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vendredi, 26 avril 2024
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À Birao, 3 FACA tués, leurs collègues en colère, leur chef en fuite dans la base de la Minusca

À Birao, 3 FACA tués, leurs collègues en colère, leur chef en fuite dans la base de la Minusca

 

patrouille mixte fsi minusca à Birao en décembre 2019 par la minusca
Une patrouille mixte Minusca-FACA à Birao en décembre 2019. CopyrightMINUSCA

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

  Dans les confins troublés de Birao, une ville éloignée dans le nord-est de la République centrafricaine, une tension palpable agite les soldats des Forces armées centrafricaines (FACA). Ce qui aurait dû être une mission de routine s’est transformé en un drame tragique, alimentant la colère et le désespoir parmi les rangs militaires déjà épuisés.

 

Alors que la situation à Birao demeure précaire, les FACA ont récemment fait face à un revers dévastateur. Parmi une quarantaine de soldats déployés à Amdafock, une localité éloignée à une soixantaine de kilomètres de Birao, trois d’entre eux ont tenté de rejoindre leur base de Birao à pied, désespérés par les conditions de vie et de travail difficiles. Leur décision audacieuse s’est avérée fatale, car en chemin, ils ont rencontré la mort sous les coups d’assaillants inconnus, à seulement une dizaine de kilomètres de leur destination.

 

L’annonce de la mort de leurs camarades a déclenché une vague de colère parmi les soldats présents à Birao. Au lieu de se mobiliser pour récupérer les corps de leurs frères d’armes tombés au combat, les FACA ont exprimé leur frustration et leur chagrin de manière spectaculaire, en tirant des rafales de coups de feu dans les cieux nocturnes. Pendant des heures, les détonations résonnaient à travers la ville, suscitant l’inquiétude et l’appréhension parmi les habitants déjà éprouvés par des années de conflits récurrents.

 

Au cœur de cette éruption de violence contenue se trouve le chef du détachement militaire, désormais en fuite dans la base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Accablés par la perte de leurs camarades et animés par un sentiment d’injustice, les soldats accusent leur propre leader d’avoir conduit leurs frères à la mort, nourrissant ainsi leur désir de vengeance et de rétribution.

 

Pendant ce temps, les corps des soldats tombés sont lentement rapatriés à Birao, dans le but de les transférer ultérieurement à la capitale, Bangui. Ce sombre épisode soulève des questions cruciales sur les conditions de vie et de travail des FACA, qui endurent des privations extrêmes, allant de l’absence de paiements de primes à la pénurie criante de ressources logistiques de base. Les soldats se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes, sans moyens adéquats pour accomplir leur mission et assurer leur propre sécurité.

 

Alors que la nuit se prolonge et que les échos des coups de feu s’estompent lentement, Birao demeure plongée dans l’incertitude et le deuil. Pour les soldats des FACA, la lutte pour la justice et la dignité continue, même au prix de leurs propres vies. Et pour une nation déjà déchirée par la guerre et la division, cette tragédie souligne l’urgence d’une action concertée pour restaurer la paix et la stabilité dans toute la République centrafricaine.

 

Par Moïse Banafio

 

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La population centrafricaine et la taxe sur la mobile monnaie : un dilemme économique exposé par Martin Ziguelé

La population centrafricaine et la taxe sur la mobile monnaie : un dilemme économique exposé par Martin Ziguelé

 

Martin Ziguelé
Le Président du parti MLPC, l’honorable Martin Ziguelé

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 “Pourquoi laisser la poussière s’accumuler sur le peu que nous avons ” ? S’interrogeait Amadou, un petit commerçant de Bangui, alors qu’il scrutait d’un œil inquiet le montant déduit de son transfert d’argent via mobile money. Cette question, révélatrice des inquiétudes quotidiennes, plonge au cœur d’un débat brûlant.

 

Dans les rues de la capitale centrafricaine, un vent de mécontentement souffle suite à l’introduction d’une nouvelle taxe de 1% sur les transferts d’argent par mobile money, instaurée par la loi de finances 2024. Les échos de cette mesure, censée augmenter les revenus de l’État, résonnent différemment aux oreilles des citoyens, dont beaucoup se sentent doublement taxés dans un contexte économique déjà précaire.

 

Témoignages et Réactions du Terrain

 

La population exprime un sentiment de frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une charge financière injuste.

“Chaque centime compte pour nous qui vivons au jour le jour,” confie Jeannette, une vendeuse de légumes. “Cette taxe réduit l’argent que je peux envoyer à ma famille en province”.

“Je suis quand-même une pauvre … on nous soutire beaucoup d’argent », ajjjoute-t-elle. C’est quand même beaucoup moins.”

 

Expertise de Martin Ziguelé: Analyse d’un Député

 

Invité sur les ondes de Guira FM, Martin Ziguelé, économiste et député, offre un aperçu technique de l’impact de cette taxe.

“Bien que l’intention du gouvernement soit de générer des revenus supplémentaires, il est crucial de considérer l’effet sur les moins favorisés”, explique-t-il. Selon lui, la taxe pourrait décourager l’utilisation des services de mobile money, réduisant ainsi leur potentiel à servir de levier pour l’inclusion financière.

 

Conséquences Économiques : Une Vision Critique

 

Les conséquences socio-économiques de cette mesure pourraient être lourdes, surtout pour les petits entrepreneurs et les familles qui dépendent des transferts pour leurs activités quotidiennes.

“Il y a un risque que les gens se détournent des services financiers formels, ce qui pourrait renforcer l’économie informelle et diminuer les bénéfices escomptés de la taxe”, détaille M. Ziguele.

 

La mise en place de cette taxe soulève des questions fondamentales sur l’équité et l’efficacité des politiques fiscales en Centrafrique. Un dialogue ouvert entre le gouvernement, les acteurs économiques et la population semble essentiel pour ajuster cette mesure et en atténuer les effets négatifs. “Une taxe peut-elle vraiment être juste si elle pèse disproportionnellement sur ceux qui ont le moins ?” Une interrogation qui mérite réflexion, à l’heure où le pays cherche à équilibrer croissance économique et justice sociale.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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Quelle est la voie vers la paix pour la CPC en Centrafrique ?

Quelle est la voie vers la paix pour la CPC en Centrafrique ?

 

Le chef rebelle Ali Darassa Mahamat, ici, à Bokolobo, le 10 mai 2019
Le chef rebelle Ali Darassa Mahamat, ici, à Bokolobo, le 10 mai 2019

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 “Quelles mesures la CPC prend-elle pour assurer la paix et la sécurité ?” En plein cœur de la crise politico-militaire en République centrafricaine, l’État-major général de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) s’efforce de clarifier ses actions et intentions pour restaurer et maintenir la paix dans un communiqué récent.

 

Des enjeux de paix aux défis sécuritaires :

 

Le communiqué numéroté N◦ 029 émanant de la CPC fait état d’une situation précaire où la montée des violences armées et des conflits intercommunautaires sévissent, fragilisant la cohésion sociale et la coexistence pacifique sur le territoire centrafricain. La CPC y dénonce des “manœuvres dangereuses” visant à saboter les efforts de réconciliation et de cohésion, notamment entre les communautés chrétienne et musulmane.

 

Témoignages de violence et appel à la responsabilité :

 

Les exactions barbares soulignées dans le communiqué incluent des massacres à Obo, Bohong, et près de Kouki, mettant en cause divers acteurs, y compris des mercenaires du groupe Wagner. Le général Mahamat Ali Darassa appelle le gouvernement centrafricain et la communauté internationale, y compris la Minusca, à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à ces atrocités.

 

La vision de la CPC pour le futur :

 

Dans une démarche constructive, le général Mahamat exhorte les agriculteurs et éleveurs à privilégier le dialogue et le respect des règles de transhumance pour résoudre amiablement leurs différends. Il met également en avant l’importance de la libre circulation et du respect des droits humains et du droit international humanitaire dans les zones sous contrôle de la CPC.

 

Le général Ali Darassa Mahamat et la CPC se positionnent comme des acteurs clés pour le retour de la paix en République centrafricaine, affirmant leur engagement pour la sécurité, l’unité nationale et la cohésion sociale. Le communiqué se termine sur une note d’espoir et de résilience, invitant à une collaboration plus étroite entre toutes les parties pour surmonter les divisions et avancer vers un avenir pacifique.

 

Par Anselme Mbata

 

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Le retour de Dr Dominique Désiré ERENON dans l’arène politique centrafricaine : un espoir pour la démocratie ?

Le retour de Dr Dominique Désiré ERENON dans l’arène politique centrafricaine : un espoir pour la démocratie ?

 

Dominique Désiré ERENON
Dr. Dominique Désiré ERENON

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 Peut-on considérer le retour d’une figure politique comme le début d’une ère nouvelle pour un pays ? En effet, la République Centrafricaine, souvent secouée par des crises politiques et sécuritaires, pourrait voir se profiler une ère de stabilisation avec le retour annoncé de Dr Dominique Désiré ERENON sur la scène politique. Selon un communiqué de presse émis par le Bureau Exécutif National de la MDSP, ce retour marque non seulement un tournant personnel pour Dr ERENON mais promet également de revitaliser le débat politique dans un pays en quête de démocratie et de stabilité.

 

Un engagement renouvelé pour la démocratie

 

Le communiqué de presse, daté du dix-sept avril deux mille vingt-quatre et signé par Elzéar DION, Secrétaire Général du MDSP, souligne que Dr ERENONreprend ainsi toute sa place et son rôle dans l’arène politique centrafricaine”. Cette annonce est présentée non seulement comme une bonne nouvelle pour la dynamique politique du pays, mais aussi comme un espoir pour “la restauration de la démocratie, le rétablissement de l’ordre constitutionnel, la défense de l’État de droit et les intérêts du peuple centrafricain”.

 

Un acteur clé dans un contexte politique complexe

 

Dr ERENON, figure connue de la politique centrafricaine, avait précédemment occupé des positions clés avant de se retirer des affaires publiques pour des raisons non divulguées. Son retour est perçu par beaucoup comme un potentiel catalyseur pour le changement, nécessaire au rétablissement de l’ordre dans un pays souvent marqué par des conflits armés et des troubles politiques.

 

Selon le communiqué, cette reprise de l’activité politique de Dr ERENON est une “bonne nouvelle pour l’animation de la vie politique centrafricaine en général, la restauration de la démocratie, le rétablissement de l’ordre constitutionnel, la défense de l’Etat de droit et les intérêts du peuple centrafricain en particulier.”

 

Vers une politique plus inclusive ?

 

L’implication renouvelée de Dr ERENON pourrait également signifier une ouverture vers une politique plus inclusive et représentative. Ses précédents engagements politiques avaient été marqués par une volonté de réformes et d’ouverture, une ligne qui semble toujours d’actualité selon les axes de travail annoncés dans le communiqué.

 

un optimisme prudent

 

Le retour de Dr Dominique Désiré ERENON est une étincelle d’espoir pour ceux qui aspirent à une Centrafrique plus stable et démocratique. Toutefois, l’avenir reste incertain, et seul le temps dira si cet espoir se transformera en réalité tangible pour le peuple centrafricain. Comme le souligne Elzéar DION dans le communiqué, ce retour est une opportunité pour renforcer les fondations d’un État respectueux des droits de ses citoyens et engagé sur la voie de la réconciliation et de la paix.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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Le Trône de Bokassa: Entre Histoire, Art et Enchères

Le Trône de Bokassa: Entre Histoire, Art et Enchères

 

Découvrez les trônes de l'empereur Bokassa lors d'une exposition exceptionnelle au Château de Condé
Trones de l’empereur Bokassa exposés en France

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 “Un trône, symbole de pouvoir et de grandeur, ouvre les portes de l’histoire centrafricaine”. En effet, dans le vaste panorama des enchères qui captivent le monde, une pièce unique se profile : la réplique du trône de l’Empereur Bokassa. Le 26 mai, au prestigieux Château d’Artigny, cet imposant ouvrage sculpté dans de l’acajou massif et doré à la feuille sera sous les projecteurs, avec une mise à prix de 10 000 €. Mais ce n’est pas tout. Ce jour-là, un autre objet suscite l’intérêt : le scooter de l’ancien Président François Hollande. Deux objets, deux histoires, un même jour d’enchères, offrant une palette éclectique à l’appétit des collectionneurs et des amateurs d’histoire.

 

Cette réplique, fruit du savoir-faire artisanal, évoque une époque révolue, celle de l’Empire Centrafricain et de son emblématique dirigeant, l’Empereur Jean-Bédel Bokassa. Haute de 300 cm sur 350 cm de large, cette œuvre magistrale intrigue et fascine par sa dimension colossale et son aura historique. Pourtant, derrière sa majesté apparente, réside une histoire tourmentée.

 

Le trône original, témoin des fastes impériaux, gît désormais dans l’oubli, réduit à une structure métallique rouillée, dépossédée de son or par les ravages du temps et du pillage. Mais cette réplique, fidèle reflet de son modèle, aspire à raviver la mémoire d’une nation. Des membres de la famille Bokassa, témoins privilégiés de cette époque révolue, attestent de la remarquable similitude entre la réplique et l’original.

Trône-Bokassa-a (2) aux enchères
Trône-Bokassa-a (2) aux enchères

 

À l’heure où le patrimoine culturel africain trouve une nouvelle voix, cette réplique suscite l’intérêt du ministère de la Culture en Centrafrique, qui envisage son exposition à Bangui, capitale emblématique aux mille histoires. Un geste empreint de mémoire et de réconciliation, offrant à ce pays meurtri par les conflits une fenêtre vers son passé glorieux et tumultueux.

 

Cette réplique a voyagé à travers les époques et les lieux, de Paris à l’Aisne, de la somptuosité du Palais Vivienne au Château des Princes de Condé. Son périple, jalonné d’histoires et d’anecdotes, reflète l’attention qu’elle suscite, attisant la curiosité des connaisseurs et des passionnés.

 

Dans les pages de Paris Match, cette vente aux enchères a trouvé écho, témoignant de l’intérêt qu’elle suscite au-delà des frontières. Un événement qui transcende les simples transactions pour s’inscrire dans le récit collectif de l’humanité, offrant une fenêtre sur un passé glorieux et parfois trouble.

 

Alors que le monde des enchères s’anime de mille histoires, celle du trône de Bokassa résonne comme un écho du passé, rappelant à tous que derrière chaque objet, se cache une part de notre histoire commune. Une histoire faite de gloire et de tumultes, de pouvoir et de décadence, mais surtout, une histoire qui ne cesse de nous interpeller et de nous émouvoir, au fil des siècles et des générations.

 

En ce 26 mai, au cœur du Château d’Artigny, le trône de Bokassa retrouvera-t-il sa place au sein de la mémoire collective centrafricaine ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, son histoire continue de s’écrire, entre les lignes de l’art, de la culture et de la mémoire.

 

Par Alain Nzilo

 

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Mystérieuse Présence à Djema : Des Hommes Armés Semant la Peur

Mystérieuse Présence à Djema : Des Hommes Armés Semant la Peur

 

Des combattants de l'Armée de résistance du Seigneur posent avec leurs fusils à l'intérieur de la forêt près de la rivière Mbou en République centrafricaine, 4 avril 2012.
Des combattants de l’Armée de résistance du Seigneur posent avec leurs fusils à l’intérieur de la forêt près de la rivière Mbou en République centrafricaine, 4 avril 2012.

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 Dans les ruelles poussiéreuses étroites de Djema, une atmosphère lourde de suspicion et d’appréhension plane depuis plusieurs jours. La présence signalée d’hommes armés, assimilés par certains aux éléments de la LRA (Lord’s Resistance Army), a jeté un voile d’inquiétude sur cette localité du Haut-Mbomou.

