Centrafrique : Dologuélé accuse et déshabille Touadéra

Centrafrique : Dologuélé accuse et déshabille Touadéra

 

De droite à gauche : le President Faustin Archange TOUADÉRA et le chef de file de l'opposition Anicet Georges Dologuélé
De droite à gauche : le President Faustin Archange TOUADÉRA et le chef de file de l’opposition Anicet Georges Dologuélé

 

 

Bangui, le 7 août 2016.

Par : Gisèle MOLOMA, CNC.

À trois ans et demi de la prochaine présidentielle, le président de l’URCA l’honorable de Bocaranga 1 Anicet Georges Dologuélé, chef autoproclamé de l’opposition politique centrafricaine, vient d’ouvrir le bal des échéances de 2021, sur fond d’accusation d’élimination physique des adversaires politiques du président Touadéra, dans une interview accordée à notre confrère de l’hexagone du journal « le monde » le 4 août dernier. Une interview de quelques lignes, riche en teneur, qui a totalement secoué le régime de son challenger du second tour à présidentielle, le Professeur Faustin archange TOUADÉRA. Analyse !

Si les Centrafricains ne sont pas prêts à accorder un délai substantiel au président Faustin Archange TOUADÉRA de prouver sa capacité à diriger son pays, certains analystes et observateurs politiques centrafricains, quant à eux, pointent du doigt directement l’opposition politique de ne pas pratiquement jouer son rôle prévu dans les textes en vigueur dans le pays, notamment ceux d’animer la vie politique en contrôlant les actions gouvernementales. Mais dans la dernière interview du président de l’URCA (Union pour le Renouveau CentrAfricain) et honorable de Bocaranga1 Anicet Georges Dologuélé au journal français « Le monde », tout le monde s’accorde cette fois à dire que le ton est donné et que le bal de 2021 est lancé, mais sur fond d’accusation.

Dologuélé accuse Touadéra de vouloir éliminer physiquement

Dans son interview, Anicet Georges Dologuélé, craint son sort et pense que le président Touadéra le mettra sous terre avant 2021 [année de la prochaine élection présidentielle]. Pour Dologuélé, le président Touadéra prépare, avec ses projets, un projet d’élimination physique de tous ses adversaires politiques dont lui..

« ..je pense que le président Touadéra joue un jeu dangereux. Au lieu de s’occuper des vrais problèmes dans l’arrière-pays, il est très préoccupé par la préparation de 2021. Son seul souci, c’est d’éliminer ses adversaires. Il pense son temps à cela.» a martelé le président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé qui affirme que le vainqueur de l’élection présidentielle de l’an dernier, Faustin Archange Touadéra, n’est pas assis sur le fauteuil présidentiel prévu que lui est laissé par Catherine Samba-Panza, cause de problème de la Centrafrique.

La Centrafrique n’a qu’un problème : le fauteuil présidentiel est vide 

C’est en ce terme qu’Anicet Georges Dologuélé qualifie les raisons de la poursuite de la guerre et du désordre dans le pays. Un inquisitoire politique contre son challenger de février 2016, Faustin archange TOUADÉRA à la question de savoir pourquoi la situation ne cesse de se dégrader en Centrafrique.

Dans cette interview musclée, le président de l’URCA n’a pas hésité, non seulement, de fustiger d’une manière impitoyable, ligne par ligne, toutes les actions du président Faustin archange TOUADÉRA, mais aussi, et surtout de le rabaisser politiquement et socialement tant soit qu’il puisse.

Pour le président de l’URCA, le président TOUADÉRA n’existe pas comme président de la République, Chef de l’État à ses yeux et aux yeux des groupes armés. Étant inexistante à la tête de la Centrafrique, « La Centrafrique n’a qu’un problème : le fauteuil présidentiel est vide ».   D’où la poursuite de la criminalité et de la guerre de conquêtes et reconquêtes d’enrichissement ou de la prise de ce fauteuil.

Même trouver, chercher et retrouver 600 armes pour les éléments de FACA déjà formé et mis à sa disposition, poursuit le Chef de file de l’opposition, est « très compliqué pour le président Touadéra ».

Si le président de l’URCA, Anicet Georges Dologuélé, le tout dernier candidat malheureux aux élections présidentielles de l’histoire de Centrafrique, croit « laisser arriver à la tête d’un des pays les plus difficiles au monde quelqu’un qui ne prend jamais de décision » en l’occurrence Faustin archange TOUADÉRA, dans son interview, il croit chercher à le pousser, vainement et contre son comportement, à sortir de son inertie et d’agir au moins. « Je suis quelqu’un de très raisonnable, mais j’ai l’impression de donner à boire à un âne qui n’a pas soif ». Une phrase construite avec le proverbe « On ne saurait faire boire un âne s’il n’a pas soif » signifiant « Il est impossible de faire entendre raison à quelqu’un de têtu, de lui faire faire ce qu’il refuse de faire ». Pourtant, on ne dresse pas un âne mais on l’éduque. Et l’éducation se fait toute à vie.

Pourquoi une telle offensive sans concession de l’opposant Anicet Georges Dologuélé?

Si cette interview d’Anicet Georges Dologuélé alias AGD continue de faire jaser les réseaux sociaux, à Bangui, beaucoup pensent que la réaction musclée du chef de file de l’opposition à l’égard du président Touadéra est l’expression en vue de libérer les pressions accumulées dans ses sinus suite aux différentes pressions mises sur lui par les touadérateurs dans une histoire fomentée d’un coup d’État qu’il aurait préparé avec le chef anti-balaka Joachim Kokaté. Mais pour les fidèles de l’homme, opposant au régime, contactés par CNC, « c’est la réponse du berger à la bergère »

Dans le camp présidentiel, c’est une « humiliation de trop » et la pilule est très amère à avaler sans l’eau édulcorée. Surtout que quand l’opposant tente d’assimiler le cas accusatoire du président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim MECKASSOUA à son propre cas. « Si le président Touadéra estime que nous n’avions pas réuni des preuves matérielles pour Dologuélé, à l’inverse, il a, par-devers lui, des preuves tangibles que nous l’avions produit dans le cas Meckassoua », a fait savoir un proche du président Touadéra. « Cette assimilation est inadmissible et impardonnable. Et que les propos de Dologuélé doivent être dénoncés par tous les partis alliés » poursuit ce proche.

«  Par ces propos, Dologuélé a mis ses deux pieds dans les excréments du chat de son voisin ». Pense un autre touadérateur avisé.

Pour l’heure, l’état-major du président Touadéra serait sur le point de lancer une grande contre-offensive contre AGD. Mais de quelle manière ? Seul l’avenir nous le dira.

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