RCA : préparatifs d’accueil de Michel Djotodia à Bria, le racket des populations s’intensifie

le général ali ousta du fprc à bria
Le général du FPRC Ali OUSTA, cousin de l’ex-chef d’État de transition Michel Djotodia. Photo d’archives du CNC

 

Bria, République centrafricaine, dimanche 13 septembre 2020 (  Corbeaunews-Centrafrique ). Attendu prochainement à Bria pour le grand rassemblement de la paix qu’il entend organiser avec les groupes armés, le préparatifs d’accueil de l’ex-chef d’État de transition Michel Am-Nondokro DJOTODIA bat son plein, et les groupes armés veulent en profiter.

 

Le général du FPRC Ali OUSTA, qui se dit cousin de l’ex-chef rebelle Michel Am-Nondokro DJOTODIA, s’active inlassablement pour son accueil. Sa résidence, située au quartier Bornou, à majorité Goula, est aussi en pleine réfection, ainsi que la rue qui mène à celle-ci. Il affirme vouloir loger l’ex-Président de transition chez lui, et il multiplie l’appel à l’aide.

Dans son quartier, le général Ali OUSTA  mobilise les jeunes pour les travaux de sa résidence de Bornou ainsi que  le nettoyage de la rue qui mène à elle. Au marché central, tout comme dans les bureaux d’achat de diamants, sans oublier les magasins et kiosques aux abords des rues, le général Ali OUSTA sollicite aussi leur contribution financière. Chacun doit mettre la main dans la poche pour le préparatifs du retour de son cousin Djotodia à Bria.

Si au sein de l’État major du FPRC à Bria certains officiers et sous-officiers apprécient l’initiative du général Ali OUSTA, dans les rues ou dans le marché des critiques se multiplient à son encontre. D’aucuns l’accusent d’avoir pris les jeunes de son quartier en otage et les forcer à faire les travaux de sa résidence comme des esclaves, pendant que certains dénoncent la contribution obligatoire ou « volontaire » exigée aux hommes d’affaires ainsi qu’aux petits commerçants par le général Ali OUSTA.

Joint au téléphone, un officier du FPRC s’inscrit en faux contre ces allégations. Il parle des jeunes volontaires qui travaillent chez le général OUSTA, ainsi que les différentes contributions demandées aux hommes d’affaires et commerçants.

Mais combien contribuent-ils ?

Interrogé, un responsable d’un bureau d’achat de diamants affirme avoir remis 30 000 francs CFA au général OUSTA à titre de contribution, pendant qu’un jeune vendeur des pièces des appareils mobiles affirme avoir remis 1500 francs CFA.

Rappelons que pendant la saison pluvieuse, les groupes armés ont du mal à renflouer leur caisse, et se tournent vers les populations et les commerçants pour les racketter.

Affaire à suivre.

 

Moïse Banafio

Correspondant du CNC pour le Grand Nord

Alain Nzilo

Directeur de publications

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