 

Selon les témoignages des autorités locales, ces mystérieux individus arpentent les rues depuis plus d’une semaine, semant la peur parmi les habitants qui se sentent prisonniers de leur propre ville. Dieudonné Zangbe Gilelo, sous-préfet de Djema, tente de démystifier la situation en apportant des nuances à cette troublante présence.

 

« Ce ne sont pas forcément les éléments de la LRA », affirme-t-il avec conviction.

« Certains sont des éleveurs soudanais armés, d’autres sont des militaires en fuite, cherchant refuge loin des horreurs de la guerre au Soudan. À mon sens, ils ne représentent pas une menace directe, bien qu’ils aient suscité la panique parmi la population».

À Djema, dans la préfecture du Haut-Mbomou, au sud de la République centrafricaine. CopyrightDR
CopyrightDR

 

Les propos du sous-préfet révèlent une situation complexe où la frontière entre les réfugiés, les nomades armés et les groupes rebelles devient floue. La cohabitation avec ces visiteurs armés soulève des interrogations sur la sécurité et l’intégrité de la communauté locale.

 

Le cri du cœur de M. Gilelo est un appel à l’aide lancé au gouvernement. « Nous demandons le déploiement de forces militaires pour assurer notre sécurité », déclare-t-il, reflétant les préoccupations partagées par les villes environnantes telles que Zémio et Mboki. L’absence de présence militaire dans la région laisse un vide sécuritaire, permettant à tout un chacun de pénétrer dans les villes sans contrainte.

 

Cette situation met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les régions reculées de la République centrafricaine. L’instabilité politique et les conflits régionaux alimentent un climat de peur et d’incertitude, privant les communautés locales de leur droit fondamental à la sécurité.

 

Dans l’attente d’une réponse ferme des autorités, les habitants de Djema demeurent sur le qui-vive, espérant que la paix et la tranquillité reviendront bientôt dans leurs rues jadis paisibles.

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand sud-est

 

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Massacre de Bakouma: L’Obscurité qui S’Épaissit

Massacre de Bakouma: L’Obscurité qui S’Épaissit

 

Les combattants rebelles de l'UPC, membre de la CPC, accompagnant leur chef Ali Darassa vers Bakouma. Photo CNC
Les combattants rebelles de l’UPC, membre de la CPC, accompagnant leur chef Ali Darassa vers Bakouma. Photo CNC

 

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)  

 L’aube s’est levée dimanche sur une tragédie impensable à Kolobouta, un village paisible situé à 33 kilomètres de Bakouma. Les sombres nuages du massacre, perpétré dimanche dernier par des hommes armés non identifiés, continuent de planer lourdement, alourdissant le bilan de cette journée funeste.

 

Les assaillants, assimilés aux éléments de la CPC (Coalition des Patriotes pour le Changement) par les autorités locales, ont semé la terreur en massacrant impitoyablement une dizaine de civils, laissant deux autres grièvement blessés dans leur sillage. Malheureusement, même après avoir été transférées à l’hôpital de Bakouma, ces âmes blessées ont finalement succombé à leurs blessures, plongeant davantage la région dans le deuil.

 

Sylvain Ngualima, maire de Bakouma, a partagé les détails glaçants de cette attaque brutale. Il relate que dès les premières lueurs de l’aube, les habitants de Bangassou et de Bakouma se sont retrouvés pris au piège de cette tragédie. Les assaillants, armés et déterminés, ont intercepté ces voyageurs innocents, les fouillant et les ligotant avant de leur ôter la vie sans le moindre remords. Neuf vies se sont éteintes sur le sol de Kolobouta, tandis que deux survivants, grièvement blessés, étaient découverts sur les lieux de l’horreur.

 

La préfète du Mbomou, rentrant d’une mission à Bakouma, a été confrontée à l’horreur des corps sans vie jonchant le sol. Parmi ces corps inertes, seuls deux survivants luttaient encore contre la mort, transportés d’urgence vers Bakouma dans l’espoir de sauver leurs vies précieuses. Cependant, même avec les efforts désespérés des secouristes, ces deux âmes courageuses ont finalement succombé à leurs blessures, portant le bilan à quatorze âmes perdues dans ce désastre.

 

Sylvain Ngualima, maire de Bakouma, relate les événements atroces qui ont assombri Kolobouta. : « Dès l’aube, des hommes armés ont intercepté les habitants de Bangassou et de Bakouma, les fouillant et les ligotant avant de les assassiner sans merci, laissant neuf morts sur place. La préfète du Mbomou a découvert les corps sans vie, parmi lesquels deux survivants gravement blessés ont été transportés à Bakouma pour des soins, mais ont malheureusement succombé à leurs blessures. Le village est désormais abandonné par ses habitants, et le maire appelle à un renforcement urgent des forces armées centrafricaines à Bakouma ».

 

En effet, dans l’obscurité de ce triste événement, le village de Kolobouta est devenu une terre désolée, abandonnée par ses habitants craignant pour leur vie. Sylvain Ngualima appelle à l’action, plaidant pour un renforcement urgent des forces armées centrafricaines à Bakouma, ainsi que pour les moyens nécessaires pour protéger la population meurtrie de cette région ravagée par la violence.

 

Alors que le soleil se couche sur cette journée sombre, les échos de Kolobouta résonnent comme un cri de désespoir, rappelant à tous la fragilité de la paix dans cette contrée tourmentée par la violence et la peur.

 

 

Par Félix Ndoumba

 

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MSF dénonce le pillage du centre de santé à Bowaye, en RCA

MSF dénonce le pillage du centre de santé à Bowaye, en RCA

 

vaccination d'urgence par le msf à Vakaga en 2019
Vaccination d’urgence par le MSF dans la Vakaga en 2019. CopyrightMSF

 

Bangui, 18 avril 2024 (CNC)

 Le communiqué récent de Médecins Sans Frontières (MSF) révèle une réalité alarmante : le pillage du centre de santé de Bowaye, en République centrafricaine (RCA). Cet événement bouleversant met en lumière la vulnérabilité des établissements médicaux dans les zones de conflit.

Voici l’extrait du communiqué de presse du MSF :

 

 

Déclaration sur le récent pillage d’un centre de santé soutenu par MSF à Boway, en République centrafricaine

 

Le 26 mars, une opération militaire aurait eu lieu à Bowaye, au nord-ouest de la République centrafricaine, où se trouve un centre de santé du ministère de la santé soutenu par MSF. Compte tenu de cette information, MSF a suspendu ses déplacements dans la région. 24 heures après l’opération militaire, des cas de pillage ont été enregistrés, y compris dans la pharmacie du centre de santé, et les habitants, dont certains membres du personnel de santé du ministère de la Santé, ont été contraints de fuir jusqu’à 10 kilomètres dans la brousse.

Nous continuons à aider les résidents déplacés dans la brousse sur le site déjà existant.

Bien que MSF ne soit pas en mesure d’identifier l’auteur de ces actes, les centres de santé ne devraient jamais être une cible. Le pillage d’un centre de santé est un obstacle à la fourniture d’une aide indispensable aux personnes touchées. Nous demandons à toutes les parties au conflit de veiller à ce que tous les centres de santé soient protégés.

MSF en RCA fournit des soins médicaux vitaux et impartiaux à tous ceux qui en ont besoin, en fonction des besoins médicaux.

 

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Le choix parmi les jackpots progressifs et réguliers

 

 

Vous avez envie d’explorer les plus gros prix en espèces et vous avez découvert le vaste monde des casinos en ligne et des jackpots. Peut-être êtes-vous curieux de savoir quel est tout le buzz autour de ces potentiels changeurs de vie. Mais voici la véritable énigme : comment déterminer quel jackpot constitue votre ticket d’or ? Eh bien, commençons par comprendre qu’il existe essentiellement deux catégories clés de jackpots : les jackpots progressifs dynamiques et les jackpots réguliers. Dans cet article, nous examinerons de plus près ce qui distingue ces jackpots et vous fournirons des informations précieuses sur la façon de maximiser vos chances de décrocher le gros lot.

Jackpots progressifs

Pour commencer, il faut comprendre de quoi il s’agit. Un jackpot progressif est similaire à un coffre au trésor qui ne cesse de croître. Chaque fois que les roues tournent, sa valeur augmente. N’est-ce pas magique ? Chaque tour rapporte une petite fraction de la perte. Si elles sont isolées, ces contributions peuvent sembler mineures. Mais à mesure qu’elles s’accumulent au fil du temps, elles peuvent devenir quelque chose d’extraordinaire.

 

Ils font partie d’un réseau qui s’étend sur de nombreuses machines à sous. On les retrouve aussi bien sur les plateformes en ligne que dans les établissements physiques. Lorsqu’une âme chanceuse remporte le jackpot, c’est un gain qui se répercute sur toutes les machines liées sur les meilleurs jeux des casinos web. Certes, les chances de remporter l’un de ces jackpots progressifs sont souvent minces, mais la récompense potentielle ? Cela change tout simplement la vie.

Jackpots réguliers

Maintenant, passons aux jackpots réguliers. Ce sont vos bêtes de somme fiables, offrant discrètement des prix alléchants sans le spectacle de leurs homologues progressistes. Avec les jackpots réguliers, le montant du prix reste constant. Il est généralement déclenché par l’obtention d’une combinaison spécifique de symboles. Même s’ils n’atteignent pas les sommets vertigineux de leurs cousins, ils ont de meilleures chances de succès.

Choisir votre jackpot

Maintenant que vous connaissez les différences entre ces deux types, vous pourriez vous demander lequel correspond à votre style de jeu. Le choix dépend essentiellement de votre appétit pour le risque. Mais aussi de vos préférences en matière de jeu. Si vous envisagez un gain qui changera votre vie et que vous êtes patient, le jackpot progressif pourrait être le bon choix. D’un autre côté, si vous préférez des côtes améliorées, avec un prix plus petit, mais toujours attrayant sur votre radar, le jackpot régulier pourrait être le choix le plus judicieux, en optant pour les derniers jackpots de l’industrie des casinos.

Conseils pour plus de gains

Bien qu’il n’existe aucune stratégie garantie pour faire pencher la balance en votre faveur, certaines tactiques peuvent faire mouche :

 

  • Optez pour des jeux de machines à sous avec un jackpot qui n’a pas été réclamé récemment ; il peut s’agir d’un paiement.
  • Jouez régulièrement, de manière responsable.
  • Ne misez jamais plus que ce dont vous pouvez confortablement vous séparer.
  • N’oubliez pas les pauses régulières pour un jeu équilibré.

À la poursuite du rêve du jackpot

Que votre cœur penche pour les jackpots progressifs ou réguliers, les deux options conservent leur popularité auprès de la communauté des passionnés de machines à sous en ligne. Ils disposent chacun de leurs propres atouts. Votre choix de jackpot dépend en fin de compte de vos préférences uniques et de votre tolérance au risque, qui peuvent différer considérablement de celles des autres joueurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

URGENT : Trois Soldats FACA Tombés dans un Piège Mortel à Birao

URGENT : Trois Soldats FACA Tombés dans un Piège Mortel à Birao

Les soldats FACA à Ngakobo, dans le centre de la RCA.
Les soldats FACA à Ngakobo, dans le centre de la RCA.

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 Dans les profondeurs reculées de la frontière avec le Soudan du Nord, la ville d’Amdafock se dresse comme un symbole de négligence et de désespoir pour les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) déployés là-bas. La misère et le manque de ressources ont poussé certains soldats à entreprendre un voyage désespéré vers Birao, dans l’espoir de trouver refuge ou de rentrer à Bangui. Cependant, leur périple s’est tragiquement terminé dans une embuscade mortelle, laissant leurs compagnons d’armes à Birao dans un état de révolte et de chagrin.

 

À 60 kilomètres de Birao, la ville d’Amdafock est un endroit où les soldats FACA manquent de tout. Dépourvus de moyens logistiques, de véhicules, d’armements et même de paiement de leurs primes d’alimentation depuis des mois, leur vie est marquée par la galère et la détresse. Face à cette situation insoutenable, certains soldats ont décidé de prendre les choses en main en entreprenant un voyage éprouvant à pied vers Birao, dans l’espoir de trouver un moyen de rentrer chez eux.

 

Cependant, leur voyage a pris une tournure tragique lorsque, après trois jours de marche épuisante, ils ont été pris au piège dans une embuscade à seulement 18 kilomètres de Birao. Les assaillants, profitant de leur vulnérabilité, ont pris la vie de ces soldats courageux, laissant leurs compagnons d’armes à Birao en état de choc et de colère.

 

Les soldats restés à Birao ont exprimé leur mécontentement par des manifestations et des grèves, accusant leurs supérieurs de les avoir abandonnés à leur sort et de les avoir laissés dans des conditions de vie inhumaines à Amdafock. La tension persiste dans la ville alors que les soldats réclament justice pour leurs camarades tombés.

 

Rappelons que la tragédie des soldats abandonnés d’Amdafock qui ont péri dans une embuscade près de Birao met en lumière les défis auxquels sont confrontées nos forces armées dans les régions reculées du pays. Alors que la ville est plongée dans le deuil et la colère, il est impératif de prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie et de travail de nos soldats déployés, ainsi que pour garantir leur sécurité et leur bien-être. En honorant la mémoire de ces soldats courageux, nous nous engageons à faire mieux pour ceux qui servent notre pays avec dévouement et sacrifice.

 

Par Moïse Banafio

 

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Flash-Info : Situation Tendue dans Lim-Pendé, présence massive des rebelles

Flash-Info : Situation Tendue dans Lim-Pendé, présence massive des rebelles

 

Les combattants rebelles de 3R dans la localité de Abba
Les combattants rebelles de 3R dans la localité de Abba

 

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 Dans une nouvelle inquiétante que préoccupante, la tranquillité de Lim-Pendé est de nouveau mise à rude épreuve. Vers 11 heures du mardi 16 avril, des individus affiliés aux 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont été repérés dans le village de ZORO, distant de 35 kilomètres de Ngaoundaye, sur l’axe Ndim. Cette intrusion soudaine a plongé la population dans un état de panique et d’incertitude.

 

Les habitants de ZORO ont été pris au dépourvu alors que les éléments rebelles pénétraient massivement dans leur village, semant la terreur et l’anxiété parmi eux. Pendant ce temps, les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes du groupe Wagner se mobilisent depuis Ndim pour contenir la situation et rétablir l’ordre dans la localité.

 

Cette escalade de la tension soulève de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité sécuritaire dans Lim-Pendé. Les résidents font face à une menace directe pour leur sécurité et leur bien-être, tandis que les autorités locales et les forces de défense s’efforcent de restaurer la paix dans la région.

 

Nous restons vigilants quant à l’évolution de la situation et nous vous tiendrons informés des développements ultérieurs. Restez à l’écoute pour les dernières mises à jour sur cette situation en constante évolution.

 

Rappelons que la situation à ZORO met en lumière les défis persistants en matière de sécurité dans Lim-Pendé. La population locale est confrontée à une menace tangible, mais les efforts des forces de défense pour rétablir la paix offrent un espoir pour l’avenir.

Par Fortuné Bo Boberang

 

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À Cantonnier, le centre de santé au bord de l’effondrement, des malades soigner par terre

À Cantonnier, le centre de santé au bord de l’effondrement, des malades soigner par terre

 

Personne blessée allongée au sol avec une jambe bandée, entourée d’aidants dans le centre de santé de Cantonnier, le vendredi 12 avril 2024. CopyrightCNC
Personne blessée allongée au sol avec une jambe bandée, entourée d’aidants dans le centre de santé de Cantonnier, le vendredi 12 avril 2024. CopyrightCNC

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)

 Une ville oubliée, des vies en détresse, le cri d’alarme du chef de centre de santé de Cantonnier. En effet, le système de santé en Centrafrique vacille depuis des années, mais aujourd’hui, il menace de s’effondrer sous nos yeux. Dans les recoins reculés des provinces, la situation est critique, mais nulle part elle n’est aussi palpable que dans la ville de Cantonnier, à la frontière avec le Cameroun.

