Bangui : Les avocat centrafricains sont mécontents et menacent de rentrer en grève

Publié le 25 juillet 2014 , 7:46
Mis à jour le: 25 juillet 2014 7:46 pm

Suite à l’arrestation d’un de leurs pairs en fonction hier au tribunal de Grande Instance de Bangui par les éléments de la section de recherche et d’investigation (SRI), sous mandat d’arrêt du parquet, les avocats centrafricains se disent mécontent et ont suspendu leur activité.

Raymand NdakalaRaymond Ndakala, de l’ordre des avocats centrafricains, a été arrêté hier en pleine exercice de sa fonction. Un fait qui a mené ses confrères avocats à suspendre leurs activités jusqu’au nouvel ordre.

Le parquet de Bangui lui reproche d’être complice de l’évasion d’un des ses clients, qui est Anti-Balaka, et que le tribunal avait jugé et condamné avant de le transférer à la maison d’arrêt de Ngaragba.

Selon Jean-Hilaire Désiré Zoumaldé, bâtonnier de l’ordre des avocats centrafricains, le fait qui sont reprochés à leur confrère et sont pas du tout fondés, car le fait de veiller sur les prisonniers ne relève pas de leurs compétences.

« C’est sous l’ordre du doyen des juges, près du tribunal de grande instance, que le détenu a été emmené au tribunal pour être auditionné en présence de son avocat, qui est Maître Raymond Ndakala.  Et à la fin de l’auditoire, il a été remis aux gardes qui devraient le ramener à Ngaragba, et c’est là qu’il a pris la fuite. Mais cela ne relève pas de notre compétence, car nous ne sommes pas habilités à surveiller nos client en détention », a expliqué Jean-Hilaire Désiré Zoumaldé.

De même, et bien qu’ils indiquent ne pas être opposés à l’arrestation des avocats, ils déplorent la manière dont leur confrère à été arrêté. «  Cette manière de faire nous a vraiment touché, et nous avons été humilié par ce genre de procédés. Venir arrêter un avocat en pleine audience et dans sa tenue d’avocat, c’est manquer de respect à l’institution même de la justice, et surtout à l’ordre des avocats », a-t-il ajouté.

Le bâtonnier de l’ordre des avocats centrafricains a par ailleurs signifié qu’ils ont suspendu leurs activités en signe de suspension depuis hier et qu’ils comptent reprendre à la suite leur assemblée générale qui s’est tenue ce vendredi 25 juillet.

Le RJDH  a tenté sans succès d’entrer en contact avec le procureur de la république et le procureur général de Bangui, pour avoir leurs versions des faits.

Par: RJDH

Aucun article à afficher