Centrafrique: la Communauté des Étudiants Peuls centrafricains interpelle le gouvernement de transition

Publié le 29 janvier 2015 , 10:17
Mis à jour le: 29 janvier 2015 10:17 pm

Corbeau News Centrafrique: 30-01-2015.

Association des Étudiants peuhls de Centrafrique

LA COMMUNAUTE DES ETUDIANTS PEULS CENTRAFRICAINE    

(CEPCA)

         Egalité de droit-Egalité de chance-Education pour tous  

Email : cepca2014@yahoo.fr

Facebook: Kawtalfulbe Zangobe-Centrafrique

Twitter: @cepca1102

25-01-2015

COMMUNIQUE N°002 /15-CEPCA

En tant que Président de la CEPCA,

Je lance un appel d’urgence aux autorités Nationales à prendre au sérieux la situation désespérante que vit la jeunesse Centrafricaine.

Je remercie la rédaction du journal Corbeau News de m’accorder leurs pages pour m’adresser au nom de ma Communauté des Etudiants Peuls Centrafricains et présenter notre communauté à nos compatriotes.

Je remercie aussi tous les membres de la CEPCA pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant la présidence de notre bureau exécutif de la Communauté des Etudiants Peuls Centrafricains;

A titre de rappel, notre communauté a été créée le 10 janvier 2013, dans un but apolitique, socio-éducatif et Culturel. Son siège provisoire est rattaché à la FNEC (Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains) qui est aussi détruite lors des récents évènements. Depuis sa création nous avons rencontré beaucoup des blocages liés à l’état sécuritaire de notre pays qui rend difficile l’avancé de nos projets.

Le but de la communauté :

Comme vous le savez, dans la culture peuhles/mbororos en générale nous attachons une grande valeur à la vie harmonieuse et le respect de nos proches et voisins, nous avons toujours vécu avec nos compatriotes en parfaite harmonie et rien ne changera cette culture. Nous n’allons rien laisser infecter nos valeurs et nos traditions malgré les douloureuses évènements que nous vivions ;

Ces évènements qui viennent de secouer notre pays mettent en danger ce bel héritage et exposent la jeunesse Centrafricaine à l’instar de la jeunesse peule à la portée des manipulateurs qui cherchent des jeunes vulnérables pour les détourner et les utiliser dans leurs intérêts personnels. Et nous avons la responsabilité de lutter efficacement contre ce phénomène qui met en péril l’avenir de notre pays.

Cette catastrophe que nous vivons actuellement est le résultat de l’irresponsabilité de nos ainés qui n’ont pas été à mesure de réunir et protéger tous les enfants de ce pays, ont mené une politique ségrégationniste et nous voilà aujourd’hui en train de souffrir pendant que d’autres pays du monde prospèrent.

Au nom de mes collègues de la CEPCA, je rappelle à chaque jeune Centrafricain que l’avenir de notre pays est entre nos mains arrêtons de suivre les diables. On a besoins de chacun de nous pour reconstruire notre pays. Ne laissons plus pousser les grains de la division, de la haine ou de la violence pour affecter notre harmonie de vivre, notre laïcité, la mixité de nos sociétés, et créer des mécontentements sociaux qui peuvent dérober notre jeunesse.

C’est pour cela que nous, les étudiants peuls Centrafricains nous nous sommes réunis au sein de la CEPCA afin de nous permettre de traiter nos problèmes internes et protéger cette alliance sacrée avec nos compatriotes.

Notre action se porte sur tous les dossiers sociaux maltraités dans notre société notamment l’éducation, l’émancipation des femmes, les activités culturelles et sportives, la lutte contre la pauvreté, la délinquance, la discrimination et l’accompagnement des activités économiques des femmes veuves entre autre la modernisation de l’élevage traditionnel. Nous avons un plan d’action de court et long terme qui traitent chacun de ces problèmes selon leur priorité dans le contexte de la réalité de notre société actuelle. Bien que notre communauté porte une dénomination ethnique mais ses activités caritatives serrons consacrées à tous les enfants présents dans les mêmes conditions sans distinction ethnique ou religieuse.

Notre principal problème est l’accès de nos membres sur le territoire national. Nous sommes tous aujourd’hui contraintes des vivre à l’étranger malgré les difficultés, sans soutien des parents qui ont tous perdu leurs biens, ni le soutien de l’Etat ; Cette situation a obligé au plus de la moitié de notre effectif de mettre leurs études de coté en attendant le retour au calme dans notre pays.

Donc je profite de cette occasion pour exhorter nos autorités compétentes à bien vouloir nous faciliter chacune de nos démarches qui se présenterons devant leurs administrations afin de nous permettre d’atteindre notre objectif, car sans leurs soutiens nos efforts serrons vains. Et j’appelle aussi à tous les volontaires qu’ils viennent adhérer à notre projet car nous dévons financer nos activités par les cotisations de nos membres, nous devons commencer avec nos propres moyens avant de chercher le soutiens de nos potentiels partenaires ;

C’est très inquiétant pour nous de voire notre effectif qui était avant tous très marginal se réduire encore d’avantage.

Quel sera notre avenir sans éducation, sans ressources avec tous les biens de nos parents détruits ?

Nous demandons à nos autorités de fournir les bourses d’études à nos étudiants coincés à l’étranger, œuvrer pour le retour des étudiants réfugiés dans les pays voisins et appuyer le Haut-Commissariat de Nations Unies pour les Réfugiés dans le programme de scolarisation des enfants réfugiés.

Nous sommes entrains de chercher les moyens pour sécuriser nos représentants pour aller rencontrer nos collègues de l’ANECA (Association Nationale des Etudiants Centrafricains) afin de plaider ensemble à la normalisation de la situation pour permettre à chaque jeune Centrafricain de retrouver l’accès à l’éducation/l’enseignement dans son pays

Toutes les initiatives ou la collaboration pouvant nous compléter seront les bienvenues !

Vive la Centrafrique, vive l’unité nationale.

Le Président

DAHIROU Amadou

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