrafricaine ‘’doit jouer son rôle de leader dans la direction qui a été fixée par Brazzaville, parce que, a-t-il expliqué, les populations attendent tout simplement que les hostilités cessent pour qu’il y ait une vie normale dans le pays ».

Réaffirmant l’engagement de l’ONU en faveur de la paix en RCA, le général Gaye a déclaré : ‘’Que tout le monde sache bien que les Nations unies seront très vigilantes sur les problèmes de l’impunité, sur les problèmes des droits de l’homme. Mais resterons également très vigilantes sur le tenue des engagements ».

 APA

Centrafrique : le président du CNT s’est entretenu avec une délégation des anti-balaka

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Le président du Conseil national de transition de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, s’est entretenu samedi avec une délégation du mouvement anti-balaka conduite par son coordonnateur, Patrice Edouard Ngaissona, au sujet de l’accord de cessation des hostilités signé jeudi à Brazzaville.

Alexandre nguende, Président ddu CNT
Alexandre nguende, Président ddu CNT

M. Nguendet a dit qu’il prévoit d’organiser, le 28 juillet au plus tard, une rencontre similaire avec les responsables des Seleka.

La rencontre a permis aux deux parties de faire le tour d’horizon de l’accord signé au Brazzaville et d’évoquer toutes les questions liées à la consolidation de la paix.

« Nous avons tenu un langage fraternel et de fermeté à l’intention des responsables des anti-balaka », a confié le président du CNT à APA.

Selon lui, il faut utiliser des moyens forts contre tous les miliciens qui « ne pensent qu’à la perpétuation de l’insécurité sur le terrain » et pour faire face à cette insécurité a-t-il ajouté.

« Nous avons insisté pour qu’on puisse créer les conditions très rapidement pour l’implication des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que le police centrafricaine et la gendarmerie nationale» enfin de la communauté internationale. Le seul message, a-t-il poursuivi, « est la mise en application des résolutions du Conseil de sécurité notamment la Résolution 2127 qui impose le désarmement forcé ».

Il a fait part de la disponibilité de son institution à accompagner les signataires dans le respect de leurs engagements. « Nous sommes là pour accompagner ces compatriotes qui ont pris l’engagement d’emprunter les voies de la paix et pour que l’exécutif puisse créer les conditions nécessaires », a-t-il dit.

A en croire M Nguendet les coordonnateurs de la coalition séléka ne seront pas exemptés « au plutard lundi 28 juillet nous aurons une même rencontre avec les responsables des séléka pour attirer leur attention sur les engagements pris devant le peuple centrafricain et devant la communauté internationale » a-t-il projeté.

« Le peuple centrafricain est fatigué. Nous avons dit à Brazzaville Plus jamais çà » a conclu le président du CNT Alexandre Ferdinand Nguendet.

 

 

APANews

RCA : l’accord de Brazzaville rejeté

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Joseph Zoundeiko a déclaré dans une interview avec la BBC que ses hommes ne respecteraient pas le texte signé dans la capitale congolaise, lequel prévoit la cessation des hostilités entre anti-Balaka et ex-Séléka.

Joseph Zindeko, Chef d'État major de la Séléka
Joseph Zindeko, Chef d’État major de la Séléka

Selon lui, le nouvel accord a été négocié sans la contribution “appropriée” de l’ancienne aile militaire de la Séléka.

Un quart des 4,6 millions de Centrafricains ont quitté leur lieu d’habitation à cause des affrontements entre les Séléka et les anti-Balaka.

Les Séléka, une milice essentiellement constituée de musulmans, a signé jeudi à Brazzaville (Congo) un accord de non-agression avec les anti-Balaka, dont la plupart des membres sont chrétiens.

La réconciliation est encore possible

Zoundeiko a préconisé une partition de la Centrafrique entre le sud chrétien et le nord musulman.

En revanche, des leaders politiques de la Séléka et des anti-Balaka estiment, selon le correspondant de la BBC en Centrafrique, que la réconciliation est encore possible.

Des dizaines de milliers de musulmans ont quitté le sud du pays, où vivaient la plupart d’entre eux.

Zoundeiko reproche aux “frères chrétiens” d’avoir rendu la paix impossible en Centrafrique.

Des délégués de la Séléka (à gauche) et des anti-Balaka, à Brazzaville

Des délégués de la Séléka (à gauche) et des anti-Balaka, à Brazzaville

Les dernières violences ont commencé dans ce pays lorsque des rebelles pour la plupart musulmans ont renversé le président François Bozizé pour s’emparer du pouvoir.

La présence de quelque 7.000 soldats de maintien de la paix envoyés en Centrafrique n’a pas permis de mettre fin aux violences.

Amnesty International a accusé 20 personnalités centrafricaines d’avoir commandité ou commis des “atrocités”. Cette ONG de défense des droits de l’homme souhaite que les personnalités mises en cause soient traduites en justice.

A Brazzaville, les représentants de la Séléka ont signé un accord de cessez-le-feu après avoir demandé sans succès la partition du pays.

Les délégués des belligérants ne sont pas parvenus à fixer le cadre du désarmement des diverses milices du pays, ce qui était pourtant l’un des objectifs des pourparlers.

 

Par: BBC

La position du Collectif «Touche pas à ma Constitution» suite au forum Brazzaville.

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Logo du Collectif Touche pas à ma Constitution en Centrafrique
Logo du Collectif Touche pas à ma Constitution en Centrafrique

Le Collectif, en solidarité avec les membres de la société civile ayant pris position de ne pas participer au forum de Brazzaville tient à préciser ce qui suit :

Faisant de la lutte contre les injustices, l’impunité la prise en compte des victimes, les respects des fondamentaux et toutes autres formes de violences ayant caractérisés la crise centrafricaine, le Collectif, réitère son appel pour la tenue en terre centrafricaine d’un véritable dialogue inclusif pour en débattre et y mettre fin véritablement à la souffrance du peuple centrafricain.

Le Forum de Brazzaville n’ayant pas retenu les véritables sujets de la crise, a néanmoins rejoint la position initiale défendue par le Collectif et les autres Organisations de la Société Civile pour résoudre la question des multiples violations des droits de l’homme.

A cet effet, dans le souci d’éviter une mauvaise nouvelle préparation unilatérale de la seconde étape, le Collectif en appel à la Médiation Internationale et plus particulière à la Cheffe d’Etat de la Transition de prendre des mesures nécessaires et immédiates pour le succès du prochain dialogue inclusif.

En revanche, le Collectif, invite les groupes armés à mettre en application immédiatement l’Accord qu’ils ont eux mêmes signés dans les termes suivants : qu’il y aura plus aucune torture, aucune violence aucun crime ni aucune violation flagrante des droits humains.

Aux USA d’Amérique, la France, aux Nations Unies, l’Union Africaine qui ont salués ce premier pas certes insignifiant, le Collectif, leur lance ainsi qu’à l’ensemble de la Communauté internationale de continuer à poursuivre la mission du processus de rétablissement de la paix et la lutte contre les injustices en République Centrafricaine.

Fait à Paris, 25. 07. 2014

Pour le Collectif, le Coordonnateur Général.

Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG.

Ampliations :

A Son Excellence le Président Denis Sassou NGuessou, Médiateur International de la Crise Centrafricaine,

A son Excellence Madame la Présidente, Cheffe de l’Etat de la Transition à Bangui (RCA),

A Son Excellence Monsieur l’ Ambassadeur des USA à Bangui(RCA),

A Son Excellence Monsieur l’ Ambassadeur de la République Française à Bangui(RCA),

Au Représentant Spécial du SG des Nations Unies à Bangui(RCA).

Le Premier ministre de transition, André Nzapayéké instruit le ministre de l’Economie Forestière de veiller à la stricte application de la loi forestière

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Le Premier ministre de transition, André Nzapayéké a instruit le ministre de l’Economie Forestière de veiller à la stricte application de la loi forestière afin de maximiser les recettes de la filière et le système de redistribution juste et équitable desdites ressources entre les bénéficiaires, lors de la célébration de la 30ème édition de la journée de l’Arbre sur le thème « Arbre réconciliation et cohésion sociale », samedi 26 juillet 2014 à Bangui.

Premier Ministre André Nzapayeke. (Photo ACAP)
Premier Ministre André Nzapayeke. (Photo ACAP)

Le but recherché à travers cette journée incombe au gouvernement d’amener la population à prendre conscience effectivement du danger qui menace nos ressources forestières.

Dans cette vision de politique forestière, le Premier ministre André Nzapayéké a interpellé également tous les acteurs du secteur bois notamment les opérateurs privés que les maires des communes forestières à adhérer à cette démarche.

Force aux menaces qui pèsent sur les forêts de notre pays, M. André Nzapayéké a fait savoir que la République Centrafricaine à l’instar des autres pays de la sous région s’est engagée de mettre en œuvre les douze résolutions de la déclaration de Yaoundé.

Pour le Premier ministre, André Nzapayéké, cet engagement se manifeste par une politique et de stratégie de développement économique sociale et culturelle qui concilient en même temps les impératifs de croissance économique avec la nécessite de la conservation des ressources forestières.

« La volonté du gouvernement centrafricain de freiner la déforestation se traduit par les dispositions innovantes dans le nouveau code forestier ainsi que par la signature d’un accord de partenariat entre la RCA et l’UE sur la gouvernance forestière et le commerce du bois en vue de lutter contre l’exploitation frauduleuse et le commerce illégale du bois centrafricain », a-t-il déclaré en substance.

Dressant le bilan à mis parcours d’institutionnalisation de cette journée, le Premier ministre André Nzapayéké a apprécié les résultats de reboisement ciblé réalisé aussi bien à Bangui que dans l’arrière pays qui ont été mené depuis l’instauration de la journée de l’Arbre en 1984.

Cependant beaucoup reste à faire, a-t-il poursuivi, ‘’j’encourage le ministère de l’Economie forestière à tout mettre œuvre pour définir un cadre national pour un reboisement à grande échelle qui présenterait une vision claire à court, moyen et long terme en matière d’afforestation surtout d’adaptation au changement climatique’’.

Pour ce faire, le Premier ministre André Nzapayéké a demandé une plus grande mobilisation au niveau national regroupant les groupes socio à savoir les ONGs, le secteur privé, la société civile, au niveau international des partenaires bilatéraux et multilatéraux est primordial pour garantir l’efficacité et le succès de notre politique forestière qui doit viser la lutte contre la pauvreté.

Le ministre de l’Economie Forestière, de l’Environnement et du développement du tourisme, Hyacinthe Touhouyé a reconnu que les ressources forestières constituent une principale richesse centrafricaine, renferment au plan économique un volet considérable de bois de valeur.

De ce fait, selon le ministre Hyacinthe Touhouyé, ‘’l’industrie forestière et le commerce du bois sont des maillons très important de l’économie centrafricaine apporte une contribution non négligeable à la balance des paiements et au budget national’’.

En argumentant qu’au plan social le secteur forestier est l’un des secteurs qui offre le plus d’emploi en milieu rural, de même il satisfait à plus de 90% des besoins énergétiques de nos populations tout en jouant un rôle essentiel dans la chaine alimentaire et la mise en disposition des infrastructures scolaires sanitaires et éducatives des zones forestières.

Il convient de rappeler que le gouvernement centrafricain à l’époque avait institutionnalisé cette journée à la suite de la grande sécheresse de 1983 qu’a connue la Centrafrique.

 

Sébastien Lamba/ACAP

Centrafrique: forces et faiblesses de l’accord de Brazzaville

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L’Accord prévoit notamment la levée de tous les barrages qui entravent la circulation la suppression des administrations parallèles et le cantonnement des groupes armés

 

L’accord de cessez-le-feu conclu, mercredi, 23 juillet à Brazzaville entre les différents acteurs de la crise centrafricaine, est un succès politique, mais il présente de nombreux points de fragilité. La réunion de tous les protagonistes de la crise centrafricaine s’est conclue mercredi sur la signature d’un accord de cessation des hostilités entre les groupes armés. Les anti-balakas, les sept composantes de l’ex-Seleka, ainsi que trois groupes armés autonomes, se sont engagés à arrêter toute forme de violence dans un délai de 72 heures.

 


© aa.com.tr
L’engagement inclut la levée de tous les barrages qui entravent la circulation et la suppression des administrations parallèles. Cette disposition vise notamment l’administration militaire créée lors du congrès de la Seleka dont l’état-major est installé depuis début mai à Bambari. L’accord prévoit le cantonnement de tous les groupes armés non conventionnels dans un délai de quarante-cinq jours. Ce regroupement sera le prélude à la mise en œuvre d’un programme de désarmement et de démobilisation. De leur côté, les éléments des groupes armés non conventionnels issus des différents corps officiels seront réintégrés dans leur affectation d’origine.

