RCA : aussitôt déclaré député, Monsieur Algoni voudrait initier un projet de loi pour dépénaliser l’homosexualité en Centrafrique

Publié le 16 août 2021 , 7:40
Mis à jour le: 16 août 2021 7:40 pm

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 16 août 2021, 03:00:41 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Interdire la discrimination basée sur l’orientation sexuelle en République centrafricaine,  c’est le nouveau combat de l’honorable Ibrahim Ould  Alhissene Algoni, le nouveau député de la deuxième circonscription du troisième arrondissement de Bangui. Même si le combat semble être difficile,  le député, un homosexuel,  affiche un air décontracté. D’après lui, il a un soutien de poids, celui de Monsieur Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée nationale.

L'arrivée de Monsieur Ibrahim Ould Alhissene AGONI À l'assemblée nationale
L’arrivée de Monsieur Ibrahim Ould Alhissene AGONI À l’assemblée nationale

 

L’homosexualité reste profondément rejetée par la société centrafricaine. Depuis 1960, la République centrafricaine le qualifie d’un « fléau social ». Même l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avant 1993, n’avait pas retiré l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. En Afrique, peu des pays ont dépénalisé le rapport sexuel entre les personnes de même sexe. En 2020, l’Assemblée nationale et le Sénat gabonais ont voté la dépénalisation de l’homosexualité dans ce pays d’Afrique centrale et provoquant l’ire d’une partie de l’opinion.

Depuis plusieurs années, avoir un rapport homosexuel est considéré comme une “atteinte aux mœurs” passible de la prison, mais  la loi n’avait toutefois jamais été appliquée dans le pays. Mais pour le député Ibrahim Ould Alhissene Algoni, un homosexuel décontracté, il serait mieux de le dépénaliser  complètement. Ce qui porte atteinte à la liberté des Centrafricains.

« Il faut que Le Parlement centrafricain rétablisse un droit humain fondamental pour ses citoyens », a déclaré le Président des homosexuels de Centrafrique, Monsieur Kome

Rappelons que Monsieur Algoni a été déclaré député de la deuxième circonscription du troisième arrondissement de Bangui le 12 août dernier  par la cour constitutionnelle après sa requête en destitution de Monsieur Abdoul Karim Meckassoua déposée auprès de la cour constitutionnelle. Du jamais vu dans le monde. Mais au quartier KM5, c’est la colère et stupéfaction.

 

Par Gisèle MOLOMA

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

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