République centrafricaine : dialogue de Khartoum, les discussions dans l’impasse.

Publié le 28 janvier 2019 , 3:16
Mis à jour le: 28 janvier 2019 3:16 pm
Salle des pourparlers de Khartoum
Pourparlers de Khartoum. Photo de la Minusca.

 

 

République centrafricaine : dialogue de Khartoum, les discussions dans l’impasse.

 

 

Khartoum (CNC) – Si les pourparlers de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés se sont plutôt bien déroulés depuis son ouverture le jeudi 24 janvier dernier, les choses semblent être plus compliquées depuis le dimanche dernier suite aux exigences des groupes armés.

 

En effet, le vendredi 25 janvier dernier, après les discussions intenses avec les rebelles, un draft d’un projet d’accord global de paix a été remis à tous les protagonistes pour examination.

Cependant, la délégation des groupes armés, conduite par Abakar Sabone, demande 48 heures pour l’examiner.

Au retour à la table des négociations dimanche 27 janvier vers 16 heures locales, brusquement le ton change. Les groupes armés conduits toujours par Abakar Sabone ont changé de cap et durci leurs revendications pour exiger désormais une amnistie générale et le partage équitable du pouvoir.

Selon des sources proches des groupes armés, la milice Anti-Balaka, tout comme les différentes factions de l’ex-coalition Seleka, hors mis le poste de la primature qu’ils revendiquent, demandent aussi la création de postes du premier et deuxième vice-président de la République. L’un pour la milice Anti-Balaka, l’autre pour les Seleka.

Finalement, les discussions ont repris depuis dimanche soir sur les deux points sensibles exigés par les groupes armés.

Alors, la seule question est de savoir si le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA répondra-t-il favorablement à ces deux exigences des groupes armés ?

Il faut aussi noter que l’amnistie tant souhaitée par les groupes armés ne pourra pas les épargner définitivement de poursuites judiciaires devant la Cour pénale internationale (CPI).

Pour le partage de pouvoir, c’est avant tout une discussion et chacun a son droit de pousser ses pions là où il veut.

 

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