Sang et terreur à Obo : Les Miliciens AZANDE ANI KPI GBE s’entretuent, dévastant la population innocente

Publié le 28 janvier 2024 , 5:17
Mis à jour le: 28 janvier 2024 9:29 am

Sang et terreur à Obo : Les Miliciens AZANDE ANI KPI GBE s’entretuent, dévastant la population innocente

 

Monsieur ANIBOTIBEYO FÉLIX, alias MAGIAROU, tué par son ami à Obo dans la nuit du 23 janvier 2024.
Monsieur ANIBOTIBEYO FÉLIX, alias MAGIAROU, tué par son ami à Obo dans la nuit du 23 janvier 2024.

 

 

Obo, 29 janvier 2024 (CNC) – Dans les ruelles étroites de la ville meurtrie d’Obo, très loin de Bangui capitale de la République centrafricaine, les milices d’autodéfense de la ville, AZANDE ANI KPI GBE, sont devenues les architectes de la terreur et de la désolation. Ce qui devait être un rempart de sécurité s’est transformé en un cauchemar sans fin pour la population innocente, piégée dans un cycle infernal de violence et de trahison. Plongeons dans les sombres récits qui hantent les rues d’Obo, révélant l’effrayante vérité derrière les masques des miliciens autodéfense et leur impact dévastateur sur la communauté qu’ils étaient censés protéger. 

  

Le crime odieux à Ngoumé, dans la localité d’Obo 

  

Le 9 janvier dernier, l’horreur a frappé la paisible localité de Ngoumé, située à environ 7 kilomètres de la ville d’Obo, sur l’axe de Bambouti, au sud-est de la République centrafricaine. Une jeune fille centrafricaine, dont le nom résonne encore dans les cœurs brisés de sa famille et de sa communauté, a été victime d’un acte impitoyable de violence conjugale. Son conjoint, un mercenaire soudanais du nom de Mikko, a mis fin à sa vie tragiquement, l’arrachant à ceux qui l’aimaient. 

  

La jeune fille, dont le nom reste gravé dans l’histoire de Ngoumé, était conjointe avec le soudanais Mikko, un membre actif de la milice AZANDE ANI KPI GBE. Leur histoire d’amour a été tragiquement interrompue le 9 janvier, lorsque Mikko a utilisé son arme à feu pour ôter la vie à sa compagne, plongeant la communauté dans un deuil profond et déchirant. 

  

La famille endeuillée a organisé le 23 janvier une place mortuaire en l’honneur de la jeune fille à Obo, dans le quartier Motopi. Cet événement devait être un moment de recueillement et de soutien mutuel pour les proches de la victime, mais il s’est transformé en scène cauchemardesque de violence et de terreur. 

  

C’est sur cette place mortuaire, empreinte de tristesse et de désespoir, que deux membres de la milice AZANDE ANI KPI GBE ont fait leur apparition. ANIBOTIBEYO Félix, alias MAGIAROU, et EZAYA, un mercenaire soudanais domicilié au Quartier Bazima, sont venus assister à la cérémonie, chacun portant en lui des secrets obscurs et des intentions sinistres. 

  

La suite de cette nuit funeste a été marquée par des actes de violence inouïs, plongeant Obo dans l’horreur la plus sombre. La mort de la jeune fille n’était que le prélude à une série d’événements macabres qui allaient ensanglanter les rues de la ville et révéler la noirceur de l’âme humaine. 

 

Le présumé milicien Azandé anikpigbé
Le présumé milicien Azandé anikpigbé

 

La violence éclate à la place mortuaire 

  

Au sein de la place mortuaire, où le deuil devait prévaloir, l’arrivée de deux miliciens de la milice AZANDE ANI KPI GBE, ANIBOTIBEYO Félix et EZAYA, a apporté un sinistre présage. Alors que les regards étaient tournés vers les souvenirs de la jeune fille centrafricaine, l’atmosphère s’est alourdie de tension et de malaise. 

  

C’est EZAYA, le mercenaire soudanais, qui a déclenché le premier éclat de violence. Son comportement agité et perturbateur a rapidement attiré l’attention, perturbant la quiétude de la cérémonie funéraire. Les murmures inquiets se sont rapidement transformés en cris d’alarme lorsque EZAYA a tenté d’agresser une jeune femme présente à la place mortuaire. 

  

Face à la menace imminente, la femme a crié à l’aide, appelant les autres participants à intervenir. Dans un élan de solidarité et de courage, la communauté s’est rassemblée pour faire front à l’agresseur. Mais la présence d’une arme entre les mains d’EZAYA a fait basculer l’équilibre de la terreur. 

  

Dans un geste de lâcheté et de fuite, EZAYA a pris la décision de s’échapper, abandonnant derrière lui un climat de peur et de désarroi. Sa fuite précipitée a laissé la place mortuaire dans un état de choc et d’incrédulité, les participants confrontés à la réalité brutale de la violence qui gangrène leur communauté. 

  

La nuit sombre d’Obo, déjà assombrie par le deuil, a été témoin d’une nouvelle tragédie, révélant les profondeurs de l’inhumanité au sein même de la société. Alors que les étoiles pâlissaient dans le ciel nocturne, la ville se préparait à affronter les heures les plus sombres de son histoire, hantée par les spectres de la violence et de la mort. 