 

C’est dans cette ville frontalière centrafricaine avec le Cameroun que se trouve un centre de santé faisant partie du district sanitaire de Bouar. Mais la réalité à Cantonnier est des plus sombres. Un manque criant de lits hante cet établissement de soins. Une seule chambre, dotée de quatre lits, est réservée aux malades. Face à l’urgence, le responsable a pris la décision de dédier ces lits aux enfants malades. Une autre chambre est uniquement destinée aux accouchements. Pourtant, dans l’urgence, des patients gravement malades se retrouvent parfois dans cette salle d’accouchement, soignés précipitamment avant d’être renvoyés chez eux avec des médicaments, faute de place.

 

Imaginez-vous, ce vendredi  12 avril, un homme, victime d’un accident de moto, gravement blessé à la jambe, est transféré à l’hôpital de Cantonnier. Sur place, le personnel soignant est contraint de le laisser dehors par terre pour lui administrer des soins. Cette scène déchirante est malheureusement bien réelle à Cantonnier. Ce n’est pas un fait isolé, mais récurant.

 

Interrogé par la rédaction du CNC, le chef du centre ne peut dissimuler son indignation. Il en appelle aux autorités gouvernementales et aux organisations humanitaires pour secourir plus de 2000 habitants de Cantonnier qui n’ont pas un lieu digne pour se soigner. Le chef du centre implore un renforcement en personnel, en équipements médicaux, et la construction de nouveaux bâtiments. Des lits et des matelas sont désespérément nécessaires pour offrir aux malades un endroit où se reposer avant et après les soins.

 

La situation à Cantonnier est plus qu’une crise sanitaire ; c’est un cri de détresse, une sonnette d’alarme pour toute une nation. Il est temps d’agir, de répondre à cet appel à l’aide avant que cette tragédie humaine ne s’aggrave davantage.

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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La grande escroquerie énergétique : quand la Banque mondiale et les autorités centrafricaines trompent le peuple

La grande escroquerie énergétique : quand la Banque mondiale et les autorités centrafricaines trompent le peuple

 

Le ministre Arthur Piri
Le ministre Arthur Piri

 

 

Bangui, 10 avril 2024 (CNC)  

 Depuis 8 longues années, en République centrafricaine, le peuple  est pris dans une spirale de déception, confrontée à une crise énergétique exacerbée par des accusations d’escroquerie impliquant la Banque mondiale et les autorités nationales.

 

À Bangui, la capitale de la République centrafricaine, les promesses d’une amélioration significative de l’approvisionnement en électricité se sont évaporées, laissant place à la frustration et à la colère. Malgré l’inauguration en fanfare des centrales d’énergie solaire à Danzy, construite sur une superficie de 70 hectare, dotée d’une capacité de 25 mégawatts,  et celle de Sakaï, situé  à 10 km de la capitale Bangui, près de Bimbo, financées par la Banque mondiale et construites par une entreprise chinoise, la réalité est loin des attentes.

 

Ces projets, qui visent à renforcer la centrale de Boali qui alimente la capitale  et à réduire les pannes, n’ont pas porté leurs fruits.

« Comme tout ce qui se fait en Centrafrique, ça ne marche jamais », déplore Georges, un habitant du quartier PK11,, soulignant la régularité des coupures depuis l’inauguration des installations. La situation s’est particulièrement aggravée ces derniers jours, avec des coupures d’électricité quasi constantes, plongeant la ville dans un chaos énergétique.

 

Les habitants de Bangui vivent désormais au rythme imprévisible des coupures d’électricité : l’électricité n’est disponible que par intermittence, parfois pour de brefs instants allant de dix à trente minutes par jour, souvent au milieu de la nuit. Cette instabilité empêche non seulement de recharger les téléphones, mais perturbe toutes les activités quotidiennes.

« Ça vient juste pour 30 minutes, puis ça s’en va », témoigne un citoyen, illustrant le désarroi face à cette précarité énergétique.

 

L’irrégularité de l’approvisionnement en électricité a suscité des interrogations brûlantes sur la gestion des fonds alloués à ces projets énergétiques. La population s’interroge sur la probabilité d’une escroquerie orchestrée aux dépens de la population par la Banque mondiale et les autorités centrafricaines.

« On se demande s’il ne s’agit pas d’une escroquerie dans le dos des gens », dit une voix dans la foule.

 

Les soupçons se multiplient également sur la répartition de l’énergie produite par les centrales de Danzi et de Sakai, certains suggérant qu’elle profite exclusivement aux résidences officielles du chef de l’État et de ses parents, laissant la population dans l’obscurité. Cette situation exacerbée met en lumière les défis structurels et les accusations de mauvaise gestion et de corruption qui entourent le secteur de l’énergie en Centrafrique.

 

Selon un homme politique centrafricain de renom, la Banque mondiale n’est pas responsable de la crise énergétique qui secoue Bangui. Il affirme que l’institution financière internationale n’est pas impliquée dans les dysfonctionnements et les accusations d’escroquerie qui pèsent sur le secteur de l’électricité en République centrafricaine.

« La Banque mondiale, lorsqu’un projet lui est soumis, débloque simplement les fonds nécessaires. Les véritables orchestrateurs de cette escroquerie à l’échelle nationale ne sont autres que les autorités centrafricaines elles-mêmes », affirme-t-il.

Le politicien va plus loin en affirmant que cette escroquerie ne se limite pas au secteur de l’énergie mais s’étend à d’autres domaines vitaux tels que l’éducation. Il accuse les dirigeants du pays, au pouvoir depuis 2016, de ne pas chercher à développer la nation, mais plutôt de piller et d’escroquer les ressources du pays.

« Ce ne sont pas des dirigeants mais des pillards, des voleurs de naissance», conclut-il, jetant une lumière crue sur les défis auxquels la République centrafricaine est confrontée dans sa quête de développement et de stabilité.

 

 

 

Il convient de rappeler que la crise énergétique à Bangui révèle des problèmes profonds, exacerbant la colère et les interrogations des Centrafricains. Le manque de transparence et de communication claire de la part des autorités et des institutions financières concernées alimente la frustration et les théories du complot. Pour rétablir la confiance, une enquête approfondie et la mise en place de mesures correctives sont nécessaires. Les Centrafricains méritent un approvisionnement en électricité fiable et équitable, pierre angulaire de tout développement durable et inclusif.

Par Alain Zilo

 

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Un nouveau livre pour dénoncer le désordre centrafricain

Un nouveau livre pour dénoncer le désordre centrafricain

 

L'ancien député Franck Saragbasaragba
L’ancien député Franck Saragbasaragba

 

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)

L’ancien député de Boguila et administrateur des élections, Franck Urbain Saragba, qui est également diplômé de Science-Pô, vient de publier aux éditions Édilibres (Canada, France) un ouvrage intitulé « L’ordre républicain pour sauver le Centrafrique ».

 

Avec une plume acérée, l’ex-député estime qu’aujourd’hui, la République centrafricaine « est plus que jamais trahi par un certain nombre de ses filles et fils aux comportements inadmissibles qui sont parvenus comme par hasard à la commande de l’État. Par une gestion hasardeuse, doublée d’une pratique éhontée et chaotique, ces derniers ont d’une manière irresponsable finie par sonner le glas » de la République.

À l’en croire, « l’outrageuse compromission dans laquelle » les actuels dirigeants « se sont livrés à tous les niveaux a permis à ce que [le] pays soit vilipendé, discrédité, insulté, attaqué par des rebelles sans foi ni loi, trainé dans la boue pour finir par être la risée du monde et mis au ban de la communauté internationale. » C’est pourquoi, il estime que « l’imposition et l’applicabilité de l’ordre républicain dans la gestion de la chose publique s’impose. Il doit s’appliquer ici et maintenant pour que le Centrafrique « Ködörösêse tî bêafrîka » se remette enfin debout. C’est une première étape vers la restauration de l’ordre originel afin que nous nous réconciliions avec la logique d’un monde multipolaire, respectueux de la diversité des peuples et de l’environnement, membre de l’univers tout entier. »

 

L’auteur a promis reverser l’intégralité des bénéfices générés par la vente du livre aux victimes de la gestion calamiteuse du pays par le régime de Faustin Archange Touadera. Nous publions les bonnes feuilles de cet ouvrage sorti en librairie le 10 avril dernier et disponible bientôt à Bangui. Voici un extrait :

 

Le désordre centrafricain

 

L’ordre est ordre, le désordre est désordre, à moins que l’ordre ne fût qu’un désordre et inversement. Lancinante et crescendo, le désordre s’est infiltré d’une manière insidieuse régime politique après régime politique depuis une quarantaine d’années dans les rouages de notre république. Il a fini par être légitimé, devenant la norme, avec le dernier régime illégitime issu des deux dernières élections présidentielles et législatives truquées de 2015 et 2020 en faveur de l’actuel président de la République. « Mieux vaut une mauvaise élection qu’une transition chancelante » disait le défunt et très influent président Idriss Deby Itno du Tchad à propos de la République centrafricaine. Il ne croyait pas si bien dire, le Centrafrique a non seulement connu une transition chancelante mais une élection plus que chancelante pour ne pas dire moribonde et sous perfusée. A travers une liste non exhaustive de manquements et violations graves de la loi, de l’insécurité qui régnait à ce moment-là sur l’ensemble du territoire national, du manque de transparence, des cas de plusieurs tripatouillages scandaleux des chiffres et des résultats truqués de ces élections, et ce, en présence, à la vue et au su des principaux acteurs politiques locaux, des représentants de la société civile, des observateurs de la communauté internationale. Malgré tout, ces élections ont été validées.

Le summum du doute, du ridicule et de l’hilarité a été atteint lorsque devant les médias réunis, le président de l’Autorité Nationale des Élections, avocat de son État, nouvellement installé s’est confondu dans sa déclaration pour annoncer les chiffres et les pourcentages des résultats puis de se reprendre quelques secondes après pour les rectifier maladroitement sous des murmures désapprobateurs. Ainsi, le désordre total pour ne pas dire la pagaille venait de recevoir sa lettre de noblesse pour se substituer définitivement à l’ordre dans notre pays, comme si c’était normal et que tout allait bien dans le meilleur des mondes en ce beau pays situé au centre dudit continent, berceau des bantous. Cette phase de la vie politique de notre beau pays résume en elle seule comment sont semées les graines du désordre.

Celles-ci ont commencé à germer par un sabordage en règle de l’article 60 de la Constitution du 30 mars 2016 par l’actuel régime. Faut-il le rappeler, cet article disposait que « le gouvernement a l’obligation de recueillir préalablement l’autorisation de l’Assemblée nationale avant la signature de tout contrat relatif aux ressources naturelles ainsi que des conventions financières. Il est tenu de publier ledit contrat dans les (8) jours francs suivant sa signature ». Le simple fait de vouloir faire appliquer les dispositions de cet article 60 a valu la destitution de l’ancien président de l’Assemblée nationale et a laissé la voie désormais libre au pouvoir exécutif.

Pire encore, sous le prétexte de répondre aux aspirations de la population, le régime a initié un référendum constitutionnel malgré le veto de la Cour constitutionnelle qui a relevé le caractère illégal de la procédure. Le régime et ses tenants sont passés outre ce véto pour soumettre au vote de la population un texte à caractère crisogène. Aussitôt la présidente de la Cour constitutionnelle a été admise à la retraite, démise de ses fonctions et remplacée par son adjoint. Un score de 95,21 % pour le « oui » a été proclamé, en dépit des nombreux vices de procédure constatés et du refus de la Cour Constitutionnelle. Mais au-delà, les observateurs ont constaté le peu de mobilisation et d’enthousiasme des Centrafricains pour se rendre dans les bureaux de vote. D’ailleurs, la plupart des bureaux de vote tant à Bangui qu’en provinces sont restés désespérément vides. Ce référendum constitutionnel est qualifié par nos concitoyens et de nombreux partenaires internationaux de notre pays comme un véritable coup d’État constitutionnel, à l’égal d’un coup d’État militaire.

Les dérapages du régime se confirment de jour en jour à travers des arrestations arbitraires en commençant par celles de simples citoyens lambda puis des officiers généraux, officiers et sous-officiers de l’Armée nationale. Ensuite celle d’un député de la nation au mépris de son immunité parlementaire pour finir par un avocat, sans compter d’innombrables actes illégaux d’expropriations. Malgré une Constitution taillée sur mesure, le régime de Bangui a du mal à se dépêtrer de ses contradictions, il rencontre toutes les peines du monde pour appliquer les dispositions de ladite constitution qu’il a orchestré plusieurs mois après sa promulgation.

Récemment, dans la crise institutionnelle au Sénégal, lorsque le président sortant Macky Sall a tenté d’abroger la loi portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle et de reporter la date de cette élection, les universitaires sénégalais se sont levés comme un seul homme pour y faire face en prenant leur responsabilité. Ces valeureux et courageux avant-gardistes, gardiens éclairés ont lancé  un appel au président suivi en cela par les sages du Conseil constitutionnel pour dénoncer le caractère illégal, illégitime, injustifiable et inacceptable de cette tentative alors qu’approximativement dans le même temps leurs homologues centrafricains drapés de leur toge, en ordre serré sur le perron de l’aéroport sous un soleil de plomb, suffoquant de chaleur, transpirant à grosses gouttes pour accueillir à la descente de l’avion l’autocrate de Bangui afin de l’ encenser dans ses frasques et autre coup d’État constitutionnel.

Franck Urbain SARAGBA

 

L’ordre républicain pour sauver le Centrafrique

Éditions Édilibres, avril 2024

ISBN : 978-2-38126-014-3

 

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Le Bal des Mensonges : Les Enjeux de la Taxe sur les Transactions Financières en Centrafrique

Le Bal des Mensonges : Les Enjeux de la Taxe sur les Transactions Financières en Centrafrique

 

Le ministre Maxime Balalou
Le ministre Maxime Balalou

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 “La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.” – Victor Hugo. En effet, dans l’arène politique de la République centrafricaine, les discours des ministres peuvent parfois ressembler à un bal masqué, où la vérité se dissimule derrière les masques des mensonges. La récente nomination de Maxime Balalou en tant que porte-parole du gouvernement a suscité des interrogations quant à la véracité de ses déclarations, contrastant avec son prédécesseur, Ghislain Serge Djorie. Si ce dernier était un “nul”, selon certains, son successeur semble être passé du statut de “nul” à celui de “médiocre”. Mais pourquoi ce changement dans l’opinion publique ?

 

La controverse tourne autour de la taxe de 1% imposée par le gouvernement sur toutes les transactions financières électroniques. Alors que le gouvernement semble vouloir rejeter la responsabilité de cette mesure impopulaire sur Orange Centrafrique, les faits révèlent une réalité différente. La Télécel Centrafrique a devancé Orange en prélevant cette taxe dès le 3 avril, suivi par Orange le 4 avril. Pourquoi donc cibler spécifiquement Orange Centrafrique ?

 

Il semble que la cible soit mal choisie, car la régulation des flux financiers relève de la compétence de la COBAC (commission bancaire d’Afrique centrale ), et non de l’ARCEP, chargée de la régulation des télécommunications. Taxer Orange de hors-la-loi semble donc déplacé dans ce contexte.

