SASSOU NGUESSO soutient des bras-cassés en Centrafrique

Publié le 8 novembre 2014 , 2:58
Mis à jour le: 8 novembre 2014 2:59 pm
Madame Catherine Samba-Panza et Alexandre nguendet au palais du CNT à Bangui le 22 octobre 2014
©Chris CAN

SASSOU NGUESSO soutient des bras-cassés en Centrafrique

Corbeau News Centrafrique (CNC): 08-11-2014, 19h52.  S’il y a un dicton qu’il faut utiliser pour les dictateurs africains, c’est bel et bien celui-ci : le bossu ne voit pas sa bosse. Je demanderai aux démocrates d’employer ce vieux dicton pour qualifier ces dictateurs qui se passent pour des présidents à vie à la tête des nations en voie de développement où les populations vivent sous le seuil de la pauvreté. Je le précise pour l’Afrique et pour d’autres continents de la planète. Ils sont nombreux en Afrique, ces dieux antidémocrates rusés. Notamment le président congolais Denis Sassou Nguesso et ses pairs venus au pouvoir par les armes comme lui pour la plupart et qui sont manifestés par une ambition anticonstitutionnelle pour skotcher leurs fesses au fauteuil présidentiel. L’un d’entre eux vient d’être balayé par une insurrection populaire au pays des hommes intègres en la personne de Blaise Compaoré, l’assassin de Thomas SANKARA. Pourtant, ce dernier se faisait parler de lui sur le plan international dans la résolution de la crise malienne comme s’il était un médiateur exemplaire qui respectait les règles de l’art dans son propre pays. Difficilement, il faut le souligner, les solutions pour mettre fin à cette crise malienne tardent à venir. Le dossier malien est aujourd’hui abandonné par cet autre bossu ex-homologue du congolais Sassou Nguesso qui, aveuglement ne voyait non plus sa bosse montagneuse jusqu’à perte de son pouvoir par ce coup de balai citoyen burkinabé. Pourtant, il a reçu des mises en garde et conseils allant dans le sens de renoncer à ses calculs machiavéliques. Puisque c’est écrit, Compaoré a perdu le pouvoir par une insurrection populaire. Et je crois, ça serait ainsi que le président congolais, désigné pour arbitrer la crise centrafricaine, pour ses velléités de modification de la constitution congolaise va aussi perdre le pouvoir.

En effet, depuis que Denis Sassou Nguesso succède à Idriss Deby Itno du Tchad un autre dictateur du continent en sa qualité de médiateur de la crise centrafricaine, on va de mal en pis. Les centrafricains meurent tous les jours : ils ne peuvent plus faire confiance à la gestion d’un tel médiateur qui malheureusement aux yeux du monde cautionne la mal gouvernance à travers les détournements des deniers publics, la corruption des institutions de la transition dirigées par Catherine Samba-Panza, Alexandre Ferdinand Nguendet et Mahamat Kamoun. Un trio des véritables bras-cassés qui ont pour priorité première la mangeocratie et la médiocrité qui caractérisent ces premières instances de l’Etat centrafricain qui n’existe aujourd’hui que de nom, à savoir ; la présidence de la République, le Conseil National de Transition et la Primature.

Le détournement d’une partie du don angolais (10 milliards de fcfa) par ces trois larrons dont a fait mention le confrère de Jeune Afrique et relayer par la presse nationale centrafricaine a défrayé la chronique. Certes, le président du Conseil National de la Transition, Alexandre Ferdinand Nguendet ne faisait pas partie des décideurs des dépenses hors comptabilité du trésor public de ce don angolais mais du moment où ce dernier, après avoir interpellé le chef du gouvernement, Mahamat Kamoun qui n’a pas pu justifier les dépenses en question pour convaincre les représentants du peuple au parlement de transition et qui délibérément suspens la commission d’enquête parlementaire y relative, alors que les résultats sont attendus par l’opinion nationale et internationale, il va sans dire que le président du CNT est co-auteur de ce détournement du don angolais offert par le président angolais, José Edouardo dos Santos au peuple centrafricain pour accompagner le processus de la transition. D’ailleurs, selon certaines informations qui ont défrayé la chronique, l’institution que dirige Alexandre Ferdinand Nguendet est souvent critiquée pour sa cupidité liée à la corruption et détournements d’autres fonds alloués par des pays amis de la Centrafrique tels que le Soudan d’Omar El Béchir et le Congo de Denis Sassou Nguesso lui-même.

