La politique de l’intimidation : La montée des menaces contre les militants du MLPC et de l’URCA à Bocaranga

Publié le 17 janvier 2024 , 5:12
Mis à jour le: 17 janvier 2024 10:45 am

La politique de l’intimidation : La montée des menaces contre les militants du MLPC et de l’URCA à Bocaranga.

 

Le maire de Bocaranga, Monsieur Aimé Cesaire kodomo,
Le maire de Bocaranga, Monsieur Aimé Cesaire kodomo,

 

 

Bocaranga, 18 janvier 2024 (CNC) – Dans l’ombre de la politique centrafricaine, un nouveau chapitre inquiétant se déroule à Bocaranga. Les militants des partis politiques d’opposition, en particulier ceux du MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) et de l’URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain), se trouvent confrontés à une vague croissante d’intimidation et de menaces sur leurs personnes et les personnes de leurs familles. Cet article examine les récentes menaces de mort et les tactiques d’intimidation utilisées contre ces militants, révélant les tensions sous-jacentes et les implications potentielles pour la stabilité politique en République centrafricaine. 

  

Contexte politique à Bocaranga : 

  

La ville de Bocaranga occupe une place particulière dans la politique centrafricaine, étant le lieu d’origine de deux figures majeures de l’opposition élues députés : Martin Ziguelé, député de Bocaranga 3, et Anicet Georges Dologuelé, député de Bocaranga 1. Leur influence dans la région rend Bocaranga stratégiquement importante et inquiétante pour le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra, ce qui pourrait expliquer l’accent mis sur la ville dans les efforts de répression. 

  

La liste de la peur : 

  

Cette tension politique est exacerbée par la circulation d’une liste de militants de l’opposition qui aurait été transmise à Bangui, accompagnée de leurs photos. Cette liste, dont le contenu exact reste inconnu, aurait pour but de cibler ces individus pour des actes d’intimidation, voire pire. Parmi les personnes potentiellement visées, figurent LAGBO Lesias – Carrière, un haut cadre du MLPC, conseiller juridique de la plateforme des jeunes leaders de l’opposition démocratique et plusieurs proches aussi du député Anicet Georges Dologuelé, leader de l’URCA. 

  

Conséquences et réactions : 

  

La peur engendrée par cette liste et la répression perçue à Bocaranga ont provoqué des réactions variées parmi les militants et les citoyens. Contactés par la Rédaction ici à Bocaranga, certains envisagent de quitter la ville, tandis que d’autres limitent leurs activités politiques, craignant pour leur sécurité dans un climat politique de plus en plus tendu. 

  

Le rôle du Maire Aimé Césaire Kodomo : 

  

Le maire de Bocaranga, Aimé Césaire Kodomo, est une figure controversée au cœur de ces tensions. Accusé de manœuvres frauduleuses et de perte de popularité, il est soupçonné d’être l’instigateur de cette campagne d’intimidation. Kodomo a publiquement ciblé des membres de l’opposition, les désignant comme des menaces à la stabilité locale et du régime de Bangui. 

  

Conséquences et réactions : 

  

Face à cette atmosphère de peur et d’inquiétude, de nombreux militants de l’opposition envisagent de quitter Bocaranga, tandis que d’autres souhaitent se retirer provisoirement de la vie politique. Cette situation soulève des questions sur la liberté d’expression et la sécurité des opposants politiques en République centrafricaine. 

  

Cependant, des observateurs de la vie politique nationale soulignent que ces événements à Bocaranga pourraient être le reflet d’un problème plus vaste en République centrafricaine, où l’intimidation politique pourrait miner les fondements de la démocratie. Ils mettent en garde l’importance d’une réponse coordonnée des institutions nationales et internationales pour protéger les droits politiques et la sécurité des individus. 

  

Implications pour l’avenir : 

  

Ces événements à Bocaranga pourraient avoir des répercussions sur la stabilité politique de la région et au-delà. Ils soulèvent des questions cruciales sur l’état de la démocratie en République centrafricaine et la capacité des partis d’opposition à opérer sans crainte de représailles. 

  

La situation à Bocaranga est un rappel poignant de la fragilité de la démocratie en contextes de conflit et de division politique. Alors que les militants du MLPC et de l’URCA continuent de faire face à des menaces et à l’intimidation, la communauté internationale et les acteurs locaux doivent se demander comment protéger efficacement les voix de l’opposition et maintenir un équilibre politique sain. L’avenir politique de Bocaranga, et peut-être de la République centrafricaine dans son ensemble, pourrait dépendre de la réponse à ces défis. 

 

Par Fortuné Boberang

 

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