Centrafrique : Note à l’Attention du Conseil de Sécurité des Nations Unies par Euloge Koi.

Publié le 5 août 2017 , 9:11
Mis à jour le: 5 août 2017 9:34 pm
Monsieur Parfait Onanga-Anyanga de la Minusca.
Monsieur Parfait Onanga-Anyanga de la Minusca.

 

 

République Centrafricaine                                             Collectif Peuple Débout

Unité-Dignité-Travail.                                                   Une Nation-Un Peuple-Un But


 

 

 

                                                   NOTE
 
A l’Attention du Conseil de Sécurité des Nations Unies, relative à la crise politico-sécuritaire en RCA et au nécessaire limogeage du RSSGNU.

 

 

Honorables membres du Conseil de Sécurité,

 

Le Secrétaire Général des Nations Unies, sur demande du Conseil de Sécurité des Nations Unies, avait bien voulu nommer un Représentant Spécial, Chef de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique-Minusca- créée par la Résolution 2149 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

C’est ainsi que le Général Babacar GAYE fut nommé puis remplacé par M. Parfait Onanga Anyanga pour inefficacité et manquement grave.

Depuis sa prise de fonction en Décembre 2015, M. Anyanga ne fait que reproduire si non démultiplier les graves erreurs et maladresses de son prédécesseur.

Quand bien même la mission de protéger les populations civiles contre les exactions incombe au premier chef aux autorités centrafriaines, nous notons tout de même que parmi les tâches prioritaires sur lesquelles est axé le mandat de la Minusca, conformément aux résolutions 2127 et 2149 du CSNU, figurent clairement:

  • la protection des populations civiles du risque d’atteinte à l’intégrité physique ;
  • le rétablissement de la sécurité et l’ordre public en ayant recours aux mesures appropriées ;

  • la protection particulière des femmes et des enfants touchés par le conflit armé.

Malheureusement, nous constatons avec regret le manque de progrès dans l’exécution desdites tâches et bien d’autres, qui ont été assignées à la Minusca notamment la stabilisation du pays et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, et l’absence des effets positifs et décisifs de l’action menée sur le terrain pour protéger les civiles et prévenir les graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international.

Le Représentant Spécial, sous l’autorité générale duquel sont placées la coordination et la conduite de toutes les activités du système des Nations Unies en Centrafrique, tel que c’est défini au paragraphe 26 de la Résolution 2149 du CSNU, brille par le laxisme, le manque d’autorité et l’incapacité à consolider les structures de commandement et de contrôle de la Minusca.

La crise qui sévit actuellement en RCA et qui risque de créer un climat propice à la criminalité transfrontalière, résulte de l’absence d’initiatives éclairées et d’actions concrètes contre ceux, dont les agissements compromettent la paix, la stabilité et la sécurité y compris ceux qui font obstacle au processus politique et attisent la haine communautaire et la violence.

Les allégations d’exploitations et d’immoralité sexuelles imputées aux soldats des Nations Unies ne doivent pas se limiter exclusivement aux hommes de rang, mais elles doivent également s’étendre à toute la chaîne de commandement ainsi qu’aux hauts responsables de la Minusca.

À cet égard, les photos et vidéos éclaboussant le Représentant Spécial et son staff, en notre possession, seront fournies comme preuves irréfragables à l’appui de la plainte que nous comptons déposer devant la Cour Pénale Internationale contre ceux-ci.

Comment peut-on imaginer que, face aux tragédies des populations, les hauts responsables de la Minusca se donnent le cruel et l’insolent plaisir de dire, dans les restaurants huppés de la capitale au tour des tables garnies de plats copieux et du vin de marque, se réjouissant de l’ambiance de karaoké, que la Minusca ne peut rien faire pour des “populations bourreaux” ?

Comme la vérité se dit dans le vin, Monsieur Onanga Anyanga a récemment déclaré, par voie de presse, “…qu’aujourd’hui nous assistons à un phénomène où des populations elles-mêmes sont devenues des bourreaux”.

Cette déclaration aussi grave que dangereuse est révélatrice d’un sentiment de faiblesse et de déni de responsabilité.

Devra-t-on traiter de bourreau, une population qui exerce son droit naturel et imprescriptible de résistance à l’oppression ?

Dès lors, nous estimons que M. Onyanga Anyanga n’a plus rien à faire en RCA. Il est désormais persona non grata.

Face à l’escalade de la violence et afin d’éviter que la situation ne se détériore davantage, nous avons l’honneur de vous adresser la présente note à l’effet de:

  • demander au Secrétaire Général des Nations Unies de mettre un terme à la mission de Monsieur Onanga Anyanga et de procéder à la nomination d’une personnalité compétente, respectueuse des principes directeurs des Nations Unies, surtout engagée et capable d’exécuter le mandat des Nations Unies, sans fablesse de caractère ni d’esprit et qui est assez modeste pour traiter le peuple centrafricain avec respect et dignité ;
  • adopter rapidement une résolution adaptée à la situation et aux besoins actuels du pays ;

  • lever l’embargo sur les armes pour permettre aux FACA restructurées d’être opérationnelles.

  • Tels sont, Honorables membres du Conseil, les motifs pour lesquels, cette lettre vous est adressée pour appréciation et décision.

     

     

    Bangui, le 04 août 2017

     

    Pour le Collectif Peuple Débout,

    Le Coordonnateur

     

    Doctrouvé Euloge KOI

    Docteur en Science Politique

    Master en Etudes de Paix et Sécurité

    Consultant Indépendant auprès des Groupes Armés

    Ancien Directeur de Cabinet

    Email :beafrika.dek@gmail.com

    Tél : 00236 72072299

     

    Page 1 lettre aux Nations-Unies

     

    Page 2

    Page 3 lettre aux Nations-Unies de euloge Koi

     

     

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