RCA : pénurie inquiétante de marchandises à Bangui

Publié le 5 février 2021 , 1:19
Mis à jour le: 5 février 2021 1:19 am
Marché de Boyrabe dans le quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickaël Kossi
Marché de Boyrabe dans le quatrième arrondissement de Bangui. Photo CNC / Mickaël Kossi

 

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 5 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). En République centrafricaine, les combats qui opposent l’armée nationale et la coalition rebelle continuent depuis mi-décembre, et la capitale Bangui se retrouve coupée du monde, car les grands axes sont impraticables. Le pays reçoit la majorité de ces marchandises par une route qui mène au Cameroun voisin, mais elle est bloquée par les rebelles depuis près de deux mois. La situation empire de jour en jour sur les marchés banguissois.

 

Le 12 janvier dernier, le gouvernement  a annoncé la réouverture du grand axe qui mène  du Cameroun jusqu’à la capitale centrafricaine qui ne s’est pas passée comme prévu, puisqu’un convoi  commercial a été attaqué quelques jours après seulement.

Des centaines des camions sont bloqués à la frontière depuis le début du conflit mi-décembre, et  malgré  des dizaines des camions humanitaires qui sont enfin passés en Centrafrique  le 3 février, le  corridor reste  difficile à sécuriser.

En ville, le manque de marchandise se fait sentir. Certaines denrées sont rares, et les Centrafricains vont faire leur course dans le quartier commerçant du PK5 ou les prix ne cessent d’augmenter.

« On ne sait pas si demain ça va devenir comment.  On ne sait pas parce que jusqu’à aujourd’hui la route est toujours fermée au niveau de Garoua-Boulaï jusqu’à Bangui.  Merci à Dieu, les gens passent  un peu de l’autre côté du Congo que ça vient un peu, mais  la grande route d’ici là s’est bloquée complètement », a déclaré un commerçant du quartier PK5.

Tandis qu’une cliente s’inquiète de l’augmentation et la rareté des produits :

 « Y’a beaucoup des produits qui nous manquent, mais les gens déploient leur effort pour en trouver quelque part et nous livrer un peu plus cher. On a peur si le prix augmente encore beaucoup plus, on ne va pas s’en sortir et les activités seront bloquées ».

Il est difficile de savoir combien de temps dans la capitale et en région pourront continuer d’alimenter les marchés. Certaines organisations humanitaires évoquent déjà le risque des famines, de malnutrition en région alors que  près de 2000 000 des personnes étaient  déjà en insécurité alimentaire avant le début des combats mi-décembre.  Les affrontements qui ont forcé  plus de 240 00 à fuir leur domicile.

 

Avec France 24

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