Formation des Sage-Femmes à Bangui pour la Prise en Charge de l’Hémorragie Postpartum

Publié le 18 mai 2024 , 4:55
Mis à jour le: 18 mai 2024 9:24 am

Formation des Sage-Femmes à Bangui pour la Prise en Charge de l’Hémorragie Postpartum

Le batiment de l'hôpital de l"Amitié de Bangui
Le batiment de l’hôpital de l”Amitié de Bangui. CopyrightMinusca
Hôpital pédiatrique de Bangui. Credit photo : Anselme Mbata/CNC. 

 

Bangui, 19 mai 2024 (CNC) –

 La formation de deux semaines sur la prise en charge de l’hémorragie postpartum à Bangui s’est achevée hier, offrant de nouvelles compétences aux sage-femmes pour améliorer les soins maternels.

 

Vendredi dernier, s’est achevée à Bangui une formation de deux semaines destinée aux sage-femmes sur la prise en charge de l’hémorragie postpartum, une complication fréquente et dangereuse après l’accouchement. Cette initiative a permis aux professionnels de santé d’acquérir des compétences essentielles pour améliorer les soins maternels en Centrafrique.

 

Marguerite Bagazza, sage-femme au district sanitaire de Kaga-Bandoro, a témoigné des défis rencontrés dans sa région.

“À Kaga-Bandoro, il y avait des décès maternels liés à l’hémorragie postpartum. Ces femmes n’ont pas pu être sauvées à temps. Une femme qui donne la vie ne peut pas mourir ainsi”, a-t-elle déclaré.

 

Le Dr Gilles David-Cossa, gynécologue obstétricien à la maternité Henri Isam, a expliqué l’importance du tamponnement intra-utérin, une technique obstétricale utilisée pour stopper les hémorragies sévères.

“Le tamponnement intra-utérin consiste à utiliser des tampons noués ensemble pour les insérer dans l’utérus et arrêter l’hémorragie”, a-t-il expliqué.

 

Suzanne Giffara, sage-femme à la maternité de Bégoua, a souligné les défis techniques auxquels elles sont confrontées.

“Nous n’avons pas les moyens nécessaires. En cas d’hémorragie, nous devons souvent transférer les patientes à l’hôpital communautaire car notre plateau technique est insuffisant”, a-t-elle déploré.

 

À la fin de la formation, Mathieu Macosso, expert en gynécologie obstétrique, a recommandé de répéter régulièrement ces sessions de formation.

.Ce que nous avons appris, il faut le répéter. Si on ne le répète pas, ça affaiblit complètement le groupe qui a appris. En une fois, on ne peut pas faire. Je vous donne un exemple en France. Mon service fait jusqu’à quatre fois par an pour renouveler, pour rafraîchir ses connaissances..

 

L’hémorragie postpartum constitue une urgence et il est important d’agir dans les 30 minutes qui suivent.

 

 

 

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