lundi, septembre 15, 2025
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Le Cameroun réorganise son dispositif sécuritaire pour faire face à Boko Haram

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Le pays a décidé d’introduire l’armée de l’air dans la lutte contre le groupe terroriste Le Cameroun réorganise son dispositif sécuritaire pour faire face à Boko Haram basé au Nigéria voisin. Une décision diversement appréciée en interne.

Paul Biya« Ce n’est pas le Boko Haram qui va dépasser le Cameroun. Nous continuons le combat et nous les vaincrons », a déclaré Paul Biya, le président du Cameroun samedi à la presse, au moment de son départ à Washington pour le sommet Etats-Unis-Afrique.

Alors que les exactions et les enlèvements perpétrés par Boko Haram en territoire camerounais se multiplient, Paul Biya a tenu à rassurer les camerounais et a annoncé avoir demandé au chef d’Etat-Major des armées de « réorganiser » le dispositif sécuritaire dans l’Extrême-Nord du Cameroun, la région qui partage sa frontière avec l’Etat du Borno au Nigeria, fief connu du groupe Boko Haram.

Le président camerounais n’a pas donné de plus amples informations sur cette réorganisation mais des sources sécuritaires qui souhaitent garder l’anonymat indiquent à l’agence Anadolu que la principale innovation est « l’intervention de l’armée de l’air dans la lutte contre Boko Haram ».

En effet, jusque là, seules les troupes à pied et motorisées étaient impliquées dans cette lutte.

 La décision d’impliquer l’aviation dans la lutte contre Boko Haram est diversement appréciée en interne. « Nous ne pouvons que respecter les instructions de la haute hiérarchie. Mais, sur le terrain, nous pensons que l’usage d’avions de chasse n’est pas réellement indiqué dans un guerre asymétrique comme celle que le Cameroun mène contre Boko Haram », explique par exemple à l’agence Anadolu un officier supérieur de l’armée camerounaise qui souhaite garder l’anonymat.

« L’ennemi est caché, il n’a pas une base connue, une fois que vous déplacez un avion de chasse contre un ennemi inconnu et dont vous ignorez les positions, vous devenez vulnérable et il peut facilement vous atteindre », justifie la source.

A la question de savoir si ces avions pourront par exemple servir au transport des troupes pour renforcer un dispositif en cas d’attaques, toutes les sources de l’agence Anadolu sont formelles : « le Cameroun ne dispose pas de ce type d’avion. Aucun de nos avions militaires ne peut transporter par exemple un bataillon. Or, lors des récentes attaques de Boko Haram, l’on a constaté qu’ils sont venus en grand nombre, parfois jusqu’à près 400 personnes ce qui est la taille d’un bataillon. A quoi servirait-il de transporter 10 soldats camerounais pour aller faire face à 400 assaillants», s’interroge une deuxième source.

Toutefois, certains avis sont favorables. « Ces avions pourront par exemple servir au transport du petit matériel et au ravitaillement en munitions en cas d’attaques de longue durée », explique une autre source qui ajoute : « Ces avions peuvent aussi être très importants lors de la poursuite des assaillants, dans la recherche et le repérage. On se souvient que plusieurs fois, lors des précédentes attaques de Boko Haram, les assaillants sont venus avec beaucoup de véhicules et en ont emporté plusieurs. Les véhicules en mouvement sont difficiles à dissimuler et peuvent rapidement être localisés d’en haut ».

Dans son souci de renforcement du dispositif sécuritaire, le Cameroun mise également sur du sang neuf en « nommant de nouveaux hommes aux postes stratégiques » et en envoyant « des soldats supplémentaires » tout le long de la frontière avec le Nigéria.

AA/Yaoundé/ James Ntog

Des ONG sénégalaises craignent que les USA n’imposent l’homosexualité en Afrique

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Les ONG religieuses sénégalaises Jamra et MBann Gacce sont convaincues que les USA vont tenter, lors du sommet franco-américain du 5 et 6 août, de faire pression sur les chefs d’Etats africains pour les amener à légaliser l’homosexualité dans leurs pays.

Gay-Pride-JoziPour l’Imam Massamba Diop, de l’ONG Jamra à Dakar, Linda Greenfield, Secrétaire d’État adjoint chargée des Affaires africaines au Département d’Etat américain, “s’est montrée claire” sur le sujet lors d’une conférence vidéo organisée le 10 juillet.

‘’Parmi les questions de ce sommet figure en bonne place la légalisation de l’homosexualité en Afrique’’ aurait-t-elle affirmé – selon Diop – avant d’ajouter ’’Cette fois-ci, nous ne nous limiterons pas uniquement à demander sa légalisation mais il y aura des sanctions pour les pays qui refuseraient cette légalisation, en rapport avec les soutiens financiers et matériels’’.

Bien qu’aucune communication officielle autour du sommet n’a, par ailleurs, fait état la question de l’homosexualité, Diop est amener à considérer que ces menaces imposent ‘’à tous les musulmans de faire bloc autour de Macky Sall”, président du Sénégal.

“Sur cette question précise, qu’on le soutienne, que nous prions pour lui, pour que le courage dont il est animé jusque-là continue de l’animer” a déclaré Diop à Anadolu.

Il s’agit, toutefois, “d’un faux-débat” pour Me Assane Dioma Ndiaye de la ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) qui pense savoir “qu’aucun gouvernement ne pourra imposer l’homosexualité aux Sénégalais”.

Le 27 juin 2013, Barack Obama, en visite à Dakar, avait exhorté le président Sénégalais à dépénaliser l’homosexualité. Une requête à laquelle Macky Sall avait opposé un refus diplomatique.

Ahmed Iyane Thiam, président du Conseil supérieur islamique (regroupant plusieurs associations religieuses ainsi que des représentants des confréries musulmanes), avait alors mis en garde contre toute légalisation de l’homosexualité au Sénégal, soulignant que “ni l’Islam ni la morale n’autorisent ce genre de pratiques transgressant les règles de la bienséance.”

 “Le président du Sénégal n’aurait pas passé la nuit au Palais s’il avait légalisé l’homosexualité”, selon Thiam qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, le 5 février dernier à Dakar.

AA/ Dakar/ Alioune Badara Ndiaye

Appel de Malabo sur le sur le Forum de réconciliation nationale et du dialogue politique inter-centrafricain

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Nous,

Ministres des Affaires étrangères et Chefs de délégations des Etats membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale ;

Vingt-neuvième réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale
Photo vingt-neuvième réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale

Réunis à Malabo, République de Guinée Equatoriale, à l’occasion de la 38ème Réunion ministérielle dudit Comité ;

Examinant la situation géopolitique et sécuritaire des Etats membres :

– Nous déclarons profondément préoccupés par la situation politique, sécuritaire et humanitaire en République Centrafricaine (RCA) ;

– Nous félicitons de la tenue à Brazzaville, du 21 au 23 juillet 2014, du Forum de réconciliation nationale et du dialogue politique inter-centrafricain ayant regroupé les autorités de la Transition, les partis politiques, la société civile, et les groupes armés autour de la Médiation internationale sous la conduite de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo ;

– Saluons la signature par toutes les parties prenantes de l’Accord de cessation des hostilités et des violences, première étape d’un processus qui va se poursuivre dans un cadre plus élargi en République Centrafricaine ;

– Exhortons les différents acteurs au respect des engagements pris afin de favoriser le retour à un climat de paix et de sécurité nécessaire pour mener la transition à son terme en vue d’un retour de l’ordre constitutionnel normal en République Centrafricaine ;

– Réaffirmons l’engagement de nos Etats à appuyer le processus de transition et à s’impliquer plus activement dans toutes les actions visant à la résolution de la crise en République Centrafricaine ;

– Invitons la communauté internationale à continuer à apporter son soutien au règlement pacifique de la crise en République Centrafricaine ;

– Rendons hommage, une fois de plus, à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et renouvelons notre reconnaissance aux pays frères et amis pour leur assistance multiforme dans le cadre des efforts en vue du retour d’une paix durable en RCA ;

– Lançons un appel à tous les Etats membres du Comité à contribuer de manière significative au transfert effectif, le 15 septembre 2014, de la MISCA vers la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) ;

– Exprimons notre gratitude aux Nations Unies, à l’Union africaine et à la CEEAC ainsi qu’aux

partenaires régionaux et internationaux pour leur appui important à la médiation internationale.

Fait à Malabo, le 02 août 2014

Comité consultatif permanent des Nations

Unies chargé des questions de sécurité en

Afrique centrale

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L’ONU appelle à des Institutions “adéquates” pour des élections libres en Afrique Centrale

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L’Organisation des nations unies (ONU) encourage les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC) à se doter institutions « adéquates » afin de garantir des élections libres dans les Etats membres de l’organisation régionale, indique un communiqué.

Abdoulaye Bathily
Abdoulaye Bathily

« Les élections sont parfois l’occasion de tensions sociopolitiques accrues. Il importe donc que les Etats disposent de ressources et d’institutions adéquates pour garantir des élections libres, démocratiques et transparentes », a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily.

Il prononçait un discours du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, lors de la 38ème réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), dont les travaux ont débuté mardi dernier à Malabo, capitale de la Guinée Équatoriale.

Bathily a plaidé en faveur du renforcement du rôle positif de toutes les structures impliquées dans les processus électoraux, y compris les commissions électorales, les juridictions chargées de régler les contentieux, ainsi que les entités techniques, médiatiques et politiques concernées.

Le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale fera une nouvelle évaluation de la situation globale dans la sous-région lors de sa 39e réunion prévue à Bujumbura (Burundi) en novembre prochain.

La Guinée équatoriale assurera la présidence du Comité jusqu’à la prochaine session

Par APANews

Centrafrique: Dénonciation de l’Accord de Brazzaville – On s’y attendait !

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On voyait venir les choses. Cela n’a rien de surprenant. Le chef d’état-major de la Séléka a déclaré ne pas se reconnaître dans l’accord de cessez-le-feu qui a été paraphé in extremis à Brazzaville au Congo, le 23 juillet dernier, sous l’égide du président congolais Denis Sassou Nguesso.

État Major de BanguiCertes, le médiateur a pu sauver la face en arrachant de justesse et au forceps, un cessez-le-feu entre Séléka et antibalaka. Mais force est de constater que son application pose problème. Car la situation n’a visiblement pas évolué depuis le forum de Brazzaville qui était censé mettre fin à la violence.

La Séléka est en train de ruser dans l’ultime objectif d’obtenir la partition du pays.

Bien au contraire, la situation se dégrade de jour en jour. La liste des morts continue à s’allonger dans l’ex-Oubangui-Chari et l’horizon est loin de s’être dégagé.

En déclarant que les accords de Brazzaville n’engagent que ceux qui y ont apposé leur signature, le chef d’état-major de la Séléka, le général Zoudéko, désavoue le n0 3 du mouvement qui l’a représenté lors des pourparlers de Brazzaville, et met à nu la fracture qui existe au sein de ladite milice. La Séléka serait-elle devenue une tour de Babel ?

En tout cas, on ne sait plus qui parle au nom de qui, qui est censé parler au nom de la Séléka, tant le cafouillage est énorme. Si fait qu’on se demande si les rebelles de la Séléka veulent la paix. Du reste, on a l’impression qu’ils sont en train de ruser dans l’ultime objectif d’obtenir la partition du pays.

De toute apparence, ils n’ont pas renoncé à cette idée.

La Centrafrique n’est pas sortie de l’auberge.

Cela dit, c’est à Michel Djotodia que devrait revenir la tâche d’éclaircir la démarche du mouvement qu’il pilote. Car, avec sa nomination à la tête de la Séléka, la preuve est désormais faite qu’étant physiquement au Bénin, le tombeur de François Bozizé était bien présent dans les agissements de la Séléka. De toute évidence, c’est lui qui tirait les ficelles.

Il est et demeure donc un acteur incontournable pour un retour de la paix en Centrafrique. C’est dire si la sortie guerrière de Catherine Samba-Panza qui a ferraillé contre celui qui vient d’être nommé à la tête de la Séléka, n’aura eu pour conséquence que de compromettre les chances d’un retour à la paix en RCA.

Or, tant que Djotodia et Bozizé ne seront pas directement impliqués dans le processus de réconciliation en RCA, la stabilité de ce pays risque de demeurer une arlésienne. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que la Centrafrique n’est pas sortie de l’auberge

pour Le Pays

Etats-Unis-Afrique: la Centrafrique n’est pas invitée

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Cinquante pays et l’Union africaine sont invités. Seuls la Centrafrique, le Zimbabwe, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas reçu de carton. Avec ce premier sommet, Barack Obama tient à relancer les relations des Etats-Unis avec l’ensemble du continent. Une promesse faite en Afrique du Sud.

États-UnisLes réseaux de télévision ont fait ces derniers jours, des émissions spéciales sur le médecin américain qui a contracté la fièvre Ebola, sur son retour aux Etats-Unis et sur les risques potentiels présentés par les délégations qui viennent d’Afrique. C’est pour l’instant le regard porté par la presse américaine sur le premier sommet Etats-Unis/Afrique.

Les Washingtoniens sont au courant. Ils savent que la circulation sera infernale cette semaine, que de nombreuses rues seront fermées dans le centre ville et que les fonctionnaires ont la permission de rester chez eux jusqu’à jeudi. La capitale des Etats-Unis a l’habitude des cortèges de voitures aux vitres fumées, mais c’est la première fois qu’un sommet d’une telle ampleur est organisé.

Barak Obama interviendra mercredi après une conférence de presse commune des chefs d’Etats, et demain pour clore le forum des affaires. C’est d’ailleurs l’axe principal de cette grand-messe à laquelle participent de nombreuses entreprises américaines.

Le président américain, né d’un père kényan, n’a pas porté au continent l’interêt que l’opinion publique africaine attendait. C’est l’avis de nombreux observateurs. Deux ans avant qu’il ne quitte la Maison blanche, ce sommet est sans doute pour Barack Obama une manière de se rattraper.

Les Africains sans illusions

Les chefs d’Etat africains arrivent à Washington sans illusions. Ce premier sommet Etats-Unis/Afrique n’est pas le lieu pour approfondir des relations avec Barack Obama. Aucun rendez-vous bilatéral n’est au programme. Les sherpas ont d’ailleurs préparé pour leurs présidents des rendez-vous hors des rencontres officielles, avec des chefs d’entreprises et des parlementaires.

