CENTRAFRIQUE: DISCOURS DU PRÉSIDENT DU MLPC MARTIN ZIGUELÉ POUR LA CLOTURE DU CONGRÈS DE SON PARTI

Publié le 22 novembre 2014 , 3:20
Mis à jour le: 22 novembre 2014 3:20 pm

Martin Ziguelé lors de la cloture du congrès ex-tra ordinaire du MLPC son parti
Martin Ziguelé lors de la clôture du congrès extra-ordinaire du MLPC son parti. ©2014CNC

M.L.P.C

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain

Justice – Liberté – Travai

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Bureau Politique National


Présidence

 

 DISCOURS DU PRESIDENT DU PARTI POUR LA CLOTURE DU CONGRES EXTRAORDINAIRE DU MOUVEMENT

DE LIBERATION DU PEUPLE CENTRAFRICAIN

 (MLPC)

– Bangui, le 22 novembre 2014 –

  • Messieurs les Représentants des Partis politiques des pays frères du Congo Brazzaville (Convergence Citoyenne) et du Tchad (Parti pour les Libertés et la Démocratie –PLD-), Membres de l’Internationale Socialiste et de l’Alliance Progressiste Mondiale) de l’Afrique centrale ;
  • Monsieur le Président de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Présidents des Partis politiques, Membres de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme et de la Société civile ;
  • Distingués Invités ;
  • Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

Nous voici au terme des travaux de notre Congrès extraordinaire. Pendant toute une journée, les Congressistes du MLPC ont abordé, dans la sérénité, des questions touchant à la vie interne de leur Parti politique, mais aussi à la situation préoccupante de la Nation centrafricaine. Au sortir de ces assises, je ne peux que me réjouir parce que, une fois de plus, le débat démocratique a pris le dessus dans cette rencontre qui s’est déroulée en toute fraternité et en toute camaraderie.

En adressant mes vives félicitations à mes Camarades Congressistes, permettez-moi, Mesdames et Messieurs, de dire aussi ma grande satisfaction car l’objectif principal de nos assises, qui était de désigner le candidat du parti à la future élection présidentielle centrafricaine, a été atteint. Les camarades ont fait preuve de sagesse militante.

Par cet exercice des primaires internes transparentes, nous venons une fois de plus de démontrer aux yeux de tous, si besoin en était, que le MLPC est un vrai parti démocratique.

Victoire Camarades ! Victoire Camarades ! Victoire Camarades !

Mes Chers Camarades Militantes et Militantes du MLPC,

Comme vous l’avez constaté à l’ouverture de nos assises, nombreux ont été les messages d’amitié et de soutien venus de tous horizons, de l’Internationale socialiste, de l’Alliance Progressiste Mondiale, du Parti Socialiste français, du Parti Socialiste béninois, du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) de Mauritanie et de la Fondation Jean JAURES, qui vous ont été lus ce matin par notre Secrétaire Général, sans oublier ceux de la Convergence citoyenne du Congo Brazzaville, du Parti pour les Libertés et la Démocraties (PLD) du Tchad, ainsi que celui du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) qui ont été délivrés par leur représentant respectif parmi nous ce matin. Cela témoigne à suffisance que le MLPC n’est pas seul dans sa lutte démocratique. Qu’il me soit permis, en votre nom à tous, d’adresser en retour à ces Partis et Associations politiques amis et frères, les sincères remerciements de notre Grand Parti, le MLPC.

Camarades Militantes et Militants du MLPC.

Une fois de plus, vous venez de renouveler votre confiance en votre humble serviteur que je suis, en me désignant pour porter les valeurs du MLPC lors de la prochaine élection présidentielle. En retour, je voudrais, du fond du cœur, vous remercier sincèrement pour cette nouvelle marque de confiance qui tout à la fois m’honore et me conforte dans mon engagement militant. C’est pour moi, comme le disait il y a quelques jours le tout récent Président de la transition du Burkina Faso Michel KAFANDO, ‘’un immense plaisir et un redoutable devoir’’.

