Scandale à Bozoum : Détournement allégué de matériel destiné à l’autonomisation des femmes

Publié le 27 août 2023 , 7:15
Mis à jour le: 27 août 2023 12:59 pm

Scandale à Bozoum : Détournement allégué de matériel destiné à l’autonomisation des femmes

 

Biendenue à Bozoum
Pancarte de bienvenue à Bozoum, capitale provinciale de l’Ouham-Pendé.

 

 

Bangui, 28 août 2023 (CNC) – Une onde de colère a secoué les rues de Bozoum vendredi dernier, alors que plus de trois cents femmes, bénéficiaires du projet de l’ONG InterSOS, ont manifesté pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme un détournement de matériel destiné à leur autonomisation. La manifestation pacifique a pris son départ au marché central pour converger vers la mairie de Bozoum, témoignant de l’importance qu’elles accordent à leur lutte pour la transparence et la justice.

 

Les femmes engagées dans diverses initiatives, allant de la saponification à la fabrication de gâteaux et à la production d’huile d’arachide, ont uni leurs voix pour mettre en évidence ce qu’elles perçoivent comme une trahison de la part de la Présidente de l’OFCA de Bozoum Elles accusent l’Organisation des Femmes de Centrafrique (OFCA), dirigée par Paulette Dingo, de ne pas avoir distribué équitablement les matériels fournis par InterSOS.

 

Jeanne Yambéré, porte-parole des manifestantes, a exposé leurs revendications avec une détermination palpable : « Nous sommes mécontentes, et c’est pourquoi nous lui accordons un ultimatum de deux jours. Nous voulons récupérer nos produits qu’elle a détournés, nous exigeons le retour de tous les matériels ici à la mairie. Nous insistons pour qu’elle nous remette les kits pour lesquels nous avons été formées. Une liste détaillée de tous les matériels doit être fournie pour garantir la transparence. Nous réclamons des éclaircissements sur le contenu de cette liste. Sinon, nous n’hésiterons pas à porter cette affaire devant la justice ».

 

Cependant, Paulette Dingo, à la tête de l’OFCA et mise en cause par les manifestantes, rejette catégoriquement les accusations portées contre elle : « Les femmes qui ont choisi la couture et la saponification ont reçu leurs kits. Malheureusement, celles qui ont opté pour la pâtisserie et la coiffure n’ont pas reçu leurs produits. Ces derniers étaient périmés, et elles m’ont elles-mêmes montré avant que nous ne les jetions. Je ne reconnais pas ces allégations, ce comportement ne reflète pas l’image de Bozoum. Ailleurs, on paie pour de telles formations, mais ici, grâce à InterSOS, elles ont pu accéder à une formation gratuite pour lutter contre la pauvreté. Cependant, si elles maintiennent leur intention de porter cette affaire en justice, ce sera InterSOS qui sera inculpée, ou peut-être moi, je ne peux le prédire ».

 

Le projet initié par l’ONG InterSOS avait pour objectif de former des femmes défavorisées sur une période de six mois, leur permettant ainsi de devenir autonomes grâce à des activités génératrices de revenus. Cependant, ce scandale naissant risque de mettre en péril les aspirations de ces femmes à une vie meilleure.

 

Alors que l’attente grandit quant à l’issue de cette controverse, il est clair que le cœur de la question réside dans la transparence et la responsabilité envers ces femmes qui aspirent à une vie plus digne. Les regards sont tournés vers l’avenir, avec la question cruciale de savoir si cette affaire aura des répercussions sur la poursuite des activités de l’autonomisation tant espérée de ces femmes courageuses.

 

Par Fortuné Bobérang

 

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