 

Les déclarations du porte-parole du gouvernement sont également sujettes à controverse. En prétendant que le gouvernement a désormais le contrôle total sur les communications et qu’il taxe en conséquence, le ministre Balalou semble égaré dans un labyrinthe de mensonges. Une approche plus constructive consisterait à collaborer avec les acteurs du secteur des télécommunications et les autorités de régulation, plutôt que de déverser publiquement un flot de balivernes.

 

De même, les propos du ministre sur le respect de la loi semblent plus relever d’un règlement de comptes que d’une réelle volonté de faire respecter la loi. Entre Orange Centrafrique et le gouvernement, qui est réellement hors-la-loi en matière de taxe sur les transactions financières électroniques ?

 

En fin de compte, cette saga politique illustre la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité accrues au sein du gouvernement centrafricain. Les masques des mensonges doivent être levés pour laisser place à la lumière de la vérité, seule garante de la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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Le Marché  central de Baboua : Entre Insalubrité et Insuffisance

Le Marché  central de Baboua : Entre Insalubrité et Insuffisance

 

Marché en plein air à Baboua, avec des personnes vendant des marchandises posées à même le sol en terre battue, sous des bâches pour l'ombre, et des vêtements suspendus en arrière-plan"
Le marché central de Baboua. C CopyrightCNC

 

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 “La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.” – Albert Camus. Ce principe semble oublié quand on observe la situation du marché

de Baboua.

 

Au cœur de la préfecture de la Nana-Mambéré, à une centaine de kilomètres de Bouar, chef lieu de ladite préfecture, le marché de Baboua illustre le contraste entre la nécessité de soutenir la communauté locale et l’actuelle négligence des infrastructures. Dans cette partie reculée de la République Centrafricaine, les vendeurs, faute de place suffisante, sont contraints de disposer leurs marchandises directement sur le sol. Ce spectacle, loin de l’idéal d’un marché propre et organisé, soulève des questions cruciales sur la gestion et le soutien des autorités locales.

 

Un marché sous-dimensionné

 

Les plaintes répétées des commerçants face à une mairie qui semble sourde à leurs besoins ont mené à la construction d’un marché. Cependant, la structure s’avère inadéquate, incapable de contenir l’ensemble des commerçants.

“Le marché construit ne peut pas contenir tous les commerçants”, témoigne Mathieu, un vendeur à Baboua, mettant en lumière le manque de prévoyance ou de volonté de la part des autorités. La majorité des vendeurs continue donc de vendre à même le sol, dans des conditions précaires.

 

Des conditions précaires

 

La situation du marché de Baboua est alarmante, posant des problèmes de salubrité majeurs avec des aliments exposés à la poussière et aux débris.

“Cela pourrait conduire à un problème de santé, à la maladie,” prévient un acheteur retrouvé sur le marché de Baboua, mettant en évidence les risques sanitaires liés à l’absence d’infrastructures adéquates. Cette insuffisance crée un environnement non seulement indigne pour les vendeurs mais aussi dangereux pour les consommateurs.

 

La priorité aux taxes plutôt qu’à l’infrastructure

 

L’approche des autorités locales, axée sur la collecte des taxes plutôt que sur l’amélioration des conditions de vente, est une source de frustration pour la communauté commerçante. Les taxes sur les produits et les commerçants sont rigoureusement collectées, mais le réinvestissement dans les infrastructures essentielles reste insuffisant. Cette gestion questionnable reflète un désintérêt pour le bien-être des commerçants et des acheteurs du marché.

 

Un impératif de changement

 

Le marché de Baboua, avec ses nombreux défis, est un microcosme des problèmes rencontrés par de nombreuses petites agglomérations à travers le monde. Les autorités locales doivent reconnaître l’urgence de la situation et agir pour améliorer les infrastructures, afin de garantir un environnement de vente digne et sûr. L’avenir de Baboua et de ses habitants en dépend – une responsabilité que les dirigeants ne doivent pas négliger.

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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Les Défis de l’Énergie et de l’Eau en Centrafrique : Un Regard sur les Responsabilités de l’État

Les Défis de l’Énergie et de l’Eau en Centrafrique : Un Regard sur les Responsabilités de l’État

 

Marcel Mokwapi, Président de l'observatoire des consommateurs centrafricains. Crédit photo: Page Facebook Marcel Mokwapi
Marcel Mokwapi, Président de l’observatoire des consommateurs centrafricains. Crédit photo: Page Facebook Marcel Mokwapi

 

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 “L’eau d’abord. Oui, l’ENERCA, c’est nécessaire d’avoir la lumière, d’avoir l’énergie”. Les paroles de Marcel Mokwapi, président de l’Observateur Centrafricain de Consommation, résonnent comme un appel à la raison, un cri du cœur pour les besoins les plus essentiels de la population centrafricaine. Dans un pays où les coupures intempestives d’électricité et les problèmes d’approvisionnement en eau sont monnaie courante, les préoccupations de Mokwapi reflètent celles de nombreux citoyens.

 

 La Lutte Quotidienne

 

Les Centrafricains sont habitués à jongler avec les défis posés par l’ENERCA et la Sodeca, les principales sociétés en charge de l’électricité et de l’eau, respectivement. Les pannes récurrentes, les infrastructures vétustes et les systèmes de distribution défaillants sont autant d’obstacles à un quotidien paisible et fonctionnel.

 

Mokwapi souligne avec justesse que la priorité doit être accordée à l’eau, un besoin fondamental qui ne peut être négligé. Pourtant, il reconnaît également l’importance de l’électricité dans la vie moderne, soulignant les efforts de rénovation entrepris par l’ENERCA. Cependant, ces améliorations ne peuvent être isolées ; elles doivent être accompagnées d’une modernisation complète du système de distribution pour garantir une satisfaction généralisée.

 

La Responsabilité de l’État

 

Au cœur du débat se trouve la question de la responsabilité de l’État. Mokwapi ne mâche pas ses mots lorsqu’il pointe du doigt l’État comme le principal acteur à blâmer. En tant que régulateur et fournisseur de moyens, il est essentiel que l’État assume ses responsabilités envers ses citoyens.

 

Les ressources allouées doivent être suffisantes, mais plus important encore, elles doivent être utilisées de manière efficace et transparente. L’État doit également donner l’exemple en matière de consommation énergétique responsable, plutôt que de gaspiller les ressources précieuses dont le pays a tant besoin.

 

L’Espoir en Dépit des Défis

 

Malgré les défis persistants et les décennies de lutte, Mokwapi exhorte à garder espoir. Les hauts responsables de l’ENERCA montrent une volonté de changement, mais les défis restent immenses. Il est impératif que les citoyens continuent de faire entendre leur voix et de demander des comptes à leurs gouvernants.

 

Un Appel à l’Action

 

Les défis de l’énergie et de l’eau en Centrafrique sont nombreux et complexes. Cependant, avec une volonté politique forte et une mobilisation citoyenne continue, il est possible de surmonter ces obstacles et de bâtir un avenir meilleur pour tous. Marcel Mokwapi et l’Observateur Centrafricain de Consommation continueront sans aucun doute à jouer un rôle crucial dans cette lutte pour le progrès et la justice.

La Dérive des Jeunes à Nola : Quand l’Enfance Perdue Défie l’Avenir

La Dérive des Jeunes à Nola : Quand l’Enfance Perdue Défie l’Avenir

 

Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine
Rondpoint de la ville de Nola en République centrafricaine

 

 

Bangui, 17  avril 2024 (CNC)

 À Nola, la ville phare de la préfecture de la Sanga Mbaéré, une ombre grandissante obscurcit l’avenir de la jeunesse : la montée en flèche de la délinquance juvénile et l’exploitation des enfants dans des activités illicites.

 

Dans les rues de la ville Nola, chef-lieu de la préfecture de la Sanga Mbaéré, un sombre phénomène gangrène l’innocence des jeunes. La délinquance juvénile et l’exploitation des enfants dans des activités peu recommandables prennent un essor inquiétant, semant le trouble dans le cœur de cette paisible localité.

 

Des Enfants Livrés à Eux-mêmes :

 

 

Il est difficile de ne pas remarquer la présence croissante de jeunes, souvent en âge d’être à l’école, errant dans les quartiers de Sanga, Tanga 1, et

Batali. Au lieu de livres et de cahiers, ils tiennent entre leurs mains des cartes et des dés, s’adonnant à des jeux d’argent tels que La Carte, Ficelle

Elastique et Ludo. Une scène déconcertante, témoignant d’une perte de repères alarmante au sein de la jeunesse locale.

 

Le Cri d’Alarme des Figures de la Communauté :

 

Pasteur Albert Gwandi, du temple Béoko, exprime avec véhémence sa préoccupation face à cette dérive. Il souligne le déclin moral de la ville, transformée en un repaire de débauche où les enfants échappent au contrôle de leurs parents. La question brûlante demeure : où sont passés les fondements moraux qui jadis régissaient ces terres ?

 

Pasteur Albert Gwandi du temple Béoko : « On ne respecte plus les parcelles de Dieu, l’endroit où c’est un milieu très exceptionnel qui devait vraiment bénéficier de respect des gens. Mais on voit que ce milieu est transformé à un milieu de banditisme où les gens jouent aux cartes et n’importe quoi. Et ils s’échappent au contrôle de leur parent. Il m’a pris la question si ces mineurs, en quittant la maison, est-ce que leurs parents se sentaient au moins à savoir là où ils sont ? »

 

Bonaventure Guba, chef de quartier, en appelle à une action gouvernementale urgente pour endiguer ce fléau. Les autorités locales se sentent démunies face à cette montée en puissance de la délinquance juvénile, qui menace de détourner la jeunesse de son chemin vers un avenir meilleur.

 

Violation des Droits de l’Enfant :

 

La dérive des jeunes à Nola n’est pas seulement une menace pour la sécurité, mais aussi une violation flagrante des droits de l’enfant. Gérard Koulindiawa, président préfectoral des droits de l’enfant, rappelle avec force les obligations énoncées dans le Code de protection de l’enfant, soulignant l’impératif du respect envers les parents et l’engagement envers l’éducation.

 

Engagement des Autorités :

 

Face à cette crise croissante, le commissaire de police de Nola assure une réaction rapide pour lutter contre ce fléau. Cependant, la lutte contre la délinquance juvénile ne peut être menée qu’avec l’engagement de toute la société, des autorités locales aux parents en passant par les éducateurs.

 

Il est à noter que Nola ne peut plus tolérer le fardeau de la délinquance juvénile. Il est temps que les paroles se transforment en actions concrètes, que les promesses se traduisent en mesures efficaces. L’avenir de la jeunesse et la sécurité de la communauté en dépendent.

 

Gervais Poumouli

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Le Procès de l’Affaire Ndélé 1 : Reprendre le Fil de la Justice

Le Procès de l’Affaire Ndélé 1 : Reprendre le Fil de la Justice

 

Des rebelles du FPRC à Ndélé, le 29 avril 2020, lors des affrontements avec les combattants du RPRC. Photo CNC / Moïse Banafio
Des rebelles du FPRC à Ndélé, le 29 avril 2020, lors des affrontements avec les combattants du RPRC. Photo CNC / Moïse Banafio

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 Alors que le soleil se lève sur la capitale Bangui, la Cour pénale spéciale (CPS) reprend ses travaux dans l’affaire de Ndélé 1. Après une suspension de plus de deux mois en raison de la grève des avocats, les regards sont à nouveau tournés vers cette salle d’audience où la justice cherche à élucider les crimes de guerre et contre l’humanité allégués. Mais derrière les noms des accusés se cachent des enjeux bien plus profonds, mettant en lumière une lutte complexe pour la vérité et la responsabilité.

 

Le Déroulement du Procès:

 

Depuis son ouverture le 5 décembre dernier, il représente un nouveau chapitre dans le livre de la justice centrafricaine, succédant à l’horreur des massacres de Koundili et Lemouna. Cependant, l’affaire Ndélé 1 porte un poids supplémentaire, car elle met en lumière une vérité dérangeante : les responsables présumés ne sont pas seulement des acteurs obscurs dans les coulisses de la politique, mais des figures haut placées au sein du gouvernement.

 

Les Enjeux Cachés:

 

Lorsque l’on évoque Ndélé 1, c’est bien plus qu’un simple numéro. C’est un rappel brutal que la quête de justice en République Centrafricaine ne se limite pas à quelques individus isolés, mais qu’elle s’étend jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Les noms des ministres de la justice, des transports, de l’agriculture, et du délégué au désarmement résonnent dans les couloirs de la CPS, rappelant que la véritable bataille pour la vérité ne fait que commencer.

 

Alors que le procès de Ndélé 1 reprend, il est temps pour la nation de se confronter à son passé et de regarder vers l’avenir avec détermination. Que ce soit Ndélé 2, 3, voire 4 et 5, l’objectif demeure le même : une justice équitable pour tous, quel que soit leur statut ou leur position politique. La vérité peut être lente à émerger, mais tant que la lumière de la justice brille, il y a de l’espoir pour un avenir meilleur en République Centrafricaine.

 

Par Prisca VICKOS

 

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Foire Apicole de Bangui : Valorisation d’un Trésor Méconnu

Foire Apicole de Bangui : Valorisation d’un Trésor Méconnu

 

première foire apicole à Bangui
CopyrightDR

 

 

Bangui, 17 avril 2024 (CNC)  

 Au centre de la ville de Bangui, la capitale centrafricaine, les abeilles orchestrent un ballet sucré, révélant un trésor méconnu : le miel de la République Centrafricaine. Dans un élan de promotion et de reconnaissance, la troisième édition de la Foire Apicole ouvre ses portes au stade municipal, offrant une vitrine éclatante aux apiculteurs locaux.

 

Du lundi au samedi, le stade municipal se transforme en un véritable marché du miel, où les producteurs de Bangui et des contrées environnantes dévoilent fièrement leurs précieux nectars. Initiée par le ministère de l’Élevage en collaboration avec des partenaires tels que les ONG WH, Triangle et le projet Prapam, cette foire met en lumière l’excellence du miel centrafricain.

 

Sous des tentes colorées, chaque producteur prend place derrière sa bande de rôle, arborant les couleurs de sa préfecture. C’est là, dans cette symphonie de saveurs, que les visiteurs peuvent déguster et acquérir les trésors sucrés de la nation.

 

Le Dr Patrick Ningata, directeur de cabinet au ministère de l’Élevage, insiste sur l’importance de la consommation locale pour valoriser le miel centrafricain. Avec une position de leader en Afrique centrale et une présence notoire sur la scène mondiale en tant que cinquième producteur de miel sur le continent, la République Centrafricaine détient une richesse naturelle à préserver et à promouvoir.

 

Pourtant, malgré ce potentiel, le secteur apicole demeure désorganisé. C’est dans cette optique que s’inscrit la foire, visant à restructurer la filière pour offrir aux consommateurs des produits de qualité et promouvoir les bienfaits du miel dans une perspective de santé publique.

 

Au-delà du miel pur, la foire met en avant une variété de produits dérivés, témoignant de la créativité et de l’ingéniosité des transformateurs locaux. Des savons aux crèmes en passant par les produits alimentaires, chaque dérivé du miel incarne une promesse de bien-être et de gourmandise.

 

Pour Charlotte Danouane, directrice générale de l’entreprise Révélation de Gloria, cette foire représente une opportunité inestimable de valoriser les trésors de la terre centrafricaine. Avec des produits allant de l’huile de sésame à la croquette du Yam à base de miel, elle incarne la vision d’une industrie apicole florissante et dynamique.