Le rassemblement de Brazzaville incluait, au-delà des groupes armés, l’ensemble des partis politiques et des organisations de la société civile centrafricaine. Leurs discussions ont également abouti sur un programme de relance du dialogue politique et du processus de réconciliation dont l’aboutissement sera la mise en place d’une commission vérité réconciliation.

Cette réunion est d’abord un succès pour les Etats de la région qui, à travers notamment la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) parrainent le processus de Brazzaville. Ils entendaient démontrer leur capacité faire aboutir un processus de pacification dans un conflit qui menace leur sécurité au premier chef.

L’accord de cessez-le-feu arraché de haute lutte, et débouchant sur un désarmement des groupes armés, leur permet de fournir au déploiement toujours prévu en septembre de l’opération de maintien de la paix des Nations unies, la Minusca, les conditions de sécurité dont celle-ci aura besoin pour se déployer. Le désarmement était en théorie la mission essentielle des forces internationales déployées depuis le début de l’année, sous mandat de l’ONU et de la résolution 2127 du Conseil de sécurité.

C’est également un succès politique pour les autorités de transition centrafricaines dont les efforts pour amener des représentants crédibles de la Selekas et les anti-balakas autour d’une table de négociation ont fini par aboutir. Même si, à la dernière minute les déclarations du porte-parole de l’état-major de l’ex-Seleka (représentant les éléments les plus radicaux), avaient semé le doute sur la participation de la coalition à la rencontre de Brazzaville.

Toutefois cet accord présente au moins cinq points de fragilité. Le premier est la capacité des cadres des groupes armés à contrôler leurs éléments. Les anti-balakas conservent de leur origine populaire et spontanée un caractère incontrôlable.

La Seleka, de son côté, même rebaptisée, Front populaire de renaissance de la Centrafrique, reste une nébuleuse disparate dont les membres ont des intérêts parfois divergents. Sa composante peule, en particulier, est animée par des motivations spécifiques, autonomes des objectifs politiques des dirigeants nationaux. La question peule constitue un ressort particulier de la crise centrafricaine, avec des ramifications régionales.

La deuxième fragilité de cet accord est qu’il repose sur l’assentiment de cadres de groupes armés dont certains sont impliqués dans des crimes de guerre et sont susceptibles d’être poursuivis par la Justice nationale et internationale. Ils se retrouvent ainsi en position de négocier des postes de responsabilité politique, ou leur immunité, en échange de leur participation à la mise en œuvre de ces accords. L’objectif affiché de lutter contre l’impunité résistera-t-il à de telles tractations ?

Troisième fragilité, le rejet de la partition du pays constitue un engagement formel. Mais la dynamique qui créé la séparation de fait entre le sud-ouest du pays, où se situe la capitale Bangui, et le nord-est, contrôlé par la Seleka, est alimentée d’abord par la haine à l’encontre des populations musulmanes, contraintes à leur corps défendant, de trouver refuge là où elles se sentent en sécurité. Elle est également le résultat de la difficulté de l’Etat d’exercer une autorité effective sur des provinces éloignées de Bangui où ses agents ne s’identifient pas aux préoccupations de la population locale. Elle doit beaucoup, enfin, aux convoitises que suscitent les ressources du sous-sol de la région.

Quatrième fragilité, le contrôle et la répartition des bénéfices de l’exploitation du diamant, de l’or, du pétrole et de l’uranium du sous-sol centrafricain sont au cœur des motivations des acteurs de la crise et des tractations politiques en vue du partage du pouvoir. Or, ce point reste le tabou des négociations. En l’absence d’une capacité de l’Etat à reprendre un contrôle transparent sur l’exploitation et le négoce des matières précieuses, des pans entiers du territoire risquent de demeurer des zones de non-droit et les calculs des acteurs politiques seront biaisés par leurs intérêts dans les trafics.

Le dernier point fragile du processus lancé de pacification et de restauration de l’Etat est la création de forces armées qui transcendent les clivages tribaux et politiques et assurent une défense neutre des intérêts centrafricains.

Par Thierry Brésilion/AA

Bangui : Les avocat centrafricains sont mécontents et menacent de rentrer en grève

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Suite à l’arrestation d’un de leurs pairs en fonction hier au tribunal de Grande Instance de Bangui par les éléments de la section de recherche et d’investigation (SRI), sous mandat d’arrêt du parquet, les avocats centrafricains se disent mécontent et ont suspendu leur activité.

Raymand NdakalaRaymond Ndakala, de l’ordre des avocats centrafricains, a été arrêté hier en pleine exercice de sa fonction. Un fait qui a mené ses confrères avocats à suspendre leurs activités jusqu’au nouvel ordre.

Le parquet de Bangui lui reproche d’être complice de l’évasion d’un des ses clients, qui est Anti-Balaka, et que le tribunal avait jugé et condamné avant de le transférer à la maison d’arrêt de Ngaragba.

Selon Jean-Hilaire Désiré Zoumaldé, bâtonnier de l’ordre des avocats centrafricains, le fait qui sont reprochés à leur confrère et sont pas du tout fondés, car le fait de veiller sur les prisonniers ne relève pas de leurs compétences.

« C’est sous l’ordre du doyen des juges, près du tribunal de grande instance, que le détenu a été emmené au tribunal pour être auditionné en présence de son avocat, qui est Maître Raymond Ndakala.  Et à la fin de l’auditoire, il a été remis aux gardes qui devraient le ramener à Ngaragba, et c’est là qu’il a pris la fuite. Mais cela ne relève pas de notre compétence, car nous ne sommes pas habilités à surveiller nos client en détention », a expliqué Jean-Hilaire Désiré Zoumaldé.

De même, et bien qu’ils indiquent ne pas être opposés à l’arrestation des avocats, ils déplorent la manière dont leur confrère à été arrêté. «  Cette manière de faire nous a vraiment touché, et nous avons été humilié par ce genre de procédés. Venir arrêter un avocat en pleine audience et dans sa tenue d’avocat, c’est manquer de respect à l’institution même de la justice, et surtout à l’ordre des avocats », a-t-il ajouté.

Le bâtonnier de l’ordre des avocats centrafricains a par ailleurs signifié qu’ils ont suspendu leurs activités en signe de suspension depuis hier et qu’ils comptent reprendre à la suite leur assemblée générale qui s’est tenue ce vendredi 25 juillet.

Le RJDH  a tenté sans succès d’entrer en contact avec le procureur de la république et le procureur général de Bangui, pour avoir leurs versions des faits.

Par: RJDH

Mgr Nzapalainga commente l’accord de cessez-le-feu en Centrafrique

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Un fragile accord de cessez-le-feu a été trouvé mercredi pour résoudre la crise en Centrafrique. Sous la médiation congolaise, le forum de Brazzaville a accouché péniblement d’une première

Dieudonné  Nzapalainga
Dieudonné Nzapalainga

signature entre représentants de la Séléka, des anti-balakas et de l’Etat centrafricain depuis 8 mois. Tous les signataires se sont mis d’accord sur la non-partition du pays.

Pourtant, le “Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique” n’est pas parvenu à atteindre l’objectif d’un accord-cadre concret pour le désarmement et la démobilisation des milices. Pas de feuille de route non plus pour un processus de normalisation politique.

Présent lors des discussions, l’archévêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalainga estime qu’il faut donner une chance à cet accord. RealAudioMP3

Cet accord constitue déjà un premier pas car jusqu’à présent, le peuple Centrafricain aspire à la quiétude. Les gens sont pris en otage par les armes et les intentions de s’affronter mutuellement.
Par la signature des accords de cessation des hostilités, nous commençons une étape et je pense que nous pouvons féliciter la bonne volonté des uns et des autres. Ils ont compris que la souffrance du peuple centrafricain a trop duré et qu’il est temps de tourner la page pour donner une chance à la paix, pour que le vivre ensemble devienne une réalité et pour aller vers le dialogue et la réconciliation. Les anti-Balaka et les ex-coalitions Séléka occupent une bonne partie du pays mais maintenant, les grands responsables ont accepté de signer. Nous ne pouvons que faire confiance à leur bonne volonté suite aux échanges et aux débats. Ils ont maintenant compris l’intérêt national et nous ne pouvons qu’encourager cet accord pour que très vite, il y ait une cessation des hostilités, une démobilisation des armements et une réinsertion de tous ces combattants.

Mais est-ce que du côté des combattants, que ce soit la Séléka ou les anti-Balaka, il n’y a pas un problème de représentation ? Ont-ils du mal à parler d’une seule voix ?
Pour autant que je sache, le coordinateur des anti-Balaka était présent. Ils ont ouvertement dit qu’ils ont réalisé un travail en interne et qu’il ne forme maintenant plus qu’un seul groupe.
Les coalitions Séléka se sont retrouvées et plusieurs groupes les ont rejoints. Le représentant de l’équipe chargée de parler en leur nom a parlé ouvertement en disant « j’engage tous les mouvements, sans exception ». Je pense donc que c’est un moment fort que nous devons prendre en compte.

Vous êtes de retour à Bangui. Comment a réagi la population à la signature de ce cessez-le-feu ?
La population éprouve un certain soulagement et tout le monde attend que ce cessez-le-feu se traduise dans les faits. Maintenant, la balle est dans le camp de nos frères qui ont accepté de signer. C’est maintenant à eux de faire entendre raison à leurs éléments. Nous ne sommes pas dupes, il y aura des récalcitrants et des gens qui essayeront de faire échouer cet accord.
Ils doivent être à la hauteur de leur engagement, être responsable, parler ouvertement et s’impliquer par la sensibilisation et l’information pour que les éléments puissent déposer les armes et qu’ils soient cantonnées, démobilisées afin d’être réinsérer. Le peuple centrafricain veut tourner la page et je crois qu’il est temps de donner la chance à ces ouvertures-là.

Est-ce que vous avez senti une prise de conscience de la part des groupes armés. Est-ce qu’il y a un véritablement un changement dans l’attitude, selon vous ?
C’est ce que j’ai ressenti lors de la réunion que nous avons eu les uns avec les autres. Maintenant, s’ils ont une intention cachée, ça les engage. Moi, je travaille avec de bonnes intentions, je suis un homme de parole. Ils ont donné leur parle, je ne vais mettre en cause leur bonne foi. Bien au contraire, je dois les accueillir et je demande aux uns et aux autres d’être vigilant pour que ça ne soit pas une parole éphémère mais que ce soit une parole solide, encrée sur une réalité pour aider les uns et les autres à croire à ce que nous avons signé.

Propos recueillis par Jean-Baptiste Cocagne.

 

Par: Radio Vatican

“Bienvenue à Bangui la Coquette”

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Lors que les violences et les déplacements de populations se poursuivent à Bangui, notre collègue, Donaig Le Du, partage avec nous ses impressions du terrain. Elle nous donne un aperçu de sa vie et de son travail en Centrafrique alors que le pays traverse une période de crise. Dans le premier épisode de son journal, elle nous raconte sa rencontre avec la capitale Bangui.Il y a quelques jours à peine, j’étais attablée à une terrasse parisienne et je savourais un verre de bon vin en regardant le soleil se coucher.Ce soir, il est à peine 17h, je suis assise par terre devant la porte de mon petit studio. Je sais qu’il me reste à peine plus d’une heure de jour. Ensuite, la ville s’éteindra doucement, et plongera dans le silence jusqu’au petit matin.

Ma première rencontre avec Bangui a été un choc. Certes, comme tous ceux qui s’intéressent à la crise qui déchire la République Centrafricaine, j’avais lu des articles sur le camp de déplacés qui s’est créé sur les bords de la piste de l’aéroport. Mais rien ne peut préparer au survol des tentes au petit matin, à l’atterrissage. L’avion passe si bas qu’on peut voir les gens assis devant leurs tentes.

Au cours des années, comme reporter, j’ai sillonné l’Afrique de fond en comble. Je suis allée dans des pays en guerre. J’ai vu plus que ma part d’enfants malnutris et de réfugiés désespérés. Mais cette fois, je suis ici pour rester, plusieurs mois. Et cela fait une grande différence.

A la sortie de l’aéroport, il y a un panneau qui dit “Bienvenue à Bangui la Coquette”. Un vieux panneau, dont la peinture s’écaille. Juste en dessous, un poste de contrôle tenu par les soldats français de l’opération Sangaris.

De toute évidence, la coquetterie de Bangui a vu des jours meilleurs. Avec un taux d’humidité qui avoisine les 100%, la plupart des bâtiments semblent décatis, leurs toits sont rouillés, et leurs murs maculés de trainées de boue rouge –la couleur de la terre d’Afrique Centrale. Mais Bangui est aussi une ville extraordinairement vivante, avec dans les rues des enfants en uniforme se pressant vers le peu d’écoles qui ont pu rouvrir, et des passants prenant d’assaut des minibus délabrés.

Le second choc de ces premiers jours en Centrafrique aura sans nul doute été cette distribution de vivres, ma toute première, dans l’enclave musulmane du PK5. Une enclave où quelques milliers de personnes sont prises au piège, certaines depuis le mois de Décembre, lorsque les « événements », comme on les appelle pudiquement ici, ont éclaté.