Le continent africain est mal connu aux Etats-Unis. Surtout les pays d’Afrique francophone, dont l’image n’est pas excellente à cause des crises et des changements de Constitution programmés. Les sherpas des présidents en sont conscients et chacun a travaillé pour tenter de rétablir l’image d’une Afrique diverse, et qui réussit.

L’initiative américaine souffre de la comparaison avec les sommets organisés en Chine tous les 3 ans, toutes les délégations en parlent, et certains ajoutent qu’à Pékin, personne ne donne de leçon de morale, ni de bonne gouvernance.

 

Par: RFI

RCA:”Les comportements des chrétiens ont rendu impossible la paix” selon le général Zoundéko

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Une faction influente de l’ex-coalition rebelle de la Séléka “ne se reconnaît pas” dans l’accord de cessation des hostilités signé le 23 juillet entre protagonistes de la crise centrafricaine, a-t-on appris samedi auprès de ce groupe.

Chefs Militaire de la séléka
Chefs Militaires de la séléka

“L’état-major de la Séléka ne se reconnaît pas dans l’accord” de cessez-le-feu de Brazzaville, affirme dans un communiqué le général Joseph Zoundéko, chef de cet “état-major” installé depuis mai à Bambari (centre).

Sous la pression des pays de la région et de la communauté internationale, cet accord avait été paraphé le 23 juillet dans la capitale du Congo voisin par les deux principaux belligérants — la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens — ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains.

Il avait été arraché in extremis à l’issue d’un “Forum” chaotique au cours duquel les représentants de la Séléka s’étaient d’abord retirés des discussions en exigeant une partition du pays. Selon le général Zoundéko, “personne n’a été mandaté pour apposer une signature au bas de l’accord de cessation des hostilités au nom” de la Séléka, et tout acte posé dans ce sens à Brazzaville “n’engage que leurs auteurs”. Il assure “cependant rester disposé au dialogue”, selon son communiqué, dont l’AFP a eu copie.

“Les comportements des chrétiens ont rendu impossible la paix”

Désigné comme chef d’état-major de la Séléka en mai dernier, le général Zoundéko est installé depuis mai, avec son équipe et quelques centaines d’hommes, à Bambari, théâtre depuis lors d’affrontements intercommunautaires ayant fait plus d’une centaine de morts et des milliers de déplacés. Il réclame la partition de la Centrafrique estimant que “les comportements des chrétiens ont rendu impossible la paix” dans le pays.

L’ex-coalition rebelle était représentée au Forum de Brazzaville par une délégation conduite par son n°3, Mohamed Moussa Dhaffane. Premier accord signé après huit mois d’un déchaînement de violences intercommunautaires en République centrafricaine, l’accord de Brazzaville, obtenu grâce à la forte implication du médiateur, le président congolais Denis Sassou Nguesso, suscite beaucoup de doutes sur ses chances de succès.

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos. Les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s’affrontent depuis décembre 2013 dans un cycle d’attaques et de représailles qui ont fait des milliers de morts, principalement des civils, et le pays compte des centaines de milliers de déplacés.

Chassée en début d’année de la capitale Bangui après l’opération militaire française Sangaris déclenchée en décembre, l’ex-rébellion à dominante musulmane tient aujourd’hui l’essentiel du nord-est du pays, frontalier du Tchad et du Soudan, des régions littéralement à l’abandon depuis des années par le pouvoir central.

Elle est minée par d’innombrables divisions, articulées autour de deux principaux groupes: la “Séléka Bambari”, du nom de la localité minière où une partie de ses forces s’est repliée, et la “Séléka Birao”, dans le grand nord, dirigée par Nouredine Adam, chef militaire sous le coup de sanctions onusiennes et américaines. Dans Bangui, près de 2.000 ex-combattants sont cantonnés sous la surveillance des forces internationales. Seuls des représentants de la “Séléka Bambari” ont participé au Forum de paix de Brazzaville, où la “Séléka Birao” n’était pas présente.

D’autres groupes armés opèrent en toute impunité dans le nord-est de la Centrafrique sous l’appellation de l’ex-Séléka, mais sont largement incontrôlés et dirigés par de petits chefs locaux. Les anti-balaka et autres milices chrétiennes et animistes, sans organisation centralisée, écument quant à elles le nord-ouest et l’ouest, rançonnant les voyageurs sur les routes et les civils, quand elles ne pillent pas les convois d’aide humanitaire.

Quelque 2.000 soldats français sont actuellement déployés en Centrafrique, au côté d’une force de l’Union africaine comptant environ 5.800 militaires et d’une force européenne, l’Eufor.
Par:jeune Afrique

RCA: sur la route de Bambari, les habitants désertent les villages

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Entre Sibut et Bambari, villes éloignées de près de 200 kilomètres, la route est désertée. Les habitants des villages environnants se terrent dans la brousse. Les tensions entre Seleka et anti-balaka sont encore bien réelles et les apeurent.

Le pont de Bambari qui sépare la zone anti-balaka et la zone sous contrôle de la Seleka. photo David Thomson
Le pont de Bambari qui sépare la zone anti-balaka et la zone sous contrôle de la Seleka. Photo David Thomson

Sur une quarantaine de kilomètres, la route menant vers Bambari est quasi déserte. La plupart des villages sont dépeuplés et beaucoup de paysans se cachent dans la brousse, terrorisés par des bandes armées, comme ce père de famille : « Les femmes ont fui, les enfants ont fui, les gens dans les champs ont abandonné leurs maisons. Les Seleka continuent toujours à tirer. Les femmes, les enfants ont peur. […] Le village est vidé. Tout le monde se sauve dans la brousse. »

«  Nous vivons très, très mal. Des fois, les femmes accouchent dans la brousse, aux champs. Les enfants sont sous les arbres, la pluie, témoigne cet autre homme. Ils ne sont pas en sécurité. Nous voulons la paix. »

A dix kilomètres avant Bambari, au bord d’une piste boueuse parsemée de check-point anti-balaka, ce villageois a bravé sa peur pour venir chercher un sac de farine distribué par le Programme alimentaire mondial. Le vieil homme ne s’aventure jamais plus loin. Passé le pont à l’entrée de la ville, c’est la zone contrôlée par les Seleka.

Par: RFI

L’ADOPTION DES EXEMPLES SUD-AFRICAIN ET IVOIRIEN POUR UNE VRAIE RECONCILIATION NATIONALE EN CENTRAFRIQUE

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Corbeau news 03-08-2014 : Dans l’histoire du monde, la République Centrafricaine n’est pas le premier pays à connaître des conflits internes, tantôt courts, tantôt accompagnés d’une violence multiforme, aveugle et hystérique comme la crise née après le coup d’Etat du 24 mars 2013. Ce conflit a été particulièrement marqué par des violences aux multiples visages et à grande échelle perpétrées par les entités guerrières Séléka et Antibalaka.

Messieurs Aristide Rebouas et Patrick Gille à Paris
Messieurs Aristide Rebouas et Jean-Patrick Gille à Paris

Beaucoup de crimes atroces et autres exactions d’une rare violence ont été commis sur les populations civiles. L’une des conséquences de cette crise d’une extrême violence, c’est la désagrégation de l’Unité Nationale Centrafricaine, et plus spécifiquement l’établissement des rapports désormais de méfiance et de violence entre les confessions chrétienne et musulmane, qui vivaient pourtant jadis en parfaite symbiose.

Au regard de ce qui précède, c’est à bon droit qu’aujourd’hui des voix s’élèvent partout, au niveau national Centrafricain et au niveau international, pour réclamer un dialogue et la réconciliation nationale en Centrafrique. Ces deux questions sont vitales pour les Centrafricains et doivent être résolues. Cependant, si un schéma original de Dialogue National Inclusif et un mode original de Réconciliation Nationale doivent être pensés et conçus par les Centrafricains eux-mêmes, il n’est pas interdit de recourir aux modèles ou exemples en la matière ayant réussi hors des frontières Centrafricaines ; il n’est pas non plus interdit d’imiter ou de solliciter carrément certaines personnalités étrangères ayant brillamment mené dans leurs pays respectifs les processus de Dialogue National Inclusif et de Réconciliation Nationale tels qu’envisagés en Centrafrique. De ce point de vue, le continent africain suggère deux modèles intéressants et des personnalités à imiter, sous réserve bien évidemment de ne point sacrifier les particularismes Centrafricains.

Le premier schéma authentiquement africain imitable est le cas Sud-Africain. On se souvient que dès 1991, le Président Frederick de Klerk avait créé la Commission Goldstone. Cette structure eut pour mission « d’enquêter sur les violences policières, les crimes et les exactions politiques commis non seulement au nom du gouvernement sud-africain mais aussi les crimes et exactions commis au nom des mouvements de libération nationale (African National Congress, Congrès panafricain».Après l’accession de Nelson Mandela au pouvoir en 1994, la Commission de la Vérité et de la Réconciliation fut créée, et fût dirigée par Mgr Desmond Tutu. Son but principal fut de « recenser toutes les violations des droits de l’homme commises depuis le massacre de Sharpeville en 1960, en pleine apogée de la politique d’apartheid initiée en 1948 par le gouvernement sud-africain, afin de permettre une réconciliation nationale entre les victimes et les auteurs d’exactions ».

Frederick de Klerk, Nelson Mandela, et Mgr Desmond Tutu ont tous joué un rôle très positif en faveur de la Réconciliation Nationale en Afrique du Sud ; le leadership et le comportement pacifique de ces trois personnalités Sud-Africaines doivent inspirer les autorités de transition et tous les acteurs des processus de Dialogue National Inclusif et de Réconciliation Nationale projetés en Centrafrique.

Le second exemple africain auquel les Centrafricains peuvent se référer est celui de la Côte d’Ivoire. Après l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, beaucoup d’observateurs africains et occidentaux rivalisaient de pessimisme quant à la volonté et à la capacité du trio Ouattara-Soro-Bédié à parvenir à une Réconciliation entre Ivoiriens fidèles à l’ancien Président Laurent Gbagbo et Ivoiriens musulmans de la région du nord acquise à Ouatara et Soro Guillaume. Beaucoup d’observateurs ont hâtivement pensé à tort que les musulmans du nord régneraient en maîtres absolus sur leurs frères du sud. Il n’en a rien été. Sur ce plan, et aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara et le Premier Ministre Guillaume Soro ont forcé l’admiration, même s’il faut souligner que beaucoup reste encore à faire pour parvenir à une Réconciliation Nationale effective. Le Président Alassane Ouattara et le Premier Ministre Guillaume Soro, par leur leadership, leur vision politique, leur attachement aux valeurs de paix et d’unité nationale, ainsi que par leur dynamisme, ont su impulser une réelle dynamique, laquelle a favorisé la fin rapide des violences en Côte d’Ivoire, et évité un embrasement général par une guerre interconfessionnelle entre chrétiens et musulmans, comme dans le cas Centrafricain. Des actes concrets dans le sens de l’apaisement et des appels clairs n’ont de cesse d’être lancés par le duo Ouattara-Soro. Le Premier Ministre Guillaume Soro a par exemple effectué un déplacement dans le fief de l’ancien Président Laurent Gbagbo, un geste lourd de sens symbolique, et digne d’un visionnaire soucieux de l’unité nationale, un geste d’apaisement qui ne peut que forcer l’admiration. De leur côté, Pascal Affi Nguessan et l’ancien Président et le sage Henry Konan Bédié accomplissent également un formidable travail pour aider l’exécutif ivoirien. Il est clair qu’il y’a une volonté politique claire et réelle d’Alassane Ouattara, de Guillaume Soro et autres protagonistes d’obtenir le rassemblement des Ivoiriens de tous bords et la reconstruction du vivre ensemble Ivoirien. Comparativement au cas Centrafricain, on peut, dans une certaine mesure, affirmer et reconnaître que la Côte d’Ivoire a la chance d’avoir des hommes d’Etat aussi visionnaires, courageux et préoccupés par l’unité des Ivoiriens que sont le Président Alassane Ouattara et le Premier Ministre Guillaume Soro.

C’est pourquoi, il est fait appel ici pour que les Centrafricains imitent les personnalités Ivoiriennes et Sud-Africaines précitées. Il est utile de solliciter l’intervention, du moins les conseils du Président Alassane Ouattara, du Premier Ministre Guillaume Soro, de l’ancien Président et sage Henry Konan Bédié, ainsi que de Pascal Affi Nguessan, dans les processus de Dialogue National Inclusif et de Réconciliation Nationale qui vont avoir lieu en Centrafrique d’ici fin 2014.

Quand Michel Djotodia est arrivé au pouvoir, il n’a pas su rétablir l’autorité de l’Etat, délivrer un message de paix, poser des actes symboliques dans le sens d’un rassemblement de tous les Centrafricains. Tout au contraire, des populations ont été livrées à des exactions d’une rare violence avec comme principale conséquence la naissance, puis la montée en puissance progressive des milices Antibalaka. Si Djotodia avait agi en homme d’Etat visionnaire et rassembleur comme Alassane Ouattara et Guillaume Soro l’ont fait dès leur arrivé au pouvoir, nul doute que la crise Centrafricaine aurait été moins violente, nul doute que l’unité nationale n’aurait pas été complètement désagrégée, nul doute qu’on n’aurait pas aujourd’hui autant de mal à faire coexister chrétiens et musulmans de Centrafrique ! Sur ces questions, les conseils du Président Alassane Ouattara et du Premier Ministre Guillaume Soro seraient les bienvenus, car ils sont en train de réussir là où les Centrafricains sont en train de patiner, d’hésiter voire de probablement échouer.

En plus du Président Sassou Nguesso, Médiateur Principal qui abat déjà un travail multiforme considérable, inlassable et reconnu de tous, il est souhaitable d’associer personnellement le Président Paul Biya et le Président Théodoro Obiang Nguema, pour leur neutralité jamais mise en défaut dans les crises récurrentes enregistrées en Centrafrique, et aussi pour leur grande sagesse dans la direction politique de leurs deux pays respectifs. Aujourd’hui, les gens reconnaissent de plus en plus à ces deux Présidents des efforts continus pour laisser plutôt la place à des institutions fortes, et faire de leurs pays des havres de paix, et des pays émergents à l’instar des pays asiatiques.

