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Extorsion en Série : Le Calvaire des Tchadiens Traversant la Frontière Centrafricaine

Extorsion en Série : Le Calvaire des Tchadiens Traversant la Frontière Centrafricaine

 

À la barrière de Damara
À la barrière de Damara surnommé barrière des Ngbaka-mandja

 

 

Depuis la réouverture de la frontière entre le Tchad et la Centrafrique, les Tchadiens qui ont osé traverser la frontière centrafricaine subissent un racket systématique. De Moyenne Sido à Bangui, les extorsions sont fréquentes. Un témoin raconte avoir payé 130 000 francs CFA à 15 checkpoints depuis la frontière jusqu’à Bangui. L’absence de contrôle des autorités centrafricaines est flagrante.

 

Bangui, 19 juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

La frontière entre le Tchad et la Centrafrique, fermée pendant plusieurs années, a été rouverte le mois dernier, permettant une libre circulation officiellement rétablie. Toutefois, , cette ouverture est rapidement devenue un cauchemar pour les citoyens Tchadiens. Dès qu’ils franchissent la frontière centrafricaine, ils sont confrontés à un nombre important de barrières illégales tenues par diverses forces de l’ordre, dont les soldats FACA, les gendarmes, et les policiers, entre autres.

 

Un citoyen tchadien, ayant parcouru la route de Moyenne Sido à Bangui, témoigne de son calvaire. Il explique avoir rencontré onze checkpoints entre Moyenne Sido et Kaga-Bandoro, où il a dû payer au moins 10 000 francs CFA à chaque barrière. Les agents présents sur ces barrières incluent non seulement les forces de sécurité, mais aussi des agents phytosanitaires et forestiers, tous exigeant des paiements illégaux.

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La situation ne s’améliore guère entre Kaga-Bandoro et Bangui. Sur ce tronçon, le même témoin a rencontré quatre autres barrières, où il a dû payer des sommes variant entre 5 000 et 10 000 francs CFA, malgré la présentation de documents de laissez-passer officiels délivrés par les autorités tchadiennes. En tout, le voyage lui a coûté plus de 130 000 francs CFA, une somme exorbitante pour un trajet censé être facilité par la libre circulation au sein de la CEMAC.

 

Un autre cas, celui d’un étudiant tchadien, illustre également la gravité de la situation. Venant à Bangui pour rendre visite à sa mère, il a été arrêté à la barrière de Guerengou sur la route de Damara. Les forces de l’ordre lui ont demandé de payer 50 000 francs CFA pour continuer son chemin, malgré sa carte d’étudiant. N’ayant pas cette somme, il a dû appeler sa mère à la rescousse, qui a finalement payé pour qu’il puisse être libéré.

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Cette série d’extorsions révèle un double jeu du gouvernement centrafricain. Bien que des déclarations officielles soient faites pour démanteler les barrières illégales, rien de concret n’est entrepris. Les autorités semblent fermer les yeux sur les abus commis par les forces de l’ordre, rendant le trajet des Tchadiens vers Bangui périlleux et coûteux.

 

La libre circulation promise par la réouverture des frontières est ainsi une façade, dissimulant une réalité de corruption et de racket systématique. Les citoyens tchadiens, malgré leurs documents en règle, continuent de subir des extorsions, rendant tout déplacement un véritable calvaire.

 

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