Pour aller au PK5, il est plus prudent de monter à bord d’une voiture blindée. Dès que l’on quitte le centre-ville, la circulation se raréfie. Moins de voitures, presque plus de taxis. Le long du boulevard, certaines maisons sont intactes, d’autres ont été réduite à des tas de briques que des gamins nettoient pour les revendre. C’était les maisons des musulmans. Elles n’existent plus.

Cette route, certains des habitants de Bangui l’appellent « le boulevard de la mort ». Une fois passé le rond-point du PK5 (ainsi nommé d’après la borne qui indique la distance depuis le centre-ville) on change d’univers. Les familles musulmanes qui n’ont pas pu ou pas voulu partir sont bloquées ici. Désormais, l’espérance de vie de ceux qui tenteraient de sortir risque fort de ne pas dépasser quelques centaines de mètres.

La frontière invisible qui entoure l’enclave est surveillée par endroits par des soldats –les Français de Sangaris et les militaires africains de la MISCA. Bien sûr, comme dans le reste de la ville, il y a des armes qui circulent ici. Même si le niveau de violence a quelque peu baissé ces derniers temps, il y a encore des attaques lancées en direction des quartiers voisins.

Fatou et Sihem deux enfants refugiés à la mosquéeDevant moi, la vaste majorité des déplacés qui attendent la distribution sont des femmes, des personnes âgées et de petits enfants. Je les regarde, et soudain la chose m’apparait comme une évidence. Ces enfants-là sont la raison pour laquelle il se passera un certain temps avant que je puisse à nouveau m’asseoir à la terrasse d’un café parisien.

Et franchement, je ne voudrais échanger ma place avec personne. J’ai tellement de chance d’être ici.

 

 

 

Par: http://fr.wfp.org

Cameroun : deux militaires tués par Boko Haram

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Deux militaires camerounais ont été tués jeudi soir dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun dans des affrontements avec des combattants islamistes du groupe nigérian Boko Haram.

Photo Boko AramDeux militaires camerounais ont été tués jeudi soir par la secte islamiste nigériane Boko Haram, à Balgaram, un village camerounais situé près de la frontière nigériane, rapporte vendredi la presse locale. Plusieurs dizaines d’hommes armés ont attaqué le village de Balgaram, à l’heure de la prière. Au moins huit militaires camerounais ont tenté de les repousser, et deux sont décédés dans les affrontements.

D’après la presse, plusieurs militaires camerounais sont arrivés en renfort et sont entrés en territoire nigérian afin de retrouver les assaillants. Face à la multiplication des attaques dans l’extrême nord du Nigeria, le Cameroun et d’autres pays de la région ont renforcé leur lutte contre les islamistes insurgés au Nigeria, notamment après l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes, le 14 avril, par Boko Haram.

Les exactions commises par la secte islamiste poussent de nombreux habitants du Nord à fuir. Ainsi, plus de 3 000 Nigérians se sont réfugiés ces derniers jours à Fotokol, ville frontalière camerounaise située en face de Gamboru au Nigeria. Même si certains parviennent à se loger dans des maisons, d’autres dorment en plein air, selon des témoignages rapportées par des agents de santé de la ville.

 

Afrique.com

Pas de trêve à Bambari, en Centrafrique – BBC Afrique – Nos émissions

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C’est un calme précaire qui règne en République Centrafricaine et ce malgré un accord de cessez-le feu signé cette semaine à Brazzaille entre les différents protagonistes de la crise centrafricaine.
La ville de Bambari, au Nord-Ouest de Bangui, est l’une des zones de tensions. La cohabitation entre les combattants de la Seleka et de la milice anti-Balaka y est difficile. Lamine Konkobo

 

Très bon réportage à visionner ici: Pas de trêve à Bambari, en Centrafrique – BBC Afrique – Nos émissions.

Centrafrique : « Nous ne sommes pas pour une partition du pays », selon le chef de la délégation Séléka

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Le chef de la délégation de la Séléka, Mohamed Moussa Dhaffane, a livrer à Afrik.com les dessous de la négociation qui s’est déroulée à Brazzaville entre la Séléka, les anti-balaka et le gouvernement centrafricain du 21 au 23 mars dernier. Un cessez-le-feu a été signé mercredi.

 la Séléka à tardé à se rendre à la négociation à Brazzaville en présence des anti-balaka et du gouvernement centrafricain, comment s’est passé l’arrivée de la délégation Séléka dans la capitale congolaise ?

Le chef de la délégation Séléka à Brazzaville,, Mohamed Moussa Dhaffane (Crédit photo : Frédéric Schneider)
Le chef de la délégation Séléka à Brazzaville,, Mohamed Moussa Dhaffane (Crédit photo : Frédéric Schneider)

Mohamed Moussa Dhaffane : On est venu au bon moment mais il y avait un problème logistique. Des membres du mouvement étaient soit à Bambari, soit à Bria, soit à Birao. Certaines personnes étaient en retard d’un jour, le temps de se rendre à Brazzaville.

Afrik.com : Quel a été l’aboutissement de ces négociations ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
L’accord de cessation des hostilités. Et cet accord de cessation des hostilités stipule que l’on apaise les esprits. Il faut donner une chance à la paix et à la réconciliation des centrafricains et aussi à ce que les hostilités, même verbales, soient bannies.

Afrik.com : Ce cessez-le-feu a une durée déterminée ? Qu’est-ce qui a été prévu ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Pour l’instant non, parce qu’on veut vraiment ramener la paix. On veut déjà faire en sorte qu’il y ait un environnement de confiance entre nous. Et cet accord de cessation des hostilités, pas seulement entre Séléka et anti-balaka, est un accord entre toutes les forces vives de la nation : les anti-balaka ont signé, le conseil national de transition (CNT) a signé, le gouvernement de transition a signé, ainsi que la société civile, les syndicats et les partis politiques. Cela veut dire que c’est un accord de cessation des hostilités entre toutes les composantes de la société centrafricaine.

Afrik.com : Comment se sont passées ces négociations ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Tout le monde est fatigué par cette crise qui n’a que trop duré. Cette crise n’a fait que trop de mal et beaucoup trop de victimes. Tout le monde voulait trouver un accord.

Afrik.com : Quelles sont les objectifs à venir ? Quelle sera la suite des opérations ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Il y a un processus politique qui est ouvert. Il va y avoir un accord politique sur le DDR, désarmement, démobilisation, réinsertion. C’est un processus qui est ouvert.

Afrik.com : On a beaucoup critiqué le fait qu’il pouvait y avoir des dissensions au sein de la Séléka entre sa branche politique et sa branche armée, qu’en pensez-vous ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Il y a une seule chaîne de commandement, mais il y a plusieurs appréciations de la situation. Il y a des gens qui ne sont pas assez avisés, il y a des gens qui ne sont pas assez matures en politique pour comprendre quelle est l’intérêt général. Cet accord, ce n’est pas un accord pour protéger les combattants, c’est un accord qui protège les civils. Les combattants sont armés, ils se défendent, mais les populations civiles sont tout le temps attaquées. Cet accord, c’est pour arrêter les hostilités et ensuite viendra un accord politique pour la transition.

Afrik.com : Il y avait déjà eu un accord de cessez-le-feu, de désarmement de la Séléka, qu’est-ce qui prouve que cet accord fonctionnera cette fois ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Lors de l’accord de cessez-le-feu de Libreville, nous avions un gouvernement qui était établi, c’était le gouvernement de Bozizé. Aujourd’hui nous avons un gouvernement qui est différent et la Séléka a évolué. Ce n’est pas la Séléka d’avant le 24 mars 2013. Aujourd’hui, c’est la Séléka qui a conquis le pouvoir, qui a géré le pouvoir, qui a échoué et qui face à son échec a pris la décision de se reconstituer.

Afrik.com : Et récemment à Bambari, dans le centre du pays, il y a eu plusieurs affrontements qui ont fait beaucoup de morts entre les deux parties, Séléka et anti-balaka, mais c’est la Séléka qui a été accusée…
Mohamed Moussa Dhaffane :
Ceux qui accusent la Séléka se trompent. Depuis le 7 décembre 2013, la Séléka a été cantonné. Chaque fois les sites de cantonnement sont attaqués par les anti-balaka. Et Chaque fois la Séléka ne fait que se défendre.

Afrik.com : On a pu cité votre nom dans ces affrontements à Bambari, notamment un journal centrafricain, qu’est-ce que vous leur répondez ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Que c’est faux, c’est de la diffamation, du dénigrement. A Bambari, la Séléka a cohabité avec forces françaises Sangaris, avec la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique). Il n’y avait pas de problème. Mais quand l’état-major de la Séléka a été établi, à l’issue du Congrés de Ndélé, les problèmes ont commencé, à cause notamment de frustrations, et puis ça a dégénéré. Je ne suis pas un va-t-en guerre, je suis toujours du côté du droit.

Afrik.com : Une partie de la population centrafricaine se méfie de la Séléka, comment allez-vous reconquérir leur confiance ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
Par des actes concrets, il faut aller vite vers la réconciliation.

Afrik.com : Vous avez toujours parlé d’une indépendance du nord, comment avez-vous abordé cette question au cours des négociations de Brazzaville ?
Mohamed Moussa Dhaffane :
A l’ouverture, on a avait déjà posé ce problème sur la table : la partition du nord. Nous nous sommes heurtés à l’opposition des autres. On a jamais voulu la partition mais on a été obligé sous la pression. Nous ne sommes pas pour une partition du pays. Mais dans ce cas, il faut que l’accord de cessation des hostilités apaise les esprits, que les gens le respecte et que l’on ait un accord politique qui crée le partage du pouvoir, la refonte de l’armée, la police, etc…

 

Afrik.com

CHANGEMENT DE LIEU DE RASSEMBLEMENT DE LA DIASPORA POUR LA MARCHE APOLITIQUE POUR LA PAIX

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CHANGEMENT DE LIEU DE RASSEMBLEMENT DE LA DIASPORA CENTRAFRICAINE POUR LA

MARCHE APOLITIQUE DE LA DIASPORA CENTRAFRICAINE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE EN CENTRAFRIQUE

 

Samedi 26 juillet 2014 à Paris

Sur demande de la Préfecture de Police de Paris, au lieu de Place de la Concorde comme initialement prévu, les participants à la Marche du 26 juin 2014 sont priés de bien vouloir se rendre à  l’adresse suivante :

 

Mur de la Paix, Place Joffre – rue du champ de mars, 75007 PARIS.

Métro ligne 8 station Ecole Militaire.

 

Programme de la Marche du 26 juillet 2014

15h30 : Arrivée et Rassemblement à l’adresse : Mur de la Paix, Place Joffre rue du champ de mars, 75007 PARIS

16h00 : 15 mn recueillement en silence

16h15 : Allocution d’environ 7 à 10 mn de REBOAS Aristide Briand, Président de l’Association APRCN, autour des thématiques du Dialogue, de la Paix et de la Réconciliation Nationale en Centrafrique.

Mot de remerciement aux participantes et aux participants.

16h30 : Hymne National « La Renaissance » chanté par toute l’assistance

Inscription individuelle des participants sur la liste de présence

Echanges et discussions entre participants

17h00 : Fin de la Marche.

 

Précisions utiles :

 

Messieurs Aristide Rebouas et Jean-Patrick Gille à Paris
Messieurs Aristide Reboas et Jean-Patrick Gille à Paris

Avec le soutien Jean Patrick GILLES, Député de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire, Vice-président de la Commission des Affaires Sociales, Rapporteur de la Mission d’Information commune sur les conditions d’emploi dans les Métiers artistiques, Conseiller Municipal de la ville de Tours,

Marche ouverte à tous les Centrafricains de la diaspora (France, Belgique et Europe) ainsi qu’à tous les amis africains, Français et autres amis de la République Centrafricaine.

Marche ouverte à tous les partis politiques Centrafricains représentés en France, les associations œuvrant en direction de la RCA, toutes les confessions religieuses chrétiennes et musulmanes etc.….

N.B. : Faute de moyens financiers pour offrir un rafraichissement aux participants, l’APRNC demande à chacun de prévoir une bouteille d’eau.

