Le Cameroun en avance, la Centrafrique à la dérive : le problème de la sécurité frontalière

Le Cameroun en avance, la Centrafrique à la dérive : le problème de la sécurité frontalière

 

Le drapeau du Cameroun implanté sur la zone tampon de la RCA au côté du poste de commissariat de Cantonnier
Le drapeau du Cameroun implanté sur la zone tampon de la RCA au côté du poste de commissariat de Cantonnier

 

 

Bangui, 14  décembre 2023 (CNC) – La République Centrafricaine, un pays situé au cœur de l’Afrique, est malheureusement célèbre pour de nombreuses raisons. Parmi ces nombreuses raisons, la défaillance des autorités centrafricaines en matière de sécurité frontalière est un sujet de préoccupation majeur. Les citoyens centrafricains et les observateurs extérieurs s’accordent à dire que la sécurité aux frontières est largement négligée, exposant ainsi le pays à de nombreux risques.

 

L’un des exemples les plus flagrants de cette lacune est la situation à la frontière entre la République Centrafricaine et le Cameroun, notamment à Cantonnier et Beloko. Du côté camerounais de la frontière, une multitude de services frontaliers sont en place. Il y a la police de l’immigration, les douanes, les services de la sécurité routières, les services des eaux et forêts, et bien d’autres encore. Tout étranger ou Camerounais désirant entrer au Cameroun doit se soumettre à ces formalités frontalières, passant par tous ces services avant de franchir la barrière et d’entrer sur le territoire camerounais.

 

En revanche, du côté centrafricain de la frontière, la situation est loin d’être aussi organisée et sécurisée. Il n’y a aucun service frontalier à la frontière proprement dite. Il faut parcourir plusieurs kilomètres pour atteindre un petit commissariat de police, suivi des douanes et d’autres services encore plus loin. Les agents des eaux et forêts et les forces de l’armée nationale ne sont pas non plus présents immédiatement à la frontière. Cette disparité flagrante dans la présence et l’efficacité des services frontaliers est préoccupante et laisse présager que les autorités basées dans la capitale ont ordonné l’ordre de reculer.

 

Le problème réside dans le fait que les services frontaliers camerounais sont situés à la barrière frontalière même, dans une zone tampon. Toutes les formalités sont accomplies ici, garantissant ainsi une sécurité immédiate dès l’entrée sur le territoire camerounais. Même sur les passages de fortunes dans les quartiers, les gendarmes y sont positionnés pour contrôler les personnes qui veulent entrer au Cameroun clandestinement. En revanche, côté centrafricain, il existe une zone de libre circulation de trois kilomètres à l’intérieur du territoire national où les services de police et de douane sont présents. Ce qui fait que certains Centrafricains ou des étrangers qui rentrent en Centrafrique peuvent passer librement sans aucune formalité. Cela signifie qu’il y a une liberté totale pour quiconque se trouve dans cette zone tampon. Les groupes armés, les espions et les criminels peuvent traverser la frontière et pénétrer en Centrafrique sans être inquiétés, commettant ainsi des actes préjudiciables à la population locale.

 

Cette disparité alarmante entre la sécurité frontalière du Cameroun et celle de la République Centrafricaine soulève des questions légitimes sur l’engagement du gouvernement et des autorités centrafricaines envers la sécurité de leur population. Les citoyens centrafricains ont toutes les raisons de s’inquiéter, car cette défaillance dans la sécurité frontalière expose le pays à de graves menaces pour la stabilité, la paix et la sécurité de ses habitants.

 

Pour des nombreux observateurs centrafricains, il est impératif que les autorités centrafricaines prennent des mesures immédiates pour remédier à cette situation préoccupante. Cela pourrait impliquer un renforcement des services frontaliers, une coopération accrue avec les pays voisins pour une meilleure coordination et une surveillance accrue des zones frontalières vulnérables. La sécurité des frontières est une composante essentielle de la sécurité nationale, et il est temps que la République Centrafricaine prenne des mesures sérieuses pour protéger ses citoyens et sa souveraineté.

 

Rappelons que  la sécurité frontalière défaillante en République Centrafricaine est un problème grave qui met en péril la stabilité du pays. Les autorités centrafricaines doivent reconnaître l’urgence de la situation et agir rapidement pour corriger cette lacune majeure dans leur gouvernance. La sécurité de la population centrafricaine ne peut pas être sacrifiée au détriment de la négligence des autorités.

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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