« J’ai le miel, j’ai l’huile de sésame, j’ai aussi l’huile de karité. J’ai ici la croquette du Yam à base de miel. C’est une croquette de patates douces à base de miel. Donc tout est à base de miel sur mon stand. Je trouve que c’est bien, c’est une très bonne chose parce qu’on a trop de miel chez nous, mais nos miens ne sont pas valorisés. Cette fois, je pense que ça donnera l’occasion à des partenaires et aussi à ceux qui produisent du miel de valoriser et aussi d’exporter notre miel », déclare madame Charlotte Danouane.

 

La troisième édition de la Foire Apicole de Bangui promet ainsi une semaine riche en découvertes et en délices. Au-delà des dégustations et des échanges, elle offre un éclairage sur un secteur souvent méconnu mais pourtant essentiel à l’économie et à la santé nationales.

 

En clôturant ses portes samedi, la foire laissera derrière elle un héritage de saveurs et d’échanges, témoignant du potentiel inépuisable du miel centrafricain. Avec une production annuelle oscillant entre 23 000 et 24 000 tonnes depuis 2021, la République Centrafricaine confirme sa place de choix sur la carte mondiale de l’apiculture, une ressource naturelle à chérir et à préserver pour les générations futures.

Par Éric Azoumi

 

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Un gendarme violemment agressé par les mercenaires russes à Nana-Bakassa

Un gendarme violemment agressé par les mercenaires russes à Nana-Bakassa

Deux gendarmes centrafricains en poste à Yaloké
CopyrightCNC

 

“Qui sont les vrais gardiens de la paix en République centrafricaine?” Cette question hante désormais les rues de Nana-Bakassa, une sous-préfecture de l’Ouham devenue le théâtre d’une violence inouïe. Samedi dernier, le calme de la brigade de la gendarmerie a été brisé par une altercation brutale impliquant des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner et Dobo Alain, le commandant adjoint  de la brigade.

 

Selon les témoignages recueillis auprès des autorités locales, les mercenaires voulaient s’emparer du téléphone du gendarme, un simple appareil devenu le déclencheur d’une violence choquante. Refusant de céder à leur demande, le commandant Alain a été sévèrement battu par ce groupe des criminels des mercenaires du groupe Wagner, résultant en une fracture du bras droit. Actuellement, il est en attente d’évacuation à Bangui pour recevoir des soins médicaux appropriés.

 

Mais l’agression ne s’arrête pas là. Il est rapporté que les mercenaires russes maintiennent une surveillance stricte sur le commandant Dobo Alain, dans un effort évident de museler les témoins et d’empêcher que l’affaire ne traverse les murs de leur base.

 

Cette attaque n’est malheureusement pas un cas isolé. Des incidents similaires se sont produits à d’autres endroits auparavant, notamment à Boali, Ndélé, Bouar, Baboua, Kabo  et ailleurs, où les colonels de l’armée nationale, Kitoko et Modoua ont été violemment appréhendés par ces mercenaires, y compris l’arrestation puis agression du commandant de brigade de la gendarmerie de Bouar par ces même criminels  de Wagner, sans oublier le tabassage du commissaire de Baboua.

 

Face à ces répétitions d’actes de brutalité, la question demeure : quelle mesure de sécurité et de justice peut être espérée quand les protecteurs sont eux-mêmes en danger ? La réponse reste en suspens, laissant derrière elle une communauté en quête de paix et de protection légitime.

 

Florent Jonas Biolot

 

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Faustin Archange Touadera, architecte de la désillusion , bâtisseur de mensonge

Faustin Archange Touadera, architecte de la désillusion , bâtisseur de mensonge

 

 

Bangui, 16  avril 2024 (CNC)

Selon un proverbe centrafricain, “La vérité est le pilier de la société, le mensonge en est la ruine”. En effet, dans les couloirs du pouvoir centrafricain, un homme est monté sur le trône de la magistrature suprême en 2016, portant avec lui les espoirs et les rêves d’un peuple assoiffé de changement. Faustin-Archange Touadéra, un ancien Premier ministre, a promis une ère nouvelle pour la République centrafricaine, un renouveau où la vérité et la transparence guideraient chaque décision, où le bien-être du peuple serait la priorité absolue. Cependant, ce qui aurait pu être un nouveau chapitre radieux pour le pays s’est rapidement transformé en une sombre saga de manipulation, de non-vérité et de mensonge.

 

Un proverbe africain dit : “Les promesses non tenues sont comme des nuages noirs qui obscurcissent l’horizon de l’espoir”.

En effet, au début de son mandat en 2016, Faustin Archange Touadera semblait être l’incarnation même de l’intégrité et de la détermination. Ses paroles étaient empreintes de sincérité, ses actions motivées par un désir authentique de changer le destin de son pays. Mais malheureusement, les espoirs placés en lui ont rapidement été anéantis par une série d’événements troublants. En 2017-2018, un accord obscur avec le groupe Wagner et un rapprochement suspect avec la Russie ont marqué un tournant dans son leadership.

 

“Un seul mensonge suffit à ternir mille vérités”, dit un adage russe .

 

En effet, après 2018, les années qui ont suivi ont été témoins d’une descente aux enfers pour la politique centrafricaine. Les discours provocateurs et les mensonges éhontés ont remplacé la vérité et la transparence. Le régime de Touadéra, autrefois porteur d’espoir, est devenu un bastion de tromperie, où la vérité est devenue une denrée rare et précieuse, et où la corruption s’est enracinée dans les moindres recoins du gouvernement.

 

“La vérité est comme le soleil. Elle peut être voilée par les nuages du mensonge et de la tromperie, mais elle ne disparaît jamais complètement”, dit un Proverbe Africain

 

En effet, les conséquences de cette culture de mensonge et de manipulation sous Faustin Archange Touadera se font sentir à travers tout le pays. Les infrastructures croulent sous le poids de la négligence, les hôpitaux manquent cruellement de ressources et l’électricité, symbole de progrès et de développement, demeure un luxe pour de nombreuses communautés. Pendant ce temps, les richesses de la nation sont détournées et pillées vers des intérêts étrangers (Russie et Rwanda ), alimentant les coffres de ceux qui exploitent la misère du peuple centrafricain.

 

“Le mensonge peut prospérer un temps, mais la vérité finira toujours par triompher”, dixit un  Proverbe Africain

 

Alors que la République centrafricaine lutte pour sortir de l’ombre de la corruption et du mensonge, il est impératif que le peuple se lève et exige des

comptes de ceux qui ont trahi leur confiance. Faustin-Archange Touadéra, autrefois porteur d’espoir, est maintenant devenu le symbole même de la trahison et de la déception. Son règne restera gravé dans l’histoire comme une période sombre où les promesses brisées ont éclipsé les rêves de progrès et de prospérité pour tous les Centrafricains.

 

Par Alain Nzilo

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Nana-Bakassa, 2 soldats FACA tués, un autre blessé dans une violente attaque des groupes armés

Nana-Bakassa, 2 soldats FACA tués, un autre blessé dans une violente attaque des groupes armés

 

Les soldats FACA en détachement à Kabo une sous-préfecture de l’Ouham - Fafa
Les soldats FACA en détachement à Kabo une sous-préfecture de l’Ouham – Fafa

 

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 L’Aube Troublée à Kadjama: Un Nouveau Conflit éclate aux Portes de Nana Bakassa. Mais quand la tranquillité d’une localité est brutalement interrompue, comment les habitants et les forces en présence réagissent-ils? Ce lundi matin, le village de Kadjama, situé à 35 kilomètres de la sous-préfecture de Nana Bakassa, s’est retrouvé au cœur d’une escalade de violence inattendue.

 

Aux premières heures du jour, ce lundi 15 avril, alors que le soleil peinait encore à percer l’horizon de Nana-Bakassa, une attaque soudaine a ébranlé la quiétude de Kadjama. Selon des sources locales, les forces de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), communément appelés  GOA par les soldats FACA, dont les affiliations restent voilées de mystère, ont lancé un assaut contre les positions tenues par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans cette localité paisible.

 

Selon les premiers éléments d’information recoupée auprès des sources à Nana-Bakassa, 2 soldats FACA, dont les noms  sont : KOUALE-NGBA STEPHANE, un soldat de deuxième classe ; NGUINON FABRICE, aussi un autre soldat de deuxième classe. Pendant ce temps, un troisième, gravement blessé, il s’agit du soldat  BANGA-GBOMO JOSUÉ, deuxième classe également. Ce sont tous des éléments de la promotion 2023 formés par les mercenaires du groupe Wagner à Berongo et embourbés dans le huitième bataillon d’infanterie territorial (BIT8) détaché dans Nana-Bakassa, dans l’Ouham.   Les détails sur les victimes ou l’étendue des dégâts restent flous, mais l’urgence de la situation a rapidement transpiré à travers la région. En réponse, des renforts composés de miliciens du groupe Wagner, connus pour leur intervention en tant que mercenaires, ont été dépêchés. Leur mission : soutenir les troupes nationales et stabiliser la situation qui pourrait autrement dégénérer en un conflit plus vaste.

 

Réactions et Répercussions

 

L’impact de cette attaque sur les habitants de Kadjama, Nana-Bakassa  et les environs est encore incertain. Témoignages recueillis auprès de survivants et d’observateurs locaux peignent un tableau de confusion et de peur.

“Nous ne savions pas que notre village deviendrait un champ de bataille de telle ampleur ”, confie un habitant, dont le nom est resté anonyme pour sa sécurité. “Tout ce que nous souhaitons, c’est la paix.”

 

La situation reste en évolution, et les informations continueront de nous parvenir. Restons attentifs aux développements futurs qui, espérons-le, mèneront à un retour au calme et à la reconstruction de la confiance entre les forces en présence et les communautés qu’elles prétendent protéger.

Florent Jonas Biolot

 

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L’Horreur continue dans la Préfecture du Mbomou : 9 Personnes Massacrées à Kologota

L’Horreur continue dans la Préfecture du Mbomou : 9 Personnes Massacrées à Kologota

Les combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le 21 mai 2022 à Nzako, au sud-est de la République centrafricaine
Les combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le 21 mai 2022 à Nzako, au sud-est de la République centrafricaine

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Dimanche dans la matinée, Le calme de Kologota, à plus de 30 kilomètres de Bakouma sur l’axe de Bangassou, a été brutalement déchiré par un acte impensable. Au moins neuf âmes innocentes ont été prises dans un torrent de violence, une autre blessée, et six maisons réduites en cendres lors d’un massacre qui a secoué la région.

 

Les autorités locales, encore sous le choc, pointent du doigt les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) pour cet acte de barbarie. Pour la population de cette région déjà éprouvée par la peur, cette nouvelle tragédie n’a fait que renforcer leur sentiment d’insécurité grandissante.

 

La préfète du Mbomou, Pierrette Bengeure, exprime son désarroi devant cette nouvelle vague de violence et appelle à des mesures urgentes. Elle exhorte le gouvernement à fournir aux soldats FACA les équipements et les moyens logistiques nécessaires pour protéger efficacement la population civile.

 

Pierrette Bengeure, Préfète du Mbomou : “Le gouvernement doit renforcer l’effectif des soldats FACA À Bakouma et les doter pour pouvoir intervenir à tout moment et sécuriser la population civile et leur vie”. C’est là où je profite de vous pour d’abord présenter mes condoléances à la famille éprouvée”.

 

Des témoignages poignants émergent des cendres de Kologota. Un village qui, jusqu’à récemment, était le symbole de la vie paisible et prospère dans la région, est désormais marqué par la tragédie. Les habitants, encore sous le choc, racontent comment les flammes ont dévoré leurs foyers, leurs greniers, leurs espoirs.

 

Parmi les victimes se trouvait le responsable du poste de santé du village de Bagoua, à 40 kilomètres de là. Son voyage vers Bakouma pour obtenir des vaccins a été brutalement interrompu par la violence aveugle des assaillants. La population, maintenant dans l’attente anxieuse de Bakouma, réclame justice et sécurité.

 

Dans la capitale Bangui, la tuerie de Kologota a déclenché une onde de choc. Le député de Bakouma exhorte le gouvernement à renforcer la présence militaire dans la région pour faire face à toute éventualité. Il décrit avec émotion comment l’attaque a plongé la région dans la terreur, mettant en lumière la nécessité urgente de protéger les populations vulnérables contre les forces de la destruction.

 

Député de Bakouma : « J’exhorte le gouvernement de renforcer le dispositif sécuritaire dans la région, car les hommes armés rôdent autour de Bakouma dans l’optique de déloger les FAKA pour récupérer la ville. Vous savez, les gens prient pour le retour de la paix, mais ces rebelles restent dans la logique de la guerre”.

 

Pendant ce temps, les routes qui relient Bakouma à Zako et Bangassou restent désespérément vides. La peur a figé les mouvements quotidiens, laissant les habitants prisonniers de leur propre anxiété.

 

Dans cette région où la paix est un rêve fragile, chaque journée apporte son lot de défis et de tragédies. Pour les habitants de Kologota, la quête de sécurité et de justice semble être un combat sans fin, alors qu’ils tentent de se reconstruire parmi les ruines de la violence et du chaos.

 

Par Félix Ndoumba

 

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La ruée vers l’or dans la Nana-Mambéré : entre espoirs dorés et réalités amères

La ruée vers l’or dans la Nana-Mambéré : entre espoirs dorés et réalités amères

 

l'exploitation artisanale de l'or en République centrafricaine
l’exploitation artisanale de l’or en République centrafricaine

 

Bangui, 15 avril (CNC)  

 À la découverte de la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest du pays,  révèle un phénomène à la fois captivant et controversé dans ses localités telles que Baboua, Abba et autres, où la recherche de l’or attire des foules de jeunes, y compris mineurs. Cette ruée vers l’or, promettant fortune et aventure, cache cependant une réalité plus sombre d’exploitation et de désillusion.

 

Un eldorado aux bords gris

 

Dans les profondeurs de la terre de la Nana-Mambéré, 350 artisans travaillent d’arrache-pied sur chaque chantier minier  à l’extraction du métal précieux, organisés en équipes d’une cinquantaine de personnes sous la houlette dévouée d’un chefs d’équipe. Ces leaders, plus que de simples superviseurs, prennent soin de leur équipe, couvrant les besoins essentiels tels que la nourriture et les soins médicaux. Ces artisans, dont des enfants de quinze ans, s’enfoncent dans les profondeurs de la terre, à la recherche de graviers aurifères.

 

« Le travail est difficile, mais l’espoir de trouver de l’or nous fait oublier les risques », confie Freddy, un artisan, résumant l’esprit qui anime ces chercheurs d’or. Ce témoignage met en lumière la complexité d’une activité où l’espoir et le désespoir se croisent, illustrant parfaitement le caractère à double tranchant de cette quête.

 

Prospérité éphémère

 

Les récompenses de cet effort, qui s’élèvent parfois à des millions ou rien, se dissipent rapidement dans les excès.

« Dès qu’on a de l’argent, on le dépense sans penser à demain », avoue Freddy, mettant en lumière un cercle vicieux de gains et de dépenses inconsidérées. Cette prospérité éphémère conduit à des comportements à risque, de la consommation d’alcool aux liaisons éphémères, reflet d’un mode de vie précaire.

 

Des conséquences sociales profondes

 

Ce qui est encore plus alarmant, c’est l’impact sur les jeunes. La ruée vers l’or dans la Nana-Mambéré attire les mineurs, souvent au détriment de leur éducation.

« L’or brille plus que les tableaux noirs de l’école», confesse un adolescent artisan minier sur le chantier minier de Abba , symbolisant l’attrait irrésistible mais périlleux de l’or sur les jeunes esprits. S’ensuivent des mariages précoces et des abandons scolaires, accroît la vulnérabilité de ces jeunes filles prises dans un tourbillon d’incertitudes.

