Centrafrique : Et que cesse l’hypocrisie !

Publié le 29 mars 2016 , 7:19
Mis à jour le: 29 mars 2016 7:19 am
(Corbeau News Centrafrique)
 
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Centrafrique: Et que cesse l’hypocrisie !

 
 
 
 
Bangui, (CNC), 29-03-2016
 

Revendiquer sa part du butin, quand on a mené un combat d’équipe qui a abouti à une éclatante victoire, n’est nullement de la mendicité. Remercier ceux et celles qui à un moment crucial de votre vie, vous ont été d’un grand soutien, est la moindre des choses.
Renvoyer l’ascenseur à ceux qui vous ont été d’un grand secours à un moment de votre vie n’est que justice faite. L’ingratitude est source d’ennuis et précipite souvent la décadence.

Si une élection présidentielle est le lieu de rendez-vous d’un Homme avec le peuple, la victoire au bout reste un travail d’équipe. Et qui dit équipe dit groupe de personnes unies dans une tâche commune.  Si la tâche est commune, pourquoi le butin ne serait-il pas commun ?

Et que cesse l’hypocrisie!

L’appréhension de notre société aujourd’hui n’est pas toujours une évidence. La logique perd souvent son nord et son absence rend la confusion totale. Soyons logique un temps soit peu ! Au lendemain de la délibération du premier tour de l’élection présidentielle, une bonne vingtaine de candidats malheureux, sans hésitation, s’étaient ralliés au candidat Faustin Archange TOUADERA, intimement appelé FAT.

Ils allaient ainsi former un comité de soutien et s’organiser pour soutenir par tous les moyens celui qui n’était encore qu’un simple candidat qualifié pour le deuxième tour de la présidentielle.  Notons au passage que ces vingt candidats à la présidentielle avaient toutes les raisons et auraient bien pu choisir de contester ce résultat du premier tour, comme l’avaient d’ailleurs fait les candidats du MLPC et celui du RDC, deux grands partis politiques centrafricains.

Et dans cette hypothèse la donne pour FAT et tout le pays n’aurait peut-être pas été la même qu’aujourd’hui. Bref. Autre chose, entre les deux tours de la présidentielle, on avait nulle part entendu ou lu que FAT aurait refusé le soutien d’un tel ou tel candidat.

Qui dit rien, consent, dit-on.

Au moment où FAT engrangeait soutiens et ralliements, personne, aussi bien lui-même que ses divers soutiens, n’avaient osé lever la voix pour dénoncer le soutien d’un tel ou tel au motif qu’il serait un faux ou un opportuniste avéré.

Aussi bien FAT que ses partisans, tous ont accepté volontiers tous les soutiens venant aussi bien des gens sérieux que des escrocs et opportunistes nés dont certains sont bien connus du grand public.
Pourquoi donc s’étonner aujourd’hui que ces anciens soutiens du désormais président de la république souhaitent rester au bords du bateau qu’ils ont aidé le capitaine à prendre le large et accoster au bon port ?

Et que cesse l’hypocrisie !

S’il est vrai que gouverner c’est prévoir, Touadéra, en acceptant le soutien de ces anciens candidats malheureux, consent volontiers et explicitement pouvoir gouverner et travailler avec eux.

Et que cesse donc cette offuscation complaisante que l’on lit ça et là dénonçant les anciens alliés de FAT. Une offuscation qui ne peut honorer leurs auteurs si ce n’est confirmé leur immature politique.

Le succès du président Touadéra à la tête du pays sera le succès du peuple centrafricain, et son échec sera d’abord celui de tous ses soutiens et ensuite du peuple dans son ensemble !

Si on a fait confiance à Faustin Archange Touadéra en l’élisant comme Président de la république, continuons à lui faire confiance pour les hommes et femmes qu’il va choisir pour gouverner !

Que Dieu bénisse la Centrafrique.

DeLÊMBO.
L’Héritier du Trône.

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