Certes, le Dialogue National Inclusif doit être organisé en Centrafrique comme tout linge sale se lave en famille ; cependant, il est vivement conseillé de recourir aux modèles qui ont fonctionné ailleurs, à des personnalités qui ont réussi ou sont en train de réussir ailleurs, pour venir nous assister, nous Centrafricains à recoudre le tissu commun, l’unité nationale Centrafricaine.

Pour l’APRNC,

Le Président

Aristide Briand REBOAS

Gaza, Ukraine, Centrafrique: l’appel à la paix de François Hollande

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Corbeau News 03-08-2014: Au cours d’une cérémonie commune sur le cimetière militaire du Hartmannswillerkopf, en Alsace, les Présidents français et allemand ont lancé un message de paix, cent ans jour pour jour après le début officiel des hostilités de la Grande Guerre.

Francois Hollande
Président Français –  François Hollande

Ensemble, Joachim Gauck l’allemand et François Hollande le français, entament dans le Haut-rhin, sur ce site emblématique des premiers combats de la Première Guerre mondiale, un marathon comémortif qui va durer plusieurs jours. En présence d’une centaine de jeunes des deux pays, ils ont rendu hommage aux dizaines de milliers de soldats morts sur cette montagne alsacienne du “Vieil Armand”. Ils ont posé la première pierre de ce qui sera bientôt l’Historial, musée franco-allemande de la Guerre mais surtout de la paix et de la réconciliation.

Une amitié franco-allemande que François Hollande a voulu citer en exemple pour tous les peuples qui s’affrontent dans des conflits meurtiers aujourd’hui à travers le monde.

Anne-Laure Daniet revient sur le discours du Président français qui q évoqué, Gaza, l’Ukraine et la Centrafique notamment:
Ensemble, Joachim Gauck l’allemand et François Hollande le français, entament dans le Haut-rhin, sur ce site emblématique des premiers combats de la Première Guerre mondiale, un marathon comémortif qui va durer plusieurs jours. En présence d’une centaine de jeunes des deux pays, ils ont rendu hommage aux dizaines de milliers de soldats morts sur cette montagne alsacienne du “Vieil Armand”. Ils ont posé la première pierre de ce qui sera bientôt l’Historial, musée franco-allemande de la Guerre mais surtout de la paix et de la réconciliation.

Une amitié franco-allemande que François Hollande a voulu citer en exemple pour tous les peuples qui s’affrontent dans des conflits meurtiers aujourd’hui à travers le monde.

Anne-Laure Daniet revient sur le discours du Président français qui q évoqué, Gaza, l’Ukraine et la Centrafique notamment:

 

Par: France-Inter

Centrafrique-Culture: Théo Mobanza « Force One »

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Corbeau News 03-08-2014: Aux hommes bien nés, la valeur n’attend point le nombre d’années. Le génie de la guitare centrafricain n’est plus un artiste de renom à présenter aux mélomanes de la musique centrafricaine. Après les études, Théo Mobanza a démontré au public centrafricain de quoi il est capable, de 1985 à 1993, en créant l’un des plus grands orchestres de Bangui (capitale centrafricaine) dénommé Cool Star.

force one
Photo Pochette Album de Théo Mobanza “Force-One”

Très riche en répertoire dont il est l’un des principaux auteurs et compositeurs, cet ensemble musical expérimenté à titre de rappel, n’avait cessé de mettre le public sur sa faim. Cool Star demeure à n’en point douter, un model centrafricain de la Rumba centrafricaine et du soukous.
Ame à cœur ouvert et l’esprit métissé de la musique africaine,Théo Mobanzaa préféré s’internationaliser. Toutefois, il reste très attaché à ses racines car la République centrafricaine regorge une diversité culturelle importante qu’il faut valoriser, a-t-il toujours dit. Débarqué au pays de Téranga (Sénégal), cedernier a été très vite découvert par les grands artistes sénégalais qu’il a eu à servir en main de maître pendant plus d’une décennie. Guitariste de la diva sénégalaise, la chanteuse CoubaGaolo, l’artiste centrafricain a par ailleurs arrangé beaucoup des chansons appartenantaux artistes africains venus d’autres horizons qui l’ont sollicité. Avec CoumbaGaolo, le Maestro a fait le tour du monde. Il a foulé le sol de plusieurs pays européens et américains tels que la France, l’Espagne, le Brésil, les Etats Unis, pour ne citer que ceux-là. Avec pleins de projets en tête, notre guitariste a beaucoup d’admiration pour le guitariste américain Georges Benson. D’ailleurs, en l’écoutant jouer du jazz ou interpréter son propre titre arrangé, on dira que cet amoureux du jazz sorte de l’école de son idole en la matière.
Décidément, Théo Mobanza aux doigts d’or très attendu par le public banguissois, avec la complicité de son producteur Patrick Samba, s’engage à cuisiner un produit de qualité intitulé « Force One » sous le label FMGA Production que nous vous invitions à déguster très bientôt avant la fête nationale (1er Décembre 2014). La présentation de l’étiquette professionnellement éditée, et son poster géant en dit déjà plus et vous incite à rechercher cet album de 12 titres dont certaines chansons sont intitulées, « Centrafrique mon pays, Zokwèzo, Bébé espoir », destitres qui vont certes se vendre comme des beignets chauds tous les matins en Centrafrique.

Pierre INZA

journaliste politique et culturel
journaliste politique et culturel

Réformer le secteur sécuritaire et de défense pour un Centrafrique fort

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Corbeau News: 03-08-2014: Avant qu’on arrive au pire de notre bêtise humaine qui a marqué le 21è siècle, le gouvernement centrafricain qui pilotait à vue a pris l’engagement de procéder à la réforme du secteur sécuritaire et de défense. Desassises ont été organisées en partenariat avec le système des nations unies (PNUD, BINUCA) et l’Union européenne dans le but d’assainir l’Armée nationale centrafricaine en déconfiture et procéder à une réforme qui s’impose.

Gendarmérie centrafricaine
Gendarmérie centrafricaine

Nul n’ignore qu’après la création de l’armée centrafricaine et sa formation au lendemain de l’indépendance par feu Jean Bedel Bokassa, ancien chef d’Etat-major sous feu président David Dacko et président de la république après son coup d’Etat de St Sylvestre 1965-1966, la continuité de la remise  àniveau de l’armée nationale était assurée par feu André Kolingba, général d’armée et ancien président de la république« suite à un coup d’Etat », contre feu David Dackorevenu au pouvoir par l’opération « Barracuda » de la France en fin 1979, cette noble institution qui avait pour principale mission de défendre le peuple centrafricain en cas d’agression et d’assurer la sécurité del’ensemble du territoire national a brillé par l’inobservation de ses textes statutaires et la mauvaise gestion du budget annuel alloué pour son fonctionnement. Les plus gradés font du PGA leur fonds de commerce. L’autre défaillance émane de la politisation de cette armée par ses chefs suprêmeset la forme dopée sur une base clanique et ethnique ces trois dernières décennies par ceux qui nous ont gouvernés bien entendu. Plus d’un demi-siècle, les chefs de l’armée centrafricaine qui ont porté des galons à une vitesse supérieure manquent d’une vision de faire de l’armée nationale une institution des professionnels digne de ce nom.

La RCA se retrouve avec un effectif pléthorique des généraux et officiers de haut rang,lesquels ont montré leur faiblesse devant les envahisseurs. Alors que dans les années 70 et 80, lepeuple centrafricain se vantait pour son armée et nous en étions fiers depar sa prestation sur le terrain contre les coupeurs de route, braconniers soudanais et tchadiens qui aujourd’hui, dament lespions à ces officiers subalternes défaillants, à travers leur intégration dans les différentes rébellions qui écumaient les régions du nord et mettent finalement en déroute cette noble institution de la république, aboutissantmalheureusement à un coup d’Etat qui déstabilise le régime Bozizé apparemment assis politiquement et militairement fragile.Un passage de force pour le pouvoir, révolu dans des Etats modernes et de droit. Le reste de cette aventure machiavélique de ces supplétifs de l’armée est connu par tout le monde.

Forces Armées CentrAfricaine
Forces Armées CentrAfricaine

Les derniers événements dramatiques du pays depuis ladate du 24 mars 2013 n’en disent pas moins.Vous conviendrez avec moi que l’échec cuisant de nos officiers n’est pas à démontrer. C’est une humiliation qui restegravée dans l’histoire de l’armée centrafricaine. Elle n’est d’ailleurs pas la première. Pour nous rafraîchir la mémoire, l’armée a failli à sa mission face aux rebelles « banyamulengue » de Jean-Pierre Bemba quand le président, feu Ange Félix Patassé était au pouvoir. Les camps militaires centrafricains et casernes ont été saccagés en 2001 suite à un coup d’Etat manqué le 28 mai et vidés après viols, tueries des civils et pillages par ces éléments sauvages, sadiques congolais venus de l’autre rive de l’Oubangui-Chari pour sauver uniquement le pouvoir de l’époque à la demande des autorités et non pour protéger la population civile. L’ancien premier ministre Martin Ziguéléet son ministre de la défense Jean-Jacques Démafouth doivent passer à la barre devant la commission justice, vérité et réconciliation lors d’un éventuel dialogue national annoncé par la présidente de la transition, Catherine Samba Panza. Si la Cour Pénale Internationale tarde à traiter ce dossier comme il se doit, il doit commencer d’abord par-là devant le peuple centrafricain.
La responsabilité de cet échec affreux, cette anarchie, cette humiliation, revient aux soldats de haut rang (généraux, colonels, etc.) et leurs différents chefs suprêmes qui se sont succédés à la tête de l’Etat. Pour ma part, je pense que ces officiers de l’armée ont des comptes à rendre à la population centrafricaine qui a perdu la confiance qu’elle a placée en eux. La situation de l’armée centrafricaine en état de dégradation mérite des explications et excuses publiques de la part des officiers qui doivent déboucher à la tenue d’un éventuel Etats-généraux des armées après le désarmement relatif aux résolutions 2121 et 2127 du Conseil de sécurité des nations unies.
On ne peut faire des réformes en succès sans le désarmement absolu au peigne fin afin de regarder vers une armée de développement et de professionnalisme. Il existe trop de bras cassés qui n’ont pas de place dans cette future armée à réformer ou du moins à reconstruire. Cela doit se faire avec fermeté et détermination afin de bien baliser le chemin vers une Centrafrique forte, nouvelle et émergente. Après avoir trié les bons grains et extirpé le ver du fruit, il faut envisager un recrutement en tenant compte de la géopolitique afin d’éviter le mécontentement, la frustration ethnique et régionale au niveau de nos 16 préfectures. La dernière expérience déplorée sous le régime Bozizé contre une somme de 5000 fcfa par candidat en dit plus.Alors que dans les années antérieures, on recrute des vaillants garçons pour servir l’armée nationale à cause de leur capacité sans demander de contrepartie. On doit tirer les leçons de cette mauvaisepratique politique à la sommité de l’Etat qui n’a fait qu’attiser la haine et la violence au sein de notre société.
Dans ce contexte de reconstruction d’une armée nationale digne de ce nom pour protéger la population centrafricainedont le capital social est mis en lambeau, sans distinction de communauté, de région ni de religion, assurer la sécurité des 623.000 Km2, la république centrafricaine a besoin impérieusement d’augmenter l’effectif des Forces armées centrafricaines, de la gendarmerie et de la police nationale (FACA), avec des femmes et hommes de rang qui doiventêtre soumis à une formation de qualité, ayant un minimum de niveau d’étude, capable de formuler une phrase correcte en langues officielles, notamment le français et le sango et non desanalphabètes rachetés pour nous parler du charabia. On en a assez vu pendant les régimes de transition et c’est une honte nationale.
En une année de transition sous le régime Djotodiaaprès son putsch, nous sommes bien surpris de voir des nomades lourdement armés venant d’ailleurs, se mettant au service d’une paisible nation civilisée en la terrorisant et la dépouillant de tous ses biens. Des crimes socioéconomiques de tout ordre commis par ces mercenaires tchadiens et soudanais contre les centrafricains quivivent déjà sousle seuil de la pauvreté.
En effet, durant toutes ces crises à répétition dues aux coups d’Etat et rébellions, on relève l’anarchie totale au niveau des instances supérieures des forces armées nationales. L’indiscipline et le non-respect de la hiérarchie prédominent au sein des institutions. Pendant les régimes de transition, des illettrés à grande échelle, analphabètes de haut degré, se sont vus élevés au premier rang par complaisance et affinité, arborant sur les épaules des étoiles et barrettes non méritées.Certains de ces illettrés au doigt facile sur la gâchette se sont fait passer ministres de la république. C’est affreux et indigne d’une armée républicaine.
Pour que les réformes du secteur sécuritaire et de défense, la reconstruction de l’armée nationale soient effective et une réalité, la république centrafricaine a nécessairement besoin l’appui des partenaires au développement qui ont fait les premiers pas, de l’aide des pays amis, bailleurs de fonds et notamment d’excellents formateurs afin de renforcer avec efficacité les capacités de ses éléments de sécurité et de défense, lesquels doivent disposer cette fois-ci d’une capacité morale, physique, psychiatre et intellectuelle pour servir l’armée nationale et non des handicapés favorisés dans un camouflage monté de toutes pièces.

Par: Pierre INZA,
E-mail :globevisionnaire@yahoo.fr
Pierre INZA journaliste politique et culturel

Angola: L’Angola et la RCA analysent leur coopération

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Luanda – Les délégations de l’Angola et de la République Centrafricaine (RCA), ont analysé ce vendredi, à Luanda, la coopération entre les deux Etats.

Les autorités angolaises et centrafricaine analysent leur coopération
Les autorités angolaises et centrafricaine analysent leur coopération

Les deux délégations ont été conduites, du côté angolais, par le ministre des Relations Extérieures, Georges Rebelo Pinto Chicoti, tandis celle de la RCA, par sa ministre de la Santé Publique, Marguerite Samba-Maliavo.

A l’issue de la rencontre, la ministre Centrafricaine de la Communication et Réconciliation Nationale, Antoinette Moossa Montaigne, a déclaré à la presse que l’occasion a servie pour remercier le grand appui de la République d’Angola, notamment de son Chef de l’Etat, José Eduardo dos Santos.