 

Vers un avenir meilleur ?

Malgré ses attraits, la fièvre de l’or à Nanamambéry soulève des questions cruciales sur le développement durable et la protection de l’enfance. Les autorités et les communautés locales se trouvent à la croisée des chemins, cherchant à équilibrer les avantages économiques immédiats et les coûts sociaux à long terme. Georges, Un ancien artisan s’interroge :

« L’or que nous trouvons aujourd’hui garantira-t-il un avenir meilleur à nos enfants ? » Cette question résonne comme un appel à l’introspection collective pour un avenir plus prometteur.

 

La quête de l’or dans la Nana-Mambéré, loin d’être un conte de fées, est une réalité complexe aux enjeux profonds. Entre espoirs et désillusions, cette aventure reflète les défis et les dilemmes d’une communauté à la recherche d’un équilibre entre prospérité économique et bien-être social.

 

Par Gervais Lenga

 

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Déchets à Boda: Chronique d’une Ville Oubliée

Déchets à Boda: Chronique d’une Ville Oubliée

 

Route de terre bordée de débris et d’ordures près d’habitations, signe d’un manque de gestion des déchets
CopyrightCNC

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Que se passe-t-il lorsqu’une ville est laissée à l’abandon par ceux censés la protéger ? À Boda, les images de rues encombrées de détritus sont devenues un spectacle quotidien, témoignant d’un profond malaise urbain. Ce décor, où les ordures s’entassent au gré des vents, pose une question cruciale : comment en sommes-nous arrivés là ?

 

À Boda, la situation sanitaire se détériore à vue d’œil. Les montagnes de déchets qui s’accumulent dans les coins de rues ne sont pas seulement un désagrément visuel ; elles sont également un risque pour la santé publique. Les habitants, bien que conscients du problème, se sentent impuissants face à l’inaction des autorités.

 

“C’est comme si nous étions oubliés, abandonnés à notre triste sort,” confie Marien, un résident de Boda, le regard sombre.

 

Les infrastructures de gestion des déchets, insuffisantes et obsolètes, ne parviennent pas à suivre le rythme de l’accroissement des déchets produits par la ville. Les services de ramassage sont sporadiques et inefficaces, laissant les poubelles déborder et les déchets s’éparpiller aux quatre vents. Les rues, jadis animées et propres, sont maintenant parsemées de débris, affectant le quotidien des citoyens et l’image de la ville, autrefois appelée « Boda la belle ».

 

Les commerçants de Boda, quant à eux, expriment leur frustration face à la dévalorisation de leurs commerces due à l’insalubrité ambiante.

 

“Qui voudrait faire ses achats dans un tel environnement ?” s’interroge Patricia, une commerçante, en geste de désespoir face à l’étalage souillé devant son magasin.

 

À Boda, la réalité des rues encombrées d’ordures est devenue la norme, une toile de fond triste pour la vie quotidienne des habitants. Les perspectives semblent sombres, et le paysage urbain continue de se dégrader, reflétant un sentiment de résignation qui s’est emparé de la ville. La question demeure : jusqu’où cette situation peut-elle aller avant que le regard ne se tourne enfin vers cette ville oubliée ?

 

Patricia Solange Mingui

 

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Face aux Violences dans le Haut-Mbomou : Les Voix des Ressortissants se Font Entendre

Face aux Violences dans le Haut-Mbomou : Les Voix des Ressortissants se Font Entendre

 

Parfait Achille Romaric Sangou-Zirani, Conseiller économique et social du Haut-Mbomou
Parfait Achille Romaric Sangou-Zirani, Conseiller économique et social du Haut-Mbomou

 

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Un cri de détresse s’élève des terres tourmentées du Haut-Mbomou, porté par ceux qui ont connu la terreur de près. Dans une atmosphère où l’ombre des violences plane, les habitants se dressent pour réclamer justice et sécurité.*

 

Au cœur de cette préfecture ensanglantée, des voix se sont levées pour témoigner des atrocités subies. Lors d’une conférence de presse poignante à Bangui, des ressortissants du Haut-Mbomou ont dénoncé les tueries de masse et les exactions perpétrées, selon eux,  par les rebelles de l’UPC. Leurs récits, empreints de douleur et d’indignation, dépeignent un tableau sombre de violence et de peur. Selon monsieur parfait Romaric Achille Sangou Zirani, ancien conseiller économique et social du Haut-Mbomou :

 

L’horreur s’est abattue sur les villages innocents, laissant derrière elle des traces de désolation et de douleur. Entre les attaques meurtrières et les enlèvements cruels, la population civile se retrouve piégée dans un cauchemar sans fin.

 

Le 19 février 2024, le village de Mabousso à Pekka 80 des Zémio a été le théâtre d’une attaque brutale, menée par les éléments de l’UPC. Les flammes ont dévoré plus de 87 maisons, réduisant à néant le modeste havre de paix qu’était cette localité. On dénombre onze âmes innocentes, parmi lesquelles des femmes et un enfant, fauchées par la violence aveugle.

 

Le 28 mars, le village de Koumonongo a été le théâtre d’un autre drame, avec l’enlèvement de cinq enfants, dont le sort reste encore incertain à ce jour. Puis, le 13 avril, la mort impitoyable a frappé à nouveau, cette fois au village de Tabane, emportant trois civils sans défense.*

 

Dans cette spirale de terreur, une question émerge avec insistance : pourquoi l’immobilité des contingents marocains et portugais de la Minusca face à ces actes terroristes ? Des milliers de vies sont en suspens, prises au piège de la violence et de l’incertitude, tandis que la Minusca semble incapable d’apporter une réponse adéquate.

 

Pendant ce temps, les ombres des mercenaires du groupe Wagner planent sur la région, apportant avec elles un espoir teinté de doutes. Déployés par le gouvernement pour former les milices locales, ces mercenaires russes ont fait de la lutte contre l’UPC leur priorité. Cependant, leur présence soulève des questions quant à leurs véritables motivations et à l’impact de leurs actions sur la population civile.

 

Dans ce ballet macabre entre forces étrangères et factions locales, la population du Haut-Mbomou se retrouve prise au piège, cherchant désespérément un refuge contre les tourments de la guerre. Face à l’horreur qui déchire leur terre natale, leur appel à l’action résonne comme un cri d’espoir dans l’obscurité de l’oubli.

 

Par Prisca Vickos

 

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Yalinga, une Localité Oubliée de la Haute-Kotto

Yalinga, une Localité Oubliée de la Haute-Kotto

 

Une scène rurale à Yalinga, dans la Haute-Kotto, avec des enfants jouant sur un terrain sablonneux devant des huttes traditionnelles africaines, entourées d’arbres et sous un ciel nuageux
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Bangui, 16 avril 2024 (CNC)

 Dans les profondeurs de la Haute-Kotto, là où les rivières s’entrelacent et où les murmures du vent portent les échos d’un peuple oublié, se trouve Yalinga. Cette sous-préfecture, à 170 kilomètres de Bria, est en proie à des défis colossaux. Mais qui entend les cris de détresse de ses habitants ?

 

Au-delà des menaces incessantes qui planent, l’absence criante de points d’eau potable et l’accès restreint aux soins de santé de qualité font partie du quotidien des habitants. Pour eux, vivre à Yalinga est une lutte quotidienne pour la survie.

 

Répondant à cet appel désespéré, des représentants des autorités administratives et trois députés de la Haute-Coteau, accompagnés de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), se sont rendus sur place du 28 mars au 6 avril dernier. Ce geste témoigne d’une prise de conscience, mais que peut-on réellement attendre de ces visites éphémères ?

 

À Yalinga, les signes de désespoir sont omniprésents. Les hautes herbes envahissent les rues, les bâtiments administratifs croulent sous le poids des années, et l’autorité de l’État est plus une idée lointaine qu’une réalité tangible.

 

Henriette Yamon, première adjointe au maire de Yalinga, exprime avec amertume la situation précaire :

“Il n’y a pas de maire ni de sous-préfet, moins encore de gendarmes. Je travaille seulement avec les chefs de groupements et de quartiers”.

 

Les défis sont multiples. Les installations médicales manquent cruellement de médicaments, et l’eau de la rivière, principale source d’approvisionnement, est un vecteur de maladies comme la diarrhée. Les paroles de Mme Le Yamon résonnent avec urgence :

“Qu’on nous déploie des FACA, je souhaite que la localité de Yalinga redevienne comme auparavant.”

 

Le préfet de la Haute-Coteau, Thierry Evariste Binguinenndji, s’engage à plaider en faveur de ses concitoyens :

 

“Il n’y a même pas d’enseignants qualifiés, il y a aussi le problème de santé. Les femmes accouchent même sur le sol, et dans certaines zones, il y a des problèmes de semences. S’ils sèment, par exemple les tubercules de manioc, après un ou deux mois, tout pourrit”.

 

La MINUSCA, représentée par Abraham Osong Esapa, reconnaît également l’urgence de la situation :

 

“Je vais parler au chef de bureau, c’est à lui de parler avec les hiérarchies à Bangui pour essayer d’aider cette population. Il y a encore des ponts à réparer. Sans accès, on ne peut pas bien protéger la population”.

 

Les difficultés de Yalinga remontent à loin, depuis les années 2003, lorsque les rebelles de la LRA de Kony semaient la terreur dans la région. Aujourd’hui, ce sont des groupes armés locaux qui viennent régulièrement dépouiller les habitants de leurs biens, semant un climat de peur et d’incertitude.

 

Dans ce récit de souffrance et d’abandon, les habitants de Yalinga ne demandent qu’une chose : que leur voix soit entendue, que leurs besoins soient pris en compte. Alors que les visiteurs repartent, leur espoir fragile repose sur la promesse lointaine d’un avenir meilleur, où la sécurité, la santé et la dignité ne seront plus des luxes inaccessibles.

 

Par Moïse Banafio

 

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L’avènement d’Orange Centrafrique à Koundé : Une nouvelle ère de connectivité

L’avènement d’Orange Centrafrique à Koundé : Une nouvelle ère de connectivité

 

Un pylône de réseau téléphonique mobile GSM en Afrique.
Un pylône de réseau téléphonique mobile GSM en Afrique. CopyrightDR

 

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)  

  Est-il possible d’imaginer un monde où chaque nouveau pas vers la modernité est un événement célébré par toute une communauté ? À Koundé, un village situé à 32 kilomètres de Cantonnier, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine, cet événement a pris forme avec l’installation d’une antenne d’Orange Centrafrique.

 

Une installation marquée par l’espoir

 

Le deuxième adjoint au maire de Koundé, quelques jours après la cérémonie d’inauguration, a exprimé à la rédaction du CNC un profond enthousiasme face à cette avancée.

 

“C’est un jour mémorable pour nous tous à Koundé. L’arrivée de cette antenne n’est pas seulement un progrès technique, c’est un lien vital qui nous relie

au reste du monde”, a-t-il affirmé. Sa prise de parole souligne un sentiment d’unité et d’espoir pour les habitants qui, jusqu’à présent, ont été largement isolés des flux d’informations numériques.

 

Impacts attendus

 

Avec l’installation de l’antenne, les habitants anticipent une amélioration significative dans la communication.

 

“Ce n’est pas tous les jours que nous voyons un tel changement. Pouvoir appeler de la famille ou des amis depuis notre maison, c’est vraiment la meilleure

chose. Je dis merci à Orange Centrafrique d’avoir pensé à nous ici”. partage M. Firmin Zaolo, un commerçant de Koundé.

 

Les implications de cette nouvelle connectivité sont vastes, permettant des échanges plus rapides et peut-être l’ouverture de nouvelles opportunités économiques, même si l’accès à des services comme l’éducation numérique sont inexistants.

 

Vers un avenir connecté

 

L’arrivée de l’antenne d’Orange Centrafrique à Koundé est un pas en avant significatif dans la réduction de la fracture numérique dans cette région frontalière entre le Cameroun et la Centrafrique. Elle promet de dynamiser les échanges, d’améliorer les services et de renforcer les liens communautaires. Pour Koundé, l’horizon s’élargit, et avec lui, les espoirs et les aspirations de ses habitants.

 

L’installation de l’antenne par Orange Centrafrique à Koundé n’est pas seulement un progrès technologique ; c’est un pas en avant vers l’inclusion et la connexion globale. Cette initiative ouvre non seulement des portes à la communication mais aussi à un avenir où Koundé pourrait bien devenir un point lumineux de développement et d’intégration régionale. Avec cette nouvelle ère, les habitants de Koundé sont prêts à tracer leur propre voie dans le vaste réseau mondial.

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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À Ngarba, Ndélé, L’eau potable, un bien précieux est inaccessible par les habitants  

À Ngarba, Ndélé, L’eau potable, un bien précieux est inaccessible par les habitants

 

Une femme prépare un repas en plein air à côté d’un foyer traditionnel, avec un enfant dans le dos, dans un environnement aux infrastructures précaires
CopyrightDR

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Dans les zigzags de la préfecture de Bamingui-Bangoran, dans le nord de la République centrafricaine, se situe le village Ngarba, une localité en proie à une crise silencieuse : l’accès à l’eau potable. À 125 kilomètres de Ndélé, la préfecture la plus proche, les habitants de Ngarba luttent quotidiennement contre la soif et les maladies liées à la consommation d’une eau non potable.

 

L’unique forage, jadis symbole d’espoir, est désormais une relique, en panne depuis trois longues années. Les habitants, à bout de patience, n’ont d’autre choix que de puiser dans la rivière Ahouk, espérant trouver une eau relativement utilisable. Cependant, même cette source est souillée, polluée par les pas incessants des bêtes qui viennent s’y abreuver, transformant ce qui devrait être une source de vie en un puits de maladies.

 

Célestine, mère de famille résiliente, témoigne avec amertume de cette réalité désolante :

“Nous buvons l’eau de source puisque l’unique forage construit par l’ONG Solidarité ne fonctionne pas. De fois, on creuse un trou au bord de la rivière Ahouk afin de trouver de l’eau. Mais des bœufs, ils marchent, rendant l’eau insalubre”. Son récit est le reflet de la détresse d’une communauté oubliée.

 

Alphonse, un autre habitant, explique la difficulté de trouver une solution durable à ce dilemme :

“L’endroit est sableux. Même si tu creuses un trou de 80 cm, tu trouves du sable. Donc c’est impossible d’avoir un puits. Les femmes sont obligées de creuser un trou au bord de la rivière Ahouk pour avoir de l’eau. Mais quelque temps après, le sable absorbe l’eau“.

 

Face à cette situation critique, le préfet intérimaire de Bamingui-Bangoran, Jean-Gilbert Bagoudou, a récemment pris conscience de l’urgence de la situation. Après une visite dans la localité fin mars, il a pris des mesures pour répondre aux besoins pressants de la population :

“Ce problème a été évoqué. Mais au retour, j’avais convié à une réunion les responsables des organisations qui œuvrent dans la localité. Et la première urgence internationale m’a rassuré qu’une mission va descendre sur Ngarba afin de construire peut-être deux forages à Ngarba”.

 

Cependant, en attendant l’installation de ces nouveaux points d’eau par l’ONG Première Urgence Internationale, les habitants de Ngarba demeurent vulnérables, exposés aux maladies telles que la typhoïde et le vert intestinou, conséquences directes de la consommation d’une eau contaminée.

 

La situation à Ngarba met en lumière une réalité souvent ignorée : l’accès à l’eau potable demeure un défi majeur dans de nombreuses régions du monde, même au 21ᵉ siècle. Dans cette lutte pour un droit aussi fondamental, chaque action compte, et chaque voix qui se joint à l’appel à l’aide peut faire la différence entre la vie et la mort.