 

REBOAS Aristide Briand, Président de l’APRNC

PROPOSITION DE lOGO 1 ASSOCIATION POUR LA PAIX

ACTION POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE EN CENTRAFRIQUE

15 avenue de la République 37700 Saint Pierre des Corps

Tél. : 06 01 15 57 99 / 06 35 36 81 10

Email : aparddialogue@yahoo.fr

 

Coupe CEMAC : visite médicale des joueurs de la sélection centrafricaine

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Une vingtaine des joueurs locaux présélectionnés au sein des ‘’Fauves de Bas-Oubangui’’ de la Centrafrique ont passé, jeudi, une visite médicale avant de poursuivre leurs entrainements Équipe nationale centrafrcaine de foot-ballen vue de la 9-ème édition de la Coupe de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Coupe de la CEMAC) 2014 qui sera disputée dans deux semaines à Malabo, en Guinée Equatoriale.
”Nous avons entamé ce contrôle de santé suite aux cas répétés de maladies constatés ces derniers temps au cours des entrainements” a expliqué le médecin de l’équipe nationale, Docteur Jean Bedel Wogalamogna, ajoutant que ‘’Sur les 28 Fauves de Bas-Oubangui présélectionnés seulement dix-neuf se sont présentés, un est parti en Guinée Equatoriale et sept sont absents”.

Pour le médecin, l’objectif de cette visite médicale est de voir si le joueur de souffrent pas de problèmes cardiaque, pulmonaire et herniaire. ‘’Car lors d’un entraiment cela est arrivé. Il y a une douleur abdominale qui nous a poussés à orienter le joueur dans un centre de santé qui a décelé une petite point herniaire, raison pour laquelle il va falloir faire le contrôle à tous les joueurs”, a souligné Docteur Jean Bedel Wogalamogna.

Organisée en 2013, la dernière coupe CEMAC a été remportée par le Gabon, pays organisateur, vainqueur en finale du Cameroun 3 à 0.

 

Par: APANews

 

LES PARTIS POLITIQUES CENTRAFRICAINS CONSTITUENT UN SERIEUX OBSTACLE A LA PAIX

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La misère dans laquelle croupisse le peuple centrafricain n’a aucune importance pour ces groupuscule de politiciens dont leur conscience collective n’est pas conforme à la morale  en vue de guider leurs actions,et comprendre qu’à un moment donné qu’il faille un dépassement de soi et savoir faire de compromis pour sortir le peuple de l’extreme pauvreté,un parti politique est une institution qui éduque et qui instruit la bonne conduite,et non une association lucrative qui est guidée par et pour des intérêts financiers,en Centrafrique ces partis politiques ne songent qu’à leurs carrieres,tant pis pour les laissés pour compte que constituent l’ensemble de la population centrafricaine,helas cette manière de faire la politique propre aux groupuscules pléthoriques de la scène centrafricaine alimente l’incertitude et le chaos en Centrafrique et maintient indefiniment ce pays en otage.
Tous ensemble,ils se sont opposés à la tenue du forum à Brazzaville,pour des diverses raisons qui leurs sont propres,exigeant que cela soit tenu à Bangui,mais la communauté internationale a jugé autrement tout en acceptant les conditions qu’ils ont imposé,au départ 3 point devaient être traités à Brazza,seul 1 a été traité permettant de conclure à un cessez-le-feu,que eux ont été incapables d’imposer depuis le debut des hostilité,laissant les autres point à leur négociation souveraine.Les participants ont souligné que le forum de Brazza n’a pas pour ambition de se substituer au peuple centrafricain ou de lui imposer une quelconque volonté,voila que ceci est conforme à leur souhait,ces partis politiques commencent à emettre leur avis défavorable à cet accord,je le redis qui n’est qu’un cessez-le-feu obtenu aux béligerants,la suite leur revient de droit de trouver une issue à cette crise,que veulent-ils attendre de plus de cette assise?
Toute autre critique est irrationnelle,de l’enfantillage politique donnant raisons à plusieurs observateurs et chroniqueurs de la vie politique centrafricaine,qui commencent à se lasser des comportements hors communs de la classe politique centrafricaine,le refus de Amadou Toumanou Touré(ATT)d’apporter son expertise à la résolution,une de plus,des crises en RCA,illustre parfaitement mon analyse.

MAMADOU DANGABO SANISLAS

Mettre un terme à la prédation en RCA

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Le 11 juillet, le Comité des sanctions des Nations Unies a dévoilé un rapport détaillant l’implication présumée d’individus et de groupes armés dans des violations importantes des Voiture calcinée dans Banguidroits de l’homme en République centrafricaine (RCA). Le rapport, rédigé par le Groupe d’experts sur la RCA, contient également des informations au sujet des sources de financement et des armes dont disposent les groupes et cite les noms d’individus prétendument impliqués dans le trafic de ressources naturelles ainsi que dans le financement, l’organisation et la manipulation de groupes armés.

Ce compte-rendu examine les conclusions et les recommandations du Groupe d’experts et considère leurs implications. Il s’intéresse également aux suggestions d’autres chercheurs concernant les moyens de s’attaquer aux moteurs économiques du conflit en RCA.

Quelles sont les principales conclusions des experts ?

Ils ont découvert qu’au moins 2 424 civils, incluant 14 travailleurs humanitaires, avaient été illégalement tués par des parties au conflit entre le 5 décembre 2013 et le 30 avril 2014. Ils ont toutefois constaté qu’un grand nombre d’incidents n’étaient pas signalés. Leurs données suggèrent que 670 civils et 3 travailleurs humanitaires ont été tués par des milices anti-balaka et 453 civils et 7 travailleurs humanitaires ont été tués par la Séléka pendant la même période.

Ils ont également rapporté la survenue de 103 incidents sécuritaires impliquant des travailleurs humanitaires pendant cette période, généralement des vols ou des extorsions par des hommes armés (par des membres de la Séléka dans 26 cas ; par des anti-balaka dans 30 cas ; et par des hommes non identifiés ou d’autres assaillants dans les autres cas).

Le rapport cite les noms de deux commandants de la Séléka, le général de brigade Alkhatim Mahamat et le colonel Issa, en lien avec le meurtre de 3 travailleurs humanitaires et de 15 civils et les attaques contre les forces internationales menées en avril à Boguila. Il cite également les noms de deux commandants de la Séléka en lien avec des attaques contre les forces internationales et l’enlèvement de quatre prêtres (relâchés par la suite). En mai, le général de brigade Alkhatim a été nommé chef d’État-major adjoint de la « nouvelle » Séléka.

Le Groupe d’experts a découvert que le mouvement anti-balaka n’avait pas de structure de commandement et de contrôle centralisée et qu’il était plutôt constitué d’une myriade de groupes associés. Il a indiqué que les groupes anti-balaka associés à l’ancien politicien Patrice-Édouard Ngaïssona étaient responsables d’attaques contre les forces internationales et que M. Ngaïssona avait affirmé contrôler les groupes responsables d’attaques perpétrées contre les musulmans restés dans la capitale, Bangui.

Les auteurs du rapport ont également conclu que la majeure partie des zones habitées de la RCA étaient contrôlées par des milices, que les groupes armés exploitaient les diamants, l’or, l’ivoire, la viande de brousse, le bois et d’autres ressources, que l’embargo sur les armes en RCA ne semblait pas avoir été violé et que le pays était, de facto, divisé en deux. Ils ont indiqué qu’un manifeste publié en mai par les chefs militaires de la Séléka appelait à la partition du pays, mais que la branche civile de l’alliance rebelle avait persuadé ces derniers de retirer cette revendication du document.

Quelles sont les recommandations des experts ?

Les recommandations finales du rapport sont relativement brèves. Les experts appellent les pays voisins de la RCA à publier des statistiques concernant les importations de ressources naturelles depuis la RCA. Ils conseillent également un renforcement de la collaboration dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, y compris de la faune et de la flore.

Ils exhortent par ailleurs les autorités centrafricaines à s’assurer que les membres des forces de défense et de sécurité identifiés comme faisant partie d’un groupe armé sont démis de leurs fonctions et à garantir une gestion sécuritaire des armes et des munitions.

Dans le corps du texte du rapport, le Groupe d’experts conseille au Comité des sanctions d’envisager l’application de sanctions ciblées à l’encontre des individus qui y sont nommés. Plusieurs analystes ont dit à IRIN que le rapport de fin d’année du Groupe d’experts, qui sera rédigé à la suite de recherches plus approfondies, contiendrait probablement des recommandations plus spécifiques concernant les sanctions à mettre en œuvre.

Ces recommandations peuvent-elles être facilement appliquées ?

Les analystes consultés par IRIN sont d’accord pour dire qu’il est peu probable que la recommandation adressée au gouvernement au sujet de l’exclusion des membres de groupes armés des forces de sécurité soit appliquée dans un futur proche. Selon Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group (ICG), « elle vient contredire l’idée de négociation avec les groupes armés, qui est à la mode actuellement en politique ».

Kasper Agger, chercheur sur la RCA pour Enough Project, se demande s’il est faisable ou même souhaitable, à ce stade-ci, de mener des enquêtes pour déterminer l’appartenance à une milice des membres de l’armée nationale. De nombreux chefs anti-balaka font en effet aussi partie de l’armée. Lewis Mudge, chercheur sur la RCA pour Human Rights Watch (HCR) est du même avis. Il insiste cependant sur le fait que les miliciens qui occupent des postes de haut niveau au sein de l’armée devraient être écartés et tenus responsables des atrocités commises, s’il y a lieu.

Le gouvernement de transition a résisté aux pressions en faveur de l’application de sanctions à l’encontre du leader anti-balaka à Bangui. M. Ngaïssona a en effet été rapidement relâché en mars après son arrestation par les soldats de maintien de la paix de l’Union africaine (UA) et la remise de son dossier au procureur de l’État. Le Groupe d’experts estime cependant que le gouvernement a réussi à affaiblir M. Ngaïssona, notamment en attribuant des postes à des leaders anti-balaka moins radicaux et en reconnaissant son rival, Sébastien Wenezoui, comme porte-parole du mouvement.

Selon M. Vircoulon, les gels d’avoirs et les interdictions de voyager imposés aux individus cités dans le rapport du Groupe d’experts devraient être accompagnés de mesures ciblant leurs partenaires d’affaires, dont la plupart n’ont pas encore été identifiés. Le rapport cite quelques rares noms d’hommes d’affaires possiblement impliqués dans l’exploitation illégale de ressources naturelles – un braconnier de premier ordre, un propriétaire de camion qui transporte de la viande de brousse et un collecteur de diamants – tous des Centrafricains.

Quant à la recommandation du Groupe d’experts concernant la divulgation des statistiques sur les échanges avec la RCA, la plupart des pays voisins n’ont pas encore répondu aux demandes de renseignements qui leur ont été adressées par le Groupe d’experts. On peut supposer qu’ils ne seront pas particulièrement enthousiastes à l’idée de partager ces données.

Quelles mesures spécifiques pourraient être adoptées pour lutter contre le trafic ?

La RCA fait actuellement l’objet d’une suspension temporaire du système de certification du Processus de Kimberley pour les diamants, ce qui a affecté le prix de ces pierres précieuses et probablement entraîné une augmentation de leur trafic. Il se pourrait que le Processus enquête sur les augmentations inhabituelles des exportations de diamants en provenance de la République du Congo (RC) et du Cameroun, car les deux pays sont membres du Processus, même s’ils ne produisent que très peu de diamants (le Cameroun en fait partie depuis l’an dernier seulement).

Il se pourrait toutefois qu’il soit difficile politiquement de suspendre l’un ou l’autre de ces pays du Processus de Kimberley. Les deux États contribuent en effet à l’envoi de soldats de maintien de la paix en RCA. Par ailleurs, les trafiquants de diamants centrafricains pourraient simplement décider de passer par la République démocratique du Congo (RDC), un producteur de diamants suffisamment gros pour qu’un nouvel afflux de pierres en provenance de la RCA passe presque inaperçu dans les statistiques.

Enough Project appelle le Processus de Kimberley à envoyer des missions d’experts à Anvers, à Dubaï et en Inde – les plaques tournantes mondiales du diamant – afin de contrôler les importations potentielles de diamants centrafricains illicites.

L’appel de l’ICG en faveur d’une surveillance des principales mines diamantifères (et aurifères) du pays par les forces internationales constitue une autre approche visant à aider la RCA à tirer un certain revenu de ses ressources. Les collecteurs et les agents de l’État pourraient ainsi y retourner et, d’après M. Vircoulon, le Processus de Kimberley serait alors disposé à émettre des certificats pour la production issue de ces mines.

L’ICG recommande également l’utilisation d’hélicoptères, et même de drones, par les forces américaines en RCA afin d’intercepter les braconniers d’éléphants et d’autres espèces protégées. (Des drones ont déjà été utilisés à cette fin en Afrique australe.)

Les Nations Unies autoriseront-elles leurs soldats de maintien de la paix (qui seront bientôt envoyés en RCA au sein de la MINUSCA) à surveiller des mines ou d’autres ressources naturelles ?

Le document décrivant le mandat de la MINUSCA ne mentionne pas explicitement ce rôle, mais la mission est autorisée à aider l’État à imposer son autorité. Selon l’ICG, le cas de la RCA offre l’occasion d’une réelle reconstruction de l’État (puisque celui-ci est très dépendant de l’argent des donateurs). Ces derniers doivent cependant placer leur propre personnel à la tête des ministères importants pour surveiller les fonctionnaires s’ils souhaitent que cette reconstruction soit efficace.

