RCA : l’UPC renforce ses positions militaires à la frontière avec le Soudan du Sud

Publié le 13 septembre 2020 , 2:33
Mis à jour le: 13 septembre 2020 2:33 am
des combattants rebelles de l'UPC à gbokologbo
Les combattants rebelles de l’UPC à Gbokolobo

 

Bangassou, République centrafricaine, dimanche 13 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Depuis quelques jours, l’État major de l’UPC, dirigé par l’autoproclamé général Ali Darassa, renforce ses positions à l’extrême sud-est de la RCA. Il parle d’une attaque violente qui serait en préparation contre ses positions. Laquelle ?

 

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans une communication classée confidentielle au sein dudit mouvement rebelle,  affirme avoir reçu des informations comme quoi les rebelles sud-soudanais, pays frontalier avec la RCA, se préparent à lancer un violent assaut contre les positions de l’UPC sur le territoire centrafricain, notamment à Mboki, Obo et à Rafaï…. D’après eux, ces rebelles sud-soudanais seraient manipulés par le pouvoir de Bangui afin de complètement détruire sa capacité militaire dans la région du Sud-est. Vrai ou faux ? Difficile à savoir.

Pour un officier de l’armée nationale, le chef rebelle Ali Darassa chercherait à étendre sa zone d’influence dans cette région et cherche à manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Interrogé, un observateur militaire indépendant affirme pour sa part que les allégations de l’UPC pourraient être vraies du  moment où il y a quelques mois, le gouvernement, sous la houlette des mercenaires russes, avait fomenté un complot via le MLCJ, le RPRC et des mercenaires soudanais contre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) qui était alors le principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka. Ce qui a permis d’ailleurs d’affaiblir la capacité militaire de ce groupe armé à Birao, Bria  et à Ndélé. Le FPRC, submerger et affaibli, faisait appel à la Minusca pour sa survie à Ndélé et à Birao. Ce qui a permis au gouvernement de procéder au désarmement partiel de ces hommes.

Dans le contexte de l’UPC,  son État major affirme que le gouvernement aurait contacté les groupes armés sud-soudanais pour l’anéantir dans la région du Sud. Ce que bon nombre des centrafri, ains en doutent sérieusement d’autant plus que l’UPC est le partenaire du gouvernement, selon le Premier ministre Firmin NGRÉBADA. En plus, le patron de l’UPC, Ali Darassa

communique quasiment toutes les semaines avec le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.

S’agit-il d’une manipulation ? Affaire à suivre.

 

Félix Ndouma

Correspondant du CNC à Bangassou

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel / WhatsApp : +1 438 923 5892

 

 

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