Crise à Bakouma : après l’assassinat de FAFA, la tension monte entre la population et les forces de l’ordre

Publié le 30 avril 2024 , 5:12
Mis à jour le: 30 avril 2024 5:06 am

Crise à Bakouma : après l’assassinat de FAFA, la tension monte entre la population et les forces de l’ordre

Véhicule des casques bleus marocains de la Minusca traversant une route en terre à la sortie de Bakouma, avec des pierres disposées et un panneau de signalisation, dans un paysage semi-aride.”
Véhicule des casques bleus marocains de la Minusca à la sortie de Bakouma sur la route de Bangassou .CopyrightCNC

Le départ des casques bleus marocains de la ville de Bakouma. Crédit photo : CNC / 

 

Bangui, 30 avril 2024 (CNC)  

 “Que se passe-t-il à Bakouma, où une simple étincelle a mis le feu aux poudres?” Dans cette localité isolée de l’Est de la RCA, la mort tragique du jeune Fafa par un gendarme a enflammé un brasier de ressentiments longtemps couvés contre les forces de sécurité, accusées de négligence et de brutalité prolongées.

 

Une communauté en deuil et en colère

 

La nouvelle de la mort de monsieur Fafa, abattu par un gendarme suite à une affaire de moquerie,  s’est répandue comme une traînée de poudre, entraînant l’arrêt immédiat des activités commerciales dans la ville… : les boutiques, magasins, marché central sont fermés.  Ainsi, depuis quatre jours, Les habitants, motivés par le président des commerçants, ont exprimé un refus catégorique de reprendre les activités tant que les forces actuelles, déployés depuis trois ans dans la ville,  resteront en place.

 

Joint au téléphone, Martin, un fonctionnaire affecté à Bakouma, témoigne : « depuis la mort de jeune frère Fafa tué par un gendarme. La population de Bakouma et certains villages environnants sont mécontents. Ils veulent déclaré la guerre contre les militaires et les gendarmes. Ainsi,  depuis la mort de ce jeune Fafa, les boutiques et le marché sont fermés. Ils ne veulent plus vendre des choses autorités de la ville. Le président des commerçants qui encourage les commerçants. Disant qu’ils veulent plus voir les militaires et les gendarmes. Qu’on les changes pour les activités reprennent ? », s’interroge-t-il.

 

Le spectre de la rébellion

 

Et la tension ne s’est pas baissé, bien au contraire. Certains ont proféré  des menaces voilées de faire appel à des forces rebelles pour venger la mort de Fafa, posant une question cruciale : Bakouma basculera-t-elle dans la violence ou retrouvera-t-elle la paix?

 

Monsieur Martin, joint au téléphone, poursuit son témoignage : « Certains habitants de Bakouma disent qu’ils vont venger la mort de FAFA. Et qu’ils vont appeler les rebelles pour venir. Mais la question qui se pose, la population de Bakouma sont des rebelles où des simples citoyens ? Certains habitants commencent à fuir la ville pour réfugié dans la brousse. Il faut l’état major fasse quelques choses pour résoudre ce problème. Ils veulent plus voir les anciens militaires et gendarmes, car ils ont fait 3 ans, et leur comportement ne reflètent plus comme les militaires de notre pays », et ajoute que : “Nous sommes à un tournant décisif; notre réponse à cette tragédie définira l’avenir de notre localité”.

 

Appel à l’État-major

 

Avec des familles entières fuyant vers la brousse de peur de représailles ou de nouveaux affrontements, la pression monte sur l’état-major pour intervenir et rétablir l’ordre. Les demandes sont claires : remplacer les forces de sécurité actuelles, jugées incompétentes et corrompues, et instaurer un climat de confiance renouvelée.

 

Il convient de noter que la crise à Bakouma soulève des questions profondes sur la gestion des forces de sécurité et la capacité de l’État à protéger ses citoyens tout en respectant leurs droits. Comment Bakouma, symbole de la lutte entre l’ordre et la justice, naviguera-t-elle ces eaux troubles? Seul le temps nous le dira.

 

Par Félix Ndoumba

 

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