Centrafrique : le Coordonnateur humanitaire appelle à la protection des civiles

Publié le 8 février 2017 , 6:39
Mis à jour le: 8 février 2017 6:39 pm

Centrafrique : le Coordonnateur humanitaire appelle à la protection des civiles.

 Les déplacer deux Bangui .  Crédit photo : Eric Ngaba. CopyrightCNC.
Les déplacer deux Bangui . Crédit photo : Eric Ngaba. CopyrightCNC.

Bangui 9 février 2017, CNC.

Par Eric NGABA

La reprise de violences entre deux groupes armés, le 2 février dans la ville de Bocaranga, préfecture de l’Ouham Péndé, au nord de la Centrafrique, a entraîné le déplacement de 9 000 personnes. Ces personnes se sont réfugiées dans la brousse à environ 15 à 20 km de la ville. A la suite des accrochages, les bases de deux organisations humanitaires internationales ont été pillées et l’une d’entre elles, incendiée. L’Eglise ainsi qu’une partie du marché ont été aussi brûlés entrainant des pillages des magasins.

 

En plus des dégâts matériels, ces affrontements entre les groupes armés ont aussi entrainé des pertes en vies humaines et plusieurs blessés parmi les populations civiles. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Coordonnateur humanitaire par intérim en République centrafricaine, Docteur Michel Yao appelle à la protection de la population civile et le respect de droit internationale.

Avant le déclenchement de ces violences, d’après l’OCHA, la ville de Bocaranga comptait 15 000 déplacés en provenance de Koui, localité située à 35 kilomètres à l’est de Bocaranga. Le déplacement de ces personnes était lié aux affrontements qui ont eu lieu le 21 septembre 2016.

A cet effet, le Coordonnateur humanitaire par intérim en République centrafricaine, Docteur Michel Yao, condamne l’attaque contre les civils et les organisations humanitaires et appelle au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à l’accès humanitaire sans entrave.

«J’exhorte toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à assurer la protection des civils. L’attaque contre les travailleurs humanitaires est un crime de guerre “, a déclaré le Dr Yao.

La RCA compte actuellement plus de 400 000 personnes déplacées internes en raison des conflits. Les nouveaux déplacements de civils à Bocaranga arrivent à un moment où les besoins humanitaires augmentent tandis que les ressources financières restent insuffisantes.

En 2017, 2,2 millions de personnes en RCA sont dans le besoin d’une aide humanitaire immédiate et le Plan de réponse  humanitaire demande 400 millions de dollars des Etats-Unis.

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