Le Colonel IEREGAZA Igor Ralph, un criminel à la tête de la garde présidentielle

Publié le 22 août 2023 , 7:35
Mis à jour le: 22 août 2023 4:03 pm

Le Colonel IEREGAZA Igor Ralph, un criminel à la tête de la garde présidentielle

 

Des mercenaires masqués du groupe Wagner, ainsi que des agents de sécurité de la garde présidentielle, prennent la garde lors d'un événement alors que le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera
Des mercenaires masqués du groupe Wagner, ainsi que des agents de sécurité de la garde présidentielle, prennent la garde lors d’un événement alors que le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera

 

 

 

Bangui, 23 août 2023 (CNC) – La République centrafricaine, un pays marqué par des années d’instabilité politique et de conflits, fait face à de profonds défis en matière de gouvernance et de justice. Dans ce contexte, l’histoire du Colonel IEREGAZA Igor Ralph, actuel Directeur Général du Groupement Spécial de Protection Républicaine (GSPR), plus communément appelé la garde présidentielle, soulève des questions troublantes sur le népotisme et l’impunité qui prévalent dans les sphères de pouvoir.

 

Le Colonel IEREGAZA Igor Ralph, qui occupe aujourd’hui l’une des positions les plus élevées au sein de la garde présidentielle, n’est pas étranger aux controverses. Fils du général Seregaza, sa carrière militaire est marquée par des épisodes douteux et des liens étroits avec des personnalités influentes.

 

L’ascension du Colonel IEREGAZA Igor Ralph est loin d’être le résultat d’une carrière exemplaire et méritoire. Après des débuts peu probants dans le domaine de la médecine militaire au Sénégal, il s’est retrouvé en difficulté. Il a toutefois réussi à intégrer les écoles des officiers au Mali, y achevant sa formation. Mais son retour au pays s’est accompagné d’un acte tragique, une tuerie massive qui a coûté la vie à une femme et à ses enfants à Bocaranga, chef-lieu de la sous-préfecture de l’Ouham-Pendé, au nord-ouest de la République centrafricaine.

 

Cette bavure aurait dû entraîner des conséquences juridiques sévères pour le Colonel IEREGAZA Igor Ralph. Mais, grâce à son père et à ses liens avec le Président d’alors, François Bozizé, il a échappé à la rigueur de la justice et a été simplement radié de l’armée et libéré après seulement quatre ans de détention. Sa réintégration dans l’armée nationale en tant que sapeur-pompier, puis sa progression rapide jusqu’à devenir chef de corps, ont mis en évidence les problèmes systémiques du népotisme au sein des institutions centrafricaines.

Suite au changement du régime et l’arrivée de son parent Faustin Archange Touadera  au pouvoir, il a été détaché à la garde présidentielle. De là, il a grimpé jusqu’à atteindre  le poste du directeur général adjoint, puis accéder au poste de directeur général, consacrant ainsi un parcours controversé et entaché de doutes.

 

Le cas du Colonel IEREGAZA Igor Ralph reflète un schéma plus vaste de favoritisme et d’impunité qui prévaut au sein de l’armée centrafricaine et au-delà. Des officiers et sous-officiers avec des liens familiaux influents semblent bénéficier d’une protection spéciale, même en cas d’actes répréhensibles. Cela soulève des questions profondes sur l’égalité devant la loi et la justice, ainsi que sur la capacité du système à agir en toute impartialité.

 

Le cas du Colonel IEREGAZA Igor Ralph est loin d’être isolé. Le népotisme semble régner non seulement dans les rangs de l’armée, mais également dans le système judiciaire. Les individus ayant des parents haut placés échappent souvent aux conséquences de leurs actions, créant ainsi une culture d’impunité qui mine la confiance du public dans les institutions de l’État.

 

Dans les prochains articles, nous explorerons plus en détail les ramifications de cette affaire et les défis plus larges auxquels la République centrafricaine est confrontée en matière de gouvernance, de justice et de lutte contre la corruption. Les enjeux soulevés par le Colonel IEREGAZA Igor Ralph révèlent une réalité complexe et troublante qui nécessite une réflexion profonde et des mesures pour rétablir la confiance des citoyens dans leurs dirigeants et leurs institutions.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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