Centrafrique : L’Empire éphémère de Jean-Bedel Bokassa,  Un passé tumultueux avec un avenir incertain  

Publié le 1 juin 2023 , 7:35
Mis à jour le: 1 juin 2023 3:27 pm

L’Empire éphémère de Jean-Bedel Bokassa,  Un passé tumultueux avec un avenir incertain  

 

Jean-Bédel Bokassa se sacre empereur de l'Empire centrafricain. Plus de 3500 invités, provenant d'une quarantaine de pays, sont présents, mais aucun chef d'État ne se déplace pour l'occasion. Le coût de la cérémonie est évalué à 20 millions de dollars.
Jean-Bédel Bokassa se sacre empereur de l’Empire centrafricain. Plus de 3500 invités, provenant d’une quarantaine de pays, sont présents, mais aucun chef
d’État ne se déplace pour l’occasion. Le coût de la cérémonie est évalué à 20 millions de dollars.

 

 

Bangui, 02 juin 2023 (CNC) — L’Empire centrafricain de Jean-Bedel Bokassa, une courte période de grandeur et de faste entre décembre 1977 et septembre 1979, est aujourd’hui un souvenir lointain dans la mémoire du pays. Ce court règne a été marqué par une cérémonie de couronnement grandiose, des excès de pouvoir et des années de terreur. La République centrafricaine, plongée dans le chaos depuis lors, est confrontée à des défis politiques, économiques et sociaux considérables.

 

L’Empereur autoproclamé :

 

Jean-Bedel Bokassa, ancien militaire français, a pris le pouvoir en République centrafricaine en renversant le premier président du pays en 1966. Il s’est proclamé président à vie, puis maréchal et enfin empereur en 1972. Son couronnement, qui a coûté environ 20 millions de dollars à l’époque, a attiré l’attention de 500 journalistes du monde entier. Bokassa a régné en autocrate pendant encore deux ans, soutenu notamment par un proche qu’il appelait son cher parent : le président français Valéry Giscard d’Estaing. Cependant, les relations entre les deux dirigeants se sont détériorées et les troupes françaises sont finalement intervenues en 1979 pour renverser l’empereur.

 

La chute de Bokassa :

 

Après sa destitution, Bokassa a été exilé pendant près de dix ans avant de rentrer au pays en 1986. Il a été jugé pour trahison, meurtre et détournement de fonds, mais les accusations de cannibalisme ont été abandonnées. Bien qu’il ait été condamné à mort, il a été libéré en 1993 grâce à une amnistie et est décédé trois ans plus tard d’une crise cardiaque. Pendant ce temps, la République centrafricaine était déjà plongée dans le déclin, avec une classe politique corrompue et des conflits ethniques dévastateurs.

 

Héritage et nostalgie :

 

Malgré les années de terreur sous le règne de Bokassa, certains ressentent encore de la nostalgie pour cette période. La République centrafricaine est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres du monde, déchiré par les conflits armés et dépendant de l’aide internationale. Le fils de l’ancien empereur, Jean-Serge Bokassa, a même entamé sa propre carrière politique. Pourtant, beaucoup considèrent que la période de Bokassa était un âge d’or pour le pays, malgré les critiques à l’égard de son régime autoritaire.

 

Un avenir incertain :

 

La République centrafricaine est confrontée à de nombreux défis pour sortir de la crise actuelle. Des milliers de personnes ont été déplacées et vivent dans des conditions précaires. Les habitants attendent un soutien de l’État pour reconstruire leurs maisons et retrouver une vie normale. La communauté internationale, notamment les Nations unies, continue d’intervenir pour maintenir une certaine stabilité dans le pays.

 

Pour rappel, l’Empire de Jean-Bedel Bokassa en République centrafricaine a laissé un héritage tumultueux et complexe. Alors que le pays continue de lutter contre les conséquences de cette période sombre de son histoire, il est confronté à des défis majeurs pour retrouver la stabilité politique et sociale. L’espoir réside dans la recherche d’un leadership éclairé et d’une gouvernance solide pour surmonter les divisions ethniques, la corruption et la violence qui ont marqué le pays. Seule une action collective, soutenue par la communauté internationale, peut aider la République centrafricaine à se reconstruire et à aller de l’avant vers un avenir meilleur.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de Publications

 

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