Tensions au sein de l’administration centrafricaine : Les défis des bâtiments gouvernementaux

Publié le 27 janvier 2024 , 5:05
Mis à jour le: 27 janvier 2024 3:48 am

Tensions au sein de l’administration centrafricaine : Les défis des bâtiments gouvernementaux

 

Michelle Mouanga, ministre du travail et de la formation professionnelle
Michelle Mouanga, ministre du travail et de la formation professionnelle

 

 

Bangui, 28 janvier 2024 (CNC) – Dans un récent développement au cœur de l’administration centrafricaine, les tensions ont éclaté entre les fonctionnaires du ministère de la fonction publique et ceux du ministère du Travail. La source de cette agitation réside dans un déguerpissement soudain des agents de la fonction publique de leurs locaux par le ministère du Travail, sous l’égide de la ministre Michel Mwanga. Cette décision, prise sans préavis, a suscité un soulèvement parmi les fonctionnaires, qui se sont rassemblés pour manifester leur mécontentement.

 

Les fonctionnaires, barricadant le portail de l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), ont exprimé leur désir d’une solidarité gouvernementale face à cette situation difficile. Un sentiment d’injustice émane des fonctionnaires, soulignant le manque de préparation et de solutions alternatives de la part du gouvernement après leur déguerpissement.

 

L’absence de logements de remplacement a amplifié les préoccupations des fonctionnaires. Dans un pays où les ressources immobilières gouvernementales sont déjà limitées, la vente de certains bâtiments à des opérateurs économiques libanais a accentué les difficultés d’hébergement pour les fonctionnaires. Cette stratégie de vente soulève des questions sur les priorités du gouvernement en matière de gestion des biens publics et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’administration publique en République centrafricaine.

 

De manière alarmante, plusieurs bâtiments de l’État ont été cédés à des opérateurs économiques libanais, soulevant des questions fondamentales quant aux motivations et aux conséquences de ces transactions. Cette tendance, apparemment croissante, met en péril la capacité de l’État à fournir des infrastructures adéquates pour ses services publics, compromettant ainsi le bien-être des fonctionnaires et la qualité des services offerts à la population.

Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l'emploi, Bangui, République centrafricaine. Image : Mickael Kossi / CNC
Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi, Bangui, République centrafricaine. Image : Mickael Kossi / CNC

 

Il est impératif d’interroger pourquoi des bâtiments gouvernementaux précieux sont vendus à des acteurs privés, en particulier à des opérateurs économiques libanais. Quelles sont les implications de ces ventes pour l’administration publique et pour les fonctionnaires qui dépendent de ces locaux pour mener à bien leurs fonctions? Cette question soulève des préoccupations légitimes quant à la transparence et à la responsabilité dans la gestion des ressources publiques.

 

De plus, nous pouvons explorer le paradoxe apparent où un ministère peut exercer une autorité sur un autre ministère, malgré le fait qu’ils soient tous des entités appartenant à l’État. Le cas du ministère du Travail, qui était auparavant une composante du ministère de la fonction publique, soulève des questions sur la hiérarchie et les relations interministérielles au sein du gouvernement. Comment un ministère peut-il chasser un autre ministère, alors que leur mission principale est de servir l’intérêt public et de répondre aux besoins de la population?

 

Cette situation met en lumière les complexités de la gouvernance et de la gestion des ressources gouvernementales en République centrafricaine, ainsi que les défis persistants auxquels est confrontée l’administration publique. Elle souligne également la nécessité d’une réflexion sur les politiques et les pratiques gouvernementales, afin d’assurer une gestion transparente et efficace des biens publics au profit de tous les citoyens.

 

Dans l’attente de développements ultérieurs, la situation actuelle met en évidence les défis persistants auxquels est confrontée l’administration publique en République centrafricaine, soulignant l’importance d’une gestion responsable des ressources gouvernementales pour assurer le bon fonctionnement de l’État et le bien-être de ses citoyens.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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