RCA : prix excessif des documents officiels, le bras de fer  se durcit, et un collectif lance un ultimatum à Almadina

Publié le 12 octobre 2020 , 12:42
Mis à jour le: 12 octobre 2020 12:42 am
Les 4 jeunes du mouvement 4500, le 11 octobre 2020 . Photo CNC / Jefferson Cyrille YAPENDE
Les 4 jeunes du mouvement 4500, le 11 octobre 2020 . Photo CNC / Jefferson Cyrille YAPENDE

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 12 octobre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique). Le vendredi 4 septembre 2020, le tribunal administratif a ordonné le sursis à exécution de l’arrêté interministériel augmentant les tarifs des titres de séjour et cartes nationales d’identité contrairement aux prix fixés dans la loi des finances votée par l’Assemblée nationale. L’arrêté querellé a été rapporté par les ministres de l’Intérieur et celui des finances.  Malheureusement, la société libanaise Almadina, de son côté,  refuse d’appliquer cette décision de la justice, provoquant ainsi la colère des députés qui menacent de porter l’affaire au correctionnel. Au même moment, un collectif des jeunes centrafricains dénommé « 4500 », lance un ultimatum à la société Almadina, et menace d’organiser un sit-in devant la direction de police judiciaire à Bangui ce mardi 13 octobre 2020.

 

Le 6 août  2020, un groupe des députés avait introduit des requêtes en annulation auprès du tribunal administratif de  la capitale pour la suspension et l’annulation de l’arrêté interministériel augmentant les tarifs des titres de séjour et des cartes nationales d’identité,  contrairement aux prix fixés dans la loi des finances votée par l’Assemblée nationale.

Le vendredi 4 septembre, le tribunal administratif a finalement pris sa décision. Il ordonne le sursis à exécution de cet arrêté interministériel. Ce qui a poussé le ministre des Finances, et son collègue de la sécurité publique à abroger l’arrêté interministériel querellé.

Le 10 octobre, lors d’une conférence de presse organisée à  Bangui, le député Thierry-Georges  Vackat, l’un des députés ayant introduit la requête en annulation auprès du tribunal administratif, annonce qu’il va porter l’affaire en citation directe devant le tribunal correctionnel de Bangui.

24 heures plus tard, un mouvement des jeunes centrafricains, pour la plupart des leaders d’opinion est associatifs,  a été créé à Bangui pour revendiquer le droit des centrafricains  à avoir accès à la carte identité nationale au prix fixé par la loi des finances qui est à 4500 francs CFA au lieu de 6750 francs. Les membres ont lancé, ce dimanche 11 octobre un vibrant appel aux centrafricains de tout bord, et de toutes confessions de se retrouver ce mardi 13 octobre 2020  à 7 heures du matin au rond-point Barthélemy Boganda avant de se diriger vers la brigade criminelle où ils vont organiser un grand sit-in pour obtenir gain de cause, une satisfaction face à la société Almadina.

 

Cependant, notre bureau d’investigation, dans ses enquêtes, a clairement déterminé que la société libanaise Almadina, qui joue également le jeu du pouvoir,  est aussi l’une des victimes des manœuvres politiques du pouvoir. Le gouvernement et le MCU exigent à Almadina de fixer ses propres prix des cartes de séjour, des cartes nationales d’identité, des plaques d’immatriculations et de permis de conduire qui pourraient lui permettre de financer  les organisations de la jeunesse du parti au pouvoir, le MCU, de financer la compagne électorale pour les législatives à Berberati de monsieur Sosthène Dengbé, directeur de cabinet du ministre de la sécurité publique et bien d’autres.

Affaire à suivre.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste politique

Alain Nzilo

Directeur de publication

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Email : alainnzilo@gmail.com

 

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