Selon les informations qui tétanisent les oreilles, le médiateur de la crise centrafricaine qui ne voit pas sa bosse montagneuse aurait donné des instructions à l’autre bras-cassé le président du CNT pour suspendre l’enquête relative au détournement du fonds angolais octroyé aux centrafricains représentés par son gouvernement de transition qui joue le rôle de l’exécutif. Malheureusement, le peuple centrafricain meurtri n’a pas, jusque-là, vu les couleurs de cette coquette somme d’argent et les fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que les pensionnaires de l’Etat qui broient du noir continuent de revendiquer les arriérés de quatre mois au gouvernement de la transition. La boîte de pandore est secouée puisque les enseignants de l’enseignement supérieur menacent d’entrer en grève en ce début de l’année scolaire 2014-2015. Dans la parution de Jeune Afrique en question, il a été relevé que c’est la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, après son tête-à-tête avec le président dos Santos, a attrapé personnellement la mallette de cette manne tombée du ciel depuis Luanda pour Bangui. Elle aurait dû dépêcher son ministre des finances pour faire la décharge et rentrer faire le versement sur le compte du trésor public. Quand le bossu ne voit pas sa bosse, les règles de l’art sont bel et bien bafouées. Ainsi, la médiocrité, l’amateurisme, le népotisme et le clanisme, tout ce wagon de la mauvaise gouvernance fait son petit bonhomme de chemin aux pays des hommes non intègres où la dignité inscrite par Barthélémy BOGANDA dans la devise nationale est effacée par les Hommes de mauvaise foi. Le centrafricain n’est plus respecté à cause de cette barbarie d’Etat instaurée.

Le président Sassou Nguesso qui ne voit pas sa bosse gère très mal son pays le Congo Brazza. A preuve, après plusieurs nombres d’années au pouvoir suite à un coup d’Etat militaire comme son ex-homologue Blaise Compaoré en exil en Côte d’Ivoire, ce dernier envisage la modification ou la révision de la constitution congolaise sous prétexte de briguer un ènième mandat. Ce qui est contesté par l’opposition congolaise et la société civile traquées par les forces de l’ordre sur instruction du chef de l’Etat bien entendu. Controversé, le dictateur congolais Sassou Nguesso devenu le gouverneur de la  Centrafrique est très mal vu dans sa position rigide contradictoire aux principes et règles de la démocratie et de la bonne gouvernance prônées par l’Organisation des Nations Unies (ONU). S’opposer pour qu’il y ait la lumière sur une partie du don angolais qui a pris une destination inconnue du public centrafricain, cela explique incontestablement que le Congo Brazza voisin direct à la république centrafricaine est un pays où il n’existe quasiment pas la justice. Donc, pas de bonne gouvernance. L’injustice sociale est imposée par une dictature autocratique au sommet de l’Etat congolais. Comment comprendre que les médias congolais ont été muselés pour diffuser les derniers événements relatifs à l’insurrection populaire du Burkina Faso. Il en est suivi l’arrestation d’un opposant congolais et ses militants à son domicile alors qu’ils étaient en phase de préparation d’une marche pacifique contre le projet de la modification de la constitution. Ceci témoigne bel et bien que la démocratie n’existe que de nom au Congo Brazza.

Compte tenu de ce lac de la démocrature anachronique qui constitue une barrière honteuse et pollue l’environnement civil africain, le président congolais et ses homologues autocrates africains méritent un isolement international et un coup de balai généralisé du printemps sub-saharien dont le top est donné à partir du pays des hommes intègres. Ils sont nombreux ces tyrans sur le continent africain qui freinent le processus vers les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et l’endiguement de la pauvreté. En les laissant jouir de leur richesse illicite, illégale et leur donnant l’opportunité pour concrétiser leurs velléités de modification de nos constitutions africaines afin de briguer de trop un autre mandat présidentiel, l’Afrique n’obtiendra jamais ses objectifs recherchés en matière du développement et de la croissance socioéconomique pour le bien-être de ses populations qui, démographiquement, accroissent plus vite que la faible vitesse de la croissance macroéconomique instaurée par ses dictateurs qui ont des visées monarchiques.

journaliste politique et culturel
journaliste politique et culturel

Pierre INZA

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