RCA : les ministres issus des groupes armés exclus du gouvernement et des cabinets du chef de l’État

Publié le 21 février 2021 , 1:57
Mis à jour le: 21 février 2021 2:04 am
le premier ministre firmin ngrebada à bangui le 18 avril 2020 par la primature de la république centrafricaine
le premier ministre firmin ngrebada à bangui le 18 avril 2020 par la primature de la république centrafricaine

 

Bangui, République centrafricaine, dimanche, 21 février 2021, 01:53:17 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les personnalités issues des groupes armés réunis au sein de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), nommés au sein du gouvernement d’union nationale et dans les cabinets du Président de la République  et du Premier ministre, ont été relevées de leurs fonctions par un décret signé par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.

 

Selon le décret, il s’agit des ministres issus du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), de l’ pour la paix en Centrafrique (UPC), du mouvement 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation), du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), de la Révolution justice (Aile Armel Sayo), et de deux factions Anti-Balaka (aile Ngaïssona et aile Mokome).

Les personnalités issus de ces groupes armés nommés dans les cabinets du Président de la République et du Premier ministre sont aussi limogés de leurs fonctions par un décret présidentiels.

Ces personnalités avaient été nommés en mars 2019 conformément à certaines dispositions de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine  (APPR-RCA) signé le 06 février 2019 à Bangui entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés qui opèrent sur son territoire.

Notons que les décrets présidentiels limogeant les membres des groupes armés au sein du gouvernement « d’union nationale » et des cabinets du chef de l’État et du Premier ministre interviennent un mois après les décrets présidentiels limogeant des chefs des groupes armés nommés conseillers militaires à la primature au rang de ministre en charge d’unité spéciale mixte de sécurité (USMS), et le ministre chargé du désarmement, de la démobilisation, de la réintégration et du rapatriement (DDRR).

Mais le plus étonnant dans cette histoire, c’est le limogeage du ministre délégué aux affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, qui est issu du parti MLPC, un allié du pouvoir de Touadera.

Il y’a lieu de noter que parmi les ministres des groupes armés limogés du gouvernement, seul Hassan Bouba, ex-membre de l’UPC qui garde encore son poste dans le gouvernement de Firmin NgrebadA.

Les groupes armés, dont les membres sont limogés du gouvernement par le chef de l’État, se sont réunis mi-décembre 2020 au sein d’une nébuleuse rébellion dénommée coalition des patriotes pour le changement (CPC), dont le chef de l’État avait annoncé son divorce avec eux  après avoir mené des offensives contre son régime.

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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