L’examen des liens entre les ressources et le conflit en RCA réalisé par le Groupe d’experts est-il exhaustif ?

Pas vraiment. Il n’est fait aucune mention du commerce de bétail comme moteur du conflit. L’an dernier, l’ICG a publié un rapport sur les liens entre la transhumance et les conflits en RCA, au Tchad et en RDC, et Human Rights Watch a également souligné cet aspect de la crise en RCA. Certains donateurs ont tenté une médiation entre le Tchad et la RCA sur la question de la transhumance de masse, un problème qui explique en partie la division « ethno-religieuse » qui règne en RCA.

Le rapport du Groupe d’experts traite à peine de la question du pétrole. Enough Project recommande la nomination, par les États-Unis, d’un envoyé spécial pour servir de médiateur entre le Tchad et la RCA sur les questions transfrontalières, et notamment sur la possibilité que le forage pétrolier en RCA affecte la production au Tchad. La zone située à la frontière du Tchad et de la RCA sert depuis un certain temps déjà de refuge aux rebelles et aux bandits, mais le boom pétrolier dans le sud du Tchad a renforcé la menace qu’ils font peser sur N’Djamena. La stabilité future des deux pays dépend probablement largement de l’atteinte d’un accord sur les questions frontalières.

Selon l’ICG, la crise en RCA est le résultat de plusieurs décennies de déclin économique et la stabilité risque d’être hors d’atteinte tant que la communauté internationale ne tentera pas de transformer le système de prédation qui prévaut actuellement en une économie productive. Le groupe de réflexion recommande l’établissement d’un plan de stabilisation accordant la priorité à la relance de l’agriculture et d’autres activités productives ainsi qu’à la sécurisation de revenus transparents pour l’État. Le plan de stabilisation ne devrait en outre pas se limiter au modèle habituel de protection des civils et d’organisation d’élections.

 

BANGUI, 25 juillet 2014 (IRIN)

Centrafrique: André Nzapayéké – En RCA, «le peuple veut la paix tout court»

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Interview RFI

André Nzapayéké, Premier Ministre Centrafricain
André Nzapayéké, Premier Ministre Centrafricain

L’accord sur la cessation des hostilités en République centrafricaine a été conclu le mercredi 23 juillet à Brazzaville. Un accord que certains accueillent déjà avec scepticisme. André Nzapayéké, Premier ministre de la transition en République centrafricaine, assure au contraire que cet accord est « accord est nécessairement viable ».

RFI : Pensez-vous que l’accord conclu à Brazzaville soit viable ?

André Nzapayéké : Cet accord est nécessairement viable parce que les personnes qui l’ont signé, ce sont les personnes les plus élevées dans les hiérarchies des différents groupes armés.

Mais le fait que le porte-parole du bureau politique des Seleka dénonce cet accord au moment même où Mohamed Moussa Dhaffane le signe, cela ne vous inquiète-t-il pas ?

Le porte-parole des Seleka n’est que le porte-parole. La personne habilitée réellement à signer à Brazzaville, chez les Seleka, c’est Dhaffane. Et Dhaffane est la troisième personnalité dans la hiérarchie actuelle des Seleka. S’il a accepté de signer, nécessairement toute la hiérarchie Seleka, et même la base, l’a autorisé à signer.

Donc, pour vous, Mohamed Dhaffane engage l’ensemble du mouvement, et l’accord de Brazzaville ne risque pas d’être démenti sur le terrain…

La question du terrain, ça c’est autre chose. Il y a aura toujours certaines personnes qui tenteront d’avoir un avis contraire et toujours des insatisfaits. Maintenant, il nous revient à nous tous qui avons apposé nos signatures de se serrer les coudes pour que l’on aille dans un même sens.

Comment, après Brazzaville, comptez-vous reprendre la main ? Aujourd’hui, à Bangui, une partie de la classe politique a dit ses réticences à voir l’avenir du pays décider à l’étranger. Ils avaient même parlé d’« humiliation »…

On donne l’impression que c’est Brazzaville qui a piloté les choses. Non, la partie centrafricaine, le gouvernement a mis en place une équipe qui a été la seule à avoir produit tous les documents qui ont été mis en place. C’est nous qui avons tout fait. Il y aura toujours des réticences de certaines personnes qui ne veulent pas de la paix, ou qui veulent la paix sous leurs conditions. Le peuple veut la paix tout court. Et j’ai été très déçu de voir certaines personnes qui aspirent à être des dirigeants de ce pays refuser littéralement de donner cette possibilité au peuple de retrouver la paix en refusant d’aller à Brazzaville.

Brazzaville, par exemple, ne dit rien du désarmement des combattants. Or, on sait que cette question du Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) est essentielle. Que proposez-vous ?

Nous, nous l’avons déjà trouvé en national. Le problème DDR est déjà là. La première phase commence déjà dans les jours qui viennent. Nous sommes en train de travailler avec les Nations unies sur les Seleka qui sont à Bangui, dont le cas est le plus urgent. Ils sont quasiment enfermés dans des camps. On leur a donné la priorité et nous allons petit à petit nous attaquer, dès que la cessation des hostilités sera effective sur le terrain, au cantonnement des différents combattants.

Le cantonnement, c’est une chose. Mais pour le désarmement, qu’est-ce qui sera proposé, par exemple, à ceux qui acceptent de déposer les armes ?

Nous éviterons, dans la mesure du possible, de jouer le jeu du désarmement classique : argent contre armes. Parce que là, cela risque d’être extrêmement dangereux. Les stocks d’armes en République démocratique du Congo, ici, au Nord, vont se retrouver sur le territoire centrafricain pour gagner de l’argent. Nous allons donc, dans la mesure du possible, mettre en place avec les familles beaucoup plus de programmes de développement et de réinsertion socio-professionnelle des personnes qui vont être désarmées, pour leur donner un avenir sûr. On va essayer aussi de relancer le secteur minier en utilisant ces personnes.

Qui financera cette réinsertion et quelle est l’échéance que vous vous fixez ?

D’ici septembre, nous allons faire une grande conférence des bailleurs de fonds pour présenter déjà un programme de développement économique. L’idée de lancer un plan Marshall doit être relancée avec l’accord qui vient d’être signé à Brazzaville, sur la cessation des hostilités. Nous ferons tout pour que ça dure, pour que les forces onusiennes qui vont arriver à partir du 15 septembre nous aident à jeter les bases de la reconstruction du pays. Nous sommes sur le bon chemin.

Votre priorité, quand vous êtes arrivé à ce poste, c’était l’arrêt des exactions. On a vu début juillet à Bambari que les violences se poursuivent. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné d’après vous ?

Je ne peux pas dire que quelque chose n’a pas fonctionné. On ne peut pas s’attendre à ce que, dans les conditions dans lesquelles nous avons retrouvé ce pays en janvier, tout soit comme un robinet qu’on ferme.

Le moyen de garantir le retour à la sécurité ne serait-il pas d’accélérer aussi le dialogue politique, un dialogue national inclusif ?

C’est ce que nous sommes en train de faire maintenant. Ce qui s’est passé à Brazzaville, c’est la première grande étape. Maintenant, nous allons formaliser les choses. Nous allons déjà penser à élargir le gouvernement pour pouvoir y inclure la plupart de la classe politique et aussi les groupes armés, bien sûr. Parce que c’est quand même un pas de géant et une véritable concession que certains ont fait à Brazzaville. Donc, en contrepartie, il faut aussi quelque chose. Il faut les associer.

C’est-à-dire qu’il y aura des postes pour la Seleka dans le prochain gouvernement ?

En tout cas, pour ceux qui ont participé à Brazzaville, il y aura nécessairement une place dans la gestion de la transition.

Ce remaniement, qui était annoncé comme imminent début mai par la présidente Catherine Samba-Panza, est donc toujours d’actualité ? Il est pour bientôt ?

Ce remaniement, après Brazzaville, sera pour très bientôt. Je ne peux pas vous dire exactement quand. Dans les prochains jours, vous aurez des nouvelles.

Vous avez l’assurance que c’est vous qui conduirez à son terme la transition ?

Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas moi. Personne ne m’a dit que ce ne serait pas moi. J’étais venu pour aider la présidente dans cette activité de la transition. Nous essayons de faire de notre mieux. Les choses avancent dans le bon sens. Mais il n’y a que madame la présidente qui décide de tout cela. Entre elle et moi, vraiment il n’y a pas l’ombre de quoi que ce soit.

Le couple exécutif fonctionne bien ?

Le couple exécutif fonctionne à merveille !

L’Union africaine se réjouit de la signature d’un Accord de cessation des hostilités en République centrafricaine

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L’UA exhorte les acteurs centrafricains à poursuivre les efforts engagés en vue d’une sortie durable de crise dans leur pays

Drapeau Union africaine
Drapeau Union africaine

La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, se félicite de la signature, hier, à Brazzaville, par les parties centrafricaines, d’un Accord de cessation des hostilités, et ce dans le cadre du Forum pour la réconciliation nationale en République centrafricaine (RCA), qui a eu lieu du 21 au 23 juillet 2014. Elle souligne que cet Accord constitue une avancée significative dans la recherche d’une solution durable à la crise que connait la RCA.

La Présidente de la Commission exhorte les parties à mettre scrupuleusement en œuvre les engagements pris au terme de l’Accord de cessation des hostilités, ainsi qu’à redoubler d’efforts pour mener à bien le processus de paix et de réconciliation en RCA. À cet égard, elle note avec satisfaction leur engagement à poursuivre, à Bangui, le dialogue sur les aspects relatifs au programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, ainsi que le processus politique inclusif, à travers l’organisation de consultations populaires au niveau des différentes préfectures du pays et la tenue du Forum de réconciliation nationale et de reconstruction.

La Présidente de la Commission réitère la profonde appréciation de l’UA au Président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dans la crise centrafricaine, pour son engagement personnel et les sacrifices consentis par son pays en vue du bon déroulement du Forum. Elle renouvelle également ses remerciements aux autres dirigeants de la région, notamment le Président Idriss Déby Itno, Président en exercice de la CEEAC, pour leur contribution aux efforts actuels en RCA. La Présidente de la Commission exprime en outre la gratitude de l’UA aux partenaires internationaux, tant multilatéraux que bilatéraux, pour leur soutien continu. Elle salue le travail accompli, dans le cadre de la Médiation internationale, par les Vice-Médiateurs représentant l’UA et les Nations unies, ainsi que par le Secrétaire général de la CEEAC en qualité de Rapporteur.

La Présidente de la Commission réaffirme la détermination de l’UA à continuer à accompagner le processus en cours, tant à travers sa participation à la Médiation internationale qu’à travers la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA).

 Par: APO

SOURCE – African Union Commission (AUC)

Ethiopie, 25 juillet 2014

La Présidente de Transition, Mme Catherine Samba-Panza annonce la formation d’un gouvernement de large ouverture

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La Présidente de Transition, Mme Catherine Samba Panza a annoncé la formation d’un gouvernement de large ouverture en tenant compte la situation géopolitique, pour une transition apaisée, à son retour de Brazzaville, jeudi 24 juillet 2014 à Bangui.

Samba-PanzaLe Chef de l’Etat de transition, Mme Catherine Samba-Panza a estimé que après le forum de Brazzaville, des consultations auront lieux dans les seize préfectures du pays avant la tenue dialogue politique inter-centrafricain à Bangui.

Le Chef de la Mission Multidimensionnelle Intégré des Nations-Unies pour la Stabilisation de la République Centrafricaine (MINUSCA), le général Babacar Gaye a fait savoir « que les Nations-Unies seront très vigilantes sur les problèmes d’impunités, des droits de l’Homme, et la tenue des engagements signés au forum de Brazzaville »

Il a exhorté les centrafricains à s’approprier de ce qui a été signé à Brazzaville.

 

Basile REBENE/ACAP.

Après Brazzaville, les prochaines étapes vers une paix durable en RCA

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Les autorités centrafricaines, et la médiation internationale le répètent, l’accord trouvé à Brazzaville ce mercredi 23 juillet n’est qu’une première étape. La cessation des hostilités, préalable indispensable au déroulement du reste du processus qui doit ramener la paix et permettre la tenue des élections l’an prochain.

D’abord il y a la mise en application de l’accord signé mercredi. Dans les prochains jours selon le Premier ministre André Nzapayéké, le recensement et le cantonnement des combattants doivent se mettre en place un peu partout dans le pays.

Ensuite il faudra discuter des conditions du programme de désarmem

Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo Anna JeffreysIRIN
Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo Anna Jeffreys  IRIN

ent démobilisation et réinsertion (DDR). Concernant les 2 600 combattants de la Seleka déjà cantonnés à Bangui, leur réinsertion pourra commencer. Les autorités de transition, avec les Nations unies, envisagent de les conduire dans les régions de leur choix.

