Horreur à Bouca : Wagner décapite sauvagement deux Centrafricains

Horreur à Bouca : Wagner décapite sauvagement deux Centrafricains.

 

L'arrivée des mercenaires russes à Alindao, le 18 mars 2021 peu avant midi. Photo CNC / Bernard Yékoua
Les Mercenaires russes en action. CopyrightCNC

 

Les mercenaires russes du groupe Wagner ont commis un acte d’une barbarie inouïe à Bouca, dans la préfecture de l’Ouham-Fafa, le mardi 23 juillet. Après avoir capturé un ex-chef anti-balaka et son garde du corps, ils les ont décapités publiquement dans une mise en scène macabre, défiant toute notion de justice et d’État de droit. 

 

Bangui, 25 juillet 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Bouca: Une opération sanglante dès l’aube.

 

Vers 4h du matin, les habitants de Bouca ont été réveillés par des tirs nourris d’armes lourdes. Les mercenaires russes, venus de leur base de Batangafo, ont lancé l’assaut contre le domicile de José Béfio, un ancien chef anti-balaka reconverti brièvement dans l’armée nationale. Pendant deux heures, des échanges de tirs intenses ont eu lieu dans le quartier SOCADA, forçant la population terrorisée à fuir dans la brousse.

 

Deux corps décapités placés dans une scène macabre
De gauche à droite, le corps décapités de l’ancien général de la milice Anti-Balaka de Bouca, monsieur Josué Béfio, et de son garde du corps mis en scène par les mercenaires russes

 

Bouca : Une exécution sommaire en guise de justice.

 

Après avoir capturé José Béfio et son garde du corps, les Wagner, appuyés par quelques soldats des FACA, les ont conduits à la base militaire de Bouca. Au lieu de les remettre à la justice, les mercenaires ont procédé à une exécution sommaire d’une cruauté inimaginable. Les deux hommes ont été attachés, puis décapités à l’arme blanche. Dans une mise en scène macabre, leurs têtes ont été placées entre leurs jambes écartées avant d’être photographiées.

 

Bouca: Un message de terreur au mépris des lois.

 

En publiant ces images atroces sur les réseaux sociaux, les Wagner envoient un message clair à la population centrafricaine : la soumission ou la mort dans d’atroces souffrances. Cette démonstration de force brutale bafoue toutes les lois nationales et internationales, sans aucune réaction des soi-disant autorités centrafricaines.

 

Le silence complice des autorités.

 

L’inaction des autorités face à ces exactions répétées des mercenaires russes en Centrafrique les rend complices de ces crimes. Censés garantir l’État de droit et la sécurité des citoyens, les dirigeants centrafricains semblent avoir abandonné le pays à la barbarie de Wagner. Cette situation soulève de graves questions sur la souveraineté réelle de la RCA et l’impunité totale dont jouissent ces mercenaires étrangers sur son sol.

 

Un silence assourdissant de la communauté internationale.

 

Face à ces atrocités multiples de Wagner en Centrafrique, l’absence de réaction des organisations de défense des droits de l’homme est incompréhensible. Où sont Amnesty International, Human Rights Watch et les autres ONG qui prétendent défendre la dignité humaine ? Leur silence face à ces crimes de guerre flagrants est une trahison de leur mission.

 

Les Nations Unies, garantes de la paix et de la sécurité internationales, brillent également par leur inaction. La MINUSCA, censée protéger les civils en Centrafrique, semble paralysée face aux exactions répétées de Wagner. Cette passivité remet en question l’efficacité et la légitimité même de la présence onusienne dans le pays.

 

Un appel urgent à la justice internationale.

 

Il est impératif que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse immédiatement de ce dossier. Les preuves sont là, les crimes sont documentés. L’impunité dont jouissent les mercenaires de Wagner doit cesser. La communauté internationale ne peut plus détourner le regard face à ces violations flagrantes du droit international humanitaire.

 

Où est la voix du peuple centrafricain ?

 

Les Centrafricains épris de justice et de paix doivent se faire entendre. La société civile, les leaders religieux, les intellectuels du pays ne peuvent rester silencieux face à cette barbarie qui souille leur nation. Il est temps que le peuple centrafricain se lève et exige le départ de ces mercenaires qui sèment la terreur au lieu d’apporter la sécurité promise.

 

L’urgence d’une mobilisation internationale.

 

Cette affaire ne doit pas tomber dans l’oubli. Il est temps que la communauté internationale sorte de sa torpeur et agisse concrètement pour mettre fin à ces exactions. Des sanctions ciblées contre les responsables de Wagner, une enquête internationale indépendante, et un soutien renforcé aux institutions judiciaires centrafricaines sont des mesures urgentes à prendre. Le sort du peuple centrafricain ne peut plus être ignoré par le reste du monde.

 

Corbeaunews Centrafrique

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