RCA : Mbaïki, panique dans la ville après des détonations d’armes.

deux soldats faca en casques blindés militaires dans leur pickup en patrouille à Bangassou
Des soldats FACA en patrouille à Bangassou pour illustration. CopyrightCNC

 

Bangui ( République centrafricaine ) – La ville de Mbaïki, chef-lieu de la préfecture de la Lobaye, située à environ 107 kilomètres à l’ouest de Bangui, est secouée depuis cette nuit par des tirs d’armes automatiques des soldats des forces armées centrafricaines (FACA) déployés dans la ville. Une personne a été grièvement blessée, et la ville est totalement paralysée.

 

Décidément, rien ne va plus dans ce pays d’Afrique centrale dirigée d’une main de fer par un professeur de l’Université, le mathématicien de Boy-Rabe Faustin Archange TOUADERA.

Après plusieurs semaines de tension dans les localités de Bégoua, PK12 et PK11,  où une dizaine des personnes, militaires et civils  ont été arrêtés et écrouée à la prison centrale de Ngaragba dans le cadre d’une enquête visant à démanteler une cellule dormante des anciens soldats FACA soupçonnées de préparer un putsch militaire contre le chef de l’État, c’est le tour de la paisible ville de Mbaïki, capitale provinciale de la Lobaye.

En effet, selon des informations de l’état-major des forces armées centrafricaines, la présence de plusieurs dizaines d’hommes lourdement armés est signalée  depuis quelques jours entre Mbaïki et Boda. Ces individus, selon l’Éta major,  se préparaient à commettre des exactions dans cette région de la Lobaye.

C’est dans ce contexte qu’une patrouille des soldats FACA a été déployée ce lundi dans la ville pour sécuriser les populations locales et ramener la paix. Mais contre toute attente, une fois arrivés à Mbaïki, les soldats FACA ont fait des tirs nourris toute la nuit jusqu’à ce  matin sans avoir observé aucun ennemi.

Paniqués, plusieurs centaines des civils ont dû quitter la ville cette nuit pour se réfugier dans la brousse, tandis que les autres se sont terrés chez eux dans l’espoir d’échapper aux assaillants.

Finalement, selon de source hospitalière, un commerçant de la ville a été grièvement blessé et actuellement sous soin intensif à l’hôpital.

Pour des nombreux centrafricains, comment les soldats d’une armée digne de ce nom peuvent gaspiller inutilement des milliers des munitions en tirant en l’air alors qu’à Alindao, dans la préfecture de Basse-Kotto, leurs collègues FACA avaient eu des difficultés à faire face aux combattants rebelles de l’UPC l’année dernière en raison d’un problème de manque des munitions ?

« Connaissent-ils vraiment le prix unitaire d’une munition payée par l’argent des paisibles Centrafricains ? ».

 

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