“Nous sommes vénus exprimer nos remerciements et demander à l’Etat angolais, de poursuivre son aide indispensable à la RCA », a-t-elle souligné, avant d’ajouter que la même rencontre a aussi servi de cadre pour aborder tout ceux qui a été discuté concernant ces appuis de sécurité, réconciliation et intégration en République Centrafricaine.

Concernant le Sommet Etats-Unis d’Amérique/Afrique, avec la participation de son pays, elle a affirmé que l’Afrique est un continent avec des perspectives, des richesses, avec plusieurs jeunes.

Le continent africain, a précisé Antoinette Moossa Montaigne, profitera de la rencontre pour aborder des questions de sécurité, mais surtout celle de l’éducation qui est plus important pour son développement.

 

 

Par: Angop

André Nzapayeke: l’amateurisme politique averé d’un prétendu “TECHNOCRATE “

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Corbeau News 02-08-2014 (Bangui)     Après avoir politiquement surgi de nulle part, André Nzapayeke a chapardé la primature qui, selon l’article 29 de la Charte Constitutionnelle de Transition du 18 juillet 2013, revient de droit aux partis politiques de l’ancienne opposition démocratique.

Premier Ministre Centrafricain André Nzapayéké
Premier Ministre Centrafricain André Nzapayéké

Au lieu d’une revendication de la dite fonction exécutive, revendication qui aurait été incontestablement légitime, l’ancienne opposition démocratique, aujourd’hui unie au sein de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), a plutôt pris acte de la nomination d’André Nzapayeke, et a clairement affirmé son soutien indéfectible au processus transitionnel en cours. Cette réaction atteste la maturité politique, la dignité et l’attachement de l’AFDT à l’intérêt supérieur de la nation Centrafricaine. Cependant, et en dépit du soutien de l’AFDT au gouvernement de transition, le Premier Ministre André Nzapayeke ne cesse d’étaler au grand jour son amateurisme politique après plus de six mois et demi à la tête du gouvernement.

L’opinion tant nationale qu’internationale se souvient bien qu’en date du 11 juin 2014, veille du début de la Coupe du Monde de Football au Brésil, André Nzapayéké a demandé aux Antibalaka et Séléka « une trêve d’un mois dans les violences intercommunautaires ». Ce qui voulait tout simplement dire qu’une fois la Coupe du Monde passée, les belligérants pouvaient s’entretuer de nouveau et continuer à commettre des exactions sur les populations. Incroyable mais vrai, un Premier Ministre en charge, entre autres, de la sécurité nationale notamment de la protection de l’intégrité physique des Centrafricains mais qui s’en contrebalance ! ! ! Dans un Etat normal, André Nzapayéké aurait été immédiatement débarqué de la tête du gouvernement. Mais l’amateurisme politique d’André Nzapayéké ne se limite pas à ce fait.

Suite aux travaux de réhabilitation des locaux de l’ancienne primature intégralement financés par un don de 109 millions de F CFA de l’Ambassade de France à Bangui, pour servir de locaux à l’Autorité Nationale des Elections (ANE), André Nzapayéké, lors d’une visite, a affiché sa cupidité en déclarant vouloir y transférer ses bureaux. Il a fallu l’intervention de la Présidente Catherine Samba-Panza pour l’en dissuader. Le confort personnel du Premier Ministre André Nzapayeke semble l’emporter sur l’une des missions du gouvernement de Transition, qui est de conduire le pays à des élections libres et transparentes, condition d’un retour à l’ordre constitutionnel nécessaire.

Enfin, lors de son intervention sur Radio France Internationale, André Nzapayeke a cru devoir donner des leçons à la vaste plateforme des Centrafricains (politiques, société civile, et religieux) qui, a pris position contre le principe de la tenue d’un dialogue entre Centrafricains à Brazzaville, comme envisagé par certains. En effet, André Nzapayéké a essayé de présenter les personnalités n’ayant pas participé au Forum de Brazzaville comme des ennemis de la paix tout en leur reprochant d’aspirer à être des dirigeants de ce pays. Ces propos d’André Nzapayéké sont très malvenus, irresponsables et totalement déphasés de la volonté de la grande majorité des Centrafricains qui n’ont eu de cesse de réclamer à cor et à cri la tenue d’un dialogue entre Centrafricains et sur le sol Centrafricain. Loin de nous l’idée de vouloir apprendre quelque de chose de nouveau au Premier Ministre André Nzapayeke, en lui disant ce que tout le monde est censé savoir, c’est-à-dire que jamais le linge sale d’une famille ne se lave chez le voisin, même si ce dernier peut être appelé à la rescousse en cas de problème. D’ailleurs, à force de faire appel à nos voisins africains dans nos conflits internes, on a assisté très récemment à l’humiliation de notre Présidente Catherine Samba-Panza le 5 juillet 2014 à Malabo où elle a é été mise dans le couloir comme une vulgaire personne. On se souvient aussi du Sommet CEEAC des 9 et 10 janvier 2014 à Ndjamena où les membres du parlement de transition (CNT) ont été déportés à Ndjamena où ils ont été contraints d’entériner la démission forcée de Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye. Quel peuple au monde peut accepter des humiliations récurrentes de ce genre ? Les Tchadiens ont longtemps été en guerre, accueillis et traités dignement en terre Centrafricaine ; il en va de même pour nos frères du Congo Brazzaville. La déclaration en cause d’André Nzapayéké fait justement le lit de ce manque de respect au peuple Centrafricain à commencer par les autorités actuelles de transition y compris Nzapayéké lui-même.

Sur le plan politique, la déclaration tendancieuse d’André Nzapayéké, prouve d’ores et déjà son parti pris par rapport aux échéances électorales à venir. En conséquence, il est urgent que la RCA ait un Premier Ministre rassembleur, responsable et qui soit totalement neutre.

Enfin, André Nzapayéké traîne un triple déficit de légitimité politique, de crédibilité et d’autorité. Il est coutumier des annonces politiques non suivies d’effet : c’est le cas du « désarmement volontaire » annoncé avec fracas ; c’est aussi le cas de l’annonce plusieurs fois réitérée aux Centrafricains concernant « le remaniement imminent » ou « le remaniement dans les tous prochains jours » du gouvernement, pour reprendre ses formules. Au vu de cette sinistre manière de gouverner, les Centrafricains n’hésitent plus à estimer qu’André Nzapayéké est en train de jouer avec leurs nerfs.

Pour finir, tous les Centrafricains savent aujourd’hui que le gouvernement prétendument de « technocrates » qu’on nous avait vendu dès l’origine, n’est finalement qu’un gouvernement incompétent, irresponsable, inaudible, et invisible.

Alain Nzilo

Rédacteur en Chef  Corbeau News

Bangui : Discorde entre les leaders des Anti-Balaka au sujet de la déclaration demandant aux éléments FACA des Anti-Balaka de regagner les rangs

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Les leaders des Anti-Balaka émettent des sons discordants sur la déclaration du Capitaine Kam-Zolaï demandant aux éléments des Faca des Anti Balaka de regagner les rangs. La coordination des Anti-Balaka n’apprécie pas la déclaration faite en leur nom par une autre personne que la coordination elle-même. Elle dit ne pas avoir été associée à la réunion qui a abouti à cette déclaration.

Patrick Édouard Ngaïssona
Patrick Édouard Ngaïssona

La déclaration faite mardi 30 juillet demandant aux soldats des Faca des Anti-Balaka de regagner les casernes n’est pas du tout appréciée par la coordination dudit mouvement. Quelques heures après l’avoir rendue publique, une contre déclaration a été à son tour faite par un des membres de ladite coordination se disant profondément surprise par la nouvelle et disant prendre à témoin l’opinion nationale et internationale quant aux éventuelles conséquences que cela pourrait engendrer .
Emotion Brice Namsio, porte-parole de la coordination des Anti-Balaka, n’a pas caché sa surprise après l’appel du capitaine. «Nous étions tous surpris d’apprendre sur les ondes qu’il y a un état-major qui vient de voir le jour et qu’il est dirigé par le Capitaine Kam-Zolaï. Ce n’est pas du tout normal. Plus jamais ça. »

Il a ajouté que « le temps n’est plus à la querelle, aux manipulations et aux orchestrations. S’ils sont allés là-bas au nom de l’UFACAR, ça n’engage qu’eux. Mais s’il faut parler des anti-balaka, nous ne sommes plus d’accord ».

Le porte-parole de la coordination Anti-Balaka a fait savoir qu’il n’y a pas deux états-majors dans un Etat, et qu’ils n’ont pas été conviés à une réunion organisée par le Premier Ministre. «Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur le fait que le premier ministre organise une réunion avec des personnalités des Anti-Balaka alors même qu’il y a une coordination. A quoi bon organiser une réunion sans nous tenir informés».

En réponse, le Capitaine Kam-Zolaï a dit s’être adressé aux militaires et non aux civils. Selon lui, seul un militaire peut donner des ordres à un militaire et jamais un civil. «Ma déclaration s’adresse aux militaires. Ngaïssona est un civil, il ne peut pas donner des ordres aux militaires. Les militaires qu’il draine avec lui, si l’Etat décide de les radier, va-t-il les prendre en charge ? Pourquoi ne regagnent-ils pas les rangs ? Que veulent-ils faire après puisque le but de notre combat était déjà atteint ? »
«En regagnant les rangs, nous forces militaires pouvons aider les forces internationales présentes dans le pays à y mettre de l’ordre», a-t-il conseillé.

La rédaction du RJDH n’a pas pu entrer en contact avec la primature pour avoir sa position. Cette contradiction vient s’ajouter aux nombreuses autres enregistrées au sein du mouvement des Anti-Balaka.

Par: RJDH

Bangui : le nombre des malades mentaux augmente

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Le nombre des malades mentaux est en hausse dans la ville de Bangui. Plusieurs d’entre eux sont admis au niveau du  Centre Psychiatrique mais le personnel dit n’être pas en mesure de faire face à ces cas à cause des conditions de travail qui ne sont pas réunies.

Les malades mentaux africains-Image d'illustration.
Les malades mentaux africains-Image d’illustration.

Ces derniers temps, les cas de maladies mentales ne cessent d’augmenter dans la ville de Bangui. Il est fréquent de rencontrer les malades mentaux dans les rues, les marchés, les services publics, etc. Nathalie Agnès Koutou, infirmière spécialisée en santé mentale et Major du service de psychiatrie confirme cette augmentation. «Le nombre des malades mentaux que nous recevons a sensiblement augmenté ces derniers temps. Il m’est difficile d’avancer un chiffre mais je sais que le nombre a même triplé».

Selon elle, les facteurs de multiplication de cas de malades mentaux sont multiples. Ils sont pour la plupart liés à la crise que la Centrafrique traverse. «Il ya le stress, la consommation abusive de la drogue, l’usage abusif des comprimés toxiques ou cellules nerveuses, les effets traumatisants après l’usage d’arme à feu et bien d’autres».

Le centre psychiatrique ne parvient pas à prendre en charge les malades, faute de moyens. L’infirmière indique que les conditions dans lesquelles le personnel exerce ne lui permettent pas de faire face à cette situation. «Pour le moment, il y a un manque criant de matériel et de médicaments.

Vous savez que ces malades ont des traitements spéciaux et des médicaments bien déterminés. Mais pour le moment, tout cela manque et nous ne savons pas quoi faire pour soulager ces malades». Nathalie Agnès Koutou note aussi l’insuffisance de personnel dont l’effectif baisse alors que celui des malades est en hausse. L’autre préoccupation majeure est les qualifications qui font défaut au centre. Charles Yamodo, parent d’un malade mental rencontré au centre psychiatrique, loue cependant les efforts du personnel soignant dudit centre et interpelle le gouvernement de transition de donner les moyens qu’il faut afin de sauver la vie de ces malades.

Le service psychiatrique situé au sein du Centre National Hospitalier Universitaire de Bangui (CNHU) est l’unique centre traitant les malades mentaux en Centrafrique. Ce centre est divisé en plusieurs services dont  le service médical, le service social, le service psychologique et autres.

Par: RJDH

Italie déconseille tous Voyages vers la République Centrafricaine

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La République Centrafricaine passe par une des plus graves crises à l’échelle internationale. La sécurité dans le pays, y compris dans la capitale, Bangui, est extrêmement détériorée.

PAM BanguiIl existe toujours, en particulier en dehors de Bangui, des affrontements interreligieux. Agressions, vandalisme et actes de banditisme sont monnaie courante dans tout le pays, y compris dans la capitale.

Il est conseillé d’éviter tout voyage en République centrafricaine. De par la situation d’instabilité et d’insécurité, le pays est exposé au risque d’infiltration d’éléments islamistes et donc d’actes terroristes.

Pour les résidents il est recommandé d’observer la plus grande prudence, en évitant toute déplacement inutile, sauf pour raisons impératives et d’urgence, de maintenir des stocks d’eau, de nourriture et de carburant suffisants.

 

Source : Ministère italien des affaires étrangères.

La Centrafrique à la merci des «bandits»

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Conflit. Après une courte trêve, des accrochages ont éclaté dans le Nord entre bandes rivales.

Les miliciens de l'Ex-séléka
Les miliciens de l’Ex-séléka

L’espoir ténu d’un cessez-le-feu n’aura duré que quelques jours en Centrafrique. Le 23 juillet, les médiateurs du Congo-Brazzaville avaient arraché au forceps un accord aux parties au conflit en République centrafricaine (RCA), notamment aux représentants des anciens rebelles de la Séléka (au pouvoir à Bangui de mars à décembre 2013) et aux milices anti-balaka. Mais mercredi et jeudi, de violents heurts ont éclaté dans la localité de Batangafo (nord du pays), faisant au moins 22 morts.

Selon un officier de la force africaine en Centrafrique, la Misca (Mission de soutien à la Centrafrique), des éléments «se réclamant des anti-balaka» ont ouvert le feu sur les ex-rebelles. Ces derniers ont riposté, tuant principalement des civils. Prises de panique, des centaines de personnes se sont réfugiées sur la base de la Misca, autour de l’église, à l’hôpital et même chez le maire de la ville. Un scénario presque banal dans cette ancienne colonie, où la France a déployé 2 000 soldats dans le cadre de l’opération Sangaris, aux côtés de quelque 6 000 militaires africains, pour tenter d’empêcher l’implosion du pays.

