RCA : Hassan Bouba, chef de faction dissidente de l’UPC, déclare la guerre  à Ali Darassa, mais aussi à plusieurs opposants

 

Bangui, République centrafricaine, mardi, 21 septembre 2021, 02:34:08 ( Corbeaunews-Centrafrique ). De nationalité tchadienne, le sulfureux Hassan Bouba, actuel ministre de l’Élevage et de la santé animale dans le gouvernement Dondra, se dit désormais prêt à affronter plusieurs opposants au régime comme l’ex-député du troisième arrondissement Abdoul Karim Meckassoua, mais aussi son ex-ami et patron l’autoproclamé général d’armée Ali Darassa, chef d’État major et coordonnateur militaire de l’UPC, une faction de l’ex-coalition rebelle de la Seleka.

Le chef rebelle Ali Drassa, à droite sur la photo, et son ex-conseiller Hassan Bouba, à gauche, à Gbokologbo, dans la préfecture de la Ouaka. Photo CNC.
Le chef rebelle Ali Drassa, à droite sur la photo, et son ex-conseiller Hassan Bouba, à gauche, à Gbokologbo, dans la préfecture de la Ouaka. Photo CNC.

 

C’est dans un fichier audio circulant sur les réseaux sociaux que l’ex-numéro 3  de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC, Monsieur  Hassan Bouba sortait de ses gonds et montre son vrai visage à celui qui l’a fait roi aujourd’hui. Selon lui, il est temps que Monsieur Ali Darassa soit arrêté et neutralisé. Et il se lance dans un bras de fer  avec lui :

« Quoi qu’il en soit je dois finir avec Ali Darassa. Il ne me connaît pas. Moi j’ai combattu Karim Meckassoua,  Monsieur Youssoufa Yérima Mandjo, Monsieur  Issa Bi, Monsieur Martin Ziguélé et bien d’autres. Ce sont des baobabs que je combats. D’ailleurs il devrait demander à ceux-là s’ils sont où actuellement. Tant que Touadera reste au pouvoir, je vais toujours combattre ceux-là. Pour Ali Darassa, je dois finir rapidement avec lui », déclare Hassan Bouba sur les réseaux sociaux.

D’après lui, les jeunes qui font des bruits sur les réseaux sociaux  sont des apprentis politiques. Ils ne connaissent pas la réalité de la politique en Centrafrique.

En représailles, un autoproclamé colonel de l’UPC appelé chauffeur lui a lancé également un ultimatum.

« Toi Hassan Bouba, toi qui ne mérite même pas aux chevilles de Monsieur Karim Meckassoua, tu oses lui parler ainsi ?  Maintenant, tu dois savoir que pour toi c’est fini. Tu dois rester à Bangui à côté de Touadera et de NGRÉBADA jusqu’à la fin de ta vie. Mais si tu oses sortir de la capitale, ton cas sera réglé », déclare le colonel de l’UPC Chauffeur.

Et ce n’est pas tout. Un général de 3R, appelé Ali Doug-Saga répond également à Monsieur Hassan Bouba sur les réseaux sociaux.

« Hassan Bouba, tu as franchi la limite. Désormais, tu dois savoir que ta tête est mise à pris! Le 3R va régler ton sort. Tu sais que de Bangui jusqu’à la frontière du Cameroun, nous sommes présents. De même que de Bangui jusqu’à  la frontière du Tchad, nous sommes également présents. Mais désormais si tu prends le risque de sortir de Bangui, nous allons te montrer notre vrai visage », menace de son côté le général Ali Doug-Saga de 3R.

Selon le journal Média Plus, Hassan BOUBA, ministre de l’Élevage et de la Santé animale  est un Peul (mbororo) du Tchad, c’est un semi-lettré qui est roi chez les analphabètes. Il bricole le sango et le français, ce qui fait de lui l’interprète d’Ali Darassa.

Comme ses coreligionnaires et co-maquisards Ali Darassa, Souleymane Daouda et Ahmadou Bi-Aliou,  Hassan Bouba est un criminel né qui avait œuvré dans le FPR, la rébellion de son compatriote peul tchadien Baba Laddé, avant de suivre Ali Darass à l’arrivée de la coalition Séléka au pouvoir en mars 2013 dont il est le conseiller politique et le n°3 du groupe armé UPC, après Ali Darass et Aliou.

Même s’il n’a jamais mis pied dans une école moderne, il aurait une très grande expérience dans le domaine du négoce et est polyvalent en matière commerciale: des pierres précieuses (or et diamant), des pointes d’ivoire et peau des animaux très prisées, le convoyage des bœufs, le trafic d’armes, etc.

Il tue sans pitié. C’est lui qui serait chargé du recrutement des mercenaires étrangers, principalement les Peuls du Tchad, du Niger et du Soudan, pour le compte de l’UPC ;

C’est lui qui était le second coordonnateur des massacres des populations civiles et des prêtres par les éléments de l’UPC dans la Basse-Kotto, le Mbomou et une partie de la Haute Kotto ;

Il est reconnu comme l’un des instigateurs d’incendie de plus de 300 villages dans le triangle Bambari-Ouaka/Haute Kotto/Haut Mbomou, en passant par la Basse-Kotto et le Mbomou…

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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