 

Par Moïse Banafio

 

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L’Ère de la Fibre Optique en Centrafrique est arrivée : bientôt, Un Pas vers la Connectivité Totale

L’Ère de la Fibre Optique en Centrafrique est arrivée : bientôt, Un Pas vers la Connectivité Totale

 

fibe optique image
Fibe optique image

 

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)  

 Dans un monde où la connectivité est devenue aussi cruciale que l’air que nous respirons, la République Centrafricaine se prépare à franchir une étape majeure vers un avenir numérique prospère. L’annonce récente du ministre de l’Économie numérique, Justin Gourna Zako, sur l’opérationnalisation imminente de la fibre optique, suscite un vent d’enthousiasme et d’anticipation à travers le pays.

 

La fibre optique, longtemps attendue, est sur le point de devenir une réalité tangible en République Centrafricaine. Les opérateurs de téléphonie mobile ont déjà franchi avec succès la phase des essais techniques, ouvrant ainsi la voie à une ère de connectivité sans précédent. Les résultats de ces essais sont concluants, signifiant que la fibre optique est prête à être exploitée pour le bénéfice de tous les citoyens.

 

L’infrastructure mise en place permettra aux opérateurs de téléphonie mobile d’accéder à la fibre optique à travers un modèle commercial bien pensé. Un opérateur en gros fournira la fibre aux opérateurs de téléphonie mobile, qui à leur tour la distribueront aux consommateurs finaux. Cette approche stratégique garantit une accessibilité maximale à la fibre optique, favorisant ainsi une connectivité étendue à travers tout le territoire centrafricain.

Les travaux d'installation des équipements de la fibre optique à Berbérati dans la Mambéré Kadéï
Les travaux d’installation des équipements de la fibre optique à Berbérati dans la Mambéré Kadéï

 

Alors que les opérateurs finalisent les derniers détails techniques, une nouvelle ère technologique se profile à l’horizon. Cependant, l’exploitation de la fibre optique nécessite l’acquisition de nouvelles licences, notamment pour la 4G et la 5G. Cette exigence souligne l’engagement du pays à rester à la pointe de l’innovation technologique et à offrir à ses citoyens les outils nécessaires pour prospérer dans l’économie numérique mondiale.

 

Parallèlement à ces avancées technologiques, la création de l’Agence Centrafricaine de développement du digital marque une étape importante dans la coordination et la mise en œuvre de projets numériques d’envergure. Remplaçant la coordination du projet FIBRE, cette agence incarne l’engagement continu du gouvernement envers le développement numérique du pays.

 

Alors que les préparatifs finaux sont en cours, avec MTN logé dans la plateforme à Bangui-Sica, l’anticipation est à son comble. Bientôt, les citoyens centrafricains pourront embrasser pleinement les avantages de la fibre optique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans les domaines de l’éducation, du commerce, de la santé et bien d’autres encore.

 

Il convient de rappeler que l’opérationnalisation imminente de la fibre optique en République Centrafricaine marque un tournant historique dans le développement du pays. Alors que nous nous préparons à accueillir cette nouvelle ère de connectivité, nous célébrons également les opportunités sans précédent qu’elle apportera à tous les citoyens.

 

Par Anselme Mbata

 

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Birao face à la sécheresse : La quête vitale pour l’eau

Birao face à la sécheresse : La quête vitale pour l’eau

 

 

Une femme portant un seau sur la tête après l'avoir rempli à un point d'eau du site B pour les personnes déplacées de la ville de Kabo. © Igor Barbero/MSF  
© Igor Barbero/MSF

Bangui, 16 avril 2024 (CNC)

 Peut-on vivre sans eau? À Birao, dans les quartiers Djamal 3, 4, et 5, cette question rhétorique prend une résonance particulièrement alarmante. La saison sèche y impose son règne, laissant derrière elle des puits à sec et des habitants désespérés.

 

La vie quotidienne marquée par la pénurie :

 

Les témoignages des résidents de Birao dépeignent une réalité accablante. Les cinq puits qui alimentaient autrefois les quartiers sont désormais inutilisables, obligeant les habitants à parcourir de longues distances en quête d’une source fiable.

“Vraiment, notre difficulté est mon souci”, partage Guisma Ibrahim Younouss, présidente de l’association Noudjoum Walla, soulignant l’urgence de la situation.

Les allers-retours épuisants vers des points d’eau éloignés sont devenus une routine éreintante. Le poids de l’absence d’eau Sans accès à l’eau, la vie quotidienne est non seulement inconfortable mais devient un combat pour la survie.

“Si tu n’as pas de l’eau, tu ne peux pas vivre,” rappelle Mariame, une habitante, évoquant la réalité dure mais simple qui définit leur existence. Cette crise de l’eau affecte non seulement la santé mais se répercute sur tous les aspects de la vie communautaire, de la cuisine à l’hygiène.

 

Une communauté unie face à l’adversité :

 

Face à cette épreuve, la solidarité des habitants de Birao est palpable. Ils partagent les maigres ressources et s’entraident dans la recherche de solutions temporaires, tout en gardant espoir en des jours meilleurs. Cette situation a également renforcé les liens communautaires, chacun participant à la mesure de ses moyens pour pallier les manques.

 

La crise de l’eau à Birao est un rappel poignant de la fragilité de l’existence humaine face aux caprices de la nature. Cependant, c’est aussi un témoignage de la résilience et de la détermination d’une communauté qui, malgré les défis, continue de chercher des moyens de surmonter cette épreuve, en espérant une résolution qui permettra de rétablir non seulement l’eau mais aussi la normalité dans leurs vies.

 

Par Moïse Banafio

 

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Flash info: Embuscade à Bocaranga : Bilan tragique pour les mercenaires russes et les FACA

Flash info: Embuscade à Bocaranga : Bilan tragique pour les mercenaires russes et les FACA

 

Les mercenaires du groupe Wagner sur des motos
Les mercenaires du groupe Wagner sur des motos

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)

 Ce dimanche 14 avril 2024 restera gravé dans les mémoires de Bocaranga, alors qu’une patrouille des mercenaires russes du groupe Wagner, accompagnée de soldats de l’armée nationale, a été prise au piège dans une embuscade meurtrière à une quarantaine de kilomètres de la ville.

 

L’incident s’est déroulé aux environs de 17h45, sur le pont de Pendé, lorsque les mercenaires du groupe Wagner, à bord d’un pick-up et d’une dizaine de motos, rentraient d’une mission de patrouille à Ngoutéré. Une confrontation violente a éclaté entre les mercenaires et les assaillants, présumés être des membres rebelles de 3R, une faction de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

Le bilan humain est tragique, avec la perte de trois mercenaires russes et d’un soldat FACA dans l’échange de tirs qui a duré une trentaine de minutes. Ces pertes témoignent de la violence persistante qui sévit dans cette région de l’Ouham-Pendé, malgré les efforts déployés pour maintenir la sécurité.

 

Il convient de rappeler que depuis près de deux mois, les mercenaires du groupe Wagner sont déployés à Bocaranga, avec pour mission de garantir la sécurité dans la ville. Leur présence a été justifiée par le déploiement des FACA, des gendarmes et des policiers dans différentes localités de la région. Cependant, cette stratégie n’a pas suffi à éviter l’embuscade mortelle survenue lors du retour de Ngoutéré.

 

Cet événement rappelle les défis persistants auxquels est confrontée la région de Bocaranga, malgré les efforts déployés pour restaurer la paix et la stabilité. Il souligne également l’importance cruciale de trouver des solutions durables pour mettre fin aux violences et assurer la sécurité des habitants de la région.

 

Par Fortuné Boberang

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Pourquoi Deux chefs rebelles centrafricains, Abakar Sabone et Mahamat Al Khatim, arrêtés à Ndjamena

Pourquoi Deux chefs rebelles centrafricains, Abakar Sabone et Mahamat Al Khatim, arrêtés à Ndjamena

 

L'ancien Conseiller de l'ex-chef d'État de transition Michel Djotodia, Abakar Sabone, ici à Bangui en décembre 2013. AFP Photo/MIGUELMEDINA
L’ancien Conseiller de l’ex-chef d’État de transition Michel Djotodia, Abakar Sabone, ici à Bangui en décembre 2013. AFP Photo/MIGUELMEDINA

 

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)

 “Quand les eaux bouillonnent, les poissons en pâtissent”. En effet, dans les arcanes de la politique africaine, chaque pas est un pas de géant, et chaque décision peut déclencher une cascade d’événements inattendus. La semaine dernière, deux figures notables du paysage rebelle centrafricain, Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone, ont été subitement catapultées sur le devant de la scène, mais pas pour les raisons auxquelles on aurait pu s’attendre.

 

Depuis maintenant quatre jours, les rues de Ndjamena, capitale du Tchad, résonnent des murmures de l’arrestation de deux chefs rebelles centrafricains Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone par le service de contre espionnage tchadien. Les rumeurs tourbillonnent telles des feuilles emportées par le vent, chacune offrant une explication différente à cet épisode aussi mystérieux que captivant.

 

Le point de départ de ce tumulte ? Une simple information publiée sur les ondes de Radio France Internationale, révélant le non-versement des moyens financiers alloués par l’Angola aux chefs des groupes armés opérant sur le territoire centrafricain réfugiés au Tchad, à la demande des chefs d’État du Grand Lac (CIRGL). Une révélation qui a enflammé les passions et a mis en branle une série d’événements qui secouent la présidence tchadienne de Mahamat Déby.

 

À la suite de la publication de cette affaire par la RFI, le président tchadien, Mahamat Déby, a pris les devants en ordonnant à son cabinet et au nouveau directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) d’éclaircir cette affaire nébuleuse. Ainsi, une réunion extraordinaire a été convoquée, rassemblant les chefs des groupes armés centrafricains présents sur le sol tchadien, dans les bureaux de l’ANS à Ndjamena.

 

Les regards étaient lourds de significations, chargés d’interrogations muettes, alors que le nouveau directeur de l’ANS pressait les chefs rebelles de fournir des explications tangibles, des preuves palpables de leurs revendications. Mais dans ce jeu complexe de diplomatie et de jeux de pouvoir, les réponses ne sont jamais aussi simples qu’on le souhaiterait.

 

Pendant ce temps, dans l’ombre de ces débats houleux, l’ancien directeur de l’ANS, Monsieur Ahamat Kogri, qui est actuellement nommé ministre chargé du secrétariat particulier du Président Déby, a livré sa propre version des faits. Selon lui, le fonds alloué aux chefs rebelles avait été gelé en raison de leur non-respect des directives édictées à leur égard. Un différend qui aurait pu être résolu en un éclair, mais qui s’est éternisé dans un ballet d’attentes et de faux espoirs.

 

Et puis, comme une brise fraîche dans la chaleur étouffante du désert, le mois saint du Ramadan approche, et avec lui, l’espoir d’une résolution à cette impasse. Les chefs rebelles, tels des pèlerins en quête de rédemption, ont réitéré leurs demandes d’allocations, espérant apaiser les tensions et reprendre le cours de leurs vies tourmentées.

 

Mais alors que les cieux s’assombrissent et que les ombres s’allongent, un coup de théâtre vient bouleverser le fragile équilibre de cette tragi-comédie diplomatique. Mahamat Al Khatim et Abakar Sabone, convoqués par l’ANS pour des discussions plus approfondies, ont mystérieusement disparu, emportés par les remous de l’intrigue.

 

Pour certains observateurs avertis, cette arrestation soudaine pourrait être le prélude à des révélations explosives, un dévoilement de secrets enfouis dans les profondeurs de la clandestinité. Pour d’autres, c’est le début d’une saga encore plus sombre, où les alliances se défont aussi vite qu’elles se forgent, et où la loyauté n’est qu’une illusion fugace.

 

Dans ce théâtre de l’absurde, où les masques tombent et où les vérités se cachent derrière des mensonges bien ficelés, une seule chose est certaine : rien n’est jamais ce qu’il semble être, et les apparences sont souvent trompeuses. Alors que le monde retient son souffle, attendant le dénouement de cette histoire fascinante et troublante, une chose est sûre : les répercussions de cet incident ne feront que commencer à se faire sentir, comme les ondulations à la surface d’un lac calme, annonçant la tempête à venir.

 

Par Alain Nzilo

 

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À Béloko, la Prophétie d’un Marabout  Sèment la Panique et Vide les quartiers

À Béloko, la Prophétie d’un Marabout  Sèment la Panique et Vide les quartiers

 

Dans la ville frontalière de Béloko
Dans la ville frontalière de Béloko

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)  

 Un proverbe africain dit que “Dans l’obscurité des rumeurs, la lumière de la vérité vacille “. À Béloko, cette maxime résonne avec une acuité particulière, alors que la localité se retrouve plongée dans l’ombre de l’incertitude. Les habitants, ébranlés par les murmures alarmants qui circulent, se trouvent confrontés à un choix déchirant : affronter l’inconnu ou fuir vers un avenir incertain. Cette tension palpable, nourrie par des récits terrifiants, soulève une question fondamentale : qu’en est-il réellement de cette menace qui hante les esprits et pousse chacun à remettre en question sa sécurité ?

 

Lors d’une entrevue avec le président de la jeunesse de Béloko, M. Lundar Machuil, nous avons plongé dans les eaux troubles de l’anxiété qui submerge la ville. Selon lui, les rumeurs jouent un rôle prépondérant dans cette fuite collective. Les récits des “trois aires” qui se préparent à attaquer demeurent persistants, bien que leur présence reste aussi insaisissable que l’ombre fuyante d’un rêve.

 

“Les raisons de cette fuite, c’est par rapport aux rumeurs pour les trois aires qui vont venir mais on ne voit même pas les trois aires”, déclare le Président de la jeunesse de Béloko

 

Mais il y a plus : les paroles d’un marabout, murmurant des prophéties sombres dans les oreilles de ses disciples, ont semé les graines de la peur dans le sol fertile des esprits inquiets.

 

Pourtant, au milieu de cette tempête de conjectures, une lueur d’espoir brille à travers les nuages de la crainte. Les autorités locales et les forces de défense travaillent sans relâche pour garantir la sécurité de la population. Des patrouilles incessantes parcourent les rues, des murmures réconfortants se répandent, tels des échos dans l’air vicié de la peur. M. Machuil souligne l’importance de maintenir la population dans les limites de la ville, de ne pas succomber à la tentation de fuir vers les champs ou les confins de la brousse. Car c’est dans l’unité, dans la solidarité, que réside la force de résister à l’assaut des ténèbres.

 

Pourtant, malgré les efforts louables des autorités, des questions demeurent en suspens. Les ressources, tant matérielles qu’humaines, sont-elles suffisantes pour faire face à une menace aussi diffuse? Les routes délabrées qui serpentent à travers la région rendent les déplacements difficiles, voire impossibles, pour les forces de l’ordre. M. Machuil appelle donc à un soutien accru du gouvernement, à des moyens logistiques adéquats pour permettre aux défenseurs de la ville de remplir leur mission avec efficacité et détermination.

 

En fin de compte, c’est un appel à la confiance, à la résilience, qui émane des rues désertées de Béloko. Malgré les rumeurs qui tourbillonnent comme des feuilles emportées par le vent, malgré les défis qui se dressent comme des montagnes infranchissables, la population reste debout, prête à affronter l’avenir avec courage et détermination. Car au cœur de la nuit la plus sombre, c’est la lumière de l’espoir qui guide leurs pas, les conduisant vers un avenir où la paix et la sécurité règnent en maîtres.