«Bandits». S’ils sont parvenus, tant bien que mal, à contenir le spectre de massacres à grande échelle, ces soldats n’ont pas réussi à empêcher une partition de fait. La moitié Ouest est écumée par des bandes armées agissant sous l’étiquette des milices dites «chrétiennes» anti-balaka. «En réalité, il s’agit de coupeurs de routes, des bandits de grand chemin qui ratissent la zone située au nord de Bossangoa», dit une source militaire. La moitié orientale, elle, est aux mains des ex-rebelles de la Séléka, à dominante musulmane. Et entre les deux, un grand vide. «Si la situation est à peu près stabilisée à Bangui, reprend la même source, l’Etat est totalement absent à l’intérieur du pays, les préfectures ne fonctionnent pas.» Paris escompte l’organisation d’élections législative et présidentielle début 2015, prélude à une sortie de crise dans son ex-colonie. «Mais sur place, plus personne n’y croit», relève Didier Niewiadowski, un ancien de l’ambassade de France à Bangui de retour d’une mission en RCA.

Autre signe inquiétant pour Paris : dans la moitié Est, les «durs» de la Séléka – Michel Djotodia (ex-président par intérim) et Nourredine Adam (le véritable patron du mouvement) – ont la main. Leurs hommes contrôlent les principales mines de diamant et d’or du pays. Les radicaux de la Séléka se sentent si forts qu’ils ont pu, fin juin, adresser un ultimatum au reliquat de la force tripartite (Centrafrique-Soudan-Tchad), censée stabiliser la zone sensible de Birao, dans le nord-est du pays. «Ses hommes ont immédiatement décampé», regrette un officier français.

Décrue. A la mi-septembre, l’ONU doit lancer une nouvelle opération de maintien de la paix en Centrafrique, attendue impatiemment par Paris, qui veut amorcer la décrue de ses forces. Pour l’heure, face à une situation qui reste très volatile, l’état-major s’apprête à acheminer sur place 16 VBCI, des véhicules blindés plus modernes, donc plus robustes, que les équipements actuellement déployés.

 

THOMAS HOFNUNG

Bientôt la Minusca en RCA: plus d’hommes et de logistique

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En avril dernier, l’ONU a autorisé l’envoi de 12 000 casques bleus en RCA. Dans Appels sur l’actualité, un auditeur de Bangui demande quel sera le rôle de la Minusca – la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine. Au vu des atermoiements lors du récent Forum de réconciliation nationale, fin juillet, à Brazzaville, et de la dégradation continuelle de la situation sur le terrain, cette mission pourra-t-elle vraiment changer la donne – là où les autres missions militaires ont échoué ?

Un casque bleu indonésien de la Minusca, qui se déployera en septembre, échange avec un civil à Bangui. 12 juin 2014
Un casque bleu indonésien de la Minusca, qui se déployera en septembre, échange avec un civil à Bangui. 12 juin 2014

Comment se présente la prochaine mission des Casques bleus en RCA ?
A terme, cette force doit  théoriquement compter 12 000 hommes. On parle de la date du 15 septembre pour son installation, mais tous n’arriveront pas en même temps. Certains sont d’ailleurs déjà là… Ce sont les soldats de la Misca, qui à ce moment là passeront sous casques bleus : 6 000 hommes auxquels il faut ajouter des Marocains, des Bangladeshis et des Pakistanais, qui eux ont promis environ 2 500 soldats.  De leurs cotés, le Rwanda – qui contribue déjà à la Misca – et le Sénégal ont promis 1 800 policiers…  Il manque encore du monde mais dans les chancelleries, on se dit confiant d’arriver rapidement au nombre de 12 000. D’autant que la France envisage de retirer ses hommes une fois que l’Opération onusienne de maintien de la paix sera en pleine capacité opérationnelle. Idem d’ailleurs pour l’Eufor, la force européenne.

Evaluation des capacités de la Misca, en vue d’un soutien à la Minusca. Bangui, 27 juin 2014. UN Photo/Catianne Tijerina|

Quelle sera leur rôle exactement ?
C’est d’abord d’être partout ! En tout cas, de se déployer sur la plus grande partie du territoire possible, pour poursuivre les missions engagées par Sangaris et la Misca, mais donc avec d’avantage d’effectifs et davantage de logistique et de moyens. Parce que quand on parle de 12 000 casques bleus, il s’agit du volet militaire. Mais une Opération de maintien de la paix comprend aussi des centaines de travailleurs humanitaires qui, eux aussi, vont se déployer un peu partout dans le pays pour travailler. C’est  le gros point sur lequel on insiste à New York : il faut que ces casques bleus soient mobiles. Personne n’a envie de voir comme cela arrive dans certaines opérations de ce genre, des casques bleus qui restent dans leur caserne. Plusieurs diplomates insistent sur le fait que ces hommes devront patrouiller, être visibles. Cela fait partie de leur mission de sécurisation. Mais pour être mobile et pour pouvoir se déployer rapidement, surtout pendant la saison des pluies, il faut des hélicoptères… C’est un peu là que pêchent toutes les OMP. Le patron des casques bleus, Hervé Ladsous, a encore lancé un appel aux pays contributeurs pour qu’ils fournissent des hélicoptères. Pour le reste, les casques bleus devront assurer la sécurité de sites, de populations, appuyer le désarmement, soutenir les autorités de transition.

Cette mission peut-elle vraiment changer la situation sur le terrain ?
En tout cas, si personne ne le croyait, cette mission n’aurait jamais vu le jour… On reproche à Sangaris et à la Misca une forme d’impuissance due à leur trop faible effectif. Moins de 8 000 hommes pour couvrir un territoire grand comme la France et la Belgique réunies, c’est peu ! Avec la mission onusienne, on devrait donc atteindre les 12 000 casques bleus, ce qui leur permettra de se déployer davantage. Et puis, on verra si la France retirera tous ses militaires ou si elle n’en laissera pas une partie, comme c’était le cas avant l’opération Sangaris. Même chose pour l’Eufor. Le mandat de l’Eufor ne sera-t-il pas reconduit un certain temps ?  En tout cas, plus d’hommes et plus de logistique : 12 000 casques bleus et une importante machine humanitaire. Cela donne des raisons d’espérer une amélioration. D’autant que parmi les vastes missions de cette Opération de maintien de la paix, il y a la restauration de l’Etat et la préparation des élections de l’an prochain. Quant à  la solution au conflit elle-même, elle n’arrivera pas avec les casques bleus.

Par: RFI

Retour au calme à Batangafo en Centrafrique

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Un calme précaire régnait ce vendredi matin à Batangafo au lendemain d’affrontements meurtriers entre milices anti-balaka et ex-seleka qui ont fait au moins 22 morts mercredi et jeudi.

image de centrafrique en guerre
Nouvelles violences à Batangafo malgré l’accord de cessez-le-feu

Selon les déclarations d’un officier de la Misca à la presse, “des éléments se réclamant des anti-balaka sont entrés dans la ville mercredi et ont commencé à tirer en direction des bases des ex-seleka entraînant la riposte de ces derniers. On déplore au moins 22 morts, surtout parmi les civils. ”

Fuyant les combats dans cette localité située à quelques 300km au nord de la capitale, Bangui, les habitants de Batangafo ont trouvé refuge dans l’hôpital de la ville, l’église, la mairie ou le centre d’une organisation humanitaire.

Accusés par les ex-seleka d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu, signé le 23 juin à Brazzaville, les anti-balaka réfutent la version avancée.
Selon eux, les responsables de l’attaque de Batangafo ne sont pas des anti-balaka, même s’ils s’en réclament. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un élément indépendant ex-balaka, radié du mouvement, d’après un membre anti-balaka.

 

Par: BBC Afrique

Sangaris : acheminement de VBCI en République Centrafricaine

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Le 1er août 2014, dans le cadre du renouvellement du parc de véhicules blindés de la force Sangaris, 2 VBCI ont été acheminé depuis le régiment de tirailleurs d’Epinal vers la base aérienne 125 (BA 125) d’Istres. Dans les jours à venir, avec 6 autres VBCI, ils seront acheminés par avion Antonov 124 vers Bangui.

Véhicules VBCI de l'armée française
Véhicules VBCI de l’armée française

La force Sangaris doit procéder à un renouvellement de son parc de véhicules blindés. Certains VAB seront en effet rapatriés en France pour bénéficier d’une remise à niveau (retrofit).

Le parc blindé de transport tactique sera peu à peu recomplété par la mise en place de 16 VBCI. Cette opération est destinée à déployer un parc homogène et de dernière génération. Un  premier acheminement sera effectué du 5 au 11 août 2014. Un deuxième est prévu fin septembre, début octobre.

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 5 800 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA ainsi que son déploiement opérationnel.

Sources : Ministère français de la défense

Deux musulmans kidnappés par des anti-balaka à Bangui

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Les deux hommes ont été enlevés à leur arrivée à Bangui par des anti-balaka, a déclaré à Anadolu, Ibrahim Ahmadinejad.

Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo: Anna Jeffreys/IRIN
Des enfants centrafricains réfugiés au Tchad. Photo: Anna Jeffreys/IRIN

Deux musulmans ont été kidnappés vendredi matin par un groupe d’anti-balaka, dans la commune Guerengou situé au PK30 de Bangui, a indiqué à Anadolu le porte-parole de l’état-major de la Séléka, Ibrahim Ahmadinejad.

Les deux hommes prénommés Abdoulaye et Youssouf, en provenance de Bambari (centre du pays) ont été enlevés à leur arrivée à Bangui par plusieurs membres anti-balaka, a encore expliqué Ahmadinejad, présent au PK 30 pour constat.

Les anti-balaka n’ont par ailleurs ni confirmé ni nié les faits, jusqu’à vendredi en début d’après midi.

Malgré l’accord de cessation des hostilités signé le 23 juin à Brazzaville entre la séléka (milices de confession musulmane) et les anti-balaka (milices de confession chrétinne), les agressions touchant la population musulmane, minoritaire dans le pays, se poursuivent. Les anti-balaka sont désignés comme “les auteurs de ces exactions”.

Qualifiées de “nettoyage ethnique” par Amnesty International, les exactions des anti-balaka ont fait fuir les civils musulmans en masse vers les pays voisins.

 

 

 

Sylvestre Krock/AA

Bangui: basketball entre des jeunes musulmans et chrétiens

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Un match de basketball opposant de jeunes musulmans et chrétiens a eu lieu devant la mosquée centrale de Bangui, au KM5 (quartier musulman).

 

Image d'illustration Basket Centrafrique
Image d’archives de http://www.newsbasket-beafrika.com
Ce rendez-vous sportif faisant SUITE à un embrasement qui a atteint son point culminant dans plusieurs coins de la RCA, a permis aux jeunes des deux communautés rivales un certain rapprochement chargé de sens. «Nous, les basketteurs de KM5, voulons donner un exemple de solidarité à travers ce match. D’ailleurs, une centaine d’habitants ont assisté à cette partie pour la réconciliation. Nous voulons que les chrétiens viennent vers nous, car nous ne pouvons pas aller chez eux», a observé à Anadolu Abdelkarim, joueur musulman. Se félicitant de la tenue, mercredi soir, de ce match, Aimé Gandoro, basketteur chrétien a indiqué que «les communautés musulmane et chrétienne du KM5 vivent en paix, alors qu’on les accuse d’être des tueurs et des assassins». Pour lui, l’objectif d’une telle initiative est de «donner une autre image du quartier».

Au KM5, la situation s’est par ailleurs améliorée et les tensions semblent avoir baissé d’un cran entre les musulmans et les chrétiens, ces dernières semaines. En effet, des commerçants et des familles, tous des chrétiens, ont dernièrement entamé un retour progressif au bercail, au KM5, plus précisément.

A noter que ce match intervient une semaine après la tenue du congrès de Brazzaville, lors duquel des anti-balaka (milices de confession chrétienne) et une aile de la séléka (milices de confession musulmane) ont convenu sous l’égide de la présidente de transition Catherine Samba Panza et d’autres médiateurs africains et internationaux d’observer un cessez-le-feu et de plaider pour la réconciliation nationale.

La Centrafrique est, du reste, en proie depuis 2012 à un conflit intercommunautaire opposant milices chrétiennes et musulmanes qui a plongé le pays dans un cercle infernal de représailles acculant les habitants, essentiellement de confession musulmane, à fuir leurs quartiers vers des villes avoisinantes ou vers les pays limitrophes.

Par Nacer Talel/AA

Bangui: une opération de désarmement de l’Eufor-RCA tourne aux affrontements

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Des témoins musulmans ont dénoncé la présence parmi les militaires centrafricains de certains qui avaient commis des crimes contre la population musulmane

Soldats Estoniens de l'Eufor-RCA
Soldats Estoniens de l’Eufor-RCA
Les forces européennes en RCA (Eufor) ont mené une opération limitée de «désarmement» dans le quartier musulman de KM5 de Bangui, ciblant un musulman mené d’une arme artisanale, sans l’arrêter, ont rapporté à Anadolu des témoins oculaires. Des militaires relevant de l’Eufor, accompagnés des forces armées africaines (Faca) ont tenté, jeudi soir, d’arrêter Mohamed Adam Suleiman, un ancien militaire centrafricain, devenu un des gardiens des postes de surveillance du quartier musulman contre les attaques des anti-balka. Il était «mené d’une arme artisanale et de grenades» au KM5. Mais, ses voisins et ses connaissances se sont opposés à son arrestation. Du coup, des tirs et des détonations se sont entendus, d’après les mêmes témoins.

Revenant sur les vraies raisons de ces heurts, certains témoins musulmans qui ont préféré s’exprimer sous couvert d’anonymat ont indiqué qu’il y avait parmi les gendarmes centrafricains qui accompagnaient l’Eufor, certains qui avaient commis des crimes contre la population musulmane, au commencement de la crise centrafricaine (2012, ndlr). Ces derniers continuent selon eux à «s’en prendre à leurs cibles, à travers les militaires européens».

Le concerné, Suleiman, qui est resté libre, a pour sa part, expliqué à Anadolu: «j’avais entendu du bruit devant ma maison, je suis sorti VOIR ce qui se passait, j’ai trouvé une dizaine de militaires avec une femme, je leur ai demandé de s’éloigner, mais ils ont refusé et demandé mes armes. C’est vrai que j’avais un pistolet que j’ai récupéré auprès des anti-balaka, mais c’était juste pour ma sécurité et celle de mes frères. Les militaires en question me l’ont confisqué et là je n’ai plus de quoi me défendre contre les anti-balaka». Les mêmes témoins ont, dans le même ordre d’idées, dénoncé la méthode musclée de l’Eufor et des Faca, lors de cette descente. Pour preuve, ils ont pointé du doigt les traces des grenades « tirées par l’Eufor » qui figuraient encore sur les murs, au moment de leurs témoignages.