Consultations

Sur le plan politique, le remaniement annoncé début mai puis reporté à l’après-Brazzaville devrait intervenir dans les tout prochains jours. Mais la prochaine étape du processus de réconciliation, ce sont ces fameuses consultations qui doivent se tenir dans les 16 préfectures du pays.

Les populations de provinces poseront leurs doléances et choisiront des représentants. Là encore les autorités de transitions veulent aller vite. Une fois ces consultations terminées, à partir de la mi-octobre, débutera à Bangui le Forum de réconciliation et de reconstruction nationales. Sorte d’Etat généraux inclusifs, rassemblant des représentants de groupes armés, des partis, du gouvernement du Conseil national de transition (CNT), de la société civile, et des leaders traditionnels ou religieux.

Objectif : permettre aux élections de se tenir dans un climat de sérénité l’an prochain, mais surtout asseoir durablement la paix, dans un pays ruiné par les crises à répétition.

 

Par: RFI (http://www.rfi.fr/afrique/20140725-apres-brazzaville-prochaines-etapes-vers-une-paix-durable-rca-anti-balaka-seleka-dd/)

Carte: pour y voir clair dans le micmac des groupes rebelles centrafricains

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À Brazzaville, où a finalement été signé un accord de cessez-le-feu a minima, le 23 juillet, l’ensemble des groupes armés de la crise centrafricaine étaient représentés. Qui sont-ils, quels sont leurs learders et leur zone d’influence ? “Jeune Afrique” y répond avec une carte et des portraits interactifs.

Le “Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique” de Brazzaville a finalement accouché du cessez-le-feu tant espéré. L’ex-Séléka, qui n’était apparemment pas venue avec l’idée de négocier, avait sembler dynamiter les négociations dès le premier jour en posant comme préalable la partition de la Centrafrique. Le lendemain, les délégués étaient absents obligeant à une suspension du forum.

Il a fallu une dernière entrevue avec le président congolais Denis Sassou Nguesso pour que Moussa-Mohamed Dhaffane, qui conduisait la délégation de l’ex-Séléka, accepte finalement de signer l’accord de cessation des hostilités avec Patrice-Édouard Nagaïssona, coordinateur général des anti-balaka.

>> Lire aussi : Les groupes armés signent un accord de fin des hostilités à Brazzaville

Mais l’ex-Séléka et les anti-balaka, dont les délégations étaient composées de 23 membres, n’étaient pas les seuls groupes armés présents à Brazzaville, où presque la totalité des mouvements politico-militaires étaient conviés. Chacun fut autorisé à venir avec trois représentants. Tous ont signé l’accord de cessez-le-feu.

L’occasion pour Jeune Afrique de tenter de déméler ce micmac politico-militaire…

Les différents groupes armés présents à Brazzaville

L’UFDR, le CPJP, le MLCJ, la CPSK et l’UFR ont tous plus ou moins gravité autour de l’ex-coalition Séléka. L’ancienne rébellion contrôle toujours une bonne partie du centre et du nord de la Centrafrique. Les différentes milices anti-balaka sont, elles, déployées dans presque l’ensemble des localités de l’Ouest.

Carte : les zones d’influences des groupes armés

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Par Vincent DUHEM

Centrafrique :les dessous des travaux du forum de Brazzaville

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Annoncé quelques semaines avant comme la chance d’aboutir à une paix négociée, le « Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue

Président Congolais Sassou Nguesso
Président Congolais Sassou Nguesso au Forum de Brazzaville

politique » en Centrafrique a accouché d’une souris dont l’accord signé in extremis le mercredi 23 juillet 2014 n’aurait été possible que sur distribution, par le médiateur autoproclamé, des pétrodollars à chacune des parties en conflit.

D’après nos sources, le dictateur congolais qui avait tenu à faire de ce forum une grande réussite, aurait été dans l’embarras de constater que plusieurs poids lourds des parties en conflit n’avaient pas effectué le déplacement de Brazzaville, ce malgré tous les efforts de cooptation et de corruption consentis plusieurs jours avant.

Ayant compris que le report de ce forum aurait été un grand désastre politique pour lui, le médiateur autoproclamé a finalement décidé de lancer le lundi 21 juillet 2014, l’ouverture des travaux de ce fameux forum. Travaux ayant suspendu leur séance dès l’ouverture et marqués par l’absence des représentants de la Séleka des deux principaux ateliers de négociations dont, celui sur la cessation des hostilités et celui sur le désarmement des groupes armés.

Devant cet échec cuisant, le milliardaire congolais en pétrodollars, très irrité, aurait décidé de faire usage de sa machine à sous. Il aurait donc décidé de faire déplacer « neuf chefs militaires de la rébellion Séleka » tout en repoussant de « six heures », la cérémonie de clôture prévue le mercredi matin 23 juillet 2014. Le temps de permettre aux neufs chefs militaires d’arriver à Brazzaville et de signer le fameux accord.

D’après nos sources, Denis Sassou Nguesso, en froid total avec le Tchadien Idris Deby sur ce conflit centrafricain, se serait lui-même mis à la manœuvre pour composer le numéro de téléphone du reconduit chef de la Séleka, Michel Djotodia, à qui il a clairement signifié sa déception et sa colère de se voir être tourné dans la farine, malgré tous les soutiens financiers qu’il mettrait à sa disposition.

Michel Djotodia dans la stratégie de mettre la barre haut afin de gagner le gros lot de cette loterie à sous du général d’armées milliardaire, aurait demandé à ces chefs militaires d’effectuer le déplacement de Brazzaville afin de signer « sans condition et sans chercher à en lire le contenu», l’accord de cessez-le-feu. Le plus important pour Michel Djotodia et d’autres parties en conflit c’est « la réception du pactole qui tombe gratuitement du ciel bleu congolais », et pour le médiateur autoproclamé « la signature d’un accord fragile sans base et dont le respect pose déjà problème ».

Donc en clair, aucune négociation n’a jamais eu lieu entre les parties en conflit qui auraient chacune reçu son pactole en quelques jours de voyage aux frais du dictateur gentil congolais, juste pour avoir signé sans engagement, un faux accord.

Une vraie escroquerie et une vraie injure au peuple centrafricain meurtri chaque jour. Mais aussi une insulte au peuple congolais qui souffre tant.

Au-delà de toute cette escroquerie, le Noyau politique du MCCD se pose ces questions :
1-Jusqu’à combien le dictateur congolais est prêt à dépenser pour se doter un costume de médiateur international?
2- Denis Sassou Nguesso pense-t-il que la stratégie de cooptation et de corruption dont son défunt gendre El Hadj Omar Bongo avait fait usage pour émietter la résistance congolaise contre sa dictature, réussira-t-elle pour imposer une paix fragile sur un conflit dont il est l’un des concepteurs ?
3- Pourquoi cet homme qui semble conseiller « le dialogue » aux belligérants étrangers, se mue-t-il en utilisant la force, la peur et la terreur contre tous ceux de ses compatriotes qui lui demandent de partir et permettre l’alternance démocratique chez lui ?
Une chose est vraie, aucun dictateur n’a réussi à soumettre indéfiniment un peuple à la servitude et à s’imposer indéfiniment à ce peuple. Et aucun médiateur international n’a réussi à imposer la paix par corruption et cooptation.

Denis Sassou Nguesso sera vaincu par notre peuple, et toutes ses médiations seront reconnues comme de simples escroqueries d’un dictateur aux abois et en quête d’une reconnaissance.

MCCD : La Voix du Peuple Libre

 

by Officiel Brazzanews

 

 

Accord de Brazzaville sur la RCA : Ce bébé venu par césarienne survivra-t-il ?

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Les participants au forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique sont parvenus, après un véritable parcours du combattant, à un accord de cessez-

Signature des Accords de Brazzaville
Signature des Accords de Brazzaville

le-feu, qui, certes a un arrière goût d’inachevé, mais est quand même bon à prendre. En effet, l’arrêt des hostilités entre la Séléka et les anti-Balaka, auquel les protagonistes se sont engagés dans un contexte marqué par des exactions imputables aux deux camps, peut produire, un tant soit peu, un répit qui pourrait être mis à profit par les frères ennemis centrafricains pour réapprendre à vivre ensemble.

 

La signature des représentants engagera-t-elle les états-majors ?

 

De ce point de vue, l’on peut déjà saluer l’action de Denis Sassou-Nguesso qui a réussi le tour de force, au moment où tout le monde s’attendait à ce que le forum se terminât en queue de poisson, à arracher un accord dont l’objectif principal est de mettre un terme à la violence en RCA. Tout en saluant le travail qui a été abattu par le médiateur, l’on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir si ce bébé, qui est venu par césarienne, a des chances de survivre. Sans vouloir forcément jouer les Cassandre, l’on peut être tenté de répondre par la négative au regard des considérations suivantes.

D’abord, l’on peut se demander si la signature de Patrice-Edouard Ngaissona pour les anti-Balaka et celle de Mohamed Moussa Dhaffane pour la Séléka, engageront réellement les états-majors des deux entités qui sont, on le sait, au cœur de la problématique centrafricaine. Rien n’est moins sûr. Déjà, des voix discordantes se font entendre, notamment au sein de la Séléka. La même discordance pourrait être constatée du côté des anti-Balaka, qui passent pour être une organisation nébuleuse pilotée par plusieurs chefs de guerre et autres gourous qui prêchent chacun pour sa propre chapelle. Il n’est donc pas exclu que l’on assiste dans les prochains jours à une sortie de l’un d’eux, qui viendrait remettre en cause la légitimité de Patrice-Edouard Ngaissona.

 

La RCA n’est pas encore sortie de l’auberge

 

Autre élément qui invite au pessimisme est le fait de n’avoir pas prévu dans l’accord le désarmement des miliciens. En effet, quand on connaît l’indiscipline caractérisée des éléments de la Séléka et des anti-Balaka et quand on sait qu’ils ne répondent pratiquement de personne, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que la RCA n’est pas encore sortie de l’auberge. Cantonner des éléments de cet acabit et les laisser avec leurs armes, apparaît comme une opération absurde qui, visiblement, ne peut pas faire avancer la cause de la paix en RCA.

En réalité, l’accord auquel les frères ennemis centrafricains sont parvenus à Brazzaville, profite plus à Sassou-Nguesso qu’à la RCA. Il aurait été plus intéressant d’échanger à Brazzaville avec les vrais acteurs de la crise, que d’y convier à la va-vite des personnages anodins pour échanger sur des questions sur lesquelles ils n’ont aucune emprise. De ce point de vue, Michel Djotodia et le Général Bozizé avaient leur place à Brazzaville. L’on peut certainement formuler contre eux beaucoup de griefs, mais leur voix pourrait être plus audible auprès des militants de la Séléka et des anti-Balaka. Pour éteindre un incendie, ne dit-on pas que l’on n’a pas besoin d’eau propre ? Comme il n’est jamais tard pour bien faire, l’on pourrait les mettre à contribution dans les rounds qui vont certainement suivre Brazzaville et qui doivent en principe se passer sur le sol centrafricain. C’est peut-être à ce prix que l’on pourrait trancher véritablement toutes les questions qui sont au centre de la crise centrafricaine.

 

Pousdem PICKOU

 

Par: Le Journal Le Pays

 

Forum pour la paix en RCA : Télé-Congo boycott la ceremonie d’ouverture

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Lundi 21 juillet 2014 se tenait, dans la capitale congolaise, Brazzaville, la cérémonie d’ouverture du forum pour la réconciliation nationale inter-Télé Congocentrafricaine, sous le patronage du président de la République, Denis Sassou Nguesso, médiateur de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) et de l’Union africaine dans la crise centrafricaine, avec à ses côtés, la présidente de la transition centrafricaine, Mme Cathérine Samba-Panza.

La chaîne de télévision nationale, Télé-Congo, a fait le privilège à ses téléspectateurs, de suivre cette cérémonie, retransmise en direct du palais des congrès, entre 10h et 12h. Seulement, après que Médard Milandou, modérateur de la cérémonie, a annoncé le discours de la présidente Samba-Panza, le signal de Télé-Congo a disparu du petit écran.

Il a été rétabli au moment où le président Sassou Nguesso a démarré son discours. Les ruptures du signal de la chaîne de télévision nationale ont déjà fait l’objet de l’interpellation du gouvernement.

 

 

Source : LaSemaineAfricaine

RCA: l’ONU veut une application immédiate de l’accord de Brazzaville

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Les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONu demandent à l’ONU de «prendre toutes les mesures nécessaires» pour que le relais qui sera passé aux Casques bleus de la

Un soldat français de Sangaris dans Bangui en RCA
Un soldat français de Sangaris dans Bangui en RCA

Minusca au 15 septembre «se traduise par un renforcement significatif de la présence militaire internationale en RCA».

