Centrafrique : Le Fiasco de la Réforme des Barrières Illégales des Forces de l’Ordre

Publié le 27 septembre 2023 , 7:10
Mis à jour le: 27 septembre 2023 3:55 pm

Le Fiasco de la Réforme des Barrières Illégales des Forces de l’Ordre

 

À la barrière de Damara, dans l'Ombella-Mpoko, située à environ 75 kilomètres de Bangui. CopyrightCNC/Gisèle MOLOMA
À la barrière de Damara, dans l’Ombella-Mpoko, située à environ 75 kilomètres de Bangui. CopyrightCNC/Gisèle MOLOMA

 

 

 

Bangui, 28 septembre 2023 (CNC) – Le 8 septembre dernier, une lueur d’espoir a surgi en Centrafrique lorsque le gouvernement a annoncé une initiative audacieuse visant à démanteler les barrières illégales et à réformer les services associés. Une opération qui aurait pu marquer un tournant crucial dans la lutte contre l’extorsion de fonds, un fléau qui a sévi impunément pendant des années au détriment des citoyens centrafricains. Malheureusement, l’effort de réforme des forces de l’ordre en est encore à ses balbutiements, laissant la population dans l’incertitude et la colère.

 

L’annonce du Premier ministre, Félix Moloua, et de ses hauts fonctionnaires, promettant de mettre fin aux pratiques illégales des forces de l’ordre aux barrières illégales, a suscité un espoir sincère parmi les citoyens. Cependant, il est devenu rapidement évident que cette initiative manque cruellement de coordination et de volonté politique réelle.

 

La première faille majeure de cette opération concerne son déploiement géographique. Alors que des équipes étaient mobilisées pour démanteler les barrières illégales au PK12, PK22 et au-delà, d’autres axes routiers vitaux ont été négligés. Les citoyens qui empruntent les routes de Bangui à Bambari via Damara, Sibut, Grimari, et de Sibut à Dékoua et Kaga-Bandoro, subissent toujours des extorsions incessantes de la part des forces de l’ordre. Les conducteurs de véhicules, de motos, et même les simples passagers sont soumis à des demandes de pots-de-vin inacceptables. La vie quotidienne de la population est devenue un véritable calvaire en raison de ces abus.

 

Il est également particulièrement troublant de constater que les forces de l’ordre, initialement réaffectées depuis les barrières illégales du corridor Bangui-Béloko, semblent s’être simplement déplacées vers le tronçon Bangui-Bambari. Au lieu de réformer leurs pratiques et de protéger les citoyens, elles continuent de s’adonner à la corruption et à l’extorsion de fonds. Cette situation est non seulement scandaleuse, mais elle démontre également le manque de sérieux de l’opération de réforme entreprise par le gouvernement.

 

Le résultat de ces inactions et défaillances est une population centrafricaine prise en otage par ceux qui sont censés les protéger. Les citoyens se sentent abandonnés par un gouvernement qui ne semble pas prendre au sérieux la lutte contre la corruption et les abus des forces de l’ordre. Au lieu de sentir que leurs droits sont respectés, ils vivent dans la crainte constante d’être victimes de ces barrières illégales, où l’arbitraire et la cupidité règnent en maîtres.

 

L’initiative annoncée en septembre dernier était porteuse d’espoir pour de nombreux Centrafricains, mais elle s’est révélée être une déception amère. Les barrières illégales des forces de l’ordre continuent de prospérer dans tout le pays, sauf Bangui-Béloko, et la vie de la population en est grandement affectée.

 

Par Anselme Mbata

 

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