Refus de Témoigner  devant la CPS : Abdoulaye Hissen et les Secrets de l’affaire Ndélé 1

Publié le 21 avril 2024 , 5:20
Mis à jour le: 21 avril 2024 9:58 am

Refus de Témoigner  devant la CPS : Abdoulaye Hissen et les Secrets de l’affaire Ndélé 1

 

le chef rebelle Abdoulaye Hissen
Le chef rebelle Abdoulaye Hissen au sein de l’hôtel Ledger Plazza Bangui, le 2 décembre 2020. Photo CNC / Gisèle MOLOMA

 

 

Bangui, 22 avril 2024 (CNC) –

 “Dans l’ombre des montagnes qui entourent Ndélé, une saga de violence et de pouvoir s’est déroulée en 2020, révélant les intrications complexes du conflit qui a ensanglanté la région centrafricaine du nord. Alors que la Cour pénale spéciale se penche sur l’affaire Ndélé 1, la décision récente de décerner un mandat d’amener contre Abdoulaye Hissen soulève des questions profondes sur les racines de ce conflit et les acteurs qui ont façonné son déroulement. Mais au cœur de cette tragédie, un silence persistant : celui d’Abdoulaye Hussen, refusant de témoigner devant la CPS. À travers cet article, plongeons dans les méandres de Ndélé, où les secrets et les vérités se mêlent dans une danse mortelle, mettant en lumière les défis de la quête de justice dans un pays marqué par la violence et les rivalités politiques.”

 

Les Origines du Conflit de Ndélé

 

Le conflit de Ndélé a été enclenché par un affrontement entre Abakar Balamane, un général du FPRC de l’ethnie Rounga et un ancien chef militaire de la Séléka, représentant les ethnies Goula de la faction FPRC à Ndélé, sur l’axe Ndélé et Mbrés. Tout avait débuté avec l’arrivée d’un véhicule de transport en provenance de Bangui, chargé de munitions de guerre envoyées par le ministre Guismala Hamza. Entre temps, une fuite circule au sein du FPRC faction Rounga que le camion qui va arriver à Ndélé transporte des minutions de guerre. Ainsi, toutes les disposition de sécurité ont été pris par la faction FPRC de l’ethnie Rounga. Cependant, les Goula change de stratégie et récupèrent les minutions sur une moto conduite par l’ancien chef Seleka de l’ethnie Goula.

 

Les Tensions Sexacerbent

 

L’ancien chef de la Séléka, qui a récupéré les minutions sur une moto, s’est retrouvé dans sa fuite nez-à-nez avec ses compagnons  du FPR de l’ethnie Rounga, dirigée par le général  Abakar Balamane à 160 kilomètres de Ndélé sur la route de Mbrés. . Après quelques minutes de fouille et de discussion, Cette altercation a rapidement dégénéré en violence, aboutissant à l’abattage tragique de l’ancien chef Séléka par les éléments de Balamane.

 

La Quête de Vengeance

 

Suite au meurtre de l’ancien chef Goula de la Seleka, les chefs Goula du FPRC à Ndélé exigent vengeance, demandant l’exécution du général  Abakar Balamane , mais se heurtent au refus des généraux Rounga de céder à leurs demandes. Cela conduit à une série d’attaques contre la famille de Hassan et le domicile du sultan maire de Ndélé, orchestrées par Youssouf Badjiadje et ses compagnons tels que  Fotor Sinine et Abdoul Kanie.

 

Implication de certains membres du Gouvernement

 

Pendant que le conflit s’éclate violemment à Ndélé, le chef du FPRC faction Rounga, l’ancien ministre Abdoulaye Issène se trouvait hors de Ndélé, notamment à Sikikédé. Entre temps, les ministres   Djono Ahaba, Arnaud Djoubaye Abazène, Guismala Hamza et Toumou Déya amplifient la situation avec l’envoi des armes, des minutions et de fonds pour recruter des mercenaires soudanais.  Alors que la responsabilité des membres du gouvernement dans le conflit a clairement été mentionnée,  la Cour pénale spéciale peine à les convoquer pour témoigner, préférant focaliser son attention sur Abdoulaye Issène qui n’était pas présent lors de ces attaques.

 

Les Enjeux Judiciaires

 

Malgré ces révélations, la Cour pénale spéciale a du mal à convoquer les membres du gouvernement impliqués, se focalisant plutôt sur Abdoulaye Issène pour témoigner. Cette démarche a suscité des critiques, certains plaidant en faveur de l’intervention de la Cour pénale internationale pour juger cette affaire, dont les responsables sont toujours tranquille dans le gouvernement. Maître Marius Bangati, avocat de la Défense, souligne la nécessité d’une autorisation formelle pour que les ministres témoignent, soulignant ainsi la différence de traitement entre le cas d’Abdoulaye Hissen et celui des membres du gouvernement.

 

Dans cette affaire complexe, la quête de justice est entremêlée de politiques et d’intérêts personnels. Tandis que la Cour pénale spéciale tente de démêler les fils de cette tragédie, l’implication des plus hautes sphères du gouvernement soulève des questions sur l’intégrité du système judiciaire et la nécessité d’une transparence totale pour que la vérité éclate et que la justice soit rendue.

 

Par Moïse Banafio

 

 

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