En ouvrant ce matin les travaux de notre Congrès extraordinaire, je plaçais ces assises sous le signe de l’espoir. Maintenant que mon Parti a réussi le pari de ce premier exercice démocratique à travers des primaires en interne, je peux affirmer haut et fort que tous les espoirs sont permis. Car maintenant, c’est tous unis et comme un seul homme que le MLPC se prépare à s’engager dans les futurs enjeux démocratiques de l’élection présidentielle.

  • Messieurs les Représentants des Partis politiques des pays frères du Congo Brazzaville (Convergence Citoyenne) et du Tchad (Parti pour les Libertés et la Démocratie –PLD-), Membres de l’Internationale Socialiste et de l’Alliance Progressiste Mondiale) ;
  • Monsieur le Président de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Présidents des Partis politiques, Membres de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme et de la Société civile ;
  • Distingués Invités ;
  • Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

Au cours de nos assises, compte a été rendu de la situation générale de notre société et de notre pays à travers les différents rapports présentés par les congressistes. J’ai été particulièrement attentif, et tout aussi réceptif, à ces rapports. Je me réjouis de ce que, globalement, le constat est le même : le centrafricain à mal a son pays.

  • Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes ;
  • Camarades Délégués venus de nos provinces et de l’extérieur.

C’est à l’aune du mal de notre pays que nous devons repenser la stratégie du combat que nous allons mener dans les mois à venir pour aller à la victoire finale. Je ne le répéterais assez : le train de l’histoire est en train de passer, et nous n’aurons aucune excuse devant les générations futures si nous le ratons une énième fois.

En acceptant de porter les couleurs de mon Parti pour la future élection du Président de la République, je mesure l’immensité de la tâche qui est la mienne, et le poids des responsabilités. Mais heureusement pour moi, et contrairement à beaucoup, je ne suis pas un homme seul.

J’ai avec moi tout un Parti politique mobilisé, qui a mesuré l’ampleur des défis, et qui est prêt à les relever.

J’ai avec moi l’ensemble des forces démocratiques de notre pays avec lesquelles nous avons toujours travaillé en symbiose, et avec lesquelles nous allons mener les futurs combats électoraux, non pas comme des ennemis qui se regardent en face, mais comme des adversaires qui sauront se respecter.

J’ai avec moi un réseau de Partis et Associations politiques amis et frères, avec lesquels le MLPC partage l’essentiel de son idéologie.

Nous avons avec nous, Camarades, je vous le dis, tout un peuple fatigué, extenué, dont les derniers espoirs reposent désormais sur nos fragiles épaules.

A partir de là, aucune erreur ne sera tolérée, aucune faute ne sera pardonnée, puisque désormais les yeux de toute l’humanité se tournent vers nous.

  • Messieurs les Représentants des Partis politiques des pays frères du Congo Brazzaville (Convergence Citoyenne) et du Tchad (Parti pour les Libertés et la Démocratie –PLD-), Membres de l’Internationale Socialiste et de l’Alliance Progressiste Mondiale) ;
  • Monsieur le Président de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Présidents des Partis politiques, Membres de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme et de la Société civile ;
  • Distingués Invités.

J’ai le plaisir de vous informer solennellement que mon Grand Parti, le MLPC, vient de réussir ses primaires internes, et m’a désigné comme son candidat à la future élection présidentielle dans notre pays.

Ce pari, ce devoir, cette responsabilité, je ne pourrais les porter seul, sans votre accompagnement comme vous l’avez toujours fait envers mon pays, en aidant les autorités de la transition à tout mettre en œuvre pour préparer, organiser et réussir des élections libres et transparentes, inclusives avec la participation de tous les centrafricains dont nombreux sont aujourd’hui réfugiés et déplacés, et sur l’ensemble du territoire centrafricain. S’il en était autrement, c’est alors ensemble que nous aurions failli. Car si vous n’accompagnez pas suffisamment mon pays dans le processus de transition, vous vous retrouverez avec une situation similaire à celle de la Lybie ou, pire, celle de la Somalie.

  • Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

L’heure de la mobilisation a sonné. L’heure du combat pour la victoire finale a sonné.

Victoire Camarades ! Victoire Camarades ! Victoire Camarades !

Maintenant plus que jamais, nous devons rester unis et soudés. Nous devons aller partout, auprès de nos frères et sœurs, parler du même langage de l’unité, parler de la réconciliation, parler du dialogue et de la paix, pour qu’ensemble nous convergions vers l’étoile du berger, celle qui nous indique le gîte où est né le rédempteur. Je ne suis pas BALTHAZAR. Mais je vais ensemble avec vous, comme les Rois Mages, saluer notre résurrection.

La main sur le cœur, je lance un appel à tous mes anciens camarades qui, pour des raisons diverses, ont quitté le MLPC, à regagner leur maison ; c’est à bras ouverts qu’ils seront accueillis.

J’invite aussi tous ceux qui hésitent encore, à franchir le pas pour venir rejoindre leurs sœurs et leurs frères, en intégrant le MLPC, pour qu’ensemble nous allions sur le chemin de la victoire. La victoire, c’est maintenant, ou jamais.

J’exhorte d’ores et déjà mes sœurs et frères centrafricains d’autres bords politiques, qui seront engagés comme moi dans cette élection avec un autre parti politique ou en soutien à un parti politique, à de la retenue et au sens patriotique, car c’est un combat démocratique que nous allons mener, et non pas une guerre fratricide. Autrement, le peuple centrafricain retirera définitivement le peu de confiance qu’il place encore en ses hommes politiques.

  • Messieurs les Représentants des Partis politiques des pays frères du Congo Brazzaville (Convergence Citoyenne) et du Tchad (Parti pour les Libertés et la Démocratie –PLD-), Membres de l’Internationale Socialiste et de l’Alliance Progressiste Mondiale) ;
  • Monsieur le Président de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Présidents des Partis politiques, Membres de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT) ;
  • Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme et de la Société civile ;
  • Distingués Invités ;
  • Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

Nous sommes tous en train d’écrire une page de l’histoire de la République centrafricaine. Car, je vous en conjure, en plusieurs années de lutte politique et autant de combat démocratique, jamais je n’ai senti un aussi grand besoin pour le peuple centrafricain de tourner la page de ses errements, de se prendre lui – même en charge, et de travailler résolument à la construction de son pays. Ceci me conforte, et me rend fier de mes compatriotes.

L’œuvre de reconstruction nationale, c’est ici et maintenant que nous devrions nous y engager.

Mon Parti politique et moi – même, avec nos alliés de la plate – forme politique de l’Alliance des Forces Démocratiques de la Transition (AFDT), allons travailler à l’unité du peuple centrafricain, dans la dignité.

Ces deux (02) dernières années, on a beaucoup entendu dans notre pays dire que tel est musulman, que tel autre est chrétien, alors que nous avions toujours vécu sur cette terre de nos ancêtres en toute symbiose, et riches de notre diversité. Notre vivre ensemble est fortement ébranlé, mais la césure n’est pas encore totale, et grâce au legs de nos aïeux, notre patrimoine incommensurable qu’est le sango, notre langue nationale, nous allons recoller ensemble les morceaux du pot cassé.

En réalité, ce sont des manipulateurs aigris qui ont tenté d’instrumentaliser le spectre du communautarisme pour s’accrocher désespérément aux vestiges d’un pouvoir qu’ils ont eux – mêmes laissé tombé en lambeaux, au détriment de l’intérêt général et au détriment de la société centrafricaine. Mais la page est tournée.

A partir de ce jour, je lance un vibrant appel à tous mes frères et sœurs. Il n’y a pas de musulman ; il n’y a pas non plus de chrétien ; il y a des centrafricains, tout court. Laissez – tomber vos rancœurs qui, je sais, sont grandes. Ne vous laissez pas entrainer par la haine.

