“Réformer le système judiciaire pour l’affranchir de toutes influences politiques”, déclare Martin Ziguélé.

Publié le 2 février 2022 , 7:11
Mis à jour le: 2 février 2022 4:39 pm

 

Bangui, 3 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Vingt-quatre heures après la suppression pure et simple de la note judiciaire visant la levée d’immunité parlementaire de trois députés de l’opposition, Martin Ziguélé, Président en exercice du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a signé une sortie cinglante dans laquelle l’homme appelle à la réforme du système judiciaire, afin dit-il de le libérer de toutes influences politiques.

Martin Ziguelé, Président du parti MLPC
Martin Ziguelé, Président du parti MLPC

 

Des trois leaders de l’opposition démocratique finalement déclarés aucunement impliqués dans la procédure judiciaire visant la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), Martin Ziguélé, leader du MLPC est le premier à donner son avis sur la suite de cette affaire qui selon nombre de commentateurs de l’actualité politique centrafricaine, est une victoire pour l’ensemble du combat mené contre l’anarchie politique en Centrafrique.

« J’accueille très froidement et sans surprise la décision du parquet. Nous estimons que, LA JUSTICE POLITIQUE EST UN POISON POUR LA DEMOCRATIE, c’est pourquoi nous allons activement contribuer à réformer le système judiciaire pour l’affranchir de toutes influences politiques », a déclaré Martin Ziguélé, dans un post publié sur Facebook.

De l’avis du Président du MLPC, la procédure lancée contre les leaders de l’opposition n’était rien d’autre qu’une chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom.

Pris au piège de la politique, les juges centrafricains se sont finalement trahis en rendant un avis contraire à la procédure toute aussi azimut qui visait, dans la foulée, la levée d’immunité des trois députés.

En toute lucidité, il est clair qu’au-delà des textes républicains qui énoncent clairement la séparation des pouvoirs en Centrafrique, cette conception de l’harmonie entre les institutions de l’Etat pour un réel équilibre démocratique relève encore de l’utopie d’où l’urgentissime nécessité de reformer le système judiciaire afin d’éviter ces procès en sorcellerie devenue pratique en RCA. Sans nul doute, la question doit être inscrit à l’ordre du prochain débat national.

 

 

Par Cédric Wa-Gomba

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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