Centrafrique : Les Anti-balaka sur pied de guerre à Bangui

Publié le 18 avril 2018 , 2:57
Mis à jour le: 18 avril 2018 2:57 pm

Centrafrique : Les Anti-balaka sur pied de guerre à Bangui

 

 

Sébastien Wénézoui, ancien ministre, chef des anti-balaka de Boeing.

 

 

 

Bangui, le 18 avril 2018.

Par : Fred Krock, CNC.

 

Les manœuvres de l’ex-séléka à l’intérieur du pays, depuis 72 heures avec comme point culminant le conclave de Kaga Bandoro n’ont pas seulement provoqué l’inquiétude chez les centrafricains, mais ont suscité la colère des Anti-balaka. Tout se passe comme si l’on s’achemine droit vers le pire opposant Anti-balaka et Séléka comme en 2014. Les premiers considèrent les agissements des seconds à l’intérieur du pays comme étant une déclaration de la guerre contre le peuple centrafricain.

« Nous ne déclarons pas la guerre contre la Séléka, mais nous tenons à prendre à témoin l’opinion nationale et internationale que si jamais la Minusca et le gouvernement laissent la Séléka franchir la ligne rouge ; nous allons prendre nos responsabilités », a déclaré Sébastien Wénézoui, leader Anti-balaka lors d’une conférence d’une presse qu’il a animée, ce mardi 17 avril, au complexe sportif 20.000 Places. En toile de fond, la mise en garde des Anti-balaka quant aux mouvements insolites de l’ex-coalition séléka à l’intérieur du pays culminés par le conclave magistral de Kaga Bandoro. Ci-dessous, la déclaration liminaire de Sébastien Wénézoui.

Le leader Anti-balaka qui, lors de cette conférence de presse s’est entouré d’autres leaders tels Lébéné alias ‘’12 Puissances’’, explique que « trouvant comme prétexte inutile la situation de Km5, Nourredine Adam, Ali Darass, Abdoulaye Hissen et leurs acolytes positionnent des matériels de guerre à partir de Kaga Bandoro vers la direction de Bangui cette attitude gauche est irresponsable tend à mettre en péril non seulement tous les efforts de paix et de réconciliation appuyés par la communauté internationale depuis la crise de 2013 jusqu’aujourd’hui, mais aussi à déclarer la guerre au peuple centrafricain tout entier sans distinction aucune ».

Face à la situation qui prévaut, la position des Anti-balaka est bien claire : « … le mouvement ex Anti-balaka signataire de l’accord des principes DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement des ex-combattants), épris de valeurs de paix, de cohésion sociale, de réconciliation et d’unité nationale, ayant bien compris que les armes ont suffisamment montré leurs limites dans le contexte actuel de la crise déclare : aux chefs de groupes armés, notamment Nourredine Adam et autres, de saisir l’opportunité qu’a offerte la communauté internationale pour le dialogue, à travers l’initiative africaine du 17 juillet 2017 pour la paix et la réconciliation dont la mise en œuvre est suffisamment et sérieusement avancée par le Panel des experts en la matière et d’ailleurs, déclaré par le Chef de l’Etat, Président de la République, le Professeur Faustin Archange Touadera, dans son discours à la nation après les événements de Kp5… ».

A suivre…

 

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