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU a salué jeudi la conclusion la veille à Brazzaville d’un accord de cessez-le-feu en République centrafricaine et demandé à tous les protagonistes de «l’appliquer pleinement et immédiatement».

Dans une déclaration adoptée à l’unanimité, les 15 pays membres du Conseil «soulignent que cet accord est une première étape dans un processus politique plus large en RCA destiné à garantir une paix durable, le respect des droits de l’homme, la protection des civils et l’instauration d’un État de droit».

Le Conseil réaffirme la nécessité d’un «dialogue politique et d’un processus de reconciliation inclusifs», ainsi que «d’efforts pour lutter contre l’impunité», désarmer les milices et rétablir les services de l’État.

Ils réitèrent leur appel aux autorités de transition à «accélérer les préparatifs» afin d’organiser les élections présidentielle et législatives, qui devront être «libres, équitables, transparentes et inclusives».

Tout en rendant hommage à «l’action décisive» des forces africaines, européennes et françaises déjà sur place, ils demandent à l’ONU de «prendre toutes les mesures nécessaires» pour que le relais qui sera passé aux Casques bleus de la Minusca au 15 septembre «se traduise par un renforcement significatif de la présence militaire internationale en RCA».

L’accord de Brazzaville, le premier après huit mois de violences intercommunautaires, reste très en deçà des objectifs annoncés.

Il a été signé par les deux principaux belligérants — la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens — ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains et des parrains étrangers, comme le président congolais Denis Sassou Nguesso.

 

 

AFP

Centrafrique : Washington salue l’accord de Brazzaville

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Les Etats-Unis ont salué jeudi l’accord de cessation des hostilités en Centrafrique entre anti-Balakas et ex-Sélékas. Un accord paraphé également par des représentants du Conseil

Marie Harf, porte-parole du département d'Etat américain
Marie Harf, porte-parole du département d’Etat américain

national de transition de la République centrafricaine (RCA), les partis politiques, la société civile et les communautés religieuses.

Dans un communiqué, la porte-parole du département d’Etat américain, Marie Harf, a noté que « cet accord de cessation des hostilités représente une étape importante vers l’arrêt de l’effusion de sang en République centrafricaine et vers une transition politique pacifique et démocratique ».

« Nous demandons instamment à toutes les parties d’appliquer pleinement les termes de l’accord et d’agir rapidement pour organiser et mener à bien de nouveaux pourparlers, qui se tiendront à la République centrafricaine, sur la voie à prendre, au plan politique », poursuit le communiqué.

Nous appelons toutes les parties à prendre des mesures concrètes en vue d’apporter la paix, la stabilité et la justice aux Centrafricains, ajoute le département d’Etat.

Par ailleurs, les Etats-Unis « soutiennent pleinement un dialogue inclusif et large en République centrafricaine, pour s’assurer que tous les Centrafricains aient la possibilité de faire entendre leur voix », a dit Mme Harf.

 

La Voix de l’Amérique

L’ONU salue la signature des engagements de Brazzaville sur le processus de paix en Centrafrique

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24 juillet 2014 – Lors du Forum sur la réconciliation nationale inter-centrafricaine jeudi à Brazzaville, en République du Congo, les Représentants spéciaux du Secrétaire général des

Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo Anna JeffreysIRIN
Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo Anna JeffreysIRIN

Nations Unies pour la région d’Afrique centrale et en République centrafricaine, Abdoulaye Bathily et le Général Babacar Gaye, présents à Brazzaville ont salué jeudi la signature par les parties centrafricaines, de l’Accord de cessation des hostilités et des violences.

 

Cet accord arrive quelques semaines avant le déploiement de la Force de l’ONU en Centrafrique.

 

Les Représentants de l’ONU se sont également félicités de l’engagement pris par les parties centrafricaines présentes à Brazzaville d’« aborder avec sérénité les questions susceptibles de permettre de trouver des solutions définitives à la crise récurrente » dans leur pays, tel qu’exprimé dans le Code de bonne conduite adopté à l’ouverture du Forum.

 

Les prochaines étapes du processus lancé à Brazzaville devront être menées en terre centrafricaine. Il s’agit de consultations populaires au niveau local, et d’un Forum de réconciliation et de reconstruction nationales à Bangui.

 

« Dans le succès du Forum de Brazzaville », a souligné le Général Gaye, « il faut relever le remarquable engagement du Médiateur, le Président Denis Sassou N’Guesso, et l’action inlassable des représentants des Nations Unies et de l’Union Africaine au sein de la Médiation, Abdoulaye Bathily et Soumeylou Boubèye Maiga ».

 

« Le chemin qui nous reste à parcourir est encore long, mais je suis convaincu que l’état d’esprit qui a prévalu au cours de ce Forum et qui a permis de faire des avancées significatives nous mènera jusqu’au bout de la route», a déclaré M. Bathily, en réitérant l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à suivre et appuyer le processus.

 

Centre d’actualité de l’ONU

Ban nomme la Britannique Diane Corner en tant que Représentante spéciale adjointe pour la République centrafricaine

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24 juillet 2014 – Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi la nomination de Diane Corner, du Royaume-Uni, comme sa Représentante spéciale adjointe Centrafrique enfantsdu Secrétaire général et Chef adjointe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), créée en vertu de la résolution 2149 du Conseil de sécurité le 10 avril 2014.

 

Mme Corner succède à M. Lawrence Wohlers, des États-Unis, dont le mandat est arrivé à terme. Le Secrétaire général est reconnaissant à M. Wohlers pour la détermination et l’engagement politique dont il a fait preuve au moment crucial de la transition et du déploiement de la mission de maintien de la paix.

 

Mme Corner apporte à cette nouvelle fonction plusieurs années d’expérience diplomatique dans la région des Grands Lacs au cours de ses 32 années de carrière au sein du Ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth, notamment en tant que Haut-Commissaire en Tanzanie et Représentante du Royaume-Uni auprès de la Communauté d’Afrique de l’Est (2009-2013) et, plus récemment, depuis 2013, en tant qu’Ambassadrice britannique auprès de la République démocratique du Congo (RDC) et Ambassadrice non résidente auprès de la République du Congo.

 

Elle a aussi été Haut-Commissaire par intérim en Sierra Leone (2008-2009), Haut-Commissaire adjoint au Zimbabwe (2001-2003), et Chef de mission adjointe à l’ambassade britannique à Berlin (1994-1998). De 1985 à 1988, Mme Corner a été Deuxième Secrétaire pour les affaires politiques au Haut-Commissariat britannique en Malaisie. Elle a aussi travaillé au sein de la Mission permanente du Royaume-Uni auprès des Nations Unies à New York.

 

Mme Corner est diplômée en sciences politiques et en français de l’Université de Bristol. En 2000, elle a suivi une formation au Collège de défense de l’OTAN, basé à Rome.

 

Centre d’actualité de l’ONU

Centrafrique: l’accord de cessez-le-feu signé à Brazzaville jugé fragile par les observateurs

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Signature des Accords de Brazzaville
Signature des Accords de Brazzaville

Un accord de cessez-le-feu a été signé mercredi soir lors de la clôture du Forum pour la réconciliation et la paix en Centrafrique. Un accord signé par une quarantaine de représentants, centrafricains et étrangers, loin des objectifs fixés. Pourtant, cet accord a minima voit déjà s’élever des voix de mécontentement, notamment du côté de la Seleka.

Mohamed Moussa Dhaffane, de la Seleka, et Patrice-Edouard Ngaissona, des anti-balaka, ont signé l’accord de fin des hostilités. Les deux groupes armés s’engagent ainsi à arrêter les exactions, à isoler les troupes, à lever les barrages et à laisser circuler librement marchandises et hommes dans les zones qu’ils contrôlent. Toutefois, rien n’indique un éventuel futur désarmement de ces groupes. A peine signé, cet accord minimal semble déjà fragile.

Un accord qui a demandé de longues heures de négociations et qui était incertain mercredi encore, dernier jour du Forum. Après avoir exigé lundi la partition de la Centrafrique, entre un Nord musulman et un Sud chrétien, ce qui a manqué de torpiller totalement les négociations, la Seleka a laissé planer le doute quant à sa signature du document. Le médiateur et président congolais Denis Sassou Nguesso a débloqué les négociations lors d’une audience privée.

Selon les observateurs, les anti-balaka éprouveront des difficultés à faire appliquer l’accord par sa base, et la Seleka en connaîtra davantage encore, elle qui n’a pu cacher ses divisions internes. En effet, dès la signature de l’accord, Habylah Awal, le n°3 de la Seleka, porte-parole du bureau politique de l’ex-rébellion, déclarait à RFI: “Nous ne reconnaissons pas cet accord, qui ne nous engage pas.” Ce à quoi Mohamed Dhaffane a répondu mercredi soir: “Nous sommes suffisamment représentatifs pour faire appliquer l’accord”, visant ç rassurer ceux qui doutent de la viabilité du texte.

 

Notre Afrique

 

Centrafrique: les protagonistes s’engagent à appliquer l’accord de cessation des hostilités

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Les ex-Séléka et leurs rivaux, les Anti-Balaka se sont engagés à poursuivre leurs discussions afin de conclure d’autres accords, y compris le DDR

 

Après la signature d’un accord de cessation des hostilités mercredi à Brazzaville, capitale congolaise, dans le cadre d’un forum pour la réconciliation inter-centrafricaine, les ex-Séléka et leurs rivaux, les Anti-Balaka, se sont engagés à respecter leur engagement et à appliquer cet accord. “Aujourd’hui, devant le monde entier, nous avons pris un engagement, notre engagement envers la cessation des hostilités en RCA est ferme, définitif et irréversible”, a indiqué le chef de la délégation de l’ex-Séléka, Mohamed Moussa Dhaffane. “Notre coalition recommande que nous ne restons pas seulement au niveau de la cessation des hostilités et des violences, mais il est important de cesser de nous persécuter entre nous, de détruire nos biens, de se stigmatiser les uns les autres, et tout particulièrement, à la majorité chrétienne, de cesser de stigmatiser la minorité musulmane”, a-t-il ajouté.

 


© peaceau.org
Signature par les belligérants
Sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) des ex-combattants, il a précisé que “ce point doit être intégré dans l’accord politique qui en principe devrait être discuté sérieusement entre les partenaires au développement”. Les protagonistes centrafricains se sont engagés à poursuivre leurs discussions afin de conclure d’autres accords, y compris le DDR.M. Dhaffane a réitéré son soutien indéfectible à la poursuite des travaux avec tous les acteurs centrafricains sans exception. Il a appelé tous les combattants Séléka à appliquer l’accord et à le respecter, pour l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité en terre centrafricaine.

De son côté, le coordonnateur de la milice Anti-Balaka, Patrick Edouard Ngaïssona, a déclaré que la signature de l’accord sur la cessation des violences consolide l’acte que les Anti-Balaka ont posé avant de venir au forum de Brazzaville. Il a indiqué que la signature d’un seul accord n’entrave pas la volonté des Centrafricains d’aller vers la paix car le DDR est un long processus. “Nous allons mener une réflexion au sein de notre groupe, et dès qu’on va arriver au pays, chacun ira dans son coin avec le mot d’ordre, pour essayer de sensibiliser et de conscientiser les troupes en attendant leur regroupement”, a promis M. Ngaïssona. “Nous allons respecter nos engagements, parce que nous ne pouvons plus accepter que le peuple centrafricain soit encore otage des groupes armés”, a-t-il soutenu.

 


© peaceau.org
Satisfaction?
Initiateur du forum, le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’ Guesso et médiateur de la crise centrafricaine a estimé que cet accord était une étape importante dans le processus de résolution du conflit centrafricain. “Les engagements qui viennent d’être pris constituent les fondations, les repères pour le processus à poursuivre et à consolider en terrain centrafricain”, a-t-il indiqué. “Il fallait bien commencer par la cessation des hostilités car, le plus long voyage commence par le premier pas. Brazzaville constitue le premier pas qui vous conduira dans les 16 préfectures de votre pays, dans le cadre d’un dialogue inclusif dans la paix, avant de vous retrouver à Bangui, pour l’organisation d’un forum de réconciliation national, qui clôturera formellement le processus que nous venons d’engager”, a déclaré le président congolais.De son côté, la présidente de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza, qui a assisté à la signature de l’accord, a déclaré que “c’était ma conviction d’arriver à une telle

réconciliation”.

 

Par: Xinhua

CENTRAFRIQUE: LA RECONCILIATION EN CENTRAFRIQUE EST UNE PRIORITE (Francis LINGBIMA)

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Il n’y aura pas de paix tant que la force paraîtra l’unique recours possible pour dénouer la situation en Centrafrique

Françis Ligbima DP Afrique News Info
Françis Ligbima
DP Afrique News Info

Comment vivre après la haine, Comment vivre après la guerre, Comment vivre après le crime contre l’humanité ? Comment refaire du lien avec son proche, devenu un temps si lointain ? En d’autres termes, comment faire du juste avec de l’injuste ? L’idéal de la réconciliation évoque les retrouvailles fraternelles et chaleureuses de personnes qui ont su surmonter leurs rivalités et faire taire leurs querelles pour établir entre elles des relations d’amitié.