Joint par téléphone, le commandant Femex, chargé de communication de l’Eufor a nié toute ouverture de feu de la part des forces qu’il représente et des gendarmes centrafricains. Il a également insisté sur la neutralité des forces centrafricaines collaborant avec l’Eufor.

 

Nacer Talel/AA

Sangaris : Les conditions de vie des militaires français s’améliorent à Bangui

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En avril dernier, de retour d’une mission à Bangui, le sénateur Christian Cambon avait interpellé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, via une question écrite, sur les conditions de vie des militaires français engagés dans l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 afin de mettre un terme aux violences entre combattants de l’ex-Séléka et miliciens anti-balaka en Centrafrique.

Un soldat français de Sangaris dans Bangui en RCA
Un soldat français de Sangaris dans Bangui en RCA

Le parlementaire avait affirmé avoir pu « constater que les conditions de vie pour les soldats français étaient très précaires », avec des repas « très frugaux » et « rarement chauds », l’existence de seulement « deux douches pour tout le camp », l’absens de moustiquaires, etc…

« Les conditions sont moins difficiles que dans les camps de réfugiés mais une armée comme celle de la France ne doit pas faire subir de telles contraintes à ses soldats », avait conclu M. Cambon dans sa question écrite.

Bien évidemment, ces conditions ont des conséquences sur les soldats engagés en Centrafrique. Conséquences constatées le mois dernier par les députés  Olivier Audibert Troin et Émilienne Poumirol lors d’une visite au sas de décompression de Paphos (Chypre), à l’occasion de la relève faite en juin.

« Les hommes que nous avons rencontrés au retour de quatre mois d’opérations en RCA reviennent épuisés, physiquement et moralement. Ils travaillent sept jours sur sept, sans un seul après-midi de repos », a ainsi expliqué M. Audibert Troin, lors d’une réunion de la commission de la Défense, à l’Assemblée nationale. « En matière d’équipement, seul un engin sur deux envoyés en RCA était blindé ce qui pose des problèmes majeurs aux responsables de mission compte tenu des dangers encourus. Il y a en outre peu d’avions disponibles. (…) Encore un exemple : seulement 80 % des tentes sont équipées de la climatisation, ce qui pose de réelles difficultés du fait de la chaleur ambiante et de la fatigue accumulée », a-t-il ajouté.

Si, en mai, lors d’un passage sur les ondes de RMC, il avait minimisé ces conditions de vie très rustiques (« il ne faut pas exagérer« , avait-il dit), M. Le Drian annonça un « plan d’amélioration » quelques jours plus tard, à l’issue d’un déplacement à Bangui.

« À la suite de plusieurs informations qui me revenaient, j’ai souhaité parcourir le camp, j’ai parlé avec les uns et les autres. La rapidité de notre engagement explique pour beaucoup la situation. L’environnement de cette crise les difficultés locales pour la vie quotidienne font le reste », avait-il alors expliqué.

Finalement, la question posée par le sénateur Cambon a reçu une réponse quatre mois plus tard. « Initialement dimensionné pour héberger et soutenir un effectif d’environ 400 personnes, le camp de M’Poko à Bangui accueille actuellement 1 400 militaires participant à l’opération Sangaris », a d’abord rappelé le ministre.

« Des efforts importants ont été accomplis au cours des derniers mois en vue d’améliorer les conditions de séjour des militaires sur ce site. Des travaux d’extension et d’aménagement des capacités d’accueil du camp ont ainsi été réalisés par un détachement du 25e Régiment du Génie de l’Air, intervenant depuis Libreville. Outre les 450 places en dur du bâtiment principal, 268 tentes collectives, équipées de lits de camp avec moustiquaires, ont notamment été montées et, pour plus de 80 % d’entre elles, climatisées », a ensuite détaillé M. Le Drian.

S’agissant de l’alimentation électrique et de l’approvisionnement en eau potable, le ministre a indiqué que 5 groupes électrogènes ont été installés pour « pallier les éventuelles défaillances du réseau électrique local » et il a été nécessaire de forer des puits, afin d’offrir « aux militaires la possibilité de prendre au moins une douche chaque jour ». Enfin, une station d’épuration sera « opérationnelle dès la fin du mois d’août ».

Pour prévenir le paludisme et d’autres maladies, « toutes els dispositions nécessaires, incluant la distribution de solutions anti moustiques, ont été adoptées », affirme M. Le Drian. Enfin, il est désormais possible aux militaires affectés à Bangui de manger des « repas chauds au mess, dont les capacités en termes de service ont été considérablement accrues depuis le début de l’opération ». Un foyer a été également été ouvert.  »

« Différents types d’actions complémentaires ont permis d’améliorer la vie quotidienne des militaires présents à Bangui », a encore indiqué M. Le Drian, en citant l’achat de téléviseurs et de cartes téléphoniques, ainsi que le « recrutement local de personnels civils affectés au service intérieur du camp ».

En revanche, pour les soldats des Groupements tactiques interarmes (GTIA) déployés hors de Bangui (« De Boissieu » dans l’ouest du pays et « Magenta » dans le centre), il n’est bien évidemment nullement question de tout cela. « Les unités intervenant sur le territoire centrafricain hors de Bangui s’alimentent au moyen de rations de combat », a précisé le ministre.

Centrafrique: 22 morts dans des affrontements de Batangafo

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Au moins 22 personnes ont été tuées en Centrafrique lors de violents affrontements mercredi et jeudi entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka à Batangafo (300 km au nord de Bangui), a-t-on appris vendredi auprès de la force africaine (Misca).

 

Les Anti-Balaka. Photo d'archive
Les Anti-Balaka. Photo d’archive

Des éléments se réclamant des anti-balaka sont entrés dans la ville mercredi et ont commencé à tirer en direction des bases des ex-Séléka entraînant la riposte de ces derniers. On déplore au moins 22 morts, surtout parmi les civils. On compte aussi quelques anti-balaka et ex-Séléka, a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un officier de la Misca, qui a également fait état de plusieurs dizaines de blessés.

Vendredi matin, un calme relatif régnait dans cette localité du centre du pays, a poursuivi la même source, précisant que devant la violence de ces affrontements, les habitants ont fui en masse pour se réfugier à l’hôpital sous-préfectoral, à la base de la Misca, au domicile du Maire ainsi qu’à la mairie et à la paroisse.

On ne sait pas ce qui a amené les anti-balaka à provoquer ces affrontements, a déploré de son côté un habitant de Batangafo, Paul Ngaïmbé, joint au téléphone depuis Bangui.

Les villes de Batangafo, Bouca, Bossangoa, Markounda et Kabo se trouvent dans la préfecture de l’Ouham dont est originaire le président déchu François Bozizé, renversé en mars 2013 par la coalition rebelle à dominante musulmane dirigée par Michel Djotodia.

Dans les mois qui suivirent, les combattants Séléka devaient multiplier les exactions contre les populations majoritairement chrétiennes de la région, entraînant la création de milices d’auto-défense anti-balaka.

Les affrontements entre combattants des deux groupes ont plongé la Centrafrique dans une spirale infernale de violences inter-communautaires qui ont fait des milliers de morts, des centaines de milliers de déplacés et contraint les civils musulmans à fuir des régions entières du pays.

Après l’intervention française Sangaris en décembre 2013 pour appuyer la force africaine, M. Djotodia a été contraint à la démission. Depuis les autorités de transition tentent de pacifier le pays, avec le soutien de la communauté internationale.

Sous forte pression internationale, des représentants des anti-balaka et de l’ex-Séléka ont signé le 23 juin un accord de cessation des hostilités, dont la mise en oeuvre suscite beaucoup de scepticisme à Bangui.

 

AFP

ALERTE: MANIFESTATION DE LA POPULATION DE KM5

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corbeau news (Bangui km5) 01-08-2014

Depuis hier, la tension n’a pas baissé dans la localité de km5 où la population locale s’oppose aux forces de l’EUFOR qui tentent de désarmer le secteur. Selon la première nouvelle reçue provenant des sources locales, ce matin, l’avenue Koudoukou et d’autres ruelles reliant km5 à d’autres quartiers sont barricadées par les groupes des jeunes de km5.

Les détails dans nos prochaines éditions.

 

Gisèle MOLOMA

La mILa MISCA controle la manifestation à km5. Photo Agence Diapora
Les soldats de la  MISCA encadrent la manifestation à km5. Photo Agence Diapora

 

La mILa MISCA controle la manifestation à km5. Photo Agence Diapora

Les soldats de la  MISCA encadrent la manifestation à km5. Photo Agence Diapora

 

La mILa MISCA controle la manifestation à km5. Photo Agence Diapora
Les Soldats de la MISCA contrôlant la manifestation à km5. Photo Agence Diapora

Communique de presse sur la situation politique en republique centrafricaine

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La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) suit avec intérêt la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine depuis le début de la crise politico-militaire opposant, les ex-sélékas aux milices anti-balakas.

Centrafrique UALa Commission est profondément préoccupée par la dégradation continue de la situation des droits de l’homme en République Centrafricaine suite aux multiples actes de violences commis par les différents groupes armés.

La Commission est en outre préoccupée par la crise humanitaire causée par les affrontements violents entre différents groupes armés ayant pour conséquences des pertes en vies humaines et des déplacements massifs et forcés de populations.

La Commission condamne fermement les actes de violence et les multiples violations des droits de l’homme commis par les différentes factions armées en République Centrafricaine.

La Commission accueille avec satisfaction l’entente décidée par les acteurs de la crise en République Centrafricaine qui a été matérialisée par la signature de l’accord de cessation des hostilités en République Centrafricaine survenue le 23 juillet 2014 à l’occasion du  Forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale et le dialogue en République Centrafricaine  tenu à Brazzaville en République du Congo.

Elle déplore cependant le fait que cet accord ne traite pas de la question du désarmement des populations civiles.

La Commission exhorte le Gouvernement de Transition à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux violations des droits de l’homme et à s’assurer que les auteurs de ces actes soient traduits et poursuivis en justice.Elle exhorte les différents protagonistes à coopérer avec le Gouvernement centrafricain dans ses efforts visant à accélérer le processus de désarmement.

La Commission salue le travail accompli par les forces internationales dont la Mission internationale de soutien à la Centrafricaine sous Conduite africaine (MISCA) qui s’ attèle à garantir la sécurité, la sûreté et la protection des populations civiles dans les communautés affectées et sur tout le territoire centrafricain.

La Commission exhorte toutes les parties signataires à respecter et à mettre effectivement en œuvre l’Accord de cessation des hostilités et à poursuivre le dialogue constructif en vue de résoudre pacifiquement le conflit qui les oppose pour un rétablissement de la paix, la sécurité et la stabilité du pays dans le respect de l’intégrité territoriale;

La Commission invite en outre la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale, l’Union africaine et la Communauté internationale à accompagner les acteurs politiques au respect et à la mise en œuvre effective de cet Accord.

La Commission invite enfin les Etats membres de l’Union africaine et la Communauté internationale à consolider, voire amplifier, leur aide à la Centrafrique en lui accordant les moyens conséquents pour réaliser la paix et la concorde entre tous les citoyens.

La Commission, en vertu de son mandat de promotion et de protection des droits de l’homme sur le continent, reste saisie de cette situation.

 

Fait à Kigali, Rwanda, le 29 juillet 2014 

http://www.achpr.org

Décès de l’ancien président du HCC de Centrafrique, Pierre Sammy Mackfoy

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Pierre Sammy Mackfoy
Pierre Sammy Mackfoy

L’ancien président du haut conseil de la communication (HCC),de Centrafrique, l’écrivain et homme politique, Pierre Sammy Mackfoy est décédé ce jeudi à Paris en France, à l’âge de 79 ans, a appris APA auprès de sa famille.

Plusieurs fois ministre et auteur de plusieurs ouvrages pédagogiques et littéraires dont « l’Odyssée de Mongou » et « Mongou, fils de Bandjia ».

Malade à Bangui, le regretté avait été évacué en France par le gouvernement depuis plusieurs mois pour des soins médicaux.

Par: APANews

RCA: l’insécurité empêche les déplacés de Sibut de rentrer chez eux

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Les habitants de Sibut, qui s'étaient pour la plupart réfugiés en brousse, se regroupent près des forces armées de l'opération Sangaris (Photo: le 1er février 2014).
Les habitants de Sibut, qui s’étaient pour la plupart réfugiés en brousse, se regroupent près des forces armées de l’opération Sangaris (Photo: le 1er février 2014).

 

République centrafricaine   République Centrafricaine

A Sibut, ville située à 300 kilomètres au nord de Bangui, des milliers de personnes sont toujours déplacées. L’ONU espère les faire rentrer. Cependant, malgré la signature d’un accord de sortie de crise, à Brazzaville, l’insécurité, liée aux affrontements sporadiques qui se poursuivent entre anti-balaka et Seleka dans les villages alentours, empêche toujours le retour des déplacés.

A Sibut, ville située à 300 kilomètres au nord de Bangui, des milliers de personnes sont toujours déplacées. L’ONU espère les faire rentrer. Cependant, malgré la signature d’un accord de sortie de crise, à Brazzaville, l’insécurité, liée aux affrontements sporadiques qui se poursuivent entre anti-balaka et Seleka dans les villages alentours, empêche toujours le retour des déplacés.

Au pied d’une baraque en terre cuite, une fillette croque dans une racine de manioc. Faute de mieux, c’est l’aliment principal de sa famille réfugiée à Sibut depuis qu’elle a fui les violences de son village de Dekua, en mai denier. Une situation inquiétante pour Prosper Niandagazi, de l’ONU, venu évaluer les besoin de ces déplacés.

« J’ai l’impression qu’ils mangent les feuilles de manioc et le manioc ensemble, sans qu’il y ait un apport protéinique en addition. Les conséquences, c’est que d’ici un à deux mois maximum, ils seront mal nourris. Ce risque de malnutrition est lié au fait que cette enfant est déplacée. Ses parents n’ont pas de ressources comme ils en avaient, ils ne peuvent pas subvenir à ses besoins et ne peuvent pas trouver des moyens de subsistance ici. Par ailleurs, l’assistance alimentaire qui devait leur être accordée ne les a pas encore touchés », constate Prosper Niandagazi, au micro de RFI.