  

Le meurtre à la porte de la mort 

  

Alors que la nuit s’étendait sur Obo, le silence était brisé par un sinistre appel à la porte. Isaïe, le milicien troublé par des intentions sombres, s’était échappé de la place mortuaire pour se retrouver devant la porte de son camarade, Monsieur Félix, aux premières heures du matin. 

  

Félix, habitué à la présence quotidienne de Monsieur Isaïe, ne se méfiait pas de l’obscurité de la nuit. Lorsque le bruit à sa porte l’a réveillé, il a répondu à l’appel, ignorant les présages funestes qui se profilaient dans l’ombre. 

  

Guidé par la voix familière de son camarade, Félix a ouvert la porte, son arme dissimulée derrière lui, inconscient du danger qui rôdait dans l’obscurité. Mais le destin avait déjà tracé sa voie, la tragédie se profilant à l’horizon. 

  

Dans le clair-obscur de la nuit, Monsieur Isaïe a exigé l’extinction de toute lumière, plongeant l’espace dans une obscurité suffocante. La tension était palpable alors que les deux hommes se faisaient face, leurs destins liés par un fil ténu de l’amitié et de la trahison. 

  

C’est alors que l’impensable s’est produit. Dans un geste brutal et irréversible, Monsieur Isaïe a déchaîné la violence, son arme crachant la mort. Les balles ont déchiré l’air, trouant la chair de Monsieur Félix, le condamnant à un destin funeste au seuil de sa propre demeure. 

  

Le silence est retombé sur Obo, tandis que la mort régnait en maître. Le sacrifice de Monsieur Félix, victime d’une trahison impensable, est devenu le symbole d’une communauté déchirée par la violence et la trahison, ses rues empreintes de la douleur et du désespoir des âmes brisées par la cruauté de l’humanité. 

  

Un passé macabre de violence à Obo 

  

Le meurtre récent à Obo n’est pas un événement isolé, mais plutôt le dernier chapitre d’une histoire macabre de violence et de terreur qui hante les rues de la ville depuis des semaines. Quelques semaines auparavant, un mercenaire congolais, actif au sein de la même milice, a commis un acte d’une barbarie indicible. 

  

Dans cette même localité, le mercenaire congolais a infligé des souffrances inimaginables à son beau-frère, frère de sa compagne. Attaché par des cordes cruelles, le frère de sa copine a lentement suffoqué, privé de tout espoir de survie alors que la circulation de son sang était coupée. 

  

La cruauté impitoyable du mercenaire congolais a plongé la communauté dans l’horreur et le désespoir, laissant derrière lui une traînée de souffrances et de deuils inconsolables. Sans un regard en arrière, le milicien a fui, traversant la rivière pour rejoindre la République démocratique du Congo, laissant derrière lui le poids de ses crimes impardonnables. 

  

Ce sinistre épisode, bien que différent dans ses détails, révèle une vérité plus profonde sur la nature des milices qui opèrent dans la région du Haut-Mbomou. Leur présence est synonyme de chaos et de destruction, leur loyauté ne connaissant que la violence et la terreur. Tant que ces forces obscures continueront à sévir, la population d’Obo restera prisonnière de l’ombre de la mort et de la peur. 

  

Les miliciens autodéfense : Des ombres de terreur 

  

À travers les sombres récits qui hantent les rues de Obo, une vérité déchirante émerge : les miliciens d’autodéfense, censés protéger la population, se révèlent être les artisans de sa destruction. L’illusion de sécurité qu’ils offrent est rapidement dissipée par la réalité de leur violence impitoyable et de leur trahison dévastatrice. 

  

Malgré les espoirs initiaux placés en eux, les miliciens autodéfense se révèlent être des prédateurs sans pitié, déchirant le tissu social de la communauté et semant la mort et la désolation sur leur passage. Les récits de meurtres, de tortures et de trahisons révèlent l’ampleur de la terreur qu’ils inspirent, transformant la vie quotidienne en un cauchemar sans fin pour les habitants d’Obo. 

  

En dépit des promesses de protection et de sécurité, les miliciens autodéfense trahissent la confiance de ceux qui les regardent avec espoir, révélant leur véritable nature : celle de bourreaux impitoyables, prêts à sacrifier la vie innocente au nom de leurs propres intérêts et ambitions. 

  

Face à cette sombre réalité, il est impératif que la communauté internationale prenne conscience de la menace que représentent les milices autodéfense, et agisse de manière décisive pour mettre fin à leur règne de terreur. Obo, autrefois un havre de paix, est devenue le théâtre d’une tragédie sans fin, où les ombres des miliciens autodéfense planent comme une malédiction sur la terre meurtrie. 

  

En définitive, les miliciens autodéfense ne sont pas les gardiens de la paix, mais les architectes de la destruction. Leur présence dans la région ne fait que perpétuer le cycle infernal de la violence et de la souffrance, condamnant la population à un destin de peur et de désespoir. Seule une action concertée et déterminée peut libérer Obo de l’emprise funeste de ces sombres forces, ramenant enfin la lumière dans les ténèbres de la terreur. 

 

Par Fidèle ZEGUINO

Correspondant du CNC dans le grand Sud-Est

 

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