République centrafricaine : François Bozizé, président-maquisard

Publié le 3 septembre 2021 , 6:41
Mis à jour le: 3 septembre 2021 6:41 am

Bangui, République centrafricaine, vendredi, 3 septembre 2021, 12:33:15 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les mois se suivent et se ressemblent pour l’ancien chef de l’État centrafricain. Empêché de se présenter à l’élection présidentielle de décembre 2020, François Bozizé a, par la suite, soutenu la Coalition des patriotes pour le changement (CPC, coalition de groupes armés), dont il assure officiellement la coordination depuis mars. Recherché à ce titre pour complot et rébellion par la justice centrafricaine, qui a ouvert une information judiciaire à son encontre, ainsi qu’à celle de plusieurs personnalités de l’opposition en janvier, l’ancien chef de l’État avait rejoint le maquis au début de l’année.

François Bozizé (RCA), président de la République centrafricaine, au palais de la Renaissance le 13 mars 2013, dix jours avant la prise de Bangui par les rebelles de la Seleka. Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique  
François Bozizé (RCA), président de la République centrafricaine, au palais de la Renaissance le 13 mars 2013, dix jours avant la prise de Bangui par les
rebelles de la Seleka. Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique

 

Réfugié dans la zone frontalière entre la Centrafrique et le Tchad, il n’est aujourd’hui plus entouré que par une poignée de fidèles, lesquels assurent sa sécurité et gère son quotidien dans les zones de brousse qui lui servent de refuge. S’il a quitté en mars la présidence de son parti – le Kwa Na Kwa -, qu’il a laissée à son ancien lieutenant Christian Guénébem, François Bozizé conserve un contact régulier avec certains de ses proches, notamment son fils Jean-Francis. Ce dernier, lui aussi en exil dans son propre pays, lui rend visite fréquemment.

Également visé par un mandat d’arrêt des Nations unies émis en 2014, qui n’a jamais été appliqué, l’ancien président de 74 ans reste en contact avec les représentants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) – notamment angolais -, qui s’efforcent de favoriser la mise en place d’un dialogue national à Bangui. Si les hommes du président Joào Lourenço n’ont pas abandonné l’idée de faire participer Bozizé aux discussions, le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, toujours appuyé par ses alliés russes, s’y oppose toujours.

 

Par Jeune Afrique du mois de septembre

Aucun article à afficher