Après des moments difficiles les Centrafricains doivent se réconcilier pour avancer.

QUELQUES EXEMPLES DE RÉCONCILIATION EN AFRIQUE

En 2002, la Sierra Leone s’est engagée dans un processus de réconciliation nationale, appuyé sur la création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) et la mise en place d’une Commission vérité et réconciliation sur le modèle sud-africain, laquelle a rendu son rapport en août 2005. Un impératif après une guerre d’une violence exceptionnelle qui a duré plus de dix ans.

La lutte pour le contrôle des mines de diamants constituait le moteur principal de l’affrontement. Au Burundi, le processus de réconciliation continue et les mécanismes de justice transitionnelle (MJT) au Burundi constituent un élément complémentaire au processus de consolidation de la paix durable au Burundi. Ces mécanismes sont une des voies de réconciliation des burundais conçues dans le cadre des Accords d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi de 2000.

En Afrique du Sud, si les tensions raciales existent encore, le pays tente de se réinventer sous une forme multiraciale.

Le Rwanda est aujourd’hui une nation ressuscitée, un pays sur la voie de la normalisation qui se cherche un futur meilleur. La paix et la stabilité politique atteinte depuis 1995 ont encouragé le retour de millions de réfugiés. Durant sa présence au pouvoir, le Gouvernement d’Unité et de Réconciliation a mis fortement l’accent sur la réconciliation et a réussi à forger un sentiment d’identité nationale, plutôt qu’ethnique, au Rwanda. Les structures autocratiques et inégalitaires, qui niaient autrefois toute voix politique réelle aux minorités, ont été remplacées. Notamment en mettant en place des conseils qui impliquent les communautés locales dans le processus décisionnel. De plus, même si la pauvreté est endémique au Rwanda, comme dans de nombreux pays africains, la libéralisation économique et la stabilité sociale ont favorisé une croissance économique élevée depuis 1995.

A l’instar de ces pays, la Centrafrique, non seulement peut, mais doit réussir le processus de réconciliation.

LA RÉCONCILIATION EN CENTRAFRIQUE EST UNE PRIORITÉ

Même si la priorité en ce moment est la Sécurité et la libre circulation des personnes et du bien sur tout l’étendu du territoire national, la réconciliation quant à elle est très importante. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il est nécessaire d’instaurer un dialogue politique concret car il faut que les gens puissent se parler afin d’éviter que dans chaque camp on retombe dans “l’exclusion” de l’autre.

LA RÉCONCILIATION COMME RE-FONDATION D’UNE NOUVELLE COMMUNAUTÉ

La réconciliation entre peuples, entre communautés ethniques ou culturelles est sans doute la condition majeure pour une paix durable. La réconciliation, objectif proprement éthique et spirituel, ne peut être atteinte par la vertu de vœux pieux, d’exhortations morales ou religieuses. Elle n’est possible que si certaines conditions sont mises en place : l’ouverture d’un espace de dialogue, l’ouverture à un travail de vérité et de justice, dans une certaine mesure au moins, en ce qui concerne l’histoire violente des relations passées, la reconnaissance d’un intérêt commun, des initiatives modestes et concrètes qui ouvrent le chemin.

La réconciliation ne se décrète pas. La réconciliation est l’aboutissement de tout un processus qui comprend plusieurs étapes dont il faut déterminer la succession.

1-Trouver des hommes et des femmes qui osent y croire. Dans un processus vrai de réconciliation, il y a presque toujours quelques petits groupes d’hommes et de femmes qui osent croire que la réconciliation est possible, qu’il est possible de trouver des chemins d’un vivre ensemble, pacifié. Pour cela, il faut identifier les acteurs en conflit. Dans le cas de notre pays, les acteurs sont les politiciens. Il faut les inclure tous dans le processus pour qu’il puisse réussir. Mais ce n’est pas parce que l’on est au pouvoir qu’il faut exclure l’opposition et l’empêcher de se réorganiser. La réconciliation ne peut réussir que dans un régime démocratique et non autocratique ne tolérant l’opposition que si elle est silencieuse. L’opposition doit retrouver sa place dans le processus de réconciliation.

Le peuple doit lui aussi s’exprimer sur tous les sujets qui fâchent. Les membres de la CNT pourront jouer un rôle important dans cette réconciliation décentralisée. Un des chemins de la pacification passe par l’échange et la guérison des mémoires : apprendre à écouter l’histoire racontée par l’autre, écouter la façon dont l’autre raconte ma propre histoire, apprendre à voir ou à revoir l’histoire de mon peuple, de ma communauté, à travers les yeux de l’autre, et cela réciproquement.

Ce travail d’écoute relativise les oppositions, permet de comprendre, et par là ouvre à l’acceptation réciproque et à l’éventuelle négociation en vue d’une résolution du conflit acceptable de part et d’autre. Les religieux doivent aussi jouer leur rôle.

Les religions sont des instances de sens, des forces de paix ; mais elles sont aussi, par elles-mêmes, des potentiels de violence, en raison de leur rôle fortement identitaire et de leur prétention à l’absolu. Le christianisme n’échappe pas à cette ambivalence des religions. Dans les églises, dans les mosquées, le message d’unité, de réconciliation, de paix, doit être apporté.

2- Il faudra que les Centrafricains sachent ce qui s’est passé dans notre pays : la vérité donc. « Tourner la page » n’est pas une formalité et, comme le disent si bien les latino-américains, « il faut avoir lu la page avant de la tourner ! ». La réconciliation ne peut être possible que quand la vérité est connue, que quand la justice est faite pour tous. C`est donc dans ce cadre que sont mises en place les commissions vérité et réconciliation.

Dans le cas de la Centrafrique, comme dans le cas d’autres pays, la procédure d’aveu et le plaidoyer de culpabilité constituent, dans le contexte du pays, un élément central pour tenter de diminuer la surcharge de travail des tribunaux et accélérer les instructions judiciaires. En cas d’aveux complets, les accusés peuvent bénéficier d’une importante remise de peine. En dépit de leur part de responsabilité dans le génocide, les religieux semblent jouer un rôle non négligeable dans cette dynamique.

3- Il faut la justice. A défaut de pouvoir juger tous les criminels, la condamnation d’un certain nombre d’entre eux est indispensable pour préserver un minimum de justice et l’idée même de justice aux yeux d’une population fortement meurtrie par des violations graves et massives des droits de l’homme. La justice consiste à dire le droit, mais aussi et surtout à chercher la vérité. Mais cette quête de la vérité, qui est apparemment l’objectif visé par le procureur, s’inscrit dans la complexité des réalités qui laissent surgir des interrogations.

La question qui se pose ici est : comment faire en sorte que la vérité judiciaire ne conduise pas à empirer la situation ? Pour que des affaires soient jugées irrecevables par la CPI, elles doivent faire l’objet d’une véritable enquête et d’une procédure au sein du système judiciaire national. C’est pourquoi la justice Centrafricaine doit être juste et impartiale dans le traitement des dossiers.
4-Il faudra la réparation. La recherche de ressources pour dédommager les victimes doit être intégrée dans les stratégies de reconstruction. Malheureusement, ces moyens font souvent défaut dans un pays sous-développé comme la Centrafrique. Un geste, aussi petit soit-il, est une marque d’attention qui réconforte les victimes. La reconnaissance des injustices subies et la création d’une symbolique appropriée pour rendre hommage à la mémoire des victimes sont aussi une forme de réparation d’ordre symbolique.

5-Pour tout niveler dans notre pays, une amnistie sera nécessaire. Les crimes les plus graves contre l’humanité et les crimes de guerre sont impardonnables et imprescriptibles. Lorsque les auteurs de graves violations des droits de l’homme s’autoamnistient, ils déclenchent une bombe à retardement dont leurs enfants pourraient être les victimes demain. Par contre, si les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sont imprescriptibles et inadmissibles, les peines que ces personnes encourent pourraient être réduites dans le cadre d’une mesure de clémence ou de circonstances atténuantes ou encore si ces personnes avouent leurs crimes et dénoncent les commanditaires.

Il y a souvent une certaine tension entre vérité et justice : pour accéder à la vérité, il peut être nécessaire d’assurer à certains une non-poursuite judiciaire, une forme d’amnistie. Une des conditions cependant est que les auteurs de violences reconnaissent leur tort.

6-Il faudra que les Centrafricains se pardonnent les uns les autres. Le pardon est difficile mais il est Divin. Il est nécessaire à l’unité nationale et à la refondation de la nouvelle communauté Centrafricaine.

Paul Ricœur notait : « Il est certes utile — c’est le mot juste — de rappeler que tout le monde a commis des crimes, de mettre une limite à la revanche des vainqueurs et d’éviter d’ajouter les excès de la justice à ceux du combat.

Plus que tout, comme au temps des Grecs et des Romains, de réaffirmer l’unité nationale par une cérémonie de langage, prolongée par le cérémonial des hymnes et des célébrations publiques. Mais le défaut de cette unité imaginaire n’est-elle pas d’effacer de la mémoire officielle les exemples de crimes susceptibles de protéger l’avenir des erreurs du passé et, en privant l’opinion publique des bienfaits du dissensus de condamner les mémoires concurrentes à une vie souterraine malsaine ? En côtoyant ainsi l’amnésie, l’amnistie place le rapport au passé hors du champ où la problématique.

En Afrique du Sud, un jeune qui a assisté à l’assassinat politique de son père, victime de l’apartheid, s’est exprimé en ces termes : « Ce procès concerne moins le pardon que la compréhension. Ce n’est pas que je ne veux pas pardonner, c’est que je ne trouve pas le pardon en moi. Je veux comprendre ce qui s’est passé. A partir du moment où je pourrai comprendre, je serai capable d’accepter que l’assassin et moi continueront à vivre côte à côte dans ce pays ». « Le pardon est ici la vertu du compromis au sens où il permet d’abandonner la dispute, mais sans trancher définitivement sur le fond : il suppose que l’on ait cherché à exprimer le tort subi et le tort commis, et que dans le différend irrémédiable entre les deux narrations ou les deux argumentations on ait accepté de construire une sorte de compromis qui rompt avec la reconduction de deux versions séparées. ».

Cette proposition de pardonner les fautes de nos bourreaux n’est pas un simple accommodement ; elle nous paraît être une exigence de sagesse en tant que pratique de la vérité. Le pardon n’est pas la justice ni la vérité. C’est la prise en compte du compromis, par des paroles et des actes symboliques fondateurs, permet de sortir de la logique de sanction : un gagnant face à un perdant, qui relance le face-à-face. Un face-à-face qui finit toujours par s’annuler dans le morbide, comme une mort infiniment lente, insoutenable.

Francis LINGBIMA
Directeur du journal « AFRIQUENEWS INFO »

https://afriquenewsblog.wordpress.com/

PHONE : 00 33 6 56 82 32 69

Accord de Cessation des Hostilités a l’issue du Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale en Centrafrique

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Communiqué Final du Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale en Centrafrique

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Centrafrique : “respecter la parole” (Fabius)

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Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a appelé aujourd’hui les différents groupes armés de Centrafrique à “respecter la parole donnée”, au lendemain de la signature à

Laurent F abius
Laurent F abius

Brazzaville d’un accord de cessez-le-feu entre la Séléka à dominante musulmane et les anti-balaka majoritairement chrétiens.

“Je salue la signature à Brazzaville de l’accord de cessation des hostilités”, a déclaré Laurent Fabius, en rendant hommage à “la détermination” de la présidente de transition Catherine Samba Panza. “Les participants au forum de Brazzaville ont pris l’engagement de renoncer à la violence, pour faire repartir la République centrafricaine sur de nouvelles bases. Cet engagement doit être soutenu”, a-t-il poursuivi. “Il s’agit maintenant de répondre aux attentes de la population centrafricaine, en respectant la parole donnée et en mettant en oeuvre le processus de désarmement. Il s’agit aussi, pour toutes les parties prenantes, de poursuivre le dialogue politique et d’assurer le succès de la transition devant conduire aux élections”, a-t-il conclu.

Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique a accouché péniblement hier soir d’un accord de cessez-le-feu, le premier après huit mois d’un déchaînement de violences intercommunautaires, mais sa capacité à durer est déjà mise en doute. L’accord a été signé par des représentants des deux principaux belligérants : la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens, ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains et des parrains étrangers, comme le président congolais Denis Sassou Nguesso. Le résultat des négociations dans la capitale congolaise est très en-deçà des objectifs annoncés et a été obtenu grâce à une forte implication de la médiation congolaise pour obtenir l’adhésion de l’ex-rébellion Séléka, qui s’était retirée très rapidement des discussions et demandait une partition de la Centrafrique.

 

Figaro.fr