CENTRAFRIQUE: LANCEMENT DU PROFILAGE DES ANTIBALAKA AU VILLAGE SEKIA

(Corbeau News Centrafrique)

DSC_0259

 

CENTRAFRIQUE: LANCEMENT DU PROFILAGE DES ANTIBALAKA

AU VILLAGE SEKIA

Bangui, (C.N.C), 22-05-2016

 
Environ 500 éléments Antibalaka ont été enregistrés, le 19 mai 2016 au village Sékia, à 27 km au sud de Bangui la capitale. Cela s’inscrit dans le programme de réduction de violence communautaire (CVR) lancé par la MINUSCA. L’objectif visé par cette campagne de profilage est de trouver un moyen de réinsertion sociale aux membres des groupes armés non-éligibles au programme national de DDR.
La MINUSCA a lancé le processus du profilage socioprofessionnel des ex-combattants Antibalaka et Seleka en prélude au programme du Désarment Démobilisation et Réinsertion et Démobilisation où certains ex combattants ne feront pas partie. 500 combattants Antibalaka de Yékambe Rombo, aujourd’hui député à l’Assemblée nationale, au village Sékia sont déjà enregistrés. Cet effectif vient s’ajouter aux 500 ex combattants enregistrés à Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui, et dans la ville de Paoua au nord du pays.
Le déroulement du profilage de ces ex-combattants a commencé à Boy-rabe, dans le 4eme arrondissement de Bangui. Ce programme est initié dans le cadre du programme de réduction de violence communautaire. L’initiative est au profit de 3000 bénéficiaires Antibalaka, Seleka et des communautés du Km5, dans le 3ème arrondissement de Bangui. Il s’agit d’établir un plan de passage zone par zone pour enregistrer les groupes armés, notamment les Antibalaka et Seleka selon leur profil, leurs compétences afin de les aider à travers les activités génératrices de revenus qui seront mises à leur profit.
Au village Sékia, route de Mbaîki (Lobaye), l’enregistrement a eu lieu en présence du Chargé du DDR au ministère de la Sécurité publique, du médiateur interne des Antibalaka Paléon Zilavo, des éléments de la MINUSCA.
« Il faudrait que ces ex combattants profitent de ce programme pour gagner leur vie en abandonnant les armes. Car ils doivent comprendre que les armes sont une fatalité », a martelé Paléon Zilavo médiateur interne des Antibalaka.
Au nord de Centrafrique, le lancement des processus d’enregistrement d’ex-combattants dans le cadre de projets de réduction de la violence communautaire, a eu lieu dans la région de Paoua. Dans cette région, l’enregistrement des premiers bénéficiaires a débuté dans le village de Pende avec les ex-combattants du Groupe des Patriotes dirigé par Fidel. Ils sont au nombre de 317 dont 264 hommes et 53 femmes.
Ce projet financé à hauteur de 3,5 millions de dollars par le Fonds de consolidation de la Paix des Nations Unies, est exécuté en partenariat avec l’Office international des migrations (OIM). Il couvre les préfectures de l’Ouham, l’Ouham-Pende et de la Nana-Mambéré. Il offrira des opportunités économiques à environ 7.000 personnes, combattants et membres des communautés.
Au-delà de son aspect strictement financier, le programme de réduction de violence communautaire constitue un mécanisme de consolidation du dialogue inter et intracommunautaire dans les zones à haut risque. Il contribue, de ce fait, à la stabilisation et à la restauration de la sécurité dans les zones ciblées. A ce jour, 1071 ex-combattants Antibalaka ont été enregistrés à Boy Rabe, Combattant et Sekia. Cet enregistrement va se poursuivre avec les ex seleka pour atteindre en tout un effectif de 3000 ex combattants de ces deux groupes armés dans le pays.
« Ce programme va nous aider reprendre la vie normale. Je demande à mes frères d’abandonner les armes, nous devons faire la paix car notre pays a trop souffert », a dit Victoire Nambokina, un ex Antibalaka bénéficiaire de ce programme.
Facilité par la coordination nationale des anti-Balaka, chapotée par Edouard Patrice Ngaissona, cet exercice de profilage est supervisé par le Haut-Commissariat national au Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et à la Réforme du secteur de la sécurité (RSS).

 

Bangui, Eric NGABA Pour CNC