 

Emmanuel  Gassawi

Correspondant du CNC à Béloko

 

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À Kaga-Bandoro, la fête du Ramadan Ternie par les Paroles Controversées du Maire

À Kaga-Bandoro, la fête du Ramadan Ternie par les Paroles Controversées du Maire

 

Mosquée de Kaga-Bandoro avec minaret haut surmonté d’un croissant, murs peints en vert à la base, sous un ciel dégagé, avec des personnes et des structures simples dans un environnement de marché en plein air.
La mosquée centrale de Kaga-Bandoro. CopyrightCNC

 

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)  

  « Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner ; lorsqu’ils sont justes et généreux, ils peuvent changer le monde », Parole de Buddha. Cette sagesse universelle résonne avec une pertinence particulière à Kaga-Bandoro, où la fin du Ramadan aurait dû être célébrée comme un symbole de renouveau et de purification. Pourtant, cette année, les paroles prononcées durant la cérémonie par le maire de la ville, monsieur Alvin Moussa Zabido, ont eu un effet tout autre, ébranlant la communauté au lieu de la fortifier.

 

Un discours qui divise

 

Dans l’enceinte sacrée de la mosquée centrale de Kaga-Bandoro, alors que la foule de fidèles musulmans s’attendait à des mots d’unité et de paix, le discours du maire, Alvin Moussa Zabido , invité à la cérémonie,  a semé des graines de discorde. Accusant ouvertement les musulmans de la ville de dissimuler des armes sous leurs lits, et d’être des rebelles, ses mots ont frappé comme un coup de tonnerre dans le calme matinal.

 

La réaction des fidèles : entre stupeur et indignation

 

Un silence lourd a précédé la tempête de réactions. Des voix se sont élevées, plaidant pour que le micro soit arraché des mains du maire Alvin Moussa Zabido

 qui divisaient. les Mais le respect dû à son rang a prévalu, laissant le flot de ses accusations se déverser sur la place publique. Pendant ce temps, les fidèles qui se sont massés sous le soleil à l’extérieur de la mosquée, et qui sont déjà éprouvés par le jeûne et la chaleur, sont partis chercher un refuge sous les arbres, se sont vus accusés par le maire  de fuir la vérité.

 

«  Se sont des rebelles qui ne veulent pas la vérité. Voilà maintenant qu’ils sont gênés d’entendre la vérité  », ajoute le maire. Pendant ce temps, , ces paroles, telles des flèches empoisonnées, ont visé non seulement les présents mais aussi l’essence même de leur foi.

 

“Entendre notre maire, une autorité, nous traiter ainsi pendant une fête sacrée, cela nous brise le cœur et sape notre confiance”, confie Jamal, un résident de Kaga-Bandoro. Une autre fidèle, Aïsha, ajoute : “Ses mots étaient comme des pierres jetées sur notre communauté. Comment peut-on réparer cela?”

 

Vers un horizon d’action et de justice

 

La communauté, ébranlée mais non vaincue, a exprimé son mécontentement. Des murmures de procédures judiciaires ont commencé à circuler, envisageant de déposer plainte contre le maire. La journée, qui aurait dû être emplie de gratitude et de pardon, s’est muée en un champ de désolation.

Ainsi, ce qui aurait dû être un moment de joie collective s’est transformé en une leçon amère sur le pouvoir destructeur des mots. Mais, en cherchant à comprendre et à dialoguer, peut-être la communauté de Kaga-Bandoro pourra-t-elle retrouver le chemin de l’harmonie que Buddha évoquait.

 

Alfred Bazoui

Correspondant du CNC dans la Nana-Gribizi

 

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Vive tensions à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique : Un soldat FACA tué, deux autres blessés

Vive tensions à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique : Un soldat FACA tué, deux autres blessés

 

Les militaires tchadiens en mouvement au Tchad
Les soldats tchadiens.

 

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)  

 Au cœur de ces deux pays africains, le Tchad et la Centrafrique, là où les frontières se croisent et les destins s’entremêlent, un proverbe africain résonne : “Quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre.” Cette sagesse ancestrale capture la réalité amère qui s’est déroulée ce dimanche 14 avril sur le pont reliant les deux pays voisins, près de ville centrafricaine de Moyenne Sido. La paix fragile entre ces nations voisines est remise en question alors qu’un soldat de l’Armée nationale centrafricaine perd la vie et que deux autres sont gravement  blessés .

 

Les témoignages recueillis à Moyenne Sido, dans la préfecture de l’Ouham-Fafa,   peignent un tableau sombre de la situation. Un habitant de Sido, témoin de l’attaque, relate : “ce dimanche après-midi, Les échanges de tirs entre les soldats FACA et leurs homologues tchadiens ont été intenses, comme si le ciel lui-même pleurait la violence qui se déroulait sous nos yeux.” Les autorités de Sido expriment leur préoccupation croissante face à cette escalade de violence, craignant que cela ne dégénère en un conflit aux proportions dévastatrices.

 

Rappelons qu’en mai 2021, six soldats tchadiens avaient été tués à la frontière entre la Centrafrique et le Tchad, victimes d’attaques soutenues par des éléments de force du groupe Wagner qui avaient appuyé les soldats de l’armée nationale. Ces événements récents ne font que souligner la fragilité de la situation et l’urgence d’une solution pacifique pour prévenir de nouvelles tragédies.

 

Alors que les deux nations se retrouvent à un moment critique de leur histoire, le destin de toute une région est en jeu.

 

Par Ousman Dilla

 

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Touadéra crée une force d’intervention violente dans la capitale

Touadéra crée une force d’intervention violente dans la capitale

 

Sur l'avenue Koudoukou, dans le cinquième arrondissement de Bangui, quelques minutes après l'incident entre les éléments de la BIR et les policiers du commissariat du cinquième arrondissement de Bangui. CopyrightCNC
Sur l’avenue Koudoukou, dans le cinquième arrondissement de Bangui, quelques minutes après l’incident entre les éléments de la BIR et les policiers du commissariat du cinquième arrondissement de Bangui. CopyrightCNC

 

 Bangui, 15 avril 2024 (CNC)

 “Quand la sécurité devient l’instrument de l’insécurité, la justice elle-même est menacée.” Cette interrogation sur les véritables intentions derrièrela création de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) par le président Faustin-Archange Touadéra, résonne parmi les Centrafricains. Alors que les détails de son financement et de sa mission restent flous, ses actions récentes à Bangui provoquent une onde de choc à travers la ville.

 

Altercation dramatique sur l’Avenue Koudoukou

 

Le vendredi 12 avril, la tension a éclaté en plein jour, devant le commissariat du cinquième arrondissement de Bangui. L’incident a commencé lorsqu’une patrouille de la BIR, appelée par le commissariat du cinquième pour effectuer avec les éléments dudit commissariat un contrôle de routine sur l’avenue Koudoukou. Mais ce qui est très bizarre, le capitaine, chef du corps de la BIR, informé de la situation, s’est rapidement rendu sur le lieu. À son arrivée, il commence aussitôt à questionner tout le monde. Le capitaine de la BIR, mécontent de ne pas avoir été préalablement informé de l’opération, s’est rapidement confronté au commissaire. Cependant, un brigadier, voulant donner son explication, le capitaine s’est rapidement piqué de colère.

Lors du lancement le 7 février de la nouvelle brigade de Touadera dénommée Brigade d'intervention rapide (BIR) à BanguiBir de touadera
Lors du lancement le 7 février de la nouvelle brigade de Touadera dénommée Brigade d’intervention rapide (BIR) à BanguiBir de touadera

 

La confusion et la violence

 

La situation a dégénéré lorsque le capitaine a commencé à agresser physiquement le brigadier, un acte qui a incité d’autres membres de la BIR à participer à l’agression. Le chauffeur du capitaine a exacerbé le conflit en tirant des coups de feu en l’air sur le policier, un geste qui a semé la panique parmi les policiers présents. Malgré la présence du commissaire de police, aucune intervention n’a été faite pour stopper la violence. Les policiers, submergés et impuissants, ont assisté à l’entrée des militaires dans leur commissariat avant que ces derniers ne se retirent.

 

Une question de rôle et de nécessité

 

Cette brigade, ainsi que la Brigade Spéciale également créée par Touadéra, opèrent toutes deux dans la capitale, suscitant des interrogations sur leur rôle réel. Plutôt que de confronter les menaces rebelles en province, elles semblent concentrer leurs efforts sur des démonstrations de force au sein de Bangui. Quelle est donc la différence entre ces deux unités, si ce n’est leur implication dans des incidents violents en milieu urbain?

 

La création répétée de forces d’intervention rapide  par le président putschiste Touadéra, dont les objectifs restent mystérieux et les actions parfois brutales, pose une question urgente sur leur efficacité et leur éthique. La BIR, en particulier, doit clarifier son rôle au sein de la société centrafricaine : est-elle là pour protéger ou pour persécuter? Les citoyens de Bangui méritent des réponses claires et des actions qui renforcent, et non qui minent, leur sécurité quotidienne.

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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Centrafrique : Le Bras de Fer Entre Opérateurs et Autorités sur la Taxe Électronique

Centrafrique : Le Bras de Fer Entre Opérateurs et Autorités sur la Taxe Électronique

 

Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime
Le ministre des postes et télécommunications, Monsieur Gourna-Zacko Justin, lors de son point de presse dans la salle de conférence de son ministère le 03 décembre 2020. Photo CNC / D. Y. Ibrahime

 

 

Bangui, 15 avril 2024 (CNC)  

 Depuis quelques jours, une ombre plane sur les transactions électroniques en République centrafricaine. Marcel Mokwapi, président de l’Observateur Centrafricain de Consommation, a tenu à mettre en lumière un sujet qui agite le quotidien des citoyens : la récente imposition d’une taxe de 1% sur toutes les transactions électroniques.

 

Le 3 et le 4 avril derniers ont marqué le début de l’application de cette mesure, d’abord par Télécel puis par Orange. Cette taxe, en apparence minime, a pourtant des répercussions significatives sur le porte-monnaie des consommateurs. Pour illustrer cette réalité, Marcel Mokwapi donne un exemple concret : un retrait de 100 000 francs, qui autrefois entraînait des frais de 1 500 francs, en coûte désormais 3 000, soit le double, avec l’introduction de cette nouvelle taxe.

 

Cependant, ce qui semble être une simple affaire de taxation s’est rapidement transformé en un imbroglio juridique et réglementaire. Le ministre des Télécommunications, Gourna Zako, a émis une correspondance critiquant Orange Centrafrique pour avoir mis en place cette taxe sans attendre l’homologation de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Cette démarche a soulevé des interrogations quant à la légitimité de cette taxe et à l’autorité de l’ARCEP dans ce domaine.

 

Pourtant, des recherches approfondies révèlent une complexité supplémentaire : les opérateurs de téléphonie mobile ne seraient pas soumis à l’autorité de l’ARCEP pour les transactions de mobile monnaie, mais plutôt à celle de la COBAC. Cette nuance soulève des questions sur la compétence réelle de l’ARCEP dans ce domaine spécifique.

 

Malgré les interventions du ministre, les opérateurs semblent persister dans l’application de la taxe contestée. Cette situation laisse les consommateurs dans une impasse, se demandant si les autorités ont réellement le contrôle sur ces transactions.

 

Marcel Mokwapi conclut en appelant à une clarification de la part de l’ARCEP et du ministère concerné. Les consommateurs attendent des réponses claires et des actions concrètes pour résoudre cette situation qui pèse lourdement sur leur budget et leur confiance dans le système. En attendant, l’incertitude persiste, laissant les Centrafricains dans un état d’inquiétude légitime quant à leur avenir financier dans un monde de plus en plus numérique.

 

Orange Centrafrique répond au ministre Gourna Zako

 

Dans son courrier adressé au Ministre de l’Économie Numérique des Postes et Télécommunications, daté du 11 avril 2024, la société Orange répond au communiqué officiel concernant l’instauration d’une taxe de 1% sur les transactions financières et le Mobile Money. Orange exprime son étonnement face aux accusations portées à son encontre dans le communiqué ministériel, soulignant son engagement envers les intérêts de ses partenaires et des populations, ainsi que sa coopération transparente avec les autorités.

 

La société rappelle qu’elle a commencé à collecter cette taxe conformément à la loi des finances 2024, sur instruction du ministère des finances et du budget, le 4 avril 2024. Orange souligne que les services de télécommunications et les services de paiement sont régis par des dispositions règlementaires distinctes, avec la COBAC comme régulateur de l’activité Mobile Money.

 

Orange affirme avoir sollicité l’avis technique de la COBAC et informé les autorités compétentes à chaque étape du processus, rejetant ainsi les accusations portées contre elle dans le communiqué ministériel. La société réaffirme sa disponibilité à coopérer avec les autorités dans le respect des lois en vigueur

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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Héritier Doneng, Ministre et Milicien : Un Duel de Paroles Explosif

Héritier Doneng, Ministre et Milicien : Un Duel de Paroles Explosif

 

Héritier Doneng, chef de la milice du pouvoir, nommé ministre de la jeunesse et des sports
Héritier Doneng, chef de la milice du pouvoir, nommé ministre de la jeunesse et des sports

 

 

Bangui, 15  avril 2024 (CNC)

“Entre le Ministre et le Milicien : ‘Les paroles ont le pouvoir de détruire ou de soigner”,  dixit Bouddha. En effet, dans l’arène politique centrafricaine, le discours incendiaire d’héritier Doneng qui prétendait défier la société civile, révélant son passé obscur et hautement criminel.

 

Du Passé Obscur à la Lumière de la Politique

 

Nommé ministre de la Jeunesse et des Sports malgré son passé en tant que chef milicien REQUINS, Héritier Doneng incarne le paradoxe de la gouvernance en République centrafricaine. Ses paroles, bien qu’émanant désormais d’une tribune officielle, portent toujours le poids de son passé criminel, jetant une ombre inquiétante sur les débats politiques du pays. Alors que la société civile gronde contre l’injustice et l’oppression, Doneng choisit de répliquer avec des mots imprégnés de son expérience criminelle du passé.

 

La Voix de la Rue contre la Voix du Pouvoir

 

En effet, la société civile centrafricaine, représentée notamment par le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), avait appelé à une manifestation le vendredi 12 avril, dénonçant la misère persistante dans le pays. Les revendications portaient sur les problèmes criants tels que le manque d’électricité, d’eau potable et les lourdes taxes imposées sur les services essentiels. Malgré la détermination des citoyens centrafricains ayant appelé à cette manifestation citoyenne, les forces de l’ordre ont empêché le déroulement de la marche en bloquant les déplacements des manifestants. Alors que les rues résonnent des cris de ceux qui réclament la dignité et la justice, Héritier Doneng se lève pour défendre la légitimité de l’autorité, mais ses paroles ne font que raviver les souvenirs de son passé obscur.

 

Un Défi à la Mémoire Collective

 

Lorsque Héritier Doneng a fait sa déclaration, il pensait défier non seulement la société civile, mais aussi la mémoire collective du peuple centrafricain. Ses paroles résonnent comme un défi à la vérité historique, un rappel brutal des cicatrices encore ouvertes de la nation. Alors que la société lutte pour un avenir meilleur, la voix discordante de Doneng nous rappelle que le chemin vers la rédemption est semé d’obstacles.

 

Entre l’Ombre du Passé et la Lumière de l’Avenir

 

Dans le combat pour la justice et la liberté en République centrafricaine, les paroles d’Héritier Doneng représentent un défi à la fois pour la population centrafricaine qui souffre en ce moment, et pour la mémoire collective du pays. Alors que la nation cherche à guérir les blessures du passé et à construire un avenir meilleur, le chemin vers la réconciliation sera pavé de défis et de sacrifices. Seul le temps dira si la voix de la rue prévaudra sur celle du pouvoir, ou si les ombres du passé continueront à hanter l’avenir de la nation.

 

Par Gisèle MOLOMA

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