L’ONU espère convaincre les 1 400 déplacés de Dékoua de retourner chez eux, à 70 kilomètres plus au nord. Cependant, pour leur représentant, la sécurité ne le permet pas encore malgré la signature d’un cessez le feu à Brazzaville entre la Seleka et les anti-balaka.

« Les gens en ont marre des exactions de la Seleka et c’est pourquoi ils ont choisi Sibut. En ce qui concerne les accords de paix, jusqu’à présent on attend les réalisations sur le terrain », dit le représentant des déplacés de Dékoua.

Dans ce village, à 350 kilomètres au nord de Bangui, 5 000 habitants sont toujours réfugiés dans une église par peur des affrontements et exactions des Seleka et des anti-balaka.

 

Par: RFI

Centrafrique : « Faut-il continuer à tenir ? »

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Le Révérend Nicolas Guerekoyame Gbangou, président de l’Alliance des évangélique en Centrafrique, rappelle l’importance de s’accrocher  à Dieu dans la tempête.

centrafriquePlus d’un an après le début du conflit, l’église en Centrafrique est meurtrie. Elle est prise en tenaille entre deux groupes armés, la Séléka et les anti-Balakas et doit faire face à une situation humanitaire désastreuse. De nombreux chrétiens sont dispersés dans des camps de réfugiés sans eau courante, ni électricité. Dans une interview accordée à l’agence de presse de Portes Ouvertes, World Watch Monitor, en juin 2014, le Révérend Nicolas Guerekoyame-Gbangou, président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique (AEC) rappelle l’importance de s’accrocher à Dieu dans la tempête. On l’écoute :

« Nous nous fondons toujours sur la parole de Dieu où l’apôtre Paul nous dit que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, ce sont des paroles comme celles-ci qui nous encouragent à tenir encore le cap lorsque nous savons que le Seigneur est avec nous dans la barque et qu’il ne pourra pas nous abandonner. Mais il faut aussi reconnaître que dans la chair, à des moments, on se demande s’il faut continuer à tenir. Est-ce qu’il ne faut pas arrêter, abandonner. C’est pourquoi j’insiste sur le fait que nous avons besoin de l’appui de nos frères et sœurs de l’extérieur ». Et d’ajouter : «Nous devons d’abord compter sur le Seigneur qui est capable d’arrêter la tempête, Il l’a fait, pourquoi ne pourrait-il pas le faire aujourd’hui encore dans le cadre de la République Centrafricaine.»
Portes Ouvertes a ouvert un projet de soutien en faveur des chrétiens persécutés en Centrafrique. Différentes actions sont mises en place : de l’assistance humanitaire pour 450 pasteurs à l’aide post-traumatique pour les victimes des conflits, qu’il s’agisse d’orphelins, de femmes et de jeunes filles victimes de viols. C’est une façon d’affermir l’église et de lui montrer en actes la solidarité du corps du christ.

Pour obtenir de plus amples informations, rendez-vous sur le site www.portesouvertes.fr.

RCA: le désarmement une équation d’état esprit à résoudre

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Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG
Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG

Le désarmement, qui au sens propre, semble assez simple à comprendre – enlever des armes à quelqu’un ou à soi-même, s’agissant d’individus ou d’Etats relève de conceptions bien différentes dans le temps et dans l’espace. Si désarmer fut longtemps l’activité du vainqueur après une bataille où l’armée adverse se rend, si dans les temps les plus reculés, le désarmement est associé à la volonté de paix…

il semble d’après plusieurs auteurs que le désarmement ne soit une notion dûment raisonnée que dans le contexte d’une industrialisation de la guerre.

C’est avec l’évènement des armées de masse que les différents mouvements pacifistes en font leur revendication, et récemment le désarmement est fortement lié au développement, ou à une autre conception de la défense, ou encore constitue une condition d’une paix durable dans les diverses parties du monde.

En revanche, Jean François GUILHAUDIS tente de délimiter les différentes résonances : “la définition même du désarmement est moins simple qu’il n’y parait.

Dans une acception étroite, qui serait la plus rigoureuse, il vise les mesures tendant à restreindre volontairement, voire à éliminer totalement les armements et les forces armées existants, dans le but de prévenir les conflits.

Dans une acception plus large, et plus généralement reçue, il comprend également l’ensemble des méthodes et moyens permettant d’empêcher ou de limiter la fabrication ou l’emploi d’armes, ainsi que la constitution ou le développement de forces armées.

On pourra alors parler de limitation des armements, et la pratique associe souvent les deux termes.

Le désarmement met en cause des considérations de nature diverses et virtuellement contradictoires.”

Le spécialiste en matière d’armement et de désarmement cite plusieurs exemples :

-Des exigences morales : le désarmement général et complet est l’aspiration traditionnelle du pacifisme humanitaire.

De façon plus limitée, l’interdiction de certaines armes ou de certains procédés de combat est une exigence constante des combattants eux-mêmes, attachés à des formes classiques ou honorables de guerre.

On vise dans le premier cas à rendre les conflits impossibles, dans le second cas à les régulariser, à les maintenir dans un certain cadre, et l’équivoque des objectifs comme des méthodes apparaît clairement.

Il s’agit dans ce dernier cas de rendre plus souple le recours à la guerre, sans la crainte que l’adversaire n’utilise des moyens immoraux ou radicaux…

-Un impératif de sécurité : cet impératif est primordial pour les Etats. Ils peuvent concevoir la sécurité de façon purement individuelle, ou considérer qu’elle est liée à celle des autres.

Le désarmement doit alors être apprécié en tant qu’élément de la sécurité, individuelle ou commune, des Etats, et analysé dans le cadre des systèmes de sécurité que pratique la société internationale ainsi l’équilibre, la sécurité collective, la dissuasion nucléaire.

Le thème du désarmement peut aussi entrer dans la stratégie proprement dite ; il peut être instrumentalisé de diverses façons (affaiblissement des adversaires potentiels, “démoralisation” de certaines opinions publiques, valorisation des Etats qui proposent le désarmement….).

Le conflit Centrafricain  qui a mobilisé l’opinion nationale et internationale à faire usage des armes diplomatiques dans un souci de pallier à la Crise Centrafricaine, à l’issue de mon expertise, j’affirme à travers mon diagnostic qu’il ne faut pas seulement parler du désarmement : des armes, des minutions de guerre, des machettes et autres armes blanches sur le champ des hostilités. Mais il est impératif de désarmer en amont les esprits, le cœur, la jalousie, et créer des indicateurs percutants autour de l’acceptation de son prochain, en suite écrire dans l’agenda de chaque citoyen le respect des règles de la bonne gouvernance.

« Le désarmement est un comportement social qui passe par l’état d’esprit ».

 

Godfroy- Luther GONDJE-DJANAYANG.

 

Expert- Analyse en Gestion des crises politico- militaires.

Centrafrique: le temps de se parler

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Les centrafricains ont suivi avec beaucoup d’attention le forum de Brazzaville pour la réconciliation nationale et le dialogue politique centrafricain tenu du 21 au 23

Salomon Kotro
Salomon Kotro

Juillet 2014 sur la houlette du médiateur de la crise Centrafricaine le Président Denis SASSOU NGUESSO. Cette retrouvaille a permis aux centrafricains de reprendre langue pour jeter les bases d’une véritable réconciliation a travers le dialogue inclusif qui se tiendra a Bangui en vue d’ un retour définitif de la paix dans ce pays qui vit le moment le plus sombre de son histoire au moment ou tout son passé glorieux s’est effondré pour laisser la place a une image complètement ternie.

Le sommet de Brazzaville est une bonne chose pour créer les conditions de confiance, bonne chose pour que les belligérants se rencontrent pour ouvrir une brèche vers une démarche de pardon de dialogue pour sauvegarder l’unité du pays et éviter ainsi la partition, la délocalisation des musulmans au Nord-est comme beaucoup avaient imaginé. La rencontre enfin de Brazzaville est une bonne occasion car les centrafricains doivent se rendre a l’évidence que toute recherche de la paix doit s’inscrire dans une dynamique régionale et les politiques doivent s’investir par l’éducation et le code de bonne conduite. Malheureusement, les centrafricains sont divisés encore sur ce point. D’aucuns préfèrent la tenue de ce forum a Bangui, arguant que la République Centrafricain avait perdu le droit au respect. Un échec pour les centrafricains de parler d’une seule voix dans le moment aussi douloureux et difficile que traverse le pays.

Pourtant la réalité est là, le pays n’existe plus, c’est ce que l’on puisse dire. La Centrafrique est dépendante des autres même pour remplir les tâches régaliennes d’un Etat. Nous saluons la communauté internationale qui s’est mobilisée des la première heure aux cheveux de la Centrafrique agonisante par le déploiement sur le terrain des troupes pour stopper les violences et exactions généralisées sur la population. Nous avons vu aussi les actions des organisations régionales par esprit de solidarité a travers les sommets de Libreville en passant N’Djamena et Malabo ont permis de trouver les pistes de sortie de crise. Les centrafricains doivent arrêter de pécher par l’orgueil et accepter la situation que vit le pays en s ouvrant aux autres qui veulent nous faire sortir le nez de l’eau. Il y a un temps pour tout sur cette terre : un temps pour la faire la guerre et un temps pour faire la paix. Ça suffit il y a déjà trop de mort.

Il faut s’unir autour d’une idée de l intérêt général pour sauver l’essentiel qui est la patrie. La République Centrafricaine n’est plus un Etat normal, il est déréglé, pas d’administrations sur l’ensemble du territoire, pas d’armée pour accomplir les missions de protection de la population et leurs biens. Les centrafricains doivent se parler entre eux pour construire quelques choses de nouveau sans haine aucune ni rancœur pour sortir ce pays de tutelle que l’on n’ose pas dire son nom. Certes les brutalités ont été commises de part et d’autres par la seleka et les anti-balaka contre les populations et leurs biens. Il faut admettre que la véritable solution de la crise qui perdure demeure dans le désarmement des forces illégales conformément aux résolutions des Nations -Unies. Nous n’oublions pas que tous les jours qui passent au moins un centrafricain tombe sur le coup des armes parce que la haine et le dégoût de l’autre leurs empêchent de désarmer.

Le forum de Brazzaville un début de quelque chose qui commence, les centrafricains doivent se dépasser et se parler entre eux comme ils l’ont fait a travers la déclaration et l’accord de cessation des hostilités. Bonne intention mais le chemin est long il faut la bonne volonté pour y parvenir ce qui demande un travail de sensibilisation et de conscientisation des groupes sur le terrain surtout les extrémistes à aller vers la réconciliation. Le président François Hollande disait : la démocratie est une dispute organisée sinon c’est la violence. Nous souhaitons que la volonté affichée soit soutenue car cela permet de créer un cadre de réflexion, de dialogue et d entente afin de conserver et sauvegarder l’harmonie et préserver la coexistence sociale en manque en ce moment dans ce pays.

Par: Salomon KOTRO

THOMAS FABIUS ET LE DIAMANT DE CENTRAFRIQUE

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Thmas FABIUS
Thmas FABIUS

Le fils du ministre des affaires étrangères qui porte plainte contre Mondafrique et l’avocat Robert Bourgi fait de nouveau la une des journaux. Selon les révélations de l’hebdomadaire Le Point jeudi 24 juillet, le jeune entrepreneur de 33 ans aurait contracté une dette de 2 millions d’euros au casino de Monaco effacée par des gains qu’il affirme avoir acquis dans des salles de jeux londoniennes. La justice, qui s’interroge sur l’origine de cette «cagnotte anglaise» de 11 millions d’euros soulève notamment la piste africaine. Dans plusieurs articles, Mondafrique avait pointé les étranges habitudes du fils Fabius sur le continent.

À nouveau dans le collimateur de la justice pour avoir laissé une ardoise de 2 millions d’euros sur le tapis verts du casino de Monaco, Thomas Fabius n’en est pas à sa première affaire. En France ou à l’étranger.

L’Afrique, c’est chic

Aperçu à plusieurs reprises dans les boîtes de nuit de la capitale centrafricaine Bangui où son père est l’un des meilleurs soutiens de la présidente Catherine Samba Panza, Thomas Fabius est soupçonné d’y faire des affaires. Mais de quel genre ? 

Interrogé lors d’un entretien avec Mondafrique en avril dernier, l’avocat Robert Bourgi évoque les pistes suivantes : « Vous savez, même si je m’exprime peu, je suis au courant de beaucoup de choses. Je me suis laissé dire qu’il y était parce qu’il y a des choses à gratter là-bas, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne porte aucune accusation mais le diamant a tourné la tête et tournera la tête à beaucoup de gens, pendant l’ère Hollande, Sarkozy, Chirac et Mitterrand »

Il poursuit en mentionnant de possibles relations de Thomas Fabius avec des «Corses, au Mali». A l’époque, les relations entre Michel Tomi, ancien lieutenant corse de Charles Pasqua à la tête d’un empire de casinos en Afrique et le président malien IBK n’ont pas encore été révélées. Des propos qui ont poussé Thomas Fabius à porter plainte contre Mondafrique et Robert Bourgi.

Démêlés de justice

En France, le fils du ministre des Affaires étrangères est aujourd’hui de nouveau soupçonné par la justice. Selon le journal Le Point, Thomas Fabius aurait contracté une dette de 2 millions d’euros au casino de Monte-Carlo, soit bien au-delà du seuil autorisé. Une bienveillance que la société d’Etat monégasque SBM qui gère l’établissement justifie au regard de gains s’élevant à 11 millions d’euros que Thomas Fabius aurait acquis dans deux casinos de Londres. Toujours selon les informations du Point, il s’agirait des clubs Crow Aspinalls et Les Ambassadeurs, deux établissement chics de la capitale britannique où Thomas Fabius a pu ouvrir une table malgré une condamnation en 2011 pour abus de confiance. La SBM aurait par ailleurs volontairement effacé un tiers de la dette du fils du ministre des affaires étrangères. 

