République centrafricaine : Tribune de Monsieur Jean Serge Bokassa sur les pourparlers de Khartoum

Publié le 1 février 2019 , 6:22
Mis à jour le: 4 février 2019 8:03 am
Logo officiel du Mouvement de l'ancien ministre de l'intérieur monsieur Jean-Serge BOKASSA.
Logo officiel du Mouvement de l’ancien ministre de l’intérieur monsieur Jean-Serge BOKASSA.

 

 

République centrafricaine : Tribune de Monsieur Jean Serge Bokassa sur les pourparlers de Khartoum

 

 

Je présente mon point de vue sur un fond d’interrogation en essayant de respecter une logique, celle de l’élu à savoir la politique de « la main tendue » aux Groupes Armés. Bien que nous ayons, face à l’attitude belliciste des Groupes Armés, très vite constaté les limites de cette approche, qu’est-ce qui justifie cette obstination ?

Non seulement une obstination des Princes qui nous gouvernent à garder cette « main tendue » mais encore, à mener la barque centrafricaine comme si tout allait bien. Faire de l’économie notre priorité au détriment de la sécurité ? En suivant cette logique, entendu que gouverner c’est prévoir, comment en restant dans cette posture de dialogue, croire pour les uns ou espérer pour les autres, que le schéma de « Khartoum »soit évitable ? Alors, à ce stade où nous recevons comme écho le durcissement de ton des Groupes Armés qui ne démordent pas, quelle serait l’alternative en cas d’échec total ou partiel ? Sachant que nous détenons le record des accords non respectés. Ceux qui prennent pour référence les pays qui scandent à qui veut l’entendre, « qu’ils ne dialoguent pas avec des terroristes » oublient que ces pays ont la capacité militaire d’assumer ce discours. Mais nous, qu’en est-il ? Sommes nous sûrs qu’un accord, même à minima, sera respecté par ceux-là qui jusqu’ici les ont tous foulés sans vergogne ni scrupule et ce au vu et au su de tous ? Quelle mesure sera prise pour cette fois-ci, avec tous les exemples que nous avons déjà, préserver la vie des citoyens ? Cette question, même si elle nous interpelle toutes et tous, appelle avant tout à la responsabilité du gouvernement et de la communauté internationale qui supervise ses pourparlers. À défaut, le Peuple doit se préparer, face à cette énième forfaiture, de défendre ce qui lui reste à défendre, à savoir sa dignité « d’être humain », ayant droit à la vie comme tout être humain sur cette terre. Si une seule parole suffit pour le sage, l’homme prudent voit le mal venir de loin et se cache.

Respectueusement.

Que Dieu bénisse et protège le peuple centrafricain.

 

 

Fait à Bangui, le 31 janvier 2019.

BP : 1001 Bangui (RCA) / Téléphone : (00 236) 72 45 29 70 / 75 63 49 14
Mail : jean-serge@jsbokassa.com / mouvement.kmks@gmail.com
Site : www.jsbokassa.com

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