RCA : vote des réfugiés, le gouvernement répond à la communauté internationale et à l’opposition

Publié le 1 octobre 2020 , 2:29
Mis à jour le: 1 octobre 2020 2:29 am

 

Bangui, République centrafricaine, jeudi, 1er octobre 2020, 08:26:02 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le droit de vote des réfugiés, réclamé par la communauté internationale, la classe politique centrafricaine et la société civile, n’est pas un droit constitutionnel, encore moins un droit légal, selon le gouvernement centrafricain.

 

En décembre 2015, puis en février 2016, au moins 35 000 réfugiés vivant dans les pays voisins de la RCA avaient voté au premier et au second tour de la présidentielle.. Cinq ans plus tard, en 2020, la communauté internationale, la classe politique centrafricaine et la société civile réitèrent leur appelle pour que ces réfugiés, qui vivent encore dans les pays de la sous-région de l’Afrique centrale puissent à nouveau voter à la présidentielle du 27 décembre 2020. Mais le gouvernement, dans sa logique actuelle, ne veut pas entendre parler du vote des réfugiés centrafricains .

Avec la nouvelle loi électorale approuvée par l’Assemblée nationale et la Cour constitutionnelle, les réfugiés sont définitivement écartés du processus d’enrôlement des électeurs en cours. Une position justifiée par le ministre de l’Administration du territoire, lors de sa déclaration au micro du CNC  par un manque de moyen financier. Faux ! Rétorque un membre de l’opposition.

Pourtant, le jeudi 24 septembre dernier, lors d’une vidéoconférence, Le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, l’Ambassadeur Smail Chergui; le Président de la Commission de la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo; et le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, s’est associé à l’appel de la communauté internationale afin que les mesures nécessaires soient prises pour une inclusion des réfugiés centrafricains au processus électoral en cours. Non, répond le gouvernement qui indique que le droit de vote pour les réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle, plutôt une obligation morale.

« Le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle, elle n’est pas une obligation légale. Mais    Le vote des réfugiés, le gouvernement en a fait une obligation morale à la demande amicale de nos partenaires, mais aussi à la réflexion sur la question. On ne peut pas continuer à faire de la Centrafrique un pays d’exception. Qui a deux pays au monde où il y a le vote des réfugiés? Cela a été fait par exception dans notre pays lors de la précédente élection », a déclaré le ministre de la Communication, le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui.

Notons que le chef de l’État, dans sa déclaration de candidature, avait clairement indiqué que les élections se tiendraient à bonne date, c’est-à-dire le 27 décembre 2020 pour le premier tour alors que les opérations du recensement des électeurs, qui s’enlisent du jour en jour dans certaines villes de province, doit être bouclées quel que soit le prix, avant le 25 octobre 2020, selon la nouvelle loi électorale.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

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