Pour rappel, en 2013, le jeune entrepreneur de 33 ans faisait déjà parler de lui dans le cadre d’une information judiciaire pour «faux», «escroquerie» et «blanchiment». Les policiers de l’Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) ont notamment enquêté sur les circuits financiers emprunté par Thomas Fabius. Une enquête préliminaire avait par ailleurs été ouverte en 2012 avec un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, au sujet du rapatriement d’un million d’euros en provenance de Macao, justifié comme un gain au poker. A cette occasion, l’enquête a révélé que Thomas Fabius était le propriétaire d’un luxueux appartement de 285m2 à St-Germain des Prés acheté en 2013 alors même qu’il ne déclare aucun revenu en France…

Les nouvelles révélations du Point poussent aujourd’hui la justice à s’intéresser d’encore plus près à la fortune personnelle du fils Fabius. Les policiers se demandent si le jackpot décroché dans des conditions opaques outre-Manche n’aurait pas servi à dissimuler la provenance douteuse de fonds. Et Le Point de s’interroger sur les activités de Thomas Fabius en Afrique où on le croise parfois avec des affairistes corses au Mali, ou des diamantaires en Centrafrique. La piste africaine, tout comme celle d’un héritage dissimulé au fisc, reste donc totalement ouverte.



Source:ZEBUZZEO

80 milliards de FCFA de l’UE pour l’éducation et la santé en RCA

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L’Union européenne mettra à la disposition de la Centrafrique 119 millions d’euros (environ 80 milliards de FCFA), une enveloppe destinée à la promotion de l’éducation et la réhabilitation du système de santé centrafricain, a annoncé Jean Pierre Raymondet Commoy.
Selon le chef de délégation de l’union européenne en Centrafrique qui s’exprimait mercredi à Bangui, ‘’Le projet qui sera financé concerne l’éducation avec un programme de trois cent écoles à appuyer, cinq mille enseignants à former, cent cinquante mille élèves concernés seront équipés avec des kits scolaires et ces écoles des mobiliers ainsi qu’un soutien financier pour les enseignants ».

L’autre volet du projet concerne la santé, a-t-il ajouté, soulignant que ‘’ce financement va augmenter nos activités dans le domaine de la santé avec déjà des appuis dans plusieurs formations sanitaires et aussi fournir de l’aide humanitaire ».

Selon le chef de la délégation de l’UE, au-delà de l’aide humanitaire, son organisation ‘’va s’attaquer aux problèmes d’accès des soins curatifs tels que la vaccination, aux soins de la mère et de l’enfant qui constituent la priorité de l’UE en cette période de crise ».

Il a relevé que le programme de sécurité alimentaire ne sera pas mis de côté dans le cadre de ce financement.

Par : APA

Centrafrique: affrontement à Batangafo

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Dans le nord de la Centrafrique, la ville de Batangafo a été le théâtre d’affrontements pendant plusieurs heures ce mercredi 30 juillet dans la matinée. Les membres de la Seleka présents dans la ville ont été attaqués par des hommes armés présentés comme des anti-balaka. Impossible ce mercredi d’obtenir un bilan précis, mais plusieurs personnes auraient péri.

Les séléka - Image d'illustration
Les séléka – Image d’illustration

Vers 10 heures du matin, la Seleka de Batangafo est la cible d’une attaque. Les affrontements durent plusieurs heures. Les assaillants seront finalement repoussés. Pour la Seleka aucun doute, ces assaillants sont des anti-balaka. « C’est une violation de l’accord de cessation des hostilités », s’insurge le porte-parole de l’état-major de la Seleka, Ahmat Nedjad Ibrahim.

« On vient de signer un accord à Brazzaville, mais les anti-balaka continuent de nous provoquer », renchérit un autre membre de l’état-major de la Seleka, le colonel Narkoyo. Chez les anti-balaka on réfute toute implication, martèle Émotion Brice Nansio, le porte-parole du mouvement. « Nous avons ordonné à tous nos éléments de cesser les violences, insiste-t-il. S’il y a des gens qui se réclament des anti-balaka et qui continuent ces violences, ce ne sont pas des anti-balaka. »

« Brebis galeuse »

Une autre source bien informée au sein de la mouvance anti-balaka avance une autre explication. L’attaque de Batangafo serait l’oeuvre d’une « brebis galeuse » nommée Engelou, chassé de Bangui parce qu’il semait trop de désordre dans le 4e arrondissement. « Il a été radié du mouvement, explique cette source. On l’a pourchassé jusqu’à Bouca . Je ne sais pas si c’est lui qui a attaqué à Batangafo mais c’est son caractère. Dès qu’il est saoul, il est comme ça. »

Plusieurs centaines d’habitants paniqués se sont en tout état de cause réfugiés dans le complexe de l’ONG danoise DRC, dans l’église catholique ou à l’hôpital.

 

Par: RFI

Samba-Panza met en garde les saboteurs de l’Accord de Brazzaville

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L’Accord de Brazzaville est une chance pour reconstruire la Centrafrique sur de nouvelles bases solides, a déclaré la présidente de la transition, Mme Catherine Samba-Panza, dans un discours à la nation mercredi soir, une semaine après la signature à Brazzaville, au Congo, d’un Accord de cessation des hostilités obtenue au cours de trois jours de travaux.

 

Joseph Zindeko, Chef d'État major de la Séléka
Joseph Zindeko, Chef d’État major de la Séléka

« Il ne sera plus possible de tolérer les entorses aux efforts de la paix pour des intérêts égoïstes. Les responsabilités individuelles et collectives seront établies et traitées comme telles» a-t-elle prévenu.

Catherine Samba-Panza a réitéré que le forum de Brazzaville n’est qu’une étape avant d’en appeler à sa stricte application. « Tous les signataires de l’Accord ont l’obligation d’en faire une stricte application», a-t-elle menacé.

Ce qui signifie selon elle que « tous ceux qui ne rentreront pas dans ce processus seraient en rupture de ban et il n’y aura d’autre manière de les qualifier que d’être des ennemis de la paix ».

Elle s’est félicitée de l’élan de patriotisme du peuple centrafricain, encourageant les signataires à consolider la grande conclusion du forum de Brazzaville qu’est une étape importante franchie.

Parlant du prochain réaménagement gouvernemental elle a expliqué qu’elle se fera en conformité avec l’esprit de Brazzaville soulignant que le remaniement va s’opérer selon des critères de technocratie, de région et de compétence

Elle a enfin exhorté ses compatriotes partisans de la partition du pays, d’abandonner cette « idée utopique » et de rentrer dans le processus politique actuel

 

 

APA Bangui (Centrafrique)

Centrafrique: Bangui va mieux

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La peur est encore forte et les nuits sont toujours déchirées par des tirs d’armes à feu, mais Bangui, ravagée depuis plus d’un an par de terribles affrontements, exactions, traques et pillages va mieux. Un peu mieux.

© aa.com.tr image d'illustration
© aa.com.tr
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Signe révélateur de cette très lente amélioration, la réouverture d’une agence bancaire au PK-5, grand centre commercial et seule enclave musulmane restante dans la capitale centrafricaine après l’incessante traque des musulmans, assimilés à l’ex-rébellion Séléka par les milices à dominante chrétienne anti-balaka, dans la plupart des quartiers.

“Face à la demande croissante des habitants du PK-5 qui réclamaient la réouverture de l’agence pour effectuer les transactions, nous avons consulté l’Eufor et Sangaris qui ont estimé que l’agence pouvait reprendre ses activités. Pour le moment, seuls les versements sont autorisés, les clients peuvent faire des retraits avec leur carte bancaire”, explique à l’AFP Didace Sabone, chargé du marketing et de la communication d’Ecobank.

Depuis la mi-juin, les soldats de la force européenne (Eufor), venus appuyer dans Bangui les forces française Sangaris et africaine Misca, sont déployés dans le 3ème arrondissement où se trouve le PK-5 et le 5ème, deux quartiers où des violences intercommunautaires ponctuelles provoquent encore des victimes civiles.

“Nous avons fêté l’Aïd sans problème. Malheureusement, les femmes et les enfants ne sont pas là”, témoigne Abou Ataïrou, commerçant au PK-5. La plupart des musulmans encore présents ont en effet envoyé femmes et enfants à l’étranger pour leur éviter d’être tués comme tant d’autres par les anti-balaka. Beaucoup d’entre eux se retrouvent, après un exode chaotique, dans des camps de réfugiés dans les pays voisins.

Ici, les principaux marchés de produits frais ont rouvert, comme les kiosques, les échoppes, les quincailleries et même les boulangeries.

“Je prend mes baguettes de pain chaque après-midi à la boulangerie du PK-5. Elles sont bien faites et les enfants adorent ça pour le petit déjeuner”, explique Agnès Yatènè, qui, bien qu’habitant le 2ème arrondissement, vient s’approvisionner au PK5.

‘J’ai encore peur’

Mais Isabelle Yazoniko, auparavant vendeuse de légumes au PK-5, n’ose pas y retourner et s’est installée sur un marché du 2ème arrondissement depuis l’éclatement des grandes violences en décembre dernier.

“J’ai encore peur. Ces gens là, il faut se méfier d’eux: anti-balaka, ex-séléka et musulmans, ils sont les mêmes. Ils provoquent des tensions qui dégénèrent en violences et nous payons les pots cassés. Je vais rester ici au marché Simbanza dans le 2ème arrondissement jusqu’à ce que tout redevienne normal”, assure-t-elle.

Une peur partagée par l’enseignant Daniel Yémbi, réfugié au quartier de Bimbo, dans le sud de Bangui: “Plus question de repartir au PK-5. Je n’arrive pas à me débarrasser de la peur. Je me sens bien ici à Bimbo. J’y suis et j’y reste pour de bon”.

Les grands axes reliant les différents quartiers sont particulièrement sensibles, parsemés de check-point formés de sacs de sable et de herses, progressivement tenus par des policiers et gendarmes centrafricains qui fouillent les véhicules de plus en plus nombreux à circuler.

La longue et dangereuse avenue Koudoukou qui traverse le PK-5, longtemps restée déserte en raison des combats et des pillages, “recommence à être desservie par les taxis et motos taxis. Mais il faut rester prudent”, relève l’un d’eux, Arthur Babango.

Autre signe de normalisation, l’exigence faite aux motards de porter des casques. Et le réveil d’un front social avec la reprise de quelques grèves comme à l’Université de Bangui, où un mouvement des enseignants du supérieur paralyse les cours depuis plus d’un mois pour des revendications salariales envers un Etat failli aux caisses vides, qui survit de l’aide internationale.

Plusieurs éléments concourent à cette lente amélioration : la mort ou la fuite de la plupart des musulmans de la ville, objets des attaques par les anti-balaka, le contrôle progressif du terrain par Sangaris, la Misca et l’Eufor, ainsi que l’engagement des anti-balaka et de la Séléka à cesser les hostilités pris au récent Forum de Brazzaville.

Mais, si dans les quartiers anciennement mixtes du sud, la vie a retrouvé un brin de normalité avec des poignées de musulmans toujours présents, protégés par des amis ou parents chrétiens, la tombée de la nuit interrompt toujours la circulation dans le centre-ville.

“Les gens n’osent pas sortir le soir au centre ville. Tout est fermé à partir de 18 heures, à part quelques pâtisseries, pharmacies. Seuls les véhicules des Nations unies et des humanitaires sont visibles. Les taxis et motos taxis s’arrêtent, faute de clients”, constate Henri Ngaté, un jeune qui se déclare “désoeuvré”.

 

Par: Christian PANIKA pour AFP

RCA: la saison des pluies aggrave la situation dans le camp de Mpoko

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En République centrafricaine, malgré l’amélioration de la situation sécuritaire à Bangui, l’immense camp de déplacés de l’aéroport Mpoko n’a pas disparu. Ce camp avait vu le jour avec les violences de décembre dans la capitale et a compté jusqu’à 100 000 réfugiés. Aujourd’hui, ils sont moins nombreux – environ 37 000 – mais vivent dans des conditions de plus en plus précaires, aggravées par la saison des pluies et la multiplication des cas de paludisme.

Déplacés du camp Mpoko à Bangui
Déplacés du camp Mpoko à Bangui

Depuis décembre, maman Nicole survit sous une bâche en plastique sans matelas ni couvertures à même le sol, boueux. La nuit dernière, en raison des orages, cette grand-mère, réfugiée au camp Mpoko de Bangui, n’a pas fermé l’œil. « On n’a pas dormi parce que la pluie tombe, la pluie rentre dans la maison, les habits sont mouillés, nous restons debout », raconte-t-elle.

Pour les 37 000 déplacés de ce gigantesque camp planté le long des pistes de l’aéroport, la saison des pluies rime désormais avec maladies. « Il y a trop de maladies. Quand il pleut, il y a trop de boue, il y a du paludisme. Nous n’avons même pas de couvertures ni de moustiquaires. Nous qui dormons ici avec des bâches qui sont trouées, nous n’avons bénéficié de rien », dénonce, de son côté, ce déplacé.

Depuis six mois, les déplacés sont moins nombreux, mais les humanitaires également. Médecins sans frontières (MSF) a conservé trois hôpitaux, où 50% des malades viennent pour des crises de paludisme. « Ici, on traite environ 2 500 cas par semaine, souligne Caroline Sholtes, coordinatrice de l’ONG. Par rapport à la population du camp aujourd’hui, c’est énorme, mais il faut garantir un accès rapide aux soins et aux traitements des cas de malaria pour éviter des complications qui peuvent être très graves chez les enfants par exemple, [mais aussi] chez les femmes enceintes ou d’autres personnes qui sont plus vulnérables ».

Pour le moment, au camp de Mpoko, la situation sanitaire est maîtrisée, mais le pic de malaria n’est pas encore atteint.

Au bord des pistes de décollage, le défi des déplacés du camp de l’aéroport de Bangui est souvent de trouver de la nourriture.

Les réfugiés de Mpoko manquent de nourriture

 

 

Par: RFI

Un général camerounais nommé commandant de la force de l’ONU en Centrafrique

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Un véhicule blindé marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Photo: ONU
Un véhicule blindé marocain de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Photo: ONU

 

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé mercredi la nomination du général Martin Chomu Tumenta, du Cameroun, comme commandant de la force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

Le général Tumenta prendra ses fonctions mi-septembre au moment du transfert d’autorité entre la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine (MISCA) et la MINUSCA.

 

Le général Tumenta est actuellement le commandant de la force de la MISCA.

 

Centre d’actualité de l’ONU