Vous avez été victimes d’injustice, et vous en gardez le ressentiment, parce que l’Etat, qui était censé vous protéger, n’était pas là pour le faire. Vous avez cru devoir recourir à la justice privée pour réparer les torts que vous avez subis. Mais sachez que la communauté internationale est mobilisée à nos côtés, et sachez que je prends formellement l’engagement de tout faire pour que la justice passe avant la réconciliation et le pardon. Quand bien même la justice des hommes ne vous aura pas été rendue, celle, plus redoutable, de Dieu, qui voit tout et qui sait tout, vous sera rendue. C’est pourquoi je vous invite tous, frères et sœurs centrafricains, à l’apaisement et au désarmement de vos cœurs.

  • Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

Les jours qui vont suivre seront déterminants pour les luttes à venir. Nous allons œuvrer ensemble à la mise en place d’une direction nationale de campagne, selon les critères que vous aurez retenus. Je poursuivrai le travail engagé avec le cercle de certains camarades, sympathisants et amis, pour vous soumettre ce qui sera notre Programme politique, selon les axes de notre Projet de société. Rien ne sera fait sans vous ; tout sera fait avec vous, et par vous. Personne ne sera mis à l’écart. Il y a tant à faire, et chacun doit y apporter sa contribution.

  • Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
  • Chers Congressistes.

Au cours de vos travaux, vous avez mis en exergue les difficultés que nous aurons à surmonter dans notre lutte pour la conquête du pouvoir. Je me réjouis que les années passées dans l’opposition politique, au lieu de nous affaiblir, nous a confortés. Et je sais que la même farouche détermination nous amènera à les surmonter.

C’est le moment de nous séparer. Je prends l’engagement devant vous, et devant l’éternel, de m’inspirer des résultats de vos travaux et des quatre (04) piliers du Projet de société de notre Parti politique pour préparer le Projet de société pour la campagne électorale. Je prends l’engagement de désigner une Direction Nationale de Campagne consensuelle et dynamique, fortement représentative de notre Parti, selon les profils que vous aurez vous mêmes définis. Je prends l’engagement de mener cette lutte non pas pour perdre, mais pour la victoire finale.

Je lance est un vibrant appel au rassemblement et à la mobilisation.

Au moment de nous séparer, je demande à Dieu le Père de raccompagner les Camarades Congressistes qui sont venus de nos provinces, de la Lobaye, de la Mambéré Kadéi, de la Sangha Mbaéré, de la Haute Kotto, du Bamingui Bangoran, de la Nana Mambéré, de l’Ouham, de l’Ouham Pendé, de la Kémo, de la Vakaga, de l’Ombella M’Poko, etc. et ceux qui sont venus de l’extérieur, notamment des fédérations d’Europe-Amérique-Asie et Moyen Orient et du Cameroun, dans le chemin du retour dans leur foyer respectif. Qu’ils aillent dire à tous nos camarades qui n’ont pas pu faire le déplacement que l’heure de la victoire a sonné. Qu’ils aillent dire à ceux qui croyaient que le MLPC est mort et enterré, que nous sommes là.

Victoire Camarades ! Victoire Camarades ! Victoire Camarades !

J’aurais tant voulu que nous restions ensemble, pour partager, en toute communion, la même ferveur.

Mais, hélas ! Il faut nous séparer. Et, une fois encore, avant de nous séparer, je demande au même Dieu sa protection pour que nos frères venus du Congo Brazzaville et du Tchad puissent rentrer chez eux, retrouver leur famille respective et transmettre à leur plus grande famille, leur famille politique, nos remerciements et nos salutations. Les remerciements et les salutations du MLPC qui est honoré par leur marque de soutien.

Partez donc tous en paix, et puisse Dieu vous protéger !

Sur ce, je déclare clos les travaux de notre Congrès extraordinaire.

Victoire Camarades ! Victoire Camarades ! Victoire Camarades !

Je vous remercie.

Martin ZIGUELE

Président du Bureau Politique National

Candidat désigné pour l’élection présidentielle

Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC)

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