La Fracture de la Communication : La Défaillance du Réseau Téléphonique à Djoukou

Publié le 30 avril 2024 , 5:02
Mis à jour le: 30 avril 2024 9:35 am

La Fracture de la Communication : La Défaillance du Réseau Téléphonique à Djoukou

 

Un pylône de réseau téléphonique mobile GSM en Afrique.
Un pylône de réseau téléphonique mobile GSM en Afrique. CopyrightDR

 

 

Bangui, 01 mai 2024 (CNC)

 Dans la Kémo, les soucis de connexion pèsent lourd sur les épaules des abonnés d’Orange Centrafrique depuis l’arrivée tumultueuse du réseau en 2023. La frustration monte alors que les appels se perdent dans les limbes de la mauvaise couverture.

 

Raymond ajuste son téléphone, le visage crispé par la frustration alors qu’il se prépare à composer un numéro. Mais pas n’importe où. Il doit s’approcher dangereusement du seul pilier de communication dans les environs : une antenne de relais perchée à dix mètres de hauteur. Dans la région de Djoukou, cette scène est devenue la norme, où chaque appel est synonyme d’une expédition périlleuse à la recherche du signal perdu.

 

La couverture du réseau ne s’étend que sur un rayon de 500 mètres, parsemé de perturbations incessantes. Pourtant, dans cette ère de connectivité, la simple tâche de passer un appel exige une proximité physique avec l’antenne de relais”.

 

Les habitants, résignés mais déterminés, parcourent parfois des kilomètres à pied ou à moto, dépensant temps et argent simplement pour échanger quelques mots avec leurs proches. Mais même cette quête n’est pas garantie de succès. Parfois, malgré leur dévouement, la communication reste insaisissable, se fondant dans les silences frustrants d’un réseau capricieux.

 

Pour Antoine Linha, chef du village local, ces difficultés sont bien plus qu’un simple inconvénient. Elles représentent un obstacle à la tisse de liens familiaux et communautaires, essentiels dans ces contrées éloignées.”*

 

La situation est critique,”* dit-il avec gravité. *”Même nos contacts avec Bangui, la capitale, sont entravés. Nous aspirons à la simplicité de pouvoir appeler nos proches au quotidien, mais souvent, nous sommes confrontés à un silence assourdissant.”*

 

Mais la détresse ne se limite pas aux foyers. Les activités des ONG locales sont également compromises, comme le souligne Blaise Likol Mayanga, chef de base de l’ONG WHH à Ndjoukou.

 

Dans une région dépendant d’un unique réseau, les implications sont désastreuses. La collaboration avec nos partenaires ministériels, souvent basés dans des endroits reculés, devient un véritable casse-tête logistique. Les informations vitales se perdent dans les méandres de la connectivité intermittente.

 

Pourtant, malgré ces défis persistants, les gestionnaires du site local d’Orange Centrafrique demeurent insaisissables. Les tentatives pour obtenir des réponses sont vaines, laissant la population locale dans un état de frustration et d’impuissance face à une situation qui perdure depuis trop longtemps.

 

Alors que le réseau opérationnel depuis février 2023 continue de faillir, les habitants de Djoukou restent suspendus dans une réalité où la simple tâche de passer un appel est devenue un acte de détermination et de résilience. Leur appel au rétablissement de la communication résonne dans les airs, espérant que quelqu’un entende enfin leur cri de détresse.

 

Par Frédéric  Zouma

Correspondant du CNC dans le Kémo

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